Présentation
La bataille de Pydna (ou Púdna
ou Pydnai, en
Grec : Πύδνα ou
Naumachia tēs Pydnai, en Grec :
Ναυμαχία της Πύδνας) se déroula la 22 Juin 168 av.J.C, au cours de la
Troisième Guerre Macédonienne (172-168).
Elle eut lieu près de Pydna, ville la plus importante de Piérie dans le Nord de la
Grèce, dans le golfe de Thessalonique.
Elle fut la confrontation entre l’armée Romaine menée par le Consul Lucius Aemilius Paullus Macedonicus (ou Paul Émile le Macédonique,
Général et homme d’État, v.230-160), et l’armée Macédonienne
dirigée par le Roi de Macédoine
Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς, 179-168).
Elle mit fin à la Troisième Guerre Macédonienne
par la défaite totale de Persée.
Elle entraîna la chute de la monarchie des Antigonides
et la division du royaume de Macédoine en quatre républiques indépendantes.
Elle fut également une étape importante dans l’expansion de l’Empire Romain à l’Est de la Méditerranée. Cette bataille a montré également la suprématie
de la légion Romaine sur la rigidité de la phalange Macédonienne.
Le contexte
Sans
aucun doute, les premières batailles de la
Troisième Guerre Macédonienne (172-168) auraient déjà pu commencer en 172. En effet, avec son armée, le Roi de
Macédoine
Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς,
179-168) aurait pu attaquer les garnisons
Romaines en Grèce et prendre position près de la côte Ouest de la péninsule
Grecque. Pourtant, il ne fit pas cela et décida de choisir la voie diplomatique et de trouver un accord favorable.
Cependant, en 171 les premières troupes Romaines (Composés de deux légions ainsi que d’un grand nombre d’auxiliaires) débarquèrent au port
d’Apollonia (ou Sosopolis, en
Grec : Σωσόπολις,
sur les côtes de Thrace).
À leur tête, se trouvait le Consul Publius Licinius Crassus (Préteur en 176,
Consul en 171, à ne pas confondre avec celui du triumvirat). Très rapidement, les différents “peuples”
Grecs commencèrent à choisir leurs camps : Les
Thessaliens, les
Étoliens, les Boétiens ainsi que les
Achéens furent favorable à
Persée, tandis que Rome se retrouva avec ses anciens alliés,
notamment Pergame et
Rhodes et, dans un premier temps, le Roi
d’Illyrie
Genthios
(ou Gentios ou Gentius, en
Grec : Γένθιος, 180-168).
Représentation d’un triarius Romain |
À Pella, capitale
Macédonienne,
Persée (Convaincu par ses Généraux) annonça finalement devant
son conseil que la guerre commençait. Le but premier de Rome était d’atteindre la
Thessalie. Or,
Persée les attendait près de
Larissa (Importante ville de Thessalie) et réussit,
en 171, durant la
bataille de Callinique (ou
Callinicos ou Kallinikos
ou Callinicus, en Grec :
Καλλίνικος), à battre les troupes Romaines. Cette victoire solidifia l’alliance d’une grande partie du monde
Grec
avec la Macédoine.
Dans le même temps, le Préteur Romain Marcus Lucretius s’occupa avec sa flotte d’attaquer les villes portuaires de Béotie.
L’armée Romaine battue, marcha à travers les régions de la
Thessalie, mais, sous l’ordre de Publius Licinius Crassus, évita tout contact avec l’armée
Macédonienne. En 170,
Persée, de son côté, réussit à signer un accord de paix avec
Genthios
(ou Gentios ou Gentius) d’Illyrie, qui s’était retourné contre Rome.
Pour cette dernière, la situation commençait à devenir de plus en plus critique. En 169, ce fut Quintus Marcius Philippus (Préteur en 189,
Consul en 186 et 169) qui fut nommé à la tête des Romains. Le but de celui-ci,
étaitt d’engager Persée dans une
grande bataille. Au début, le sort sembla être favorable à Rome. Philippus réussit à traverser le passage de Lapathus (Près du Mont Olympe)
et à se diriger vers la Macédoine.
