Quelques Divinités du panthéon :
Ptah
 

Nous avons besoin de vous

 

 
Sommaire
 

Fonctions et origine
Ses représentations et symboles
Ses lieux de cultes principaux
Le culte de Ptah
Légendes et mythes
Bibliographie

 

Ptah-Patèque –
Musée du Louvre
 
ou ou  
ou
PtH

 


 

Statue de Ptah – Musée
Égyptien de Turin

Fonctions et origine

 
   Ptah (ou Tanen ou Ta-tenen ou Tatenen ou Tathenen ou Peteh ou Phtha “Celui qui ouvre") est le Dieu créateur, il est le patron des artistes, des artisans et des architectes ainsi que le Dieu de l’apprentissage et de la connaissance et le démiurge de Memphis où on le considérait comme le créateur du cosmos. Il est aussi le patron de la construction, de la métallurgie et de la sculpture. Il fut également le Patron des chantiers navals et des charpentiers en général. On lui attribua également le pouvoir de guérison. Il aurait pensé le monde dans son cœur et puis l’aurait réalisé par le verbe. Il est l’une des premières Divinités de l’Égypte. Il fut l’époux de Sekhmet et le père de Néfertoum (Évoquant le parfum du lotus), avec qui il forme la triade de Memphis. Il eut aussi comme fils selon certaines légendes : Mihos et Imhotep.
 
   Sous l’Ancien Empire (2647-2150), Ptah fut le Dieu royal avec . Plus tard il fut associé aux Dieux Sokar et Osiris et, ensemble, ils formèrent Ptah-Sokar-Osiris. Il joua également un rôle dans la préservation de l’univers et à la permanence de la fonction royale. Le taureau Apis était son oracle. Il eut plusieurs épithètes : "Ptah qui écoute les prières" , “Seigneur de la magie” , “Maître de l’éternité” , Prince des ténèbres” , “Maître de la Vérité” , “Le Seigneur des serpents et des poissons” , “Ptah au beau visage” , “Maître de justice” et “Maître des jubilés“. Il fut assimilé par les Grecs à Héphaïstos et par les Romains à Vulcain.

 

Ses représentations et symboles

 
   Ptah est représenté sous la forme d’un homme à la peau verte portant la barbe droite divine, enserré dans un manteau momifiant, coiffé d’une calotte bleue de cuir. Il porte le collier Ménat (mnj.t) et tient un sceptre/bâton alliant les symboles qui le définissent : La croix Ânkh (la vie – anx), Ouas (le divin – w3s) et Djed (la stabilité – Dd). Généralement debout, mais aussi assis, il est souvent représenté à l’intérieur d’un naos dans la fenêtre duquel s’encadre son buste. Parfois, il se dresse sur une base ou socle (socle du trône), sorte de piédestal en tant que symbole de Maât. Il peut aussi être représenté, en tant que Ptah-Patèque, sous la forme d’un nain nu difforme. Il prendra ensuite les apparences de Sokaris dans ce cas on le retrouve figuré enserré dans son linceul blanc, soit hiéracocéphale, soit androcéphale, coiffé de la couronne Atef. Puis il prendra l’apparence de Tatenen, qui est une forme chtonienne du Dieu (Divinités qui se réfèrent au monde souterrain) et deviendra Ptah-Tennen (ou Tenen). Sous la forme de Tatenen, il est représenté en homme jeune et vigoureux, coiffé d’une couronne à deux hautes plumes qui encadrent un disque solaire.
 
   Ses symboles étaient :
Ses attributs divins : Le bâton Ouas, le signe de vie Ânkh, le pilier Djed.

 
Animal, couleur et élément : Son animal fut le taureau. Sa couleur le vert. Il n’y a pas d’élément particulier qui lui soit attribué.

 


 

Reconstitution de la façade Ouest du grand Temple de Ptah –
   Dessin de Franck Monnier – (monnierfranck@hotmail.com)

Ses lieux de cultes principaux

 
   Les principaux lieux de culte de Ptah étaient :
 
Memphis, où un immense temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah") lui fut érigé. On connaît la disposition du temple grâce à Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) qui visita le site à l’époque de la première invasion Perse (XXVIIe dynastie, 525-401). Ce fut lors de rencontres avec les Prêtres de Ptah qu’il recueillit des informations sur la structure et sur les principaux monuments que la grande enceinte contenait. Nos seules informations concernant ce temple nous viennent de ses récits. Elles ont longtemps prévalu, bien que souvent contestées par les auteurs et historiens antique, jusqu’à ce que les travaux archéologiques entrepris au siècle dernier mettent au jour, peu à peu, les ruines de l’Hout-ka-Ptah. Les fouilles nous ont apporté la preuve que le temple était entouré d’une grande enceinte qui comportait plusieurs portes monumentales, dont trois ont pu être identifiées avec certitude : Au Sud, à l’Ouest et à l’Est.
 
