Ve  DYNASTIE
 
2465    à     2323
 
Memphite  ( Memphis )
 

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   Shepseskarê  ou  Schepseskare  ou  Chepseskare           DATES  de  RÈGNE
        2438-2431
  J.P.Allen, J.von Beckerath
2495-2488  P.A.Piccione
2483-2475  D.B.Redford
2467-2460  P.A.Clayton
2465-2460  R.Krauss, T.Schneider
2455-2448  I.Shaw
2453-2446  D.Sitek
2442-2435  A.M.Dodson
2426-2419  J.Kinnaer, O.Vendel
2425-2418  J.Malek
 
  • Hr sxm-xaw
  • ……………..
  • ……………..
  • Spss-kA-ra
  • nTr(?)-wsr(w) , wsr nTr
     
    Sisirês  ou  Sisirès   (Manéthon)
   

 

   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Sekhemkhâou
(Horus, la puissance qui est apparue)
Hr sxm-xaw
Nom de Roi
(Prenomen)

Saqqarah 28
Shepseskarê
(Noble est le ka de Rê)
Spss kA ra
Nom de naissance
(Nomen)
Netjerouser(ou)  ou  Ousernetjer
(Le ka de Rê est auguste)
nTr(?)-wsr(w), wsrnTr

   Manéthon l’appelle Sisirês ou Sisirès et lui compte 7 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin (3.20) a une lacune sur son nom, mais lui compte aussi 7 ans. Miroslav Verner fait valoir que le règne de Shepseskarê ne dura que quelques mois tout au plus. Son hypothèse est fondée sur l’étude dune pyramide à Abousir, au Nord-ouest de la pyramide de Sahourê, qu’il lui attribue.
 
   L’état de la pyramide inachevée, dont la base est a peine terminée, lui fait dire que le règne de ce Roi à du être interrompu inopinément. Patrick F.O’Mara précise que le peu de sources de l’époque semble montrer également que le règne de ce Roi fut extrêmement court. La stèle de Khaouptah, un vieux haut fonctionnaire de la Ve dynastie, liste une suite ininterrompue de Rois sous lesquels celui-ci a servi : Sahourê, Ouserkaf, Néferirkarê I Kakaï, Néferefrê et Niouserrê Ini. Aucune mention d’un Roi Shepseskarê entre Néferirkarê I et Néferefrê. Une grande partie pourtant des spécialistes retiennent pour Shepseskarê entre 5 et 7 ans de règne. Les objets façonnés datant de son règne, en grande partie des sceaux d’argile, ont seulement été retrouvés à Abousir, ce qui conforte Verner dans son idée d’un enterrement à cet endroit, mais, pour la majorité des chercheurs, l’emplacement de son complexe funéraire n’est pas encore identifié avec certitude.
 
   En fonction des égyptologues, il serait un fils d’Ouserkaf de son union avec une Reine dont le nom est inconnu, ou bien le 3e fils de celle avec la Reine Néferhétepès. Selon Miroslav Verner, il est un fils de Sahourê et de la Reine Néferetnebty (ou Néferethanebty), de son nom de naissance Netjerirenrê, il prend le trône en tant que Shepseskarê, d’où la proximité de sa pyramide avec celle de Sahourê. De plus Verner ajoute qu’il dût régner après Néferefrê et non pas avant, comme généralement admis. Il appuie sa théorie sur la découverte d’empreintes de sceaux en argile, portant le nom d’Horus de ce Roi : Sekhemkhâou, dans dans la partie de la nécropole d’Abousir qui n’a été construite qu’après la mort de Néferefrê. Comme l’observe Verner, cette différence par rapport aux listes royales peut être attribuée à des troubles politiques et/ou des conflits dynastiques. Shepseskarê, fils de Sahourê aurait brièvement pris le pouvoir après la mort prématurée de Néferefrê. Sa prétention au trône aurait été contrecarrée par Niouserrê Ini, le jeune frère de Néferefrê, fils de Néferirkarê I Kakaï et la Reine Khentkaous II.
 
