La Macédoine
et la fin des États Hellénistiques
De  vers  356  à  146  av.J.C
 

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Pour plus de détails voir aussi : Quelques Reines Macédoniennes  L’armée Macédonienne

              Les Guerres Macédoniennes  et  les  capitales : Pella et Aïgaï

 


 
Liste des Rois
de Macédoine

 
Généalogie
de la dynastie

  Suite……

 

   Le royaume de Macédoine apparut au VIIIe siècle. La première dynastie fut celle des Argéades.  Les souverains s’installèrent autour d’Aïgaï (ou Aigaé ou Aigéai) et y firent construire leurs tombeaux (Vergina aujourd’hui). Les Macédoniens qui possédaient leur propre langue (Un dialecte Grec) étaient considérés comme des Barbares par les Grecs. Ils furent originellement un peuple de paysans et de bergers qui habitaient des villages. Les capitales furent Aïgaï et Pella. Le pays comprenait deux régions : La plaine de Basse-Macédoine, qui se situait entre la montagne et le golfe de Thermaïque et les cantons montagneux de haute-Macédoine constitués de bassins fermés, encadrés de montagnes boisées. Le système politique fut monarchique, et soutenu par une aristocratie de propriétaires terriens et de militaires.


 

Monnaie trouvée à Bottiaea

 
   L’organisation de l’État était très proche des États fédéraux Grecs, tels que la Ligue Thessalienne, ou la Ligue Étolienne. Le Roi (ou Basileus) était le chef de l’administration centrale, de l’armée et de la religion. Il était le gardien des revenus royaux (basilika) et l’administrateur de ce trésor qui appartenait aux Macédoniens. Les tributs versés par les peuples vaincus lors de guerres étaient ainsi dus aux Macédoniens et non au Roi. Les Macédoniens furent des hommes libres. Ils ne payaient pas de taxes sur les terres privées.
 
   Il n’y avait pas non plus d’impôt particulier comme à Athènes (L’Eisphora) lorsque le pays était en guerre. Lorsque le trésor royal était vide, le Roi n’avait pas recours à l’impôt, mais il levait des fonds en empruntant ou en augmentant le produit de l’affermage. Les butins de guerre, furent bien entendu une source de revenus considérable.
 
   Une partie importante des objets en métaux précieux saisis lors des campagnes militaires était fondue en lingots et envoyée ensuite aux ateliers monétaires de Pella et d’Amphipolis. Les spécialistes estiment que sous le règne d’Alexandre le Grand (336-323) l’atelier d’Amphipolis frappa environ 13 millions de tétradrachmes d’argent. Le Roi dirigeait le royaume depuis sa capitale et il était le seul habilité à conclure des traités. Il eut aussi le privilège exclusif de la frappe de monnaie (Jusque sous Philippe V). Il était secondé par un secrétaire royal (ou Basilikos grammateus) et par le Conseil (ou Synedrion).
 
   Le nombre de fonctionnaires était limité et le Roi s’appuyait sur des Magistrats locaux (ou Épistates) avec lesquels il entretenait une correspondance importante. Celle-ci était conservée dans son palais où se trouvaient aussi toutes les archives du royaume. La succession des souverains était héréditaire par primogéniture mâle. Elle comportait cependant un élément sélectif : L’héritier désigné, devait d’abord être accepté comme le successeur par le Conseil (ou Synedrion), puis être présenté à l’assemblée commune (ou Koînon), pour y être acclamé comme le nouveau Roi. Cette assemblée lui prêtait ensuite immédiatement serment de fidélité. Les crises successorales furent très fréquentes, surtout au IVe siècle, lorsque les grandes familles de Haute-Macédoine (De Lynkestis ou Lyncestie “Pays du lynx" et d’Orestide particulièrement) eurent l’intention de renverser la dynastie des Argéades pour prendre le trône de Macédoine.  

 

 L’histoire…….  Les Argéades
 

La Légende

 
Selon le mythe Grec, Kéranos fut l’un des fils du Roi Téménos (ou Temenus). Téménos, avec Cresphontès et Aristodème (ou Aristodemos, Roi de Messénie 734 à 714) furent les trois chefs Doriques qui envahirent la Messénie. Ils divisèrent ensuite les territoires conquis entre eux. Cresphontès prit la Messénie et Sparte, Aristodème prit la Laconie et Téménos reçut Argos. Après la mort du Roi Téménos, ses fils discutèrent de qui devrait lui succéder. L’un d’entre eux, Feidon, les combattit et gagna la bataille et succéda ainsi à Téménos. Kéranos décida alors de se trouver un autre royaume. Il partit demander conseil à l’Oracle de Delphes, puis avec son entourage ils se déplacèrent au Nord, à la recherche de la terre appropriée pour établir le nouveau royaume. Finalement Kéranos découvrit une vallée verte, avec beaucoup d’animaux domestiques. Il pensa que la prophétie de la Pythie s’accomplissait. Il y construisit une ville qu’il appela "Aïgaï "(ou Aigaé ou Aigéai) l’actuelle Vergina. 

   La première dynastie de Macédoine fut celle des Argéades. D’après Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) elle descendait d’Argéas, un Général Macédonien. Une autre version la fait descendre d’un certain Téménos, fils d’Héraclès et originaire d’Argos. On attribue traditionnellement, d’après Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425, Les histoires 8.137-139) et Thucydide (Homme politique et historien Athénien, v.460-v.395), la fondation de la dynastie à Perdiccas I, bien que beaucoup de spécialistes comptent trois Rois avant lui :
 
   Kéranos (ou Káranos ou Karanus ou Caranos ou Caraunus, en Grec : Κάρανος, 813 à 768 ou 808 à 780 ou 808 à 778 ou 796-768), qu’ils donnent comme fondateur. Cependant, son historicité est très controversée par la recherche. Il serait le fils, selon la tradition, d’Aristodamidas, Roi d’Argos. Selon une légende il serait le fils du Roi Téménos (ou Temenus) ?. Il aurait quitté Corinthe, d’où il fut originaire, à la tête d’une colonie et fondé, vers 796, le royaume de Macédoine.
 
