Base : 20,96 m
Hauteur : environ 21 m |
La pyramide de Nebouenet
Le complexe pyramidal de la Reine
Nebouenet (ou Noubounet ou Nubwenet ou Nubunet)
est le plus oriental, connu à ce jour, de la
pyramide principale de Pépi I.
La pyramide a une longueur de 20,96 m. de côté pour une hauteur originelle également d’environ 21 m.
Il fut découvert au cour de l’année 1988, par une équipe Française d’archéologues. Il inclus une
pyramide satellite et un petit temple funéraire. Il est maintenant en grande partie détruit.
La pyramide fut construite avec des pierres de calcaire. L’entrée du couloir menant dans la chambre
funéraire était dans le trottoir de la cour, sur la face Nord de la pyramide, sous une petite chapelle.
La chapelle était construite en briques crues et dans ses ruines des fragments
d’un autel en calcaire furent mis au jour. À partir de là, un couloir descendant
dans une seul chambre, puis continue a l’horizontale. Devant l’entrée de la
chambre funéraire il y avait une herse simple de granit rose. La chambre
est orientée Est-ouest et est située légèrement au Sud du centre de la
pyramide. Elle avait un plafond plat. Les fouilleurs y ont retrouvé seulement
des fragments du sarcophage de granit rose et des plaques d’albâtre inscrites,
dont la fonction n’est pas claire. Dans le serdab, la petite salle à l’Est de la
chambre funéraire, les archéologues ont découvert des fragments en bois
provenant du mobilier funéraire.
La pyramide d’Inenek
Le complexe pyramidal de la Reine Inenek (ou Inenek-Inti)
se trouve au Sud de la pyramide principale de
Pépi I et sur l’Ouest de la pyramide de
la Reine Nebouenet. Il est en grande partie identique à celui de cette dernière.
Il fut découvert au cours de l’année 1988, par une équipe Française
d’archéologues. Il inclut une pyramide satellite et un petit temple funéraire.
Il a encore son mur d’enceinte. À l’intérieur de la sous-structure de la
pyramide, seulement l’endroit de la chambre funéraire, sur l’axe vertical de la
pyramide, représente une différence avec l’aménagement de la pyramide de la Reine
Nebouenet. À l’angle Sud-est, sa petite pyramide satellite (ou de culte) à un côté et une hauteur de 6,30 m.
À la porte d’entrée de l’enceinte, deux obélisques de calcaire d’une
hauteur de 2,20 m furent mis au jour. Ils sont marqués à la peinture rouge et peint de manière à imiter le
granit rouge. De l’enterrement de la Reine les fouilleurs ont juste retrouvé le sarcophage
de grès et quelques récipients, vases et ustensiles.
La pyramide de Méritâtes
Le complexe pyramidal de la Reine Méritâtes (II ou III ou Mérititès)
se trouve au Sud de la pyramide principale de
Pépi I. Il fut découvert en 1995. La pyramide fut
construite sur une colline naturelle de sable et de silex. La chambre funéraire est très basse de plafond. Ce dernier
est composé de poutres. Elle n’a pas été fouillée entièrement et il pourrait encore y être trouvé des objets funéraires.
Déjà un appui-tête et quelques fragments de bois, qui appartenait probablement à une boîte on été mis au jour.
La pyramide d’Ânkhesenpépi I
Le complexe pyramidal de la Reine Ânkhesenpépi I (ou Ânkhesenmerê I) se
trouve au Sud de la pyramide principale de
Pépi I. C’est en 1998 qu’il fut découvert au Sud-ouest
des pyramides de Méritâtes et d’Ânkhesenpépi II. Avec une longueur de 31,20 m côté, c’était la plus grande pyramide des Reines du complexe
du Roi. Malheureusement aujourd’hui elle est écroulée et usée par l’érosion. Sur le côté Nord, des vestiges
d’un bas-relief décoré furent mis au jour dans une chapelle et semble appartenir à la chambre funéraire.