   Shepseskarê n’a qu’un épouse qui lui ait parfois attribuée, mais cette proposition est rejetée par quelques spécialistes :
• Nimaâthâpy II (ou Nimaâtapis ou Nimaâthep ou Ni Maat Hapi – N.j mAat @p"Elle appartient à Maât et à Hâpy"). Un mastaba (G4712) dans la nécropole Ouest de Guizèh lui est attribué, dans lequel elle a probablement été enterrée. Son enterrement, loin des pyramides de la dynastie reste un mystère. Elle avait les titres de : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Celle qui voit Horus et de Seth (mAAt-@rw-¤tx).

 

 

   Néferefrê   ou  Rênéferef           DATES  de  RÈGNE
         2431-2430
2488-2477  P.A.Piccione
2475-2474  D.B.Redford
2460-2455  R.Krauss, T.Schneider
2460-2453  P.A.Clayton
2448-2445  I.Shaw
2446-2443  D.Sitek
2435-2432  A.M.Dodson
2430-2420  J.P.Allen, J.von Beckerath
2419-2416  J.Kinnaer, O.Vendel
2418-2408  J.Malek
 
  • Hr nfr-xaw
  • nfr-m nbti
  • nfr bik nbw
  • nfr.f-ra , xai-nfr-ra
  • isi
     
    Cherês  ou  Chérès   (Manéthon)
    

 

   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Néferkhâou
(Les apparitions d’Horus sont parfait)
Hr nfr-xaw
Nom de Nebty Néferem Nebty
(Celui qui est parfait avec les deux Dames)
nfr-m nbti
Nom d’Horus d’or Néfer Bik Nebou
(Le faucon d’or est parfait)
nfr bik nbw
Noms de Roi
(Prenomen)

Abydos 29
 
Saqqarah 29

 
Néferefrê ou Rênéféref
(Rê apparait parfait)  ou  (Rê est sa perfection)
nfr.f-ra  ou   ra-nfr.f
Kainéferrê
(Rê est complètement parfait)
xai-nfr-ra
Nom de naissance
(Nomen)
Isi
isi


 

Statue fragmentaire de
Néferefrê – Musée du Caire

 
   Manéthon l’appelle Cherês ou Chérès et lui compte 20 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin (3.21) a une lacune sur son nom, mais lui en compte 7 ans. Il est le fils de Néferirkarê I Kakaï et de la Reine Khentkaous II. Pour certains spécialistes, comme Aidan Marc Dodson, Donald Bruce Redford et I.Shaw, il ne pourrait pas avoir régné plus de deux ou trois ans. Miroslav Verner qui effectue des excavations à Abousir depuis 1976, déclarait dans un article en 2001 : "La forme de la tombe de Néferefrê … ainsi qu’un certain nombre d’autres découvertes archéologiques indiquent clairement que la construction du monument funéraire du Roi a été interrompu en raison de la mort inattendue de celui-ci… la durée de règne de Néferefrê n’est pas plus de deux ans environ". La grande majorité des égyptologues s’accordent pour lui donner un règne de un ou deux ans.
 
   Miroslav Verner précise qu’il dût régner avant Shepseskarê et non pas après, comme généralement admis. Il explique cette différence par rapport aux listes royales par des troubles politiques et/ou des conflits dynastiques. Shepseskarê, fils de Sahourê aurait brièvement pris le pouvoir après la mort prématurée de Néferefrê. Sa prétention au trône aurait été contrecarrée par Niouserrê Ini, le jeune frère de Néferefrê, fils de Néferirkarê I Kakaï et la Reine Khentkaous II.
 
