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Dans la chronologie de ce site, nous avons listé les souverains par leur nom le plus
souvent utilisé. En grande majorité c’est celui de naissance. Il sera
d’Horus pour les premières dynasties.
Suivit de leur date de règne et d’une partie de leur titulature lorsqu’elle est connue.
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Le cartouche ou shenou
Les cartouches étaient utilisés pour entourer le nom de naissance et le nom de Roi
du souverain et ils étaient le plus souvent peints de couleur or, la couleur du soleil. On les trouvait aussi entourant le non des
Grandes Épouses Royales.
La signification du cartouche est toujours incertaine et débattue par les
spécialistes. C’est un symbole hiéroglyphique, il est de forme allongée et il est fermé par un nœud,
cela pourrait vouloir dire : Snj
"entourer" ou "tout ce que le soleil entoure",
il serait dans ce cas le protecteur du Roi ?. Il est utilisé pour la première fois sous le règne du Roi
Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492,
IVe dynastie).
Délimitant de façon visible le nom d’un souverain dans une phrase, le cartouche
fut un élément déterminant dans le processus de déchiffrement des hiéroglyphes par
Jean-François Champollion.
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Transcrivez votre nom en Égyptien antique
(Cliquez sur l’image à droite),
puis faites vous même vos propres cartouches (Ci-joint les
principaux hiéroglyphes utilisés pour ce site).
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Le Sérekh (srh)
Le Sérekh, dont le terme srh désigne
"un panneau" (ou un cadre rectangulaire) dans lequel est inscrit le
nom d’Horus du souverain, est utilisé sur
les façades de palais et est surmonté d’un faucon (Symbole du Dieu
Horus).
Sa première apparition date de la
>Période Pré-dynastique (v.3500-v.3150).
Les noms des Rois de la Dynastie 0 (v.3250/3200 à v.30150/3040)
sont inscrits dans un Sérekh. Il sera utilisé jusqu’à
l’Ancien
Empire (2647-2150). Certains spécialistes avancent la thèse que le Sérekh,
serait une protection du nom du Roi, contre les forces du mal.
Les couronnes
Le Roi à la tête rasée et il peut,
selon les différents costumes qu’il porte, avoir une barbe postiche cylindrique et une perruque.
Selon les scènes et les rites représentés, il exhibe aussi très souvent différentes
coiffes ou couronnes, dont malheureusement aucun exemplaire ne nous est parvenu. On ne les connaît que par
des représentations comme les peintures ou gravures sur les parois des tombes et des temples,
ou encore les sculptures qui nous sont parvenues et nous renseignent sur leur forme. Mais aucun élément ne nous permet de
déterminer dans quels matériaux elles étaient faites. C’est seulement à partir de ces représentations et de quelques
sources textuelles que l’on peut appréhender l’étude de ces couronnes. De la
période
Prédynastique (v.3500-v.3150) jusqu’au début de
l’Ancien
Empire (2647-2150) peu de couronnes sont attestées, principalement la
couronne rouge (Desheret) et la couronne blanche (Hedjet),
puis le pschent. Les couronnes, comme les sceptres, étaient les insignes du
pouvoir royal. Lorsque le Roi les arborait, il était investi du pouvoir qu’elles
détenaient. De ce fait il était le seul à pouvoir transmettre ces insignes du
pouvoir à son successeur. Les types de couronnes ci-dessous sont les plus courants. Il faut savoir qu’il
existe de nombreuses variantes, toutes élaborées à partir de celles existantes décrites ici.
Les reliefs du temple d’Hathor à
Dendérah, représentent 23 couronnes
royales différentes et des variantes empruntées à des divinités,
ou composées à partir des modèles existants.
