Royaumes Hellénistiques

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                  Les  Hourrites                                         MITANNI

 

  Les Hourrites, peuple Asianique, vont fonder les royaumes du Hourri et du Mitanni, au début du second millénaire.  Ils vont exercer longtemps leur domination sur les états voisins, ils sont réputés pour le dressage des chevaux et la conduite des chars de guerre. Leur origine est assez mal connues, on la localise aujourd’hui dans les régions situées au Sud du lac de Van, ils appartiendraient au même groupe que les Ourartéens. Ils parlent une langue agglutinante, différente des langues indo-européennes et sémitiques qui reste encore assez méconnue. On a découvert un vocabulaire en Sumérien/Hourrite et récemment un texte bilingue en Hittite/ Hourrite. On n’a pas trouvé de trace d’une activité artistique très importante, seuls quelques types de poterie leurs ont été attribuées. 

Hattousa Le Hatti et les Hittites Alep Ebla Ougarit Byblos Tyr La Syrie-Palestine Jerusalem Mari Babylone Isin Larsa Akkade (ou Agade) Assur Ninive Erevan et l'Arménie Karkemish Eshnunna

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Tablette en bronze en langue Hourrite (v.2100)

du Roi Tish-atal – Urkish  

            L’histoire…….

 

  Les sources les plus anciennes sur leur existence remontent au XXIVe siècle, avec des textes de l’origine de la ville d’Ebla (Au Sud d’Alep) qui les mentionnent pour la première fois. Puis dans ceux de Nuzi (Sud-ouest de Kirkuk), d’Ougarit et dans des archives Hittites d’Hattousa (Bogâzköy). Enfin on en trouve aussi une trace dans les annales de Mari qui mentionnent des souverains de cité-états dans le Nord de la Mésopotamie ayant à la fois des noms Hourrites et Amorrites. Sans doute lorsqu’ils migrent vers le Sud et qu’ils forment des petits royaumes en Syrie, dans le Nord de la Mésopotamie dans la vallée du fleuve Khābūr  (ou Habur, l’actuelle Haut Djézireh). On retrouve ensuite des Hourrites plus au Sud, en Babylonie et même dans les région bordant le Nord de l’Élam. À l’Ouest, ils semblent qu’ils aient atteint le Hatti.

 

   Ils vont cohabiter avec les populations Mésopotamiennes de langue Akkadienne, notamment pendant l’occupation des Rois, de Sargon  d’Akkad (2334-2279) à Naram-Sin (2255-2218). Ils adoptent leur écriture (Celle en Hourrite étant réservée aux textes religieux) et certaines coutumes de leur civilisation. Le plus vieux texte Hourrite retrouvé date de cette époque. Il s’agit d’une tablette de commémoration d’une construction, élevée au Dieu des enfers Nergal, du Roi Tish-atal d’Urkish. Les Hourrites vont devenir assez puissant pour inquiéter l’Akkad et se défaire de leur emprise. Puis, après la chute des royaumes Amorrites et de Babylone  mise à sac, en 1595, par le Roi Hittite Moursil I, ils deviennent l’ethnie dominante dans la région. Peu de temps après, les luttes de succession chez les Hittites et l’affaiblissement de l’empire Assyriens laisse la haute Mésopotamie sans domination majeure. Ce qui mène à la formation du royaume du Mitanni.

   Les villes d’Alep et Ougarit comprennent une forte population Hourrite, ce qui confirme leur implantation dans toute la Syrie du Nord. L’histoire des Hourrites va suivre celle du Mitanni, mais après la chute de celui-ci, les Hourrites continueront à peupler la Syrie et la région du Hanigalbat pendant quelques décennies. On retrouve aussi leurs traces en Élam à l’époque du Roi Ige-Halki (1350-1330, dynastie des Igehalkides), dans le Zagros et en Babylonie. Avec la venue des Araméens, les Hourrites en Syrie vont disparaître, assimilés par les nouveaux arrivants. Au début du Ier millénaire, les tribus Hourrites de la région du Lac de Van se regroupent pour lutter contre les Assyriens et fondent ainsi une nouvelle entité politique : Le royaume d’Ourartou, qui comprendra la totalité du plateau Arménien.

 

 

 

HAUT de  PAGE                              Le  Mitanni                            Royaume du Bosphore Cimmérien

   de vers  1600  à  vers  1270

 

 

  À partir de 1600, tous ces petits royaumes Hourrites vont fusionner progressivement et n’en former qu’un que les textes Assyriens appellent: Mitanni (ou Mittani) ou Hanigalbat ou Khanigalbat. Les annales Hittites mentionnent un peuple appelé Hurri, qui était situé au Nord-est de la Syrie. Enfin les sources Égyptiennes utilisent le terme Naharina (nhr). Les archives des Empereurs du Mitanni nous sont inconnues et aucune source historique de leur règne n’a été retrouvée à aujourd’hui. Pour reconstituer l’histoire du pays, les spécialistes s’appuient sur les écrits des royaumes voisins: Les Assyriens, les Hittites et les Égyptiens (Dont un important recueil retrouvé à Amarna). Le Mitanni était centré autour du triangle du fleuve Khābūr  (ou Habur, actuelle Haut Djézireh), dans le Nord de la Mésopotamie, à l’Est de l’Euphrate. Il s’étendait de Nuzi (auj. Kirkuk-Irak) à l’Est jusqu’à Alep à l’Ouest.

 

   Il avait deux capitales : Taidu (ou Taite) et Wassouganni (ou Washshukanni ou Ushshukana dans les textes Assyriens) qui n’a jamais été découverte, mais certains spécialistes l’ont identifié au site de Tell Fahariya, qui correspond à la ville de Sikanni à l’époque Assyrienne. Les souverains du Mitanni étaient souvent mentionnés comme "Roi des guerriers Hourrites" (Roi des Hommes Hurri) et leur nom révèlent une origine Indo-Aryenne. Outre ses deux capitales, le Mitanni avait plusieurs villes importantes, ce qui rend souvent impossible d’établir une datation et une chronologie exacte entre les Rois des différentes villes. 

Voir les Empereurs du Mitanni

 

Empereurs

du Mitanni

 

 

Char du Mitanni – Musée du Louvre

     

        L’histoire ………                         

 

   Le premier souverain du Mitanni dont le nom est connu est Kirta (v.1500-v.1490), de lui, comme de son fils Shuttarna I (v.1410-v.1400), on ne sait rien. On est juste sur de l’existence de ce dernier par un sceau, à son nom, repris par Shaushtatar I, un des ses successeurs. Le Mitanni va commencer à être puissant sous les règnes suivants, ceux de Parattama (ou Barattarna v.1470-v.1450), évoqué dans des textes comme suzerain des villes d’Alalah  et de Nuzi, de son fils Parsashatar (v.1450-v.1440), puis de Shaushtatar I.

 

   Shaushtatar I  (ou Shaushatar ou Sausatatar ou Shanshatat, v.1440-v.1410), au début de son règne, met à sac Assur, la capitale Assyrienne  et lui impose sa suzeraineté. Il ramène à Wassouganni les portes en or et argent du palais royal. Ce haut fait n’est mentionné que dans un document Hittite. Certains spécialistes (Dont Kuhne) pensent que la campagne de Shaushtatar I eut lieu sous le règne de Assur-nadin-ahhe I (1433) qu’il remplaça par le frère de celui-ci, Enlil-Nasir II (1433-1427). Il semble que Shaushtatar I bénéficia d’une supériorité militaire grâce à l’utilisation du chars de guerre à deux roues. Un texte, qui décrit l’entraînement des cheveux pour la guerre, a été trouvé dans les archives de la capitale Hittite, Hattousa. Shaushtatar I va remporter des grandes victoires qui vont lui permettre d’avoir de nombreux royaumes vassaux comme Alep (Alalah), Karkemish, le Kizzuwatna, le Hana et Ougarit entre autres. Cette émergence de l’empire du Mitanni Hourrite (de 1500 à 1365) va faire connaître aux Hittites une longue éclipse.

 

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   Le Mitanni étend alors sa domination du bord du Zagros à l’Est, jusqu’à la Méditerranée à l’Ouest et du mont Taurus au Nord, jusqu’aux alentours de Kadesh et du Hana au Sud.  Englobant le Kizzuwatna, toute la Syrie du Nord, ainsi que l’Assyrie et le Kurdistan Irakien. Cependant, le Mitanni devait faire face aux ambitions territoriales de ses voisins, ce qui avait amené  ses souverains à se heurter aux Égyptiens de la XVIIIe dynastie.

 

  Ces derniers, qui venaient de se délivrer des envahisseurs Hyksos, désiraient affirmer leurs prétentions sur les régions contrôlées par le Mitanni. Les premiers Pharaons qui les avaient attaqués étaient Ahmès (Ahmosis, 1549-1525) et Amenhotep I (Aménophis I, 1525-1504), qui parvinrent jusqu’à l’Euphrate, mais n’assurèrent pas une vraie domination.

 

   C’est réellement avec le Pharaon Thoutmosis III (1479-1425) que l’Égypte va rétablir sa puissance au Proche-Orient. Sa première action, à la tête de dix mille soldats, est faite pour écarter la menace que faisait peser une coalition fomentée par le Mitanni, autour du Prince de Kadesh, de 330 Princes Syriens.

 Idrimi, Roi d’Alalah  Statue retrouvée

dans le temple

L'Egypte Tanis Memphis Jerusalem Gaza Tyr Byblos Ougarit Alep Karkemish Les Hittites Hattousa Erevan et l'Arménie Ninive l'Assyrie Assur Ctésiphon Mari Babylone Isin Larsa Ur (ou Our) Eshnunna

  

   Thoutmosis III  l’emporte à la bataille de Megiddo (14/15-05-1458) où après un siège de sept mois la reddition de la ville lui livrera la Palestine. Puis, il poursuit vers Tyr et brise au cours de trois campagnes suivantes, la branche occidentale de la coalition avec la prise de Kadesh. La Syrie sera totalement conquise par la mer au cours de sa sixième campagne. Les ports Phéniciens se soumettent au cours de sa septième campagne, un an plus tard. Les guerres d’Asie débouchent, en l’an XXXIII de Thoutmosis III, à une confrontation directe avec le Mitanni. L’armée transportera des bateaux fluviaux construits à Byblos à travers le désert de Syrie afin de franchir la barrière constituée par l’Euphrate. Les Égyptiens atteignent Qatna à l’Est de l’Oronte, puis franchissent le fleuve. Ils remontent vers le Nord, ravagent la région de Karkemish puis retournent sur l’Oronte. Le Mitanni est cependant loin d’être vaincus, il contrôlait l’intérieur de la Syrie du Nord jusqu’au Nuhashshe, ainsi que les régions côtières du Kizzuwatna, jusqu’au royaume d’Alalah à l’embouchure de l’Oronte. Mais Thoutmosis III, pour avoir une réelle domination, devra encore affronter l’Empereur Shaushtatar I, qu’il va battre à Alep.  

Stèle de Shaushtatar I

   Les campagnes suivantes de Thoutmosis III serviront à soumettre la région et à repousser les frontières de l’Égypte jusqu’à l’Euphrate, arrêtant ainsi l’expansion du Mitanni. Son fils, le Pharaon Amenhotep II (1428-1401) va continuer la domination sur la région. Il réalise deux (ou trois) campagnes au Proche Orient pour maintenir les conquêtes de son père. En l’an VII de son règne, les affrontements contre le Mitanni, se soldent par une expédition contre la coalition de chefs de la région de Takhsy (Ou Tikhsy, entre l’Oronte et l’Euphrate). Sept d’entre eux sont exécutés par Amenhotep II lui-même, à coups de massues. En l’an IX une nouvelle expédition lui assure une emprise sur le Mitanni, ce sera la dernière qui opposera les deux pays.  Succède à Shaushtatar I, son fils Artatâma I (v.1410-v.1400). Sous son règne et celui de son fils Shuttarna II (v.1400-v.1385) les relations entre les deux puissances vont devenir amicales et le Mitanni va même devenir l’allié de l’Égypte. Le Pharaon Thoutmosis IV (1401-1390) épouse Moutemouia, une fille de l’Empereur Artatâma I.

