Cnossos
 

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Sommaire
 

Sa localisation
Sa découverte
L’histoire
Le palais
Bibliographie

Dessin du palais
de Cnossos

 


 

Vue du site

Sa localisation

 
   Cnossos (ou Knossos ou Knôsós, en Grec : Κνωσός ou Κνωσσός, en Latin : Cnosus, en Égyptien : Kunuša) fut une ancienne ville/palais de Crète, à environ cinq kilomètres au Sud de Héraklion, à l’Ouest du fleuve Kairatos (ou Amnisos aujourd’hui). Selon certains spécialistes, elle fut probablement la capitale de la Crète à l’époque Minoenne. Idée qui fut aussi avancée par Homère (Poète Grec de la fin du VIIIe siècle). C’est le plus grand site archéologique de l’âge de bronze en Crète et la cité est considérée comme la plus ancienne ville d’Europe.
 
   Elle est principalement connue pour son Palais. En effet, la cité aurait abrité le palais du Roi Minos, le plus important des palais Minoens. Cnossos resta, même après la destruction du palais, habitée jusqu’à la période Byzantine. L’identification de Cnossos avec le site de l’âge de bronze est soutenue par la tradition et par les monnaies Romaines qui ont été éparpillées dans les champs entourant le site de pré-excavation et sur un grand monticule appelé colline Kephala. Beaucoup d’entre elles sont inscrits avec une image d’un Minotaure ou d’un Labyrinthe, les symboles déroulants du mythe du Roi Minos qui aurait régné de Cnossos.

 

Sa découverte

Maquette du palais

 
   Cnossos fut sans doute la plus connue des villes Minoennes depuis sa découverte par Minos Kalokairinos, un antiquaire Crétois, en 1878, et est aujourd’hui le plus grand site archéologique Minoen recensé. Kalokairinos conduisit les premières fouilles, mettant au jour des magasins dans l’aile Ouest du palais, ainsi que des éléments de façades. Le 16 Mars 1900, un archéologue Britannique, Sir Arthur John Evans (1851-1941), acheta l’ensemble du site et entama avec son équipe des fouilles de grande envergure qui vont durer pendant 35 ans. Les fouilles et la restauration de Cnossos, ainsi que la découverte de la civilisation qu’il a lui-même appelée Minoenne, du nom du Roi légendaire Minos, sont donc inséparables de la personne d’Evans.
 
   Il fut assisté, entre autres par Duncan Mackenzie, qui s’était déjà fait remarquer sur les chantiers de fouilles de Milo, et par Theodor Fyfe, un architecte de la British School d’Athènes. Comme main d’œuvre il utilisa les paysans locaux et il mit au jour en quelques mois une partie importante d’un ensemble qu’il considéra être le palais de Minos. Le palais fut fouillé et partiellement restauré sous la direction d’Evans dans les premières années du XXe siècle.
 
   Sa taille dépassa de loin ses attentes initiales. En réalité, le site de Cnossos est un ensemble complexe de plus de 1.300 pièces imbriquées. Il apparaît comme un labyrinthe de salles de travail, d’espaces de vie, et de magasins à proximité de la place centrale. Il est évident qu’il servait à la fois de centre administratif, de centre de stockage des denrées et de centre religieux. Le palais était sans aucun doute le centre cérémoniel et politique de la civilisation Minoenne et de sa culture.

 


 

Salle reconstituée du palais

L’histoire

 
   La chronologie précise de l’histoire Minoenne demeure incertaine, toutefois, de grandes tendances se distinguent. Arthur John Evans a divisé l’âge de bronze Crétois en trois périodes : Le Minoen ancien (MA) ou Pré-palatial (v.3000-2200) ; Le Minoen moyen (MM) ou Protopalatial (v.2200-1500) et le Minoen récent (MR) ou Néopalatial (v.1500-1000). Avec les découvertes successives, chacune de ces périodes ont elle-même été divisée en trois périodes, au moyen de chiffres Romains (I, II et III), elles-mêmes divisées en deux sous-périodes (A et B).
 
   On pense que le site de Cnossos fut peuplé depuis le VIIIe millénaire, peu après l’arrivée des premiers colons sur l’île de Crète. Cnossos exista pendant le Néolithique précéramique. Les plus anciennes traces de colonies ont été mises au jour à huit mètres de profondeur de dépôts et dateraient du IVe millénaire. Elles sont celles de migrants, peut-être d’Asie Mineure. À la fin du IIIe millénaire on pense que des petits royaumes se développèrent sur l’île, comme en témoigne les palais de Phaistos, Malia, Cnossos, entre autres et les constructions en pierre se multiplièrent.
 