Le Némès
Le Némès était la coiffure du Roi, mais aussi de certaines divinités. Il sera utilisé
de l’Ancien Empire (2647-2150) jusqu’à l’ère
Ptolémaïque (305-30 av.J.C). Il était aussi considéré comme
coiffe mortuaire (Représentation sur le masque funéraire en or de
Toutânkhamon, ou la tête du sphinx du plateau de
Guizèh). Sur
le sommet du front pouvaient apparaître deux représentations de divinité :
Ouadjet,
symbole de puissance et de la Haute-Égypte et
Nekhbet,
signe de protection et de la Basse-Égypte. Les
Textes des
Pyramides le mettent en relation avec
Nekhbet.
Lors de la XVIIIe dynastie
(1549-1295). Cette coiffe fut également appelée le "Khat", sa variante unie, qui
fut particulièrement portée par le Pharaon
Amenhotep IV
(1353/52-1338). Voir ci-dessous.
Le Némès
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Différentes parties composent le
Némès : La coiffe, couvrant le haut de la tête jusqu’au front et l’arrière jusqu’à la nuque, les
parties latérales qui couvrent les tempes, le bandeau frontal qui tient la
coiffe, l’uræus, les ailes et la tresse. Le Némès, est donc une coiffe
tripartite, on pense en tissus blanc rayé de bleu, qui retombe en une épaisse tresse sur le dos et qui s’étale en deux
pans sur les épaules et le torse. On le voit apparaître pour la première fois sous le règne de
Djoser
(ou Netjerikhet, 2628-2609) comme nous le montre sa statue aujourd’hui au
musée
Égyptien du Caire.
La couronne rouge :
Desheret (ou decheret, la rouge) ou Mehes (Celle du Nord)
La
couronne rouge est celle de la Basse-Égypte. En Égyptien le mot desher signifie rouge, desheret est
donc "la Rouge". On la trouve aussi nommée
Mehes "celle du nord", ou encore net, ou ouret.
Dans certains textes funéraires, elle est appelée "la mère du défunt". Dans les
Textes des Pyramides,
elle est parfois nommée "la grande en magie" ou "la couronne verte".
Cette dernière dénomination existe aussi pour la couronne blanche et les spécialistes pensent qu’elle fait
peut-être référence au matériau végétal employé pour les fabriquer.
Dans le
Livre des Morts, son nom est associé à la "maison de la couronne rouge".
Son origine remonte aux premiers Rois du royaume du Nord (Royaume de Basse-Égypte) de la
Période Pré-dynastique (v.3500-v.3150).
La couronne rouge
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Sa plus ancienne représentation connue date probablement de Nagada Ic ou IIa
(v.3500-v.3400), où on l’a trouvé gravé sur un tesson de poterie.
De la
Période Thinite (v.3150-2647), nous connaissons aussi la représentation qui se
trouve sur la palette de Narmer
(v.3050/40-v.2995). Elle était constituée d’une toque en forme de mortier
dont la partie arrière remonte à la verticale et d’où sort une tige avec en son
embout une spirale nommée Khabet. On ne sait pas en quel matériau elle était faite, car aucune de
ces couronnes ne nous est parvenue. C’était l’attribut principal de la Déesse
Neith, qui arborait cette couronne,
d’où son nom : net, à partir du
Nouvel Empire (1549-1080).
Outre la Déesse Neith,
elle est associée aussi à d’autres divinités :
Ouadjet, patronne de la Basse-Égypte, la dame cobra de Bouto, "la verte",
"celle du Papyrus", mais aussi avec Amonet, parèdre
d’Amon et au Dieu Hor
(Horus).
Associée à la couronne blanche (hedjet), la couronne desheret
forme la "double couronne", le Pschent, l’un des symboles de la royauté Égyptienne.
