Les nécropoles et monuments
La nécropole d’Anfouchi
La nécropole d’Anfouchi (ou Anfushi ou Ànfushi ou Al Anfushi) est située sur
l’ancienne île de Pharos, dans l’Antiquité elle était réunie au continent par l’Heptastade et aujourd’hui par un large isthme.
À l’époque Gréco-romaine, ce secteur abritait un grand cimetière avec des tombes souterraines qui ont presque toutes disparu
sous des immeubles modernes. Seules cinq d’entres elles sont encore visibles, datant de la
période Ptolémaïque tardive (IIe siècle et Ier siècle av.J.C)
et accessible aux visiteurs.
Vue de l’antichambre n°1
et de la chapelle funéraire au fond |
Les tombes furent découvertes en 1901 et 1921. Elles sont entièrement
creusées dans la roche calcaire. L’installation originelle des sépultures date de la
période Ptolémaïque, mais une partie fut refaite lors de la
période Romaine. À cette époque, quelques pièces furent créées, séparées par des parois en briques cuites. On attribue
aussi à cette date une série de graffitis mis au jour. Avec leurs splendides peintures murales polychromes de style
Hellénistique et pharaonique, les tombes d’Anfouchi offrent un bel exemple de la fusion entre les arts
Grec et Égyptien présents à Alexandrie.
Des décors géométriques imitant de la maçonnerie, de l’albâtre et du marbre et d’autres structures architecturales
de style Grec sont complétés par divers
décors mythologiques et végétaux.
D’autres parties affichent des motifs et des scènes figuratives dans le pure style pharaonique, comme des
images des Dieux Égyptiens. La bonne préservation des peintures montre comment la période Gréco-romaine reprit les
représentations et symboles pharaoniques. Les corps sont la plupart du temps mal proportionnés et le tracé est malhabile.
¹ Dans le quartier d’Anfouchi, une équipe du Cealex entreprend depuis mars 2006 la documentation exhaustive
d’un cimetière antique. Une opération d’urgence était nécessaire face à l’état précaire de cet unique exemple d’architecture
funéraire à Alexandrie.
La nécropole de Shatbi
La nécropole de Shatbi est la plus ancienne de la ville. Aujourd’hui, elle est
dégradée et particulièrement en ruines. Elle montre toutefois, une remarquable architecture funéraire calquée sur le modèle
de la maison Grecque : Une entrée, des
couloirs, un hall contenant les inhumations, le plus souvent des loculis (Meuble de rangement à compartiments ou petit coffre),
une cour ouverte avec des colonnes doriques. Malheureusement, la nappe phréatique étant très proche du sol, à cause notamment
de la proximité de la mer, la principale tombe est sous les eaux. On peut tout de même admirer son architecture.
¹
Une des tombes de la
nécropole
Mustapha Kamel |
La nécropole de Mustapha Kamel
La nécropole de Mustapha Kamel (ou Mustapha Pacha) est située à l’Est de la ville,
à 15 minutes de celle de Shatbi. Elle est assez méconnue des touristes, cependant elle mérite pourtant que l’on y porte attention.
Elle remonte aux IIIe et IIe siècles av.J.C. Elle possède quatre tombes, parfois particulièrement vastes, qui sont toutes en
excellent état et joliment décorées. La tombe I est la plus impressionnante de part son volume intérieur, la bonne conservation
de ses peintures et surtout de son architecture élancée. La renommée du tombeau vient d’une superbe peinture de chevaux.
Le cimetière porte le nom de Mustapha Kamel, un politicien Égyptien du 20e siècle. Ce fut lui qui a prononça la célèbre la
phrase : "Si je n’étais pas né égyptien, j’aimerais être un égyptien."
