Quelques  grandes  villes :
Alexandrie
 

Nous avons besoin de vous

 

Sommaire
 

Localisation et renom
Organisation politique et commerce
L’histoire de la cité

Origines
L’Alexandrie Ptolémaïque
L’Alexandrie Romaine

Les nécropoles et monuments

Anfouchi
Shatbi, Mustapha Kamel
Gabbari
Kom-el-Chouqafa
Colonne de Pompée
La citadelle de Qaitbay

Bibliographie
Filmographie

Vue de l’Amphithéâtre de Kom el-Dick

 

ou  Alexandria
 
Alexandrie  "Rhacotis"    Raqd.t

 

Localisation et renom

 


 

La colonne de Pompée

   Alexandrie (ou Alexandria, en Grec : ‘Aλεξάνδρεια, en Copte : Rakotə, en Latin : Alexandria ad Aegyptum "Alexandrie d’Égypte" ou Alexandria apud Aegyptum "en marge de l’Égypte", en arabe : ا لإسكندرية  al-Iskandariyya  ou  اسكندريه  Iskandariyya), fut fondée en 331 par Alexandre le Grand (336-323) qui choisit comme emplacement le seul point rocheux du Delta occidental. La ville se trouve tout près du lac Mariout (ou Maryut ou Mariut ou Maréotis) et de l’île de Pharos, sur lequel devait plus tard s’élever le phare qui prit son nom.
 
   La cité est rattachée à l’îlot par l’Heptastade, qui est une sorte de digue aqueduc. Alexandrie devint le premier port d’Égypte et la capitale du royaume à partir de Ptolémée I Sôter (305-282) et le restera jusqu’à la conquête des arabes en 641 ap.J.C. Tous les Rois et Reines de la dynastie des Ptolémée (305-30) ne cesseront d’agrandir et d’embellir la cité. L’université d’Alexandrie fut crée par Ptolémée I Sôter.
 
   Sous Ptolémée II Philadelphe (282-246) et Ptolémée III Évergète I (246-222) Alexandrie sera déjà une très riche cité commerçante et un grand centre culturel, sa fameuse Bibliothèque construite par Ptolémée II était renommée dans tout le monde antique. Euclide (v.325-v.265, mathématicien Grec) y fonda son École de Mathématiques où les plus grands vinrent s’installer : Archimède (287-212), Ératosthène (v.276-v.194), Ptolémée (90-168) etc… Les dimensions de la ville étaient bien plus importantes que celles de la plupart des autres cités de l’Antiquité.
 
   Alexandrie supplanta l’hégémonie d’Athènes, et la "grande" Rome trois cents ans après la création d’Alexandrie avait toujours des allures de bourgade à côté de la cité Égyptienne. Son rayonnement dépassa largement les confins de la Méditerranée. Selon certains auteurs, l’enceinte entourant la ville était longue d’une quinzaine de kilomètres. Cette enceinte fut beaucoup modifiée depuis sa construction, à l’Époque Romaine et arabe (au XIe siècle), ce qui pose des problèmes pour sa reconstitution.

 

Organisation politique et commerce

 
   À son apogée, Alexandrie fut peuplée de plus d’un million d’habitants. Si côtoyaient : Des Grecs, des Égyptiens, des Syriens et des Romains. La population de religion Juive en formait les deux cinquièmes et la rivalité avec le restant des Alexandrins, principalement attachés au panthéon Grec, amènera souvent des troubles graves. La ville à souvent été considérée comme un État dans l’État, elle possédait sa boulê (Assemblée restreinte de citoyens chargés des lois de la cité) organisée selon le modèle Athénien. Le magistrat le plus important était le Gymnasiarque (La gymnasiarchie est une magistrature ou un service public assumé par un riche particulier), qui se voulait comme le représentant des citoyens. Elle fut la seule véritable cité structurée en Égypte sur le style de la polis Grecque.
 


 

Autre vue de l’Amphithéâtre de Kom el-Dick

   Par son statut de capitale, Alexandrie va bien sur être le centre politique du royaume Lagide et abriter l’importante bureaucratie qui administrait le pays lors de cette période. Le port était coupé en deux par la digue (l’Heptastade) qui reliait la côte à l’île de Pharos. Il fut construit aussi par Dinocratès. L’eau du Nil, puisée dans le canal, était distribuée dans la ville par un réseau de canalisations.
 
   Grâce à son renom, ses ports et son ouverture sur le monde méditerranéen, la cité va être aussi le centre d’une activité économique intense. Des produits comme les articles de luxes, les étoffes, les objet en métal, les vases de terre cuite, les papyrus, les parfums etc.. auront leur propre manufacture dans la cité. Par Alexandrie l’Égypte exportera du blé, des papyrus, des toiles, des mousselines de lin etc…
 
   Toutes ses productions serviront à l’échange des produits d’importation nécessaires au pays qui transiteront aussi par les ports de la cité comme : Le bois, l’huile d’olive, les métaux précieux, le marbre, le vin. Alexandrie servira aussi d’ouverture vers le monde méditerranéen pour les marchandises d’autres pays qui y seront réexpédiées. Ceux d’Afrique noire comme : Les animaux sauvages, les esclaves, l’ivoire, l’or, les plumes d’autruche ; ceux d’Arabie et d’Inde comme : Les aromates, les épices, les parfums, la soie.