La couronne blanche :
Hedjet (la blanche)
La couronne blanche
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La
couronne blanche hedjet "la blanche"
ou oureret ou mère du Roi dans certains passage des
Textes des
Pyramides, est la couronne de la Haute-Égypte (Sud), qui était placée sous la
protection de la Déesse vautour
Nekhbet
et dont l’emblème était une couronne blanche. Elle symbolise l’autorité du Roi (ou du Pharaon) sur cette partie du
pays. Le blanc vient d’El Kab
(Nekheb en Égyptien, en face de
Hiérakonpolis) capitale de la Haute-Égypte à l’ère
Pré-dynastique (v.3500-v.3150),
où la fleur de lys, symbole de pureté, poussait en abondance. Elle est attestée
dans l’iconographie royale dès Nagada II (3400-3300). Sur cette dernière on voit qu’elle devait être
d’assez grande taille, de ce fait on pense qu’elle était faite d’une structure
légère, sûrement du roseau, recouverte d’une étoffe.
C’est une sorte de haute mitre en forme de bulbe ou de cône.
Sa représentation la plus ancienne semble être celle de la tombe L 24 de
Qustul en Basse Nubie. Elle est mentionnée également : Dans les
Textes des Pyramides
(formule 273-74, 410), passage dans lequel le Roi porte la couronne pour
bénéficier de ses pouvoirs, ainsi que dans les
Textes des Sarcophages
et le
Livre des Morts. Elle est associée
au Dieu Seth. Associée à la couronne
rouge (desheret), la couronne hedjet forme la "double couronne", le Pschent, l’un
des symboles de la royauté Égyptienne.
Le Pschent
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Le Pschent :
pa-sekhemty
Son
nom en Égyptien est skhemty ou pa-skhemty (les deux
puissances). Pschent est la traduction
Grecque
de pa-sekhemty. C’est la double couronne représentant l’unification du pays, elle est composée :
– De la couronne blanche (ou hedjet), qui
est une mitre blanche oblongue. Qui est la couronne de l’ancien royaume du Sud
(Haute-Égypte). Elle est associée au Dieu
Seth.
– De la couronne rouge (ou desheret), qui
est une couronne plate à fond relevé. Qui est la couronne de l’ancien royaume du Nord
(Basse-Égypte). Elle est associée au Dieu Hor
(Horus).
Sur son devant est placé l’uræus, un cobra prêt à frapper, représentant la Déesse
Ouadjet
(Basse-Égypte) et un vautour pour la Déesse
Nekhbet
(Haute-Égypte). De la partie arrière de la couronne rouge, part vers l’avant une
tige en spirale incurvée, nommée Khabet. La double couronne symbolisait le pouvoir du Roi ou du Pharaon
et lui donnait sa légitimité sur "les deux pays", la Haute et
la Basse-Égypte. Certains Dieux ont aussi été représentés avec la double
couronne, dont les Dieux
Atoum
et Horus. Le Roi la coiffait lors des cérémonies
du couronnement et du jubilé trentenaire.
La tradition veut que ce soit le Roi
Horus Den
(2914-2867) de la Ière
dynastie (v.3050/40-2828) qui l’aurait inventée, mais c’est semble t-il le
Roi Horus
Djet (2927-2914) qui fut le premier à la porter.
Sa reproduction peut connaître des nuances selon les époques et le type de représentation :
Fusion des deux couronnes, la couronne blanche émerge de la toque rouge, mais
parfois la couronne rouge semble être sous la blanche, ou inversement.
Le Khépresh
Autre représentation
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Le Khépresh
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Le Khépresh (ou Képresh) est aussi
appelé la couronne bleue. C’est la couronne royale qui est portée
dans certaines circonstances au palais et quelque fois lors de batailles. Elle
symbolise le triomphe du Pharaon sur ses ennemis. Pendant très longtemps on l’a
identifié à un casque de guerre, idée abandonnée aujourd’hui, d’où parfois elle
fut nommée à tort "couronne de guerre". Il s’agit plus
vraisemblablement d’une couronne d’apparat. Cette coiffe était avant tout cérémonielle
et symbolisait les victoires, la jeunesse, la régénération, le triomphe
du couronnement du Roi ou du Pharaon.
