Le Dodécanèse (ou Dôdekánêsa, en Grec : Dôdekánêsa
ou Δωδεκάνησα) est un ensemble d’îles de la mer Égée regroupant
plus de 160 îles et îlots, pour la plupart inhabités. Son nom signifie "douze (dōdeka) îles
(nēsos)". L’île la plus importante est Rhodes, les onze autres cités sont :
Astypalée, Cassos (ou Kassos), Cos (ou Kos), Kalymnos,
Karpathos, Kastellórizo, Leros,
Nissiros, Patmos,
Symi et Tilos.
Proposition de reconstitution
du Colosse de Rhodes
|
Rhodes
L’île de
Rhodes (ou Ródos, ou Rhodos, en Grec : Ρόδος) est proche de
l’Asie Mineure
(17,7 km.) à l’Est de la Crête, en face de la Turquie
d’aujourd’hui, mais fait partie de la Grèce. Elle est la plus grande île des douze plus importantes du Dodécanèse. La principale
ville de l’île porte également le nom de Rhodes. Elle est située à l’extrémité Nord de l’île. Dans la mythologie, le Dieu Apollon
fut le premier à voir l’île sortir des eaux. Il la trouva si belle, qu’il décida de la prendre sous sa protection.
Plus tard, il eut d’une nymphe locale trois fils : Ialissos (Lalysos), Camiros (ou Kamiros
ou Kameiros) et Lindos qui créèrent les trois
premières cités de l’île. Toutes les trois furent mentionnées par Homère (Poète, fin du VIIIe siècle) dans
le Catalogue des vaisseaux (Iliade, II, 653–656) : "Ceux de Lindos, d’Iélyse et de la blanche Camire".
D’anciennes sources nous rapportent que la ville de Lindos fournit sept navires aux
Achéens qui partaient pour la guerre de Troie.
Cette cité fit partie au début de la Confédération Dorienne, qui réunit avec elle les 5 autres villes
:
Halicarnasse,
Cnide (ou Knidos),
Cos (ou Kos), Ialissos
(Lalysos) et Camiros (ou Kamiros ou Kameiros). Pendant de nombreux siècles l’île
passa d’une influence à l’autre : Athènes,
Sparte, les
Perses puis la
Macédoine.
Un peu après 300 av.J.C fut édifié le célèbre Colosse (Statue d’Hélios), une immense
statue en bronze de 34 m. de haut qui est classée aujourd’hui parmi les Sept Merveilles du Monde. Elle
fut détruite par un tremblement de terre en 227 (ou 226) av.J.C. La cité de Lindos compta deux temples renommés, l’un dédié à la Déesse
Athéna Lindia et l’autre à Héraclès. Dans son acropole furent révélés des inscriptions et des monuments en forme de
vaisseaux. Près de la ville de Rhodes, on peut aussi visiter des monuments anciens à Camiros
(ou Kamiros ou Kameiros). Cléobule, l’un des
Sept Sages fut natif de
Lindos.
L’histoire…….
L’île
de Rhodes fut peuplée dès le néolithique. Des colonies importantes s’y établirent au début de l’âge du bronze (vers 2800 à 2000).
Une première ville de Rhodes fut créée à l’époque
Minoenne et subit l’influence de cette civilisation. L’île fut ensuite colonisée vers 1500/1400, par les
Achéens. Il s’y développa alors une
civilisation Mycénienne.
Puis, vers 1100, elle subit l’invasion des Doriens qui en firent la base d’un commerce maritime actif.
L’île connut alors une période de prospérité et de puissance dite "archaïque".
Les trois principales cités de Rhodes à
cette époque furent : Ialissos (ou Ialyssos) sur la mer Égée, Camiros (ou
Kamiros ou Kameiros) et Lindos sur la côte Méditerranéenne de l’île. Camiros fut
la première à frapper sa monnaie. Selon Hérodote
(Historien Grec, v.484-v.425 – Enquête I, 44), ces trois cités formèrent avec
Cos (ou Kos),
Cnide
et
Halicarnasse (Ces deux dernières
sur la côte de
Carie), l’Hexapole
Dorienne (ou Hexapolis ou Ligue Dorique). Rhodes se situait sur la route maritime de la Grèce
à la
Syrie/Palestine et bénéficia
grandement du commerce à longue distance, grâce à ses bons ports.
En 546, après la défaite de ses voisins
Lydiens contre les
Perse Achéménides, l’île de Rhodes
tomba dans la sphère d’influence de ces derniers. De vers 500 à 494, elle fut impliquée dans l’échec de la lutte contre cet
Empire lors de la révolte Ionienne, avec
d’autres villes Grecques d’Asie Mineure
et retomba encore en grande partie sous l’influence de l’Empire
Perse. Après la défaite de ces derniers, à
la
bataille de Platées en 479, en 478, les trois villes de Rhodes rejoignirent la
Ligue de Délos (ou
Confédération Athénienne, 477-404)
et s’affranchirent ainsi de la domination Perse.
Lorsque la Guerre du Péloponnèse
(431-404) éclata en 431, l’île de Rhodes resta largement neutre, tout en restant un membre de la
Ligue.
