IVe  DYNASTIE
 
2575    à     2465
 
Memphite  ( Memphis )
 

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   Baufrê
  • Pas de Titulature

   Baufrê est un des fils de Khoufou et de la Reine Méritâtes I. Certains spécialistes le considèrent comme Roi et le placent entre Khafrê et Menkaourê (Large consensus sur cette affirmation). On a retrouvé à l’Ouâdi Hammamât une inscription importante, datée de la XVIIIe dynastie (1549-1295), où l’on trouve côte à côte les noms de Khoufou et de ses fils Djédefrê, Khafrê (ou Khéphren) et Djédefhor (ou Hordjedef) et Baufrê. Tous ces noms sont écrits dans des cartouches, c’est ce qui a conduit à l’hypothèse, en ce qui concerne Baufrê et Djédefhor, qu’ils furent peut-être Rois. Toutefois, il n’existe aucune preuve contemporaine confirmant cela.

 

 

   Djédefhor
  • Pas de Titulature

   Djédefhor est un des fils de Khoufou et de la Reine Méritâtes I. On a retrouvé à l’Ouâdi Hammamât une inscription importante, datée de la XVIIIe dynastie (1549-1295), où l’on trouve côte à côte les noms de Khoufou et de ses fils Djédefrê, Khafrê (ou Khéphren) et Djédefhor (ou Hordjedef) et Baufrê. Tous ces noms sont écrits dans des cartouches ce qui a conduit à l’hypothèse, en ce qui concerne Baufrê et Djédefhor, qu’ils furent peut-être Rois. Toutefois, il n’existe aucune preuve contemporaine confirmant cela. L’opinion générale ne le considère pas comme ayant régné seul. Certains spécialistes, comme Hans Wolfgang HelcK et Nicolas Grimal, pensent que Djédefhor fut un Gouverneur d’Égypte. Il y a également l’avis qu’il serait le père de la Reine Khentkaous I (Habituellement attribuée comme fille de Menkaourê) qui fut la mère des premiers Rois de la Ve dynastie. Djédefhor est enterré dans un mastaba à Guizèh. Il aurait épousé sa sœur Hetephérès II, opinion contestée par certains spécialistes.

 

  

   Baka  ou  Bakarê   

  • Hr kA-Hr……
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • bA-kA-r

  •  
    Bicheris  (Manéthon)
   TITULATURE
Nom d’Horus
Horus Kahor….
Hr kA-Hr….
Nom de naissance   (Nomen)
Bakarê
(L’âme du Kâ)
bA-kA-ra
          DATES  de  RÈGNE
         2492-2490
  J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2550-2548  P.A.Piccione
   ?  -2530  R.Krauss, T.Schneider
2525-2521  D.Sitek
2521-2514  J.von Beckerath
2493-2488  J.Malek
2477-2472  D.Arnold
     

 

   Manéthon l’appelle Bicheris et lui comte 22 ans de règne (Africanus). Les listes royales ne le mentionnent pas. La durée exacte de son règne (Si il a régné ?) est aujourd’hui inconnue avec certitude. Les spécialistes qui le considèrent comme un Roi à part entière, optent généralement pour considérer, à l’inverse de Manéthon, un règne court. De 2 ans : Hans Wolfgang Helck ou 3 ans : James Peter Allen, Jacques Kinnaer à 7 ans pour Jürgen Von Beckerath.
 
   Sur le Papyrus de Turin (3.13) et sur la Liste de Saqqarah (2.0), il existe bien une ligne où il manque le nom d’un Roi entre Khafrê et Menkaourê. Il pourrait s’agir du Roi ….ka, dont on a retrouvé les soubassements de la pyramide à Zaouïet el-Aryân. Dans l’excavation, on a découvert plusieurs Graffiti dont la majorité comportait un cartouche royal. Toutefois, ces cartouches font l’objet de vives controverses. Alexandre Barsanti pense que les graffiti ne sont pas une publication du nom du propriétaire de la tombe, mais qu’ils doivent seulement être considérés comme une esquisse. Selon Miroslav Verner, si le second caractère du cartouche est très clairement le symbole pour "ka", il est difficile de reconnaître les premiers signes, ce qui ne rend pas le nom entier clairement identifiable. Cependant, la lecture est maintenant largement attestée comme "Baka". Le premier signe est interprété comme une cigogne, avec la valeur phonétique de Ba (ou Bi).
 