Au Nord de la pyramide on a découvert 20 chambres de stockage.
À l’Est de ces magasins, fut trouvé dans des reliefs
peints le portrait de la Reine. Une autre découverte importante est un bloc de la
pyramide de Pépi I avec des inscriptions. Il est un objet
important pour la reconstruction de l’histoire de la famille royale de la
VIe dynastie. Dans ce petit complexe, sur le côté Est de
la pyramide, on trouve le temple funéraire, qui a une forme inhabituelle et se prolonge vers le Nord. En 2001, dans
les débris de la chambre funéraire du tombeau d’Ânkhesenpépi I, un énorme sarcophage de basalte noir fut mis au jour,
ainsi que la décoration du serdab de celle-ci. Mais la découverte la plus passionnante fut les
Textes des Pyramides
inscrits sur les murs de la chambre, ce qui souligne son statut important.
La pyramide
d’Ânkhesenpépi II
Le complexe pyramidal de la Reine
Ânkhesenpépi II (ou Ânkhesenmerirê)
se trouve au Sud de la pyramide principale de
Pépi I. C’est en 2001, au Nord des magasins de stockage
du complexe d’Ânkhesenpépi, que fut découvert celui de la Reine. La chambre funéraire est décorée de bandes de hiéroglyphes
donnant les noms et les titres de Reine. Au Sud-est du bâtiment se trouve la petite pyramide de culte. Dans la chambre
funéraire très endommagée, pratiquement entièrement détruite et pillée par des vandales, furent mis au jour
par une équipe de fouille dirigée par
Audran Labrousse, outre le
sarcophage en grauwacke (Roche sédimentaire verte d’origine marine) de la Reine : Des statuettes, des restes de ce qui
semble avoir été un métier à tisser, des vases et des stèles où figure des textes rituels destinés à ouvrir la voie
de l’éternité à la souveraine parmi le monde des Dieux.
La pyramide d’Haaherou
La pyramide de la Reine Haaherou (ou Méhaâ comme elle fut longtemps appelée)
"Horus descend", se trouve au Sud de la pyramide
principale de Pépi I.
Elle est située contre le mur d’enceinte de la pyramide satellite de Béhénou. Elle est aujourd’hui gravement endommagée.
Parmi les inscriptions qui y furent retrouvées il faut signaler que la lecture de son nom est encore
incertaine ce qui fait que certains chercheurs n’attribuent pas cette pyramide à cette Reine. Elle fut à l’origine, par
erreur de lecture justement attribuée à Méhaâ, une demi-sœur de
Pépi I. Dans la chambre funéraire, se trouve encore les vestiges de la décoration murale, dans un style de façade de
palais, et quelques inscriptions. Cette Reine était totalement ignorée avant la découverte d’une inscription et d’une
représentation dans la tombe de son fils, Horneterikhet. Cependant la tombe de celui-ci pourrait également être le temple
funéraire d’Haaherou. La pyramide a une longueur 22,60 m. de côté.
La pyramide de Béhénou
Le complexe pyramidal de la Reine Béhénou se trouve au Sud de la
pyramide principale de
Pépi I. Il fut découvert en 2007, au Nord-ouest de
la pyramide d’Haaherou par les archéologues Français. Sur le côté Sud de la pyramide fut dégagé les vestige du
temple funéraire et également sur ce même côté, ceux de la petite pyramide de culte. Dans les vestiges de la tombe
furent mis au jour des fragments de végétaux et des décorations murales comportant des
Textes des Pyramides, ainsi
que la tête d’une statue de la Reine Béhénou. Ce n’est que début 2010 que fut fouillée la chambre funéraire.
Celle-ci mesure 10 m × 5 m et contenaient des vestiges de décoration murale, ainsi que le sarcophage de la Reine.