  Ils lui comptent 28 ans de règne et lui attribuent aussi la fondation de la cité d’Édesse. Kéranos mena des guerres contre ses voisins et il serait le premier qui unit tous les peuples de Macédoine en un seul domaine. Une légende raconte qu’il avait construit après sa victoire sur Kisseus, un Roi voisin, un monument à sa victoire, comme il était de coutume dans le royaume de son père. Mais ensuite, un lion de l’Olympe descendit et le détruisit. On ne connait pas le nom de son épouse mais son fils lui succéda.
 
   Koinos (ou Coenus, en Grec : Κονος, 780 à 750 ou 778 à 750 ou 768 à ?) arriva sur le trône. Son règne est complètement inconnu. Selon les anciennes listes des Rois, il régna 12 ans. Selon Diodore de Sicile (Historien Grec, v.90-v.30) il régna 28 ans. On ne connait pas le lien de parenté avec son successeur. Certains spécialistes avancent (sans preuve) qu’il fut son fils ainé ?. L’historicité de Koinos est, comme son père, controversée par la recherche moderne. Thyrimnas (ou Thurimas, en Grec : Τυρίμμας, 750 à 729 ou 750 à 700), selon les anciennes listes de Rois, il régna 38 ans. Selon Diodore de Sicile il régna 43 ans. Comme pour ses prédécesseurs rien sur lui n’est connu et pour lui aussi l’historicité de son règne est controversée par la recherche moderne.
 
   Puis vint Perdiccas I (ou Perdikkas, en Grec : Περδίκκας Α’, 729 à 678 ou v.700 à 678 ou 670 à 652) qui fut peut-être le fils du précédent. Il semble que sous son règne les tribus autochtones vivaient en communautés tribales, dirigées par des chefs et, selon les sources Grecques, Perdiccas I serait l’unificateur du royaume et le fondateur de la monarchie Macédonienne à l’époque Archaïque. La légende de l’avènement de Perdiccas I en tant que Roi est racontée par Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) comme suit. D’Argos, trois frères descendants de l’Héraclide Téménos, Gauanès (ou Gavanes), Aéropos et Perdiccas, s’enfuirent en Illyrie. Ils passèrent les montagnes, entrèrent en Haute-Macédoine et gagnèrent la ville de Lébaia. Là ils louèrent leurs services au Roi local. L’un garda ses chevaux, l’autre ses bœufs et le plus jeune, Perdiccas, le petit bétail.
 
   Chaque fois que la femme de ce monarque cuisait le pain, la miche de Perdiccas devenait deux fois la taille des autres. Alerté par son épouse, le Roi caressa alors l’idée que ce prodige présageait quelque chose de grave, et il ordonna aux trois frères de quitter ses terres, mais ces derniers auraient exigé un salaire. Le Roi les rassembla dans la pièce principale de la maison où un rayon de soleil tombait par la cheminée sur le sol en terre battue, et il leur dit pointant les rayons de soleil “Voila votre récompense”. Gauanès et Aéropos ne réagirent pas, mais Perdiccas accepta, puis ils partirent. Les trois frères gagnèrent une autre région de Macédoine où ils établirent un royaume au pied de la montagne Bermion. Perdiccas I épousa Cléopâtre et eut un fils qui lui succéda.
 
   Argaeus I (ou Argée ou Argaios ou Argaîos, en Grec : Αργαίος Α’, 678 à 640 ou 652 à 621 ou 602 à 576). Il est mentionné par Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425), Polyen (ou Polýainos, orateur et écrivain militaire Grec, IIe s. ap.J.C – l’histoire de Dionysos Pseudanor) et par Justin (ou Marcus Junianus Justinus, historien Romain, IIIe s. ap.J.C.), qui lui comptent 31 ans de règne et de façon telle qu’il gagna l’affection de ses sujets. Selon les anciennes listes des Rois, il régna 38 années. Argaeus I épousa Prothée et eut un fils Philippe I (En Grec : Φίλιππος Α’, 640 à 602 ou 621 à 588) qui lui succéda. Hérodote confirme cette succession. En tant que Roi, Philippe I fut noté à la fois comme sage et courageux. Il résista à des invasions successives des Illyriens. Eusèbe de Césarée (ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) et d’autres chronographes s’accordent pour lui donner un règne de 33 ans. Toutefois, selon Justin, Philippe I mourut de mort prématurée, laissant la couronne à son fils Aéropos I encore au berceau. Il aurait été tué dans une bataille contre les Illyriens. Ces faits, selon certains spécialistes comme Paul Cloché, semble inexact ?. Philippe I prit pour épouse, Niconoé qui fut donc peut-être Régente ?.
 
   Aéropos I (ou Érope, en Latin : Aĕrŏpus, en Grec : ‘Aεροπός Α’, 602 à 576 ou 590 à 570 ou 588 à 568) arriva sur le trône donc peut-être très jeune. Selon Eusèbe de Césarée (ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340), il aurait régné 20 ans et selon les anciennes listes des Rois, 25 ans. Une légende raconte qu’au début de son règne, alors qu’il était nourrisson, les Thraces et les Illyriens ravageaient la Macédoine et avaient remporté de nombreuses victoires face aux Macédoniens. Finalement, désespérant de réussir à vaincre leurs ennemis et croyant qu’ils ne pourraient le faire qu’en présence de leur Roi, les soldats amenèrent Aéropos I bébé dans son berceau derrière la ligne de front. Néanmoins, ils furent encore repoussés par l’ennemi. Ce fut seulement lorsqu’ils réalisèrent que le bébé pourrait bientôt tomber entre les mains du Roi Illyrien, qu’ils retrouvèrent l’énergie pour attaquer et vaincre l’ennemi qui fut mis en fuite. À part cette histoire, aucune autre information sur son règne ne nous est parvenue.
 