   On connait un Prince Baka, qui est le fils aîné de Djédefrê et de la Reine Khentetenka. Cette filiation est inscrite sur la base d’une statue trouvée dans le temple funéraire de Djédefrê à Abou Rawash. À Zaouïet el-Aryân, le nom n’est pas écrit avec une cigogne mais avec un bélier, toutefois avec la même valeur phonétique, "Ba". Jürgen Von Beckerath pense que le nom de Baka pourrait alors au cours de l’histoire Égyptienne avoir été déformé : Ba-ka-Rê devenant sous la forme Grecque Bicheris. Une proposition semblable avait déjà été faite par George Andrew Reisner, qui supposait même que Bicheris avait changé son nom de Baka, après son accession au trône, en Ba-ka-Rê. Aidan Marc Dodson, en 1985, a proposé une lecture du nom du Roi en tant que : Sethka. La version de Dodson est également possible car le nom de Setka (ou Sethka) est attribué aussi à un autre fils de Djédefrê. On trouve également les lectures suivantes : Klaus Baer : Ouehemka ; Peter Kaplony: Skhena-Ka ; Jean-Philippe Lauer : Bikka ou Hor-ka ; Gaston Maspero : Ka-Néfer et Kurt Sethe, Nebka. Il y a même eu quelques propositions pour l’attribution d’un nom d’Horus d’or à ce Roi.
 
   Partant de ces faits, quelques égyptologues placent le Roi Baka comme successeur de Khafrê. Pour l’instant la tendance est plutôt de considérer Baka comme co-Roi avec Menkaourê. Il y aurait eu deux lignées de prétendants au trône, Baka qui est le fils aîné de Djédefrê et de la Reine Khentetenka et Menkaourê qui est le fils de Khafrê et de la Reine Khâmerernebty I. Après avoir peut-être régné conjointement avec Baka, Menkaourê s’impose comme le Roi légitime. Cette "bataille" pour le pouvoir va amener des difficultés en politique intérieure.
 
   Baka construit sa pyramide à Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen), si il s’agit bien de la sienne. Le site se trouve à environ 7 km de Saqqarah, aux Sud de Guizèh et au Nord d’Abousir. Il comprend deux pyramides non terminées, dont une est attribuée à ce Roi. Cette pyramide, de dimension assez grande, n’a probablement jamais été construite. Ce n’est en fait qu’une immense excavation et, à aujourd’hui, aucune source ne permet d’expliquer pourquoi la construction fut abandonnée. Le monument a été découvert par Karl Richard Lepsius au début du XIXe siècle, mais il n’a été fouillé que plus tard par Alexandre Barsanti en 1904-1905, puis en 1911-1912. Il y a quelques inscriptions hiératiques qui semblent mentionner le nom d’un Roi, mais ce nom peut être lu de différentes manières : Nebka, Ouehemka ou Baka. On pense que sa pyramide finie, aurait mesurée 210 x 210 m long à la base. Elle serait ainsi comparable aux complexes funéraires de Khoufou ou de Khafrê.

 

 
   Menkaourê  ou  Mykérinos  ou  Menkaura  ou  Menkaure           DATES  de  RÈGNE
    2492 (2490)-2472
 J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2551-2523  D.B.Redford
2548-2530  P.A.Piccione
2532-2504  P.A.Clayton
2532-2503  I.Shaw
2530-2510  R.Krauss, T.Schneider
2521-2493  D.Sitek
2514-2486  J.von Beckerath
2493-2475  A.M.Dodson
2488-2460  J.Malek
2488-2460  D.Arnold
2485-2457  A.Eggebrecht
2480-2462  P.Vernus, J.Yoyotte

 
  • Hr kAxt
  • nb.ti kA
  • bik nbw nTr
  • …………….
  • mn-kA.wra

  •  
    Mencherês  ou  Mencherès  (Manéthon)
   
Khâmerernebty II et Menkaourê Museum of Fine Art – Boston  

   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Kaket
(Horus avec le corps du taureau)
Hr kAxt
Nom de Nebty Nebty Ka
(Le taureau des Deux Dames)
nb.ti kA
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Netjer
(Le faucon est divin)
bik nbw nTr
Nom de naissance
(Nomen)

Abydos24
 
Turin3.14
Menkaourê
(Rê est ferme quand au Ka) ou
(Durable comme le Ka de Rê)

mn-kA.w ra
? ?

