Quelques Reines importantes :
Hetephérès I   et
Hetephérès II
 

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Hetephérès I

 

 
Sommaire
 

Ses titres
Son origine, son histoire
Sa sépulture, sa momie
Sa famille
Bibliographie

 

Ses titres

 
{Fille du Roi (s3T-nswt) ? ; Mère du Roi (mwt-nswt) ; Mère du Roi de Haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-biti) ; Compagne d’Horus (Smrt @r) ; Servante d’Horus (kht-@r) ; Fille du Dieu de son corps (sAT-ntr-nt-kht.f)}.


Hetephérès  {Son visage est plein de grâce}

 

Son origine, son histoire

 
   Hetephérès I (ou Hetep-Hérès – htp-hr.s) est une Reine d’Égypte de la IVe dynastie. Elle est la fille du Roi Houni (2599-2575, IIIe dynastie), malgré le fait qu’elle ne semble jamais avoir porté le titre de Fille du Roi (s3T-nswt). On ne connait toujours pas à aujourd’hui le nom de sa mère. Elle "épouse" son demi-frère le Roi Snéfrou et, selon certains spécialistes, donne ainsi légitimité à son accession au trône. Il faut souligner que dans toutes les inscriptions énumérant les différents titres de cette Reine on n’a jamais retrouvé non plus celui d’Épouse du Roi (Hmt-nswt), ce qui laisse supposer à quelques spécialistes qu’elle ne fut qu’une concubine de Snéfrou et qu’elle ne prit de l’importance qu’avec la monté sur le trône de son fils. Hetephérès I donna un ou deux fils a Snéfrou : Khoufou (ou Khéops, 2551-2528) qui succédera à son père et Roman Gundacker affirme que selon des recherches récentes, Kaouâb I (ou Kawab ou Kouaf) serait leur 2e fils. Il est jusqu’à aujourd’hui largement considéré par les spécialistes comme le fils de Khoufou et Hetephérès II.
 
   Du fait qu’il n’est pas certain qu’elle fut une épouse de Snéfrou, il a été suggéré la possibilité que Khoufou ne soit pas un vrai fils de ce Roi et qu’il essaya de légitimer ses prétentions au pouvoir par une origine divine fictive de sa mère qui portait, entre autres titres, celui de Fille du Dieu de son corps (sAT-ntr-nt-kht.f). Il faut noter que ces doutes sont soumis à certaines restrictions de la part de beaucoup de chercheurs. D’une part, parce que l’absence du titre d’Épouse du Roi n’est pas une preuve claire d’un non mariage avec Snéfrou. Deuxièmement, il n’est pas certain qu’Hetephérès I fut vraiment enterrée à Guizèh à côté de son "époux", car bien que sa tombe fut restée inviolée, sa momie n’à jamais été retrouvée.

 

Sa sépulture, sa momie

 
   Le nom d’Hetephérès I est surtout connu par la découverte en février 1925, par l’équipe Américaine, dirigée par George Andrew Reisner, sur le plateau de Guizèh, de sa tombe G1a (P1) restée inviolée. Elle est située à l’Est de la grande pyramide de Khoufou. Reisner y fait aussi la découverte d’une cachette. Il s’agit d’une petite chambre dans laquelle on accédait par un puits de 25 mètres de profondeur. Celle-ci nous a livré un trésor contenant des magnifiques objets, bijoux et tout le mobilier funéraire. Le trésor est actuellement dans sa quasi-totalité au musée Égyptien du Caire. Reisner va mettre deux ans à en vider et répertorier tout le contenu, la faute à l’étroitesse des lieux et surtout à la fragilité des objets, notamment ceux en bois.
 


 

Copie de la chaise à porteur de la Reine –
Museum Fine Arts de Boston –
L’originale est au Musée du Caire

   La chambre contenait entre autres : Le coffre à vases canopes, une splendide collection de bijoux ayant appartenu à la Reine, de la vaisselle en or, des coffrets à maquillage, des meubles dont un splendide fauteuil et un lit en bois doré très raffinés, etc… Ce sont les plus anciens exemples de vases canopes connus, il a été suggéré que la Reine Hetephérès I fut la première Reine Égyptienne dont les organes furent séchés et conservés. Cependant on n’a pas retrouvé la momie d’Hetephérès I, son sarcophage d’albâtre était scellé, mais lorsque Reisner l’ouvrit le 23 mars 1927, il était vide ?.
 