Abydos où il possédait une chapelle comme cinq autres divinités dans le temple de Séthi I (1294-1279). Ce temple à l’architecture atypique est plus connu sous le nom de grand temple d’Abydos. Ptah y était adoré sous le nom de Ptah-Sokar.
 
Deir el-Médineh où la communauté avait entre seize et dix-huit chapelles. Les plus grandes furent dédiées à Hathor, Ptah et Ramsès II. Les ouvriers semblent avoir honoré une forme particulière du Dieu sous le nom de Ptah-Reshep comme protecteur des artisans.


 

Stèle votive dédiée à Ptah – Temple
de Deir el-Médineh – XXe dynastie

 
Thèbes, où il prit le nom de Ptah-Sokar et où un magnifique temple lui fut érigé sur la rive Est à l’extrémité Nord du grand temple d’Amon. Il fut construit par Thoutmosis III (1479-1425) et restauré par Chabaka (716-707/06) et plusieurs Rois Ptolémaïques.
 

Pi-Ramsès dont le palais que Ramsès II (1279-1213) se fit construire possédait une enceinte qui s’étendait sur plus de 500 m de côté. Il était bordé au Sud de la ville par le temple de Seth, le temple de à l’Ouest, le temple de Ptah au Nord et le grand temple d’Amon à l’Est.
 
Ptah fut aussi vénéré en dehors des frontières du pays comme à Gerf Hussein et Abou Simbel en Basse-Nubie et à el-Khadim Serabit dans le Sinaï, où il lui fut construit un spéos. Grâce aux Phéniciens, on retrouvera des figurines de Ptah-Patèque jusqu’à Carthage.

 

Le culte de Ptah

 
   Le culte de Ptah sous l’Ancien Empire (2647-2150), en fit le Dieu royal juste derrière . Il fut associé au Dieux Sokar une autre divinité de Memphis et fut appelé Ptah-Sokar. En cette qualité, il incarne le Dieu des nécropoles de Saqqarah et des autres sites célèbres où furent érigées les pyramides royales. Celui-ci au Moyen Empire (2022-1650) fut associé à Osiris et, ensemble, ils formèrent Ptah-Sokar-Osiris qui fut représenté comme Osiris en momie et dont on trouve fréquemment l’image dans le mobilier funéraire. Des statuettes le représentant sous sa forme humaine ou mi-homme mi-faucon ou simplement sous sa forme de faucon seront alors systématiquement déposées dans les tombeaux, afin d’accompagner et de protéger les défunts dans leur voyage vers l’Ouest.


 

Statuette de Ptah assis
sur le trône – Ve s.
av.J.C – Walters Art
Museum – Baltimore

 
   Au Nouvel Empire (1549-1080), plus particulièrement à l’époque de Ramsès II (1279-1213), il y eut une nouvelle fusion avec le Dieu Tatenen et il devint Ptah-Tatenen. Tatenen (ou Tateten), dans la mythologie Égyptienne, était aussi une forme chthonienne de Dieu, également d’origine Memphite, dont le nom veut dire littéralement “La terre qui se soulève“, évoquant l’apparition du tertre primordial. Il incarne alors également le feu souterrain qui gronde et soulève la terre. En cette qualité, il est particulièrement révéré par les métallurgistes et les forgerons, mais il est également craint car c’est lui qui provoque les tremblements de terre. Sous cette forme également, Ptah est le maître des jubilés du souverain ou fête Heb Sed, cérémonie sanctionnant traditionnellement les trente premières années de règne. À cette période le culte du Dieu se développera sous différentes formes plus particulièrement à Memphis qui resta sa patrie d’origine, mais également à Thèbes où les ouvriers de la tombe royale l’honoraient en raison de sa qualité de patron des artisans. C’est pour cette raison qu’un oratoire à “Ptah qui écoute les prières” fut aménagé non loin du site de Deir el-Médineh, le village où étaient cantonnés ces ouvriers artisans.

 
   À Memphis un immense temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah") dédié à son culte fut construit, selon Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) par Ménès/Narmer (v.3040-v.2995), premier Roi de la Ière dynastie (v.3040-2828). À l’époque il n’existait qu’une partie privée du temple, réservée au Roi et aux seuls Prêtres, mais Hérodote n’en donne aucune description, il se contente de la citer. Ce temple, au fil des siècles, fut agrandi par les Rois et Pharaons qui se succédèrent pour atteindre des dimensions impressionnantes. Son enceinte occupait une grande partie de Memphis. Ses vestiges ont été fouillés et sont exposés dans le musée en plein air à proximité du grand colosse de Ramsès II (1279-1213) dans l’axe Sud du temple. Les Grands Prêtres de Ptah étaient les chefs suprêmes des artisans et avaient le titre de “Maître constructeur” ou "Maître des artisans".
 