 

A – Heptastade
B – Quartier du musée et de la bibliothèque
C – Nécropole de Kom el-Dick
D – Serapeum et colonne de Pompée
E – Catacombes de Kom el-Chouqafa
F – Voie Canopique
G – Cimetière Latin (Tombe d’Alexandre ?)
H – Enceinte Romaine
I  – Nécropoles Est
J  – Nécropole d’Anfouchi

 

L’histoire…….

    L’histoire de la cité est relativement récente comparativement aux autres grandes villes d’Égypte. Elle remonte au règne du Roi de Macédoine Alexandre le Grand (336-323) qui serait le véritable fondateur de la cité. La ville sera la capitale de tous les souverains de l’époque Ptolémaïque (305-30) et va rapidement devenir l’une des plus grandes métropoles du monde Hellénistique en écrasant très largement des cités comme Rome, en taille et en richesse.
 


 

Vue des ruines d’Alexandrie
dans le quartier Kom el-Dick

Origines

 
   Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) dans sa Vie d’Alexandre, raconte qu’une nuit en 331 (ou 332 la date est contestée), alors qu’Alexandre le Grand avait déjà eu l’idée de se construire sa ville en Égypte, celui-ci vit apparaître dans son rêve Homère (Poète Grec, fin du VIIIe siècle av.J.C), qui lui parla de l’île de Pharos. À son réveil, Alexandre partit voir comment était cette île et traça les contours de la cité en regardant la côte qui lui faisait face. L’historien Romain Arrien (ou Flavius Arrianus Xénophon, v.95-v.175), raconte la même histoire mais pour tracer le plan général de la ville, Alexandre manquant de craie ou d’autres moyens, aurait fait ses croquis avec des céréales. Alexandre décida ensuite de confier à l’architecte Grec (ou Macédonien ?) Dinocratès de Rhodes (ou Deinokratès ou Deinocharès ou Tinocharès) et a son administrateur Cléomène de Naucratis le soin de concevoir la ville selon le plan en damier, avec de larges avenues se coupant à angles droits, qu’il venait de dessiner.
 
   Les spécialistes sont loin d’être unanimes sur le nom de l’endroit où la ville fut construite, que communément on situe sur la bourgade de pêcheur de Rhacotis (ou Rhakotis ou Rakhotis). Le problème vient exclusivement du manque de document en notre possession. Les seules informations que l’on possède nous viennent d’auteurs Grecs. Trois grandes hypothèses ressortent :


 

Une des nombreuses représentations
du phare d’Alexandrie

 
La première, celle pour l’instant retenue, est que dans son tracé, Alexandre engloba le village de Rhacotis qui constitua alors un quartier de la nouvelle ville.
 
La deuxième est que le terme "Rhacotis" désigne en fait "un bâtiment". Il se rapporterait aux premières constructions réalisées par les Grecs à la place du village de pêcheurs (Ce qui n’empêche pas ce village d’avoir le même nom !).
 
Enfin la troisième, d’autres spécialistes définissent "Rhacotis" comme "le chantier" et affirment que ce ne serait pas une ville, mais le nom donné par les anciens Égyptiens à la ville d’Alexandrie lors de sa construction. Une grande partie d’Alexandrie fut construite en une seule fois et le site devait à l’époque avoir l’aspect d’un immense chantier.
 
   Un certain nombre de mythes de la fondation plus fantaisistes les uns que les autres se trouvent dans le Roman d’Alexandre et ont été repris par les historiens arabes médiévaux. Au XIVe siècle l’historien arabe Ibn Khaldoun se ridiculisa en prétendant que des monstres marins empêchait la fondation de la ville, mais leurs manœuvres furent contrecarrées lorsqu’Alexandre descendit sous la mer dans une cage de verre et effraya les monstres.
 
   On ne sait pratiquement rien de la population (si population il y a eu) qui résidait sur le site avant la construction de la cité. Alexandrie était destinée à se substituer à Naucratis comme centre Hellénistique en Égypte et être le lien entre la Grèce et la riche vallée du Nil. Il n’y avait en fait, lorsque l’on étudie la carte, pas tant de sites que ça susceptibles d’offrir la possibilité d’une grande cité, avec des ports et des protections naturelles contre les armées d’invasion.
 
   Le village de Rhacotis existait déjà sur le rivage, avec lui, cinq autres villages étaient éparpillés le long de la bande entre le lac Maréotis et la mer. Ce qu’on sait sur cette zone avant Alexandrie est cité par quelques auteurs Grecs et Romains, qui font mention de populations établies sur les marécages entourant le site. Héliodore d’Émèse (Sophiste, IVe siècle ap.J.C), nous dit que les Égyptiens appelaient cet endroit "le pays des bergers".