La Khépresh était aussi porté par le
Roi dans des scènes d’offrandes aux Dieux. il était probablement en cuir ou en peau
d’autruche sur une structure rigide, en forme de bulbe souvent enjolivée de pois jaunes en or, ou blancs.
Il est surtout porté à partir du
Nouvel Empire (1049-1080), mais sûrement déjà à la fin de la
Deuxième
période Intermédiaire (v.1650-1550/49) car c’est à cette période qu’il est évoqué pour la première fois
dans une inscription (Stèle du Caire JE 20799). Toutefois Karol Mysliewiec
précise que la première statue royale connue coiffée du Khépresh est une du Roi
Amenhotep III (1390-1353/52).
Le Bandeau Seshed
Le bandeau Seshed,
ou diadème Seshed, est l’insigne de la royauté. C’étaient
des bandeaux d’orfèvrerie sur lesquels s’enroulait le corps de l’uræus.
Ils sont attestés dès l’
Ancien Empire (26647-2150) et certains ont été retrouvés dans des tombes avec du matériel funéraire, comme l’exemplaire
en or, serti de pierres, mis au jour dans la tombe de
Toutânkhamon,
KV62, découverte
en novembre 1922, par
Howard Carter.
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La couronne Hemhem
C’est
un diadème composite très sophistiqué. Il s’agit d’une forme dérivée de la couronne Atef
qui est faite pour simplifier, de trois couronnes Atef associées
posées sur une base formée par deux cornes torsadées de béliers. Aux deux extrémités prennent place des uræi. Au
centre, trois (voire plus) formes oblongues, se terminant vraisemblablement en
tiges papyriformes, supportent des disques solaires. Certaines
possèdent au sommet de chaque Atef un globe solaire, d’autres, un faucon. Ces
dernières confirment une relation avec le Dieu
Rê-Horakhty.
L’épithète hemhemti se rapporte à un cri guerrier, le
nom de la couronne en est la lemmatisation. Elle est portée par le Roi défunt et par certains
Dieux enfants et symbolise la renaissance, la vigueur et la victoire du soleil sur ses ennemis.
Elle apparaît à la
période Amarnienne (Règne d’Amenhotep
IV, 1353/52-138), mais est représentée très couramment sous les
Ptolémée
(305-30). Elle peut être combinée avec le Némès.
La couronne Hemhem
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La couronne Hénou
La
couronne Hénou est la couronne divine constituée d’une double plume d’autruche surmontant deux
cornes horizontales de bélier spiralées, sur lesquelles se tient un disque solaire et parfois d’une paire
d’uræus. Elle est souvent portée par le Roi mais est normalement réservée aux Dieux. C’est aussi l’attribut
du Dieu Andjty qui sera supplanté par
Osiris
dans la cité de Busiris dans le Delta.
La couronne Tjéni
La
couronne Tjéni (ou Shouty) est une couronne qui se présente
comme une toque surmontée de deux hautes plumes de faucon. À partir de l’époque
d’Amenhotep II
(1428/27-1401) elle sera complétée dans certains cas par deux cornes et un disque solaire.
C’est l’attribut du Dieu
Ptah-Tennen
(Tatenen), elle est aussi portée par
Amon et
par Sokar. Elle représente l’unification des Deux-Terres, symbole de la dualité. Il semble
qu’elle apparait pour la première fois portée par le Roi
Snéfrou
(2575-2551), premier Roi de la IVe dynastie.
Plus tard, au Nouvel Empire
(1549-1080) elle deviendra la coiffe des Divines Adoratrices
d’Amon.
La couronne Atef
Autre représentation de la couronne Atef
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La couronne Atef
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La couronne Atef est la
couronne caractéristique des Dieux
Osiris (ou Ausare) et
Amon et du Pharaon lors de certains rituels.
Elle était un symbole de justice, de vérité et de perfection. Elle est composée de la couronne blanche
centrale, parfois à rayures verticales colorées et surmontée d’un globe solaire et ornée latéralement de plumes d’autruche.
