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Les Hourrites, peuple Asianique, vont fonder les royaumes du Hourri et du Mitanni, au début du second millénaire. Ils vont exercer longtemps leur domination sur les états voisins, ils sont réputés pour le dressage des chevaux et la conduite des chars de guerre. Leur origine est assez mal connues, on la localise aujourd’hui dans les régions situées au Sud du lac de Van, ils appartiendraient au même groupe que les Ourartéens.
Ils parlent une langue agglutinante, différente des langues indo-européennes et sémitiques qui reste encore assez méconnue. On a découvert un vocabulaire en Sumérien/Hourrite et récemment un texte bilingue en Hittite/ Hourrite. On n’a pas trouvé de trace d’une activité artistique très importante, seuls quelques types de poterie leurs ont été attribuées. |
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L’histoire…….
Les sources les plus anciennes sur leur existence remontent au XXIVe siècle, avec des textes de l’origine de la ville d’Ebla (Au Sud d’Alep) qui les mentionnent pour la première fois. Puis dans ceux de Nuzi (Sud-ouest de Kirkuk), d’Ougarit et dans des archives Hittites d’Hattousa (Bogâzköy). Enfin on en trouve aussi une trace dans les annales de Mari qui mentionnent des souverains de cité-états dans le Nord de la Mésopotamie ayant à la fois des noms Hourrites et Amorrites. |
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Tablette en bronze en langue Hourrite (v.2100) du Roi Tish-atal – Urkish |
Sans doute lorsqu’ils migrent vers le Sud et qu’ils forment des petits royaumes en Syrie, dans le Nord de la Mésopotamie dans la vallée du fleuve Khābūr (ou Habur, l’actuelle Haut Djézireh). On retrouve ensuite des Hourrites plus au Sud, en Babylonie et même dans les région bordant le Nord de l’Élam. À l’Ouest, ils semblent qu’ils aient atteint le Hatti.
Ils vont cohabiter avec les populations Mésopotamiennes de langue Akkadienne, notamment pendant l’occupation des Rois, de Sargon d’Akkad (2334-2279) à Naram-Sin (2255-2218). Ils adoptent leur écriture (Celle en Hourrite étant réservée aux textes religieux) et certaines coutumes de leur civilisation. Le plus vieux texte Hourrite retrouvé date de cette époque. Il s’agit d’une tablette de commémoration d’une construction, élevée au Dieu des enfers Nergal, du Roi Tish-atal d’Urkish.
Les Hourrites vont devenir assez puissant pour inquiéter l’Akkad
et se défaire de leur emprise. Puis, après la chute des royaumes
Amorrites
et de
Babylone
mise
à sac, en 1595, par le Roi
Hittite
Moursil
I,
ils deviennent l’ethnie dominante dans la région. Peu
de temps après, les luttes de succession chez les
Hittites
et l’affaiblissement de l’empire
Assyriens
laisse la haute
Mésopotamie
sans domination majeure. Ce qui mène à la formation du royaume du Mitanni.
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L’histoire des Hourrites va suivre celle du Mitanni, mais après la chute de celui-ci, les Hourrites continueront à peupler la Syrie et la région du Hanigalbat pendant quelques décennies. On retrouve aussi leurs traces en Élam à l’époque du Roi Ige-Halki (1350-1330, dynastie des Igehalkides), dans le Zagros et en Babylonie. Avec la venue des Araméens, les Hourrites en Syrie vont disparaître, assimilés par les nouveaux arrivants. Au début du Ier millénaire, les tribus Hourrites de la région du Lac de Van se regroupent pour lutter contre les Assyriens et fondent ainsi une nouvelle entité politique : Le royaume d’Ourartou, qui comprendra la totalité du plateau Arménien. |
À partir de 1600, tous ces petits royaumes Hourrites vont fusionner progressivement et n’en former qu’un que les textes Assyriens appellent: Mitanni (ou Mittani) ou Hanigalbat ou Khanigalbat. Les annales Hittites mentionnent un peuple appelé Hurri, qui était situé au Nord-est de la Syrie. Enfin les sources Égyptiennes utilisent le terme Naharina (nhr). Les archives des Empereurs du Mitanni nous sont inconnues et aucune source historique de leur règne n’a été retrouvée à aujourd’hui. Pour reconstituer l’histoire du pays, les spécialistes s’appuient sur les écrits des royaumes voisins: Les Assyriens, les Hittites et les Égyptiens (Dont un important recueil retrouvé à Amarna). Le Mitanni était centré autour du triangle du fleuve Khābūr (ou Habur, actuelle Haut Djézireh), dans le Nord de la Mésopotamie, à l’Est de l’Euphrate. Il s’étendait de Nuzi (auj. Kirkuk-Irak) à l’Est jusqu’à Alep à l’Ouest.