 


 

Autre vue des ruines du
quartier de de Kom el-Dick

L’Alexandrie Ptolémaïque

 
   Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et Appien (Historien Grec, v.90-v.160), Alexandre le Grand aurait fondé soixante-dix villes avec le nom d’Alexandrie, mais ils comptent aussi les garnisons, seules 13 d’entre elles sont aujourd’hui identifiées, même si sept seulement lui sont attribuées à son initiative personnelle. À l’époque d’Alexandre, la ville était connue sous le nom d’Alexandria ad Aegyptum "Alexandrie d’Égypte" ou Alexandria apud Aegyptum "en marge de l’Égypte". Quelques mois après la fondation, Alexandre quitta l’Égypte pour l’Orient. C’est Cléomène qui poursuivra l’extension de la cité.
 
   Le Macédonien ne retournera dans sa ville qu’après sa mort. La légende veut qu’il fut inhumé à Alexandrie, sur l’ordre de Ptolémée I Sôter (305-282), qui avait fait rapatrier son tombeau de Babylone à Memphis, puis à Alexandrie. Cependant le lieu où repose la dépouille du Roi est toujours un mystère. À la mort d’Alexandre, son Empire fut partagé et ce fut Ptolémée I Sôter qui reçut l’Égypte et fut le fondateur de la dynastie des Lagides. Il s’installa à Alexandrie et en fit sa capitale. La ville va vraiment commencer à prendre de l’importance à partir de cette époque.
 
  Héritant du commerce des ruines de Tyr la cité va devenir le centre du commerce entre la nouvelle Europe et le monde arabe et l’Est Asiatique. En moins d’une génération la ville devint plus grande que Carthage. En un siècle, Alexandrie fut la plus grande ville du monde et ce pour quelques siècles. À partir de la fondation de la cité et de l’occupation Grecque des Ptolémée, l’Égypte va devenir une province de l’hellénisme et son administration, même si elle va garder une partie de l’organisation de celle de l’époque pharaonique, est fortement influencée par les lois Grecques. Le Grec devint la langue officielle, même si l’ancien Égyptien, sous sa forme démotique, fut encore parlé dans le reste du pays et si les Prêtres couvraient toujours les temples de hiéroglyphes. Ces derniers s’enrichissant à cette époque de nouveaux signes. Même la construction traditionnelle des temples, subit des modifications. C’est à cette époque qu’apparaissent les mammisi (Petites chapelles construites près d’un temple majeur) comme monuments indépendants.


 

Sphinx en granit rose près
de la colonne de Pompée

 
   Sous Ptolémée I, puis son fils Ptolémée II Philadelphe (282-246) l’ordre va être maintenu ce qui va contribuer à un large développement de la cité. La ville va se parer de superbes monuments et prendre l’aspect qu’elle va conserver jusqu’à la fin de l’Antiquité. Ses constructions sont de style Grec, on trouvait en premier lieu le célèbre phare, tour érigée par Sostrate de Cnide sur l’île de Pharos, qui donnera son nom à ce type de monument et qui est aujourd’hui une des sept merveilles du monde. Le palais royal qui donnait sur la mer. Des théâtres, un musée, un gymnase où Ptolémée VIII Evergète II Tryphon (145-116) fera massacrer la jeunesse Alexandrine.
 
   On trouve aussi de nombreux marchés, le discatérion (Le tribunal), la bibliothèque qui sera la plus grande et la plus riche de toute l’Antiquité (Estimée à 700.000 volumes). Cependant les textes non-Grecs ne pouvaient y être conservés qu’une fois traduits en Grec. De nombreux temples sont érigés dans la ville, dont le Sôma (ou Séma) qui est supposé héberger le tombeau d’Alexandre, le temple d’Isis et le Serapeum qui fut le temple consacré au Dieu Sérapis. Alexandrie n’était pas seulement un centre de l’Hellénisme mais elle abritait également la plus grande communauté Juive du monde. La Septante, Une traduction Grecque de la Bible Hébraïque, la Torah, y fut produite.
  


 

Autre représentation du phare 

   Durant toute la période Ptolémaïque Alexandrie sera la pierre angulaire du règne des Rois Lagides, faisant et défaisant au fil du temps les souverains successifs. L’élite Alexandrine était très influente et bon nombre de Rois ou de Reines ont dû composer avec elle ou au contraire entrer en lutte. Il y avait de grandes processions religieuses ostentatoires dans les rues qui étalaient les richesses et le pouvoir des Ptolémée. Ces processions étaient aussi utilisées pour montrer la supériorité de la culture Grecque sur tous les non-Grecs qui y assistaient, élargissant ainsi le fossé entre les cultures.
 
   Cette division sera pour beaucoup dans les turbulences qui commenceront à se manifester sous Ptolémée IV Philopator (222-204). Le règne de Ptolémée VIII Évergète II Tryphon (144-116) sera marqué par des purges et la guerre civile, ainsi que les intrigues de palais liées aux épouses du Roi et à ses fils. L’un des plus anciens habitants connus d’Alexandrie, qui vécu sous le règne de Ptolémée I, fut le mathématicien, géomètre, Euclide (v.325-v.265).

