Quelques Rois Importants :
Pépi I
2289 – 2255
 

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Sommaire
 

▪  Sa titulature
▪  Sa durée de règne
▪  Son origine
▪  Son règne
▪  Sa sépulture, ses constructions
▪  Sa famille
▪  Bibliographie

 


 
Pépi I – Statue de bronze –
Musée Égyptien du Caire

         DATES  de  RÈGNE
         2289-2255
   J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2390- ? et 2382-2361 (règne interrompu par Ouserkarê) P.A.Piccione
2354-2310  D.B.Redford
2332-2283  P.A.Clayton
2321-2287  I.Shaw
2310-2260  J.von Beckerath
2306-2256  D.Sitek
2295-2250  D.Franke, T.Schneider
2289-2247  P.Vernus, J.Yoyotte
2280-2243  J.Malek
2268-2228  A.Eggebrecht

 

Sa titulature
  • Hr mry-tAwy
  • nb.ti mri X.t
  • bik.w nbw
  • nfr-sA-Hr , mry-ra
  • ppy ,sA-ra ppy

  •  
  • Phius  ou  Phios  (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Méritaoui
(Horus l’aimé des Deux Terres)  
Hr mry-tAwy
Nom de Nebty Mérikhet Nebty
(Les deux Dames, aimées du corps)
nb.ti mri X.t
Nom d’Horus d’or Bikou Nebou
(Les faucons d’or)
bik.w nbw
Noms de Roi
(Prenomen)

 
Abydos 36
 
Néfersahor
(Horus est parfait de protection)
nfr-sA-Hr
Mérirê
(L’aimé de Rê)
mry-ra
 
Saqqarah 34
 
Noms de naissance
(Nomen)
 
Pépi
ppy
Sarê Pépi
(Pépi fils de Rê)
sA-ra ppy
(Pépi Fils d’Atoum, Seigneur de Dendérah et Hathor, Dame de Dendérah)
sA (i)tm nb iwnw Hw.t-Hr nb.t iwn.t ppy

 


 

Statue en bronze de Pépi I
jeune, ou de Mérenrê I, mise au
jour à Hiérakonpolis

Sa durée de règne

 
   Pépi Ier est un Roi de la VIe dynastie. Il est appelé par Manéthon, Phius ou Phios. Il lui compte 53 ans de règne (Africanus). La Pierre de Saqqarah Sud, qui retrace les annales de la VIe dynastie, est très endommagée, mais elle lui donne un règne de 48/49 ans. Ce qui n’est pas confirmé par le Papyrus de Turin (4.3), qui a une lacune sur le nom, mais lui compte vingt ans. L’égyptologue Kim Steven Bardrum Ryholt lit 44 ans sur ce même document.
 
   Comme pour tous les Rois de cette dynastie nous sommes donc loin d’un consensus en ce qui concerne la durée de règne. Les appréciations vont de 20 ans pour certains spécialistes, comme Hans Wolfgang Helck, jusqu’à 66 ans pour d’autres, comme Ian Shaw. Les plus lointaines dates trouvées sont celles concernant les 21e et 25e enregistrements du recensement national du bétail aux fins de la collecte des impôts. Normalement ces recensements avaient lieu tous les deux ans, cependant à une certaine période (que l’on ignore) ils furent fait tous les ans !. Donc la durée maximum du règne de Téti I ne devrait pas dépasser 48/50 ans ?. Ce dont nous sommes sur, c’est que le Roi bénéficia d’une fête Sed (ou Heb-Sed) comme le confirme une inscription à l’Ouâdi Hammamât, fête qui normalement avait lieu lors de la trentième année de règne.