Vestiges du temple d’Apollon – Rhodes |
En 411, les
Spartiates, partis de
Cnide,
débarquèrent à Camiros (ou Kamiros ou Kameiros) avec 94 navires. Selon
Thucydide (Homme
politique et historien Athénien,
v.460-v.395 – Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre VIII, 44, 2) ils s’emparèrent rapidement de la
ville, qui n’était pas fortifiée et ils forcèrent les citoyens à changer de camp. En 408/407, les trois cités décidèrent
conjointement de s’unir tout en conservant leur autonomie et fondèrent une nouvelle ville à la pointe Nord de l’île, Rhodes
(où se trouve la ville moderne de Rhodes).
Cette cité-État de Rhodes devint la capitale de l’île.
Elle fut construite selon les plans d’Hippodamos de
Milet (ou Hippodame, d’où le nom de plan
Hippodamien), un célèbre urbaniste de cette ville. Ainsi commença une nouvelle période de prospérité où la cité allait
même dépasser Athènes en tant que centre commercial,
ce qui provoquera des heurts entres-elles.
En 404, après la dissolution de la
Ligue de Délos, Rhodes devint pleinement indépendante.
En 387/386, lors de la Paix d’Antalcidas, signée entre le Roi de
Perse,
Artaxerxès II (404-359) et
Sparte qui marquait la fin de la
Guerre de Corinthe (395-386), et qui fut également
acceptée par Athènes et
Thèbes, elle garda encore son indépendance.
En 364, elle s’allia contre Thèbes dans la
2è Ligue de Délos (ou deuxième
Confédération Athénienne).
La Guerre du Péloponnèse avait tellement affaibli
l’ensemble de la culture Grecque qu’elle fut ouverte à l’invasion.
En 357, l’île fut conquise par le Roi de
Carie Halicarnasse,
Mausole (377-353) et en 340
retomba aux mains des Perses, mais leur
domination fut de courte durée.
Dans la guerre de la Macédoine contre
Athènes et
Thèbes, Rhodes se tint du côté de
Philippe II (359-336). En 332, au grand soulagement de
ses citoyens, elle devint une partie de l’Empire croissant de son fils
Alexandre le Grand (336-323),
ce dernier venant de vaincre les Perses et
devint de nouveau indépendante.
Après la mort d’Alexandre
l’île entretint des relations commerciales et culturelles importantes avec
l’Égypte
des Ptolémée. Elle forma une alliance Rhodo-égyptienne
qui contrôlait le commerce de la mer Égée. La ville de Rhodes se développa en un centre maritime, commercial et culturel très
important comme en témoigne sa monnaie retrouvée un peu partout en Méditerranée.
Ses célèbres écoles de philosophie, de science, de littérature et de rhétorique, partageaient les maîtres avec
celles d’Alexandrie. On y trouva : Le rhéteur
Athénien Eschine
(ou Aiskhínês, en Grec : Αiσχίνης, v.390-314) qui forma une école à Rhodes où
le poète et grammairien Apollonios de Rhodes (ou Apollốnios ou Apollonius, en Grec
‘Aπολλώνιος, 295-215) enseigna ; Les observations et les travaux des astronomes
Hipparque (ou Hipparcus, en Grec : ‘Iππαρχος, v.190-120) et Geminos (ou Geminus de Rhodes,
en Grec : Γεμῖνος
ὁ Ῥόδιος, v.110-v.40) ; Le rhéteur Denys le Grammairien (ou
le Thrace ou Dionúsios o Thrâxen, en Grec : Διονύσιος
ὁ Θρᾷξ, en Latin : Dionysius Thrax, 170-90) ;
Son école de sculpteurs se développa, sous l’influence de
Pergame avec Agésandros (ou
Agêsandros ou Agesander de Rhodes ou Hagésandros, en Grec :
‘Aγήσανδρος, Ier siècle av.J.C) etc…
En 305, le Roi de
Macédoine
Antigonos I Monophtalmos
(306-301) confia à son fils
Démétrios I
Poliorcète (Roi en 294) le commandement d’une énorme flotte et lança une expédition contre
l’Égypte de
Ptolémée I (305-282).
L’invasion se solda par un échec,
Démétrios I
ne parvint pas à forcer les défenses
Égyptienne et dut renoncer. Il essaya alors d’anéantir l’île de Rhodes, qui avait refusé d’aider son père, dans une
tentative de briser son alliance avec
l’Égypte, mais Camiros (ou Kamiros
ou Kameiros) repoussa les attaques.
En 305/304,
Démétrios I assiégea alors la ville de Rhodes et il fit créer pour cela d’énormes engins de siège,
dont un bélier de 55 m de haut et une tour de siège, nommée hélépole (ou helépolis, inventée par Polyeidos de
Thessalie), qui pesait plus de 16 tonnes.
Tout cela en vain, la ville ne tomba pas et après un an, en 304, le
Macédonien céda et signa un accord de paix, laissant
derrière lui un immense entrepôt de matériel militaire.
Les Rhodiens vendirent le matériel et utilisèrent l’argent pour ériger
une statue de leur Dieu du soleil, Hélios, en signe de gratitude pour la délivrance de ce danger. La statue d’environ 34 m de
hauteur, appelée depuis le Colosse de Rhodes, est une des Sept Merveilles du Monde, mais elle fut détruite en 227
(ou 226) dans un tremblement de terre.