   On ne connait pas non plus le nom de son épouse, mais il fut le le père d’Alcétas I (En Grec : Αλκήτας Α’, 576 à 567 ou 576 à 547 ou 570 à 540 ou 568 à 540) qui lui succéda. Selon Eusèbe de Césarée (ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) il n’aurait régné que 18 ans à l’époque où Cyrus II (559-529) était Roi des Perses. Selon les anciennes listes des Rois il eut un règne de 22 ans. Le peu d’écrit que nous avons sur Alcétas I nous le décrit comme un dirigeant calme et stable, qui chercha à préserver son royaume par des moyens pacifiques. Contrairement à ses prédécesseurs, il ne s’engagea apparemment pas dans une guerre inutile en vue d’étendre les frontières de son royaume. Son épouse est inconnue et son fils lui succéda.
 

   Amyntas I (ou Amýntas, en Grec : Αμύντας Α’, 567 à 498 ou 547 à 498 ou 540 à 500 ou 540 à 498) est un des premiers Rois où nous avons quelques données fiables. Elles nous sont parvenues en particulier par les auteurs antiques comme : Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425), Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180) et Thucydide (Homme politique et historien Athénien, v.460-v.400/395). Amyntas I changea de politique par rapport à son père et décida de tourner son pays vers la Grèce voisine. Selon Eusèbe de Césarée (ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) il aurait eut un long règne de 42 ans jusqu’en 498. Il entretint des relations avec les Tyrans Athéniens, Pisistrate et Hippias (527-510). Il recueillit ce dernier lorsqu’il fut chassé de sa ville par la révolution démocratique et lui offrit le territoire d’Anthemos (ou Anthemus) sur le Golfe de Thermaique dans le but de profiter des querelles entre les Grecs. Toutefois, Hippias refusa l’offre et rejeta également celle de la ville d’Iolcos en Magnésie.
 
   La Macédoine constituait pour les souverains Perses une base d’opération particulièrement importante. En 513/512, Amyntas I fut obligé de se soumettre au Roi Perse Darius I (522-486). Ce dernier, après sa campagne de contre les Scythes et Péoniens, envoya son Général Mégabaze (ou Mégabyze) et une délégation à Amyntas I et exigea la terre et de l’eau en signe de soumission. Amyntas I qui se vit exposé à une armée de 80.000 hommes, accepta immédiatement. Cependant, lors d’un banquet auquel ils furent invités, des membres de la délégation Perse se comportèrent avec si peu de respect, qu’Alexandre I, le fils d’Amyntas, en tua plusieurs. Pour calmer les Perses il rendit hommage et envoya sa sœur Gygaea (ou Gygaia ou Gygée ou Ghygàie, en Grec : Γυγαίη) pour épouser un noble Perse chargé de l’enquête. Amyntas I eut deux enfants, Alexandre I Philhellène qui lui succéda et une fille, Gygaea qui épousa Bubarès. Comme le précise Elizabeth Donnelly Carney, ces derniers eurent un fils, Amyntas qui fut Tyran de la ville d’Alabanda (ou Alabande ou Antioche des Chrysaoriens ou Alabandeus ou Alabandensis) en Carie.
 


 

Tétradrachme d’Alexandre I

   Alexandre I Philhellène (En Grec : Αλέξανδρος Α’, 500 à 454 ou 498 à 454 ou 498 à 450) succéda à son père Amyntas I et il fut forcé de reprendre sa politique d’alliance avec les Perses. Tout du moins en apparence il leur fit croire qu’il était leur allié. C’est à partir de son règne que commença l’expansion Macédonienne. Il annexa la Piérie et la Bottiaea jusqu’à Pella. Lors de la Première Guerre Médique, il aida les Perses à la tête d’un contingent Macédonien, dans la grande expédition de Xerxès I (485-465), à traverser la Thessalie, tout en vendant à Athènes le bois nécessaire à la construction de la flotte qui permettra la victoire des Grecs à la bataille de Salamine le 29 Septembre 480.
 
   Selon Hérodote, Alexandre I aurait également proposé ses services aux Grecs, notamment en les prévenant de certains projets offensifs de Xerxès I. Il les aurait informés des plans du Général Perse Mardonios (ou Mardonius ou Mardoniye‎‎, en Grec : Μαρδόνιος, † 479) avant la bataille de Platées, en 479. Il servit aussi d’intermédiaire entre les Grecs et les Perses, dans les négociations qui eurent lieu entre la bataille de Salamine et celle de Platées. Ce fut cette attitude qui lui aurait valu le surnom de “Philhellène” (Amis des Grecs). Après sa défaite, lors de cette bataille, l’armée Perse fit demi-tour vers l’Hellespont avec environ 40.000 hommes, sous le commandement d’Artabaze. Alexandre I les attaqua à l’estuaire du fleuve de Strymon. La plupart des soldats Perses furent tuées par les forces d’Alexandre I. Il annexa ensuite des territoires qui leur appartenaient jusque là et qui faisaient parti de la satrapie de Thrace.
 
   En résumé, il fut obligé de s’allier un moment aux Perses, mais il se montra toujours favorable à la culture Grecque. Il fut un admirateur des poètes lyriques, Bacchylide (ou Bakkhylídês, début du Ve s. av.J.C.) et Pindare (ou Píndaros, 518-438). Ce dernier qu’il attira à sa cour et lui fit de riches présents. Pindare composa en son honneur des chants. Il réclama aux Grecs la descendance d’Héraclès d’Argive. Après qu’une cour ait déterminé juste sa réclamation (Hérodote, 5.22), il participa au Jeux Olympiques, un honneur réservé seulement aux Grecs. En politique intérieure, Alexandre I transféra la capitale à Pella et remania et agrandit l’armée. La puissance royale se développa sous son règne, en particulier grâce à la frappe de monnaies. À sa mort le royaume fut partagé entre quatre de ses fils, ce qui malheureusement fit connaître à la Macédoine une petite période de trouble.
 