 

L’Alexandrie Romaine

 
   La ville va adopter officiellement de se mettre sous la juridiction Romaine en 80 durant le règne de Ptolémée XI Alexandre II, mais seulement après avoir été sous l’influence Romaine pendant plus d’une centaine d’années. En 47, lors du début de règne troublé de la dernière Reine de la dynastie Ptolémaïque, Cléopâtre VII Théa Philopator (51-30), celle-ci, qui avait été expulsée d’Égypte par son frère Ptolémée XIII Philopator (51-47), fit appel au Consul Romain Jules César (100-44) afin de récupérer son trône. Lors de la reconquête de la ville, les troupes de Jules César incendièrent la flotte Alexandrine. Le feu se propagea aux entrepôts et selon différentes interprétations, celui-ci détruisit une partie de la grande bibliothèque. Les causes de sa destruction dans l’incendie de la ville, sont toujours obscures et sujettes à débat.
 
   Après l’assassinat de César en 44, Cléopâtre prit pour amant un de ses successeurs, Marc Antoine (83-30). Celui-ci cèdera à la Reine de nombreux territoires et Alexandrie se retrouvera la capitale d’un immense Empire rayonnant sur tout l’Orient. En 30 av.J.C, c’est un autre Romain, Octave (Futur Empereur Auguste, 27 av.J.C-14 ap.J.C) qui va mettre fin à cette prédominance de l’Égypte, à la bataille navale d’Actium ou Antoine et Cléopâtre VII seront battus. Octave entra triomphant dans une Alexandrie soumise, alors que les deux amants se suicidèrent. S’en fut fini de l’Égypte pharaonique et le pays perdit toute indépendance jusqu’au XIXe siècle. Octave mettra la province Romaine d’Égypte sous le contrôle d’un Préfet, qu’il nommera personnellement plutôt que le Sénat Romain. Une légende raconte qu’Octave prit le temps de visiter le tombeau d’Alexandre et lorsqu’on lui offrit de se rendre dans les tombeaux des Pharaons, il refusa, en disant : "Je suis venu pour voir un Roi (Alexandre) et pas une collection de cadavres".


 

Autre vue d’un des sphinx
et de la colonne de Pompée

 
   Après les premiers temps de l’annexion, Alexandrie semble avoir regagné de la prospérité du fait que l’Égypte devint le grenier à blé de Rome. Ce fait, sans doute, était l’une des principales raisons qui amenèrent Octave/Auguste à la placer directement sous la dépendance du pouvoir Impérial. Dans les années suivantes la cité devint également un important port militaire. En 115 ap.J.C, Alexandrie fut détruite lors de la guerre civile Judéo-grecques. L’Empereur Hadrien (117-138) donna l’ordre à son architecte, Decriannus de la reconstruire.
 
   À la suite de la Christianisation, Alexandrie devint un centre religieux majeur, cependant à partir du IIIe siècle ap.J.C, la ville commença à décliner. En 215, l’Empereur Caracalla (198-217) visita la cité, mais il fut victime de satires et d’insultes de la part des habitants. En représailles il ordonna un massacre de ces derniers. Deux versions de la suite de cette histoire sont proposées par différentes sources. La première, cet ordre n’est pas exécuté, car il était matériellement impossible pour sa garde, qui comptait moins de 5.000 hommes, d’éliminer environ 200.000 adultes physiquement capables de se défendre. La deuxième version, qui est proposée entre autres par l’historien Dion Cassius (ou Lucius Claudius Cassius Dio, v.155-v.235), cet ordre brutal fut effectué au-delà même de la lettre et un massacre général s’en suivit où plus de 20.000 personnes furent tuées ?.
 
   En l’an 300 un auteur déclare que plus personne ne savait où se trouvait le tombeau d’Alexandre. La dernière trace d’un officiel le visitant est justement l’Empereur Caracalla qui essaya même sa cuirasse. Il s’agit là d’une énigme, car il est difficile d’imaginer qu’une cité entière oublia son principal monument ?. Il n’existe aucune trace à ce jour qu’il ait pu être démoli, mais aucune non plus qui donnerait un indice sur sa localisation. En ce même IIIe siècle l’ancienne écriture hiéroglyphique cessa d’être enseignée et l’usage de la momification disparut. Même si son importance fut moindre sur la scène politique, Alexandrie acquiert une nouvelle amplitude en tant que centre Chrétien et les Patriarches d’Alexandrie eurent une influence majeure sur le Christianisme durant les deux siècles suivants.


 

Gravure du début du XVIIIe
représentant le phare d’Alexandrie

 
   Malheureusement au cours de la fin du IIIe siècle et du IVe la cité connut un déclin rapide de la population et de sa splendeur. Dans toute la province d’Alexandrie les impôts furent écrasants et bien des contribuables abandonnèrent leurs biens et se firent ermites dans le désert ou entrèrent dans des monastères pour échapper au percepteur. À la fin du IVe siècle, les persécutions des païens par les Romains nouvellement Chrétiens avaient atteint de nouveaux niveaux d’intensité. En 391, l’Empereur Théodose I (379-395) ordonna au Patriarche Théophile d’Alexandrie de faire détruire de nombreux temples et statues ainsi que (Selon la tradition mais le sujet est toujours débattu) la grande bibliothèque et le Serapeum. Un des temples les plus connus fermé à cette date fut le le Mouseîon, temple des Muses, qui faisait partie de la grande bibliothèque.
 