Après ce premier tremblement de terre en 227/226, les principales cités de l’île furent détruites,
dont les villes de Rhodes et Camiros (ou Kamiros ou Kameiros) qui eurent le plus de dégâts. L’île reconstruite, la fin du IIIe siècle et le
début du IIe siècle furent une période d’apogée pour elle. Rhodes tenta d’obtenir le contrôle sur le commerce des céréales en
Méditerranée orientale. La flotte Rhodienne exerça une forte influence en mer Égée en combattant la piraterie, surtout après
l’effacement des Lagides. Ils étaient réputés à
l’époque pour être les meilleurs marins du monde méditerranéen, et un proverbe disait : “Si nous avons dix Rhodiens, nous
avons dix navires“. Selon Polybe (Général, homme
d’État et historien Grec, v.205-126), en 220, l’île fit la guerre à Byzance, qui voulait établir un péage sur le passage
des navires vers la mer Noire.
Rhodes réalisa avec succès sa politique commerciale expansionniste, une réalisation impressionnante pour ce qui
était essentiellement un État démocratique. À la fin de cette période, cependant, l’équilibre des forces était en ruine. La
baisse du pouvoir Ptolémaïque fit de
l’Égypte une cible attrayante pour les
ambitions Séleucides. En 203/2,
les jeunes Rois dynamiques, Philippe V
(221-179) en Macédoine et
Antiochos III (223-187) en Asie,
signèrent temporairement la paix et se laissèrent l’un l’autre exécuter leur plans militaires. Une campagne en
Anatolie et à l’Ouest de l’Égée pour
Philippe V et pour
Antiochos III la solution finale
de la question Égyptienne.
Pour les Rhodiens ce fut la marine de Philippe V
qui devint rapidement un danger, surtout que ce dernier venait de prendre
Samos, possession des
Lagides, mais malheureusement il n’y avait pas de
troisième puissance vers laquelle demander de l’aider pour contrecarrer la menace.
En 201, ils se tournèrent vers la nouvelle puissance, Rome et entrèrent dans une coalition comprenant : Rome et le
royaume de Pergame ce qui, marqua le début
de la
Deuxième Guerre Macédonienne (200-197).
En dépit d’être relativement épuisés par leur lutte contre Hannibal (247-183), les Romains décidèrent d’intervenir, ne serait-ce
que pour se venger de la trahison de
Philippe V pendant la guerre contre Carthage. Le Sénat voyant par l’appel de Rhodes et ses alliés la possibilité de faire
pression sur le Roi Macédonien. La
Deuxième Guerre Macédonienne mit fin au rôle de
ce royaume comme acteur politique majeur et préserva l’indépendance de Rhodes.
Place de la fontaine à Camiros
|
Cependant, le vide de pouvoir dans la région attira
Antiochos III et bien sûr les
Romains désireux de mettre un terme à la dernière puissance Méditerranéenne qui pourrait vaguement les menacer.
Les Rhodiens choisirent le camp Romain et firent le bon choix. Après la victoire de ces derniers, en 188,
Antiochos III fut contraint
de signer la "paix
d’Apamée", qui fut un partage de
l’Asie Mineure
(Voir la
carte) où il dut renoncer à ses conquêtes dans cette région à l’Ouest du Taurus, les Rhodiens reçurent en récompense de
leur aide précieuse des territoires sur les côtes de
l’Asie Mineure de la
Lycie et de la
Carie et un statut renforcé,
mais furent plus ou moins sous le contrôle du royaume de
Pergame, allié fidèle des Romains.
Le commerce maritime de l’île fut alors très florissant et elle devint la principale puissance maritime Hellénistique, dominant
une partie de l’Anatolie
et des îles de l’Égée. Cependant, cette situation provoqua une tension dans ses
relations avec Rome car l’autonomie de Rhodes dépendait finalement des bonnes
relations avec elle. De plus, les bonnes grâces des Romains allaient bientôt
s’évaporer dans le sillage de la
3e Guerre Macédonienne (171-168).
En 169, lors de cette guerre contre
Persée (179-168), Rhodes envoya
Agépolis (ou Agatágetos) comme Ambassadeur au Consul Romain Quintus Marcius Philippus, puis à Rome l’année suivante, dans l’espoir
de faire changer d’avis le Sénat contre la guerre, tout en restant scrupuleusement neutre. Cependant, pour le Sénat, son attitude
fut trop amicale avec le Roi Persée
et après la défaite de ce dernier une partie proposa même de déclarer la guerre à la République de l’île, mais cela fut évité.
Il fut alors décidé, en 167/166, d’établir un port franc sur l’île de Délos
et que Rhodes devait renoncer à une partie de ses possessions continentales et l’île commença à décliner. En 165/164, le traité
qu’elle signa avec Rome marqua la fin de sa toute-puissance et de son indépendance. Elle devint un centre culturel et éducatif
pour les familles nobles Romaines et fut particulièrement remarquée pour ses professeurs en rhétorique.
En 142 un second tremblement de terre mit à mal l’île. La cité de Camiros (ou Kamiros
ou Kameiros) fut
totalement détruite
puis abandonnée. Elle fut redécouverte au XIXe siècle et étudiée par des archéologues Danois. Dans les Guerres Mithridatiques,
conflit entre le Roi du Pont,
Mithridate VI (120-63)
et Rome, les Rhodiens furent alliés des Romains et jouissaient de nombreux privilèges, mais ceux-ci furent par la suite perdus
du fait de diverses machinations dans la politique Romaine. Dans la guerre civile entre Jules César (100-44) et Pompée (106-48)
la ville de Rhodes se rangea du côté du premier. Après la mort de César elle s’opposa également à
Caius Cassius Longinus (ou Gaius Cassius, 85-42).
