Quelques  grandes  villes :
Memphis
 

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Sommaire
 

▪  La situation
▪  Les noms de la cité
▪  La ville
▪  L’histoire
▪  L’archéologie et les monuments

Le grand temple de Ptah
La grande enceinte Nord
Le palais d’Apriès
Le grand temple d’Hathor
Le temple de Neith
Les nécropoles de Memphis
Le palais de Mérenptah
Autres monuments

 Chronologie des fouilles archéologiques
▪  Bibliographie

 

Sphinx de Memphis

 

   ou    Men-néfer   ou    Ineb-hedj
Men-néfer  mn nfr

Ineb-hedj  Jnbw –HD

 

 

Vue de l’entrée du site

  La situation

 
   Memphis (En Grec : Memphis ou Μέμφις, en Égyptien : Ineb-hedj ou Men-néfer, en Copte : Menfe, en arabe : منف Mit-Rahineh) est identifiée aujourd’hui près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan (ou Hélouan ou Hilwan), à environs 20 km au Sud du Caire sur la rive Ouest du Nil. Elle fut la capitale du 1er nome de Basse-Égypte, le nome "De la Muraille Blanche" (inb HD), depuis sa fondation jusqu’en 2200. Elle sera ensuite un centre administratif tout au long de l’histoire Égyptienne.
 
   Selon Manéthon elle aurait été fondée v.3050/v.3040 par le Roi Narmer/Ménès (v.3040-v.2995, premier souverain de la Ière dynastie). Cette idée est soutenue par le fait que les plus anciens tombeaux connus furent construits à cette période, mais le site fut habité bien avant le règne de ce Roi. Les villes de Dahshour, Saqqarah, Abousir, Abou Gourad (ou Abou Ghorab) et Zaouiet el-Aryan, au Sud du Caire se trouvent toutes dans les frontières administratives de l’histoire de Memphis.

 

Les noms de la cité

 


 

Salle hypostyle et pylône de Ramsès II à Memphis

   Memphis est la version Grecque de l’un des nombreux noms que les Égyptiens antiques ont utilisés pour cette ville. Elle s’appelait à l’origine Ineb-hedj "La muraille blanche"Jnbw –HD  ou Inebou Hedj "Les murs blancs" en raison d’un mur d’enceinte au redan de calcaire. Le nom : Memphis, provient de celui de la pyramide de Pépi I "Men-néfer-Pepi", "Le beau monument de Pépi". Lors de la XVIIIe dynastie (549-1295), le nom du complexe funéraire fut donné à la ville et à la région où cette pyramide fut construite. On ne sait pas pourquoi le nom d’un monument d’importance relativement mineure, telle que la pyramide de Pépi I, devint le nom de la ville entière. Memphis fut aussi connu dans l’Égypte antique comme Ânkh-Taoui anx-tAwi- "Ce qui fait vivre les Deux Terres", insistant ainsi sur la position stratégique de la cité, entre la Haute et la Basse-Égypte.
 
   Plus tard elle prit le nom de Mit Rahineh. Le village actuel de Mit Rahineh recouvre les ruines de cette ancienne capitale Égyptienne. L’historien Égyptien Manéthon appelle Memphis : Hi-Ka-Ptah "Place du Ka de Ptah", du nom du temple de Ptah, qui était, Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah"Le château du ka de Ptah". Pour certains chercheurs c’est de la traduction qu’il en fit ensuite en Grec, Ai-gy-Ptos (Ai gy Ptos ou Aί γυ πτoς), qui nous donna AEGYPTVS en Latin, que proviendrait le nom moderne, Égypte. Pour d’autres, le terme Copte serait aussi étymologiquement celui d’où est dérivé ce nom. Dans la Bible, Memphis est appelé Moph ou Noph.

 

La ville

 
   Memphis fut le plus grand centre religieux de l’Égypte et on y célébrait aussi les cérémonies importantes, comme les couronnements, les jubilés etc. La tradition voulait que le rite du Séma Taoui, symbole de la réunion, soit pratiqué à Memphis à chaque couronnement, à chaque jubilé ou fête Sed (ou Heb-Sed). Son immense nécropole s’étendait sur plus de 30 kilomètres, couvrant celles de : Mit Rahineh, Dahshour, Saqqarah, Abousir, Guizèh, Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache), Zaouiet el-Aryan, ces deux derniers cimetières rattachés à Memphis dépendaient administrativement du 2e nome de Basse-Égypte.
 


 

Statue colossale de Ramsès II – Memphis

   Ce fut la ville la plus peuplée d’Égypte, avec une population très cosmopolite. Les estimations de la taille et de la population de la cité sont très différentes. Selon T.Chandler, Memphis eut 30 000 habitants et fut de loin la plus grande colonie du monde à partir de la date de sa fondation jusqu’aux environs de 2250 et de 1557 à 1400 av.J.C.
 
   Kathryn A.Bard est plus prudente et estime que la population de la ville se serait élevée à environ 6 000 habitants au cours de l’Ancien Empire (2647-2150). Le port de la ville et ses ateliers de manufactures jouèrent un grand rôle dans son commerce extérieur. De plus, Memphis était spécialisée dans la fabrication des armes, qui étaient conservées dans de grands arsenaux près du port principal de la cité : Le Perou Néfer "Bon Voyage".
 