   En Mars 415, Hypatie (ou Hypatia, Mathématicienne et philosophe néoplatonicienne) fut assassinée par les Chrétiens. Ces évènements marqua le déclin de l’école d’Alexandrie, dont le savoir migrera progressivement vers Byzance, mais en subissant des pertes considérables. Au Ve siècle le quartier Juif sera détruit et ses deux monuments principaux le Sépum et le Mouseîon seront laissé à l’abandon. Le Sérapéum et le Cæsarium furent transformés en église. Alexandrie tomba sous l’invasion des arabes en 641 et Fostat sur le Nil (ou Al Fustat, Misr al-Fustat ou Fustat-Misr), nouvelle capitale de l’Égypte, fut fondée. La cité connut alors un long déclin pendant la période Ottomane jusqu’a être réduite à un village de pêcheur. Pendant près d’un millénaire, jusqu’à la conquête des arabes en 641, Alexandrie sera restée la capitale intellectuelle et spirituelle du monde méditerranéen.

 

Les nécropoles et monuments

 

La nécropole d’Anfouchi

 
   La nécropole d’Anfouchi (ou Anfushi ou Ànfushi ou Al Anfushi) est située sur l’ancienne île de Pharos, dans l’Antiquité elle était réunie au continent par l’Heptastade et aujourd’hui par un large isthme. À l’époque Gréco-romaine, ce secteur abritait un grand cimetière avec des tombes souterraines qui ont presque toutes disparu sous des immeubles modernes. Seules cinq d’entres elles sont encore visibles, datant de la période Ptolémaïque tardive (IIe siècle et Ier siècle av.J.C) et accessible aux visiteurs.


 

Vue de l’antichambre n°1
et de la chapelle funéraire au fond

 
   Les tombes furent découvertes en 1901 et 1921. Elles sont entièrement creusées dans la roche calcaire. L’installation originelle des sépultures date de la période Ptolémaïque, mais une partie fut refaite lors de la période Romaine. À cette époque, quelques pièces furent créées, séparées par des parois en briques cuites. On attribue aussi à cette date une série de graffitis mis au jour. Avec leurs splendides peintures murales polychromes de style Hellénistique et pharaonique, les tombes d’Anfouchi offrent un bel exemple de la fusion entre les arts Grec et Égyptien présents à Alexandrie. Des décors géométriques imitant de la maçonnerie, de l’albâtre et du marbre et d’autres structures architecturales de style Grec sont complétés par divers décors mythologiques et végétaux.
 
   D’autres parties affichent des motifs et des scènes figuratives dans le pure style pharaonique, comme des images des Dieux Égyptiens. La bonne préservation des peintures montre comment la période Gréco-romaine reprit les représentations et symboles pharaoniques. Les corps sont la plupart du temps mal proportionnés et le tracé est malhabile. ¹ Dans le quartier d’Anfouchi, une équipe du Cealex entreprend depuis mars 2006 la documentation exhaustive d’un cimetière antique. Une opération d’urgence était nécessaire face à l’état précaire de cet unique exemple d’architecture funéraire à Alexandrie.

 

La nécropole de Shatbi

 
   La nécropole de Shatbi est la plus ancienne de la ville. Aujourd’hui, elle est dégradée et particulièrement en ruines. Elle montre toutefois, une remarquable architecture funéraire calquée sur le modèle de la maison Grecque : Une entrée, des couloirs, un hall contenant les inhumations, le plus souvent des loculis (Meuble de rangement à compartiments ou petit coffre), une cour ouverte avec des colonnes doriques. Malheureusement, la nappe phréatique étant très proche du sol, à cause notamment de la proximité de la mer, la principale tombe est sous les eaux. On peut tout de même admirer son architecture. ¹


 

Une des tombes de la nécropole

Mustapha Kamel

 

La nécropole de Mustapha Kamel

 
   La nécropole de Mustapha Kamel (ou Mustapha Pacha) est située à l’Est de la ville, à 15 minutes de celle de Shatbi. Elle est assez méconnue des touristes, cependant elle mérite pourtant que l’on y porte attention. Elle remonte aux IIIe et IIe siècles av.J.C. Elle possède quatre tombes, parfois particulièrement vastes, qui sont toutes en excellent état et joliment décorées. La tombe I est la plus impressionnante de part son volume intérieur, la bonne conservation de ses peintures et surtout de son architecture élancée. La renommée du tombeau vient d’une superbe peinture de chevaux. Le cimetière porte le nom de Mustapha Kamel, un politicien Égyptien du 20e siècle. Ce fut lui qui a prononça la célèbre la phrase : "Si je n’étais pas né égyptien, j’aimerais être un égyptien."