   Les raisons de la disparition de la momie sont encore aujourd’hui débattues. Il semble que ce soit une cachette qui est servie à sauver ce qui n’avait pas été pillé dans la tombe. Le Dr. Mark Lehner a suggéré que la Reine fut enterrée à l’origine dans un autre site. Parce que le site originel avait été pillé et détruit, la momie et le reste du contenu auraient été transférés plus tard à la pyramide et le sarcophage aurait été scellé, pour cacher les preuves de l’absence de corps, par les membres de sa famille.
 
   Zahi Hawass a un peu la même approche, il avance l’hypothèse que le corps de la Reine fut installé dans une des trois petites pyramides à côté de celle de Khoufou (G 1 bis, la plus septentrionale des petites pyramides) et que, après le vol, un nouveau puits fut creusé pour un nouveau tombeau. Cela expliquerait la preuve d’effraction sur la tombe et les objets. Toutefois aucune preuve, à ce jour, ne permet de confirmer ses suppositions.
 
   Le contenu de la tombe nous aura fourni de nombreux détails sur le luxe et les modes de vie de la IVe dynastie. Sur le mobilier de la Reine était gravé ses titres qui comprenait les plus prestigieux épithètes susceptibles d’être attribués à une Reine (Voir ci-dessus). Le titre Surveillante des équarrisseuses de la maison de l’acacia (xrpt sSmtjw pr imAt) évoquait le rôle de la Reine, assimilée à la Déesse lionne Sekhmet, dans la régénération du souverain défunt. L’acacia, arbre sacré de la Déesse, symbolisait l’un des lieux de conception du Roi et devenait après sa mort, l’intermédiaire permettant sa renaissance dans l’au-delà.

 

 

 

Coffret contenant les bracelets de la Reines,
avant et après restauration – Musée du Caire

Sa famille

 
   Hetephérès I donne plusieurs enfants à Snéfrou, dont la quantité change en fonction des égyptologues :
  Deux fils :

Khoufou (ou Khéops, 2551-2528) qui succédera à son père.
Kaouâb I (ou Kawab ou Kouaf) que quelques spécialistes, dont Roman Gundacker lui attribuent. Il est jusqu’à aujourd’hui largement considéré par les chercheurs comme le fils de Khoufou et de la Reine Hetephérès II. Il est assassiné peu après son mariage avec une Hetephérès, soit sa nièce (Hetephérès II) ou sa sœur (Hetephérès ci dessous).

 
  Une fille :

Hetephérès (ou Hetephérès A) dont certains égyptologues, comme Aidan Marc Dodson, Laurel Flentye et Dyan Hilton, affirment qu’elle sera l’épouse de son demi-frère le Prince et Vizir Ânkhhaf. Elle est représentée dans la tombe de son époux (G 7010) à Guizèh. Hetephérès eut les titres de : Fille du Roi (s3T-nswt) , Fille aînée du Roi de son corps (sAT-nswt-smswt-n-kht.f) , Fille du Roi de son corps sa bien aimée (sAT-nswt–kht.f-mryt.f) et elle fut également Prêtresse de Snéfrou.
 
   Les spécialistes, dont Laurel Flentye pensent qu’elle occupa une position importante à la cour du fait déjà de la fonction de son époux, mais surtout parce qu’elle fut la sœur de Khoufou (ou Khéops). Flentye nous précise qu’Hetephérès et Ânkhhaf auront une fille (dont le nom est inconnu) qui sera la mère d’un dénommé Ânkhetef. Celui-ci est représenté dans une des décorations de la tombe de son grand-père. Cette tombe n’a pas de puits de sépulture pour Hetephérès, les chercheurs pensent que la Reine décéda avant la finition du tombeau et de ce fait elle fut enterrée ailleurs, reste à trouver où !.