Persée dut alors reformer ses troupes en toute hâte près de la
ville fortifiée de Pydna (ou Púdna, en Grec :
Πύδνα, ville la plus importante de Piérie), pour arrêter l’armée Romaine, mais
cette dernière n’atteignit pas son but car elle dut se retirer pour manque de nourriture. En 168 le Sénat décida d’envoyer un nouveau Consul en
Grèce : Lucius Aemilius Paullus Macedonicus
(ou Paul Émile le Macédonique, Général et homme d’État, v.230-160), fils du Lucius Aemilius Paullus mort durant la bataille de Cannes.
Paullus allait avoir du succès là, où ses prédécesseurs avaient échoué. Il réussit à engager le combat contre
Persée. Il posa ce dernier face à un dilemme, soit il affrontait
l’armée Romaine, soit il risquait la présence des légions en pleine Macédoine.
Bien que l’armée Macédonienne adoptait une technique de défense et de fuite
durant les deux dernières années, cette fois-ci les légions de Paullus réussirent à la pousser au combat. Le 22 Juin 168, l’armée
Macédonienne
affronta les Romains près de Pydna.
Les effectifs
Les effectifs de chaque camp pour la bataille de Pydna (ou Púdna, en
Grec : Πύδνα),
sont encore aujourd’hui discutés. On trouve des chiffres différents en fonction des sources.
Les spécialistes retiennent en grande partie cette description :
▪ Le Consul Lucius Aemilius Paullus Macedonicus (ou Paul Émile le Macédonique, Général et homme d’État, v.230-160), aurait
aligné un total d’environ 30.000 à 39.000 hommes :
– 2 légions complètes ; Un grand nombre d’infanterie auxiliaire, venant des cités
Grecques alliées et de l’Italie ;
4.000 cavaliers, avec auxiliaires inclus et 22 éléphants de guerre de Numide.
▪ De son côté, le Roi de Macédoine
Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς,
179-168), avait un total de 47.000 hommes (on trouve aussi 44.000) :
– 23.000 phalangistes ; 4.000 cavaliers
Thraces et
Macédoniens ; 4.000 hypaspistes et 16.000 mercenaires
Thraces et Helléniques.
Le prélude
Dans un premier temps le Roi de
Macédoine Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς,
179-168) avait pris position près du Mont Olympe, tandis que les Romains avaient fait leur camp au Sud de la ville d’Héraclée (Se trouvant aux bords du Mont
Olympe). Le Consul Lucius Aemilius Paullus Macedonicus (ou Paul Émile le Macédonique, Général et homme d’État, v.230-160) décida alors d’envoyer un contingent
de 8.000 hommes et 120 cavaliers, sous le commandement de Publius Cornelius Scipio Nasica
(Consul en 191) et Quintus Fabius Maximus Aemilianus (Consul en 145), pour contourner le Mont Olympe et ainsi
prendre l’armée de Persée à revers, tandis que le gros de son
armée l’attaquerait de face. Or, un déserteur Romain informa le camp Macédonien
du plan de Paullus. Persée envoya alors immédiatement un
détachement de 12.000 hommes pour bloquer les troupes de Nasica et Maximus Aemilianus, mais il fut battu et renvoyer vers son camp.
Statère or de Persée
|
Si Persée n’agissait pas immédiatement
il courrait le risque d’être prix en tenailles par les Romains. Il décida donc de lever le camp et de se retirer quelques kilomètres au Nord près de Pydna,
dans un plaine qui était favorable aux mouvements de ses phalanges. De plus, l’avant et l’arrière de son armée étaient protégés par deux
rivières : La première était la rivière Leukon et la deuxième la rivière Aeson. Lorsque l’armée de Paullus arriva à bouts de forces (Du fait d’une longue
marche forcée), le Commandant ordonna de préparer un camp sur une colline proche.
