Les  cités  Hellénistiques :
Pergame
 

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Sommaire
 

Localisation et généralités
Les fouilles archéologiques
Les principaux monuments
Bibliographie

 Pour plus de détails voir aussi :  L’histoire de Pergame

 


 

Maquette de de Pergame – Pergamon Museum – Berlin

Localisation  et  généralités

 
   Pergame (ou Pergamos ou Pergama, en Latin Pergamum, en Grec : τό Πέργαμον ou Πέργαμος Pergamon "la citadelle") se situait en Éolide, au Nord de Smyrne, sur un promontoire sur le côté Nord de la rivière, Caïque (ou Caicus ou Caecusou ou Bakırçay aujourd’hui) à environ 25 km. de la mer Égée, sur le site de la ville actuelle de Bergama en Turquie. C’est une ancienne forteresse Séleucide. Elle fut la capitale des Attalides, qu’ils constituèrent en royaume indépendant de 282 à 133, dit aussi Royaume de Pergame. Le peuplement de la ville est attesté pour la première fois dès le VIIIe siècle. Mais on ne sait pas exactement à quelle époque elle fut créée. D’après une légende, Pergamos, fils d’Andromaque et de Néoptolème, aurait été le fondateur éponyme de la cité. D’après les linguistes, le nom de Pergame (Pergamos, Pergama) viendrait des racines perg (ou berg) et amo qui désigne un endroit élevé ou une forteresse.
 

Les  fouilles  archéologiques

 
   Les premiers rapports sur la ville de Pergame remontent au XIIIe siècle. À partir de Cyriaque d’Ancône (ou Ciriaco de Pizzicolli, Marchand, humaniste, voyageur et épigraphiste Italien, v.1391-v.1455), qui visita la ville, et surtout depuis le XVe siècle, à plusieurs reprises des voyageurs en publièrent des descriptions. Il convient de mentionner les dessins de Thomas Smith, qui en 1668 fit un compte rendu assez détaillé de Pergame. Puis les grands voyageurs du XVIIe siècle : Jacob Spon (Médecin et archéologue Français, 1647-1685) et George Wheler (Pasteur et écrivain Anglais de voyage, 1650-1723) qui publièrent leurs récits, mais n’apportèrent rien d’essentiel. Vers la fin du XVIIIe siècle, ces voyages furent de plus en plus exécutés par un universitaire, passionné d’histoire antique, l’Ambassadeur de France à Constantinople, Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier (1752-1817). Au début du XIXe siècle, Charles Robert Cockerell (Architecte et archéologue Britannique, 1788-1863) donna un rapport détaillé de la ville et le Baron Otto Magnus Von Stackelberg (Archéologue, peintre et écrivain Suédois d’origine, 1786-1837) d’importants dessins.


 

Dessin des ruines de Pergame
par Christian Wilberg en 1879

Photo avant retouches : wikimedia.org

 
   Puis ce fut Charles-Félix Marie Texier (Archéologue, architecte et voyageur Français, 1802-1871) qui fit une présentation réelle de la cité avec plans et dessins des vues de ses ruines qu’il publia dans le deuxième volume de sa description de l’Asie Mineure. En 1864-1865, Carl Humann (Ingénieur, architecte et archéologue Allemand, 1839-1896) visita pour la première fois Pergame lors de la construction de la route Pergame – Dikili, il y fit des études topographiques. Il y revint en 1869 et commença à étudier de manière scientifique les vestiges de la ville. En 1871 une petite expédition menée par Ernst Curtius (Archéologue et historien Allemand, 1814-1896) fit de même. En raison de sa mission relativement courte, deux fragments d’une grande frise mis au jour furent envoyés pour examen à Berlin, mais malheureusement n’intéressèrent pas particulièrement les spécialistes. On ne sait pas si ce sont ces fragments qui furent la première mention du grand autel de Pergame, mais lorsqu’en 1877 l’archéologue Alexander Conze (1831-1914, archéologue et professeur Allemand) devint Directeur de la collection des sculptures antiques aux Musées royaux de Berlin, il eut une initiative visant à garantir l’excavation du monument associé à cette frise, qui est maintenant généralement admise appartenant à l’autel.
 