 

    Amenhotep III (1390-1353) épouse et Giloukhépa (ou Kilughépa ou GiluHepat), fille de Shuttarna II, puis Tadukhepa (ou Taduhepa) une fille de Tushratta. l’Empereur Shuttarna II est reçu en personne à la cour d’Égypte et des lettres amicales, de l’or et de somptueux cadeaux sont échangés. Ces alliances avaient surtout pour but de lutter contre le Nouvel Empire Hittite, fondé par Tudhaliya I (1450-1420), qui maintenant menaçait le Mitanni et menait des campagnes contre le Kizzuwatna, l’Arzawa, puis contre Alep qu’il détruit.  Outre sa fille Giloukhépa, Shuttarna II à trois fils, Artashumara (ou Artassumara ou Artashshumara, v.1385-v.1380), Tushratta (ou Toushratta ou Touchratta, v.1380-v.1350) et Artatâma II (v.1350) qui vont lui succéder en se bataillant pour le pouvoir. Artashumara est assassiné par un certain Ud-Hi (ou Oud-Hi) qui met sur le trône son frère Tushratta. Celui-ci épouse une Princesse Égyptienne, Yuni (ou Juni). Il a une fille, Tadukhepa  (ou Taduhepa) qui épouse les Pharaons  Amenhotep III (1390-1353) et Amenhotep IV  (1353-1338).

 

          La fin du Mitanni 

 

   Le  Mitanni n’aura plus après cela une très longue histoire, il va s’écrouler et perdre tous ces territoires sous les assauts de ses anciens vassaux, les Assyriens  menés par leur Roi Assur-uballit I (1366-1330) et surtout la dernière dynastie Hittite, menée par Souppilouliouma I (1382-1342), qui par ses conquêtes territoriales va créer un empire. Au début de son règne il envahit l’Ouest de la vallée de l’Euphrate et conquit l’Amourrou (Liban) du Roi Azirou (ou Aziru), Ougarit, Alalah et Kadesh sur l’Oronte. Tushratta, qui n’est que faiblement soutenu par l’Égypte, est directement attaqué par Souppilouliouma I qui envahit le Mitanni et lance une campagne contre le Kizzuwatna, qu’il annexe. Durant cette période la nation Hittite va, avec l’Égypte, être l’État le plus puissant du Proche-Orient. Tushratta est obligé de fuir et il est assassiné par un de ses fils.   

 

   Shattiwaza  (ou Shattiwazza, v.1350-v.1320), un autre de ses fils, est son successeur légitime mais dans la débâcle qui suit l’assassinat de son père, il est lui aussi forcé de fuir et se réfugie dans un premier temps à Babylone. Il regagne ensuite la cour de Souppilouliouma I où il épouse une de ses filles. Durant la période de troubles qui s’en suit, l’Empereur d’Assyrie  Assur-uballit I (1366-1330) va se libérer de la tutelle du Mitanni et le Royaume d’Alzi (ou Alshe, haute vallée de l’Euphrate) envahit le pays. L’oncle de Shattiwaza, Artatâma II (v.1350), qui prétendait lui aussi au trône, saisi l’occasion et prend le pouvoir avec son fils Shuttarna III (v.1340), à Wassouganni.

 

  Le traité entre Souppilouliouma I et Shattiwaza est l’une des sources principales qui nous renseigne sur l’histoire de cette époque. Shattiwaza fort de cette nouvelle alliance, avec l’aide de Piyassilis (ou Piyashshili) un fils de Souppilouliouma I, mène une armée jusqu’au abord de son royaume. D’après des sources Hittites, Piyassilis et Shattiwaza traversent l’Euphrate à Karkemish, marchent ensuite contre Irridu, en territoire  Hourrite,  qu’ils  prennent  ainsi que Harran. Puis ils se dirigent vers l’Est en

direction de la capitale Mitannienne, Wassouganni. Shattiwaza est rétabli sur son trône, mais n’est toujours pas le seul maître du Mitanni. Piyassilis reçoit ensuite de son père le territoire d’Ashtata (Ouest de l’Euphrate), avec comme cité principale Karkemish (Qui appartenait au Mitanni) : "Et toutes les cités du pays de Karkemish, Mazuwati, Murmurik, Shipri, ………  Je les donne à mon fils’’’. (Extrait du traité entre Souppilouliouma et Shattiwaza). Peut après son père le nommera Roi de Karkemish.    

      

   À la même époque, l’Empereur d’Assyrie  Assur-uballit I marche sur Wassouganni. Bien que Shuttarna III (v.1340) soit son vassal et sous sa protection, il lui refuse l’entrée de la ville. Assur-uballit I encercle alors la cité et l’assiège. Les habitants préférant dépendre des Hittites plutôt que des Assyriens, leurs anciens sujets, demande de l’aide à Piyassilis et Shattiwaza basés à Irridu. Piyassilis et Shattiwaza acceptent et tournent leur armée vers Wassouganni. Durant tout le trajet ils poursuivent les Assyriens sans jamais qu’il n’y ait de réelles confrontations. Ils libèrent la ville et Shattiwaza devient le seul souverain du Mitanni, mais son royaume ne se limite plus qu’aux vallées du Khābūr  (ou Habur, actuelle Haut Djézireh) et de plus, il est sous la tutelle de Souppilouliouma I.

 

   Shattuara I (v.1320-v.1300) arrive au pouvoir à la mort de Shattiwaza. Son origine est incertaine, certains spécialistes pensent qu’il était le second fils de Artatâma II et d’autres le fils de Shattiwaza. Un texte de l’Empereur d’Assyrie Adad-Nirari I (1308-1275) raconte comment il enleva au Mitanni les pays du Tigre et du Khābūr en se proclamant "Roi de l’univers" (sharru rabû), et au début du texte "comment le Roi Shattuara I se rebella et commit des actes d’hostilité contre lui". Il dit avoir capturé, Shattuara et l’avoir amené à Assur, où il lui aurait fait prêter allégeance. Puis Adad-Nirari I l’aurait autorisé à retourner au Mitanni, contre un tribut qu’il devrait verser régulièrement. Shattuara I a un fils Wasashatta qui lui succède.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Wasashatta  (ou Wasasatta v.1300-v.1280) dès son arrivé au pouvoir veut se libérer de la tutelle Assyrienne et se rebelle. N’étant pas de force face aux Assyriens, il demande de l’aide aux Hittites. Mais ces derniers vont le trahir en acceptant son or, sans jamais l’aider (Texte de Adad-Nirari I). Les Assyriens écrasent sans peine Wasashatta et prennent la capitale Taidu, ainsi qu’un nombre important de villes dont Irridu qu’ils détruisent. L’épouse et les enfants de Wasashatta sont emmenés avec d’autres prisonniers à Assur. On ne sait pas ce que devient Wasashatta, mais il est probable qu’il se soit échappé. Certains spécialistes pensent qu’il serait resté le souverain d’un petit État du Mitanni, appelé Shubria, son fils Shattuara II lui succède. 

 

 

   Shattuara  II (v.1280-v.1270) comme son père veut se libérer des Assyriens. Il se révolte avec l’aide des Hittites  et des nomades Ahlamû ("vagabonds" ou Akhlamû-Araméens ou Ablamu-Arameens). Ils sont eux aussi écrasés par l’armée Assyrienne de l’Empereur Salmanasar I (1275-1245). Des inscriptions de Salmanasar I mentionnent: "Qu’il aurait tué 14 400 hommes et que les survivants furent rendus aveugles et renvoyés au Mitanni (?), que 180 villes furent détruites, dont Taidu et Irridu". Ce qui est sur c’est qu’avec ses victoires, Salmanasar I peut imposer sa domination jusqu’à Karkemish, ce qui met fin au royaume du Mitanni. Une partie de sa population est déportée et il devient la province Assyrienne d’Hanigalbat. Cette province sera dirigée par le Grand-vizir Assyrien, un certain Ili-Ippada, qui était peut-être un membre de la famille royale et qui prendra le titre de Roi (Sharru) du Hanigalbat.

 

   Sous l’Empereur Assyrien Assur-Nirari III (1204-1198), puis Vers 1100, sous l’Empereur Téglath-Phalasar I (1116-1077), les Annales cunéiformes Assyriennes mentionnent les attaques sur le haut Euphrate d’un ennemi que les Assyriens appellent les Mosques (Mushki ou Moushkis ou Mushku, les Phrygiens représentent l’élément occidental de ce groupe de peuples)  et d’autres tribus dont les Kaska. Le Hanigalbat est envahi et ne reviendra plus jamais dans l’Empire Assyrien, il deviendra par la suite totalement Araméen et la langue Hourrite se perdra petit à petit.

 

             Le Dieu Teshub et le Roi Hittite Tudhaliya IV 

   

       La religion

  Les Hourrites vont emprunter aux Sumériens et Akkadiens certaines divinités et vont être influencées par les religions Anatoliennes, dont celle des Hittites. La religion Hourrite à pour Dieu principal Teshub (ou Teshoub), le Dieu de l’Orage et de la guerre, habituellement le Dieu majeur du panthéon des peuples de Syrie et d’Anatolie, qui a pour Parèdre (Du Grec ancien πάρεδρος / páredros, signifiant "qui est assis à côté de" et s’emploie pour qualifier une divinité associée dans le culte à un Dieu plus important) la Déesse Hebat et pour fils Sharruma. Il est souvent montré sur un char tiré par des taureaux. Il était vénéré notamment à Alep et au Kizzuwatna.

 

    Hebat est d’origine Syrienne et est donc l’épouse de Teshub. Ses autres noms sont Hepatu ou Hepa ou Huba et à l’époque Hellénistique Hipta (En Carie et en Lydie) . Elle est assimilée à la Déesse soleil des Hittites et est souvent appelée "Reine du Ciel". Leur fils Sharruma sera pris comme divinité protectrice par Tudhaliya IV.

 

   Les autres divinités Hourrites importantes étaient Hepit le Dieu du Ciel. Hesui le Dieu de la guerre et de la chasse, équivalent du Dieu Mésopotamien Zababa. Ishara le Dieu de l’écriture. Kumarbi le Dieu de la Nature. Kushukh le Dieu Lune, apparenté au Dieu Hittite Arman et au Dieu Mésopotamien Utu/Shamash, il est représenté avec des ailes et un casque avec un croissant. Shaushka la Déesse de l’Amour, qui avait une fonction semblable à la Déesse Mésopotamienne Ishtar. Shimegi le Dieu du soleil, chez les Hittites il est assimilé au Dieu du Ciel.

 

 

 

HAUT de PAGE         Royaume  du  Bosphore  Cimmérien          DACIE

 

 

   Bosphore Nom donné par les Grecs à deux détroits : Celui qui relie la mer Noire (Pont-Euxin) à la mer de Marmara (Propontide) était le Bosphore de Thrace (Le Bosphore d’auj.) et celui qui relie la mer Noire (Pont Euxin) à la mer d’Azov (Palus Méotide) était le Bosphore Cimmérien (Aujourd’hui le détroits Kertch ou Ienikale).

 

   Chersonèse – (En Grec Khersonêsos – Khersos = le continent et nêsos = île) C’était le nom générique donné par les Grecs à plusieurs péninsule, les deux plus célèbres étant la Chersonèse Taurique (Auj. la Crimée) le long du Bosphore Cimmérien et la Chersonèse de Thrace (Aujourd’hui la presqu’île de Gallipoli, détroit des Dardanelles).

 

   Le Royaume du Bosphore, est un royaume Grec établi sur les rives du Bosphore Cimmérien et sur la Chersonèse Taurique. Celle-ci est d’abord colonisé au VIe Av.J.C siècle par des Grecs d’Ionie, plus précisément de Milet, qui y fondent le royaume vers 480 Av.J.C. Pour la première partie de l’histoire du royaume on débute la liste des souverains avec Spartokos (ou Spartocus, 438-431), pour la terminer avec Pairisadès V (ou Parisades, 124-108). Celui-ci, en 115, ne pouvant résister aux attaques des Scythes, demande  de l’aide  auprès  du  Roi  du  Pont  Mithridate VI

(123-63). Mithridate VI le débarrassera des envahisseurs, mais à sa mort récupérera le royaume. Le fils Mithridate VI, Pharnace II (63-47) lui succédera comme Roi du Pont et Roi du Bosphore Cimmérien. En 47 Av.J.C, le royaume du Pont est partagé par Rome. Une partie est rattachée à la province Romaine de Bithynie et une autre attribuée sous Antoine (83-30) à une dynastie vassale de Rome, les Polémons (Royaume du Pont Polémoniaque) avec Trapézonte pour capitale. Restera le royaume du Bosphore Cimmérien qui perdurera jusqu’au Roi Oliotès (ou Oliotos ou Olympios) en 307 Ap.J.C où il disparaîtra, conquis par les Goths, lors des invasions Barbares.