Alexandre de Rhodes, leader politique qui dirigeait le parti populaire devint le dirigeant de l’île, mais pour peu de temps,
car en 43/42 il fut vaincu lors d’une bataille navale près de
Cnide
par Cassius. En 42, le Romain envahit l’île et saccagea la
ville de Rhodes. Dans l’Empire l’île devint alors un lieu de prédilection pour les exilés politiques.
L’Empereur Claude (41-54 ap.J.C) mit fin à son statut d’État indépendant et elle fut incorporée à la province d’Asie.
Ce fut aussi lors du Ier siècle ap.J.C que Paul de
Tarse (À
l’origine Saül ou saint Paul, 10-65) évangélisa l’île. Elle fut un ancien évêché.
Vers la 300 elle passa à l’Empire Romain d’Orient, lors du partage de l’Empire, et fut incluse dans la Province des Îles
(Province Insularum) dont Rhodes fut la capitale.
Détail de la stèle sur la place de la fontaine de Camiros
|
Deux des personnages militaires de l’île les plus connus furent :
Memnon de Rhodes (ou Memnôn de Rhodes, en Grec :
Μέμνων ὁ Ῥόδιος, v.380-333),
qui naquit vers 380, fut le chef des mercenaires Grecs au service des
Perses Achéménides lors de la conquête
d’Alexandre le Grand (336-323).
En 358, il entra,
avec son frère aîné Mentor, au service
du Satrape de
Phrygie et de l’Hellespont, Artabaze,
en révolte contre le Roi Perse,
Artaxerxès III Okhos (358-338).
Mentor épousa en 355 Barsine la fille d’Artabaze qui lui épousa la sœur de Memnon.
Les deux frères furent battus, en 354, par les troupes
d’Artaxerxès III.
Mentor s’enfuit alors en
Égypte tandis qu’Artabaze,
Barsine et Memnon se réfugièrent à Pella auprès du Roi
de Macédoine,
Philippe II (359-336).
En 343, Memnon gracié avec l’aide de
Mentor auprès
d’Artaxerxès III, changea
de politique et se mit au service du Roi
et joua un rôle important dans la reconquête de
l’Égypte par les
Perses. Vers 340, Mentor mourut et Memnon
épousa Barsine. Elle lui donna deux fils, Étéocle et Phraatès. En 337/336, il fut chargé de repousser l’offensive de Parménion
(Un des officiers de Philippe II) en
Anatolie et contraint
celui-ci à se réfugier en 335 à Abydos.
À l’été 335, les cités Grecques se révoltèrent contre la
politique de Darius III (336-330) qui, grâce
à l’aide de Memnon, reconquit les territoires pris par Parménion à la fin du règne de
Philippe II.
Dans le même temps il tenta de susciter une révolte en Grèce chez les
Macédoniens en répandant la rumeur de la mort
du nouveau Roi de Macédoine,
Alexandre le Grand
(336-323).
Memnon comptait sur une révolte des Grecs et il s’allia avec le Roi de
Sparte
Agis III (338-331) et les factions
aristocratiques de diverses cités hostiles à
Alexandre.
La nouvelle déclencha en Août 335 la rébellion de Thèbes
qu’Athènes et
Sparte aidèrent.
Cependant la riposte d’Alexandre
fut foudroyante et Thèbes paya le prix fort.
Le Roi de Macédoine
entra en Béotie, Thèbes, isolée, résista cinq jours,
puis fut prise. Il massacra 6.000 hommes et en prit 30.000 qui furent vendus comme esclaves.
Il remit alors le sort de la ville
au Conseil de la Ligue de Corinthe. La cité fut
entièrement rasée à l’exception de la citadelle de Cadmée, de la maison natale de Pindare et des temples des Dieux.
Athènes se prépara à soutenir un siège et envoya un
Ambassadeur. Grâce à l’intervention de Démade (ou Démâdès, orateur
Athénien, 380-318) le
Macédonien épargna la ville.
En 334,
Alexandre débarqua en Asie, Memnon évita le combat et proposa aux
Perses de pratiquer la
politique de la terre brûlée devant lui, mais les
Satrapes
refusèrent ce plan et ils furent battus en Mai de cette même année à la bataille
sur les rives du fleuve Granique (Actuel Biga Çayı en Turquie).
Memnon tenta encore de résister à l’avance
d’Alexandre sur les côtes
d’Ionie, mais il ne put sauver
Milet qui fut prise à l’été 334. Juste après,
il résista lors du siège et de la
bataille d’Halicarnasse, mais il fut vaincu. Avec son allié Orontopatès (ou Rhoontopates)
il dut abandonner la ville basse et l’acropole et se retirer dans une forteresse
en amont. Puis il réussit à fuir avec une partie de sa flotte à
Cos
(ou Kos). Avant la retraite, il ordonna d’incendier la ville. Le
Mausolée échappa toutefois aux flammes. Orontopatès tint jusqu’à l’hiver 334 dans
une des forteresses assiégée
d’Halicarnasse où
il s’était réfugié, mais après sa défaite ce qu’il devint n’est enregistré nulle part.