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Il avait deux capitales : Taidu (ou Taite) et Wassouganni (ou Washshukanni ou Ushshukana dans les textes Assyriens) qui n’a jamais été découverte, mais certains spécialistes l’ont identifié au site de Tell Fahariya, qui correspond à la ville de Sikanni à l’époque Assyrienne. Les souverains du Mitanni étaient souvent mentionnés comme "Roi des guerriers Hourrites" (Roi des Hommes Hurri) et leur nom révèlent une origine Indo-Aryenne. Outre ses deux capitales, le Mitanni avait plusieurs villes importantes, ce qui rend souvent impossible d’établir une datation et une chronologie exacte entre les Rois des différentes villes. |
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L’histoire ………
Le premier souverain du Mitanni dont le nom est connu est Kirta (v.1500-v.1490), de lui, comme de son fils Shuttarna I (v.1490-v.1480), on ne sait rien. On est juste sur de l’existence de ce dernier par un sceau, à son nom, repris par Shaushtatar I, un des ses successeurs. Le Mitanni va commencer à être puissant sous les règnes suivants, ceux de Parattama (ou Barattarna v.1480-v.1450), évoqué dans des textes comme suzerain des villes d’Alalah et de Nuzi (ou Nuzu, ville de la Mésopotamie située près du Tigre au Sud-ouest de Kirkouk) ou de son fils Parsashatar.
Parsashatar (ou Paršatar, v.1450-v.1440) est très mal connu comparativement à différents souverains de cette période dans d’autre région. Il est possible qu’il soit le même Roi que Parattama (ou Barattarna) qui est donné comme son père. Aucun document sur lui n’a encore été trouvé, mais son nom est mentionné dans un document provenant de Nuzi. Toutes les informations le concernant nous viennent de Rois de pays contre qui il lutta comme l’Égypte. Nous avons ainsi des informations provenant de la biographie du Roi d’Alalah, Idrimi (v.1490-v.1450) qui devint son vassal. Ce qui est sur c’est que le Mitanni sous son règne va connaître un grand essor et s’étendre aussi loin qu’Arrapha (Aujourd’hui Kirkouk) à l’Est.
Cependant, le royaume va devoir faire face aux ambitions territoriales de ses
voisins, ce qui va amener
ses souverains à se heurter aux
Égyptiens
de la
XVIIIe
dynastie. Ces derniers, qui venaient de se délivrer
des envahisseurs
Hyksôs,
désiraient affirmer leurs prétentions sur les régions contrôlées par le
Mitanni. Les premiers Rois qui les avaient attaqués étaient
Ahmès I
(ou Ahmôsis, 1549-1525/24) et
Amenhotep
I (Aménophis I, 1525-1504), qui parvinrent jusqu’à l’Euphrate, mais
n’assurèrent pas une vraie domination.