La nécropole de Gabbari
(article par
Jean-Yves Empereur)
Cette nécropole tire son nom du quartier où elle fut découverte, qui est situé dans
la partie occidentale de la ville. Elle fut mise au jour à l’occasion de la construction d’un pont menant du port Ouest jusque
vers la route du Caire. À la demande d’Ahmed Abdel Fattah, directeur général des Antiquités du Delta-Ouest, le Centre
d’Études Alexandrines a accepté d’entreprendre une fouille de sauvetage en collaboration avec le Service archéologique
Égyptien au début du mois de juillet 1997. Cette première campagne menée grâce au soutien de mécènes privés a duré cinq mois et
elle a repris au début du mois de février 1998.
Vue des fouilles de sauvetage
de la nécropole |
La nécropole commence à l’Ouest du canal et de la muraille qui limitait
la ville sur son flanc occidental. Il s’agit en fait la "Nécropolis" dont parle
Strabon (Géographe, historien et philosophe
Grec, 64 av.J.C-23 ap.J.C.) à la fin
du Ier siècle av.J.C, soit au sens littéral, "la ville des morts" qui était, selon lui, composée de jardins
et de maisons d’embaumement au milieu d’innombrables tombes. La taille de cette nécropole avait frappé les contemporains : Elle
devait être immense, à la mesure de la ville des vivants. La mission importante la plus récente dans ce quartier date d’il y a
une vingtaine d’années : en 1975-1977, une équipe d’archéologues Allemands avait mis au jour onze tombeaux.
Certaines tombes sont impressionnante avec de nombreux loculis, sortes de caveaux creusés en profondeur dans
la paroi. Dans la grande salle qui fut mise au jour par les bulldozers, on en compte jusqu’à sept rangées superposées. En tout,
dans cette seule tombe, il y en a plus de deux cent cinquante. Avec la fouille de ces nombreux loculis dans toute la nécropole,
les anthropologues disposent de centaines de squelettes qui leur permettent d’étudier un échantillon de la population de
l’Alexandrie antique. À partir de ces ossements, ils arrivent à fixer la taille, à déterminer les classes d’âge, le sexe, le
nombre d’accouchements, à reconnaître certaines maladies, l’état de la dentition et des interventions chirurgicales et dentaires.
Le recours à des analyses d’ADN permettrait aussi de voir les liens familiaux entres les occupants des tombes ou à l’intérieur
des loculis. C’est tout un nouveau jour sur les
Grecs d’Alexandrie qui apparaît ainsi. En effet, ce sont des
Grecs qui sont ensevelis dans une partie de
la nécropole.
Catacombes de Kom-el-Chouqafa
Façade d’une des tombes |
Les catacombes de Kom-el-Chouqafa (ou Kom El-Shuqafa ou Shoukafa)
ont leur entrée qui se situe au sommet de la Colline aux Tessons, nom qui provient des débris de vaisselles brisées lors
du repas funéraires. Ces catacombes constituent le plus grand site funéraire Romain d’Égypte connu à ce jour. Leurs découvertes
datent du 28 septembre 1900, par hasard, lorsque le sol s’effondra sous le poids d’un âne. C’est en fait l’un des plus importants
sites archéologiques d’Alexandrie avec plus de 300 tombes, disposées le long d’un réseau qui est articulé autour d’une vaste
rotonde sur plusieurs niveaux. Malheureusement à partir du troisième niveau le reste des catacombes est submergé.
Ce complexe funéraire, construit à la fin du Ier siècle ap.J.C, fut utilisé jusqu’au début du
IVe siècle. Le site, outre les tombes de Chouqafa même, possède plusieurs autres sépultures déplacées là pour leur protection.
La plus belle est celle de Tigrane, superbement décorée dans un style largement influencé par l’Égypte antique. Les tombeaux
furent creusés dans la roche. Ils représentent la dernière construction principale existante de l’ancienne religion Égyptienne.
Bien que les motifs funéraires soient Égyptien, les architectes et les artistes se sont inspirés des modèles Gréco-romain. Un
escalier d’enroulement partant de la vaste rotonde descend et permet d’atteindre profondément dans le sol les différents niveaux
et par endroit des petites chapelles.