   L’histoire importante de la ville vient du fait de sa situation géographique à l’entrée du Delta, qui fut de tout temps un point stratégique entre la Haute et la Basse-Égypte. Memphis fut la ville principale du culte du Dieu Ptah. Celui-ci était considéré comme l’inventeur de toutes les techniques, il était le patron des artisans et les Grecs l’assimilèrent à Héphaïstos. Les monuments principaux sont les temples d’Apis et surtout de Ptah, dont le temple se nommait : L’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah").

 

Vue des ruines du palais d’Apriès

 

L’histoire…….

 
   La légende contée par Manéthon nous dit que ce fut le Roi Narmer (v.3040-v.2995), premier souverain des Deux Terres, qui fonde la ville autours de 3100. Il la construisit en détournant le fleuve par des digues pour que la cité soit protégée de l’inondation annuelle. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) nous rapporte que, lors de sa visite en Égypte, les Perses, qui avaient alors envahi le pays (XXVIIe dynastie, 525-401), continuaient à entretenir l’état de ces digues.
 
   Pendant l’Ancien Empire (2647-2150) au début de la IIIe dynastie (2647-2575), Memphis devint la capitale. On sait peu de choses de la cité à cette période. Qualifiée dans certains textes de "Forteresse du Mur Blanc", il est probable que le Roi s’y installa et en fit la résidence royale afin de mieux contrôler le pays.
 
   En l’absence de vestiges décisifs concernant la Période Thinite (v.3150-2647) et l’Ancien Empire, quelques égyptologues ont formulé l’hypothèse selon laquelle la ville n’aurait pas eut de point fixe, elle aurait suivi les lieux de construction des sanctuaires funéraires royaux au fur et à mesure de leurs édifications et des changements de site. À la fin de l’Ancien Empire, lors de la Première période Intermédiaire (2140-2022) la cité perdit son pouvoir sur toute l’Égypte. Elle resta le siège des VIIe dynastie (2140-2130 ?) et VIIIe dynastie (2140-v.2130) face à la ville d’Héracléopolis qui abritait les IXe dynastie (2130-2090) et Xe dynastie (2090 ?-2022). Elle demeura quand même le centre politique et administratif de la Moyenne et Basse-Égypte et elle maintint la production artistique de ses ateliers.
 


 

Ptah – Musée du Louvre

   Au Moyen Empire (2022-1650), Memphis perdit complètement son statut de capitale. La XIe dynastie (2134-1991) lui préféra Thèbes et la XIIe dynastie (1991-1783) lui préféra Licht, plus au Sud dans le Fayoum. On a quand même retrouvé des vestiges d’une activité architecturale de cette époque au cœur du temple de Ptah. Dont des blocs inscrits au nom du Roi Amenemhat II (1928-1895) qui furent réutilisés comme fondations d’un des grands colosses qui précédaient le pylône de Ramsès II (1279-1213). Ils relatent une partie des annales du Roi : Les expéditions minières ou militaires, les constructions de monuments, les actes officiels etc.. Selon Hérodote, Amenemhat III (1843-1797) édifia le portail Nord de l’enceinte, mais aucun vestige de cette construction n’a été retrouvé.
 
   Les souverains du début de la XIIIe dynastie (v.1783-v.1625) semblent donner la préférence à Memphis, attestant ainsi que la ville conservait sa place au cœur de la royauté. Lors de la Deuxième Période Intermédiaire (v.1650-1550/49) et l’anarchie qui en résulta, du à la montée des dynasties parallèles dans le Delta (XIVe dynastie (v.1785-1650/49) à Avaris et Xoïs), Memphis ne résista pas à l’invasion des Hyksôs qui prirent et saccagèrent la ville en 1650. Le Roi Salatis (ou Salitis, souverain d’Avaris, 1663-1649) fondateur de la XVe dynastie (v.1663-1530), s’y fit couronner la même année.
 
   Sous le Nouvel Empire, après la victoire d’Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24) sur les envahisseurs Hyksôs, les avantages stratégiques de Memphis l’imposèrent de nouveau. Cette importance est identifiée même par les Rois Thébains de la XVIIIe dynastie (1549-1295). Ainsi les Princes héritiers de cette dynastie s’y installèrent et furent éduqués à l’école du Kep qui s’y trouvait. Les souverains, bien qu’ayant choisi Thèbes pour capitale, y séjournèrent fréquemment. Notamment les Rois Thoutmôsis III (1479-1425) et Amenhotep II (1428/27-1401) qui y furent couronnés.
 
   La cité, à cette période, atteignit son apogée. De nombreux palais furent construits pour accueillir la famille royale. Avec la période de paix qui s’en suivit la prospérité gagna à nouveau le pays et Memphis en profita pleinement. Un grand harem fut fondé à Miour, dans la province Sud de la cité, près de Meïdoum. Le commerce se développa et le port de Memphis devint le point d’accès à l’Égypte pour les marchandises venant de Byblos et de Palestine.
 