 

La nécropole de Gabbari   (article par Jean-Yves Empereur)

 
   Cette nécropole tire son nom du quartier où elle fut découverte, qui est situé dans la partie occidentale de la ville. Elle fut mise au jour à l’occasion de la construction d’un pont menant du port Ouest jusque vers la route du Caire. À la demande d’Ahmed Abdel Fattah, directeur général des Antiquités du Delta-Ouest, le Centre d’Études Alexandrines a accepté d’entreprendre une fouille de sauvetage en collaboration avec le Service archéologique Égyptien au début du mois de juillet 1997. Cette première campagne menée grâce au soutien de mécènes privés a duré cinq mois et elle a repris au début du mois de février 1998.


 

Vue des fouilles de sauvetage
de la nécropole 

 
   La nécropole commence à l’Ouest du canal et de la muraille qui limitait la ville sur son flanc occidental. Il s’agit en fait la "Nécropolis" dont parle Strabon (Géographe, historien et philosophe Grec, 64 av.J.C-23 ap.J.C.) à la fin du Ier siècle av.J.C, soit au sens littéral, "la ville des morts" qui était, selon lui, composée de jardins et de maisons d’embaumement au milieu d’innombrables tombes. La taille de cette nécropole avait frappé les contemporains : Elle devait être immense, à la mesure de la ville des vivants. La mission importante la plus récente dans ce quartier date d’il y a une vingtaine d’années : en 1975-1977, une équipe d’archéologues Allemands avait mis au jour onze tombeaux.
 
   Certaines tombes sont impressionnante avec de nombreux loculis, sortes de caveaux creusés en profondeur dans la paroi. Dans la grande salle qui fut mise au jour par les bulldozers, on en compte jusqu’à sept rangées superposées. En tout, dans cette seule tombe, il y en a plus de deux cent cinquante. Avec la fouille de ces nombreux loculis dans toute la nécropole, les anthropologues disposent de centaines de squelettes qui leur permettent d’étudier un échantillon de la population de l’Alexandrie antique. À partir de ces ossements, ils arrivent à fixer la taille, à déterminer les classes d’âge, le sexe, le nombre d’accouchements, à reconnaître certaines maladies, l’état de la dentition et des interventions chirurgicales et dentaires. Le recours à des analyses d’ADN permettrait aussi de voir les liens familiaux entres les occupants des tombes ou à l’intérieur des loculis. C’est tout un nouveau jour sur les Grecs d’Alexandrie qui apparaît ainsi. En effet, ce sont des Grecs qui sont ensevelis dans une partie de la nécropole.

 

  Voir l’article entier de Jean-Yves Empereur dans la revue Persée : Gabbari  (persee.fr)

 

Catacombes de Kom-el-Chouqafa


 

Façade d’une des tombes

 
   Les catacombes de Kom-el-Chouqafa (ou Kom El-Shuqafa ou Shoukafa) ont leur entrée qui se situe au sommet de la Colline aux Tessons, nom qui provient des débris de vaisselles brisées lors du repas funéraires. Ces catacombes constituent le plus grand site funéraire Romain d’Égypte connu à ce jour. Leurs découvertes datent du 28 septembre 1900, par hasard, lorsque le sol s’effondra sous le poids d’un âne. C’est en fait l’un des plus importants sites archéologiques d’Alexandrie avec plus de 300 tombes, disposées le long d’un réseau qui est articulé autour d’une vaste rotonde sur plusieurs niveaux. Malheureusement à partir du troisième niveau le reste des catacombes est submergé.
 
   Ce complexe funéraire, construit à la fin du Ier siècle ap.J.C, fut utilisé jusqu’au début du IVe siècle. Le site, outre les tombes de Chouqafa même, possède plusieurs autres sépultures déplacées là pour leur protection. La plus belle est celle de Tigrane, superbement décorée dans un style largement influencé par l’Égypte antique. Les tombeaux furent creusés dans la roche. Ils représentent la dernière construction principale existante de l’ancienne religion Égyptienne. Bien que les motifs funéraires soient Égyptien, les architectes et les artistes se sont inspirés des modèles Gréco-romain. Un escalier d’enroulement partant de la vaste rotonde descend et permet d’atteindre profondément dans le sol les différents niveaux et par endroit des petites chapelles.
 
   Elles sont meublées avec des bancs pour les visiteurs apportant des offrandes. La tombe principale, si elle reprend le plan d’un temple Grec, possède un décor purement Égyptien. Au centre de la façade, le disque solaire familier surmonte une frise de serpents et à gauche et à droite deux serpents portent les couronnes de la Basse-Égypte et de la Haute-Égypte. La décoration dans la chambre du tombeau est magnifique, avec des représentations d’Horus, de Thot et Anubis ainsi que des têtes de méduses, des grappes de raisins, etc… Autre curiosité des lieux, le hall de Caracalla (198-217), qui abriterait les restes humains de Chrétiens persécutés par l’Empereur Romain.