 

Autre vue du fauteuil de la
Reine retrouvé à Guizèh –
Musée du Caire
Vaisselle de la Reine retrouvée
dans son tombeau à Guizèh
Autre vue d’une partie de la vaisselle
retrouvée à Guizèh –
Musée du Caire
Copie du lit de la Reine – Museum
Fine Arts de Boston –
L’original est au Musée du Caire

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Mark Lehner :
The Pyramid Tomb of Hetep-heres and the Satellite Pyramid of Khufu, DAIAK 19, Philipp von Zabern, Mainz, 1985.
Sarah M.Nelson :
Ancient Queens – Archaeological explorations, Rowman Altamira, Lanham, Maryland, 2003.
Rosanna Pirelli, préface de Suzanne Moubarak :
Les Reines de l’Égypte ancienne, Édition Wite Star S.p.A, Vercelli, Italie, 2008.
George Andrew Reisner :
A history of the Giza necropolis, Vol.2 : The tomb of Hetep-Heres, the mother of Cheops : A study of Egyptian civilization in the Old Kingdom, completed and revised by William Stevenson Smith, Haward university press, Cambridge, Mass, 1943 – Oxford University Press, (Posthume) 1955.
Laurel Lamb Robbins :
The queens’ pyramids of Khufu and the tomb of Hetepheres 1, Parnassus, University of Louisville Graduate Art History Journal 1,University Louisville KY, 2006.
Silke Roth :
Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
William Stevenson Smith :
The Tomb of Hetep-heres I, pp : 23-30, Bulletin of the Museum of Fine Arts 51, Boston, 1953.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Christiane Ziegler, Hartwig Altenmüller et Marine Yoyotte :
Reines d’Égypte : D’Hetephérès à Cléopâtre, et en Anglais, Queens of Egypt : From Hetepheres to Cleopatra, Somogy, Paris, Juillet 2008 et Grimaldi forum, Monaco, Octobre 2008.

 

 

Hetephérès II

 

 
Sommaire
 

Ses titres
Son origine
Son histoire
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie

 

Ses titres
 

{Grande [dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Fille du Roi de Haute et Basse-Égypte Khoufou (sAT nswt bity Xwfw) ; Fille du Roi (sAT-nswt) ; Fille du Roi de son corps sa bien aimée (sAT-nswt-kht.f-meryt.f) ; Fille du Roi de Haute et Basse-Égypte Khoufou (sAT-nswt bts khwfw) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f ) ; Grande favorite (Hts wrT) ; Consort qui est aimée des Deux Dames (smAyt mry nbTy) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Suivante d’Horus (xt @r) ; Intime d’Horus (tist-@r) ; Compagne d’Horus (Smrt @r) ; Servante d’Horus (kht-@r) ; Prêtresse de Thot (Hmt-nTr DHwty) ; Prêtresse de Bapefy (Hmt-nTr bA-(p) f) ; Prêtresse de Tjasep (ou Tjazepef) (Hmt-nTr TA-sp) ; Fille du Dieu de son corps (sAT-ntr-nt-kht.f) ; Surveillante des équarrisseuses de la maison de l’acacia (xrpt sSmtjw pr imAt}.

 

Hetephérès  {Son visage est plein de grâce}  

 

 


 

Hetephérès II et sa fille
Méresânkh III –
Musée de Boston

Son origine

 
   Hetephérès II (ou Hetep-Hérès – htp-hr.s) est une Reine d’Égypte de la IVe dynastie. Elle fut la fille du Roi Khoufou (ou Khéops, 2551-2528) et de la Reine Méritâtès I (ou Meritit ou Mérititès). Un fragment de titulature, trouvé dans le tombeau de Méritâtès I indique que celle-ci serait bien la mère d’Hetephérès II. Cependant il faut noter que quelques spécialistes rejette quand même cette filiation. Elle semble avoir été l’un des membres de la famille royale de la IVe dynastie qui vécu le plus longtemps, puisqu’elle serait née sous le règne de son grand-père Snéfrou (2575-2551) et mourut au début du règne de Shepseskaf (ou Chepseskaf, 2472-2467). Elle aurait, de ce fait, été témoin des règnes de Sept Rois de la IVe dynastie.
 