   Hérodote nous indique que ce serait de cette époque que daterait la fondation dans la ville d’un temple dédié à Astarté (ou Athtart ou Ashtart ou Ishtar, Déesse Phénicienne), qui sera également implantée dans le panthéon Égyptien sous les Pharaons de la XXe dynastie (1186-1069). Après l’agitation du à la révolution "Amarnienne" d’Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338), Toutânkhamon (1336/5-1327) abandonna Amarna et prit résidence non pas à Thèbes, mais à Memphis. Les dynasties suivantes, surtout celle des Ramsès, dont la résidence était la ville Pi-Ramsès dans Delta, feront toutefois beaucoup pour Memphis.


 

Colosse de Ramsès II – Memphis

 
   Avec eux la cité prit une nouvelle importance dans la vie politique du pays. C’est de Memphis que venaient les scribes, les artistes et les artisans. Ramsès II (1279-1213) développa le port et les industries de la ville. Une des divisions de son armée, en l’honneur du Dieu Ptah, porta son nom. Tia I, une de ses sœurs, fut enterrée dans la nécropole Memphite, avec beaucoup d’autres hauts fonctionnaires et grands du royaume. Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203), son successeur, y construisit un palais, agrandissant ainsi l’enceinte Sud-est du temple de Ptah. Pendant toute la période qui suivit, Memphis reçut les privilèges royaux des Ramessides.
 
  Lors de la Troisième Période Intermédiaire (1080-656) avec les XXIe dynastie (1070/69-945) et XXIIe dynastie (945-715) on assista à une prolongation de l’activité initiée par les Ramsès. Memphis ne sembla pas souffrir du déclin du pays lors de cette période et la ville resta la plus importante cité, même au temps des invasions étrangères. Il semble même que les souverains du Nord s’attachèrent à développer les cultes Memphites dans la région. Siamon (978-959, XXIe dynastie) fit édifier un temple, qu’il dédia au Dieu Amon, au Sud de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah), dont les vestiges furent dégagés par William Matthew Flinders Petrie au XIXe siècle.
 


 

Autre vue de la statue colossale de Ramsès II – Memphis

   Sheshonq I (945-924, XXIIe dynastie) aurait érigé une construction qui aurait considérablement agrandi le temple de Ptah. Il y aurait fait aménager son tombeau, ce qui expliquerait l’absence de traces concrètes de son ensevelissement à Tanis. On a d’ailleurs découvert les preuves qu’un culte funéraire lui était rendu à Memphis. Une nécropole des Grands Prêtres de Ptah de Memphis, datant de la XXIIe dynastie, fut mise a jour à l’Ouest de l’enceinte, dont une chapelle dédiée à Ptah par le Prince Sheshonq (Fils du Pharaon Osorkon II), qui occupait alors cette fonction. Cette chapelle est aujourd’hui visible dans les jardins du musée du Caire.
 

 

   De part sa position géographique, lors de la Basse Époque (656-332), Memphis fut souvent le théâtre des luttes contre l’occupant. Le Roi Kouchite de Napata, Piânkhy (ou Piye, 747-716, XXVe dynastie) fit le siège de la ville où s’était réfugié le Roi Saïte, Tefnakht I (727-716, XXIVe dynastie). Le fait est relaté sur la stèle des victoires que Piânkhy érigea au temple d’Amon du Gebel Barkal. Il donne aussi une description de la cité et de ses fortifications. Après la prise de la ville, Piânkhy fit restaurer les temples et ses successeurs édifièrent des chapelles dans l’angle Sud-ouest de l’enceinte principale. La cité fut une nouvelle fois impliquée dans des guerres lors de l’invasion Assyrienne.
 
   Taharqa (690-664) parvint une première fois à y repousser l’envahisseur, mais la cité tomba aux mains des Assyriens qui y installèrent le Roi de Saïs Néchao I (672-664). Tanoutamon (664-656) successeur de Taharqa assiégea et reprit Memphis à Néchao I qui mourut au cours de la bataille. Il relata le siège de la ville sur "la stèle du songe", qu’il érigea à Napata. La victoire fut de courte durée, sa reconquête de Memphis imposait aux Assyriens de prendre des sanctions. En 664, l’Empereur Assurbanipal (669-631 ou 626) lança un corps d’armée contre l’Égypte et la cité retomba aux mains des Assyriens.
 
   Après la libéralisation du pays par les souverains de la XXVIe dynastie (664-525), les enceintes des temples furent reconstruites et fortifiées, comme le palais d’Apriès (Roi 589-570) l’atteste et le siège du pouvoir quitta Saïs pour retourner un temps à Memphis. Lors de l’invasion Perse qui suivit, les structures mises en place par les Pharaons Saïtes furent conservées et Memphis fut la capitale de la nouvelle satrapie. Une garnison Perse fut installée à demeure dans la ville près de la grande enceinte Nord. Les fouilles effectuées par William Matthew Flinders Petrie ont révélé que ce secteur comportait des armureries.
 
   Il y a aussi mis au jour de nombreux vestiges remontant à cette époque.  Les Perses furent battus par Alexandre le Grand (336-323) qui fut accueilli en Égypte comme un libérateur. En 331, il se fit couronner Pharaon dans l’Hout-ka-Ptah (Le temple de Ptah) et Memphis garda un statut important, notamment religieux, durant toute la période qui suivit au cour de la dynastie des Ptolémée (305-30). Ptolémée III Évergète I (246-222) réunit dans la ville les délégués des principaux clergés du royaume afin d’établir la politique religieuse du pays. Ils fixèrent aussi par décret les taxes et impôts.