   Le Bosphore Cimmérien est un détroit, qui n’est navigable qu’en été et qui n’a jamais eut l’importance du Bosphore de Thrace, même si les bateaux Grecs remontaient jusqu’à l’embouchure du Tanaïs (Don). Vers l’Ouest, depuis le Don, le royaume comprenait presque toute la Crimée et la péninsule de Taman, mais vers l’Est ses limites reste encore assez vagues. Il contrôlait aussi le débouché du lac Méotide (Auj. mer d’Azov). Sur la rive occidentale se trouvait la ville de Panticapée (Auj. Kerch ou Kertch), fondée vers 550 par des Milésiens qui fut la capitale du royaume du Bosphore. Outre Panticapée, d’autres villes furent florissantes: Phanagoria sur l’autre rive, fondée par Téos, qui prospéra grâce à ses pêches en mer d’Azov, Chersonésos (Près de l’actuelle Sébastopol), fondée vers 600 par l’Athénien Miltiade l’Ancien, puis Théodosia (Auj. Féodosia), elle aussi fondée par Milet. L’activité principale de ces ports consistait en un approvisionnement en blé des cités Grecques, dont d’Athènes

                                         

       L’histoire……… 

 

Voir les Rois du Bosphore Cimmérien

 

Rois du Bosphore Cimmérien

   L‘histoire de ce royaume est assez mal connue sur la période avant le Ve siècle. Lors de la fondation des cités, les contacts avec les tribus indigènes sont pacifiques, ce qui permet le développement rapide de ces nouvelles villes avec le reste du monde Grec. Les cités vont ensuite être détruites, vers la fin du VIe siècle, par l’expédition de Darius I (522-486) à laquelle elles participent, contre les Scythes. Puis, au début du Ve siècle, plusieurs poleis (Cité-État) de la région du Bosphore Cimmérien vont se regrouper sous la domination de la dynastie des Arkhéanaktides. Les spécialistes supposent que la pression qu’exerçaient les Scythes en est la cause.  

  En 438/437, un Thrace au nom de Spartokos I (ou Spartakos ou Spartocus, 438-431) chasse cette dynastie, prend le pouvoir et s’installe à Panticapée, qu’il prend pour capitale de son nouveau royaume. (Selon Diodore De Sicile, historien Grec, v.90-v.30). De là il peut contrôler le passage entre la mer d’Azov (Palus Méotide) et la mer Noire (Pont Euxin) ce qui fait prendre rapidement de l’importance à son royaume. Les exportations du royaume du Bosphore reposent principalement sur le blé et le poisson. Les importations concernent: La céramique, le vin, l’huile  et  le  métal.  Succèdent  à  Spartakos I, ses  deux  fils

Séleucos (431-391) et Satyros I (431-387) qui règnent conjointement pendant 42 ans, puis Satyros I seul jusqu’à sa mort. Les échanges économiques se font surtout avec Athènes. L’importance Athénienne dans le royaume du Bosphore va aussi se manifester au travers des privilèges que lui accordent les Rois, ainsi que du soutien des nobles à Panticapée. À la mort de Satyros I, son fils Leucon I (387-348) arrive sur le trône. Il maintient les bonnes relations avec les Athéniens et reçoit même d’eux en 357, le titre de citoyen pour leur avoir expédié du blé lors de la famine pendant la Guerre sociale.

 

  

  Ses petits-fils, Spartokos II (348-344) et Pairisadès I (ou Parisades, 348-310) prennent sa suite et règnent conjointement jusqu’en 344, puis Pairisadès I seul. Au cours du IIIe siècle, suite à l’élargissement du monde Grec, grâce aux conquêtes d’Alexandre le Grand (336-323), les relations commerciales entre le Bosphore Cimmérien et Athènes déclinent doucement. Le royaume se tourne vers de nouvelles puissances comme Délos ou l’Égypte pour les échanges commerciaux. Arrivent ensuite sur le trône Satyros II (310-309) qui va régner un an conjointement avec Prytanis (310). Mais quelques mois après la mort de celui-ci, un noble du Bosphore, Eumèle (309-304) s’empare du trône qu’il garde jusqu’en 304. À cette date Spartokos III (304-283), héritier légitime, reprend le pouvoir.

 

   À partir de ce Roi nous manquons d’information sur la succession des souverains et la chronologie dans laquelle elle s’est effectuée. Les seules certitudes sont sur le dernier, Pairisadès V (124-108). En 115, Pairisadès V ne pouvant résister aux attaques des Scythes, demande de l’aide au Roi du Pont Mithridate VI (123-63). Celui-ci réussit à mettre un terme au conflit et à la mort de Pairisadès V récupère le trône du Bosphore Cimmérien, qu’il lègue à son fils aîné, Macharès. En 66, lors de la guerre entre Mithridate VI et le Romain Pompée (106-48), Macharès choisit le parti des Romains. A cette époque commence les défaites successives de Mithridate VI jusqu’à sa mort en 63 Av.J.C.  

  

   Son autre fils, Pharnace II (63-47) est alors couronné par les habitants du Pont, Roi du Pont et Roi du Bosphore Cimmérien. Il est soutenu par Romains, mais il les trahit. Rome envoie alors une armée commandée par César (101-44) qui le bat à Zéla en 47, il sera tué juste après. Son royaume du Pont sera ensuite partagé par Rome. Une partie sera rattachée à la province Romaine de Bithynie et une autre attribuée sous Antoine (83-30) à une dynastie vassale de Rome, les Polémons (Royaume du Pont Polémoniaque) avec au départ Trapézonte pour capitale. Le Royaume du Bosphore garde alors son autonomie interne, mais l’influence Romaine s’exerce de diverses façons selon les régions.

   Asandros (ou Assandre ou Asender, 47-17 ou 45-14 Av.J.C), le fils de Pharnace II, prend le pouvoir, mais il est détrôné par César qui Nomme à sa place Mithridate de Pergame (47-45), puis, à la mort de César, il est rétablit sur son trône par Auguste (27 Av.J.C-14 Ap.J.C). Son fils Aspurgos (ou Aspurgus, 14-38) lui succède. Il va se chercher de nouveaux alliés et se tourne vers la Thrace, dont il épouse Gepaepyris, la fille du Roi Cotys IV (12-19). Il signe aussi, en 14, un premier traité d’amitié avec l’Empereur Romain Tibère (14-37), puis un deuxième peu de temps après (Selon l’Historien Natwoka). Ces traités engageaient les Rois du Bosphore à reconnaître comme leurs souverains les Empereurs Romains. Ses deux fils Mithridate et Cotys I vont lui succéder.

 

 

Monnaie de Sauromatès I

   Le premier à prendre le pouvoir est Mithridate  (39-41 ou 39-45). À la mort de Tibère en 37, Caligula (37-41), le nouvel Empereur Romain, veut réunifier le royaume du Pont et le royaume du Bosphore sous la tutelle du Roi du Pont Polémon II. Mais les habitants du Bosphore se rebellent, ne voulant pas d’un Roi étranger. Cela pousse l’Empereur Claude I (41-54), successeur de Caligula, à renoncer au projet de réunification. Polémon II décide alors d’attaquer le Bosphore, mais son action est contrecarrée par Rome et Mithridate est confirmé sur son trône, tandis que la Cilicie lui est donnée en compensation.  

 

   La paix, suite à la décision de l’Empereur Claude I, est de courte durée. De nouvelles discordes apparaissent, mais cette fois entre Mithridate et les Romains, Mithridate veut rompre le traité qui le lie à eux. Selon Dion Cassius (Historien Romain, 155-29) dans Histoire Romaine, il aurait même préparé une offensive militaire contre Rome, mais aurait été trahit par son frère Cotys I. Les Romains doivent dépêcher une armée en Chersonèse et en 44, le Légat de Mésie, Didius Gallus, est envoyé à Panticapée avec des troupes.

  Mithridate est battu, il doit fuir sa capitale et son frère Cotys I Tibérius Julius  (45-62 ou 63) est proclamé Roi du Bosphore. Didius Gallus repart alors vers Rome ne laissant à Panticapée que quelques hommes sous les ordres de Julius Aquila. Mithridate profite de la situation pour essayer de reprendre son royaume. Il rassemble des partisans et avec l’appui des Siraces (Tribu Sarmate), marche sur la capitale. Cotys I et Aquila, en infériorité numérique, passe alors alliance avec les Aorses (Autre tribu), les ennemis traditionnels des Siraces. 

 

   Cette coalition l’emporte et Mithridate, vaincu, doit de nouveau prendre la fuite. Puis il choisit de se rendre au Roi des Aorses, Eunonès, mais l’Empereur Claude I le fait emmener en captivité à Rome. Cotys I, après la victoire sur son frère, accentue ses rapports avec les Romains qui lui donne le nom Tibérius Julius Cotys. Lors de son règne on peut assister à un afflux important d’Aorses dans le royaume.

 

Monnaie de Sauromatès II

 

Monnaie de Rheskouporis II

   Son fils Rheskouporis I Tibérius Julius (ou Rascouporis  I ou Rescupore I, 68-92) lui succède, mais qu’en 68, du à un inter-règne de cinq ans où Rome annexe le royaume. Il épouse Eunice et a un enfant Sauromatès I Tibérius Julius (93-123 ou 124) qui est son successeur. Il était contemporain des empereurs Romains Trajan (98-117) et Hadrien (117-138).

 

   La période qui va suivre, jusqu’à la fin du royaume, est assez imprecise. Sauromatès va être le nom de plusieurs Rois du Bosphore Cimmérien, qui pour la plupart ne sont connus seulement que par leurs pièces de monnaie. Celles-ci représentent plus généralement la tête de l’empereur Romain régnant et de l’autre côté celle du Roi du Bosphore. À partir de ce constat, les spécialistes tentent de définir la chronologie des Rois suivants, qui est très approximative et très discutée et de plus, il semble qu’il y est eu des règnes conjoints.

 

   Cotys  II  Tibérius Julius (123 ou 124-132) fils de Sauromatès I monte sur le trône, puis son fils Rhoémétalcès I Tibérius Julius (ou Roimitalcès ou  Rhoematelces, on peut trouver encore d’autres écritures de ce nom, 132-154), puis Eupator Tibérius Julius (154-174), fils de Rhoémétalcès I et son frère, Sauromatès II Tibérius Julius (174-210), qui meurt peu après une victoire sur une coalition de Sarmates, Siraces et Scythes. Son fils Rheskouporis II Tibérius Julius (211-228) lui succède, puis le fils de celui-ci Cotys III Tibérius Julius (228-233) pour un règne très court et conjoint avec son frère Sauromatès III Tibérius Julius (229-232).

 

  Rheskouporis III Tibérius Julius (233-235 ou 240) le fils de Cotys III est le Roi suivant, lui aussi va avoir un règne conjoint, avec son oncle Ininthiméus Tibérius Julius (234-238) frère de Cotys III. Suit Rheskouporis IV Tibérius Julius (240-262 ou 240-253) qui est le fils de Rheskouporis III. Il doit se plier aux commandements des Boranes et des Goths, qui envahissent le royaume et leur laisser l’usage des ports, d’où leurs flottes partent pour des raids de piraterie en Asie Mineure.

           

           Monnaie de Sauromatès III

 

Monnaie de Rheskouporis III

 

   Rheskouporis IV a un enfant Teinerès Tibérius Julius (ou Tiranès ou Teinarès, 262-278) qui lui succède. Teinerès remporte une victoire sur les Goths, mais en fin de règne il aura à faire face à un prétendant, son frère Sauromatès IV Tibérius Julius (275-276) et aura un règne conjoint avec lui. Sous son règne les relations avec Rome se dégradent et des accrochages ont lieu entre les deux états. Il épouse Ælia et il a un fils Thothorsès Tibérius Julius (ou Phophorès, 278-307) qui est le Roi suivant.

 

   Certains spécialistes ont une chronologie différente, après Rheskouporis IV (ou VI, 240-262 ou 240-253), ils donnent son fils, Pharsanzes (253-255), puis le frère de celui-ci, Rheskouporis V (255-276), puis son frère Sauromates IV (276-278), puis son frère Teinerès (278) et enfin le frère de ce dernier Chedosbius (278-286).

   Pendant le règne de Thothorsès, un certain Sauromates, fils de Criscorones, lève une armée avec l’aide des Sarmates qui vivaient près de la mer d’Azov. Il attaque d’abord le Pont, en 291, puis le Bosphore et sa capitale. Thothorsès le repousse et Sauromates est obligé, en 292, de signer la paix. Oliotès Tibérius Julius (ou Oliotos ou Oligotos ou Olympios ou Uhlatos, 307-309), fils de Thothorsès lui succède. Sa fille Nana épouse le Roi d’Ibérie Miran III (ou Mihran III, 284-345). Suivent ses frères, les Rois, Sauromatès V (308-312) et Rhadamsadès (ou Rhadamsadius, 309-318 ou 323), qui selon quelques spécialistes (Dont Nadel) ne seraient pas de la dynastie légitime des Rois du Bosphore.

 

   Ils portent un nom Iranien et utilisent une écriture Sarmate sur leur monnaie.  Le trône du Bosphore a donc peut-être été occupé par des Rois étrangers. Puis Rheskouporis V (ou VI si l’on tient compte du frère de Teinerès, 318-336 ou 309-336), fils d’Oliotès arrive au pouvoir, quelques spécialistes font débuter son règne en 309, il aurait donc eu un règne commun avec son oncle Rhadamsadès. En 335, le royaume est conquis par les Ostrogoths et Rheskouporis V sera tué en défendant son royaume qui s’éteindra avec lui.