Elles sont meublées avec des bancs pour les visiteurs apportant des offrandes. La tombe principale, si elle
reprend le plan d’un temple
Grec, possède un décor purement Égyptien. Au centre de la façade, le disque solaire familier surmonte une frise de serpents
et à gauche et à droite deux serpents portent les couronnes de la Basse-Égypte et de la Haute-Égypte. La décoration dans la
chambre du tombeau est magnifique, avec des représentations d’Horus,
de Thot et
Anubis ainsi que des têtes de méduses, des grappes de
raisins, etc… Autre curiosité des lieux, le hall de Caracalla (198-217), qui abriterait les restes humains de Chrétiens
persécutés par l’Empereur Romain.
Le site de Kom-el-Dick
Autre vue de l’Amphithéâtre de Kom el-Dick |
L’amphithéâtre de Kom el-Dick (ou Kom el-Dikka "Colline du coq")
fut construit sur un jardin de plaisirs datant de la période Ptolémaïque. C’est un petit amphithéâtre Romain qui est unique
dans le pays, ce qui en fait un lieu incontournable à Alexandrie. Le site est toujours en fouilles depuis plus de trente ans.
L’amphithéâtre avait des galeries, des sections de plancher en mosaïque et des sièges de marbre pour accueillir jusqu’à
800 spectateurs. Le théâtre peut avoir été couvert pour servir d’Odéon. Des inscriptions qui y ont été trouvées peuvent
faire penser qu’il servit aussi pour des combats de lutte. Il comporte treize rangées semi-circulaires de marbre blanc importé
d’Europe. Ses colonnes sont en marbre vert importé
d’Asie Mineure et de granit rouge
importé d’Assouan et chaque côté est décoré d’un pavage
géométrique de mosaïque.
Le site dans sa totalité est un remarquable ensemble Romain où l’on trouve outre le théâtre, en vis-à-vis un
théâtre moderne. Il y a aussi un auditorium, des bains en briques (aujourd’hui inaccessibles), les restes de maisons Romaines.
Une longue allée, en fait un portique, avec des colonnes. L’équipe de
Jean-Yves Empereur y a
installé un beau musée en plein air qui regroupe des sphinx, des obélisques, des colonnes papyriformes, des fragments de statues
colossales etc … mis au jour lors des fouilles sous-marines effectuées par l’équipe du Centre d’Études Alexandrines.
Près du site on trouve aussi un temple de la
période Ptolémaïque (305-30) dédié à la Déesse
Bastet qui a été découvert récemment par une équipe d’archéologues Égyptiens. Ce temple aurait été construit à la demande
de la Reine Bérénice II de Cyrène
(246-222), épouse de Ptolémée III Évergète (246-222),
Environ six cents statues, dont plusieurs à l’image de
Bastet, y ont été découvertes. Enfin il y a la maison aux oiseaux. Elle possède de beaux exemples de mosaïques, avec notamment
une série d’oiseaux.¹
Autre vue de la colonne de Pompée |
Le site de la colonne de Pompée
Du site d’Anfouchi on rejoint la colonne dite "de Pompée". Lors de la guerre
civile, après sa défaite devant Jules César, Pompée s’est réfugié en Égypte où il fut assassiné en 48 av.J.C. Les
voyageurs médiévaux ont cru qu’il devait être enterré à cet endroit d’où le nom de la colonne. En réalité, il s’agit d’une
colonne en granit rouge d’Assouan
de 25 m. de haut pour une circonférence de 9 m., qui fut construite en l’honneur
de l’Empereur Dioclétien (284-305) à la fin du IVe siècle. Les arabes lui ont
donné le nom, Amoud el-Sawari, "colonne des colonnes". Cette colonne est le monument
antique le plus grand de la ville, qui était à l’origine dans le temple du
Sérapis, Dieu Gréco-égyptien.
