Quelques
Reines importantes
 

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   Néferhétepès

{Sa paix / Grâce est beauté}
 

 

 
Ses titres : {Fille du Roi de son corps sa bien-aimée (sAt nswt nt Xt.f mrt.f) ; Fille du Roi (sAt-nswt) ; Épouse du Dieu ((hm.t-ntr)) ; Prêtresse d’Hathor Maîtresse de Dendérah (Hmt-ntr-hwt-hrw-nbt-iwnt) ; Maîtresse du sycomore (hm.( t) nht nb.t ntr Hthr) ; Mère du Roi (mwt-nswt)}.
 

   Néferhétepès (ou Neferetepes ou Nefer hetepes – Nfr Htp.s) est une Reine d’Égypte de la Ve dynastie et elle fut sûrement la même que la Néferhétepès de la IVe dynastie. En effet il y énormément de controverses sur ce personnage qui marque la fin d’une et de début de l’autre dynastie. Son nom nous a été connu la première fois à partir d’un fragment de statue trouvé à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache). Elle est la plus ancienne Prêtresse d’Hathor attestée. Ce titre apparaît sur la base de la statue d’Abou Rawash.

– Son origine tout d’abords : Si il est généralement aujourd’hui admis qu’elle fut une fille du Roi Djédefrê (2528-2518) et de la Reine Hetephérès II, on trouve encore beaucoup de spécialistes pour soutenir la théorie que sa mère fut la Reine Khentetenka.
– Sa famille : Selon des découvertes récentes dans la nécropole Royale de Saqqarah, de toutes les hypothèses sur cette femme, aujourd’hui deux grandes théories se dégagent. Soit elle fut l’épouse du Roi Ouserkaf (2465-2458), soit elle en fut la mère. Les mêmes hypothèses sont émises pour  Khentkaous I.
 

 


 

Buste de Néferhétepès trouvé à
Abou Rawash – Musée du Louvre

   Selon un mythe Égyptiens (Le papyrus Westcar) Ouserkaf serait le premier enfant né d’une union du Dieu . La divinité aurait pris la forme de Raoueser, un Grand-Prêtre d’Horus de Sakhébou (Près d’Héliopolis). Il aurait séduit une dénommée Rêdjedet ou Redjdjedet), l’épouse de celui-ci et lui aurait fait trois enfants qui furent les trois premiers Rois de la Ve dynastie. Une hypothèse très rependue était celle de Ludwig Borchardt. L’égyptologue prétendait qu’Ouserkaf était le fils d’un Prêtre d’Héliopolis, Néferhotep et de la Princesse Néferhétepès, la fille du Roi Djédefrê.
 
   Dans cette version Néferhétepès serait peut-être la Rêdjedet du Papyrus Westcar ?, position qui est aussi donnée à Khentkaous I. Cette hypothèse était confortée par le titre de Mère du Roi (mwt-nswt) que portait Néferhétepès et qui fut retrouvé mentionné sur plusieurs monuments de Saqqarah. Un de ceux-ci, dont le texte fut publié en 1997 par Audran Labrousse, présente une liste des domaines royaux de la IVe dynastie. Parmi eux, il y en avait un qui était attribué par le Roi a une institution funéraire, appartenant à Néferhétepès, qui y est mentionnée avec tous ses titres.
 
   Si la majorité des spécialistes optaient pour cette dernière proposition, il semble depuis peu qu’il apparaisse un nouveau désaccord, car il faut ajouter à ce problème déjà compliqué la présence certifiée d’une Reine au nom de, Néferhétepès à qui l’on attribue avec certitude le petit complexe pyramidal proche de celui d’Ouserkaf. Ceci-dit, après études, il y a presque unanimité pour affirmer qu’elle fut sûrement la même que la fille de Djédefrê. Les découvertes récentes faites à Saqqarah, dans le temple solaire d’Ouserkaf à Abousir et dans ce tombeau de Néferhétepès, viennent remettre en question les affirmations de Ludwig Borchardt. En effet, selon Jean-Philippe Lauer et Audran Labrousse les indices tendent à prouver qu’Ouserkaf aurait épousé Néferhétepès, fille de Djédefrê et celle-ci lui aurait donné un fils, Sahourê (2458-2446).
 
   Cette hypothèse est renforcée par la découverte en 2002 de fragments de décor provenant de la chaussée de la pyramide de Sahourê à Abousir. Ces blocs de pierre étaient décorés de reliefs qui nous renseignent sur la généalogie de la Ve dynastie. Sur ceux-ci, Néferhétepès est aussi qualifiée de : Mère du Roi (mwt-nswt), mais dans un sens qui est interprété comme sa filiation avec les Rois Sahourê et Néferirkarê I Kakaï (2446-2438). On ne peut pas non plus adopter avec certitude cette nouvelle proposition, car on a pas encore retrouvé à ce jour une représentation de la Reine avec le titre, de : Mère des deux Rois de Haute et Basse-Égypte (nsw-bity mwt-nsw-bity), comme cela devrait être le cas. Avant elle, Khentkaous I et Khentkaous II, qui furent dans le même cas, portèrent ce titre. Nous n’avons pas non plus de document où elle est nommée : Épouse du Roi (hmt-nswt) ou Épouse du Roi, sa bien-aimée (hmt-nswt-meryt.f) comme, là aussi, ce fut le cas pour toutes autres avant elle. Notre seule certitude aujourd’hui est qu’il n’y a bien qu’une seule Néferhétepès, et qu’elle fut bien la fille de Djédefrê.
 