Selon Tite-Live (ou Titus Livius, historien Romain, v.59 av.J.C-17 ap.J.C.), cette même nuit, il y eut une éclipse de lune. Tandis que
les officiers Romains surent rassurés leurs soldats en leur disant qu’il s’agissait d’un phénomène naturel, “les
Macédoniens, au contraire, y virent
un présage funeste, annonçant la ruine du royaume et l’anéantissement de leur nation. Ce prodige s’accordait d’ailleurs avec les prédictions de leurs devins.
Aussi, de leur camp ne cessa de retentir des cris et des hurlements, jusqu’à ce que le disque de la lune eût reparu”;
Le jour d’après, les Commandants des deux armées ordonnèrent à leurs hommes de
se tenir prêts pour le combat. Cependant, aucun des deux n’osait faire le premier pas. Chez Paullus l’organisation et la construction du camp n’était pas
encore terminée et chez Persée l’occasion de pouvoir attaquer
des troupes fatiguées et épuisées, de la longue marche, était passée. Ainsi une grande partie de la matinée s’écoula sans combat majeur.
Le déroulement
À un certain moment de l’après-midi, des contingents des deux armées allèrent chacun vers les deux rives respectives
de la rivière Leukon, pour chercher de l’eau. Selon Selon Tite-Live (ou Titus Livius, historien Romain, v.59 av.J.C-17 ap.J.C.), tout à coup, un cheval
s’échappa du côté Romain et voulut traverser la rivière. Trois soldats Romains voulurent le récupérer, mais rencontrèrent au milieu du fleuve deux soldats
Thraces qui voulaient faire la même chose. Les
Romains tuèrent un des Thraces avant de retourner dans leur camp.
Furieux, le contingent Thraces passa la rivière et engagea le combat contre
le contingent Romain. Ceci fut l’étincelle, qui déclencha la bataille.
* Il convient de préciser que, certains historiens sont, sur cette histoire du cheval, d’opinion différente de celle de
Tite-Live. Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste
Grec, 46-v.125), par exemple, prétend que la fuite du cheval
avait été causée intentionnellement par Paullus, pour obliger les
Macédoniens à attaquer
Le Roi de
Macédoine Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς,
179-168) ordonna immédiatement à ses troupes de se former et de se diriger
vers le Leukon. Paullus voyant cela, ordonna aux siennes de descendre la colline et de se former rapidement près de la rivière.
Les deux armées, utilisaient leurs tactiques de formation typiques. D’un côté, les
Macédoniens placèrent les pezhetairoi au centre de leur
formation, les hypaspistes sur le côté droit, entre la cavalerie lourde (Les "Compagnons", commandés par
Persée) et la phalange,
tandis que les peltastes et l’infanterie légère et
Thrace occupaient le côté gauche de la
formation Macédonienne. Le reste de la cavalerie prit position sur l’aile gauche.
Les Romains de leur côté, placèrent les manipules au centre, tandis que les auxiliaires et la cavalerie occupaient les deux côtés
respectifs des légions. Les éléphants se trouvaient sur l’aile droite. Plutarque
nous décrit que l’avancement de l’armée Macédonienne laissa les
Romains "bouche bée". En effet, cette masse de lances et de boucliers reflétant les rayons du soleil, ne pouvait qu’intimider une armée adversaire.
Il est dit que même Paullus en fut impressionné.
Persée se rendant à Paullus,
par Jean-François Pierre Peyron – 1802 – Musée des Beaux-arts – Budapest |
Les phalanges Macédoniennes passèrent le Leukon.