 

Le site de Kom-el-Dick


 

Autre vue de l’Amphithéâtre de Kom el-Dick

 
   L’amphithéâtre de Kom el-Dick (ou Kom el-Dikka "Colline du coq") fut construit sur un jardin de plaisirs datant de la période Ptolémaïque. C’est un petit amphithéâtre Romain qui est unique dans le pays, ce qui en fait un lieu incontournable à Alexandrie. Le site est toujours en fouilles depuis plus de trente ans. L’amphithéâtre avait des galeries, des sections de plancher en mosaïque et des sièges de marbre pour accueillir jusqu’à 800 spectateurs. Le théâtre peut avoir été couvert pour servir d’Odéon. Des inscriptions qui y ont été trouvées peuvent faire penser qu’il servit aussi pour des combats de lutte. Il comporte treize rangées semi-circulaires de marbre blanc importé d’Europe. Ses colonnes sont en marbre vert importé d’Asie Mineure et de granit rouge importé d’Assouan et chaque côté est décoré d’un pavage géométrique de mosaïque.
 
   Le site dans sa totalité est un remarquable ensemble Romain où l’on trouve outre le théâtre, en vis-à-vis un théâtre moderne. Il y a aussi un auditorium, des bains en briques (aujourd’hui inaccessibles), les restes de maisons Romaines. Une longue allée, en fait un portique, avec des colonnes. L’équipe de Jean-Yves Empereur y a installé un beau musée en plein air qui regroupe des sphinx, des obélisques, des colonnes papyriformes, des fragments de statues colossales etc … mis au jour lors des fouilles sous-marines effectuées par l’équipe du Centre d’Études Alexandrines.
 
   Près du site on trouve aussi un temple de la période Ptolémaïque (305-30) dédié à la Déesse Bastet qui a été découvert récemment par une équipe d’archéologues Égyptiens. Ce temple aurait été construit à la demande de la Reine Bérénice II de Cyrène (246-222), épouse de Ptolémée III Évergète (246-222), Environ six cents statues, dont plusieurs à l’image de Bastet, y ont été découvertes. Enfin il y a la maison aux oiseaux. Elle possède de beaux exemples de mosaïques, avec notamment une série d’oiseaux.¹

 


 

Autre vue de la colonne
de Pompée

Le site de la colonne de Pompée

 
   Du site d’Anfouchi on rejoint la colonne dite "de Pompée". Lors de la guerre civile, après sa défaite devant Jules César, Pompée s’est réfugié en Égypte où il fut assassiné en 48 av.J.C. Les voyageurs médiévaux ont cru qu’il devait être enterré à cet endroit d’où le nom de la colonne. En réalité, il s’agit d’une colonne en granit rouge d’Assouan de 25 m. de haut pour une circonférence de 9 m., qui fut construite en l’honneur de l’Empereur Dioclétien (284-305) à la fin du IVe siècle. Les arabes lui ont donné le nom, Amoud el-Sawari, "colonne des colonnes". Cette colonne est le monument antique le plus grand de la ville, qui était à l’origine dans le temple du Sérapis, Dieu Gréco-égyptien.
 
   Le site a été récemment réaménagé, avec un très beau musée en plein air. Il regroupe plusieurs monuments importants d’Alexandrie. Le plus important est le Sérapéum dédié à Sérapis. Fondé par Ptolémée I Sôter (305-282), il ne cessa de s’agrandir jusqu’à sa destruction en 391 ap.J.C. Tout près de la colonne, se trouve de nombreuses galeries souterraines où des taureaux sacrés Apis furent enterrés et trois sphinx. Une de ces galeries est considérée comme une annexe de la grande bibliothèque d’Alexandrie.
 

 

La citadelle de Qaitbay


 

La citadelle de Qaitbay

 
   Le port d’Alexandrie est coupé en deux par la digue (l’Heptastade) qui relie la côte à l’île de Pharos. Située à l’entrée Nord du port Est, se trouve une impressionnante forteresse médiévale, superbement restaurée en 2001/2002, érigée dans les années 1480 par le Sultan Al-Achraf Sayf al-Din Qa’it Bay, sur l’emplacement du phare mythique d’Alexandrie considéré depuis les anciens comme l’une des sept merveilles du monde. Aujourd’hui, la forteresse abrite le musée de la marine où l’histoire du grand port d’Alexandrie est retracée. Elle est fabuleuse par son volume et ses salles d’artillerie. On pense que le phare avait environ 135 mètres de haut avec approximativement trois cents salles.
 
   Par contre sa lanterne reste pour les chercheurs un mystère. Certains indiquent que c’était un miroir en acier poli qui réfléchissait la lumière le jour et un feu la nuit. D’autres indiquent qu’elle était faite de verre transparent ?. Après de multiples versions de sa forme, on est aujourd’hui à peu près sur de savoir à quoi le phare ressemblait. Il fut détruit par un tremblement de terre vers l’an 1302/1303. À son emplacement une mosquée fut érigée, qui fut, elle aussi, endommagée par un tremblement de terre au XIVe siècle, puis avec sûrement beaucoup des pierres restantes, la forteresse fut construite dans un style médiéval.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
 
Pascale Ballet :
Alexandrie au temps des Ptolémée, Hachette Littératures, Paris, Juin 1999.
La vie quotidienne à Alexandrie : 331-30 av.J.C., Hachette Littératures, Paris, Juin 1999 et Aout 2003.