 
   Manéthon l’appelle Mencherês ou Mencherès et lui compte 63 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin a une lacune sur son nom, mais il lui en compte 18 ou 28 ans, les inscriptions sont défectueuses à cet endroit. Il en est de même pour la Liste de Saqqarah. La longueur exacte de son règne est encore aujourd’hui incertaine. Il est cependant admis par la grande majorité des égyptologues qu’il a régné entre 20 et 22 ans. Selon Miroslav Verner, sa dernière année connue serait celle où un 11e décompte du bétail, aux fins de recouvrement de l’impôt, aurait eu lieu. Comme on ne sait pas si ce comptage avait lieu tous les ans ou tous les deux ans la durée de règne du Roi serait entre 11 et 21/22 ans.


 

Triade de Menkaourê  –
Musée Égyptien du Caire

 
   Il est le fils de Khafrê (ou Khéphren) et de la Reine Khâmerernebty I. Manéthon donne un ordre des Rois différent de celui que l’on retient aujourd’hui. À la mort de Khafrê (ou Khéphren) il semble qu’il y ait eu des conflits de succession. Il y aurait eu deux lignées de prétendants au trône, Baka qui est le fils aîné de Djédefrê et de la Reine Khentetenka et Menkaourê qui est le fils de Khafrê et de la Reine Khâmerernebty I. Après avoir peut-être lutté contre Baka, Menkaourê s’impose comme le Roi légitime. Pour l’instant la tendance est plutôt de considérer Baka comme co-Roi avec Menkaourê pendant au moins deux ans. Cette "bataille" pour le pouvoir va amener des difficultés en politique intérieure.
 
   Outre la construction de son complexe pyramidal aucun événement de son règne n’est connu et les seuls hauts fonctionnaires dont nous ayons des traces, qui sont connus par leur nom, les Tjatiou (Un titre qui est souvent traduit par "vizir") sont ses demi-frères Ânkhmarê, Douaenrê, Iounmin, Nebemakhet et Nikaourê. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) le dépeint comme un Roi pieux, libéral et droit, qui tout au long de son règne a voulu éviter les souffrances de son peuple. L’historien ajoute qu’il a subi un bien grand malheur, sa fille unique mourut avant lui. Selon quelques spécialistes, deux autres Rois auraient régné conjointement et peu de temps après Menkaourê et avant Shepseskaf ?.
 
   Menkaourê choisit lui aussi de construire son complexe pyramidal à Guizèh, il sera d’ailleurs le dernier Roi à le faire. Elle fut construite à l’extrémité Sud du plateau, sur le bord de la même formation rocheuse qui avait également servi de base aux pyramides de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528) et de Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492). Le choix de cet endroit, interdisait la construction sur une grande échelle, ce qui explique au-moins en partie pourquoi sa pyramide est nettement plus petite que celle de ses deux ancêtres, avec une hauteur de 66,45 mètres. Un autre facteur qui a joué un rôle important dans la réduction de la hauteur des pyramides royales après Khafrê, c’est le fait que la taille des temples funéraires et des temples de vallée est devenue de plus en plus importante. Ces temples ont alors nécessité des matériaux de plus en plus chers et, de ce fait, limité l’activité de construction pour le Roi.


 

Menkaourê –
Musée Égyptien du Caire

 
   La pyramide de Menkaourê ne se situe pas sur la même diagonale sur laquelle les deux autres pyramides de Guizèh ont été créées. Les angles du Sud-est de chacune des trois pyramides, cependant forment une ligne droite qui est censée se diriger vers le temple d’Héliopolis sur la rive Est de Nil. Dans son complexe pyramidal on trouve aussi trois petites pyramides dont une attribuée à la Reine Khâmerernebty II. Son complexe sera terminé par son fils Shepseskaf et sa sépulture sera restaurée lors de la XXVIe dynastie (664-525). Plusieurs statues magnifiques ont été trouvées pendant l’excavation du temple de la vallée (ou temple d’accueil). Parmi elles, une statue du Roi avec la Reine Khâmerernebty II qui est aujourd’hui au Museum of Fine Art de Boston et une, appelée la Triade de Menkaourê, qui est aujourd’hui au musée Égyptien du Caire.
 
  Menkaourê eut trois épouses :
• Une inconnue.
 
Rekhetrê (ou Rechetre ou Rekhet-Rê – Rx.t Ra“Connaissance de Rê”) dont du fait de la position de sa sépulture, quelques spécialistes pensent qu’elle est peut-être la même que la Rekhetrê, fille du Roi Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492). Elle serait dans ce cas la demi-sœur de Menkaourê, mais on ne connait pas le nom de sa mère. Son tombeau (G 8530) est une fosse rocheuse sur le terrain central de Guizèh. On ne connaît pas d’enfant de cette union mais quelques spécialistes pensent qu’elle fut peut-être la mère de Shepseskaf et Khentkaous I.
 