   Son petit complexe funéraire avec sa pyramide, est situé au Sud du temple funéraire d’Ouserkaf. Sa pyramide mesurait a sa base 26,25 m de côté, pour une pente de 52°. Aujourd’hui elle ne fait plus qu’approximativement 17 m de hauteur. À l’origine elle avait un centre à trois degrés et était recouverte de calcaire de Tourah. Sa sous-structure est semblable à celle de la pyramide satellite d’Ouserkaf avec une entrée située sur la face Nord. La chambre funéraire aujourd’hui à l’air libre comporte encore une partie de son toit constitué d’une voûte en chevrons. Le complexe a par le passé eu son propre temple funéraire. La chapelle fut modifiée sous le règne de Sahourê, dont le nom fut trouvé sur un fragment de la chapelle.
 
  Pour d’autres détails sur la Reine voir l’ouvrage de :
 
Jean-Philippe Lauer et Audran Labrousse :
Les complexes funéraires d’Ouserkaf et de Néferhétepès, 2 vol., BiEtud 130, IFAO, Le Caire, 2000.

 

 

   Néferou-Ptah {La beauté de Ptah}

Ses titres : Princesse héréditaire (iry.t-pa.t) ; Grande des éloges (wr.t-hzw.t) ; Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) et Fille du Roi de son corps (sAt-nswt-nt-kht.f).

   Néferou-Ptah (ou Ptaneferou – Nfrw Pth) est une "Reine" d’Égypte de la XIIe dynastie. Elle fut la fille et très sûrement l’épouse du Roi Amenemhat III (1843-1797). Elle fut donc peut-être la sœur ou la demi-sœur de la Reine "Pharaon" Sobeknéferourê (1787-1783). Certains spécialistes ont tendance à favoriser le point de vue que Néferou-Ptah était une sœur d’Amenemhat III. Elle fut une des premières épouses royales dont le nom fut écrit dans un cartouche et même si il semble qu’elle n’eut jamais le titre d’Épouse du Roi (hmt-nswt), elle devait avoir un statut spécial. Selon Aidan Marc Dodson et Hilton Dyan il est possible qu’elle fût considérée par Amenemhat III comme son successeur, mais elle mourut relativement jeune.   


 

Collier en forme de faucon retrouvé dans le
tombeau de la Reine – Musée du Caire

   Dans la chambre funéraire de la pyramide de son père/époux à Hawara (ou Haouara ou Havera), dans le Fayoum, fut découvert un sarcophage supplémentaire destiné à la dépouille de Néferou-Ptah. Toutefois, elle ne fut pas enterrée là, mais dans une petite pyramide, sur le même site à environ 1,5 km. La succession des évènements représentés dans la chambre funéraire est difficile à reconstituer avec précision, mais il semble que Néferou-Ptah mourut subitement et qu’elle fut d’abord ensevelie dans la tombe de son père en attendant que les ouvriers achèvent son propre tombeau.
 
   Sa pyramide fut fouillée en 1936 par Labib Habachi et par Naguib Farag en 1956. On estime qu’elle avait pour dimensions : 45 m. de côté pour une hauteur initiale de près de 30 m. Retrouvée intacte elle contenait encore un magnifique trésor, sous la forme, outre du mobilier funéraire : D’un bracelet, un collier de perles en forme de faucon, un fléau, une ceinture en or, des bagues, etc…
 
   Il y avait également un sarcophage de granit rouge, aujourd’hui au Musée du Caire, portant le nom de Néferou-Ptah, de 3,06 m de long pour 1,54 m de large et 1,52 m de profondeur, trois vases d’argent et des restes de bandelettes, les infiltrations d’eau ayant malheureusement détruit le corps. Le sarcophage de granit était inscrit avec une courte formule d’offrande. À l’intérieur du sarcophage furent mis au jour les restes de deux cercueils en bois. L’extérieur était décoré d’une feuille d’or avec des inscriptions. Selon Wolfram Grajetzki des inscriptions identiques ont été retrouvées sur le sarcophage de la Reine Hatchepsout (1479-1457) qui à vécu environ 300 ans plus tard.
 