 

Son origine

 
   En ce qui concerne son origine, il y a pratiquement l’unanimité entre les spécialistes pour dire qu’il est le fils de Téti I et de la Reine Ipout I. Ce qui est par contre moins clair, c’est son accession au trône. En effet, à la mort de son père, qui fut selon Manéthon assassiné par ses gardes du corps, ce n’est pas lui qui prend le pouvoir, mais un usurpateur (Bien que là aussi il n’y ait pas de preuve formelle qu’il en fut un) au nom d’Ouserkarê. Certains spécialistes, dont Peter Jánosi, donnent Téti I et la Reine Khouit II comme parents d’Ouserkarê. Pépi I aurait donc pu être un demi-frère cadet de ce dernier. Le fait que le nom d’Ouserkarê apparaisse entre le règne de Téti I et celui de Pépi I peut indiquer qu’il y eut peut-être une corégence pendant la minorité de ce Roi. La théorie faisant d’Ouserkarê un obscur usurpateur qui écarte Pépi I à la mort de son père est soutenue entre autres par Hans Wolfgang HelcK et elle est retenue par une grande partie des historiens. Nicolas Grimal en présente une autre, Ouserkarê aurait partagé le trône, en tant que Régent au nom du jeune Pépi I, avec la veuve de Téti I, la Reine Ipout I.
 

Son règne

 
   Pendant son règne, Pépi I change son nom de Roi de : Néfersahor en Meryrê. Il semble bien qu’il soit à l’origine de la colonisation de la Nubie. Cinq campagnes contre des insurgés Bédouins son identifiées. En confiant à Kar, Nomarque d’Edfou, le titre de "Préposé à l’ouverture de la porte d’Éléphantine", il recevait ainsi toutes les nouvelles des pays Nubiens et pouvait, de ce fait, mener une politique d’expansion vers le Sud. Les échanges entre la Nubie et l’Égypte vont donc s’intensifier et les Princes d’Assouan vont devenir de véritables ambassadeurs. Pépi Ier mène une sixième campagne avec son chef des armées Ouni (ou Weni), avec des expéditions à Byblos, au Sinaï et en pays de Canaan, afin de s’assurer l’exploitation des carrières et des mines.
 
   La quarantaine d’années de règne de Pépi I va connaître plusieurs soulèvements, il devra réprimer une conjuration dans le harem. Mais le plus important, il va poursuivre le développement des provinces (Nomes) en leur conférant une plus grande autonomie. Les hautes charges de l’État, notamment celle de Nomarque (Chef de Nome) deviennent héréditaires et ces hauts fonctionnaires vont faire alliance dans des petites provinces et s’opposer au pouvoir du Roi. Ils vont même le pousser à accorder à certaines grandes institutions religieuses du pays des privilèges, les exemptant par exemple de verser l’impôt. Pépi I va assister impuissant à la montée du courant indépendantiste, qui va marquer le déclin de la VIe dynastie.

 

Sa sépulture, ses constructions

 


 

Chambre funéraire de Pépi I

   Pépi I est le premier Roi de la VIe dynastie qui établi son complexe funéraire à Saqqarah Sud. Ses deux prédécesseurs immédiats, Ounas (2356-2323) et Téti I (2321-2291), avaient choisi la proximité du complexe pyramidal de Djoser (2628-2609), à Saqqarah Nord, pour leur dernier endroit de repos. Pépi I va préférer le haut désert au Nord-ouest de la pyramide de Djedkarê Isési (2389-2357), de la Ve dynastie. Sa pyramide est le monument royal le plus au Nord de Saqqarah Sud. Le nom de ce complexe, mn-nfr-ppi, "Mennefer-Pepi" "Le beau monument de Pépi" plus tard sera employé pour la ville qui s’y étend à l’Est, construite autour du temple de Ptah et qui est connu sous le nom Grec de Memphis.
 
   Le complexe funéraire de Pépi I se compose de tous éléments devenus maintenant standards au cours la VIe dynastie : Une pyramide principale avec à son entrée au Nord une chapelle, à l’Est sont localisés un temple funéraire et une petite pyramide satellite. Une longue chaussée reliait le temple funéraire (ou temple Haut) au temple de vallée (ou temple d’accueil ou temple bas) au Sud-est de la pyramide. La chaussée, comme le temple de vallée, n’ont jamais été dégagés. C’est à partir de l’année 1988 que des énormes monticules de débris situés au Sud de la pyramide principale ont été examinés par une équipe Française d’archéologues qui comptait trouver une pyramide d’une Reine du côté Sud de la pyramide du Roi.
 