   On retrouve les traces d’un grand bâtiment, dites phase archéopalatiale (MA III à MM I, 2100 à 2000), construit v.2200/2100 (MA III). Elles sont précurseur de l’ancien Palais, érigé lui à partir de 1900/1800. Le complexe fut construit autour d’une cour centrale sur le dessus de la colline Kephala. L’organisation des bâtiments autour de cette cour fut une constante du système de construction palatiale Minoenne, excepté à Phaistos, où il semble que la place manquait. Au Nord du complexe de ce palais, à environ 5 km. se trouve le port d’Héraklion. La colline Kephala était isolée au confluent de la rivière Kairatos (ou Amnisos aujourd’hui). La construction d’un palais semble résulter de la nécessité d’organiser la cité.


 

Salle du trône du palais

 
   Comme presque tous les palais en Crète le vieux Palais fut détruit vers 1800-1700 (MM II B) par plusieurs séismes. Les reconstructions qui eurent lieu au cours du XVIIe siècle, vers 1650 pour certains, marquent le début de la construction d’un nouveau Palais (MM III A) et ses reconstructions se poursuivront graduellement jusqu’à une nouvelle destruction par un nouveau tremblement de terre. L’éruption volcanique massive sur l’île Cycladique de Santorin, qui, selon les dernières recherches (2006), eut lieu probablement vers en 1628 (MR I A), ne signifia pas la disparition de la civilisation Minoenne comme l’a suggéré Spyridon Marinatos, mais elle semble toutefois marquer le début de son déclin.
 
   Le raz-de-marée provoqué par l’éruption détruisit plusieurs ports de la côte Nord de la Crète, comme Amnisos (ou Amnissos), considéré comme le port de Cnossos. Cependant, le palais de Cnossos ainsi qu’une grande partie de l’île ne furent pas touchés, ce qui permit à la Crète de retrouver une certaine opulence jusqu’aux destructions de tous les palais, excepté Cnossos, vers 1500.
 
   Cnossos connut alors sa plus grande prospérité et devint la principale cité-État Crétoise, et probablement le centre religieux et politique de l’île. La cité possédait à ce moment probablement la plus grande et la plus puissante flotte, dépassant même celle des Phéniciens ou Égyptiens. Cnossos avait deux ports, l’un à Amnisos (ou Amnissos), l’autre à Héraklion. Peu après, vers 1450/1430 (MR II), l’île semble avoir été conquise par les Mycéniens. À cette époque la destruction de tous les palais, Malia, Phaistos et Zakros est confirmée grâce à la découverte de traces importantes de feu.
 
   Cependant, pour beaucoup, un lien avec des actes de guerre ne peut être accepté. Certains historiens sont favorables à une catastrophe environnementale, comme un autre tremblement de terre ou une éruption volcanique qui aurait conduit à la destruction des palais et de la culture Minoenne. Mais cette théorie est contredite par la recherche moderne qui a prouvé la persistance du Palais de Cnossos jusqu’à vers 1370 ?.
 
   Vers 1420/1400, selon la chronologie traditionnelle, la ville survécut donc un séisme majeur, et comme dit ci-dessus, le palais fut utilisé semble t-il jusque vers 1370. Une invasion des Achéens au début du XIVe siècle conduit certains archéologues à pencher pour la destruction complète de la civilisation Minoenne à cette période. Vraisemblablement, les Achéens prirent le pouvoir sur les Minoens par la destruction de leur flotte et de tous les ports. Le palais de Cnossos fut sans doute détruit dans la seconde moitié du XIVe siècle. Des traces d’un incendie qui fit rage pendant plusieurs jours ont été découvertes. Par la suite, le palais fut abandonné, puis vers 1050/900 le site fut réoccupé pour les siècles suivants, mais sans que jamais Cnossos retrouve son influence.
 


 

Peintures murales de dauphins dans le palais

   Beaucoup plus tard, en 343, Sparte en guerre contre la Macédoine fut alliée avec Cnossos qui servit de base pour ses soldats. Vingt ans plus tard la Crète tomba sous la domination de l’Égypte Ptolémaïque. En 220 Gortyne (ou Gortun ou Gortus ou Gortuna ou Gortyn, en Grec : Γόρτυς ou Γορτύν ou Γόρτυνα), cité située sur les bords du fleuve Léthé, au pied du mont Ida prit à Cnossos le rôle de capitale Crétoise. Lorsque les Romains en 189 arrivèrent en Crète, la cité redevint une nouvelle fois la capitale de l’île.
 