Son histoire

 
   Hetephérès I épouse en premières noces, sûrement pendant le règne de son père, son frère (ou oncle, les avis sont partagés ?) Kaouâb I (ou Kouaf), fils héritier de Khoufou, qui est assassiné peu après. Roman Gundacker affirme que selon des recherches récentes, Kaouâb I serait le 2e fils de Snéfrou et de la Reine Hetephérès I. Puis elle épouse son autre frère Djédefhor, cette filiation est très incertaine et controversée. Puis, (plus sûrement) son demi-frère Djédefrê (2528-2518). Quelques inscriptions indiquent qu’elle fut bien une de ses épouses royales. Enfin après le décès de Djédefrê, elle devient la femme de son oncle Ânkhhaf. Là encore cette union est controversée. L’hypothèse repose seulement sur le fait que l’on est sur qu’Ânkhhaf eut une épouse du nom Hetephérès, il lui a, de ce fait, été rattachée Hetephérès II, mais beaucoup de spécialistes pensent qu’il s’agit de la Princesse Hetephérès (ou Hetephérès A), la tante de celle-ci.
 


 

Sphinx représentant la Reine, retrouvé sur le site
de la pyramide de Djédefrê à Abou Rawash.
Cette statue est considérée par certains comme le
premier exemple d’un Sphinx –
Musée Égyptien du Caire

  Ce dernier occupera la fonction de Vizir lors du règne de son neveu Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492). Hetephérès II n’a jamais eu de fils héritier au trône ce qui fait qu’elle n’a jamais reçu le titre de : Mère du Roi (mwt nswt). Ânkhhaf se fait édifier un mastaba à Guizèh (G7510) dans le cimetière oriental près de la pyramide de son frère Khoufou (ou Khéops). On y a mis au jour notamment un buste le représentant, qui est conservé aujourd’hui au Museum of fine arts de Boston.
 
   Bien qu’elle ne fût plus l’épouse royale après le décès de Djédefrê, Hetephérès II fut quand même capable de garder son influence qui lui permettra de maintenir une position d’une certaine importance à la cour. Un de ses fils deviendra directeur du Palais, tandis qu’un autre sera trésorier du Roi. Le plus grand honneur ira cependant à sa fille Méresânkh III qui deviendra plus tard l’épouse royale de son oncle Khafrê (ou Khéphren), le demi-frère d’Hetephérès II.
 
  Hetephérès II meurt, selon une inscription, en l’an 1 d’un souverain dont le nom est malheureusement inconnu. Il s’agit peut-être de la première année du règne de Menkaourê (ou Mykérinos, 2492-2472). Cependant, certains égyptologues ont émis l’hypothèse qu’elle pourrait avoir survécu jusqu’à la première année du règne de Shepseskaf (2472-2467), ce qui lui ferait logiquement plus de 70 ans.

 

 

 

Chapelle souterraine de la tombe de Méresânkh III

Sa sépulture

 
   Hetephérès II eut plusieurs sépultures qui correspondent aux différentes étapes et mariages au cours de sa vie. Elle avait initialement prévu de se faire inhumer dans le tombeau commun, G7110 et G7120, avec son premier époux Kaouâb I (ou Kouaf), où la construction de sa chambre funéraire y fut commencée, mais ne fut jamais terminée. Puis, avec son deuxième mariage, elle se fit construire un mastaba dans la nécropole de Guizèh et y fit placer un sarcophage en granit noir. La tombe est connue sous le nom, G7530-7540, et est célèbre pour la richesse de ses ornements.
 
   Elle fut découverte en Avril 1927 par George Andrew Reisner. Dans le tombeau, Reisner découvrit, entre autres, des sculptures, dont une, qui représente un groupe de femmes de différents âges, qui divise les égyptologues quant à sa signification. Certains proposent qu’il s’agisse de la succession des femmes de la dynastie : Hetephérès II et ses deux filles, Néferhétepès et Méresânkh III, puis les filles de celle-ci, dont Shepsesetkaou, puis Rekhetrê et sa fille Khentkaous I, puis Khentkaous II et Méresânkh IV.
 
   Cependant sa fille Méresânkh III, décéda avant elle, la Reine décida alors de lui céder son tombeau où Méresânkh III fut inhumée. Pour elle-même, Hetephérès II se fit construire un nouveau mastaba, qui sera beaucoup plus simple et nettement moins bien décoré. On ne sait donc pas avec certitude qu’elle fut la dernière demeure d’Hetephérès II qui reste encore a retrouver. De plus, la découverte à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache) d’éléments à son nom pourrait indiquer qu’elle y possédait une sépulture, que son époux Djédefrê avait probablement prévu à proximité de son complexe pyramidal. Les fouilles du site étant toujours en cours, des découvertes à venir permettront certainement d’éclaircir ce point.