 

Autre vue du sphinx de Memphis

 
   Les décrets furent inscrits sur des stèles placées dans les principaux sanctuaires du pays. À partir de 238, ces décrets solennels furent publiés en écritures : Hiéroglyphique, Grecque et démotique. Cette tradition survivra sous les règnes suivants. L’exemple le plus célèbre de ces stèles est la pierre de Rosette.
 
   Le déclin de Memphis commença en fait avec la création d’Alexandrie, qui fut la ville la plus importante d’Égypte, mais il fut surtout important sous les Empereurs Romains, pour s’achever avec la conquête des arabes. Memphis resta tout de même la deuxième ville du pays jusqu’à cette époque et l’établissement de leur nouvelle capitale, Fastât (ou Fustat ou Fostat ou Al Fustat ou Misr al-Fustat ou Fustat-Misr) en 641 ap.J.C.
 
   Memphis servit alors de carrière pour les colonies environnantes. Elle fut encore un imposant ensemble de ruines au XIIe siècle, mais lorsque les savants de Napoléon arrivèrent sur le site ils ne trouvèrent que des ruines éparses. Il faudra attendre les travaux de William Matthew Flinders Petrie au XIXe siècle pour dégager les restes de l’ancienne capitale de l’Égypte et lui rendre un peu de sa splendeur passée.

 

Archéologie et monuments

 
   Ce fut surtout sous la période du Nouvel Empire (v.1540-1080) que Memphis connut son apogée, mais la cité de tous temps fit l’objet d’attention de la part des Rois et Pharaons qui ce succédèrent. Sous les règnes des souverains de la XIXe dynastie (1295-1186) la cité gagna en puissance et en grandeur, rivalisant au niveau politique et architectural avec les capitales qui se succédèrent, Thèbes et Pi-Ramsès. Les fouilles effectuées depuis plus d’un siècle sur le site nous ont confirmé les descriptions des historiens antiques et ont permis ainsi d’avoir une meilleure connaissance sur l’aspect que devait avoir cette cité. Le principal monument de la ville est sans contexte le temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah") et son enceinte.


 

Apis – Musée du Louvre

 
   Au-delà du mur qui ceinturait le temple, fut retrouvée à l’Ouest, une nécropole datant de la XXIIe dynastie (945-715). Plusieurs chapelles furent dégagées, dont : Un petit temple de Ramsès II (1279-1213) dédié à Ptah, une chapelle de Séthi I (1294-1279) et un temple d’Hathor. Le tout au Sud de l’enceinte principale le long d’une voie processionnelle qui devait rejoindre un autre téménos (Espace sacré d’un sanctuaire) consacré à Sekhmet. Enfin à l’Est un grand portail précédé de colosses ouvrait sur la zone des palais royaux. Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203) y construisit son palais ainsi qu’un petit temple dédié à Ptah, agrandissant ainsi considérablement l’enceinte Sud-est de l’Hout-ka-Ptah. Il édifia un nouveau mur qui marque se développement du site.
 
   C’est dans cette partie de la ville que devait se trouver le culte à la Déesse Astarté (ou Athtart ou Ashtart ou Ishtar, Déesse Phénicienne). Les palais et les temples de la cité étaient entourés par les différents quartiers de la ville dans lesquels se trouvaient de nombreux ateliers d’artisans, des arsenaux, les docks du port, les quartiers habités par les étrangers : Des Hittites, puis des Phéniciens, des Perses et enfin des Grecs. La cité était en effet située au carrefour des routes commerciales et de ce fait attirait les marchandises importées des différentes régions et tous les biens manufacturés que les Égyptiens échangeaient contre les matières premières dont ils manquaient comme le bois.

 

Le grand temple de Ptah  –  (Hout-Ka-Ptah)

 
   Le temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah") et son enceinte occupaient une grande partie de la ville antique. Ses vestiges ont été fouillés et sont exposés dans le musée en plein air à proximité du grand colosse de Ramsès II (1279-1213) dans l’axe Sud du temple. C’est dans ce secteur qu’un grand sphinx monolithe fut mis a jour au XIXe siècle. On a aussi trouvé sur le site du temple des statues, des colosses, des stèles et des éléments d’architecture. Cependant beaucoup d’objets ont été envoyés dans les principaux musées du monde. Les pièces maîtresses du site sont tout de même restées en Égypte et sont exposées pour la plupart au musée du Caire.


 
  Reconstitution de la façade Ouest du grand Temple de Ptah –
   Dessin de Franck Monnier –
(monnierfranck@hotmail.com)

 
   On connaît la disposition du temple grâce à Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) qui visita le site à l’époque de la première invasion Perse (XXVIIe dynastie, 525-401). Ce fut lors de rencontres avec les Prêtres de Ptah qu’il recueillit des informations sur la structure et sur les principaux monuments que la grande enceinte contenait. D’après l’historien Grec le temple fut fondé par le Roi Ménès/Narmer (v.3040-v.2995), premier souverain de la Ière dynastie. À l’époque il n’existait qu’une partie privée du temple, réservée au Roi et aux seuls Prêtres, mais Hérodote n’en donne aucune description, il se contente de la citer.
 