Le site a été récemment réaménagé, avec un très beau
musée en plein air.
Il regroupe plusieurs monuments importants d’Alexandrie. Le plus important est le Sérapéum dédié à
Sérapis. Fondé par
Ptolémée I Sôter (305-282), il ne cessa de s’agrandir
jusqu’à sa destruction en 391 ap.J.C. Tout près de la colonne, se trouve de nombreuses galeries souterraines où des taureaux
sacrés Apis furent enterrés et trois sphinx. Une de ces galeries est considérée comme une annexe de la grande bibliothèque
d’Alexandrie.
La citadelle de Qaitbay
La citadelle de Qaitbay
|
Le port d’Alexandrie est coupé en deux par la digue (l’Heptastade)
qui relie la côte à l’île de Pharos. Située à l’entrée Nord du port Est, se trouve une impressionnante forteresse
médiévale, superbement restaurée en 2001/2002, érigée dans les années 1480 par le Sultan Al-Achraf Sayf al-Din Qa’it Bay,
sur l’emplacement du phare mythique d’Alexandrie considéré depuis les anciens comme l’une des sept merveilles du monde.
Aujourd’hui, la forteresse abrite le musée de la marine où l’histoire du grand port d’Alexandrie est retracée. Elle est
fabuleuse par son volume et ses salles d’artillerie. On pense que le phare avait environ 135 mètres de haut avec
approximativement trois cents salles.
Par contre sa lanterne reste pour les chercheurs un mystère. Certains indiquent que c’était un miroir en
acier poli qui réfléchissait la lumière le jour et un feu la nuit. D’autres indiquent qu’elle était faite de verre transparent ?.
Après de multiples versions de sa forme, on est aujourd’hui à peu près sur de savoir à quoi le phare ressemblait. Il fut détruit
par un tremblement de terre vers l’an 1302/1303. À son emplacement une mosquée fut érigée, qui fut, elle aussi, endommagée par
un tremblement de terre au XIVe siècle, puis avec sûrement beaucoup des pierres restantes, la forteresse fut construite dans un
style médiéval.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
Pascale Ballet :
– Alexandrie au temps des Ptolémée, Hachette Littératures, Paris, Juin 1999.
– La vie quotidienne à Alexandrie : 331-30 av.J.C., Hachette Littératures, Paris, Juin 1999 et Aout 2003.
André Bernand :
– Alexandrie la grande, d’Hérodote à Lawrence Durell, le destin d’une ville fabuleuse, Arthaud, Paris, 1966.
– Alexandrie la grande, Hachette Littérature, Paris, Collection : Essais, Novembre 1996 et Avril 1998 – Collection :
Pluriel, Octobre 2004 – Arthaud, Collection : Vieux Fonds Art, Avril 2006 et Juin 2008.
– Alexandrie : Lumière du monde antique, Les dossiers d’archéologie 201, Faton, cop. Dijon, 1995.
– Alexandrie des Ptolémée, Collection : Patrimoine de la Méditerranée,
CNRS, Paris, 1995 et Janvier 1997.
Paul-André Claudel :
– Alexandrie. Histoire d’un mythe, Collection : Biographies et mythes historiques, Ellipses, Paris, 2011.
Jean Yves Empereur :
– Alexandrie redécouverte, Fayard, Paris, 1998.
– Alexandrina 1, Études Alexandrines 1,
IFAO, Le Caire, 1998.
– Commerce et artisanat dans l’Alexandrie hellénistique et romaine, actes du
colloque d’Athènes, 11-12 décembre 1998, Bulletin de
correspondance hellénique 33, Diffusion De Boccard, Paris, 1998.
– L’ABCdaire d’Alexandrie, Flammarion, Paris, 1998.
– Alexandrie Hier et demain, Gallimard, Novembre 2001.
– Le Phare d’Alexandrie, la merveille retrouvée, Gallimard, Paris, 2e édition, Mai 2004.