   On ne connaît pas le nom de sa (ou ses) épouse(s) mais il eut six enfants :
Perdiccas II qui fut Roi (454-413).
Stratonice qui épousa le Roi de Thrace, Seuthès I (424-410) et qui furent les parents de Cotys I (384-359).
Alcétas II qui fut Roi en 413 très peu de temps avant d’être assassiné par son neveu.
Philippe, qu’il fut en lutte contre son frère Perdiccas II avec l’appui d’Athènes. Il fut peut-être le père du Roi Amyntas II Micro (Roi 394-393).
Amyntas qui fut le grand-père d’Amyntas III (Roi 393-370/69), père d’Arrhidaios.
Ménélas I (ou Ménélaos) qui est aussi donné par quelques spécialistes comme le père du Roi Amyntas II Micro (Roi 394-393).
 


 

Tétradrachme de Perdiccas II

   Perdiccas II (ou Perdikkas, en Grec : Περδίκκας Β’, 454 à 413 ou 448 à 413), l’ainé des fils d’Alexandre I, voulait refaire l’unité nationale à son profit après la mort de son père. Cependant, il existe deux versions sur la date et les circonstances du début de son règne. Dans les deux cas, soit du fait d’une décision d’Alexandre I, soit sous la pression de ses frères, Perdiccas II dut consentir lors de son avènement à un partage des possessions paternelles. Mais il faut signaler que tous ces frères ne bénéficièrent pas d’une même répartition. Ménélas I (ou Ménélaos) et Amyntas demeurèrent des personnages obscurs.
 
   Pour Alcétas II et Philippe ce fut très différent. Alcétas II, surement parce que plus âgé que Philippe, reçut un territoire plus grand que celui-ci, dont Perdiccas II le dépouilla, sans doute assisté de Philippe. Ce dernier conserva une souveraineté de longues année après la mort de son père et noua des alliances étrangères et lors de son attaque contre la Macédoine le Roi de Thrace, Sitalcès (v.460-425) fut accompagné d’un fils de Philippe ou de Ménélas I (ou Ménélaos) nommé Amyntas II (Roi 394-393), dont il avait l’idée de faire un Roi de Macédoine. Cette version ignore le règne d’Alcétas II. Selon une autre version, recueillie par Platon (Philosophe Grec, 427-346) dans un de ses dialogues, Alcétas II fut Roi après la mort d’Alexandre I et Perdiccas II monta sur le trône qu’en l’an 448, après que son fils illégitime, Archélaos I, eut assassiner Alcétas II et son fils et héritier Alexandre.
 
  Au début du règne de Perdiccas II, la Macédoine fut donc déchirée et les tribus Macédoniennes devinrent presque totalement autonomes. Il signa un traité avec Athènes, mais cette dernière, peu de temps après, rompit l’alliance et soutint les opposants de Perdiccas II. Athènes espérant ainsi prendre le contrôle des richesses minières de la région et du commerce du Nord de la mer Égée. La cité avait beaucoup d’intérêts dans le Nord de l’Égée (Intérêts économiques, politiques, commerciaux, stratégiques…) et s’intéressait beaucoup à ce qui se passait en Thrace et en Macédoine. En 434, le frère de Perdiccas II, Philippe, le défia pour récupérer le trône avec l’appui d’Athènes. Perdiccas II répondit en provoquant des rébellions dans un certain nombre de villes Athéniennes, y compris Potidée.
 
   Athènes ne pouvant laisser l’affaire se détériorer d’avantage, répondit par la force. Elle envoya 1.000 hoplites et 30 bateaux en Macédoine. Ils assiégèrent Pydna où ils furent rejoints par une autre force Athénienne de 2.000 hoplites et de 40 bateaux. Cependant, pendant que les Athéniens assiégeaient Pydna, Corinthe, leur ennemie, envoya une force de 200 soldats pour soutenir Potidée dans sa révolte. Afin de combattre cette nouvelle menace, Athènes passa alors une alliance avec Perdiccas II qui cassa le traité qui l’unissait à Potidée.
 
   Les Athéniens furent par la suite victorieux, après avoir assiégé Potidée, qui tomba et fut obligée par Athènes de raser ses murailles. La bataille mena directement à la Guerre de Péloponnèse qui détruisit l’hégémonie Athénienne en Grèce. En 431, la ville passera une alliance avec le Roi de Thrace, Sitalcès (v.460-425), après qu’un Athénien, Nymphodoros, ait épousé la sœur de Sitalcès. Nymphodoros négocia alors un nouvel accord entre Athènes et Perdiccas II, où Perdiccas II gagna qu’Athènes retire son soutien à son frère Philippe. Le Roi de Thrace promit même d’aider Perdiccas II en le capturant.


 

Autre monnaie de Perdiccas II

  
  En retour, Perdiccas II s’engagea à marcher sur les Chalcidiens, le peuple qu’il avait à l’origine persuadé de se révolter. Cependant, Perdiccas II trahit Athènes et envoya de nouveau une troupe pour soutenir, en 429, un assaut de Sparte sur l’Acarnanie (Région occidentale de la Grèce, délimitée au Nord par le golfe Ambracique et à l’Ouest et au Sud-ouest par la mer Ionienne), mais, selon Thucydide (Homme politique et historien Athénien, v.460-v.395 – Histoire de la Guerre du Péloponnèse, Livre II.80) son armée arriva trop tard pour apporter son aide. En réponse à cet acte de trahison, Sitalcès envahit la Macédoine.
 
   Perdiccas II employa de nouveau la diplomatie pour assurer la survie de son royaume. Il donna la main de sa sœur Stratonice au neveu de Sitalcès, Seuthès I (424-410), ce qui persuada le Roi de quitter la Macédoine. En 424, Perdiccas II s’allia une nouvelle fois avec Sparte et il aida le Spartiate Brasidas à prendre Amphipolis, une des colonies les plus importantes d’Athènes. Principalement pour l’apport en bois de construction pour la flotte. (Voir bataille d’Amphipolis).
 