 

Sa famille

 
   Hetephérès II a trois ou quatre époux qui lui sont attestés en fonction des spécialistes :
 
• Kaouâb I à qui elle donne quatre enfants :
  Une fille :

Méresânkh III qui épousera le Roi Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492). Bien que son père ne fut jamais devenu un Roi, elle portait le titre de Fille du Roi (s3T-nswt) parmi sa titulature. Ce titre peut être interprété différemment et indiquer Petite-fille du Roi. Selon certains spécialistes elle serait probablement née à la fin du règne de Khoufou, et devait être très jeune lorsque son père décéda.

 
  Trois fils :

Douaenhor (ou Duaenhor) qui fut enterré dans le mastaba G 7550. Il portait les titres de : Fils du Roi de son corps, Compagnon de son père. Laurel Flentye, pense que sur la base de ses titres il pourrait être un des plus jeune fils de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528). Toujours selon Flentye, Douaenhor aurait eu une fille du nom de Nebtyhotep, qui est mentionnée sur sur la façade d’entrée de son tombeau.
Kaemsekhem qui fut Directeur de palais. Il épousa Ka’aper (ou Kaemsekhem) qui lui donna deux fils : Minkhaf et Raouer (ou Rawer). Son tombeau G 7660 est situé à Guizèh. La chapelle fut bien décorée, mais malheureusement les scènes sont endommagés.
Mindjedef qui est aussi quelques fois donné comme un fils de Khoufou. Il eut, entre autres titres, ceux de : Fils du Roi de son corps, Prince héréditaire, Trésorier du Roi de la Basse-Égypte. Il épousa Khoufou-Ânkh (ou Khufuaankh), qui lui donna un fils. Son tombeau, G 7760, est situé à Guizèh. Mindjedef et Khoufou-Ânkh sont dépeints avec un petit garçon dans la chapelle, mais son nom n’est pas conservé.

 
Djédefhor qui à peut-être régné un temps. Cette union est très contestées entre les spécialistes. On n’en connait pas d’enfant.
 
Djédefrê, son demi-frère qui devient Roi de 2528 à 2518 et à qui elle donna une fille :

Néferhétepès (ou Neferhetepes) dont le nom nous est connu à partir d’un fragment de statue trouvé à Abou Rawash où son père avait son complexe funéraire. Elle est la plus ancienne Prêtresse d’Hathor attestée et elle fut également Maîtresse du sycomore. Elle est identifiée aussi aujourd’hui à la femme du même nom qui fut enterrée dans le petit complexe funéraire à côté de celui d’Ouserkaf (2465-2458), premier Roi de la Ve dynastie. Il y a beaucoup de controverses sur cette Princesse qui est donnée, soit comme la mère d’Ouserkaf, comme le propose entre autres Nicolas Grimal, soit comme son épouse et la mère de Sahourê ?.

 
• Ânkhhaf, sources incertaines. Cette hypothèse repose seulement sur le fait que l’on est sur que le Vizir Ânkhhaf eut une épouse au nom d’Hetephérès, il lui a de ce fait été rattachée Hetephérès II, mais beaucoup de spécialistes pensent qu’il s’agissait de la Princesse Hetephérès (ou Hetephérès A), la tante d’Hetephérès II. Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.

 

Bibliographie

 
    Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994 – En Anglais, A History of Ancient Egypt, Blackwell Books, Oxford, 1992.
Laurel Flentye :
The development of the eastern and GIS cemeteries at Giza during the fourth dynasty, Miroslav Bárta, ed. The Old Kingdom Art and Archaeology, Proceedings of the conference held in Prague, May 31-June 4, 2004. Prague, Institute of Egyptology, 2006.
Sarah M.Nelson :
Ancient Queens – Archaeological explorations, Rowman Altamira, Lanham, Maryland, 2003.
Rosanna Pirelli, préface de Suzanne Moubarak :
Les Reines de l’Égypte ancienne, Édition Wite Star S.p.A, Vercelli, Italie, 2008.
Silke Roth :
Die königsmütter des alten Ägypten von der frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Christiane Ziegler, Hartwig Altenmüller et Marine Yoyotte :
Reines d’Égypte : D’Hetephérès à Cléopâtre, et en Anglais, Queens of Egypt : From Hetepheres to Cleopatra, Somogy, Paris, Juillet 2008 et Grimaldi forum, Monaco, Octobre 2008.

 

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