Un bandeau venait cercler le pourtour de la base pour maintenir la couronne sur la tête. À partir du
Nouvel
Empire (1549-1080) des cornes de bélier, torsadées et horizontales, sont
parfois adjointes aux couronnes Atef portées par les Dieux.
Elle est aussi adoptée par les Rois Nubiens. Elle apparaît dans un contexte
royal pour la première fois dans la chapelle
d’Hathor
à Deir el-Bahari.
La couronne Amonienne
La couronne Amonienne est
la couronne divine d’Amon
et les Dieux qui en dérive (Amon-Rê, Amon-Min…). C’est une couronne rouge,
surmontée de deux grandes plumes d’autruches, auxquelles vient s’ajouter un disque solaire.
La couronne Ourerèt
Le Khat
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C’est une couronne constituée de la mitre blanche de la Haute-Égypte
entourée de deux plumes d’autruche. C’est la couronne traditionnelle dont est coiffé le Dieu
d’Osiris.
Le Khat
Le khat est plus à considérer comme un
foulard que comme une couronne, mais il est très différent du Némès (ci-dessus).
Il est d’une seule couleur et non plissé et peut porter sur le devant un uræus. Il s’agit d’une
coiffe souple dont la fonction utilitaire était de protéger la coiffure ou la
perruque. Selon Toby Alexander
Howard Wilkinson, sa représentation la plus ancienne semble remonter au
règne du Roi Horus Den (2914-2867,
Ière dynastie). Lors
de la période
Amarnienne (Règne d’Amenhotep
IV, 1353/52-138) on semble l’avoir largement employé pour les Reines. La tombe de
Toutânkhamon,
KV62, découverte
en novembre 1922 par
Howard Carter, en possédait quelques exemplaires, dont sur les statues de Déesses de la chapelle
d’or.
Les attributs royaux
Les
Rois et Pharaons se distinguaient de leurs sujets par des attributs qui sont largement documentés dans l’iconographie Égyptienne.
Ils n’avaient pas de fonction particulière et servaient plus de symbole. Les Dieux, détenteurs originels du pouvoir, ont également
porter certains de ces insignes. Les principaux sont :
• Le Némès : Coiffe tripartite en tissus, blanc rayé de bleu,
qui retombe en une épaisse tresse sur le dos et qui s’étale en deux pans sur les épaules et le torse.
• Le Pschent (ou Double Couronne, pa-skhemty
"es deux puissances") :
Qui est l’emboîtement des couronnes : Blanche
(ou hedjet), mitre blanche oblongue. C’est la couronne de l’ancien royaume du Sud (Haute-Égypte). Elle est associée au Dieu
Seth, et de la
couronne rouge (ou desheret), qui est une couronne
plate à fond relevé, couronne de l’ancien royaume du Nord (Basse-Égypte). Elle est associée au Dieu Hor
(Horus).
• Le Khépresh :
Qui est aussi appelé la couronne bleue. C’est la couronne royale qui est portée à partir
du Nouvel Empire
(1049-1080) ou, peut-être déjà à la fin de la
Deuxième période Intermédiaire (v.1650-1550/49) dans certaines circonstances au palais et souvent lors de batailles.
• L’uræus : Qui est la figuration de la Déesse cobra
Ouadjet,
Déesse protectrice de la Basse-Égypte, qui protège le Roi contre ses ennemis.
Son image est portée par le Roi comme signe prophylactique, témoignant de son pouvoir et de sa protection.
Il est représenté associé sur le front du Pschent,
du Némès et Khat
etc. Le Roi est le seul normalement à pouvoir l’arborer. L’uræus tire son nom du
Grec
"ouraios" qui signifie "caudal", mais son nom Égyptien est
"Iaret" qui signifie "cobra dressé". Même
si on trouve couramment la représentation du cobra seul dressé, il faut mentionner qu’à partir de l’unification du pays,
la Déesse Nekhbet lui est associée et
l’uræus comporte alors le cobra dressé mais avec le buste du vautour, comme on peut le voir sur le masque de
Toutânkhamon (1336/35-1327).