   À aujourd’hui, ils en ont découvert huit avec leurs propres temples funéraires et quelques fois leur pyramide satellite, et ils pensent encore en découvrir d’autres dans les campagnes de fouilles à venir. Les pyramides sont toutes attribuées aux Reines de Pépi I. Outre son complexe funéraire le Roi bâtit aussi des temples à : Armant, Abydos, Bubastis, Coptos, Dendérah (ou Tentirys) Edfou, Éléphantine, Héliopolis, Hiérakonpolis et Tanis.

 

Vase en albâtre au nom de Pépi I – Walters Art Museum de Baltimore

Sa famille

 
   Pépi I eut huit ou neuf épouses, voire plus. Il est difficile de savoir combien de fois il se maria. Reste qu’il fit construire au moins huit pyramides de Reine près de la sienne à Saqqarah. Cependant comme les pyramides sont réservées aux épouses les plus importantes ou aux mères de Roi on peu supposer qu’il se maria beaucoup plus de fois. Certains spécialistes, comme Joyce Anne Tyldesley, proposent même qu’il prit autant de femmes qu’il y avait de nômes afin de consolider son pouvoir :
 
• Ânkhesenpépi I (ou Ânkhesenmérirê ou Ankhnespepy – anx n=s ppj – "Elle vit pour le Roi Pépi"), peut-être sa demi-sœur ou selon certains spécialistes, la fille de Khoui et Nebet, une grande famille d’Abydos, donc la sœur d’Ânkhesenpépi II. Elle a très longtemps été confondue avec cette dernière. Aujourd’hui encore nous savons très peu de chose sur cette Reine. Elle serait mentionnée avec sa sœur et leur frère, le Vizir Djaou (ou Djau ou Zau), sur une stèle à Abydos et également dans la pyramide de Pépi I sur une inscription, aujourd’hui au Musée de Berlin et enfin sur un décret trouvé à Abydos. La Reine possédait une petite pyramide à côté de celle de son époux à Saqqarah.
 
   Dans les débris de la chambre funéraire du tombeau un énorme sarcophage de basalte a été mis au jour. Elle serait morte après la naissance de son fils.Elle portait les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Mère du Roi de Haute et Basse-Égypte Kha-Nefer-Mérenrê (mwt -nswt-biti-kh-nfr-mr-nr) ; Mère du Roi Kha-Nefer-Mérenrê (mwT-nswt-kh-nfr-mr-nr) ; Mère du Roi (mwt-nswt) ; Épouse du Roi Men-nefer-Meryre (Hmt-nswt-mn-nfr-mry-ra) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f ) ; Première Grande Servante (kht-wr) ; Intime d’Horus (tist @r) ; Compagne d’Horus (smrt-@r) ; Sœur du Roi (snt-nswt). Elle donna deux enfants à Pépi I :

Une fille Neith et un fils Merenrê I. Neith épousera Merenrê I et son demi-frère Pépi II.

 
Ânkhesenpépi II (ou Ânkhesenmérirê II ou Mériré-Ankhémes II ou Ankhnespepy  – anx n=s ppj –  "Elle vit pour le Roi Pépi"), 2e fille de Khoui et de Nebet, une grande famille d’Abydos, donc la sœur d’Ânkhesenpépi I. Elle épouse le Roi déjà âgé, puis à la mort de ce dernier son successeur, (son beau-fils et neveu ?) Mérenrê I. Le choix de Pépi I de faire alliance avec une famille d’Abydos, correspond probablement à la volonté de se rapprocher de la Moyenne et de la Haute-Égypte, qui étaient très importantes pour les voies caravanières. Elle lui donna un fils, Pépi II. À la mort de Mérenrê I, son fils Pépi II étant encore très jeune elle assurera la régence. La Reine possédait une petite pyramide à côté de celle de son époux à Saqqarah. (Voir à Ânkhesenpépi II pour ses titres).