 

Monnaie de Thothorsès

 

 

 

HAUT de PAGE                               La  Dacie                                EDESSE - OSROENE

 

   La Dacie (Du latin Dacia) couvre, dans l’antiquité, un territoire correspondant approximativement à celui de la Roumanie actuelle. Vers 2000 Av.J.C, on assiste à l’immigration de tribus Bastarnes (Germains), Scythes, Sarmates et Daces venues des steppes de la Caspienne qui forment un ensemble de royaumes sur la rive gauche du Danube (Dacie, Gètes, Thrace etc.). La région sera aussi peuplée, du VIIe au V siècle, de  Grecs lors de la fondation des colonies Grecques sur les rives de la mer Noire comme : Apollonia, Callatis,  Histria, Tomis etc.. Et plus tard probablement un certain nombre de commerçants Romains.  Ces comptoirs Grecs connaissent leur apogée à l’époque hellénistique, les produits de luxe, le vin et huile y sont échangés contre le blé, le miel, l’or et l’argent.

 

   Vers la fin du IVe siècle Av.J.C on assiste à la migration des Celtes en Transylvanie et leur influence va jouer un rôle aussi important que celle des Grecs et des Macédoniens.  Vers 300, Dromichaites est le premier souverain sur des tribus Daces unifiées. Au Ier siècle, Burebista (ou Boirebista, 70-44) crée un royaume centralisé sur un grand territoire qu’il va conquérir lors de plusieurs campagnes. Cette politique expansionniste le fera entrer inévitablement en guerre contre les Romains, ses anciens alliés.  De 101 à 106 Ap.J.C l’Empereur Romain Trajan (98-117) à la suite des Guerres Daciques soumettra la Dacie qui sera transformée en province Romaine, la Dacie Trajane. En 270, l’Empereur Aurélien (269-275) l’abandonnera aux Goths et deux provinces nouvelles, constituée aux dépens de la Mésie, sur la rive droite du Danube, seront créées : La Dacie Ripuaire et la Dacie Méditerranéenne.  

Comati

   Deux classes constituent l’organisation sociale du pays: La noblesse (Tarabostes) qui a tous les privilèges et le prolétariat (Comati ou Comatus) composé par les artisans, les soldats et les paysans. Chaque couche sociale a un signe distinctif, seuls la noblesse a le droit de se couvrir la tête, alors que le prolétariat porte les cheveux longs (capillati).

 

   La richesse du pays est constituée: De considérables réserves d’or et d’argent provenant de la Transylvanie actuelle, de céréales du à son importante agriculture et enfin à l’élevage des chevaux. Les Daces commercent surtout avec les cités Grecques continentales et avec les colonies de la mer Noire et plus tard avec l’empire Romain.

 

   Très tôt ils ont leur propre monnaie (Sûrement vers le milieu du IIe siècle Av.J.C). Ils parlent une langue Indo-européenne (Un dialecte Thrace). Les Daces sont aussi réputés pour leur calendrier, qui est un des plus précis de l’antiquité, son erreur n’est que d’1heure 15 minutes par an.

Tarabostes

               

        L’histoire ………                                                  Voir les Rois de Dacie

                                                                                                             Rois de Dacie

 

   De vers 1900 à 800 Av.J.C, la période est marqué par l’épanouissement de brillantes cultures dont celles d’Otomani (Füzesabony auj.) et de Periam-Pecica. L’importance des armes et des parures en or retrouvées révèle l’existence d’une société très aristocratique. A partir de vers 750 débute la colonisation Grecque sur les côtes du Pont Euxin (Mer Noire), elle est surtout l’œuvre de colons venus de Milet, d’Héraclée du Pont et de Mégare. Les cités d’Apollonia (Soxopolis, puis Sixéboli auj.), Callatis (Mangalia auj. au VIe siècle), Dionysopolis (Baltchik auj.), Mesembria et Odessos (Varna auj., en 560 Av.J.C) sont fondées sur la côte de la Bulgarie actuelle, Tomis (Constanta auj., au Ve siècle) et Istros (ou Histria, fin du VIIe Siècle) sur celle de la Roumanie actuelle, à l’embouchure du Danube (Ister chez les Grecs) et Tyras (Vers 600 Av.J.C) à l’embouchure du Dniestr. (Voir carte Mer Noire).

 

  En 339 (Selon Quinte Curce, Historien Romain Ier siècle Ap.J.C), le Roi d’Istros ne peut repousser les Scythes qui avaient envahi la Dobroudja, région du Nord-est de la Bulgarie bordée par le Danube et la Mer Noire. C’est le Roi de Macédoine Philippe II (359-336) qui va libérer la région en battant le Roi Scythe Atéas (ou Athéas) et du même coup étendre son royaume jusqu’à l’embouche du Danube. Après Alexandre le Grand (336-323) ses Diadoques vont se disputer la région. Vers 300, les Macédoniens sont battus par le Roi des Gètes Dromichaites (ou Dromichaïtès) et le Roi de Thrace Lysimaque (322-281), un des Diadoques d’Alexandre, est fait prisonnier. Dromichaites se proclame alors, Roi des Daces et des Gètes. Puis pendant un peu plus d’un siècle nous manquons d’information. Les sources relatives aux Daces et aux Gètes sont très rares. Seuls quelques documents et des citations de l’historien latin Trogue-Pompée (Ier siècle Av.J.C) nous sont parvenus. Elles évoquent des guerres contre les Bastarnes, Tribu de Germains installée aux bouches du Danube et contre les cités Grecques. 

  

 

      Burebista

     Le premier "grand" Roi dont nous ayons une bonne connaissance est Burebista (ou Boirebista, ou Byrebistas chez les Grecs, 72-44 ou 70-44). Il réalise l’union des populations de Thraces depuis la rivière Moravie à l’Ouest, jusqu’au fleuve Bug à l’Est et des Carpates jusqu’à Dionysopolis sur le littoral. Il choisit comme capitale Argedava (ou Sargedava) localisée par C.Daicoviciu, sur le cours supérieur de l’Arges, dont le Roi était peut-être son père. Au début de son règne, le territoire de Burebista ne s’étend pas encore jusqu’aux Cités Grecques de la mer Noire, ils ne contrôlent, à cette époque, ni le Bas-Danube ni le littoral, car le grand conquérant qu’était le Roi du Pont Mithridate VI (123-63) ne mentionne pas les Daces comme des ennemis. Burebista était assisté dans la gestion du royaume par le Grand Prêtre, Decaineus (ou Décénée ou Dicineus ou Deceneus), qui détenait des pouvoirs quasi royaux et dictait aux Daces les lois belagines.

 

   L’unité politique des tribus Daces terminées, Burebista va prendre possession de vastes territoires. La chronologie de ses conquêtes est sujet à controverses, les sources n’indiquant que ses victoires. À partir de 74, au Sud du Danube, le proconsul Romain Varro Lucullus (Limogé par Rome en 67) est en guerre contre le Roi du Pont Mithridate VI (Guerres de Mithridate de 74 à 72), Lucullus remporte quelques victoires et occupe les cités Grecques des rives de la mer Noire, d’Apollonia jusqu’au Delta du Danube. Les habitants des villes conquises demandent alors de l’aide à Burebista. Ce dernier défait l’armée Romaine près d’Istros et intègre à son royaume les villes libérées d’Istros, de Tomis, de Callatis, de Dionysopolis et d’Apollonia. Il poursuit son avance et conquiert Mesembria, Odessos et Tyras.

  

   Puis il dirige une deuxième offensive en direction de la Macédoine. Il franchit le Danube et progresse jusqu’à la province Romaine de Macédoine, en ravageant la péninsule balkanique. Ensuite il se tourne contre ses voisins Celtes de l’Ouest. En 59, Burebista est victorieux des Celtes, ce qui entraîne la dislocation de la fédération de tribus dominée par les Boïes (Celtes Boiens) et étend son royaume jusqu’à la Morava. Les Daces s’installent alors dans la partie méridionale de l’actuelle Slovaquie. En 48, Burebista est un allié suffisamment important pour soutenir Pompée (106-48) dans sa rivalité avec Jules César (101-44). Mais alors que César marchait sur Rome, Pompée s’enfuit, César le poursuit et le bat à Pharsale la même année. Ayant trouvé refuge en Égypte, Pompée y est assassiné par des hommes à la solde du Roi d’Égypte Ptolémée XIII. César projette alors d’envoyer des légions en représailles contre Burebista et la puissance Dace, mais, en 44, il est assassiné. 

 

   À peu près à la même époque Burebista meurt, lui aussi victime d’un attentat politique. Quelques spécialistes pensent que le complot fut vraisemblablement tramé par des nobles Daces, chefs de tribus évincés lors de l’unification et que Rome pourrait être le maître d’œuvre dans cet assassinat du Roi. Le Royaume de Burebista est ensuite divisé en quatre régions (Plus tard il sera divisé en cinq), chacune sous l’autorité d’un souverain indépendant. Dans la région centrale règne le Grand Prêtre Decaineus (44), qui succède à Burebista, y suit le règne de Comosicus (v.44-v28/29) qui cumule les pouvoirs de Grand Prêtre et de Roi. Plusieurs Rois vont succéder à Burebista sur ce territoire de Transylvanie du Sud-ouest, qui seul peut garder le nom de royaume de Dacie.

 

Burebista

 

 

   D’autres Rois Gètes et Daces sont mentionnés sous le règne d’Auguste (27 Av.J.C-14 Ap.J.C), mais ils ne règnent que sur les tribus du Bas-Danube. La liste des souverains de ce royaume de Dacie est sujet à controverses. Le Roi Comosicus y est cité comme le successeur de Decaineus, alors qu’un souverain au nom de Cotiso, qui est mentionné dans plusieurs sources comme le Roi du Danube, en est absent. Du fait que cette liste contient un certain nombre d’erreurs, certains spécialistes pensent vraisemblable, que Comosicus ne soit qu’une seule et même personne avec Cotiso.

  

   Parmi les trois autres régions gouvernées par des Rois Gètes et Daces, les sources mentionnent le nom de Dicomes qui aurait, pendant la guerre civile qui suivi la mort de César, proposé ses services à Antoine (83-30 Av.J.C). Cotiso aurait pour sa part, soutenu Octave (Empereur Auguste, 27 Av.J.C-14 Ap.J.C) et aurait même été fiancé à Julia, la fille (de 5 ans !) d’Octave. Chacun de ses Rois se considérait comme le successeur légitime de Burebista et cherchait des alliances avec les Romains espérant avoir leur aide afin de récupérer, sous leur hégémonie, les anciens territoires.

 

   En 35 Av.J.C, Octave prétendant être l’héritier de César, exécute le testament politique de ce dernier et déclare la guerre aux Daces. Lors de cette expédition sa plus grande victoire est la prise de la cité de Siscia (Segesta, puis Segestica et Sisak auj. Croatie), mais la guerre s’arrête là, Octave entamant sa lutte de pouvoir contre Marc Antoine. En 29/28 Av.J.C, Licinius Crassus conquiert la Dobroudja, qui est intégrée à la province Romaine de Mésie et Rome oblige Comosicus / Cotiso à quitter les territoires situés au Sud du Danube.

Couronne de cérémonie

   Puis Octave, devenu Auguste, veut régulariser la situation politique au Nord du Danube. Il envahit la Norique (Région entre le Danube au Nord et la Rhétie à l’Ouest) et en 10 Av.J.C, la Pannonie (Actuelle Hongrie) et veut entamer la conquête de la rive gauche du Danube. Mais les Daces franchissent le fleuve et attaquent les Romains qui réussissent à les repousser. Auguste déclenche alors des représailles et lance une expédition dans le but d’assujettir les belligérants. Une  deuxième  campagne  se déroule  à  peu près à  la même

époque et oblige les Daces des montagnes à s’enfuir au Nord du Danube. Les altercations avec Rome ne cessent pas et en 11 Av.J.C, Sextius Aelius Catus bat à nouveau les Daces, il déporte une population Dace de 50 000 personnes en Mésie, en cédant leur place aux Sarmates. Il s’en suit une période de paix de plus de trente ans pendant le règne du Roi Coryllus. Là encore les spécialistes pensent que ce Roi Dace Coryllus, mentionné dans la liste, ne fait qu’un avec un autre Roi au nom de Scorilo cité dans d’autres sources.