   Nos seules informations concernant Memphis et son temple nous viennent de ses récits. Elles ont longtemps prévalu, bien que souvent contestées par les auteurs et historiens antique, jusqu’à ce que les travaux archéologiques entrepris au siècle dernier mettent au jour, peu à peu, les ruines de l’Hout-ka-Ptah. Les fouilles nous ont apporté la preuve que le temple était entouré d’une grande enceinte qui comportait plusieurs portes monumentales, dont trois ont pu être identifiées avec certitude : Au Sud, à l’Ouest et à l’Est.
 
   Nous ignorons toujours l’aspect précis de l’intérieur du temple. Seuls les principaux accès au périmètre qui l’entourait sont aujourd’hui connus et étudiés, notamment les grands colosses qui en ornaient les portes datant du règne de Ramsès II (1279-1213). À l’Ouest, le temple formait un axe avec une imposante salle hypostyle construite par ce même Pharaon. Elle était précédée d’un grand pylône qui s’ouvrait sur les nécropoles. Le pylône était précédé de colosses et statues dont certaines parties sont encore sur place. La salle hypostyle possédait une double rangée de colonnes centrales qui soutenaient le toit. Les bas côtés constitués de 34 colonnes entouraient cette allée centrale sur trois côtés. Il ne reste aujourd’hui que les fondations et les bases de colonnes. Hérodote rapporte que cette partie du temple fut aménagée par le Pharaon Psammétique I (664-610, XXVIe dynastie) qui fit ériger le portique et bâtir pour l’Apis la cour, en face du portique. Celle-ci était entourée d’une colonnade ou les colonnes y étaient remplacées par des colosses.

 

 Pour plus de précisions sur le temple voir l’article :  Hout-ka-Ptah (Wikipédia.fr)

 
La grande enceinte Nord

 
   Au Nord du temple de Ptah se trouvait une autre grande enceinte comprenant selon la tradition un temple dédié à la Déesse Neith et un palais construit par le Pharaon Apriès (589-570) de la XXVIe dynastie. Cette dynastie était issue de Saïs, cité de Neith, dont le culte fut rattaché aux croyances Memphites. Les Pharaons de cette époque s’attachèrent à édifier dans chacune des grandes cités de Basse-Égypte des enceintes imposantes qui contenaient des bâtiments de l’administration royale afin de se protéger des invasions étrangères. Memphis en tant que plaque tournante de la Basse-Égypte fut une des premières grandes cités équipées. La grande enceinte protégeait, outre le palais royal, une citadelle, des casernes et des armureries. William Matthew Flinders Petrie, au XIXe siècle, fouilla la zone et y retrouva de nombreux vestiges d’une activité militaire.
 


 

Ruines du palais d’Apriès, XXVIe dynastie – Memphis

Le palais d’Apriès

 
   Le palais construit par le Pharaon Apriès (589-570) de la XXVIe dynastie était édifié sur un promontoire qui dominait le site. Il faisait partie de cette série de structures édifiées à la Basse époque dans les enceintes sacrées et contenant, outre le palais royal : Une citadelle, des casernes et armureries. Sir William Matthew Flinders Petrie, de 1907 à 1912, fouilla la zone et alors qu’il dégageait l’entrée principale du palais y retrouva de nombreux vestiges d’une activité militaire.
 
   De fait les Rois de cette dynastie, qui étaient issue de Saïs dans le Delta, réorganisèrent le pays, reprenant le contrôle de toutes les institutions religieuses et politiques et ce fut de Memphis qu’ils gouvernèrent, même si la nécropole royale de la dynastie fut installée dans l’enceinte du temple de Neith à Saïs. Aujourd’hui on peut voir sur le site, des vestiges du palais, un grand monticule de brique crue contenant encore enfouie une salle à colonne, dont seuls les chapiteaux dépassent des décombres. L’enceinte dans laquelle cet ensemble palatial était inscrit fait aujourd’hui l’objet de fouilles d’une mission Russo-belge.
 

Chapiteaux hathoriques du temple d’Hathor à Memphis – XIXe dynastie
 

Le grand temple d’Hathor

 
   Le Temple d’Hathor fut construit en grande partie par Ramsès II (1279-1213) comme en témoignent les nombreux cartouches relevés sur les parois encore en place. Il se trouve à environ 70 m. au Sud de l’enceinte principale, longeant une voie processionnelle ornée de différents édifices et statues, qui partaient de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah) et devait relier, selon les descriptions anciennes de la cité, une autre enceinte consacrée à la parèdre d’Hathor, Sekhmet. Ce petit sanctuaire pourrait donc être un des temples relais pour les processions qui reliaient les deux téménos lors des grandes fêtes religieuses de la ville.
 