C’est réellement avec le Pharaon Thoutmôsis III (1479-1425) que l’Égypte va rétablir sa puissance au Proche-Orient. Sa première action, en l’an 22/23 de Thoutmôsis III, à la tête de dix mille soldats, est faite pour écarter la menace que faisait peser une coalition fomentée par le Mitanni, autour du Prince de Kadesh, de 330 Princes Syriens. Thoutmôsis III l’emporte à la bataille de Megiddo (14/15-04-1457) où après un siège de sept mois la reddition de la ville lui livrera la Palestine. Le Mitanni dans le même temps étend sa domination du bord du Zagros à l’Est, jusqu’à la Méditerranée à l’Ouest et du mont Taurus au Nord, jusqu’aux alentours de Kadesh (ou Qadesh) et du Hana au Sud. Englobant le Kizzuwatna, toute la Syrie du Nord, ainsi que l’Assyrie et le Kurdistan Irakien.
Puis,
Thoutmôsis
III poursuit vers
Tyr
et brise au cours de trois campagnes suivantes, la branche occidentale de la
coalition avec la prise de
Kadesh.
La
Syrie
sera totalement conquise par la mer au cours de sa sixième campagne. Les
ports
Phéniciens
se soumettent au cours de sa septième campagne, un an plus tard.
Les
Égyptiens atteignent
Qatna à l’Est de l’Oronte, puis
franchissent le fleuve. Ils remontent vers le Nord, ravagent la région de
Karkemish
puis retournent sur l’Oronte. Parsashatar est cependant loin d’être vaincu, il contrôle
l’intérieur de la
Syrie du Nord
jusqu’au Nuhashshe, ainsi que les régions côtières du
Kizzuwatna, jusqu’au
royaume d’Alalah à
l’embouchure de l’Oronte et
Thoutmôsis
III, pour
avoir une réelle domination, doit encore l’affronter.
En l’an 35 de
Thoutmôsis
III,
Parsashatar
soulève une grande armée et engage les
Égyptiens
aux environs
d’Alep.
Comme d’habitude pour un souverain
Égyptien,
Thoutmôsis
III se prévaut d’une victoire totale, mais selon l’egyptologue
Donald
Bruce Redford cette affirmation
est suspecte en raison, d’après lui, de la très petite quantité de prises lors
des pillage. Plus précisément, les annales
Thoutmôsis
III à Karnak indiquent qu’il n’y a eu qu’un total de dix
prisonniers de guerre. Il aurait simplement combattu les
Mitanniens
dans une une passe. Cependant
Parsashatar
n’a pas reçu le tribut des
Hittites après cette campagne, ce qui pour
Redford semble indiquer que
l’issue de la bataille était en faveur de
Thoutmôsis
III.
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Shaushtatar I (ou Shaushatar ou Sausatatar ou Shanshatat ou Šauštatar, v.1440-v.1410) au début de son règne reprend les conquêtes, ne craignant absolument pas ni les Égyptiens, ni les Hittites. Toutefois il choisit d’agrandir son royaume plutôt vers l’Est, l’Assyrie et non pas sur le territoire que contrôle ces derniers. Il met à sac Assur, la capitale Assyrienne et lui impose sa suzeraineté. Il ramène à Wassouganni les portes en or et argent du palais royal. Ce haut fait n’est mentionné que dans un document Hittite. Certains spécialistes (Dont Kuhne) pensent que la campagne de Shaushtatar I eut lieu sous le règne de Assur-Nadin-Ahhe I (1433) qu’il remplaça par le frère de celui-ci, Enlil-Nasir II (1433-1427).
Il semble que Shaushtatar I bénéficia d’une supériorité militaire grâce à l’utilisation du chars de guerre à deux roues. Un texte, qui décrit l’entraînement des cheveux pour la guerre, a été trouvé dans les archives de la capitale Hittite, Hattousa. Shaushtatar I va ensuite reconquérir les terres perdues par son père. Il remporte des grandes victoires qui lui permettre d’avoir de nombreux royaumes vassaux comme Alep, Alalah, Karkemish, le Kizzuwatna, le Hana et Ougarit entre autres. Cette réémergence de l’Empire du Mitanni Hourrite va faire connaître aux Hittites une perte de territoire. Fort de ces réussites il cherchait à étendre le pouvoir de Mitanni plus au Sud, peut-être en Palestine. |
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Stèle de Shaushtatar I |
Toutefois, une grande partie de la Syrie méridionale gisaient encore dans la sphère d’influence Égyptienne qui avait longtemps été une menace pour Mitanni. Il était donc inévitable pour Shaushtatar I s’il voulait continuer son expansion d’affronter les Égyptiens. Malgré l’avantage pour le Mitanni que la Palestine ait une importante population Hourrite à l’époque, qui détestait les Égyptiens, la guerre semblait difficile de gagner.