 

   En 20 Ap.J.C la Dacie voit l’installation, dans le bassin de la Theiss (Tisza), des Sarmates Iazyges, avec le soutien des Romains. En 45, sous le règne de l’Empereur Claude (41-54), les Romains étendent la province de Mésie jusqu’aux rives de la mer Noire et s’installent sur la rive droite du Danube.  En 68/69, profitant de la période de guerre civile que les Romains traversaient (Pendant l’année des quatre Empereurs), les Sarmates Roxolans font des incursions répétées en territoire Romain et inflige de lourdes défaites aux armées Romaines, capturant même des Proconsuls. Trois légions sont envoyées en Mésie pour surveiller le cours du Danube. Les Daces lancent à leur tour une offensive contre la Mésie, ils traversent eux aussi le Danube et ils s’emparent des quartiers d’hiver des légions Romaines. Le gouverneur de Mésie et le général Romain Mucien, sous les ordres de l’Empereur Vespasien (69-79), réussissent à rétablir l’ordre (Tacite, Histoires, livre I, 79, livre III, 49) et concluent un accord avec eux. 

 

  

     Décébale représenté sur la Colonne de Trajan

   Quelques années plus tard, à la fin du règne du Roi Dace Diurpaneus (ou Duras), l’Empereur Romain Domitien (81-96) refuse de continuer à verser les subsides aux Daces, prévus dans le traité passé avec Vespasien. Durant l’hiver 85/86, les Daces relancent l’offensive. Ils attaquent les Romains par surprise et dans la bataille, le proconsul de Mésie, Oppius Sabinus est tué. Domitien confit alors les armées, pour la contre-offensive, au commandant de la garde prétorienne, Cornelius Fuscus. Celui-ci traverse le Danube avec quatre légions et gagne le territoire des Daces, mais il périt au combat (Suétone, Vie des douze Césars). 

 

   Diurpaneus est âgé et plus de force à guerroyer contre les Romains, il cède alors le pouvoir à Décébale (ou Decebalus, 87-106) qui était peut être fils de Coryllus / Scorilo selon deux inscriptions. En 88, un troisième chef Romain prend le commandement des légions, le général Tettius Iulianus. Ce dernier, près du défilé de Tapae, reprend l’avantage sur les Daces, grâce à une victoire décisive sur Décébale. Cet avantage dure peu de temps car les Germains Quades et les Marcomans attaquent à leur tour les Romains. Ne pouvant lutter sur deux fronts, bien que vainqueur, les Romains sont obligés, en 89, de signer une paix provisoire avec les Daces. Décébale restitue les armes et une partie des prisonniers en échange les Romains doivent payer de fortes sommes sous la forme d’un tribut.

 

   Profitant de l’alliance avec les Romains, durant les dix années qui suivent, Décébale pousse très loin les frontières du royaume. Il s’étend alors de la Tisza à l’Ouest, au Dniestr à l’Est et de la mer Noire au Sud, aux Carpates au Nord. Il établit sa capitale à Sarmizegethusa (ou Sarmizegetusa, près d’Újvárhely ou Varhély). Sur ce vaste territoire, Décébale assujettit un grand nombre de peuples: Des Boïes, des Celtes (Anartes et Teurisques), les Coïstoboces, les Sarmates etc…

 

   En 98, l’Empereur Romain Trajan (98-117) arrive au pouvoir et engage immédiatement une série de campagnes militaires. En 101/102, lors de sa première campagne pour mettre fin à ce versement de tribut, Trajan décide d’attaquer les Daces et engage douze légions. Il fait un long siège de la capitale Sarmizegethusa et occupe une partie du royaume.  En 105/106, Décébale, qui avait accepté les conditions de redissions, lance une contre attaque, mais il est battu une nouvelle fois par Trajan. Décébale, vaincu, se serait suicidé plutôt que de se constituer prisonnier (Selon Dion Cassius, Historien Romain, 155-229) et la tête et la main droite de Décébale auraient été apportées à Trajan en guise de trophées de guerre. Pour commémorer ses victoires au Nord Danube, Trajan fait ériger deux monuments : Le Tropaeum Traiani dans la ville d’Adam-Klissi (ou Adamclisi, en 109) et La Colonne Trajane de Rome où sera représenté Décébale (en 113).

 

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Sarmizegethusa – Le grand sanctuaire

 

   Le royaume de Dacie n’existe plus, il est incorporé à la province Romaine de Dacie, la Dacia felix (La Dacie heureuse). La Dacie "Trajane" (ou Dacie Romaine) va durer jusqu’en 256. En 129, elle est divisée en deux par l’Empereur Hadrien (117-138) : La Dacie inférieure, comprenant la région actuelle de la petite Valachie et la Dacie supérieure, comprenant la région actuelle de Transylvanie. Peu de temps après une troisième province est crée : Porolissensis, du nom de la ville de Porolissum-Moigrad (Près de Moigrad).

 

   Cette dernière et la Dacie inférieure sont administrées par un Procurateur et la Dacie supérieure par un légat impérial de rang sénatorial. Vers 136, les Daces sont incorporés dans l’armée Romaine et on estime leur nombre à plus de 10 000 comme auxiliaires. L’Empereur Romain Marc Aurèle (161-169) met en place une importante réforme administrative. Les trois Dacie sont réunies en une seule, la province des Trois Dacie (tres Daciæ), sous la direction d’un légat de rang consulaire. La tres Daciæ prend pour capitale, Ulpia Traiana Sarmizegetusa.

 

   En 212, l’Empereur Caracalla (198-217) donne la citoyenneté Romaine à tous les hommes libres de l’Empire Romain, les Daces deviennent donc des citoyens Romains. En 256, lors du règne de l’Empereur Gallien (253-268), les Goths traversent les Carpates et chassent les Romains de Dacie, seules résistent quelques places fortes situées entre le Danube et le fleuve Timis. Entre 270 et 275, l’Empereur Aurélien (269-275) pour faire face à la pression barbare, retire toutes les légions et installe des colons Romains en Mésie, où il crée la province de Dacie Aurélienne. Cette dernière est ensuite divisée en deux : La Dacie Ripuaire, avec pour capitale Ratiaria (Près d’Arčar, en Bosnie-Herzégovine) et la Dacie Méditerranéenne, avec pour capitale Serdica (ou Sardica, Sofia auj. en Bulgarie). Sous le règne de l’Empereur Dioclétien (284-305), l’actuelle Dobroudja devient la province de Scythie mineure. Le co-Empereur Romain d’Orient Galère (305-311) sera originaire de Dacie, du Nord du Danube. De 271 à 381, les Daces du Nord du Danube, sous l’emprise des tribus Carpes, forment les Carpo-Daces. La Dacie sera la première des provinces Romaines à prendre son indépendance.

 

 

 

HAUT de PAGE                                       Édesse  et  Osroène                       IBERIE

 

   LOsroène est une région d’Asie Mineure, bornée au Nord par les Monts Taurus, au Sud et à l’Est par le fleuve Chaboras, à l’Ouest par l’Euphrate. Elle avait pour capitale Édesse. C’est un État important dès le IIe millénaire qui est appelé Hourri (grottes) par les Babyloniens, en raison de nombreuses grottes situées dans la chaîne du Nemrut Dag. La région sera conquise par l’Empereur Romain Trajan (98-117). Plus tard au IVe siècle, elle sera comprise dans le diocèse d’Orient.

 

       L’histoire ………                                                       Voir les Rois d'Edesse et Osroène

                                                                                                           Rois d’Édesse et Osroène

 

  Édesse est une cité du Sud-est de l’Asie Mineure, au Nord-ouest de la Mésopotamie qui était une importante étape sur la route reliant la Mésopotamie à la Méditerranée. Elle est d’abords nommée Urhai (ou Orhai, en Araméen), puis Édesse (ou Édessa), puis Urfa et enfin aujourd’hui Şanlıurfa. Le nom Asiatique d’Édesse est Osroé, qui provient peut-être du nom du Satrape Osroès qui gouverna la région. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait la ville natale d’Abraham et qui abriterait la tombe de sa mère Sarah.

 

   D’autres textes désignent la ville comme celle de Rûh, l’une des villes construites après le Déluge. Elle est la capitale d’un important État dès le IIe millénaire, le Hourri. Vers 1200, après la chute de l’Empire Hittite, la ville est rattachée à la principauté néo-Hittite de Karkemish. Au VIIe siècle la ville subit l’invasion Assyrienne d’Assurbanipal (669-626), mais aujourd’hui rien ne permet de l’identifier avec une des nombreuses cités conquises par l’Empereur d’Assyrie.

 

   Plus tard lors de la victoire d’Alexandre le Grand (336-323) sur les Perses Achéménides et de sa libéralisation, Urhai est occupée par une population Araméenne. En 303, les Macédoniens reconstruisent la ville et la rebaptisent, Édesse, en souvenir d’une cité de leur pays (Selon l’historien Grec Appien et le géographe Etienne de Byzance). La ville devient alors la capitale de la province d’Osroène et se peuple, ainsi que plusieurs autres villes, de vétérans de l’armée.

Byblos Ougarit La Syrie-Palestine Antioche Mari Karkemish La Cappadoce

 

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   Vers 132 (ou 136), un chef de tribu, Aryu (ou Ariou, 132-127 ou 136-127), s’affranchit des Séleucides qui gouvernaient la ville et fonde un royaume (ou principauté) indépendant avec Édesse pour capitale. A part quelques souverains d’origine Arménienne ou Parthe, la plupart étaient Nabatéens. Ce "royaume", qui sera quelque fois appelé principauté des Abgar (Onze souverains porteront ce nom), parviendra à conserver son autonomie pendant près de quatre siècles, malgré les diverses conquérants qui traverseront son histoire.

 

  Selon Pline l’Ancien (Gaius Plinius Secundus, naturaliste Romain, 23-79), à l’époque Romaine, les habitants étaient des Arabes et leur souverains auraient portés le titre de Phylarque (Chef d’une Phylé) ou Toparque (Magistrat). Le "royaume" s’étend au Nord jusqu’aux Monts Taurus, à l’Ouest jusqu’à l’Euphrate, qui le sépare de la Commagène et à l’Est jusqu’au Tigre.

   

Carrhes (Harran)

 

   Il comprend, à par Édesse, des villes importantes comme : Carrhes (Harran), Nisibe (en Mésopotamie), Rhesaena, Saroug (D’où viendra Jacques de Saroug, évêque pré-chalcédonien du début du VIe siècle), Singara (Sinjar, auj. Irak), Zeugma sur l’Euphrate (Fondée vers 300 Av.J.C par Séleucos I Nikatôr, 305-280) qui était la réunion des villes d’Apamée (Sur la rive gauche) et de Séleucie de l’Euphrate (Sur la rive droite) et un passage obligé pour les caravanes. 

 

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   Abgar V Ukomo  recevant le "Mandilion"

   À l’époque du premier triumvirat (Crassus, César, Pompée) Édesse est l’alliée des Romains. Mais le Proconsul Crassus à la tête d’une armée de 42 000 hommes, sur les conseils du Prince / Roi Abgar II Bar Abgar (68-53), franchit l’Euphrate et attaque la Mésopotamie dans le but de prendre Séleucie. Mais il est trahit par Abgar II qui se range du coté des Parthes. Crassus est battu à la bataille de Carrhes et doit fuir en Arménie (Selon Plutarque, v.48-125). Ce serait sous le Prince / Roi Abgar V Ukomo ou Ukkama Bar Ma’Nu (4-7 et 13-50), que le Christianisme aurait été prêché pour la première fois à Édesse par Thaddée (ou Jude, cousin de Jésus-Christ). Dans la réalité, il semble que ce soit sous le Prince / Roi Abgar IX (179-212). Quoi qu’il en soit, Abgar V contribua beaucoup à la propagation du Christianisme parmi ses sujets. Mais un de ses successeur, son arrière petit-fils reviendra au paganisme.

 

La légende d’Abgar V

 Abgar V était lépreux, il entendit parler des miracles du Christ et lui envoya un émissaire Hannan (Ananias) avec une lettre, dans laquelle il demandait au Christ de venir à Édesse pour le guérir. Hannan était un peintre et au cas où le Christ refuserait de venir, Abgar lui demanda de faire le portrait du Seigneur et de le lui apporter. Hannan trouva le Jésus mais il était entouré d’une grande foule et il ne put l’approcher. Il voulut faire son portrait, mais n’y parvenait pas "à cause de la gloire indicible de Son visage qui changeait dans la Grâce". Voyant qu’Hannan désirait le peindre, le Christ demanda de l’eau, se lava et essuya son visage avec un linge et sur ce linge ses traits restèrent fixés. C’est pourquoi cette image est aussi connue sous le nom de "Mandilion" (Mouchoir). Le Christ le remit à Hannan et lui dit de le porter avec une lettre à Abgar. Dans sa lettre le Christ refusait d’aller à Édesse, car il avait une mission à accomplir. Quand Abgar reçut le portrait, il guérit de sa maladie. Sur le portrait miraculeux du Christ, Abgar fit écrire ces paroles : "O Christ Dieu, celui qui espère en Toi ne périra pas". Il fit enlever une idole qui se trouvait dans une niche au-dessus d’une des portes de la ville et y plaça la Sainte Image.