   Le temple d’Hathor est largement décrit et cité par les sources antiques. Il était célèbre dans tous le pays et représentait l’un des sanctuaires majeurs de la Déesse en Égypte. Il fut découvert dans les années 1970 en même temps que les vestiges en granit d’un autre édifice de la même époque situé lui à proximité du grand colosse couché. Ce petit temple d’Hathor fut identifié et fouillé par l’égyptologue Égyptien Abdullah el-Sayed Mahmud lors d’une campagne de fouille en 1971. Il dégagea alors la moitié d’un pylône et les deux tiers d’une cour à portiques supportés par des colonnes aux chapiteaux hathoriques. Il effectua d’autres campagnes par la suite afin de pousser les investigations jusqu’en 1984 pour le compte du Service des antiquités Égyptiennes. Il fut suivit par Huleil Ghaly, puis Karim Abu Shanab. Depuis le plan d’ensemble du temple a été restitué, mais il reste encore à le dégager du sable et de la terre qui le recouvre.
 

 

Cour péristyle du temple

d’Hathor – Memphis

   L’ensemble mis au jour nous présente un édifice d’environ 50 m. de longueur sur 20 m. de large au niveau du pylône, soit un temple de dimension comparable et semblable dans son aspect au temple reposoir édifié par Ramsès III (1184-1153) dans la grande cour du temple d’Amon-Rê de Karnak. Le temple est orienté Nord-sud et s’ouvre en direction de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah). Cet accès composé par un pylône d’une vingtaine de mètres de large devait immédiatement précéder la cour péristyle, à moins qu’il ne se trouve précédé lui-même d’une première cour qui serait, elle, encore enfouie.
 
   Les reliefs partiellement mis au jour nous présentent les scènes d’offrande classiques où le Pharaon se tient devant diverses divinités, mais également des scènes liées à son jubilé, le Heb-Sed. On trouve aussi des scènes montrant les rites de fondation du sanctuaire, accomplis par le Roi en présence de la Déesse Seshat (Déesse de l’écriture, de l’astronomie, de l’architecture et des mathématiques). L’ensemble fut exécuté avec qualité et sculpté sur du calcaire fin.
 

Pour plus de précisions voir l’article : Le temple d’Hathor   (Wikipédia.fr)

 

Autre vue des ruines du temple d’Hathor

 

Le temple de Neith

 
   Selon la tradition au Nord de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah) se trouvait un quartier de la ville qui comprenait un temple dédié à la Déesse Neith protectrice de la ville, dont on a des traces de l’existence du culte depuis l’Ancien Empire (2647-2150). Ce sanctuaire n’a cependant pas été retrouvé dans la plaine située au Nord de la ville.
 
   On sait toutefois que son téménos (Espace sacré d’un sanctuaire) fut agrandit au fil du temps au point d’occuper une bonne partie de la cité avec une enceinte de près de 600 m. x 400 m. Cette deuxième enceinte de Memphis reçut même un palais lors de la XXVIe dynastie, sous le règne du Pharaon Apriès (589-570).
 
   Cette dynastie était issue de Saïs, cité de Neith, dont le culte prit un nouveau développement lorsqu’il fut rattaché aux croyances Memphites. L’enceinte dans laquelle cet ensemble palatial était inscrit fait actuellement l’objet de fouilles par une mission Russo-belge qui cherche à révéler les monuments qu’elle contenait. Son étendue étant aussi vaste que l’enceinte de Ptah seule pour l’instant les vestiges du palais ont été mis au jouir.

 

Les nécropoles de Memphis

 
   Compte tenu du nombre de siècles importants que parcourue la cité et de son imposante population estimée à une période à 30 000 habitants, Memphis comprenait plusieurs nécropoles qui s’étalaient dans le désert le long de la vallée, proche de celle de Saqqarah. La ville elle-même comportait des cimetières qui furent aménagés à l’Est de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah). Ce dernier était réputé pour avoir abrité une des reliques du Dieu Osiris dans un tombeau spécialement aménagé en son honneur. Cette partie de la ville nommée (nx-tAwi "Ce qui fait vivre les Deux Terres") comportait déjà au Moyen Empire (2022-1650) une nécropole. Des agrandissements à l’Est de l’enceinte du temple de Ptah furent réalisés par les souverains Bubastites de la XXIIe dynastie (945-715) qui cherchaient à renouer avec la gloire passée des Ramessides. Dans cette partie du site les archéologues ont mis au jour la nécropole des Grands Prêtres de Ptah de cette période. Selon les sources le site comportait également une chapelle (ou un oratoire) dédiée à la Déesse Bastet, ce qui tente à prouver la forte présence à Memphis de la dynastie Libyenne issue de Bubastis.
 

 Le palais de Mérenptah

 
   Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203), fils et successeur du grand Ramsès II (1279-1213), marque un développement magistral de la cité. Il fit beaucoup pour la ville et y construisit un palais, agrandissant ainsi l’enceinte Sud-est de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah), où lui et sa cour résidèrent régulièrement. Il est attesté que le cours du Nil s’est déplacé au cours des siècles vers l’Est laissant de nouveaux terrains à occuper dans la partie orientale de la capitale. C’est dans cette partie de la ville, quartier réservé aux Phéniciens, qu’était pratiqué le culte de la Déesse Astarté (ou Athtart ou Ashtart ou Ishtar, Déesse Phénicienne). Ce quartier était dominé par le grand portail oriental de l’enceinte de l’Hout-ka-Ptah, précédé de colosses parmi lesquels on compte celui de Ramsès II qui a été transféré récemment à Guizèh. Le palais fut fouillé en 1915 par une équipe de l’University of Pennsylvania Museum, dirigée par Clarence Fischer.
 