Paullus, voyant que son aile droite, avec l’infanterie alliée, ainsi que les éléphants et la cavalerie, n’était pas encore formée,
ordonna aux deux légions centrales, ainsi qu’à son aile gauche, d’avancée et d’engager en les phalanges qui arrivaient. Cependant, face au mur de
lances que présentaient les Macédoniens, les hastati
eurent d’énormes difficultés à les traverser. Il y avait trop de lances qui décimaient les hommes ayant le courage de se rapprocher.
Plutarque
nous décrit dans la ” Vie de Paul-Émile (Chapitre XVIII, 57)», ” […] la
solidité de cette haie de boucliers et la dureté du choc des piques.
Toute tentative d’assaillir l’aile droite
Macédonienne fut empêchée par les 4.000 hypaspistes qui combattaient avec courage.
Le centre de l’armée Romaine était repoussé lentement et Paullus fut obliger de faire retirer ses hastati pour laisser la place aux
principes. À ce moment-là, eurent lieu deux faits qui changèrent le sort de la bataille.
Premièrement, l’aile droite Romaine réussit à se former et attaqua immédiatement l’aile gauche
Macédonienne. La cavalerie
Macédonienne ainsi que les
Thraces et
les peltastes furent terrassés par la charge de la l’aile gauche Romaine, notamment par les éléphants.
Deuxièmement, la phalange Macédonienne, en
repoussant les manipules Romaines se rapprocha de plus en plus de la colline, dont le terrain était accidenté. Les pezhetairoi eurent des difficultés à
maintenir les formations. Les Romains, se trouvant maintenant sur une position plus haute par rapport aux
Macédoniens, réussirent à pénétrer les phalanges à
différents endroits.
Les phalangistes n’eurent aucune chance, dans le combat rapprocher, contre les manipules Romaines et durent laisser tomber
leurs lances pour pouvoir utiliser l’épée. Ces faits provoquèrent une réaction en chaîne. Attaquée sur plusieurs côtés (et surtout par les éléphants
sur leur revers), l’armée Macédonienne
fut littéralement massacrée. Le plus étonnant, pourtant, fut que
Persée et ses “Compagnons” n’engagèrent pas du tout (Ou sans influence majeure sur le sort de la bataille) le combat.
Dès que celui-ci vit l’évolution de la bataille, il se retira avec sa cavalerie, abandonnant les hypaspistes à leur triste destin
(Les vraies raisons de sa retraite ne sont, encore aujourd’hui pas claires).
Les 4.000 hypaspistes furent massacrés et l’armée
Macédonienne subit d’énormes pertes. Comme pour les effectifs les chiffres sont très différents en fonction des sources.
On retient côté Macédonien entre 20.000 et 25.000 soldats tués et
11.000 prisonniers. Tandis que les Romains n’en perdirent que quelques milliers, le nombre
le plus commun est 1.000 morts, mais on trouve aussi 700 morts et 400 blessés.
Ce fut (Comme pour la bataille de Cynocéphales) le manque d’intervention de la cavalerie,
ainsi que le changement de terrain de combat, qui causa la perte de l’armée
Macédonienne.
Après la bataille
Le
Roi de Macédoine
Persée (ou Perseus, en
Grec : Περσεύς,
179-168) se retira du champ de bataille et fuit alors à
Pella, accompagné seulement par
quelques fidèles et 500 mercenaires
Crétois.
Puis il tenta de gagner la
Thrace par la mer, mais il
échoua et fut contraint de se rendre et de se constituer prisonnier. Il fut traduit devant le Consul
Lucius Aemilius Paullus Macedonicus (ou
Paul Émile le Macédonique, Général et homme d’État, v.230-160) qui le traita avec
bonté, puis l’année suivante, il fut amené à Rome ainsi que des dignitaires, pour participer au triomphe du Romain organisé le
30 Novembre 167.
Il fut ensuite incarcéré à Alba Fucens (Colonie Romaine, à 105
km. de Rome, dans les Apennins, dans la région des Abruzzes, à quelques km au
Nord du lac Fucin) dans un endroit inconnu. Il décéda deux ans plus tard dans sa
prison, mort de faim, selon certains témoignages.