Khâmerernebty II (ou Khâmernebti ou Chamerernebti –@ˁmrr nb.tj), sa sœur. Elle est probablement son Épouse Royale car elle est représentée aux côtés du Roi sur une statue de 1,42 m de hauteur, qui est maintenant au Museum of Fine Arts de Boston. Elle est montrée mettant affectueusement son bras autour de la taille de Menkaourê. (Voir à Khâmerernebty II pour ses titres).
   Elle donne à Menkaourê deux ou trois enfant) en fonction des spécialistes :

Un dont le nom est inconnu et qui semble t-il meurt très jeune. Quelques spécialistes pensent que dans ce cas il s’agit peut-être la fille dont parle Hérodote.
Khouenrê, qui est enterré près de la pyramide de son père. Sa tombe fut découverte par George Andrew Reisner. Dans celle-ci, Peter Jánosi a découvert que le Prince héritier était mort jeune. Une chambre de la tombe est ornée de reliefs le représentant avec sa mère. En outre, dans cette salle, une statue le représentant en scribe à été découverte. Elle est aujourd’hui au Museum Fine Art de Boston. Dans un puits on a retrouvé son sarcophage en granit rose.
Certains égyptologues la donnent comme la mère de Shepseskaf (2472-2467).

 
   Une de ses épouses lui donne Shepseskaf et Khentkaous I, qui sera sûrement de son union avec Ouserkaf (2465-2458), la mère de Sahourê (2458-2446) et Néferirkarê I Kakai (2446-2438) (Les trois premiers Rois de la Ve dynastie, voir à Khentkaous I), mais on ignore encore aujourd’hui avec certitude laquelle en est la mère.

 

 

   Shepseskaf  ou  Chepseskaf  ou  Schepseskaf          DATES  de  RÈGNE
           2472-2467
  J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2530-2526  P.A.Piccione
2523-2519  D.B.Redford
2510-2500  R.Krauss, T.Schneider
2504-2500  P.A.Clayton
2503-2498  I.Shaw
2493-2486  D.Sitek
2486-2479  J.von Beckerath
2475-2471  A.M.Dodson
2460-2456  J.Malek
2457-2450  A.Eggebrecht
2454-2450  D.Arnold
 
  • Hr Sps.Xt
  • nb.ti Sps
  • ………………
  • ………………
  • Spss.kAf , nsw-bi.ti Spss. kAf

  •  
    Sebercherês  ou  Seberchérès  (Manéthon)
      
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Shepseskhet
(Son Kâ est auguste)
Hr Sps. Xt
Nom de Nebty Nebty Shepses
(L’auguste des Deux Dames)
nb.ti Sps
Nom de naissance
(Nomen)

Abydos 25
 
Turin 3.15

 
Shepseskaf
(Son âme est noble)
Spss.kAf
? ?
Autre nom
(Nomen)
Nisoutbity Shepseskaf
(Le Roi de Haute et Basse-Égypte, Son âme est noble)
nsw-bi.ti Spss. kAf

 
   Manéthon l’appelle Sebercherês ou Seberchérès et lui compte 7 ans de règne. Le Papyrus de Turin a une lacune sur son nom et lui en compte 4 ans, il en est de même pour la Liste de Saqqarah. Par contre, il est mentionné sur la Pierre de Palerme. Selon certains spécialistes, il n’aurait peut-être pas régné tout de suite après la mort de son père, quoi qu’il en soit la durée exacte de son règne est encore aujourd’hui pure spéculation. Sa dernière année connue serait celle où un premier décompte du bétail, aux fins de recouvrement de l’impôt, aurait eu lieu. Comme on ne sait pas si ce comptage avait lieu tous les ans ou tous les deux ans la durée de règne du Roi serait entre 3 et 5 ans. La majorité des égyptologues ont adopté pour une longueur de 4 à 5 ans. Sa première année nous est en partie connue par la Pierre de Palerme. Il serait monté sur le trône le 25e jour, du 4e mois (Pharmouti) de la saison Peret.

 
   Il y a un manque évident de clarté sur le lien familial entre Menkaourê (ou Mykérinos) et Shepseskaf. On considère cependant généralement qu’il est son fils mais on ne connait pas avec certitude le nom de sa mère, peut-être Rekhetrê. Ces théories s’appuient uniquement sur le fait que Shepseskaf, par décret, terminera le temple funéraire de Menkaourê. Toutefois, comme le précise Peter Jánosi, cet acte ne justifie pas en lui-même qu’il fut son fils. Tout nouveau souverain Égyptien assurait une inhumation décente à son prédécesseur.
 