À ce moment, Memnon fut nommé commandant en chef des armées par le Roi
Darius III. Sur mer il lutta contre
le Général Antipatros
(ou Antipater, Régent 321–319), en utilisant sa flotte pour s’emparer des îles Égéennes et couper le ravitaillement de l’armée Macédonienne.
Memnon reprit Cos (ou Kos) et
Chios (ou Kios) et entreprit
le siège de Mytilène sur l’île de
Lesbos, mais il tomba malade et,
au début de 333 (on trouve aussi Août), il mourut de fièvres. Ce décès fut un soulagement pour
Alexandre car les successeurs de Memnon
à la tête des troupes comme,
Autophradatès (ou Autophradate,
Satrape de
Lydie, † 332) ou son neveu Thymondas, ne se
révélèrent pas à sa hauteur. De nombreux chercheurs soutiennent que la campagne de Memnon fut un succès,
Alexandre aurait
eu des difficultés à continuer sa propre campagne en Asie et aurait pu être vaincu, la
bataille d’Issos venant à point nommé pour
lui. Après la mort de Memnon,
Alexandre négocia finement afin de
s’attirer les sympathies de la famille de Memnon et il nomma sa veuve Barsine Gouvernante
d’Halicarnasse.
Mentor de Rhodes
(En Grec :
Μέντωρ ὁ Ῥόδιος,
v.385-v.340) naquit vers 385. Comme son frère Memnon, il lutta dans un premier temps contre le souverain
Perse Achéménide
Artaxerxès III Okhos (358-338), avant de
se mettre à son service. Il entama sa carrière militaire en se mettant
au service du
Satrape de Phrygie
et du Pont Artabaze, en 358.
Cette alliance fut scellée par un double mariage, celui d’Artabaze avec la sœur de Mentor et
Memnon et celui de la
très jeune (ce n’était encore qu’une enfant) Barsine, la fille d’Artabaze, avec Mentor. Au
début de l’an 354, malgré leurs indéniables qualités militaires et le renfort d’un contingent de
Thèbes, les deux frères furent battus par les troupes
d’Artaxerxès III.
Mentor s’enfuit alors en Égypte, tandis
qu’Artabaze, Barsine et Memnon se réfugièrent à
Pella auprès du Roi de
Macédoine,
Philippe II (359-336).
Mentor fut reçu par le Pharaon Nectanébo II
(360-342) ravi d’avoir le renfort d’un militaire de renom.
Vers 350, il fut envoyé à
Sidon avec environ 4.000
mercenaires pour aider la rébellion de son Roi Tabnit (ou Tennès, 358-346/345), révolté contre
Artaxerxès III. Mentor fut vainqueur des
Satrapes de
Cilicie et de
Syrie, Mazæos (ou Mazaeus) et Belesys (ou
Belysis) chargés de défendre Sidon.
Cependant, conscient de la disproportion des forces, Mentor changea de camp après sa capture en 346/345 et laissa
Sidon
tomber aux mains des Perses.
Tabnit (ou Tennès), qui lui aussi se rangea du côté
Perse, fut tué par les habitants de la ville qui incendièrent la cité. En Novembre 343, Mentor, qui arriva à se concilier
les faveurs de l’eunuque Bagoas, participa à
la reconquête de l’Égypte par les
Perses contre son ancien protecteur.
Selon Diodore de Sicile (Historien
Grec, v.90-v.30) il permit la conquête du Delta du Nil. Toutefois, les détails de l’auteur sont discutables, ce qui
explique pourquoi une confirmation historique sûre ne peut être encore faite aujourd’hui.
Mentor reçut en récompense, en 342, un important commandement en
Anatolie, toutes les forces
Perses
à l’Ouest de l’Euphrate.
Dans le même temps, en 343, Memnon et Artabaze, graciés
avec l’aide de Mentor auprès
d’Artaxerxès III,
changèrent de camps et ils informèrent
Mentor et Artaxerxès III
des projets du Roi de Macédoine,
Philippe II.
Mentor retrouva Barsine qui lui donna une fille, qui épousa, en 324, Néarque
un compagnon d’Alexandre le Grand
(336-323). En 341, Mentor fit arrêter Hermias, le Tyran d’Atarnée (ou Atarnéos), qui ne cachait pas ses sympathies pour la
Macédoine. Il fut emmené à
Suse et torturé pour révéler les traités secrets
contractés avec Philippe II.
Mentor fut aussi impliqué dans le reversement de la Reine
d’Halicarnasse,
Ada (343-340 et 334-326), par son
frère Pixodaros (340-334).
Mentor mourut vers 340. Son fils, Thymondas, commanda 30.000 mercenaires à la
bataille d’Issos en
Cilicie en Novembre 333
contre Alexandre.
Cos
ou Kos
Cos
(ou Kos, en Grec : Κῶς, en Turc : Istankoy ou İstanköy, elle fut aussi connue
sous les noms de Stancho ou Stanchio ou Stinco) est une île Grecque faisant
partie de l’archipel du Dodécanèse, à côté du golfe de Gökova, dans l’Est de la mer Égée, dont elle est
l’une des douze îles principales (la 3e). La principale ville de l’île porte également le nom de Cos.
Vestiges du centre de cure :
l’Asclépion dédié à Esculape
|
La principale activité de l’île fut l’agriculture : Outre les céréales, maïs et blé, l’île produisait des amandes,
des figues, des olives, des tomates et de la salade (Laitue de Cos) et un peu de vigne.