   Grâce aux efforts de Carl Humann entre 1875 et 1878 fut mis au jour également le temple de Déméter et avec son travail effectué jusqu’en 1886 l’autel de Zeus fut dégagé. Le Gouvernement Ottoman autorisa que les bas-reliefs trouvés partent à Berlin, où les premiers d’entre eux, en 1907, furent exposé au Musée de Pergame spécialement ouvert. Alexander Conze dirigea les travaux des fouilles dans la ville historique et l’acropole. Il fut suivi de 1900 à 1911 par l’historien et architecte Allemand, William Dörpfeld (1853-1940). Des résultats importants furent enregistrés sous sa direction dans la Basse-Agora. La maison d’Attalos et le gymnase furent mis au jour. À la suite de la Première Guerre Mondiale les fouilles ne reprirent qu’en 1927 sous la direction de Theodor Wiegand (Archéologue Allemand, 1864-1936), qui occupa ce poste jusqu’en 1939. Il se concentra sur la poursuite de l’exploration supérieure du site et de l’Asclépion (ou Asklepeion).
 
   La Seconde Guerre Mondiale apporta une nouvelle interruption dans les recherches, qui dura jusqu’en 1957. De 1957 à 1968 Erich Boehringer (Archéologue et numismate Allemand, 1897-1971) travailla particulièrement sur l’Asclépion, mais aussi acquis des connaissances importantes de la ville basse et enquêta dans les environs de Pergame. Il fut remplacé en 1971, après une vacance, par Wolfgang Radt (Archéologue Allemand) en tant que Directeur d’excavation. Son attention se porta sur le développement résidentiel de Pergame, mais aussi sur des questions techniques telles que l’alimentation en eau de la ville. Depuis 2006, les fouilles sont sous le contrôle de Felix Pirson (Archéologue Allemand). Les résultats des fouilles de Pergame ont été pour la plupart depuis la Première Guerre Mondiale envoyés au Musée de Pergame à Berlin, une petite partie est entrée en 1891 au musée archéologique d’Istanbul.

 

Les  principaux  monuments

 
   Pergame, qui fut construite sur une hauteur (Environ 335 m.), était en fait la superposition de trois villes. Elles furent réunies les unes aux autres par des escaliers, avec des belvédères et des terrasses.
• Dans la ville haute se trouvaient : L’agora haute construite par le Roi Eumène II (ou Eumènès, 197-159), sur une terrasse à 277 m. d’altitude, avec de part et d’autres ses quartiers d’habitations ; la bibliothèque ; l’arsenal ; le palais de Philetairos ; Le théâtre hellénistique d’une capacité de 10.000 places ; les sanctuaires de : Trajan (ou Trajaneum), d’Athéna Polias ; de Dionysos et l’autel de Zeus ; le Hérôon où les Rois de Pergame, en particulier, Attalos I (ou Attale, 241-197) et Eumène II (ou Eumènès), furent vénérés et le complexe de thermes Romains.
 
• Dans la ville moyenne on trouvait : Les gymnases ; d’autres palais ; le sanctuaire de Déméter ; le sanctuaire d’Héra Basileia, construit par Attalos II (ou Attale, 159-138) ; la Chambre d’Attale ; le Prytanée ; la Basse-Agora et la porte d’Eumène.
 
• La ville basse comprenait, elle : L’Asclépion (ou Asklepeion ou sanctuaire d’Asclépios) ; le centre des affaires ; le théâtre Romain ; la Stoa Nord et Sud ; le temple de Télesphore ; la Via Tecta (ou la Voie Sacrée), qui était une rue à colonnades menant au sanctuaire et un propylée
 
   Pergame était une superbe cité dans laquelle la construction des bâtiments était d’une telle qualité, qu’elle donna naissance à une école d’architecture et de sculpture renommée. Elle fut la première cité à renoncer au plan hippodamien. Tous les monuments encore visibles aujourd’hui ont été construit pendant la période hellénistique (Sauf le temple de Trajan et l’arsenal).