• Le vautour : Qui est la figuration de la Déesse
Nekhbet, la Déesse protectrice de Haute-Égypte,
la dépouille de vautour est un attribut des mères royales. Il est aussi quelques fois représenté dressé sur le front du
Pschent et
du Némès.
• Le collier ou pectoral Ménat (mnj.t) :
C’est un lourd collier de perles métalliques qui s’attache dans le dos.
Il est retenu par un contrepoids. Il est lié à la Déesse
Hathor. Le collier produisait par
l’entrechoquement de ses perles un léger bruit sensé rappeler le bruit que la Déesse faisait en traversant les
fourrés de papyrus. Il était offert au souverain, le plus souvent par la Déesse ou par son épouse, en signe de
protection, garantissant sa renaissance.
• La barbe postiche (dw3-wr
doua-our) : Elle est réservée au Roi, pour le différencier du commun des mortels et aux Dieux anthropomorphes.
Cette barbe, qui en fait ressemble plutôt à une longue barbiche, était portée au menton et attachée derrière les oreilles.
Le Roi la portait lors des cérémonies. Elle était l’un des symboles de sa puissance et une marque de son affiliation divine.
En hiéroglyphe, le déterminatif du divin s’écrit avec un homme assis portant la barbe postiche.
• Les sceptres : Le Roi se présente souvent avec une paire de sceptres
"Heka" et "Nekhekh". Cette paire de sceptres était porté par le Dieu
Osiris Andjety (ou Andedjty) de Djedou
dans la Delta, une divinité proche du culte royal.
▪ Le premier sceptre est la crosse ou le Sceptre Héka (ou Heka ou Heqa –
@kA). C’est la puissance magique.
C’est un sceptre dont l’extrémité supérieure est recourbée, comme un crochet, faisant référence à un bâton de berger.
Il assimile donc le Roi à un berger qui rassemble et conduit son peuple. Les plus anciens artefacts furent mis au
jour dans des tombes d’Abydos (U 547 et UJ).
Ils datent de Nagada II (3500-3300). Sa plus ancienne représentation remonte au règne du Roi
Ninetjer (2787-2743) de la
IIe dynastie (2828-2647).
▪ Le second sceptre, le flabellum ou Nekhekh
(nxx ou nx3x3).
est un fouet terminé par de longs bâtons.
C’est l’insigne qui signifie la domination et la puissance du Roi. Il représente l’autorité au
même titre que la crosse Héka. On le retrouve aussi bizarrement dans l’Exode, dans la main de
Moïse,
mais plus généralement c’est un attribut des bergers-prophètes. Il est constitué d’un manche au bout duquel sont fixés trois rangs
de perles. Il apparaît pour la première fois lors de la
Ière dynastie (v.3050/40-2828) sous le règne du Roi
Horus Den (2914-2867). L’interprétation en
fait remonter ses origines à la préhistoire. Il a parfois été interprété comme un chasse-mouches, hypothèse sujette
à controverse.
▪ On trouve aussi le sceptre Ouas (w3s), mais
qui est plus généralement attribut des Dieux.
À l’origine, il s’agissait d’un bâton à l’extrémité inférieure fourchue, destiné à capturer les serpents pour extraire leur venin.
Connu depuis l’époque archaïque, il est orné à son extrémité supérieure de la tête de
Seth sous les traits d’un canidé stylisée.
Il symbolise la puissance divine que les dieux transmettent à pharaon comme insigne de son pouvoir.
• La queue de taureau : C’est un trophée qui est attaché à la ceinture du Roi pour lui procurer
la puissance de l’animal sacré.
D’autres attributs on été de prérogative royale, comme la tête de massue au
cours des premières dynasties, qui était le symbole du pouvoir suprême. Tout ces insignes de domination
pouvaient se combiner de différentes manières, montrant que les souverains étaient des personnages d’exception.