 

Autre statue de Pépi I –
Brooklyn Museum

 
• Nebouenet (ou Noubounet ou Nebojeftet ou Nubwenet ou Nubtune – Nbw-wn.tj  "L’or est ouvert"), dont on ne lui connaît pas d’enfant. Pépi I fit construire pour la Reine une petite pyramide au Sud de la sienne à Saqqarah. Elle fut découverte en 1988 par des archéologues Français. Ils mirent au jour les débris de son sarcophage en granit rose et des fragments en bois provenant du mobilier funéraire. Son complexe funéraire est aujourd’hui en grande partie détruit. Sa pyramide fut construite à partir de calcaire, tandis que le temple funéraire fut érigé à partir de terre crue (ou banco ou adobe). Des sources indiquent qu’elle joua un rôle important à la fin du règne de Pépi I. Elle portait les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Épouse aimée du Roi Pepy-Mennefer (Hmt-nswt-nt-ppa-mn-nfr-meryt.f) ; Compagne d’Horus (smrt-@rw).
 


 

Pépi I – Brooklyn Museum

 Haaherou (ou Haaheru), qui fut très longtemps confondu avec la demi-sœur de Pépi I, Méhaâ, du au fait d’une erreur de lecture de son nom. Pépi I fit construire pour la Reine une petite pyramide au Sud de la sienne à Saqqarah. Elle est maintenant presque entièrement détruite. Dans la chambre funéraire, se trouve encore les vestiges de la décoration murale et quelques inscriptions. Cette Reine était totalement ignorée avant la découverte d’une inscription et d’une représentation dans la tombe de son fils, Horneterikhet. Celui-ci, vraisemblablement mort avant d’avoir pu accéder au trône, fut conduit dans la tombe par sa mère (Travaux de la Mission archéologique Française de Saqqarah – 1999). On ne lui connaît pas d’autre d’enfant. Elle eut les titres : Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Intime d’Horus (tist-@r).
 
• Inenek (ou Inenek-Inti – Jnnk (Jnn-k [ˁ=j]) – “(Mon) Ka s’attarde ?”) pour qui Pépi I fit construire une petite pyramide au Sud de la sienne à Saqqarah, à l’Ouest du complexe de Nebouenet. Le complexe d’Inenek était entouré par un mur d’enceinte. Il fut découvert en 1988 par des archéologues Français. Ils mirent au jour le sarcophage et quelques récipients et ustensiles. L’existence d’Inenek était inconnue avant la découverte de sa pyramide. Son temple funéraire comprenait une petite salle hypostyle et une cour ouverte qui possédait plusieurs tables d’offrandes. L’ampleur de son complexe funéraire suggère qu’elle ait joué un rôle important. Elle porta en effet, le titre de Vizir. De plus, on a découvert certains témoignages de piété devant son temple et on peut penser qu’elle fut l’objet d’un culte. On ne lui connaît pas d’enfant avec le Roi mais la descendance de Pépi I n’étant pas certaine entre toutes ses épouses il est probable qu’elle eût des enfants. Elle eut les titres : Princesse héréditaire (iryt-pat) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Fille de Merehu (s3T-mrhw) ; Fille de Geb (s3T-Gb).
 
• Méritâtès (IV) (ou Mérititès ou Meryetiotes – Mrj.t-jt = s – "La bien aimée de son père")  qui est peut-être une de ses filles. Il est possible qu’elle fût une épouse de Pépi II. Cependant ce fut Pépi I qui fit construire pour elle, sur une colline naturelle, une petite pyramide au Sud de la sienne à Saqqarah. Elle fut découverte en 1995 par des archéologues Français. Méritâtès (IV) eut les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Fille du Roi de son corps Pepi-Mennefer (sAT-nswt-nt-kht.f-ppa-mn-nfr) ; Compagne d’Horus (smrt-@r). Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.
 
• Nedjeftet (NDf tt), cette Reine n’est pas attribuée avec certitude à Pépi I, mais comme sa pyramide fut retrouvée, par des archéologues Français, à proximité de celle du Roi à Saqqarah, comme celle des autres Reines de Pépi I. On peut supposer qu’elle fut bien une de ses épouses. Il n’y a pas d’enfant connu de cette union. Elle eut les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Servante d’Horus (kht-@r).
 