Aristote (Philosophe Grec, 384-322) mentionne
également que sa proximité avec les routes de l’Est lui permirent d’importer du fil de soie. Son tissage
et la production de vêtements de soie fut réalisée dans de grandes usines par des femmes esclaves
de l’île.
L’Asclépion (ou Asklepeion) de Cos fut un vaste ensemble de constructions
qui devint l’un des plus célèbres du monde antique avec ceux d’Épidaure et de
Pergame.
Dès le XIe siècle on rendit honneur dans l’île au Dieu Asclépios (Esculape), le Dieu de la médecine.
Elle fut célèbre pour son centre de cure où venaient se faire traiter de nombreux malades.
Elle possédait une école médicale réputée, la confrérie des Asclépiades (Les Asclépiades désignent diverses
familles vouées à l’exercice de la médecine), mais contrairement aux hypothèses antérieures,
la théorie selon laquelle cette école exista à l’époque classique grâce à Hippocrate (Le Grand ou Hippocrate de Cos, médecin
Grec, v.460-v.370), est remise en question. Avant lui, il n’y avait pas de facultés de médecine au sens strict, mais des médecins
étaient formés dans un système d’apprentissage. Hippocrate fut natif de l’île (et sans doute le plus célèbre) et sûrement
il réforma cet institut qu’il eut sous sa direction. Il initia d’ailleurs la mise en œuvre de thérapeutiques basées sur
l’observation clinique des symptômes des malades. Tout médecin doit encore prononcer le serment d’Hippocrate avant d’exercer
son métier.
L’île de Cos fut peuplée depuis les temps préhistoriques. Elle
est ensuite citée dans l’Iliade d’Homère,
dans le Catalogue des vaisseaux, comme apportant, avec Kalymnos,
Nissiros, Cassos (ou Kassos) et Karpathos, 30 vaisseaux à l’armée des Argiens menée par
Agamemnon,
sous le commandement de ses Rois Phidippe (ou Phidippos, en Grec : Φείδιππός,
petit-fils d’Héraclès) et son frère Antiphos (En Grec : ‘Aντιφος).
L’île fut colonisée par les
Cariens, Puis les Doriens
d’Épidaure l’envahirent au XIe siècle. Ce fut peut-être eux qui importèrent le culte du Dieu de la guérison, Asclépios.
À partir de 546 l’île tomba sous le contrôle des
Perses Achéménides.
Elle se rebella contre l’envahisseur après la victoire Grecque à la
bataille de Mycale, en 479. Pendant les
Guerres Médiques (499-479) elle réussit à deux
reprises à expulser les Perses et elle fut
dirigée en grande partie de son histoire par un gouvernement oligarchique.
Gymnasium de Cos
|
Vers 450, elle fit partie de la Ligue de Délos
(Confédération Athénienne) puis, après la révolte de
Rhodes, elle servit en tant que base principale
Athénienne dans le Sud-est de la mer Egée (411-407).
En 405, elle tomba sous la domination de Sparte.
En 366 une démocratie y fut instituée et sa capitale fut transférée dans la nouvelle ville de Cos, aménagée selon un plan
hippodamien sur la pointe Nord de l’île. Après avoir contribué à affaiblir la puissance
Athénienne, dans la Guerre Sociale (357-355), elle tomba
sous la domination du Roi de
Carie/Halicarnasse,
Mausole (377-353).
À cette époque Cos atteignit l’apogée de sa prospérité. Même après la conquête
d’Alexandre le Grand (336-323), Cos
resta sous la suprématie d’Halicarnasse.
Vers 300, fut fondée sur l’île par le Prêtre
Bérose (ou Bérossos ou Berossos, en Grec : Βεροσσος, dit Bérose le
Chaldéen,
astronome et historien) la première école d’astrologie du monde Hellénique, qui gagna un grand prestige.
Son alliance fut appréciée par les Rois
d’Égypte, qui l’utilisèrent comme
avant-poste de leur flotte pour surveiller la mer Égée. En tant que siège de l’apprentissage, elle se posa comme une branche
“provinciale” du musée d’Alexandrie et
devint un lieu de prédilection pour l’éducation des Princes de la dynastie
Ptolémaïque.
Antigonos II Gonatas
(277-239) remporta en 255, une victoire à Cos, pendant la Seconde Guerre Syrienne, contre les
Égyptiens. Il célébra sa victoire
en offrant son navire amiral au sanctuaire d’Apollon à Délos.
Ptolémée XI Alexandre II (Roi en 80) et
son cousin Ptolémée (Roi de
Chypre, 80-58)
furent envoyé à Cos en 103, ils furent capturés au printemps 88 par le Roi du
Pont,
Mithridate VI (120-63)
lorsque celui-ci s’empara de l’île.
Ils ne furent renvoyés tous les deux en
Égypte qu’en 80.
Sauf lors d’incursions par des corsaires et des tremblements de terre graves, l’île vit rarement sa paix troublée.
Suivant l’exemple de sa grande voisine, Rhodes,
Cos afficha généralement une attitude amicale envers les Romains et elle fit
ensuite partie de l’Empire Romain. En 53 ap.J.C ces derniers firent de Cos une ville libre.
Avec l’arrivée du Christianisme elle fut le siège d’un évêché. Son évêque Meliphron assista au 1er Concile de
Nicée en 325.