Dans le même
temps, le fils
de
Thoutmôsis
III,
le Roi
Amenhotep II (1428-1401) voulait préservé la domination de son pays sur la
Syrie/Palestine. Il
réalise deux (ou trois) campagnes au Proche Orient pour maintenir les
conquêtes
Égyptiennes.
En l’an 7 de son règne, les affrontements contre le Mitanni, se soldent par
une expédition contre la coalition de chefs de la région de Takhsy (Ou Tikhsy,
entre l’Oronte et l’Euphrate). Sept d’entre eux sont exécutés par
Amenhotep II
lui-même, à
coups de massues.
En l’an
9 une nouvelle expédition lui assure une emprise sur le Mitanni, ce
sera la dernière qui opposera les deux pays. Au cours d’une phase de
planification d’attaque
Shaushtatar I décède et son |
Amenhotep
III (1390-1353)
épouse et
Giloukhepa
(ou Gilukhipa ou Kirgipa ou Kilu-Hepa), fille de Shuttarna II,
puis
Tadukhepa
(ou Taduhepa) une fille de
Tushratta.
l’Empereur Shuttarna II est reçu en personne à la cour d’Égypte
et des lettres amicales, de l’or
et de somptueux cadeaux sont échangés. Ces alliances avaient surtout pour but de lutter contre le
Nouvel
Empire
Hittite,
fondé par
Tudhaliya
I (1450-1420), qui maintenant
menaçait le Mitanni
et menait des campagnes contre le
Kizzuwatna,
l’Arzawa,
puis contre
Alep
qu’il détruit.
Outre
sa fille
Giloukhepa,
Shuttarna
II à
trois fils, Artashumara (ou Artassumara ou Artashshumara, v.1385-v.1380),
Tushratta (ou Toushratta ou Touchratta,
v.1380-v.1350) et Artatâma II (v.1350) qui vont lui succéder en se
bataillant pour le pouvoir. Artashumara
est assassiné par un certain Ud-Hi (ou Oud-Hi) qui met sur le trône son frère
Tushratta. |
La fin du Mitanni
Le Mitanni n’aura plus après cela une très longue histoire, il va s’écrouler et perdre tous ces territoires sous les assauts de ses anciens vassaux, les Assyriens menés par leur Roi Assur-Uballit I (1366-1330) et surtout la dernière dynastie Hittite, menée par Souppilouliouma I (1382-1342), qui par ses conquêtes territoriales va créer un empire. Au début de son règne il envahit l’Ouest de la vallée de l’Euphrate et conquiert l’Amourrou (Liban) du Roi Azirou (ou Aziru, 1344- ?), Ougarit, Alalah et Kadesh (ou Qadesh) sur l’Oronte. Tushratta, qui n’est que faiblement soutenu par l’Égypte, est directement attaqué par Souppilouliouma I qui envahit le Mitanni et lance une campagne contre le Kizzuwatna, qu’il annexe. Durant cette période la nation Hittite va, avec l’Égypte, être l’État le plus puissant du Proche-Orient. Tushratta est obligé de fuir et il est assassiné par un de ses fils.
Shattiwaza
(ou Shattiwazza, v.1350-v.1320), un
autre de ses fils, est son successeur légitime mais dans la débâcle qui suit
l’assassinat de son père, il est lui aussi forcé de fuir et se réfugie dans
un premier temps à
Babylone.