La pyramide Ouest
(ou de Nedjeftet)
En 1988, à côté de la pyramide de la Reine Inenek, fut mis au jour un
complexe pyramidal avec une pyramide appelée à l’époque "la pyramide Ouest", parce que son
propriétaire était inconnu. Aujourd’hui les chercheurs ont découvert que celui-ci fut la Reine Nedjeftet. Toutefois
il faut signaler que l’on a aucune preuve qu’elle fut une des épouses de
Pépi I. C’est la proximité de son tombeau avec celui
du Roi qui a amené les chercheurs à cette déduction. Les dimensions de la pyramide sont les mêmes que celle de Nebouenet,
mais le système de chambre est configuré différemment. Le serdab n’est pas ici sur l’Est, mais sur le côté Sud de la
chambre funéraire. Beaucoup d’objets funéraires ont déjà été retrouvés. Parmi eux se trouvaient les restes d’un cercueil
de granit rouge, une paire de sandales dorées, des outils de cuivre, des poteries et des objets en bois. Le temple
funéraire de ce complexe fut construit, semble t-il à la hâte, de briques crue. Son achèvement ne se fit que sous le
règne de Pépi II (2246-2152). Il était décoré de reliefs
illustrant les processions de la cour.
Le temple funéraire
Comme pour la
pyramide principale, le temple funéraire de
Pépi I est aujourd’hui très endommagée.
Toutefois, les pièces restantes ont permis aux archéologues de définir le plan de base de
cette structure. Son arrangement semble être devenu standard depuis la construction de
celui du Roi Djedkarê Isési (2389-2357).
À partir de la chaussée (A) et de l’entrée à l’Est, un premier couloir transversal (B) mène : À des magasins (E)
au Nord et au Sud, et au corridor d’entrée (C) qui est situé le long de l’axe du temple Est-ouest. Celui-ci donne
accès à une cour publique, ouverte, rectangulaire (D), avec dix huit piliers carrés de granit, qui sont
typiques dans les complexes funéraires de la VIe dynastie,
au lieu des colonnes rondes. L’autel au centre de la cour était fait d’albâtre. Derrière la cour publique, se trouve
un deuxième couloir-salle transversal (G) qui était la séparation entre le temple extérieur et le temple intérieur.
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A – Chaussée et Entrée du temple
B – Premier couloir transversal
C – Corridor d’entrée
D – Cour a colonnes
E – Magasins
F – Pyramide satellite
G – Deuxième couloir transversal
H – Salle aux cinq chapelles
I – Antichambre
J – Sanctuaire |
Cette salle transversale s’étendait
sur toute la largeur du temple intérieur et en distribuait plusieurs parties. Outre deux accès aux magasins,
elle donnait, sur son côté Nord, sur le péribole. Sa partie Sud avait accès à la
pyramide satellite (F) du
complexe funéraire du Roi et un autre accès sur le péribole. Enfin au centre de cette salle transversale (G),
le long de l’axe Est-ouest du temple, on accédait par une unique porte à sa partie intérieure.
Tout de suite en entrant, un petit escalier d’albâtre amenait à la salle aux cinq chapelles (H) avec ses emplacements pour les
statues du Roi. Cette salle des chapelles donnait sur une petite antichambre carrée (I) dont le toit était soutenu
par une colonne simple, faite de quartzite rouge.
Une porte dans le mur Nord de cette antichambre menait au sanctuaire (J). On y trouvait la salle
dans laquelle il y avait la stèle fausse-porte de granit, construite contre la face Est
de la pyramide du Roi. Devant cette fausse porte les
offrandes quotidiennes pour le souverain étaient déposées.
Ces salles du temple intérieur étaient flanquées de ce
qui semblent être des magasins destinés à abriter les objets du culte. Plusieurs statues de calcaire représentant
des ennemis attachés et décapités, furent mises au jour dans ce temple. Elles symbolisent les ennemis de l’Égypte et
leurs Rois rendus impuissants par leur décapitation. Des statues semblables furent trouvées près des complexes
de Djedkarê Isési,
de Téti I et
de Pépi II. |