   Outre les informations sur ses constructions, nous ne disposons d’aucun document relatif aux événements du règne de Shepseskaf. La manière dont le passage à la Ve dynastie va s’effectuer est encore largement incertaine. Entre lui et Ouserkaf (2465-2458), premier Roi de la Ve dynastie, il y a un Roi pour une durée de deux ans que Manéthon appelle Thamphthis. Si l’on considère généralement qu’il s’agit de son fils (source incertaine) Djédefptah (ou Ptahdjedef), rien ne vient le prouver avec certitude. Certains spécialistes, comme Miroslav Verner, penchent plus pour que ce dernier ne fût qu’un Régent.
 
   Il édifie pour lui-même un curieux monument au Sud de Saqqarah qui n’est pas une pyramide, mais est une forme de mastaba. Des restes de statues à l’effigie du Roi ont été retrouvés dans ce complexe funéraire dont deux têtes exposées au musée du Caire. Le fait que Shepseskaf ne construise pas son tombeau au même endroit que ses prédécesseurs, est vu par certains égyptologues comme un signe de changement de religion et de croyance. Sous son règne on assiste en effet à la remise en question du culte de et le Roi aurait souhaité ne pas construire en face d’Héliopolis.
 
   D’autres spécialistes y voient comme une volonté de se démarquer de la politique de ses ancêtres. Certains donnent comme preuves que les immenses constructions de Khoufou (ou Khéops) et de Khafrê (ou Khéphren) avaient complètement épuisées les richesses de la famille royale. Ce dernier argument, cependant est contredit par le fait que Shepseskaf ait terminé le temple funéraire de son père Menkaourê. Dans l’attente d’autres découvertes le débat reste ouvert.
 
   Shepseskaf eut deux épouses :
 
• Sa demi-sœur (ou sœur) Khentkaous I (ou Khentkawes ou Khenet-Kaous ou Khentykaous ou Chentkaus – #nt kAw=s), qui occupe une place importante entre les deux dynasties, mais il y a une polémique entre les égyptologues sur son histoire. Soit elle est l’épouse de Shepseskaf, soit celle d’Ouserkaf (2465-2458, Ve dynastie), qui est aussi donné comme son fils. Il y a pratiquement les mêmes suppositions sur cette Reine que sur Néferhétepès, en tout cas en ce qui concerne son mariage éventuel avec Ouserkaf. Elle portait les titres : Mère du Roi (mwt-nswt) ; Mère du Roi de haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-bity) ou Mère des deux Rois de Haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-biti).
 
Bounéfer (ou Bunefer – B (w) nfr  "Un mot (ou une Promesse) pour la belle"), selon quelques spécialistes, elle serait la sœur de Shepseskaf et pour d’autres sa fille. Elle est enterrée à Guizèh, tombe G8408.
Elle donne deux enfants à Shepseskaf :

Djédefptah qui succède à son père. Cette filiation est contestée par certains spécialistes.
Khâmaât qui épouse le Grand Prêtre de Memphis, Ptahshepses (ou Ptahchepsès)

 

 

   Djédefptah   ou   Ptahdjedef
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • Dd.f-ptH

  •  
    Thamphthis  (Manéthon)
Djédefptah
   DATES  de  RÈGNE
    2467-2465
  J.P.Allen, J.Kinnaer
2519-2513  D.B.Redford
2500 –   ?   R.Krauss
2498-2496  I.Shaw
2486-2484  D.Sitek
2479-2477  J.von Beckerath
2471-2470  A.M.Dodson
2456-2454  J.Malek

   Manéthon l’appelle Thamphthis et lui compte 9 ans de règne (Africanus) ou 48 ans (Eusebius). Le Papyrus de Turin (3.16) a une lacune sur son nom et il lui en compte 2 ans. Il en est de même pour les Tables d’Abydos et la Liste de Saqqarah où les cartouches du Roi sont très endommagés, rendant leur lecture impossible, mais couvrent aussi une période de deux ans. Les contradictions dans les propositions chronologiques et patronymiques de ce Roi au cours de l’histoire et les théories qui en découlent, ont conduit à l’émergence de nombreuses controverses. En 1887, Edouard Meyer, présente Thamphthis comme un simple usurpateur. Il appuie sa théorie d’une prise de pouvoir illégale, sur le fait que le nom de ce Roi n’apparait dans aucune liste royale et qu’il n’a fait l’objet d’aucun culte après sa mort. Le problème est que dans les tombes des hauts fonctionnaires et Prêtres de cette période, il n’y a aucune trace officielle qu’il y ait eu à aucun moment une interruption dans cette dynastie par un usurpateur, même à court terme.
 