Autres monuments de la cité

 
Le temple d’Astarté : Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) nous rapporte qu’à l’époque où il visita la ville, ce temple se situait dans le quartier réservé aux Phéniciens. Il n’a malheureusement toujours pas été mis au jour par les archéologues.
 
Le temple d’Amon de Memphis : Le temple d’Amon fut construit lors de la XXIe dynastie (1070/69-1045). Il fut mis au jour au Sud de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah) non loin de l’actuel musée en plein air du site.
 


 

Table d’embaumement des taureaux Apis

Le sanctuaire de Mithra : Il date de l’Époque Romaine, un Mithraeum fut mis au jour dans la grande enceinte Nord de la cité.
 
Le temple de Sekhmet : Elle était la parèdre du Dieu Ptah, son temple n’a pas à aujourd’hui été découvert, mais il est attesté par différentes sources Égyptiennes. Sekhmet pouvant être confondue avec Hathor, son temple pourrait être commun à cette dernière. Il pourrait également se trouver dans l’enceinte même de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah).
 
Le temple d’Apis : Lors des fouilles de Rudolph Anthès de l’Université de Philadelphie, entre 1955 et 1957, les tables d’embaumement du taureau sacré Apis furent retrouvées au Sud-ouest à l’intérieur de l’enceinte, dans un bâtiment qui remonte, dans sa partie la plus récente, au règne de Nectanébo II (360-342). Le temple, par lui même, de l’Apis, n’a toujours pas été identifié. Le monument dédié aux rites de momification d’Apis (La ouâbet d’Apis) se situe quant à lui non loin de l’Hout-ka-Ptah. Il fut de nouveau fouillé et étudié en 1980 par l’American Research Center in Egypt établissant que l’édifice existait déjà à la XXIe dynastie (1070/69-945) et qu’il fut plusieurs fois transformé par la suite notamment sous la XXVIe dynastie (664-525).

 

Chronologie des fouilles archéologiques et principales découvertes

 
Ve siècle av.J.C – Visite et descriptions des monuments de la ville par Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) lors de la domination des Perses, qui avaient alors envahi le pays (XXVIIe dynastie, 525-401).
Ier siècle av.J.C – Visite et descriptions du site par Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30 – Bibliothèque Historique).
Ier siècle av.J.C – Visite et descriptions du site par Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) lors de la conquête Romaine à la fin du Ier siècle av.J.C.
1652 – Première identification du site par le voyageur Français Jean de Thévenot lors de son voyage en Égypte
1798 – Premières recherches et relevés topographiques du site lors de l’Expédition d’Égypte de Bonaparte, qui vont confirmer les indications de Jean de Thévenot.
1820 – Premières fouilles effectuées par l’égyptologue Giovanni Battista Caviglia. Mis au jour du grand colosse couché de Ramsès II (1279-1213).
1842 – Relevés topographiques du site et fouilles succinctes par l’égyptologue Allemand Karl Richard Lepsius.


 