• Béhénou (ou Behenu – Bhnw), cette Reine n’est pas attribuée avec certitude à Pépi I mais comme sa pyramide fut retrouvée en 2007, par des archéologues Français, à proximité de celle du Roi à Saqqarah, comme celle des autres Reines de Pépi I, on peut supposer qu’elle fut bien une de ses épouses. Il n’y a pas d’enfant connu de cette union. Le nom de la Reine a été retrouvé sur le côté Sud de son temple funéraire ainsi que sur celui de sa petite pyramide de culte. Dans la tombe ont été mis au jour des fragments de végétaux, des Textes des Pyramides et la tête d’une statue de la Reine. Ce n’est que la deuxième fois connue que des textes anciens religieux furent utilisés en association avec une Reine à la place du souverain. Début 2010 la chambre funéraire a été fouillée. Elle mesure 10 m × 5 m et contenait des restes de décoration murale, ainsi que le sarcophage de Béhénou. Un seul titre est connu : Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts).
 
• Ouretimtès (ou Ouretaimtès ou Ouret-Imtès – wrt-hmts – "Grande (Dame) au sceptre"). Il n’est pas certain qu’elle ne fut pas une des Reines ci-dessus, quelques spécialistes la donnent même comme une épouse de Téti I. La seule référence connue à Ouretimtès, vient de la chapelle funéraire d’un courtisan nommé Ouni (ou Ouna) à Abydos, où cette "Reine" apparait dans un bref épisode de la longue biographie de ce personnage. Elle fut impliquée dans un complot de harem visant à renverser Pépi I, mais apparemment, elle fut démasquée et échoua dans ses projets. Ouni raconte : "Une affaire vint en jugement dans le harem contre la Grande Épouse Ouretimtès, une affaire tout à fait secrète…. Jamais personne avant moi n’avait entendu un secret du harem royal, mais Sa Majesté me le fit entendre….". Le récit s’interrompt malheureusement avant la fin et bien que l’autobiographie d’Ouni continue, on ignore les faits exactes reprochés à la Reine, ni le châtiment qui lui fut infligé. On ne connait même pas son véritable nom, car celui d’Ouretimtès, donné par Ouni, est plutôt un titre utilisé pour préserver la dignité royale. Elle portait le titre de : Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts).  

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Winifred Brunton :
Merire Pepy I,  Hodder and Stoughton,  London, 1924.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Hans Goedicke :
The alledged military campaign in southern Palestine in the reign of Pepi I (VIth dynasty), Éditeur inconnu, Rome, 1963.
The Abydene Marriage of Pepi I, pp : 180-183, JAOS 75, N°3, Juillet Septembre 1955.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Christine Hobson :
Exploring the world of the pharaohs, Thames and Hudson, London, 1987.
Audran Labrousse et Marc Albouy :
Les pyramides des Reines : Une nouvelle nécropole à Saqqarah, Hazan, Paris, 1999.
Jean Leclant, Bernard Mathieu, C.Berger-El Naggar et I.Pierre-Croisiau :
Les textes de la pyramide de Pépi I, 1, édition, description et analyse, 2, facsimilés, MIFAO 119, IFAO, Le Caire, 2001.
Audran Labrousse et Jean Leclant :
Les Reines Ânkhnespépy II et III (fin de l’Ancien Empire) : campagnes 1999 et 2000 de la MAFS, De Boccard, Paris, 2001.
Jean Leclant :
Recherches à la pyramide de Pépi I (Saqqarah 1972-1976), BSFE, Paris, Octobre 1976 et Mars 1977.
Nedjeftet : Une nouvelle reine identifiée à Saqqara-Sud, pp : 149-156, BIFAO 97, Le Caire, Janvier 1997.
Nouvelles recherches et découvertes dans le nécropole de Pépi I et ses reines au Sud de Saqqarah, Universitätsverlag, Leipzig, 1997.
Silke Roth :
Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Wilfried Seipel :
Les études sur les reines égyptiennes de la période de début et de l’Ancien Empire (Untersuchungen zu den ägyptischen Königinnen der Frühzeit und des Alten Reiches), Éditeur inconnu, 1980.
Anthony John Spalinger :
Dated Texts of the Old Kingdom, p. 303, SAK 21, Hambourg, 1994.
Miroslav Verner :
Die Pyramiden, Rowohlt TB, Reinbek, 1997 – Décembre 1999 et 2001.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern Mainz, Janvier 1999.
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt,Routledge, London, New York, Mars 1999 et Juin 2001.

 

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