 

 

   Plus tard, Abgar VII Bar Ezad (109-116) est détrôné par l’Empereur Romain Trajan (98-117) qui garde la ville sous sa tutelle deux ans avant de la laisser à deux Princes étrangers, Yalur (118-122) et Pathamaspates (118-123). En 123, Ma’Nu  VII  Bar Ezad  (123-139), frère d’Abgar VII, réussit à reprendre le trône et à ré instaure sa légitimité. À partir de cette époque, comme beaucoup de région sous tutelle Romaine, les monnaies sont frappées avec l’effigie du Prince / Roi régnant d’un coté et celle de l’Empereur Romain de son époque au dos. En 163, le Prince / Roi Wa’Il  Bar Sahru (163-165) prend les Parthes comme allié dans sa lutte contre les Romains. Vers 204, le Prince / Roi Abgar IX (179-212), se convertit au Christianisme. Suite à cet acte, autour d’Édesse le Christianisme Syriaque se développe et de nombreux monastères sont construits en particulier celui de la colline, le Torâ-dOurhoï.

 

   En 216, sous le règne d’Abgar X Severus Bar Abgar (IX) (214-216), l’Empereur Romain Caracalla (211-217) s’empare définitivement du petit royaume, qui devient une province Romaine. Cependant on a trouvé des monnaies au nom d’un Ma’Nu IX Bar Abgar (XSeverus  (216-242) et d’un Abgar XI  Farhat Bar Ma’Nu  (242-244) avec sur l’autre face la tête de l’Empereur Romain Gordien III le Pieux (238-244) ce qui laisse supposer aux spécialistes que les Romains laissèrent encore quelques temps des souverains en place.

 

   En 262, le Roi des Perses Sassanides Chahpuhr I (241-272) occupe brièvement Édesse puis l’abandonne du fait de l’arrivé du Roi de Palmyre Odenath II (260-266) venu défendre la ville. Celui-ci allié de l’Empereur Romain Gallien (253-268) avait en charge la défense de ses territoires en Orient.

Monnaie d’Abgar X Severus Bar Abgar

 

   À partir de 250, Édesse où le christianisme avait bien progressé, accueille les chrétiens Chaldéens, chassés de Perse par les Sassanides. Dans la ville même existaient des sources (Auxquelles les Grecs donnèrent le nom de kallirroé) qui sont encore connues aujourd’hui. Les carpes sacrées, toujours élevées dans le bassin (Ayn-i Züleyha), sont la manifestation de la légende du miracle d’Abraham. Selon celle-ci, ce serait à cet emplacement que le Roi d’Assyrie Nemrod aurait jeté Abraham dans une fournaise qui se changea aussitôt en eau poissonneuse.

 

   En 605, Édesse devient à nouveau Perse puis est reprise par l’Empereur Byzantin Héraclius (610-613).  Le Syriaque Édessénien resta la langue pour la littérature et l’église, ce fut celle des grands écrivains comme Jacques de Nisibe (v.350), Saint Ephrem (306-373) et plus tard Jacques d’Édesse (633-709) etc…

Icône Grecque

de Saint Ephrem

 

 

 

HAUT de PAGE              Colchide,  Ibérie  et  Géorgie                KIZZUWATNA

                              (ou   Kolkha  et   Karthlie)

 

 

  À la fin du IIe millénaire, en l’Asie antérieure, à l’Est du Pont Euxin (Mer Noire) et au Sud-ouest de la Transcaucasie, deux royaumes se développent, celui de Diaochi Daïaé et celui de Kolkha (En Grec Κολχίς / Kolkhís ou Kolkhis) ou Colchide selon les Grecs. C’est là que naissent les légendes de : Jason  et des Argonautes, qui y allèrent chercher la Toison d’or et de la magicienne Médée. La Colchide portait aussi quelque fois, le nom d’Æa, qui est celui de l’île (Où résidaient le Roi Éétès et sa sœur Circé dans la légende) à l’embouchure du fleuve Phase (Rioni auj.). Ce fleuve était considéré par les Grecs comme la frontière entre l’Europe et l’Asie et ses eaux navigables permettaient aux marins de remonter de la mer Noire vers l’Est. Le royaume de Colchide était délimité au Nord par les Monts Caucase et correspond approximativement à la Géorgie d’aujourd’hui. Vers 330 Av.J.C, il est libéré des Perses, par Alexandre le Grand (336-323) et avec la naissance de la dynastie des Pharnavazides (Qui durera jusqu’en 93 Av.J.C), il devient le royaume de Karthlie ou d’Ibérie selon les Grecs. L’Ibérie est ensuite la possession d’une dynastie Arsacides (93 à 32 Av.J.C), puis sera dirigée de nouveau par les Pharnavazides, jusqu’à la création du premier royaume de Géorgie en 265 Ap.J.C. 

   En 65 Av.J.C, le royaume est conquit par Pompée (106-48). Plus tard Il sera conquit par les Perses Sassanides. Le Christianisme y apparaît en 311, par Sainte Nino (ou Ninon ou Nina) l’Illuminatrice (Esclave martyre). En 337, suite à la conversion du Roi Miriam III (265-342) et de son épouse Nana, il devient la religion officielle du royaume. En 446 (ou 460), Wakhtang I Tête de loup (446-502), fonde la dynastie Bagratide. Il choisit la ville de Tbilissi (Ancienne Tiflis, Thbili en Géorgien) pour capitale, dont le nom est du à des sources chaudes. Il libère le pays de l’emprise des Perses Sassanides et étend son royaume à toute la Transcaucasie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan auj.).

L'Arménie Le Royaume du Pont L'Ourartou La Médie

     Cliquez sur un nom de région

 

    Il fait proclamer l’autocéphalie de l’église Géorgienne. Mais il est finalement battu par les Perses et en 502, la Géorgie est divisée en deux pays: La Géorgie orientale qui est ajouté au royaume de Karthlie et la Géorgie occidentale, qui correspond à l’ex Colchide et qui prend le nom de royaume de Lazique.

 

   Au VIe siècle les Perses abolissent la royauté en Karthlie, ils seront chassés du pays avec l’aide de Byzance et les Aznaouris (Nobles) rétabliront l’administration et le pouvoir. En 654, les Perses et Byzance vont se disputer la région.

 

   Les habitants de Colchide vivaient de l’extraction et du traitement des minerais (Bronze, fer, cuivre). Ils étaient maîtres dans la fabrication d’objets. On a retrouvé en Géorgie occidentale, à Mekvena, des boucles de ceintures en bronze et des haches de bronze du début du Xe siècle Av.J.C., ornées de tête de loup.

 

                                               

La légende de Sainte Nino

    Elle aurait vécu en Colchide au IVe siècle et y aurait propagé la foi chrétienne. La légende veut qu’elle soit venue au chevet de l’épouse de Miriam III, la Reine Nana, qui était mourante et qu’elle l’ait guérie. La Reine lui proposa en récompense de l’or et de nombreux présents, Nino refusa mais demanda en échange la conversion de la Reine. Elle l’obtint, puis le Roi fit de même, ainsi que tout le royaume.

 

 

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                                                                                                           Rois de Colchide et d’Ibérie

 

  Vers 1115, le Roi d’Assyrie, Téglath-Phalasar I (1116-1077) lance sa première campagne sur les rives Est de la mer Noire et entre en contact avec le royaume de Colchide (Kolkha). C’est dans les annales cunéiformes Assyriennes que l’on trouve la première mention "historique" de ce royaume, ainsi que d’autres tribus du Sud du Caucase, installés à l’embouchure du Phase (Rioni auj.) et dans les provinces d’Adjarie, de Gourie et de Mingrélie. Au début du Ier millénaire Av.J.C, les tribus Hourrites de la région du Lac de Van se regroupent en une nouvelle entité politique pour lutter contre les Assyriens, créant ainsi le royaume d’Ourartou, qui comprendra la totalité du plateau Arménien, depuis le Kurdistan jusqu’au versant méridional des Alpes Pontiques. Plus tard, les annales d’un de ses Rois, Sarduri II (766-733), gravées dans la falaise de l’acropole de Van, nous racontent comment ce Roi mena deux campagnes (750-748 et 744-741), contre le pays de Kulha (ou Qulha, la Colchide). Lors de la première, il bat et fait prisonnier le Roi de Khouchalkhi, Khakhani et lors de la seconde, il prend, pille et incendie la ville d’Idalmoucha, dont il déporte la population. Pour commémorer ses victoires et affirmer sa supériorité, Sarduri II fait ériger des stèles dans les principales cités de Colchide. 

 

Boucles en or trouvées à Vani – 400 Av.J.C

   En 730, les Cimmériens descendant le long la mer Noire depuis la mer d’Azov, dévastent la Colchide avant de réserver le même sort aux royaumes d’Asie Mineure. Puis, peu de temps après, les Scythes arrivent à travers la chaîne du Grand Caucase, par le col de Darial (En Ossétie auj.) et dévastent la région jusqu’au Sud de la Transcaucasie. En 590, ils s’allient au Roi des Mèdes Cyaxare (633-584) et détruisent l’Ourartou où le Roi Rousa III (605-590) voit sa capitale, Rushahinli détruite. En 535, les Mèdes sont à leur tour battus par le Roi Perse Achéménide Cyrus II le Grand (549-528) qui récupère ainsi toute la région et fait de la Géorgie occidentale (La Colchide) ses XVIIIe et XIXe sa Grecs installent des colonies sur les rives de la mer Noire de la Colchide dont : Bathys (Batoumi ou Batumi), Koutaïssi, Phasis (Poti) etc.. L’économie de ces comptoirs commerciaux est très florissante et dès 500 une monnaie d’argent y est frappée.

 

   Vers 330 Av.J.C, la Colchide est libéré des Perses, par Alexandre le Grand (336-323) et en 300 / 299, un nouveau royaume, la Karthlie ou Ibérie selon les Grecs, avec à sa tête le Roi Pharnavaz I (ou Pharnavaze I ou Parnavaz, P’arnawaz ou Farnavaz, 302-237) se forme à environ cent cinquante kilomètres des côtes. Avec lui naît la dynastie des Pharnavazides. Les descriptions du règne de Pharnavaz sont un mélange de faits réels et de légendes. Il serait un neveu de Samara (335-322), un chef/Roi (Mamasakhlisi) de la tribu de Mtskheta (ou Mtskhéta, Cité sur le fleuve Kura, près de Tbilissi) descendant de Kartlos, le père éponyme de Karthlie/Ibérie. Azon (ou Azo), un officier d’Alexandre le Grand, tue Samara, massacre sa famille et se proclame Roi, mais Pharnavaz I réussit à échapper au massacre. Grâce à un trésor trouvé dans une forêt, il lève une armée contre l’usurpateur. Azon meurt sur le champ de bataille et Pharnavaz I est couronné Roi d’Ibérie.

 

   Les spécialistes rejettent l’idée qu’Alexandre le Grand est envahi la région, ils penchent plutôt pour que ce soit un de ses diadoques d’Asie Mineure qui est amené une armée jusqu’en Karthlie/Ibérie. La légende de la prise de pouvoir de Pharnavaz I pourrait également refléter une lutte pour le titre de chef tribal. La capitale est déplacé de Koutaïssi à Mtskheta (Selon le Géographe Strabon, 57 Av.J.C-21 Ap.J.C). Pharnavaz I établit des relations amicales avec les tribus montagneuses caucasiennes du Nord (Les Dzurdzuks) et épouse une de leur Princesse. Il divise son royaume en plusieurs comtés (Saeristavo). Il crée un nouveau culte officiel, celui du Dieu Armazi (Dieu suprême du panthéon Géorgien) à qui il fait ériger un colosse dans la citadelle d’Armaztsikhe et il embellit de nombreuses cités. La tradition attribue à Pharnavaz I l’invention d’un alphabet dit: mxedruli. Bien que les inscriptions Géorgiennes antiques connues, les plus anciennes, remontent au Ve siècle Av.J.C. Selon les annales Géorgiennes, Pharnavaz I meurt à l’âge de 92 ans et son fils Saurmag I lui succède.