Quartier de Memphis aujourd’hui

1852 à 1854 – Fouilles de l’égyptologue Arménien Joseph Hekekyan. Mis au jour au Kom el-Khanzir au Nord-est de l’enceinte du grand temple de Ptah, de talatates (Pierres utilisées dans la construction des temples Égyptiens) provenant d’un temple d’Aton à Memphis, réutilisés dans les fondations du pavement d’un monument.
1850 à 1860 – Fouilles de l’égyptologue Auguste Édouard Mariette et du Service des antiquités Égyptiennes. Mis au jour au Nord de l’enceinte du grand temple de Ptah de statues royales de l’Ancien Empire (2647-2150) et du grand colosse en granit de Ramsès II (1279-1213).
1907 à 1912 – Fouilles de l’égyptologue Anglais Sir William Matthew Flinders Petrie. Mis au jour et identification de la grande salle hypostyle du temple de Ptah et du pylône de Ramsès II (1279-1213). Découverte du temple d’Amon de Siamon (978-959), du grand sphinx en albâtre, de la grande enceinte Nord et du palais d’Apriès (589-570).
1914 à 1921 – Fouilles de l’université de Pennsylvanie. Mise au jour au Kom el-Qala du temple et du palais de Mérenptah (1213-1203).
1942 – Découverte par l’égyptologue Égyptien Ahmed Badawy du petit temple de Ptah ("de Ramsès aimé d’Amon, Dieu souverain d’Héliopolis") et de la chapelle et de la tombe du Prince Sheshonq et de son fils Takélot édifiée par le Pharaon Osorkon II (874-850, XXIIe dynastie).
1950 – Découverte par l’égyptologue Égyptien Labib Habachi de la chapelle de Séthi I (1294-1279).
1955 à 1957 – Fouilles de Rudolph Anthès de l’Université de Philadelphie. Dégagement du petit temple de Ptah ("de Ramsès aimé d’Amon, Dieu souverain d’Héliopolis"), mise au jour du bâtiment (La ouâbet d’Apis) et des tables d’embaumement du taureau sacré Apis.
1970 à 1984 – Fouilles du Service des antiquités Égyptiennes, études et dégagement du petit temple d’Hathor par les égyptologues Égyptiens, Abdullah el-Sayed Mahmud, Huleil Ghaly, puis Karim Abu Shanab.
1980 – Fouilles et études de l’American Research Center in Egypt de la ouâbet d’Apis, qui établissent que l’édifice existait déjà lors de la XXIe dynastie (1070/69-945) et qu’il fut plusieurs fois transformé par la suite notamment sous la XXVIe dynastie (664-525).
1982 – Étude par l’égyptologue Anglais Jaromir Málek du petit temple de Ptah ("de Ramsès aimé d’Amon, Dieu souverain d’Héliopolis").
1984 à 1990 – Fouilles de l’Egypt Exploration Society de Londres de la salle hypostyle et du pylône de Ramsès II (1279-1213). Découverte de blocs de granit portant les annales du règne du Roi Amenemhat II (1928-1895). Fouilles au Kom el-Fakhri des tombes des Grands Prêtres de Ptah de la Troisième Période Intermédiaire (1080-656). Identifications et fouilles dans la cité. Fouilles de la nécropole datant du Moyen Empire (2022-1650).
1995-1998 – Fouilles du Service des Antiquités Égyptiennes au Sud du Kom el-Qala. Mise au jour d’un quartier d’habitation d’ Époque Romaine (30 av.J.C-642 ap.J.C).
2003 – Nouvelles fouilles du petit temple d’Hathor par le Conseil suprême des Antiquités Égyptiennes dirigées par Zahi Hawass.
2003 – Première campagne de fouilles de la Mission Russo-belge dans la grande enceinte Nord.
2004 – Deuxième campagne de fouilles de la Mission Russo-belge dans la grande enceinte Nord.
Depuis 2004 – Nouvelles campagne de fouilles par le Conseil suprême des Antiquités Égyptiennes.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir quelques uns des nombreux ouvrages sur le sujet :
 
Kathryn A.Bard et Steven Blake Shubert :
Encyclopedia of the archaeology of ancient Egypt, Routledge, London, New York, 1999 – Taylor & Francis Ltd., Hoboken, 1999 – Blackwell Pub., Malden, 2008.
Jean Capart :
Memphis à l’ombre des pyramides, Vromant & Co, Bruxelles, 1930.
Willy Clarysse, Dorothy J.Crawford et Jan Quaegebeur :
Studies on Ptolemaic Memphis, Studia hellenistica, 1980.
Abdel Tawab El-Hitta :
Fouilles de Memphis à Kom el Fakhri, Les grandes découvertes archéologiques de 1954, Le Caire, 1955.
Abdulla el-Sayed Mahmud :
A new temple for Hathor at Memphis, Egyptology today N°1, Aris and Phillips, Warminster, 1978.
David G.Jeffreys :
The survey of Memphis, pp : 93-106, Journal of Egyptian Archaeology 68, Londres, 1981 et 1985.
Gustave Jéquier :
Douze ans de fouilles dans la nécropole memphite, 1924-1936, Secrétariat de l’Université, Neuchâtel, 1940.
Jean-Philippe Lauer :
Les statues ptolémaïques du Sarapieion de Memphis, Publications d’art et d’archéologie de l’université de Paris 3, PUF, Paris, 1955.
Royal Cemetery of Memphis, Thames & Hudson, 1976.
Auguste Edouard Mariette :
Le Sérapéum de Memphis, découvert et décrit, Gide, Paris, 1857.
William Matthew Flinders Petrie :
The palace of Apries Memphis II, School of archaeology in Egypt, 1909.
Meydum and Memphis III, The School of archaeology in Egypt, 1910.
Il existe d’autres ouvrages sur Memphis de cet auteur voir sa bibliographie.
Charles Maystre :
Les Grands Prêtres de Ptah de Memphis, collection : Orbis Biblicus et Orientalis, OBO 113, Academic Press Fribourg, 1992 – Press universitaire Fribourg, 1998.
Gaston Migeon :
Le Caire, le Nil et Memphis, Paris, H. Laurens, 1909
Wolfgang Schenkel :
Memphis, Herakleopolis, Theben : Die epigraphischen zeugnisse der 7.-11. Dynastie Ägyptens, ÄA 12, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1965.
Henry Sidney Smith :
Visit to ancient Egypt, Life at Memphis and Saqqara in the late period, Aris & Phillips, Octobre 1974.
Dorothy J.Thompson :
Memphis under the Ptolemies, Princeton university press, Princeton, 1988 – Décembre 1989.
Jean Vercoutter, Michel Malinine et Georges Posener :
Catalogue des stèles de Sérapéum de Memphis, vol.1, RMN, Paris, 1968.
Alain-Pierre Zivie et Jean Leclant :
Memphis et ses nécropoles au Nouvel Empire, Nouvelles données, nouvelles questions : Actes du colloque international CNRS, Paris, 9 au 11 octobre 1986, Presses du CNRS diffusion, Paris, 1988.

 

 

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