   Ce fut un coup très dur porté à Athènes, et l’annexion d’Amphipolis apporta du bois de construction aux Macédoniens pendant de nombreuses années qui suivirent ce qui renforça considérablement le pouvoir de négociation du pays. En échange de cette donation, les Spartiates fixèrent ses frontières à Perdiccas II. Mais suite à des problèmes avec l’Illyrie, où l’armée Macédonienne n’avait pas soutenu Sparte, les relations entre la Macédoine et le Péloponnèse devinrent très tendues pendant les années qui suivirent et Perdiccas II se tourna de nouveau vers Athènes, avec qui il passera encore une fois un traité, en 423.
 
   Perdiccas II épousa Cléopâtre (En Grec : &959;πάτρα) et il eut deux fils qui furent Roi, l’un avec Simiché, une esclave de son frère Alcétas II et l’autre avec Cléopâtre :
Archélaos I (Roi 413-399), fils de Simiché.
Un dont on ne connait pas le nom, fils de Cléopâtre, qui fut noyé à l’âge de 7 ans par son demi-frère Archélaos I après la mort de leur père. Toutefois (Dans la version que nous retenons, voir plus haut) ce fut le frère de Perdiccas II, Alcetas II (413), qui lui succéda, mais pour très peu de temps car il fut tout de suite assassiné par son neveu Archélaos I
 

    Archélaos I (ou Archélaüs, en Grec : Αρχέλαος Α’, 413 à 399), le fils de Perdiccas II et de Simiché, monta sur le trône en faisant assassiner les héritiers légitimes : Son demi-frère, son oncle Alcétas II, son neveu. Il attira chez lui ce dernier et son fils nommé Philippe, il les enivra puis les ayant mis sur son char, il les emmena dans la nuit pour les égorger. Son règne commença en pleine Guerre du Péloponnèse, au moment où Athènes, après son expédition désastreuse en Sicile (415-413), fut en plein déclin. Archélaos I ne craignant plus rien de la cité, il entretint des relations commerciales avec elle et l’aida même à reconstruire une partie de sa flotte en lui vendant du bois. En remerciement la cité lui octroya le titre de “proxènes” et “évergète” du peuple. Cette trêve, avec les Athéniens, lui permit d’intervenir en Thessalie, où il soutint la famille des Aleuades à Larissa. Il réprima aussi une révolte de la ville de Pydna. Il fut un grand restaurateur de l‘État Macédonien et fut également connu comme un homme de culture et de contacts culturels et artistiques avec la Grèce méridionale. Il y accueillit à sa cour de nombreux artistes Grecs : Poètes, musiciens, tragédiens, y compris Euripide (480-406, tragédien Grec) et peintres, dont Zeuxis (464-398, le peintre le plus célébré de son temps).


 

Tétradrachme argent d’Archélaos I

 
   Il organisa, un festival religieux avec le concours de musiciens et de sportifs honorant Zeus et les Muses à Dion, ville de Piérie qui fut l’un des centres religieux les plus importants du royaume. Les plus grands athlètes et artistes de la Grèce vinrent en Macédoine pour participer à cet événement. Archélaos I développa aussi le commerce avec la création de routes, qui furent aussi importantes pour les mouvements de troupes et il favorisa l’essor de la monnaie. Il renforça l’armée, en particulier la cavalerie et l’infanterie hoplite et construisit de nombreuses forteresses. Archélaos I fut assassiné par son favori nommé Cratère (ou Crateuas ou Kraterós, en Grec : Κρατεύας ou Κρατερός, 399), victime d’un complot lors d’une partie de chasse, bien que rien ne soit jamais venu le prouver. Cratère (ou Kraterós) se déclara Roi, poste qu’il ne garda que 4 jours.
 
   Selon une version de sa mort, Cratère (ou Kraterós) eut trois complices : Deux Thessaliens, Crateuas et Ellanokratis, et un Macédonien, Décamnichos. Ce dernier fut un protégé d’Archélaos I. Cependant Décamnichos insulta, devant Archélaos I, le poète Euripide pour son odeur et sa prétendue mauvaise haleine. Archélaos I, indigné, permit à Euripide de fouetter Décamnichos (ou de faire fouetter ?) en punition. Décamnichos fut toutefois autorisé à rester à la cour d’Archélaos I. Mais, il n’oublia pas ce traitement et participa à l’assassinat de son Roi quelques années plus tard. D’autres versions de la mort du souverain sont rapportées par des sources différentes. Selon Élien (ou Aelian, Claudius Ælianus, surnommé Élien le Sophiste, v.175-v.235, historien et orateur Romain) dans “Varia Historia, 8.9”, la raison en serait qu’Archélaos I avait promis la main d’une de ses filles à Cratère (ou Kraterós) et lorsqu’il renonça à sa promesse le futur mari désespéré l’aurait assassiné. Thucydide (Homme politique et historien Athénien, v.460-v.395) aurait dit d’Archélaos I qu’il fit plus pour son royaume que tous ses prédécesseurs réunis.
 
   Archélaos I eut semble t’il deux épouses ?. Une (Qui ne fut peut-être qu’une concubine) dont on ne connait pas le nom et Cléopâtre (En Grec : Κλεοπάτρα) la veuve de Perdiccas II. Il eut six enfants mais on ne sait pas pour la plupart qui en fut la mère.
  Quatre fils :
Oreste Roi de 399 à 398, fils de Cléopâtre.
Argaeus II Roi de 393 à 392.
Amyntas, que quelques spécialistes identifient à Amyntas II Micros et qui serait le fils de sa concubine.
Pausanias.
 
  Deux filles avec Cléopâtre.
La première épousa Irrhos d’Illyrie.
La seconde épousa Derdas I d’Élymiotis (ou Élimaea), de la dynastie Antigonide, ils furent les grands-parents du Prince Philippe d’Elymiotis.
 


