Le futur Empereur Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) alors
Octave, conquit l’Égypte, qui fut formellement annexée à la République Romaine le 1er Août 30, après avoir éliminé
Ptolémée XV Césarion qui était le dernier des
Lagides. Le pays devint alors une province de la république
Romaine. Cette province, de statut impérial, ne relevant que du "Princeps" qui délégua un Préfet à
Alexandrie.
L’armée Romaine d’Égypte ne joua que très rarement un rôle dans la désignation des Empereurs. Les notables Hellénisés et les
masses campagnardes, sur cette terre surexploitée, n’eurent aucun poids politique. Les
Romains sécularisèrent les temples et leurs biens et fonctionnarisèrent leurs personnels. Le clergé Égyptien arriva quand même
à sauver le concept Pharaonique, l’absence de "Seigneur des Deux Terres", poussa ce
clergé à donner hélas le titre de Pharaon aux Césars qui se succéderont.
Deux cartouches entourèrent
leurs noms et titres, comme les anciens Rois. Les Tibère, Marc Aurèle, Caracalla furent figurés en pagne coiffé du
Némès, du
Pschent ou d’une autre
couronne à pointe. On composa pour Auguste et ses successeurs un long protocole rappelant,
la domination qu’ils exerçaient sur le monde à partir de Rome et ses liens avec les divinités et
les animaux sacrés dont les Romains se moquaient.
Vers 50 la province d’Égypte fut divisée en trois colonies,
Alexandrie,
Delta, Heptanomide (Qui est un groupe de sept districts au Sud). De 54 à 68 les
légions furent envoyées contre le royaume d’Aksoum (Éthiopie). À partir de 70,
Alexandrie
devint le grand centre de la Diaspora Juive (De langue Grecque).
Les Juifs d’Alexandrie fondèrent l’église
Chrétienne d’Égypte. Les principaux Théologiens furent :
Clément d’Alexandrie, Origène et Athamase.
En 130, Hadrien (117-138) s’installa quelque temps en Égypte. En 197, Septime
Sévère (193-198) s’installa lui aussi dans le pays. En 211 Caracalla (198-211)
donna le droit de cité aux Égyptiens. Peu de César allèrent à
Alexandrie,
moins encore firent le voyage en Haute-Égypte. Les Prêtres dont les activités
furent réglementées continuèrent à inclure dans leurs psalmodies le nom d’un
Dieu Roi bien lointain. Les constructions et les décorations des temples
continuèrent, en un style qui prolongea la manière
Ptolémaïque.
On compte quand même quelques sursauts contre la suprématie Romaine. Ils furent
du exclusivement à plusieurs usurpateurs qui se proclamèrent Empereurs Romains : Salvianus (en 241), Ballista et Quietus
(en 260-261), Firmus I (en 273), Domitien (en 297), Achilleus Aurélius (297-298),
mais leurs “règnes” furent de courte durée. Ils furent chaque fois vaincus par les Romains ou un de leur allié.
En 305 Constantin I (305-337) libéra le Christianisme, par l’édit de Milan et il rétablit l’unité
de l’Empire. En 307 Maxence fut exécuté. Sous Constance II le Christianisme prima dans l’Empire.
Les Prêtres firent dater une stèle de l’ère posthume de Dioclétien, recourant
au cartouche du dernier grand Empereur qui ait bien défendu le polythéisme et
à qui l’Égypte avait encore pu faire tenir le rôle de Pharaon.
En 379 Théodose I (379-388) fit du christianisme la religion officielle de l’Empire
et interdit les rites anciens (culte d’Isis)
avec la destruction du Sérapéion d’Alexandrie.
En 395 à la mort de Théodose I, l’Égypte fut rattachée à l’Empire d’Orient(époque Byzantine).
En 639 ce fut la conquête arabe. En 642,
Alexandrie
se rendit à la dynastie arabe Omeyyade, après un siège de quatorze mois. Ce fut
le 2e incendie de la bibliothèque d’Alexandrie.
|