   

   Saurmag I (ou Sauromaces ou Sayurmak, 237-162) prend le pouvoir à la mort de son père, Pharnavaz I, mais les dates de son règne, aujourd’hui sont très discutées. Elles semblent peu plausible, car la durée de règne paraît longue pour l’époque. Selon les annales Géorgiennes, les nobles du royaume s’unissent pour tuer le Roi, Saurmag I prend la fuite et trouve refuge auprès des Dzurdzuks, la patrie de sa mère, dans les montagnes du Caucase. Aidé par ceux-ci, il écrase la révolte et permet à une partie de ces montagnards de s’installer dans les régions frontalières de l’Ibérie. Comme son père, il modifie le panthéon en ajoutant deux nouvelles Déesses, Ainina et Danina. Il meurt sans laisser de descendance, Mirian I son fils adoptif et gendre lui succède. Mirian I (ou Mirvan ou Mihran ou Meribanes, 162-112), selon des comptes médiévaux Géorgiens, se disait descendre des Perses Achéménides. Il est surtout connu pour sa victoire sur les Dzurdzuks, qui avaient profité de la mort de son beau-père pour envahir les provinces de Kakheti et de Bazaleti (Extrême Est du royaume) et que Mirian I refoule dans leurs terres. Après cette victoire, il fait ériger des fortifications au passage du col de Daryal (ou Dariel), fixant ainsi les frontières du Nord de son royaume.

    Pharnadjom (ou Farnadjom ou Parnajom ou P’aranjum, 112-93) succède à son père Mirian I. Il fonde la ville de Nekresi (ou Nerkres) et fait ériger une idole d’un Dieu païen, Zaden (ou Aden) dans la capitale, ce qui va provoquer la colère des Ibériens. Ceux-ci demandent alors au Roi d’Arménie Ardasches  I (114-95) de leur donner son fils comme Roi, accusant le leur de trahison envers les croyances. Le Roi d’Arménie renvoie les émissaires, mais malgré cela, Pharnadjom qui a été avisé de ce complot, lève une armée et attaque l’Arménie. En 93, dans la région de Tashir, Pharnadjom est tué par le Prince Arménien Aeshak I, qui lui succède sur le trône. Pharnadjom est le dernier Roi de la dynastie de Pharnavazide. Un de ses fils âgé d’un an trouvera refuge à la cour des Parthes et récupérera le trône de son père en 32 Av.J.C. Aeshak I (ou  Artaxia I ou Arshak ou Arsaces, 93-81) en succédant à Pharnadjom fonde la dynastie Arsacide d’Ibérie, indépendante des dynasties Arsacides Parthes ou Arménienne. Il est le fils du Roi d’Arménie Arsace (150-114), d’autres sources le donnent comme le fils du Roi précédent d’Arménie Artavazde I (159-150). Pendant son règne il cédera à l’Arménie certaines des provinces occidentales de l’ancienne Colchide.

 

 

    Artoces (ou Artaces, écritures du nom dans les sources Grecques et Romaines, ou Artog ou Artag, 81-66/65) succède à son père Aeshak I. En 66 Av.J.C, le Romain Pompée (106-48), gagne la guerre contre le Roi du Pont Mithridate VI (120-63)  qui s’était emparé de la Colchide et s’était aussi proclamé Roi d’Arménie Soucieux de la progression des Romains, Artoces prétend signer un pacte d’alliance avec eux, mais en secret il lève une armée pour attaquer les Romains dans le Caucase. Pompée est informé du stratagème et au Au printemps 65 Av.J.C, il prend les bastions Ibériens d’Harmozica et de Seusamora (Tsumar) à Mtskheta. Artoces est surpris par l’ennemi et s’enfuit en brûlant le pont au-dessus du Kura pour freiner les Romains.

 

   Pompée poursuit Artoces par un autre passage du fleuve espérant le soumettre définitivement. Mais Artoces se retire encore plus loin dans l’arrière pays et stoppe sur la rivière Pélorus. Les archers Ibériens vont résister pendant un moment aux légions Romaines, mais quand Artoces voit les Romains franchir le Pélorus, il se rend et envoie ses enfants comme otages. Pompée vainqueur, installe sur le trône un nommé Aristarque. Les Romains confient ensuite le pays à Polémon I, Roi du Pont Polémoniaque, puis à sa veuve, Pythodoris. Le fils d’Artoce, Bartom I lui succède en 63, sous le nom de Pharnavaz II.

 

   Pharnavaz II (ou Bartom I ou Pharnabazius chez les Romains, 63-33/32) règne sur un royaume assujetti à la puissance Romaine mais il va sans cesse se rebeller pour se libérer de cette domination. En 36 Av.J.C, le légat Romain Publius Canidius Crassus mène une armée en Ibérie et Pharnavaz II est contraint de signer une alliance. En 33/32, il est tué dans une bataille par le Prince Mirian II de la dynastie Pharnavazide qui avait été expulsé du pays 60 ans auparavant.

Statue de la Déesse Nike trouvée à Vani

 

   Pharnavaz II n’a eu aucun fils, seulement une fille qu’il avait mariée à un Prince de sorte qu’il y est un héritier pour son royaume. Mais cet héritier potentiel au nom de Qartam (ou Kartam ou  K’art’am) est massacré dans la même bataille que son beau-père. La fille de Pharnavaz II, enceinte, s’enfuie alors en Arménie ou elle aura un fils du nom d’Aderc (ou Adreki). Mirian II (ou Mirvan, 32-23 Av.J.C) avait seulement un an, lorsque son père, le Roi Pharnadjom (112-93), avait été détrôné et assassiné. Après avoir passé 60 ans à la cour des Parthes, il reprend son trône à la tête de son armée Parthe et redonne le pouvoir à la dynastie Pharnavazide. Il épouse la veuve de Pharnavaz II et a un fils Aeshak II (ou  Artaxia II ou Arshak II ou Arsaces II ou Arbak, 23-2 Av.J.C) qui lui succède.

 

   Puis suit Aderc (ou Adreki ou Aderki ou Pharasmanes I, 2 Av.J.C-55 Ap.J.C) qui avait été élevé en Arménie et s’était illustré dans la guerre entre l’Arménie et la Syrie. À la tête des troupes Arméniennes, il attaque Aeshak II dans le pays de Treghk (ou T’reghk). Il écrase son armée et le tue d’une flèche. Peu avant sa mort (En 55, selon les annales Géorgiennes) Aderc couronne ses deux fils, Qartam (ou Kartam ou K’art’am ou K’art’aman) et Bartom II (ou Bartos) divisant le royaume entre eux, Bartom II héritant du plus grand territoire, l’ancienne Karthlie. Ils vont régner conjointement de 55 à 72 en prêtant allégeance aux Rois d’Arménie. Cette division en deux Royaumes distincts durera jusqu’en 129. Suivent Pharzman  I (ou P’arsman ou Farsman  ou Pharasman), fils de Qartam, co-Roi avec Kaos (ou Kayos, 72-87). Sous leur règne, le Roi d’Arménie Erovant II (73-88) annexe à son royaume des territoires de l’Ibérie, dont la ville de Tsonda.

   Puis leur succèdent, Azarc (ou Azork ou Azuk) co-Roi avec Armazel (ou Azmayer, 87-103). Avec l’aide du Roi des Ossètes ils attaquent l’Arménie, mais ils sont battus et le Roi des Ossètes est capturé ainsi qu’un énorme butin. Viennent ensuite sur le trône, Derok  co-Roi  avec Amzasp I  (103-113), puis Pharzman  II Kouel  ou  Qveli  "Le Brave"  co-Roi avec Mirdat I (113-129). Celui-ci épouse une femme Iranienne de la lignée royale ce qui provoque la guerre entre les deux souverains, Mirdat I étant soutenue par une armée Iranienne. Pharzman II et les Ibériens sont vainqueurs et Mihrdat s’enfuit en Iran. En 135, Pharzman III (131-182) signe allégeance à l’Empereur Romain Hadrien (117-138) et est reçu à Rome. En 337, le Christianisme devient la religion d’État à la suite à la conversion de Miriam III (265-342) et de son épouse Nina. Miriam III construit une église à Mtskheta à l’emplacement ou sera érigée au XIe siècle la cathédrale de Svetitskhoveli.

 

   

   Plus tard un Roi, Wakhtang I (ou Saint Vakhtang I Gorgasali "Tête de Loup",  446-502), va marquer l’histoire du royaume. Il est le fils de Mirdat V (ou Mihrdat, 434-446) et la Reine Sagduht. Il était appelé Gorgasali (Transcription Géorgienne pour Gorgaslan ou Gorgasar en Persan : " Tête de loup") par les Perses en raison de la forme du casque qu’il portait. En 460, il fonde la ville de Tbilissi et en fait la capitale. Il fait proclamer l’autocéphalie de l’église orthodoxe Géorgienne et l’église apostolique. Il mène la lutte de libération du pays sous le joug des Perses Sassanides et étend son royaume à toute la Transcaucasie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan auj.).

 

   Mais en 483 et 484, le pays est ravagé par des expéditions punitives des Perses. Après un court exil en Lazica (ou Lazistan, l’ancienne Colchide), en 485, Wakhtang fait la paix avec les Perses et revient en Karthlie. Cependant, il refuse de se joindre à eux dans une nouvelle campagne militaire contre Byzance et en 502, le Roi Perse Kawadh II (ou Kavad ou Kobad ou  Cabades, 502-531) attaque la Karthlie. Les Ibériens combattent bravement et défendent leurs frontières dans une bataille qui dure quatre jours, alors qu’ils sont trois fois moins nombreux que les Perses. Le dernier jour de la bataille, Wakhtang est blessé mortellement, il sera enterré à Mtskheta.

                                                   Wakhtang  à Tbilissi

   En 502, la Géorgie est divisée en deux pays: La Géorgie orientale qui est ajouté au royaume de Karthlie et la Géorgie occidentale, qui correspond à l’ex Colchide et qui prend le nom de royaume de Lazique. Son fils Dachi I lui succèdera (502-514). Wakhtang Gorgasali est devenu le héros national des Géorgiens. De nombreuses légendes et chansons folkloriques ont été créées en son honneur et perdurent encore aujourd’hui. En 560, la domination Iranienne viendra à bout de la royauté, qui sera abolie, et partagera le pays en principautés vassales de la Perse.

 

 

  

Wakhtang – Représentation iconographique

 La légende de la création de la capitale, Tbilissi

Le Roi Wakhtang Gorgasali était entrain de chasser dans la forêt et son faucon attaque un faisan. L’oiseau tombe dans une source d’eau chaude et le Roi voit de la vapeur sortir de l’eau. Étonné par l’abondance d’eau chaude, Wakhtang donne l’ordre de construire une ville sur cet emplacement et l’appelle Thbili (ou Tphilisi: Tbilissi en Géorgien "l’emplacement des sources chaudes").

 

 

 

 

 

HAUT de PAGE                                    Le Kizzuwatna  (Cilicie)                              MYTILENE - LESBOS

 

   Cest le nom donné à la région située au pied des monts Taurus (Turquie auj.) voisine de la Pamphylie à l’Ouest. Elle correspond presque à la Cilicie. Le pays est axé autour des rivières Ceyhan et Seyhan et la capitale est Kummani, un haut lieu du culte du Dieu Teshub. Au IIe millénaire, sous le nom de Kizzuwatna, la région est occupée par une dynastie d’origine Hittite, mais sa population est composée majoritairement de Hourrites.

 

Les Hittites La Lydie La Carie Ephèse Milet Halicarnasse Sardes Pergame La Lycie Le Kizzuwatna Karkemish L'Ourartou Le Mitanni Alep Antioche Xanthos

 

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         L’histoire ………                                                      Voir les Rois du Kizzuwatna

                                                                                                                 Rois du Kizzuwatna

 

   La plus ancienne trace possible de ce royaume est celle décrite dans les annales du Roi Sargon d’Akkad (2334-2279), qui prétend avoir atteint les Monts Taurus, mais aucune trace archéologique ne vient affirmer la présence d’Akkadiens dans cette région. Le Kizzuwatna est pendant la période de l’Ancien Empire Hittite vassal de ces derniers, mais reprend son indépendance lorsque s’écroule leur empire vers 1500. Le premier Roi dont on a connaissance est Ishputahshu (ou Išputaššu, v.1530-1500) fils de Pariyawatri. Afin de faire face à l’expansionnisme du Mitanni Hourrite, il signe un traité d’alliance avec l’Empereur des Hittites  Telebinu (ou Telibinu,1525-1500). Traité que son successeur Paddatishu (ou Paddatišu) continue d’honorer. Mais cette coalition ne peut faire face au Mitanni qui fini par annexer la région sous le règne du Roi Pilliya. Pilliya passe alors alliance avec le Roi d’Alalah, Idrimi.