André Bernand :
Alexandrie la grande, d’Hérodote à Lawrence Durell, le destin d’une ville fabuleuse, Arthaud, Paris, 1966. – Alexandrie la grande, Hachette Littérature, Paris, Collection : Essais, Novembre 1996 et Avril 1998 – Collection : Pluriel, Octobre 2004 – Arthaud, Collection : Vieux Fonds Art, Avril 2006 et Juin 2008.
Alexandrie : Lumière du monde antique, Les dossiers d’archéologie 201, Faton, cop. Dijon, 1995.
Alexandrie des Ptolémée, Collection : Patrimoine de la Méditerranée, CNRS, Paris, 1995 et Janvier 1997.
Paul-André Claudel :
Alexandrie. Histoire d’un mythe, Collection : Biographies et mythes historiques, Ellipses, Paris, 2011.
Jean Yves Empereur :
Alexandrie redécouverte, Fayard, Paris, 1998.
Alexandrina 1, Études Alexandrines 1, IFAO, Le Caire, 1998.
Commerce et artisanat dans l’Alexandrie hellénistique et romaine, actes du colloque d’Athènes, 11-12 décembre 1998, Bulletin de correspondance hellénique 33, Diffusion De Boccard, Paris, 1998.
L’ABCdaire d’Alexandrie, Flammarion, Paris, 1998.
Alexandrie Hier et demain, Gallimard, Novembre 2001.
Le Phare d’Alexandrie, la merveille retrouvée, Gallimard, Paris, 2e édition, Mai 2004.
Il existe beaucoup d’autres ouvrages de cet auteur sur la ville.
Jean Yves Empereur et Stéphane Compoint :
Alexandria redécouverte, Stock, Avril 1998 – British Museum Press, Octobre 1998.
Francis Fèvre :
Ptolémée I : Le pharaon d’Alexandrie, Collection : L’Égypte des grands Pharaons, GLM / France Empire, Novembre 1997.
Franck Goddio :
Alexandrie, les quartiers royaux submergés, Éditions Periplus, Londres, 1998.
Alain Leloup :
Alexandrie, Association Française d’action artistique, Paris, 1993.
Patrick Manez et Anne Favret :
Alexandrie, Hazan, Paris 1994.
Kazimierz Józef Marian Michalowski :
Alexandrie, Editions scientifiques de Pologne, Varsovie, 1976 et 1992.
Claire Préaux :
L’Alexandrie des Ptolémée, pp : 301-306, CdE 53, Bruxelles, 1978.
Daniel Rondeau :
Alexandrie, Nil éditions, Paris, 1997.
 
¹ – D’après l’article de François Tonic, pp :70-73, Toutânkhamon Magazine N°40, Août/Septembre 2008.

 

Filmographie

 
Le phare d’Alexandrie : la septième merveille du monde, Réalisation : Andrew Snell, Thierry Ragobert et Daniel Rondeau,  Vidéo VHS, Éditeur : La sept vidéo, Paris, 1996.
Egiptomania 2 Cleopatra, la ultima reina / Cléopâtre, Reine du destin, Réalisation : Günter Klein, Norbert Dürring, Wolfgang Fähndrich et Klangraum, Vidéo VHS, Éditeur : Barcelona Planeta-DeAgostini D.L, 1997.
La septième merveille du monde, Réalisation : Andrew Snell, Thierry Ragobert, Daniel Rondeau, Philippe Noiret, Frédéric Labourasse, Arnaud Devos, Vidéo VHS, Éditeur : Service du Film de Recherche Scientifique [prod.], Gédéon [prod.],: France 2 [diff.], Paris, 1997.
Alexandrie la magnifique, Réalisation : Jean Yves Empereur et Thierry Ragobert, Vidéo VHS, Éditeur : Arte Vidéo, Paris, 1998.
En quête d’Alexandrie, Réalisation : Alain Zenou, Jean-Paul Kauffmann, Jean Yves Empereur, Gédéon Programmes (Firme), CNRS Images-Média FEMIS et CNRS Diffusion Vidéothèque Photothèque, Vidéo VHS, Éditeur : CNRS Diffusion, Paris, 2001.
Les mystères d’Alexandrie, Réalisation : Jean-Paul Kauffmann, Jean Yves Empereur et Thierry Ragobert, Vidéo VHS, Éditeur : CNRS Audiovisuel, Meudon, Janvier 2002.
Alexandrie, Réalisation : Thierry Ragobert et Andrew Snell, DVD vidéo, Éditeur : Arte France Développement, Issy les Moulineaux, 2002.
Trésors engloutis d’Egypte, Réalisation : Roland Savoye, Eric Chebassier, Franck Goddio et Grand Palais (Paris), DVD vidéo, Éditeur : Naïve vision, 2006.
Alexandrie : La cité perdue de Cléopâtre, Réalisation : Simon Brooks, Pascal Cuissot, Harry E Tzalas et Jean Yves Empereur, DVD vidéo, Éditeur : Gédéon programmes, Paris, 2007.
Alexandria 2005, Réalisation : Michel Cloutier, Alain Simard, Pierre L.Touchette, Amérimage-Spectra (Firm), TFO (Firm), TVOntario et le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, DVD vidéo, Éditeur : CFRP, Ottawa, 2008.

 

 

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