Il regagne ensuite la cour de
Souppilouliouma
I où il épouse une de ses filles. Durant la période de
troubles qui s’en suit, l’Empereur d’Assyrie
Assur-Uballit
I
(1366-1330) va se libérer de la tutelle du Mitanni et le Royaume d’Alzi (ou
Alshe, haute vallée de l’Euphrate) envahit le pays. L’oncle de Shattiwaza, |
Statue d’Idrimi, Roi d’Alalah retrouvée dans le temple – British Museum |
Le
traité entre
Souppilouliouma
I et Shattiwaza est
l’une des sources principales qui nous renseigne sur l’histoire de cette
époque. Shattiwaza fort de cette nouvelle alliance, avec l’aide de Piyassilis
(ou Piyashshili) un fils de
Souppilouliouma
I,
mène une armée jusqu’au abord de son royaume. D’après des sources
Hittites,
Piyassilis et Shattiwaza traversent l’Euphrate à
Karkemish,
marchent ensuite contre Irridu, en territoire Hourrite,
qu’ils prennent ainsi que
Harran. Puis ils se dirigent vers l’Est en
direction
de la capitale Mitannienne, Wassouganni.
Shattiwaza est rétabli sur son trône, mais n’est toujours
pas le seul maître du Mitanni. Piyassilis
reçoit ensuite de son père le territoire d’Ashtata (Ouest de l’Euphrate), avec
comme cité principale
Karkemish
(Qui appartenait au Mitanni) : "Et toutes les cités du pays de
Karkemish, Mazuwati, Murmurik, Shipri, ……… Je les donne à mon fils’’’.
(Extrait du traité entre Souppilouliouma et Shattiwaza). Peut après son père
le nommera Roi de
Karkemish.
À
la même époque, l’Empereur d’Assyrie
Assur-Uballit
I
marche sur Wassouganni.
Bien que Shuttarna III (v.1340) soit son vassal et sous sa protection, il
lui refuse l’entrée de la ville.
Assur-Uballit
I encercle alors la cité et
l’assiège. Les habitants préférant dépendre des
Hittites
plutôt que des
Assyriens,
leurs anciens sujets, demande de l’aide à Piyassilis et Shattiwaza basés à
Irridu. Piyassilis et Shattiwaza acceptent et tournent leur armée vers Wassouganni.
Durant tout le trajet ils poursuivent les
Assyriens
sans jamais qu’il n’y ait de réelles confrontations.
Ils libèrent la ville et Shattiwaza devient le seul souverain du Mitanni, mais
son royaume ne se limite plus qu’aux vallées du Khābūr
(ou
Habur,
actuelle Haut Djézireh)
et de plus, il est sous la tutelle de
Souppilouliouma
I. |
Shattuara
I
(v.1320-v.1300)
arrive au pouvoir à la mort de Shattiwaza. Son origine est incertaine, certains
spécialistes pensent qu’il était le second fils de Artatâma II et d’autres
le fils de Shattiwaza. Un texte de l’Empereur d’Assyrie
Adad-Nirâri
I (1308-1275) raconte comment
il enleva au Mitanni les pays du Tigre et du Khābūr
en se proclamant "Roi de l’univers"
(sharru rabû), et au début du texte "comment le Roi Shattuara I
se rebella et commit des actes d’hostilité contre lui". Il dit avoir
capturé, Shattuara et l’avoir amené à
Assur,
où il lui aurait fait prêter allégeance. Puis
Adad-Nirâri
I l’aurait
autorisé à retourner au Mitanni, contre un tribut qu’il devrait verser
régulièrement. Shattuara I a un fils Wasashatta
qui lui succède. |
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Wasashatta (ou Wasasatta v.1300-v.1280) dès son arrivé au pouvoir veut se libérer de la tutelle Assyrienne et se rebelle. N’étant pas de force face aux Assyriens, il demande de l’aide aux Hittites. Mais ces derniers vont le trahir en acceptant son or, sans jamais l’aider (Texte de Adad-Nirari I). Les Assyriens écrasent sans peine Wasashatta et prennent la capitale Taidu, ainsi qu’un nombre important de villes dont Irridu qu’ils détruisent. L’épouse et les enfants de Wasashatta sont emmenés avec d’autres prisonniers à Assur. On ne sait pas ce que devient Wasashatta, mais il est probable qu’il se soit échappé. Certains spécialistes pensent qu’il serait resté le souverain d’un petit État du Mitanni, appelé Shubria, son fils Shattuara II lui succède.