    

   À cette époque le Kizzuwatna s’étend entre le Hatti et le Mitanni, les deux grandes puissances de la région qui se disputent son territoire. Après le règne de Shunashshura I (ou Šunaššura), le royaume retombe sous la domination des Hittites. Vers 1440, le Roi suivant, Talzu choisit le camps du Mitanni en se soumettant à Shaushtatar I (v.1440-v.1410), mais son fils et successeur, Shunashshura II (ou Šunaššura II) se querelle avec le Roi du Mitanni et rejoint, de nouveau, le camp des Hittites de l’Empereur Tudhaliya I (1430-1420), avec qui il signe un traité vers 1420. Le successeur de ce dernier, Arnouwanda I (1420-1400), dès son arrivé au pouvoir va annexer à son empire le Kizzuwatna et place le royaume sous la tutelle de Princes Hittites. Cette domination Hittite perdurera jusqu’à l’effondrement de leur empire.     

 

   Le Kizzuwatna fut l’une des principales régions de l’Empire Hittite, au même titre que l’Arzawa ou l’Hanigalbat. Un corpus des textes religieux, appelés les rituels de Kizzuwatna, a été découvert à Hattousa la capitale Hittite. La Reine Hittite  Poudoukhepa (ou Poudouhepot), épouse d’Hattousili III (1264-1234) résidera un temps au Kizzuwatna où elle sera Prêtresse du temple d’Ishtar à Lawazantiya. Après la chute de l’Empire Hittite vers 1200, le Kizzuwatna disparaît. L’empire Hittite est morcelé en petits royaumes que l’on qualifie de "néo-Hittite". Ces petits royaumes perdurent dans le Sud-est anatolien et les provinces de Syrie du Nord. De petites villes ou petites régions se constituent en cités-Etats: Alalah, Karkemish, Alep, Commagène (Kummuhu), le Que (Région de Tarse), le Tabal (Autour de Kummani) etc..

   Ces États abandonnent l’écriture Hittite cunéiforme au profit de l’écriture hiéroglyphique. Curieusement la langue utilisée est alors le Louvite (ou Luwite). Par la suite, en 715, la région du Kizzuwatna ou Cilicie, sera annexée par les Assyriens, puis elle deviendra au VIe siècle une satrapie de l’Empire Perse Achéménide. Une délégation de Cilicie figure sur des reliefs à Persépolis. Puis la province passera sous domination des Séleucides. Avant d’être conquise par les Romains. La Cilicie fut aussi connue pour avoir été une base des pirates qui sévissaient en Méditerranée orientale. Le Romain Pompée (106-48) mettra un terme à cette "domination" et la région deviendra une province Romaine. On distinguera alors : La Cilicie "raboteuse", face à Chypre, la Cilicie la plus riche "Pédias" (C’est à dire plane) et la dernière, la Cilicie "trachée". 

 

 

 

HAUT de PAGE                      Mytilène – Lesbos

 

      L’histoire ………

 

   Lesbos (En Grec Λέσβος, Aujourd’hui Lesvos) est une île de la mer Égée au large des côtes d’Asie Mineure (Turquie) et plus particulièrement de l’Éolide (ou Æolide, ou Aeolie). Au début l’île est partagée en plusieurs cités rivales (Elle compta jusqu’à neuf villes importantes), dont MytilèneMéthymne et Pyrrha, c’est Mytilène qui finit par l’emporter et ranger les autres villes sous son autorité. L’histoire de l’île se confond alors avec celle de sa capitale, qui était l’un des centres de la population Éolienne. Lesbos absorba par la suite le petit royaume de Lemnos.

 

   L’île aurait eu plusieurs noms, qui nous sont rapportés par Pline l’Ancien (Auteur et naturaliste Romain, 23-79) et Strabon (Géographe Grec, v.57 Av.J.C-21 Ap.J.C) qui sont : Pelasgia, parce que ses premiers occupants seraient les Pélasges. Macaria qui viendrait de Macarée fils d’Éole, Issa qui viendrait d’Issus fils de Macarée et enfin Lesbos qui viendrait de Lesbus, petit-fils d’Æole, gendre de Macarée ou devrait son nom à la poétesse Sapho.

  

   Lesbos était la septième plus grande île de la mer Égée et elle aurait été colonisée par le fils d’Agamemnon dont la colonie devient la plus puissante de l’Æolide. Pausanias (Géographe, v.115-v.180) prétend que Penthilus fils d’Oreste, fut celui qui s’empara de l’île. L’île, plus particulièrement Méthymne et Mytilène, est membre de la Ligue de Délos (477-404) et selon Thucydide (Homme politique et historien Athénien, 471-v.400) pendant la Guerre du Péloponnèse (431-404), Lesbos (Sauf Méthymne) abandonne le camp des Athéniens ce qui lui vaut, en 428, d’être châtiés fermement. 

 

   Les poètes : Alcée (v.640-v.600) et son frère Antiménidas, Anacréon (v.550-464), Arion (VIIe siècle Av.J.C), Asclépiade (IIIe Siècle Ap.J.C), Sapho (ou Sappho, v.640-v.600) Théophraste (ou Tyrtamos ou Tyrtame, 372-287) et Terpandre (v.700-v.650), le rhétoricien Diophanes et l’historien Théophane contemporain du Romain Pompée (106-48) sont nés à Lesbos.

 

   Strabon ajoute à cette liste, l’historien Hellanicus (495-411). Anacréon fait allusion à Lesbos d’une façon qui suggère qu’elle était déjà réputée pour ses pratiques homosexuelles féminines. Lesbos est aussi connue dans le monde antique pour l’excellente qualité ses vins et de son bois de construction pour les navires. Pour son marbre bleu clair très estimé, qui ornait de nombreux édifices et servait aussi à la fabrication des vases. 

 

Artémis trouvé à Lesbos –

Musée d’Istanbul – IIe siècle

 

                           Pittacos

  Comme beaucoup de cités-état Grecques, Lesbos est dirigée depuis Mytilène par des Tyrans : Mélandros (ou Mélanchros, 612-608) qui est assassiné, puis Myrsilos (ou Myrsilé, 608-595). Ils se succèdent de coup d’État en coup d’État.

 

   Alcée prend part à un de ceux-ci, qui a pour but de renverser la tyrannie de Myrsilos, mais les conspirateurs échouent et Alcée est obligé de se retirer à Pyrrha. Puis il quitte Lesbos et se rend en Thrace. À la mort de Myrsilos, Alcée compose ses vers les plus connus, par lesquels il célèbre la mort du Tyran. Suis la tyrannie de Pittacos (ou Pittagos ou Pittacus, 595-585), fils d’Hyrradios, qui avait prit part lui aussi au coup d’État contre Myrsilos. Son "règne" ne dure qu’une dizaine d’années, mais pendant cette période, il rétablit la paix et réorganise l’État.

 

    Il met fin aux privilèges de l’aristocratie et permet à Sapho, Alcée et ses frères de revenir à Lesbos. Nous avons peu d’informations avérées sur cet homme politique, qui fut l’un des Sept Sages, car beaucoup de légendes entourent son nom. Il abdique volontairement et vit encore dix ans. Les Mytiléniens lui  donnèrent une terre, qu’il consacra aux Dieux et qui porte maintenant son nom. Plus tard un éphémère Tyran, Aristonicos (334-333) de Méthymne, est installé à la tête de la cité par Memnon de Rhodes (v.380-333) favorable aux Perses Achéménides et hostile à Alexandre le Grand (336-323) il est fait prisonnier à Chios.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          

    

  

              Les 7 sages

   Sapho   

  

   Psapphô, puis Sappho, puis Sapho est une poétesse lyrique (612-608 Av.J.C), selon Athénée (Grammairien Grec, v.170-v.225) elle aurait été contemporaine du Roi de Lydie, Alyatte II (610-561). Née à Mytilène, elle est la fille de Scamandre ou selon d’autres sources, d’Euménos, de Scamandronymos ou de Sémos et sa mère s’appelait Cléis. Elle a trois frères : Larichos l’aîné, Charaxos et Eurygios.

 

   Elle épouse un riche noble, Cercylas d’Andros et a une fille, Cléïs. Elle a trois "compagnes", Atthis, Mégara et Télésippa et tombera en diffamation pour ses relations avec ces femmes, qu’on qualifia d’impures. Elle écrira neuf livres de chants lyriques. Elle se jettera dans la mer du haut du rocher de Leucade, par amour pour Phaon de Mytilène. La même légende, de sa mort, est attribuée aussi à la Reine Artémise I d’Halicarnasse.

 

Sapho – Louvre

      1801

   

 Théophraste   

  

   Ou Tyrtamos ou Tyrtame (En Grec Theophrastos, 372-287), il est surnommé par les Grecs qu’il charmait, Theophrastos "Le divin parleur". Né à Eresos (ou Eressos), il est philosophe et naturaliste, disciple de Platon puis d’Aristote. En 322, il est choisi par ce dernier pour le remplacer lorsqu’il cesse d’enseigner au Lycée. Théophraste gardera le poste pendant 35 ans, prenant ainsi la tête de l’école des péripatéticiens (Partisans de la doctrine d’Aristote).

   

   Il intervient dans de nombreux domaines comme la poésie, la métaphysique et les sciences ou il poursuit les travaux d’Hippocrate sur les plantes médicinales et il invente une classification botanique selon des principes encore en vigueur aujourd’hui. Il écrira près de 240 ouvrages, dont trois seulement nous sont parvenus. Le premier (9 volumes) concerne ses recherches sur la botanique, le deuxième (Causis Plantarum, 6 volumes) est consacré à l’explication des différences entre les espèces et le troisième, philosophique, explique les types humains en 31 caractères ou études morales. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Alcée

  

   (En Grec Alkaĩos, en latin Alcaeus) Alcée est un poète lyrique (v. 640 ou 630-v.580) né à Mytilène. Il appartient à une famille noble: les Archéanactides. Il est contemporain de la poétesse Sapho, pour laquelle il éprouve un grand amour. Pendant sa jeunesse, sa famille est activement engagée dans la politique de Mytilène contre les tyrans régnants. Il s’attire la colère de  Myrsilos  par ses vers satyriques et il se  range alors parmi les

ennemis de sa Cité. Il prend part à un coup d’État pour renverser le tyran, mais les conspirateurs échouent et Alcée est obligé de se retirer à Pyrrha. Puis il quitte Lesbos et se rend en Thrace. À la mort de Myrsilos, après un long exil, pendant lequel il visite aussi l’Égypte, il est amnistié par Pittacos et revient à Mytilène. Alcée compose, outre ses vers les plus connus par lesquels il célèbre la mort de Myrsilos, des hymnes, des odes, des chansons et des épigrammes. Horace (Quintus Horatius Flaccus, poète latin, 65-8) et Quintilien (Marcus Fabius Quintilianus, rhéteur et pédagogue latin, v.35-96) font l’éloge de ses poésies qui se distinguaient par leur verves et leur originalité.

 

 

Sapho et Alcée, par Lawrence Alma Tadema – 1881

  Théophraste

allée du château

  de Versailles

 Méthymne 

  

   La citée est fondée par les Éoliens vers le Xe siècle Av.J.C. Elle tombe ensuite sous la domination des Perses Achéménides et participe à la révolte de l’Ionie. Elle est obligée, comme toutes les cités Ioniennes, de fournir des navires de guerre au Roi Perse Darius I (522-486), puis à Xerxès I (486-465) au cours des Guerres Médiques (499-479). Elle fera partie avec Mytilène de la Ligue de Délos (477-404), mais en 429, elle refuse l’alliance avec Sparte et ne se révolte pas contre Athènes.

 

   La cité est ainsi épargnée, en 428, lors des terribles représailles Athéniennes. Vers 334, Memnon de Rhodes (v.380-333), favorable aux Perses, en lutte contre Alexandre le Grand (336-323), installe à la tête de la cité le Tyran Aristonicos (334-333). Ce dernier sera fait prisonnier à Chios et Méthymne se ralliera à Alexandre. La cité est la patrie des poètes et musiciens : Arion (VIIe siècle Av.J.C) et Asclépiade (IIIe Siècle Ap.J.C).
 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Anacréon – Louvre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Mytilène 

  

   (En Grec : Μυτιλήνη – Mytilíni, en Turc : Midilli, auj. Metelin) La citée est fondée par les Éoliens et est la principale ville de Lesbos. Elle tombe sous la domination d’Athènes avec toute l’île et pendant la Guerre du Péloponnèse (431-404), se révolte. Mais en 427, le soulèvement est écrasé par les Athéniens. En 86, elle est dévastée par les Romains pour avoir soutenu le Roi du Pont Mithridate VI (120-63).

 

  Elle est ensuite rebâtie par le Romain Pompée (106-48) qui lui rend sa liberté. L’Empereur Romain Trajan (98-117) qui adorait la ville, l’embellit et lui donna son nom. Strabon (Géographe Grec, v.57 Av.J.C-21 Ap.J.C) dit que Mytilène était "La plus grande de son temps" et Cicéron (Homme d’État et auteur Romain, 106-43) et Vitruve (Architecte Romain, v.90-v.20) ne parlent que de son faste et sa beauté. 

 

 

 

 

 

 

 

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