 


 

La bibliothèque de Pergame

La Bibliothèque

 
   La bibliothèque de Pergame (IIIe siècle) rivalisait avec celle d’Alexandrie en Égypte. Selon les sources, elle contenait 200.000 ou 400.000 volumes (Contenu de celle d’Alexandrie). L’Égypte ayant interdit l’exportation de papyri, les habitants de Pergame utilisèrent aussi la peau tannée, comme support d’écriture. Les spécialistes pensent que des bâtiments annexes devaient jouxter la bibliothèque, car les 4 salles de cette dernière n’auraient pas pu contenir une telle quantité de documents.
 
   La plus grande des 4 salles, dont les murs supportaient des étagères où étaient rangés les manuscrits, servait de salle de lecture. Elle était ornée d’une statue d’Athéna de 4,5 mètres de hauteur (Avec son socle), aujourd’hui au musée Pergamon de Berlin. Antoine offrit en cadeau l’intégralité de la bibliothèque à la Reine d’Égypte Cléopâtre VII Théa Philopator (51-30).

  

Les Palais

 
   Sur le point le plus élevé de l’acropole était situé le palais de Philetairos, les autres se trouvaient plus bas dans la cité, placés le long d’une rue en escaliers. Dans les palais, la cour centrale était entourée par des chambres à coucher, des salles à manger et des dépendances pour les domestiques. Le palais était un véritable musée rempli de sculpture.

L’Arsenal

 
   L’arsenal fut construit au I et IIe siècle ap.J.C. C’est à ce jour le plus ancien dépôt d’armes de l’antiquité qui a été découvert. Cinq bâtiments le composaient, qui bénéficiaient d’un système d’aération permettant d’éviter que les réserves de vivres qui y étaient stockées ne se gâtent. Ils contenaient bien sur des armes, des équipements militaires et une collection de boulets, de plusieurs tailles destinés aux catapultes.

 

Les théâtres

 
   Pergame possédait trois théâtres qui furent construits à des époques différentes. Le plus important d’entre eux, fut bâtit à flanc de colline à l’époque Hellénistique. On accédait à sa terrasse, par l’extrémité Sud, par une porte monumentale à trois arches dont il ne reste rien aujourd’hui. Il comportait 80 gradins et pouvait contenir 10.000 spectateurs. Le dernier rang surplombait à une hauteur de 36 mètres. La terrasse avait l’aspect d’une promenade de 250 mètres, bordée sur les deux côtés de galeries à colonnes et de boutiques.
 

Vues du théâtre

 


 

Partie du temple d’Athéna

Le temple d’Athéna Polias Niképhoros

 
   Ce temple était dédie à la Déesse protectrice de Pergame et en est un des plus anciens temples connus. Il est situé sur une très grande terrasse qui domine un théâtre. De style dorique, il fut construit suivant un plan périptère (Des colonnes sur les 4 côtés), 6 à l’avant et à l’arrière et 10 sur chaque côté. La cella (Partie réservée aux Prêtres) était divisée en deux parties. On entrait dans ce sanctuaire par la rue principale de l’acropole, la porte Est, qui était un propylée (Porte d’entrée d’un sanctuaire) à deux étages. Une stoa (ou Portique) et une bibliothèque, qui lui était contiguë, furent ajoutées à l’Est de l’enceinte du temple sous le règne d’Eumène II (ou Eumènès, 197-159). Aujourd’hui il ne reste plus que les fondations, mais on peut admirer au musée Pergamon de Berlin une partie des éléments architecturaux.
 

Le sanctuaire de Dionysos

 
   Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle qu’il a été reconnu dans les ruines à l’extrémité Nord de la terrasse du théâtre un bâtiment identifié comme un temple dédié au culte de Dionysos. Il fut probablement construit au IIe siècle sous le règne d’Eumène II (ou Eumènès, 197-159). Le temple s’élevait au-dessus d’un escalier de 25 marches et était 4,50 m au-dessus du niveau de la terrasse du théâtre. De construction prostyle (Une seule rangée de colonnes en façade) ionique, il était fait de marbre et mesurait 21 x 12 m. Il avait quatre colonnes à l’avant et deux colonnes dans un porche profond. Du temple d’origine de la période Hellénistique il ne subsiste seulement que quelques vestiges. Des traces de feu sur les blocs de marbre de la cella suggèrent que le bâtiment fut en grande partie détruit par un incendie. Le temple produisait de nombreuses pièces qui avaient pour thème les cérémonies célébrées en l’honneur de Dionysos. À la période Romaine, probablement sous l’Empereur Caracalla (198-217), peut-être déjà sous Hadrien (117-138), le temple fut reconstruit avec la réutilisation partielle des composants qui avaient survécus. L’Empereur Caracalla le fit recouvrir de plaques de marbre, pour remercier les Dieux de sa guérison. Le temple fut ensuite dédié à son culte, sous le nom de "Nouveau Dionysos".
 