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Shattuara II (v.1280-v.1270) comme son père veut se libérer des Assyriens. Il se révolte avec l’aide des Hittites et des nomades Ahlamû ("vagabonds" ou Akhlamû-Araméens ou Ablamu-Arameens). Ils sont eux aussi écrasés par l’armée Assyrienne de l’Empereur Salmanasar I (1275-1245). Des inscriptions de Salmanasar I mentionnent: "Qu’il aurait tué 14 400 hommes et que les survivants furent rendus aveugles et renvoyés au Mitanni (?), que 180 villes furent détruites, dont Taidu et Irridu". Ce qui est sur c’est qu’avec ses victoires, Salmanasar I peut imposer sa domination jusqu’à Karkemish, ce qui met fin au royaume du Mitanni. Une partie de sa population est déportée et il devient la province Assyrienne d’Hanigalbat. Cette province sera dirigée par le Grand-vizir Assyrien, un certain Ili-Ippada, qui était peut-être un membre de la famille royale et qui prendra le titre de Roi (Sharru) du Hanigalbat.
Sous l’Empereur Assyrien Assur-Nirâri III (1204-1198), puis Vers 1100, sous l’Empereur Téglath-Phalasar I (1116-1077), les Annales cunéiformes Assyriennes mentionnent les attaques sur le haut Euphrate d’un ennemi que les Assyriens appellent les Mosques (Mushki ou Moushkis ou Mushku, les Phrygiens représentent l’élément occidental de ce groupe de peuples) et d’autres tribus dont les Kaska. Le Hanigalbat est envahi et ne reviendra plus jamais dans l’Empire Assyrien, il deviendra par la suite totalement Araméen et la langue Hourrite se perdra petit à petit.
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Le Dieu Teshub et le Roi Hittite Tudhaliya IV |
La religion Mitannienne
Les
Hourrites vont emprunter aux
Sumériens
et
Akkadiens
certaines divinités et vont être influencées par les religions Anatoliennes,
dont celle des
Hittites.
La religion
Hourrite à pour Dieu principal Teshub (ou Teshoub),
le Dieu de l’Orage et de la guerre, habituellement le Dieu majeur du panthéon
des peuples de
Syrie
et d’Anatolie, qui a pour Parèdre (Du
Grec
: πάρεδρος / páredros,
signifiant "qui est assis à côté de" et s’emploie pour
qualifier une divinité associée dans le culte à un Dieu plus important) la
Déesse Hebat et pour fils Sharruma. Il est souvent montré sur un char tiré
par des taureaux. Il était vénéré notamment à
Alep
et au
Kizzuwatna.
Hebat est d’origine Syrienne et est donc l’épouse de Teshub. Ses autres noms sont Hepatu ou Hepa ou Huba et à l’époque Hellénistique Hipta (En Carie et en Lydie) . Elle est assimilée à la Déesse soleil des Hittites et est souvent appelée "Reine du Ciel". Leur fils Sharruma sera pris comme divinité protectrice par Tudhaliya IV.
Les autres divinités Hourrites importantes étaient Hepit le Dieu du Ciel. Hesui le Dieu de la guerre et de la chasse, équivalent du Dieu Mésopotamien Zababa. Ishara le Dieu de l’écriture. Kumarbi le Dieu de la Nature. Kushukh le Dieu Lune, apparenté au Dieu Hittite Arman et au Dieu Mésopotamien Utu/Shamash, il est représenté avec des ailes et un casque avec un croissant. Shaushka la Déesse de l’Amour, qui avait une fonction semblable à la Déesse Mésopotamienne Ishtar. Shimegi le Dieu du soleil, chez les Hittites il est assimilé au Dieu du Ciel. |