   Son rôle d’intercesseur auprès des hommes était singulièrement visible dans l’aspect de l’enceinte qui protégeait ses sanctuaires dans la ville. De grandes oreilles étaient sculptées sur ces murs qui symbolisaient ainsi son rôle de Dieu à l’écoute des hommes. Ptah s’incarnait également dans le taureau sacré Apis qui était son oracle. Fréquemment qualifié de Héraut de , dès le Nouvel Empire, l’animal sacré fit ainsi le lien avec ce dernier. Il recevait un culte à Memphis même, probablement au cœur de l’Hout-ka-Ptah et à sa mort il était inhumé avec tous les honneurs dus à un Dieu vivant dans le sérapéum de Saqqarah.
 
   Ptah joua également un rôle dans la préservation de la permanence de la fonction royale. Malgré une situation centrale dans les résidences des souverains d’Égypte, Ptah ne fut jamais porté au rang de divinité dynastique, il se contenta la plupart du temps de la deuxième place derrière des divinités majeures comme , Osiris et Amon. Avec la XIXe dynastie (1295-1186), son culte se développa et il fit partie des quatre grands Dieux de l’Empire des Ramsès. Il reçut dès lors un culte à Pi-Ramsès en tant que maître des jubilés et des couronnements. Avec la IIIe Période Intermédiaire (11080-656), Ptah se retrouva au centre de la monarchie, le couronnement du Pharaon ayant à nouveau lieu au sein de son temple. Les Ptolémée maintinrent cette tradition et les Grands Prêtres de Ptah furent alors de plus en plus associés à la famille royale. Certains d’entre eux épousèrent même des Princesses de sang, indiquant clairement le rôle éminent qu’ils jouaient à la cour.


 

Ptah assis – Musée Égyptien de Turin

 
   Ces derniers, à Memphis eurent leur propre conception de la théologique dans laquelle ils instauraient Ptah comme le Dieu suprême de la création et le Seigneur de tous les Dieux. La théologie Memphite inscrite sur les monuments est toujours un des textes les plus importants de la religion Égyptienne sur la cosmogonie (Système de la formation de l’Univers) et la théogonie (Récit mythologique sur les origines et les généalogies divines). Il joua également un rôle dans la préservation de l’univers et la permanence de la fonction royale. Lors de la XXVe dynastie, le Pharaon Chabaka (716-707/06) fit transcrire sur une stèle, la pierre de Chabaka, un vieux document théologique trouvé dans les archives de la bibliothèque de l’Hout-ka-Ptah. Ce document est connu depuis sous le nom de Théologie Memphite.

 

Légendes et mythes

 
   Selon la cosmogonie Memphite Ptah est le Dieu créateur par excellence. Il est considéré comme le démiurge qui a existé avant toute chose, et qui par sa volonté a pensé le monde, les Dieux, les régions, les villes, la nature, la faune et la flore, les lieux de culte assignés à chaque Dieux, il construisit leurs temples et détermina qui devrait recevoir des offrandes. Il l’a d’abord conçu par la Pensée, puis réalisé par le Verbe : "Ptah conçoit le monde par la pensée de son cœur et lui donne la vie par la magie de son Verbe". Ptah était donc considéré comme l’un des Dieux créateurs les plus puissants. Il créa pour lui-même et fut surnommé le “Père des Dieux, d’où provient toute vie“.
 
   Ses organes créateurs sont le cœur et la langue. Dans le mythe de la création Memphite il dirigea une Ennéade, qui fut différente de celle d’Héliopolis avec : Geb, Isis, Nephtys, Nout, Osiris, Seth, Shou et Tefnout. Cette Ennéade ne fut pas créée par Atoum, mais comme l’univers, par les pensées et les paroles de ses organes créateurs, son cœur et sa langue. Puis il introduisit des Dieux, des lieux de culte et le système juridique. Il fut considéré dans la ville comme le plus important des Dieux créateurs, parce que le principal aspect du mythe de la création Memphite était que Ptah créa le monde par le seul pouvoir des mots.