   En 67 av.J.C. ils changèrent de nouveau pour remettre Gortyne capitale de la nouvelle province de Crète et Cyrénaïque qui incluait également la côte Méditerranéenne Libyenne. À partir de 36 av.J.C Cnossos fut une colonie Romaine connue sous le nom de Colonia Iulia Nobilis. Les villes Grecque et Romaine furent adjacentes au palais.

 

Le palais

 
   Le Palais de Cnossos est l’un des premiers palais Minoens, il fut construit vers 1900 sur les vestiges d’un grand bâtiment, construit lui v.2200/2100 (MA III). Il semble avoir été le centre politico culturel de la Crète et des îles de la Mer Égée. C’est ce qu’on appelle la période archéopalatiale (MA III à MM I, 2100 à 2000). Il était, organisé autour d’une cour rectangulaire, de 53 m. x 28 m., orientée Nord-Sud. De cette cour, quatre directions sinueuses étaient possible par des couloirs relativement étroits et richement décorés, des salles peintes, des escaliers et des galeries élaborés.
 
   L’entrée principale du palais, qui n’était pas fortifié, se faisait sur le côté Ouest par cette grande cour dite "cour Ouest" qui avait des allées dallées pour les processions. Une empreinte de sceau découverte laisse deviner une façade à redents agrémentée de créneaux et de cornes de taureaux. Le palais s’étendait sur 20.000 m² et comptait plus de 1.300 pièces (800 ont été détectées), ce qui donna naissance à la légende Grecque du Labyrinthe. Il fut le plus important de Crète et en certains endroits il atteignait cinq niveaux. Une caractéristique de ce palais était le puits de lumière, qui permettait d’apporter la luminosité sur plusieurs étages et en bas duquel on trouvait des bassins lustraux. Sur les côtés Ouest et Sud, un mur, qui n’était pas un mur de fortification, faisait le tour du palais.
 


 

Fresque du palais

   Les appartements royaux se trouvaient au sous-sol (Salle hypostyle) et au rez-de-chaussée de l’aile Est. À cet endroit se trouvait aussi un quartier réservé aux femmes (Gynécée), avec ceux de la Reine. De nombreuses pièces excavées y étaient décorées avec des fresques de dauphins. Le mégaron (Pièce principale des habitations) de la Reine contient un exemple des premières toilettes à chasse d’eau, qui étaient attenantes à la salle de bains avec une baignoire avec de l’eau chaude.
 
   Le palais fut le centre de diverses fonctions. Sur presque toute la longueur de l’aile Ouest, se suivaient 18 magasins le long de couloirs en épi, qui furent des réserves de nourriture et qui renfermaient 150 énormes pithoi, qui pouvait contenir chacun 78.000 litres d’huile ou de vin. On y stockait aussi les céréales et le miel. Les murs étaient décorés des symboles religieux traditionnels. Ainsi, tout semble prouver qu’un culte était associé à ces magasins. Au même niveau, côté cour, on retrouvait le cœur du palais avec la salle du trône (datée LM II), dont la base encastrée dans le mur Nord est en albâtre, et ses fresques avec des griffons couché, face au trône, sur fond pourpre.
 
   Sur les parois latérales sur trois côtés de la salle il y avait des bancs en gypse bancs et un vestibule de pierre. Au centre de ce dernier se tennait une grande vasque en porphyre qui servait probablement aux ablutions rituelles. Certains spécialistes ont donné une autre interprétation suggérant qu’il s’agissait d’un aquarium ?. La salle était accessible depuis une antichambre à travers deux portes doubles. L’antichambre était reliée à la cour centrale. L’antichambre avait également des bancs en gypse. Les restes carbonisés, entre deux d’entre eux, laissent penser qu’il y avait peut-être un trône en bois ?.
 


 

Autre fresques du palais

   Près de la salle du trône se trouvait la crypte aux piliers qui était le sanctuaire principal du palais. Aux étages il y avait les pièces les plus importantes : Les halls de réception et des bureaux administratifs. La cour centrale, d’environ 1.200 m² est typique des palais Crétois. Elle avait une fonction rituelle. Elle accueillait la tauromachie représentée sur de nombreuses fresques (Voltige avec des taureaux). Au niveau jardin, on pénétrait dans un mégaron monumental (Dit salle des doubles haches), qui était une salle de réunion où le Roi recevait ses hôtes autour du foyer central (ou Eschara).
 