Il existe beaucoup d’autres ouvrages de cet auteur sur la ville.
Jean Yves Empereur et Stéphane Compoint :
– Alexandria redécouverte, Stock, Avril 1998 – British Museum Press, Octobre 1998.
Francis Fèvre :
– Ptolémée I : Le pharaon d’Alexandrie, Collection : L’Égypte des grands Pharaons, GLM / France Empire, Novembre 1997.
Franck Goddio :
– Alexandrie, les quartiers royaux submergés, Éditions Periplus, Londres, 1998.
Alain Leloup :
– Alexandrie, Association Française d’action artistique, Paris, 1993.
Patrick Manez et Anne Favret :
– Alexandrie, Hazan, Paris 1994.
Kazimierz Józef Marian Michalowski :
– Alexandrie, Editions scientifiques de Pologne, Varsovie, 1976 et 1992.
Claire Préaux :
– L’Alexandrie des Ptolémée, pp : 301-306,
CdE 53, Bruxelles, 1978.
Daniel Rondeau :
– Alexandrie, Nil éditions, Paris, 1997.
¹
– D’après l’article de François Tonic, pp :70-73,
Toutânkhamon Magazine N°40, Août/Septembre 2008.
Filmographie
– Le phare d’Alexandrie : la septième merveille du monde, Réalisation : Andrew Snell,
Thierry Ragobert et Daniel Rondeau,
Vidéo VHS, Éditeur :
La sept vidéo, Paris, 1996.
– Egiptomania 2 Cleopatra, la ultima reina / Cléopâtre, Reine du destin,
Réalisation : Günter Klein, Norbert Dürring, Wolfgang Fähndrich et Klangraum,
Vidéo VHS, Éditeur : Barcelona Planeta-DeAgostini D.L, 1997.
– La septième merveille du monde, Réalisation : Andrew Snell, Thierry Ragobert, Daniel Rondeau,
Philippe Noiret, Frédéric Labourasse, Arnaud Devos,
Vidéo VHS, Éditeur :
Service du Film de Recherche Scientifique [prod.], Gédéon [prod.],: France 2 [diff.], Paris, 1997.
– Alexandrie la magnifique, Réalisation : Jean Yves Empereur et Thierry Ragobert,
Vidéo VHS, Éditeur : Arte Vidéo, Paris, 1998.
– En quête d’Alexandrie, Réalisation : Alain Zenou, Jean-Paul Kauffmann, Jean Yves Empereur,
Gédéon Programmes (Firme), CNRS Images-Média FEMIS et CNRS Diffusion Vidéothèque Photothèque,
Vidéo VHS,
Éditeur : CNRS Diffusion, Paris, 2001.
– Les mystères d’Alexandrie, Réalisation : Jean-Paul Kauffmann, Jean Yves Empereur et Thierry Ragobert,
Vidéo VHS, Éditeur : CNRS Audiovisuel, Meudon, Janvier 2002.
– Alexandrie, Réalisation : Thierry Ragobert et Andrew Snell,
DVD vidéo,
Éditeur : Arte France Développement, Issy les Moulineaux, 2002.
– Trésors engloutis d’Egypte, Réalisation : Roland Savoye, Eric Chebassier, Franck Goddio
et Grand Palais (Paris),
DVD vidéo, Éditeur : Naïve vision, 2006.
– Alexandrie : La cité perdue de Cléopâtre, Réalisation : Simon Brooks, Pascal Cuissot,
Harry E Tzalas et Jean Yves Empereur,
DVD vidéo,
Éditeur : Gédéon programmes, Paris, 2007.
– Alexandria 2005, Réalisation : Michel Cloutier, Alain Simard, Pierre L.Touchette, Amérimage-Spectra (Firm),
TFO (Firm), TVOntario et le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques,
DVD vidéo,
Éditeur : CFRP, Ottawa, 2008.
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