 

Tétradrachme argent d’Aéropos II

   La mort d’Archélaos I fut suivie d’une période de troubles où se succédèrent, pour des règnes éphémères, plusieurs Rois. Le premier fut son fils Oreste (En Grec: Ορέστης, 399 à 397) qui fut reconnu Roi après le meurtre d’Archélaos I contre l’assassin de celui-ci, Cratère (ou Kraterós) qui revendiquait le trône mais ne le garda que 4 jours. Mineur, Oreste eut comme tuteur Aéropos II (ou Érope, en Latin : Aĕrŏpus, en Grec : Αεροπός Β’, 397 à 395/4). Aéropos II fut le fils d’Arribaios (Fils d’Amyntas) Gouverneur de la Lynkestis (ou Lyncestie “Pays du lynx“), région (Dans les premiers temps royaume de la Haute-Macédoine) située à la frontière de l’Illyrie. Lorsqu’Oreste fut nommé Roi, il en fut probablement le plus proche parent majeur, ce fut pour cette raison qu’il fut nommé son tuteur. Il exerça la régence jusqu’en 397, lorsqu’il fit assassiner Oreste et se fit élire Roi par le Koînon.
 
   Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) rapporte qu’Aéropos II eut quatre années de gouvernement commun avec Oreste avant de l’assassiner. Puis il régna seul sous son nouveau nom d’Archélaos II (En Grec: Αρχέλαος Β’) jusqu’en 394/393. Cependant quelques spécialistes donnent ce Roi comme une personne différente d’Aéropos II qui aurait régné de 396 à 394/393 ?. On ne connait pas le nom de son épouse mais après la mort d’Aéropos II, son fils Pausanias II (En Grec: Παυσανίας B’, 394 à 393) dut lutter pour accéder au pouvoir car on note un Amyntas II Microsle petit” (En Grec : Αμύντας B’, 394 à 393) qui prit le trône pour un an. Il fut un fils de Ménélas I (ou Ménélaos) ou de Philippe et donc le petit-fils d’Alexandre I Philhellène. Quelques spécialistes le présentent comme le fils d’ Archélaos I ?. Il succéda à son père dans son apanage en Haute-Macédoine, dont Perdiccas II semble avoir voulu le priver, mais son action fut entravée par les Athéniens. En 429, Amyntas II, aidé par le Roi de Thrace, Sitalcès (v.460-425) avança pour contester à Perdiccas II le trône de Macédoine, mais celui-ci parvint à garder sa couronne et Amyntas II se contenta de sa principauté héréditaire. On ne connaît pas le nom de son épouse mais il lui est attribué assez fréquemment la paternité d’un fils, Ptolémée I Alôros (Roi 368-365). Amyntas II fut trahit et tué par Derdas II, Prince de Lynkestis (ou Lyncestie ou Élimaea), sûrement à la solde du fils d’Aéropos II. Pausanias II prit le pouvoir (Diodore de Sicile, Livre XIV.37, 84; Dexippus), mais mourut lui aussi assassiné par Amyntas III.
 

   Amyntas III (En Grec : Αμύντας Γ’, 393 à 370/369) fut le Roi suivant. Il fut le fils d’Arrhidaios, mais on ne connait pas le nom de sa mère, et donc l’arrière-petit-fils d’Alexandre I Philhellène. Son règne mit fin à la période de succession agitée qui avait suivi la mort d’Archélaos I. Dès sa prise de pouvoir, il dut faire face à l’invasion du Roi Illyrien, Bardylis I (393-358), qui pilla le Nord et l’Ouest du pays. Amyntas III chercha des alliés, mais il ne reçut d’aide que de l’oligarchie des Aleuades de Larissa, la Macédoine l’ayant aidée quelques années plus tôt et de la Ligue Chalcidienne, dirigée par la cité d’Olynthe et encore, en échange de territoire qu’il dut leur céder. Ce renfort fut insuffisant et Amyntas III fut renversé. Il fut remplacé par Argaeus II (ou Argaios ou Argée, en Grec : Αργαίος B’, 393 à 392), un fils d’Archélaos I, pour à peine deux ans car Amyntas III retrouva son trône avec l’aide des Thessaliens. Afin de garantir sa frontière Nord-ouest, il épousa, Eurydice, une Princesse que l’on donne soit d’origine Illyrienne, soit de Lynkestis (ou Lyncestie) du fait qu’elle fut la fille de Sirrhos (ou Sirrha), Prince régent de Lynkestis qui est quelques fois appelé l’Illyrien. Amyntas III réclama alors aux Chalcidiens, les terres qu’il leur avait cédées lors de l’invasion Illyrienne, mais ces derniers refusèrent.
 


 

Statère argent d’Amyntas III

   Une guerre éclata, qui dura jusqu’en 379, qui gagna même en 383 la capitale Pella et les Chalcidiens occupèrent Axios. Vers 382, Sparte fut appelée à l’aide par d’autres cités de la région, que l’essor de la Ligue Chalcidienne et d’Olynthe inquiétait. Cette aide militaire permit à Amyntas III, dont l’infanterie était à l’époque en mauvais état, de retourner la situation et Olynthe finit par capituler. La Ligue Chalcidienne fut un temps dissoute et la Macédoine retrouva en partie ses frontières.
 
   Amyntas III s’allia ensuite au Tyran de Phères (Thessalie), Jason (v.390-370) et après le déclin de Sparte, il se rapprocha d’Athènes, qui avaient reconstitué sa flotte (Signature du pacte de la seconde Confédération maritime). Au congrès Panhellénique de Sparte, en 371, il reconnut les droits des Athéniens sur Amphipolis. Amyntas III montra le même goût pour civilisation Grecque et ses représentants que son prédécesseur Archélaos I. Son médecin personnel, fut Nicomaque, qui fut le père d’Aristote (384-322, philosophe Grec). Son épouse Eurydice, avec l’aide de Thèbes, voulut faire assassiner Amyntas III, pour donner le trône à son gendre (Fils ?) Ptolémée I Alôros, qui selon certains spécialistes fut sont amant. Mais Euryone (ou Eurynòe ou Eurynoe ou Eurynoë), l’épouse de ce denier, trahit et dévoila le plan à son père empêchant ainsi le meurtre. Amyntas III mourut à un âge avancé, son fils Alexandre II lui succéda et les troubles dynastiques reprirent en Macédoine.