   Déjà, il faut dire que le Roi "Thamphthis" de Manéthon n’a toujours pas été archéologiquement vérifié, ce qui fait que quelques égyptologues, comme Peter Jánosi, le considèrent comme fictif et de ce point de vue pensent qu’il devrait être retiré de la liste officielle des Rois. Jánosi précise qu’un fils de Khafrê (ou Khéphren), le Prince Sekhemkarê, raconte l’histoire de sa carrière sous les règnes de son père, de Menkaourê (ou Mykérinos), de Shepseskaf, d’Ouserkaf (2465-2458) et de Sahourê (2458-2446). Un "Thamphthis" n’est aucunement cité. Un fonctionnaire, appelé Netjerpounesout, donne la même suite de Rois dans l’exposé de la sienne et des présents qu’il reçut des souverains. De même, une autre preuve, dans l’inscription de la tombe d’un haut fonctionnaire et Prêtre de la Ve Dynastie, Ptahshepses, qui officia sous le Roi Niouserrê Ini (2430-2399). Sa biographie ne montre aucun signe de confusion de succession dynastique ou de régence.
 
   D’autres spécialistes, comme Wilfried Seipel et Schlögl Alexander Hermann, affirment que derrière le nom de "Thamphthis" se cache en fait la Reine Khentkaous I, et que les deux sont identiques. Ils appuient cette hypothèse sur des représentations de Khentkaous I attestées dans son temple funéraire, la représentant en monarque régnant avec le Némès, la barbe postiche de cérémonie et l’uraeus sur son front. D’après eux, son règne, même mineur, comme dirigeant et fondateur d’une nouvelle dynastie expliquerait le culte inhabituellement long à la mort à cette Reine. Le problème est que le nom de Khentkaous I, présenté comme un Roi régnant dans un cartouche ou un Sérekh n’apparait nulle part. La même idée est soutenue, notamment par Selim Hassan, par la traduction des titres de la Reine, qui suggère qu’à un moment, elle assume pendant un temps la souveraineté du pays de manière autonome, en tant que souveraine ou Régente de l’un de ses fils et qu’elle ait pris le titre de Roi.
 
  Comme le confirment, Kim Steven Bardrum Ryholt et Adam Bülow-Jacobsen, ce qui est sûr c’est qu’entre Shepseskaf et Ouserkaf (2465-2458), premier Roi de la Ve dynastie, il y a un Roi pour une durée de deux ans, est-ce celui que Manéthon appelle Thamphthis ?. Si l’on considère généralement qu’il s’agit de Djédefptah, comme on le voit, rien ne vient le prouver avec certitude. Certains spécialistes, comme Miroslav Verner penchent plus pour que ce dernier ne fût qu’un Régent. Il y a donc de grandes difficultés à dresser la liste dynastique de la fin de cette dynastie. Faute d’un manque total d’attestations contemporaines pour Thamphthis, il n’y a aucune preuve solide pour le considérer comme un Roi régnant ou un Roi fantôme. Dans cette dernière situation certains proposent de rajouter les deux années de règne à Shepseskaf.
 
   La grande majorité des égyptologues pensent que Thamphthis et/ou Djédefptah est un fils de Shepseskaf, mais là encore il n’y a pas de consensus, quand au nom de sa mère ?. Certains, comme Hans Wolfgang Helck, considèrent que c’est la Reine Khentkaous I. Helck précise même que Thamphthis épouse Bounéfer, fille de Shepseskaf. D’autres chercheurs pensent que Bounéfer est une Reine de Shepseskaf et qu’elle est la mère de Thamphthis/Djédefptah. Enfin selon quelques spécialistes, Khentkaous I se serait remariée avec Ouserkaf (Ve dynastie, 2465-2458) et aurait eu deux enfants, Sahourê et Néferirkarê I Kakaï. De ce fait la fin de la dynastie serait peut-être dominée par des querelles de prétendants au trône entre demi-frères ?

   

  

 

  La Liste de Saqqarah indique un dernier Roi après Djédefptah, non cité par ailleurs, mais son nom est en lacune.

 

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