   Sa tombe est mentionnée sur un papyrus retrouvé à El-Lahoun (En arabe اللاهون al-Lāhūn, souvent écrit Illahoun), dans le bassin du Fayoum. Elle est représentée aux côtés de son père dans la chapelle dédiée à la Déesse de la récolte Ernoutet à Medinet Mâdi (ou Térénouthis). Dans les objets lui appartenant, il faut inclure un sphinx en granit noir et le fragment d’une statue trouvée à Éléphantine. Ses titres (ci-dessus) sont donnés par Nagib Farag et Zaky Iskander.
 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Nagib Farag et Zaky Iskander :
– The discovery of Neferwptah, General Organization for Govt. Print. Offices, Le Caire, 1971.
Wolfram Grajetzki :
Das Grab der Königstochter Neferuptah bei Hawara, pp : 49–53, Sokar 9, 2004.
The coffin of the “King’s Daughter” Neferuptah and the sarcophagus of the “Great King’s Wife” Hatshepsut, pp : 55-66, GM 205, Beitrage zur ägyptologischen Diskussion, 2005.
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the Queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008.
Silke Roth :
Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.

 

 

   Neskhons {Elle appartient à Khonsou}

Ses titres : Première chef des concubines d’Amon-Rê ; Grand majordome de la maison de Mout ; Dame d’Ashrou ; Prophétesse d’Anhour-Shou ; Prophétesse de Min, d’Horus et d’Isis ; Mère de l’enfant Dieu Khons ; Première d’Amon-Rê et Chef des nobles dames.

 
   Neskhons (ou Nesikhons ou Nesichons ou Neskhonsou ou Nesikhonsou ou Nesjons  – Ns xnsw) est une Princesse d’Égypte sous la XXIe dynastie. Elle fut l’épouse de son oncle le Grand Prêtre d’Amon, Pinedjem II (990-969). Elle fut la fille du Grand Prêtre d’Amon, Smendès III et de Tahentdjehouty. Elle fut Prophétesse, mais serait aussi, selon certains spécialistes, devenue Gouverneur des pays étrangers et vice-Roi de Nubie. Ces titres et fonctions étaient par ailleurs généralement occupés par des hommes, ce qui démontre des compétences remarquables chez Neskhons. Sa momie fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. Elle fut enterrée en l’an 5 de Siamon (978-959) dans des cercueils qui furent à l’origine prévus pour la sœur et épouse de son mari, Isetemkheb III. Les deux cercueils intérieurs et extérieurs furent mis au jour, on constata que l’un d’eux avait été réutilisé pour la ré inhumation de Ramsès IX (1126-1108).


 

Extrait du Livre des morts sur le cercueil de Neskhons

 
   L’enterrement de Neskhons fit l’objet d’un décret religieux afin de lui assurer le bien-être dans l’autre monde. Sa momie fut partiellement déballée par Gaston Maspero, le 27 Juin 1886, 20 ans plus tard, Grafton Elliot Smith enleva le reste des bandages. Neskhons n’avait pas de cheveux gris, il est donc probable qu’elle mourut jeune. Selon Smith, elle était enceinte ou serait morte en couche.
 
   Selon Joyce Anne Tyldesley, sa momie offre un exemple spécialement remarquable de l’art de l’embaumement sous la XXIe dynastie, elle conserva une réelle apparence de vie. Elle donna quatre enfants à Pinedjem II et comme le précise Kenneth Anderson Kitchen, ceux-ci sont nommés sur un décret écrit sur une tablette de bois, aujourd’hui au British Museum, qui fut placée dans sa tombe afin d’assurer son bien-être dans l’au-delà et d’empêcher que du mal soit fait à son mari et à ses enfants. 
 
   La décoration en or de son cercueil fut pillée dans l’antiquité, son scarabée de cœur fut volé par la famille Abd-el-Rassoul, les pilleurs de tombes, mais il fut récupéré et emmené au British Museum. Sur les cercueil subsistent des textes du Livre des morts. Des tests ADN confirment que Neskhons était une descendante de Piânkh, ce qui fait d’elle une partie de l’arbre généalogique le plus vieux de la dynastie. Ces enfants furent :
  Deux fils :

Tjanéfer II,
Masaharta III.

  Deux filles :

Itaouy (ou Itawy Nesitanebtashru).
Nesitanebetishrou (ou Nesitanebetashru – ns-tA-nb.t-iSrw) “Qui appartenant à la Dame d’Ashrou”  Ashrou (ou Isherou) était un lac en forme de croissant sacrée autour des temples des Déesses solaires, ici il s’agit de Mout. Elle est mentionnée dans le texte funéraire de sa mère, écrit sur une tablette de bois. Sa momie, ses cercueils et des oushebtis furent trouvés dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari avec celle de son père et sont aujourd’hui au musée Égyptien du Caire. Elle épousa Djedptahioufânkh.

 
   Pour d’autres détails sur la Princesse voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Battiscombe George Gunn :
The decree of Amonrasonthēr for Neskhons, pp : 83-105, JEA 41, London, Décembre 1955 – Egypt Exploration Society, London, 1955.
Kenneth Anderson Kitchen :
Neschons, Lexikon der Ägyptologie. Band 4 : Megiddo – pyramides, Otto Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 1982.
Grafton Elliot Smith :
61095. The mummy of Queen Nsikhonsou, The Royal Mummies : Catalogue général des antiquités Égyptiennes du musée du Caire, 1912.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the Queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008.

 

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