Tétradrachme d’Amyntas III

 
    Amyntas III eut deux épouses :
Eurydice (En Grec : Ερυδίκη), qu’il épousa vers 390. Son origine est discutée. Pour certains, elle fut Illyrienne, pour d’autre de Lynkestis (ou Lyncestie “Pays du lynx") du fait qu’elle fut la fille de Sirrhos (ou Sirrha), Prince Régent de cette région, prédécesseur de Derdas II Prince d’Elimiôtide et une petite-fille d’Arrhabaeus, Prince de la famille des Bacchiades. La tombe d’Eurydice fut retrouvée en 1987, sur le site d’Aïgaï. Elle lui donna quatre (ou cinq) enfants :

Alexandre II, l’aîné qui succéda à son père.
Perdiccas III (ou Perdikkas) qui fut Roi (368-359).
Philippe II qui fut Roi (359-336).
Euryone (ou Eurynòe ou Eurynoe ou Eurynoë, en Grec : Ερυνόη) qui épousa Ptolémée I Alôros (Roi 368-365). Qui fut soit un fils d’Amyntas II (Idée généralement retenue), soit, selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), celui d’Amyntas III et d’Eurydice.

 
• Gygaea (ou Gygaia ou Gygée ou Ghygàie, en Grec : Γυγαίη), dont on ne sait rien de son origine. Les spécialistes supposent qu’elle appartint à la dynastie Argéade en raison de l’homonymie avec la fille d’Amyntas I, bien que ce nom peut-être tout aussi commun dans d’autres familles. Justin (ou Marcus Junianus Justinus, historien Romain, IIIe s. Ap.J.C) témoigne que Gygaea épousa Amyntas III et qu’elle eut trois fils. Justin a également signalé que les trois enfants de Gygaea furent tué par Philippe II lorsqu’il fut Roi, parce qu’ils avaient des prétentions au trône de Macédoine. En particulier, l’historien Romain nous apprend que Philippe II assiégea Olynthe pour éliminer deux de ses demi-frères après qu’il eut déjà tué le troisième. Les trois enfants furent :

Archélaos (ou Archélaüs).
Arrhidée (ou Arrhidaios).
Ménélas III (ou Ménélaos). 
 

   Alexandre II (En Grec : Αλέξανδρος B’, 371 à 369 ou 370/369 à 368), bien que déjà majeur, fut assez jeune lorsqu’il il monta sur le trône, ce qui lui causa de lourds problèmes dès son couronnement car de plus il était contre la reprise de la guerre. Mais il fut simultanément confronté à une nouvelle invasion Illyrienne au Nord-ouest du pays en 369, du Roi Bardylis I (393-358) qui voulait l’empêcher d’éliminer les Dardaniens de Macédoine et à une attaque à l’Est d’un prétendant, Pausanias. Ce Pausanias se rendit maître rapidement de plusieurs villes et menaça la Reine Mère Eurydice, qui était dans le palais de Pella avec ses jeunes fils. Alexandre II finit par défaire ses ennemis avec l’aide du Général Athénien Iphicrate (v.420-v.352) qui remonta la côte de Macédoine jusqu’à la ville d’Amphipolis, qu’il reprit. Pausanias fut assassiné.
 
   Alexandre II intervint ensuite dans la guerre civile qui ravageait la Thessalie. Il prit Larissa et plusieurs autres villes et trahissant une promesse qu’il avait faite et y laissa des garnisons. Cette décision provoqua la réaction immédiate de Thèbes, alors la principale puissance militaire en Grèce, qui envoya en Thessalie son Général, Pélopidas (v.420-364). Ce dernier neutralisa Alexandre II en soutenant plus ou moins les ambitions de son beau-frère Ptolémée I Alôros et le Roi fut obligé de quitter la Thessalie. Alexandre II dut alors abandonner son alliance avec Athènes en faveur de Thèbes. En guise de bonne foie, pour sceller ces nouveaux accords, il fut obligé de remettre à Thèbes des otages, dont son frère, âgé alors de quatorze ans, le futur Philippe II. Alexandre II fut assassiné pendant un festival à l’instigation de Ptolémée I Alôros (Roi 368-365), malgré un arrangement entre eux, élaboré par Pélopidas. Ptolémée I fut forcé par Pélopidas d’accepter simplement la régence de deux jeunes frères d’Alexandre II, Perdiccas III et Philippe II (359-336) plutôt que le trône directement.
 


 

Tétradrachme de Perdiccas III

   Perdiccas III (En Grec : Περδίκκας Γ’, 368 [365] à 359 ou 365 à 358), le frère d’Alexandre II, fut le successeur légitime, mais il était très jeune lorsque son frère fut assassiné et Ptolémée I Alôros  (En Grec : Πτολεμαίος A’, 368 à 365) obtint la régence. Il fut selon Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), le fils d’Amyntas III et d’Eurydice ce qui apparaît toutefois peu probable. D’autres sources affirment qu’il ne descendait pas de la maison royale Macédonienne. D’où qu’il vienne, il fut marié avec Euryone (ou Eurynòe ou Eurynoe ou Eurynoë), la fille (Sa sœur ?) d’Amyntas III et Eurydice. Sa belle-mère (Mère ?), qui fut aussi son amante, monta un complot contre son époux, avec l’aide des Thébains, pour le mettre sur le trône à la place d’Amyntas III.
 