Autel de Zeus reconstruit au musée Pergamon de Berlin

 

L’autel de Zeus

 
   C’est Eumène II (ou Eumènès, 197-159) qui commanda la construction de l’autel de Zeus pour célébrer sa victoire sur les Galates. Le monument ressemblait à un fer à cheval dont l’ouverture était tournée vers l’Ouest. L’autel, de 36 mètres sur 34, se composait : D’une base à cinq degrés, qui était surmontée d’un socle orné d’une frise de 120 mètres qui faisait le tour complet de l’édifice et d’une galerie à colonnes. La frise représentait la Gigantomachie : Le combat des Dieux, qui symbolisait les Attalides, contre les Géants qui symbolisaient eux les Galates. La frise Est, elle, retrace le combat livré par Zeus et Athéna.
 
   En haut des marches, à l’intérieur du bâtiment, il y avait une autre frise qui représentait différentes scènes de la vie de Télèphe, le fils d’Héraclès, ancêtre mythique des Attalides. Dans le mur Nord avait été creusée une niche qui contenait la statue de Dionysos. Les murs étaient recouverts de fresques où figuraient des représentations du Dieu, de vignes et de scènes de treilles. Les éléments de l’autel de Zeus, découvert entre 1878 et 1886, sont exposés au musée Pergamon de Berlin. Sa reconstruction à été faite dans un bâtiment spécialement aménagé terminée en 1902. Aujourd’hui encore, les fouilles se poursuivent sur le site archéologique en vue de la reconstitution totale.

 


 
Autel de Zeus – Détail de l’autel

 
La frise Est

 


 

Vue de l’Asclépion

L’Asclépion

 
   L’Asclépion (ou Asklepeion) est un vaste ensemble de constructions, environ deux kilomètres à l’Ouest de l’Acropole, qui fut agrandit par Eumène II (ou Eumènès, 197-159) et qui devint l’un des plus célèbres du monde antique avec ceux d’Épidaure et de Cos. La grande majorité des œuvres d’art de l’école de Pergame que nous observons aujourd’hui datent de cette époque. La cella du temple mesurait 23,50 mètres et était surmontée d’une coupole.
 
   L’Asclépion était la fois un centre thérapeutique et un sanctuaire dédiés à Asclépios (Dieu Grec de la Médecine et fils d’Apollon) avec des installations culturelles. Ce fut le lieu de rencontre des philosophes et des médecins. Le célèbre médecin Grec, Galien (131-201), qui naquit à Pergame, y fit ses premières observations médicales.

 


 

Vue du temple de Trajan

Le temple de Trajan

 
   Sur le plus bel emplacement et le plus haut de l’acropole, se trouve le temple de Trajan (98-117) ou Trajaneum et de Zeus Philios. Il domine la vallée et fut construit à cet endroit de façon à être vu de tous les points de la ville. Contrairement à la plupart des monuments de l’acropole, qui étaient construits en blocs d’andésite grise, le temple était fait de marbre blanc et rose pour qu’il se distingue encore plus parmi les autres édifices. C’était un temple périptère de style Corinthien, d’environ 18 m. de large, avec six colonnes en façade et dix sur les côtés. Au nord, il fut agrandi par un portique, tandis que les côtés Est et Ouest étaient limités par des murs rectangulaires simples. Tout cela fit partie d’une première phase de construction dont le début peut être daté de l’époque de Trajan, mais il fut achevé seulement lors du règne d’Hadrien (117-138). À l’époque de ce dernier, le plan initial fut modifié. Les murs cubiques furent remplacés par des colonnades, qui étaient alors de chaque extrémité du Sud du bâtiment. Au cours des fouilles furent mis au jour dans les décombres de la cella des fragments, en particulier de statues de Trajan et d’Hadrien. Dans les années 1990, la répartition des autres fragments à permis de prouver un culte à Zeus Philios.
 