   Le palais avait au moins trois systèmes de gestion des eaux bien distincts. Un pour l’alimentation, un pour le drainage des eaux de ruissellement et le dernier pour le drainage des eaux usées. Comme la colline était régulièrement inondée par des pluies torrentielles, un système de ruissellement était nécessaire. La pluie était récupérée et distribuée, par des tubes coniques en terre cuite, pour assurer l’étanchéité, dans des auges de pierre, et des petites citernes.
 
   La proximité de la rivière Kairatos, à environ 10 km., dont certains archéologues supposent qu’elle était navigable par de grands bateaux, venait aussi en approvisionnement en eau potable par un Aqueduc. L’eau était distribuée au palais par la gravité à travers les mêmes tuyaux et des fontaines à robinets. Le drainage de l’assainissement se faisait à travers un système fermé menant à un égout en dehors de la colline.
 
   Vers 1450/1420 (MR II), l’île semble avoir été conquise par les Mycéniens. Vers 1400, selon la chronologie traditionnelle, la ville survécut à un séisme majeur, et le palais fut utilisé semble t-il jusque vers 1370 où il fut détruit définitivement (On trouve aussi 1450). À l’abandon, il sera réutilisé à l’époque Grecque et à l’époque Romaine. Le palais comme on le voit aujourd’hui, est le résultat de la reconstruction faite par Arthur John Evans, cette reconstruction est très controversée et d’après quelques spécialistes, erronées.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur Cnossos voir les ouvrages de :
 
Dimitris Ananiadis :
Cnossos : Le cœur de la civilisation Minoenne, Ed. M. Toubis, Koropi, 2005.
Keith Branigan et Hugh Sackett :
Knossos, British School of Archaeology at Athens, Athènes, 1992.
José-Antoine Cilleros :
Lieux étranges, Mondes insolites, Marshall Éditions Developments Limited, Montréal, 1994.
Carlo Cresti :
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L’Habitat égéen préhistorique : Actes de la table ronde internationale, École Française d’Athènes, Centre national de la recherche scientifique, Table ronde international de CNRS, École Française d’Athènes, Athènes, 1990 – Diffusion de Boccard, Paris, 1990.
Kostis Davara :
Le palais de Cnossos, Éditions Hannibal, Athènes, 1980.
Sonia Di Neuhoff :
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Catalogue of plates in Sir Arthur Evans’ Knossos fresco atlas, Gregg Press, Farnborough, 1967.
Arthur John Evans :
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Alexandre Farnoux :
Cnossos : L’archéologie d’un rêve, Gallimard, Paris, 1993.
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The Mycenaean palace of Knossos, Medelhavsmuseet, Stockholm, 1977.
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Cnossos : Guide détaillé du Palais de Minos, Ekdotike Athenon, Athènes, 1987.
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Les scribes de Cnossos. Essai de classement des archives d’un palais Mycénien, Edizioni dell’Ateneo, Rome, 1967.
Iannis A.Papapostolou, Vanna Hadjimihali et Béatrice Detournay :
Crête : Cnossos, Phaestos, Mallia, Haghia Triada, Zakros et le musée d’HéraÉleion, Editions Clio, Athènes, Paris, 1981.
Mervyn R.Popham :
The destruction of the palace at Knossos. Pottery of the late Minoan IIIa period, P. Åström, Södra Vägen 61, Göteborg, 1970.
Guy Rachet :
Archéologie de la Grèce préhistorique : Troie, Mycènes, Cnossos, Gérard, Verviers, 1969.
Jacques Raison :
Le grand palais de Cnossos. Répertoire photographique & bibliographie, Edizioni dell’Ateneo, Rome, 1969.
Le palais du second millénaire à Cnossos. 1, Le quartier Nord, École Française d’Athènes, Athènes, 1988 – Diffusion Paul Geuthner, Paris, janvier 1988.
Le Palais du second millénaire à Cnossos. 2, Le front ouest et ses magasins, École Française d’Athènes, Athènes, 1993 – Diffusion de Boccard, Paris, 1993.
Rainer Vollkommer :
Neue sternstunden der archäologie, Beck’sche Reihe. N° 1727, C.H.Beck, München, 2006.
Hans Georg Wunderlich :
Wohin der Stier Europa trug, Rowohlt, Hamburg, 1972.

 

Bassin Nord Entrée Nord du palais
reconstituée par Arthur Evans
Partie Sud du site et l’entrée
Sud-est sur la gauche
Un des magasins Hall avec des copies de
fresques, au-dessus de
la salle du Trône

 

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