Patmos
Patmos
(ou Patmo, en Grec : Πάτμος) est une île
Grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse, dans l’Est de la mer Égée, dont elle est l’une des douze îles principales.
Les premiers vestiges d’établissements humains remontent au Bronze-Moyen vers 2000. Ils sont constitués de tessons de poterie
provenant de la cité de Kastelli, le site archéologique le plus important identifié à ce jour.
Patmos fut rarement mentionnée par les auteurs anciens, donc on sait très peu de chose sur les premiers habitants.
Dans la période classique, les Patmiens préférèrent s’identifier comme Doriens, descendant des familles des Argos, Sparte et
Épidaure, mêlant davantage une ascendance avec les gens de la mer Ionienne.
À en juger par les découvertes archéologiques, Kastelli continua à jouer un rôle important sur l’île tout au long de période
vers 750 à 323. Au cours du IIIe siècle, lors de la période Hellénistique, le siège de Patmos acquit la forme
d’une acropole avec une défense améliorée par un mur de fortification et des tours.
Les Romains utilisèrent Patmos comme lieu de déportation. En 95 ap.J.C, l’Empereur
Domitien (81-96) y exila l’apôtre Saint Jean pour avoir prêché le Christianisme à
Éphèse, en
Asie Mineure.
Ce fut dans cette île que ce dernier eut ses révélations et écrivit l’Apocalypse. L’île accueillit donc de
nombreux pèlerins en plus des touristes qui vinrent visiter la grotte de l’Apocalypse et le monastère Byzantin
dédié à Saint Jean.
Kastellórizo
Ruines de Kastellórizo
|
Kastellórizo
(ou Megísti en Grec : Μεγίστη, ou Castelrosso ou Kastelorizo ou Kastelórizo, en Grec :
Καστελλόριζο, en Turc : Meis, en Italien : Castelrosso)
est une petite île Grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse, dans la mer Égée, dont elle est l’une des douze
îles principales. Elle est située à 5 kilomètres de la côte Sud de la Turquie et
à environ 110 kilomètres à l’Est de Rhodes.
L’île a porté différents noms à travers l’histoire, son nom Grec
actuel est Meyísti ou Megísti (Qui signifie la plus grande), alors que l’île avec
ses 9 km carrés de superficie, elle est la plus petite île par la taille du Dodécanèse.
Deux îlots proches, Ros et Strogili, lui sont associés.
Des fouilles ont mis en évidence des traces d’occupation du site dès le néolithique. Les
Mycéniens y construisirent des murs
cyclopéens dont il reste des vestiges. Au IVe siècle elle devint l’un des dèmes (Circonscription administrative de base de la
Grèce) de Piraea et frappa sa propre monnaie. Il y était représenté la tête couronnée de laurier du Dieu Bacchus sur une face
et Megisteon sur l’autre.
L’île passa sous domination Romaine en 146 av.J.C. En 1913, sur le plateau d’Agios Georgios (Saint-Georges) des
archéologues ont retrouvés, datant aussi du IVe siècle, les vestiges de 22 tombeaux pillés, dont un sarcophage. Il contenait une
couronne en or décorée de vignes qui est exposée aujourd’hui au Musée national archéologique d’Athènes.
Un autre tombeau de la même époque fut découvert sur l’île voisine de Ros.
Nissiros
Nissiros
(ou Nisyros, en Grec : Νίσυρος) est une île Grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse,
dans le Sud de la mer Égée, dont elle est l’une des douze îles principales. Elle est distante d’environ 16,5 km. de l’île de
Cos (ou Kos) au Nord.
L’île est entourée de 4 îlots d’origine volcanique.
Sur l’un d’eux (Yali) on extrait la pierre ponce. La mythologie rapporte une légende qui veut
que, lors de la guerre entre Dieux et géants, Poséidon ait détaché un rocher de
Cos pour écraser Polybotès (Géant, fils d’Ouranos, le Ciel et de Gaïa, la Terre)
formant ainsi une île. Les sources chaudes de l’île, connues depuis l’Antiquité et toujours actives aujourd’hui, se trouvent
à Loutra (1,5 km. de Mandraki). L’activité principale de l’île est l’agriculture et notamment la culture des oliviers,
d’arbres fruitiers, de figuiers et de vignes.
Presque au centre de Nissiros, au
plateau Lakki, se trouve le volcan éteint, Polybotes (Le cratère du volcan mesure 4 km. de diamètre). C’est le plus jeune volcan
de la mer Égée dont la dernière éruption date de 1887. Nissiros est citée dans Iliade d’Homère, dans le Catalogue des vaisseaux,
comme apportant avec Cos (ou Kos), Kalymnos, Cassos (ou Kassos) et Karpathos,
30 vaisseaux à l’armée des Argiens menée par
Agamemnon,
sous le commandement des Rois de
Cos : Phidippe (ou Phidippos, en Grec : Φείδιππός,
petit-fils d’Héraclès) et son frère Antiphos (En Grec : ‘Aντιφος).
Selon Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425),
les habitants de Nissiros, de la maison Dorienne d’Épidaure, faisaient partie des forces
Perses commandées par la Reine
d’Halicarnasse,
Artémise I (ou Artemisia de
Carie, v.480-v.475) le 29 Septembre 480, lors du combat naval de la
Bataille de Salamine.
Puis Nissiros fut membre de la Ligue de Délos. Elle
apparaît dans les dossiers d’hommage à
Athènes entre 452/451 et 428/427.