 

Vue du complexe des gymnases

Les gymnases

 
   Le complexe des Gymnases dépassait tous les autres gymnases de l’antiquité, aussi bien par sa superficie, que par son originalité et son caractère monumental. Il s’étageait sur trois terrasses différentes. La plus élevée était réservée pour les adultes et avait le gymnase le plus vaste avec d’autres bâtiments, des fontaines et des statues. Celle du milieu était pour les adolescents et comportait en plus un temple Ionique consacré à Hermès et à Héraclès et la terrasse la plus basse, large de 10 mètres, d’un plan presque triangulaire, était pour les enfants. Le gymnase supérieur comportait une palestre bordée de colonnades. Il communiquait avec des bains et un odéon de plus de 1.000 places.
 
   L’accès principal se faisait sous la forme d’un magnifique corps de garde sur le coin Sud-est de la terrasse inférieure. De là, on pouvait accéder aux terrasses inférieures par un grand escalier. La connexion entre la terrasse moyenne et supérieure, était assurée que par un escalier étroit sur le côté Est des terrasses. La terrasse du milieu faisait environ 76 m. de long et 70 m. de profondeur dans sa zone centrale. Dans son côté Nord il y avait une salle de deux étages. À l’Est se tenait un petit bâtiment prostyle (Une seule rangée de colonnes en façade) Corinthien où de nombreuses statues et des inscriptions ont été trouvées. La terrasse du milieu était en grande partie destinée à courir à la fois en été et en hiver. La terrasse supérieure, de 150 × 70 m, la plus grande, était entourée comme dit plus haut de colonnades et d’un autre bâtiment, qui représentait à lui seul environ 36 × 74 m.

 


 

Le sanctuaire de Déméter

Le sanctuaire de Déméter

 
   Le sanctuaire, 50 × 110 mètres, se trouvait dans le milieu du Sud de la colline de la forteresse. Il était dédié à la Déesse Déméter et d’après des inscriptions, Philetairos (282-263) et son frère Eumène (ou Eumènès) l’auraient fait construire à la mémoire de leur mère. Il fut agrandi et modifié plusieurs fois, au fur et à mesure que Pergame se développa, jusqu’a sa conception finale au IIIe siècle ap.J.C. À l’entrée du sanctuaire, il y avait un puits sacré où les femmes venaient y jeter les objets qu’elles offraient à la Déesse pour qu’elle exauce leurs vœux. On peut voir, sur les colonnes de la galerie Sud, des inscriptions de remerciements pour leur réalisation. Lorsque l’on arrivait par l’Est on entrait dans le sanctuaire par un propylée, qui était ouvert à une zone entourée sur trois côtés par des portiques. Côté Nord du téménos (Enceinte sacrée), sur la moitié de sa longueur, se trouvaient des gradins où les gens s’installaient (environ 800 personnes) pour participer aux fêtes qui honoraient la Déesse. La plus importante de ces cérémonies avait lieu au mois d’Octobre, c’était celle des Thesmophories. Seules les femmes mariées y participaient et elles adressaient des prières à Déméter et à sa fille, Perséphone.
 


 

Le sanctuaire d’Héra Basileia

Le sanctuaire d’Héra Basileia

 
   Le sanctuaire d’Héra Basileia (ou Heraheiligtum) se situait au Nord de la terrasse supérieure. Son système se composait de deux terrasses parallèles qui s’élevaient à plus de 35 m. au dessus du niveau de la mer. Le sommet était à peu près au milieu de l’ouverture Sud. Les deux terrasses étaient reliées par un passage d’environ 7,50 mètres de large, formé d’un escalier de onze marches en face de la façade du temple. Le temple se tenait sur une base en trois étapes et était d’ordre dorique. Les parties visibles du temple, montrent qu’il était fait de marbre ou tout au moins recouverts de marbre. Les vestiges des archives retrouvées nous indiquent qu’il fut construit Attalos II (ou Attale, 159-138).
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville et ses monuments voir les ouvrages de :
 
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Neue deutsche ausgrabungen im mittelmeergebiet und im vorderen orient, Mann, Berlin, 1959.
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Les fouilles de Pergame, Société Belge de Librairie, Bruxelles, 1903.

 

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