   Cependant, Euryone (ou Eurynòe ou Eurynoe ou Eurynoë) trahit et dévoila le plan à son père empêchant ainsi son assassinat. À la mort d’Amyntas III il essaya de prendre le trône à Alexandre II pendant qu’il luttait contre Pausanias, un autre prétendant à la couronne. Alexandre II aidé par le Général Athénien Iphicrate (v.420-v.352) résista, mais il fut assassiné par Ptolémée I lors d’un festival, ce qui devait lui laisser les pleins pouvoirs. Toutefois le Général Thébain, Pélopidas (v.420-364) intervint et obligea Ptolémée I à agir uniquement comme Régent des deux derniers enfants d’Eurydice encore mineur, Perdiccas III et Philippe II, pendant trois ans. Selon certaines sources Ptolémée I épousa alors Eurydice. Cependant, il est peu probable que la Reine épousa volontairement le meurtrier de son fils aîné. Plus probablement, elle agit ainsi pour assurer la succession de ses fils restants car elle n’était pas vraiment en sécurité. Elle demanda d’ailleurs à Iphicrate de protéger le trône de ses deux fils.
 

Buste de Philippe II –
Ny Carlsberg Glyptotek –
Copenhague

 

   En 365, Perdiccas III reprit son trône à Ptolémée I, en l’assassinant selon certaines sources. En 361, il accueillit à son service Callistratos, homme politique e Athénien en exil, qui l’aida à réorganiser ses finances. Pendant cette période, l’influence Athénienne se développa dans le royaume. La puissance Macédonienne fut rétablit sous le règne de Perdiccas III, mais celui-ci fut de courte durée. Il mourut en 359 (on trouve aussi au printemps de 358 ?), avec 4.000 de ses hommes dans une bataille contre le Roi d’Illyrie, Bardylis I (393-358), qui avait envahit de nouveau la Haute-Macédoine. Il épousa Phila, une Princesse Macédonienne et laissa le trône à son fils. Amyntas IV (En Grec : Αμύντας Δ’, 359), lorsqu’il fut proclamé Roi, était encore mineur, âgé de trois ans. Ce fut son oncle, Philippe II qui devint son tuteur.
 

   Philippe II (En Grec : Φίλιππος B’, 359 à 336) qui naquit en 382, avait vécu à Thèbes, envoyé comme otage, sous le règne de son frère Alexandre II alors qu’il n’avait que quatorze ans. Il rentra en Macédoine en 365, il était alors âgé de dix-sept ans. À la mort de son dernier frère Perdiccas III, en 359, le fils de celui-ci Amyntas IV étant trop jeune pour régner (Il n’avait que trois ans) Philippe II épousa sa mère, la Reine Phila et fut nommé son tuteur. La même année il écarta le jeune Amyntas et se fit reconnaître Roi par le Koînon. Il accéda ainsi au pouvoir à l’âge de vingt-deux ans. Les qualifications militaires de Philippe II et sa vision expansionniste pour la Macédoine lui apportèrent très tôt le succès. Par ses réformes, il fut le vrai fondateur de l’État Macédonien et sa politique étrangère le plaça à la tête du monde Grec.
 
   Sa première action fut de réorganiser son armée “la Phalange” qu’il calqua sur le model Thébains. Il mit en place une solide administration et il unifia le territoire en créant une capitale par district. Il introduisit la frappe de monnaie d’or et d’argent. À sa prise de pouvoir il commença par éliminer ses rivaux potentiels, dont le prétendant Argaios, soutenu par Athènes. Les Athéniens avaient même débarqué, à Méthone sur la côte, un contingent de 3.000 hoplites pour soutenir l’impétrant, mais ceux-ci furent écrasés. Il épousa Audata, la fille du Roi d’Illyrie, Bardylis I (393-358). Cependant, ceci ne l’empêcha de marcher contre l’Illyrie en 358 et 356 et de l’écraser, par cette action Philippe II établit son autorité intérieure jusqu’au lac Ohrid.


 

Buste en ivoire de Philippe II, retrouvé dans sa tombe à Vergina – Musée archéologique de Thessalonique

 
   En 355/354, il prit aux Grecs les cités de : Crenides (ou Krinides), sur l’île de Thassos. Il attaqua également Abdère (ou Abdéra ou Ábdēra sur la mer Égée, près de l’embouchure du fleuve Nestos, en face de l’île de Thassos) et Maronnée (ou Maronéa) sur le littoral de Thrace. Puis il s’allia au Roi d’Épire Néoptolème I (370-360) et épousa sa fille Olympias, dont il eut, le futur Alexandre le Grand. En 353, il fut impliqué et intervint dans la Troisième Guerre Sacrée. Poursuivant sa lancée, il s’empara de Phères et se fit élire à la tête de la Ligue Thessalienne. Il reprit en 352, ses conquêtes en direction de la Thrace, qui était affaiblie depuis 359, date de la mort du Roi des Odryses, Cotys I (384-359).
 
   En 349, Philippe II en profita pour envahir la Chalcidique. La même année il fit le siège d’Olynthe qui prêtait allégeance à Athènes, qu’il prit en 348. En 347, il obtint la soumission du Roi de Thrace, Cersobleptès I (ou Kersobleptes I, 359-341). En 341, Philippe II battit le dernier Roi Odryse de Thrace et toute la région fut conquise. Le 1er Septembre 338, une coalition formée d’Athènes et de Thèbes l’affronta à Chéronée, mais elle furt écrasés par la phalange Macédonienne et la cavalerie commandée par le futur Alexandre le Grand. Cette victoire fit de Philippe II le souverain de toute la Grèce. En Octobre 336, à Aïgaï, alors qu’il préparait la conquête de la Perse, il fut assassiné. Philippe II eut plusieurs épouses et enfants (voir la vie de Philippe II). Son fils Alexandre III (le Grand), né le 21 Juillet 356, lui succéda.
 

Pour plus de détails voir l’article sur : La vie de Philippe II

 

Pour d’autres détails voir l’article sur :   Philip II of Macedonia

 biographie par Jona Lenderin.

 

  Royaume de macédoine à la mort de Philippe  II – 336

 
 
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   Pour plus de détails voir : La bibliographie complète de la Macédoine

 

Suite……
 

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