Symi
Symi
(ou Simi ou Sömbeki ou Syme, en Grec : Σύμη) est une île Grecque faisant partie de
l’archipel du Dodécanèse, dans le Sud de la mer Égée, dont elle est l’une des douze îles principales. Dans
l’Antiquité, l’île était appelée Aigli et Metapontis. Elle est située à 41 kilomètres de
Rhodes et elle est toute proche des côtes
d’Asie Mineure.
Son activité principale est la pêche. L’île est entourée par de nombreuses petites îles et îlots tout proches : Chondros, Ghi,
Karavalonisi, Koupi, Megalonisi, Marmaras, Nymos, Pano, Plati, Seskli etc… La ville principale est
également appelée Symi. Elle est située sur la côte Nord-est et regroupe la majorité des habitants de l’île.
Dans la mythologie, Symi fut le lieu de naissance des Charites (Assimilées aux trois Grâces par les Romains,
elles sont des Déesses personnifiant la vie). Selon une tradition rapportée par
Diodore de Sicile (Historien Grec, v.90-v.30),
l’île fut peuplée par des hommes dirigés par un fils du Dieu Poséidon et de la nymphe Sime, qui lui donna son nom.
Dans l’Iliade d’Homère (Poète, fin du VIIIe siècle), l’île fut le domaine du Roi Nireus (Fils d’Aglaé et Charopus) qui combattit
pendant la guerre de Troie aux côtés des Grecs. Après le règne de Nireus, elle fut occupée par les
Cariens, qui
l’abandonnèrent en raison d’une série de sécheresses. L’île fut repeuplée avec des habitants
d’Argos,
de Sparte, de
Cnide
et de
Rhodes. Elle fit partie de la
Ligue de Délos (ou
Confédération Athénienne, 477-404). Elle apparaît dans les
dossiers d’hommage à Athènes entre 434/433 et 429/428.
En Janvier 411, pendant la Guerre du
Péloponnèse, la bataille de Symi, qui se déroula près de l’île, vit la victoire de la marine de
Sparte sur un escadron de navires
Athéniens, commandé par le Stratège Charminos.
Cette bataille fut rapportée par Thucydide (Homme
politique et historien Athénien, v.460-v.395). L’île fit
ensuite partie de l’Empire Romain, puis Byzantin.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur les îles voir les ouvrages de :
Nathan Badoud :
– La cité de Rhodes : De la chronologie à l’histoire, Université de Neuchâtel, Neuchâtel, 2008.
Mario Benzi :
– Rodi e la civiltà micenea, Istituto per gli studi micenei ed egeo-anatolici,
Scuola archeologica italiana di Atene, Gruppo editoriale internazionale, Roma, 1992.
Jacques Bruyas :
– Le mystère Swedenborg : Archéologue méconnu : Découvreur des Karagos-Auza et des comptoirs Phéniciens
du Dodécanèse, Abcrédactionnel.com, Lyon, 2005.
Claude Dervenn :
– Rhodes et le Dodécanèse, Horizons de France, Paris, 1962.
Søren Dietz et Ioannis Papachristodoulou :
– Archaeology in the Dodecanese, The National Museum of Denmark, Department of Near Eastern and
Classical Antiquities, Copenhagen, 1988.
Joseph Euzet :
– Patmos, Beauchesne, Paris, 1914.
Dana Facaros :
– The Dodecanese, Cadogan, Londres, 1994.
Nicolas Faucherre et Isabelle Pimouguet-Pédarros :
– Les sièges de Rhodes de l’Antiquité à la période moderne, Université de Nantes,
Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010.
Paule Fougeère et Jean Fougère :
– Patmos : Ou la lumière de l’apocalypse, Éditions S.O.S., Paris, 1975.
Yvon Garlan :
– Le siège de Rhodes, pp : 254–269, La Grèce ancienne, sous la direction de Claude Mossé, 1986.
Paul D.Hellander :
– Rhodes & the Dodecanese, Lonely Planet, Melbourne, Oakland, 2001.
Ilias Kollias :
– Rhodes : Lalysos, Kamiros, Lindos, Musées et les villages de Rhodes, Éditions Delta, Athènes, 1979.
Vassa Kontorini :
– Inscriptions inédites relatives à l’histoire et aux cultes de Rhodes au IIe et au Ier s. av.J.C. : Rhodiaka I,
Institut supérieur d’archéologie et d’histoire de l’art, Collège Erasme, Louvain-la-Neuve, 1983-1989.
Raymond Matton :
– Rhodes, Institut Français d’Athènes, Athènes, 1966.
Hatto H. Schmitt :
– Rom und Rhodos. Geschichte ihrer politischen beziehungen seit der ersten berührung bis zum aufgehen des inselstaates
im römischen weltreich, Beck, München, 1957.
Susan Sherwin-White :
– Ancient Cos : An historical study from the Dorian settlement to the imperial period,
Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen, 1978.
Athina Tarsouli :
– Dodekánisa, Ekd. “Alfa” I.M. Skazíki, Athènes, 1947-1950.
Hans-Ulrich Wiemer :
– Krieg, handel und piraterie. Untersuchungen zur geschichte des hellenistischen Rhodos,
Akademie-Verlag, Berlin, 2002.
Skevos Georges Zervos :
– Rhodes, capitale du Dodécanèse, Ernest Leroux, Paris, 1920.
|