Ce ne fut pas le dernier conflit entre les deux rivaux, mais il brisa tous pouvoirs
Macédonien. Les conséquences politiques de la bataille perdue furent sévères.
Après la bataille de Pydna, le royaume de Macédoine fut divisé en quatre États
“républicains” soumis à l’autorité de Rome. Toute alliance entre ces quatre États était strictement interdite. Les nobles furent dépourvus de tous leurs pouvoirs.
Pourtant, Rome décida de ne pas intégrer la Macédoine dans son territoire,
elle se contenta de la voir comme “Protectorat”. Le Sénat pensait au début l’occupée comme “État conquit”, mais cette idée fut rejetée à cause du manque de
troupes en Grèce.
Même sur la péninsule Grecque,
Rome montra sa puissance. Il y eut une purge impitoyable, en punissant tous les “Philomacédoniens”, citoyens prétendument anti-Romains dénoncés par leurs
compatriotes et déportés en grand nombre (Chiffre estimé à 300.000).
En 167, Paullus reçut l’ordre d’attaquer l’Épire, entraînant l’asservissement de
15.000 Épirotes.
Cela eut lieu en dépit du fait que le royaume n’avait pas aidé à combattre
Persée.
La bataille de Pydna et ses conséquences politiques marquèrent la fin effective de l’indépendance
Macédonienne, bien que l’annexion formelle
ne fût que quelques années plus tard. Puis les troupes Romaines furent retirées de Grèce.
Même si Rome ne montra pas d’intérêt direct pour la Grèce,
elle montra tout de même son pouvoir et inspira de la crainte et de la méfiance chez les
Grecs.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
Frank Ezra Adcock :
– The Greek and Macedonian art of war, University of California Press, Berkeley, 1957.
Peter Connoly :
– Greece and Rome at War, Greenhill Books, Londres, 1981 et 1998.
Mariano Desideri :
– La Macedonia dopo la battaglia di Pidna, Studio bibliografico A.Polla, Roma, 1978.
Robert Malcolm Errington :
– A history of Macedonia, University of California Press, Berkeley, 1990.
Andrew Erskine :
– Pydna, Battle of, Oxford University Press, Oxford, 2004.
Nic Fields, Gerry A.Embleton, Sheila Embleton et Martin Windrow :
– Roman battle tactics, 390-110 BC, Long Island City, Oxford, Osprey, 2010.
Andrea Frediani :
– Le grandi battaglie tra Greci e Romani : Falange contro legione : Da Eraclea a Pidna, tutti gli scontri tra opliti e legionari,
Newton Compton, Roma, 2012.
Nicholas Geoffrey Lemprière Hammond et Frank William Walbank :
– A history of Macedonia : Volume III : 336-167 B.C., Clarendon Press, Oxford, 1972 et New York, 1988.
Adrian K.Goldsworthy :
– Pydna, battle of (168 bc), Oxford University Press, Oxford, 2004.
Jessica Homan Clark :
– Triumph in defeat : Military loss and the Roman republic, Oxford University Press, Oxford, New York, 2014.
Panagiōtēs Kanellopoulos :
– Apo ton Marathōna stēn Pydna ki hōs tēn katastrophē tēs Korinthou 490-146 p. Ch.,
Éditeur inconnu, Athènes, 1963.
Jerzy Lindersky
– Roman officers in the year of Pydna, pp : 53-71, American journal of philology 3, N°1, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 1990.
John Rich et Graham Shipley :
– War and society in the Greek world, Routledge, London, New York, 1993.
John Thornton :
– Le guerre macedoniche, Carocci editore, cop., Roma, 2014 Frank William Walbank :
– Philip V of Macedon, University of Cambridge. Hare prize, University Press, Cambridge, 1940.
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