 

Ptah – Musée du Vatican –
Chapelle Sixtine –
Période Ptolémaïque
Ptah-Sokar-Osiris – Période
Ptolémaïque – Museum of Art
Rhode Island School of Design
Ptah – Exposition trésors de
Toutânkhamon 2012 – Paris
Statuette de Ptah – 21 cm –
Bronze – Musée du Louvre

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Dieu voir les ouvrages de :
 
Mary Barnett et Michael Dixon :
Gods and myths of ancient Egypt, Smithmark, New York, 1996 – En Allemand, Götter und Mythen des alten Ägypten, Verlag Gondrom, 1998 – En Français, Les dieux et les mythes de l’Egypte ancienne, Thames & Hudson Editeur, 1998.
Hans Bonnet :
Ptah, Lexikon der Ägyptischen religionsgeschichte, Nikol-Verlag, Hamburg, 2000 et 2005.
Jacques-Joseph Champollion-Figeac, Léon Jean-Joseph Dubois et David Roberts :
Panthéon égyptien, J. de Bonnot imprimerie, Paris, 2006.
Rolf Felde :
Ägyptische gottheiten, Rolf Felde, Wiesbaden, 1988 et 1995.
Lucia Gahlin, Olivier Fleuraud et Isabelle Fleuraud :
L’Egypte : Dieux, mythes et religion : Un voyage dans le monde fascinant des mythes et de la religion de l’ancienne Egypte, EDDL, Paris, Janvier 2001.
Lucia Gahlin et Lorna Oakes :
The mysteries of ancient Egypt : An illustrated reference to the myths, religions, pyramids and temples of the land of the pharaohs, Lorenz, London, 2003.
Battiscombe George Gunn :
Instruction of Ptah-Hotep and the Instruction of Ke’Gemni : The Oldest Books in the World, John Murray, London, Janvier 1906-1908-1912-1918-1998 – General Books, 2010.
Roland Harari et Gilles Lambert :
Dictionnaire des dieux et des mythes égyptiens, Le grand livre du mois, 2002.
Géraldine Harris :
Gods & Pharaohs from Egyptian Mythology, Eurobook Limited, London, 1981.
George Hart :
A Dictionary of Egyptian Gods and Goddesses, Routledge & Kegan Paul Inc, London, 1986.
Erik Hornung :
Der eine und die vielen : Agyptische Gottesvorstellungen, Wiss. Buchges, Darmstadt, 1971 – Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1971-2008.
Ronald Jacques Leprohon :
Ptah, Dieu créateur et patron des artisans, pp. 68-69, Vie des Arts 24, N°98, Montréal, 1980.
Leonard H.Lesko :
Ptah, Macmillan, New York, 1987.
Manfred Lurker et Patrick Jauffrineau :
Dictionnaire des Dieux et des symboles des anciens Égyptiens : Le monde magique et mystique de l’Egypte, Pardès, Puiseaux, 1994 – En Allemand, Lexikon der Götter und Symbole der alten Ägypter, Scherz Verlag, 1998.
Charles Maystre :
Les Grands Prêtres de Ptah de Memphis, collection : Orbis Biblicus et Orientalis, OBO 113, Academic Press Fribourg, 1992 – Press universitaire Fribourg, 1998.
Donald Bruce Redford :
The ancient gods speak : A guide to Egyptian religion, Oxford University Press, Oxford, New York, Juin 2002.
Benedikt Rothöhler :
Neue Gedanken zum Denkmal memphitischer Theologie, Heidelberg Universität, Heidelberg, 2006.
Emily Teeter :
Religion and ritual in ancient Egypt, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2011.
Mario Tosi :
Dizionario enciclopedico delle Divinità dell’Antico Egitto, Ananke, Torino, 2004-2006.
Claude Traunecker :
Les Dieux de l’Égypte, PUF, 1970, 1991/2/3, 1996, 2001 et Mai 2005 – En Anglais, Avec David Lorton, The gods of Egypt, Cornell University Press, 2001.
Herman Te Velde :
Ptah, Lexikon der Ägyptologie v.4, fasc.4, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1982
Pascal Vernus et Erich Lessing :
– Les Dieux de l’Égypte, Imprimerie Nationale, Paris, Octobre 1998 – En Anglais, Traduction Jane M.Todd, The gods of ancient Egypt, George Braziller, 1998.
Richard H.Wilkinsonn
The complete gods and goddesses of ancient egypt, Thames and Hudson, New York, Mars 2003 et Septembre 2005 – En Espagnol, Todos los dioses del Antiguo Egipto, Oberön, Madrid, 2003 et Juin 2004 – En Allemand, Die welt der götter im alten Ägypten : Glaube, macht, mythologie, Theiss, cop. Stuttgart, Septembre 2003 – En Français, Dictionnaire illustré des Dieux et Déesses de l’Égypte ancienne, Gollion, Infolio, Novembre 2006.
Alain-Pierre Zivie et Jean Leclant :
Memphis et ses nécropoles au Nouvel Empire, Nouvelles données, nouvelles questions, CNRS, Paris, 1988.

 

 
 
Pour voir correctement les translittérations des titulatures des Dieux et des Déesses,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com