   Néferefrê va achever le complexe funéraire de son père à Abousir, mais pas le sien qui sera terminé par son successeur et aura plus une forme de mastaba que de pyramide. C’est une mission archéologique Tchèque, dirigée par Miroslav Verner, qui a mis au jour la pyramide inachevée et le temple funéraire du Roi. Elle y a découvert, entre d’autres : Les papyri des comptes du temple ; douze statues fragmentaires en pierre et en bois, dont six portraits royaux qui faisaient parties du mobilier du temple ; des plats décorés ; un certain nombre d’empreintes de sceaux royaux qui étaient appliqués sur des bouchons d’argile qui fermaient les jarres de stockage ; etc… Grâce à ces récentes découvertes, le court règne de Néferefrê est aujourd’hui un peu plus connu.
 
   L’archéologie met en évidence que des troubles de succession vont perturber la fin de la dynastie pendant presque vingt ans. Dans sa pyramide, la chambre funéraire comportait encore quelques fragments d’un sarcophage de granit rouge et des morceaux de quatre vases canopes en albâtre. Parmi les débris on a trouvé quelques restes d’ossements de la momie du Roi et a été mis au jour une main gauche momifiée dont l’analyse a révélé qu’elle appartenait à une personne de 20 à 23 ans, l’âge approximatif de Néferefrê à sa mort.

 

 

   Niouserrê  Ini  ou  Nyuserre Ini  ou  Néouserrê  ou  Neuserre Izi     DATES  de  RÈGNE
    2430-2399
2477-2466  P.A.Piccione
2474-2444  D.B.Redford
2455-2420  R.Krauss, T.Schneider
2453-2422  P.A.Clayton
2445-2421  I.Shaw
2443-2418  D.Sitek
2432-2421  A.M.Dodson
2420-2389  J.P.Allen
2420-2380  J.von Beckerath
2416-2392  J.Kinnaer, O.Vendel
2408-2377  J.Malek
2407-2384  P.Vernus, J.Yoyotte
2390-2360  A.Eggebrecht
 
  • Hr st-ib-tawi
  • st-ib nbti
  • bik-nbw nTri
  • ni-wsr-ra
  • ini, isi

  •  
    Rathurês  ou  Rathourès  ou  Rathoris   (Manéthon)


     

   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Setibtaoui
(Horus, le favoris [préféré] des Deux Terres)
Hr st-ib-tawi
Nom de Nebty

Setib Nebty
(Le favori [préféré] des deux Dames)
st-ib nbti

Nom d’Horus d’or

Bik Nebou Netjeri
(L’Horus d’or est divin)
bik-nbw nTri
Nom de Roi
(Prenomen)

Abydos 30
Niouserrê
(Celui qui est la puissance de Rê) ou
(Celui qui est investi du pouvoir de Rê)

ni-wsr-ra
Nom de naissance
(Nomen)

Ini   ou  Izi   ou  Isi
ini, isi

 


 
Niouserrê Ini – Brooklyn Museum

   Manéthon l’appelle Rathurês ou Rathourès ou Rathoris et lui compte 44 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin (3.22) a une lacune sur son nom et lui compte 25 ans de règne. Cependant, nous ne connaissons pas encore aujourd’hui avec certitude la longueur de son règne. Il y a une grande polémique entre spécialistes à ce sujet. L’égyptologue Kim Steven Bardrum Ryholt, qui a analysé le Papyrus de Turin dans les années 1990, note que celui-ci est très endommagé à l’endroit du règne de ce Roi. Il y a une trace distincte de datation d’une dizaine, vingtaine ou trentaine, suivi par une unité qui semble être un 1 ou 4, mais que l’on ne peut distinguer. En conséquence, les possibilités sont 11-14, 21-24 ou 31-34 ans et pas seulement 24 années comme c’est classiquement indiqué. Toutefois, la représentation d’une fête Sed (ou Heb-Sed), trouvée dans son temple solaire d’Abou Gourad (ou Abou Ghorab), peut indiquer qu’il a gouverné au moins 30 ans, même si il est également possible que cette représentation se réfère au rajeunissement magique du Roi après sa mort. On serait donc sur un règne de 31 ou 34 ans, ce qui, comme le précise Miroslav Verner semble correcte compte tenu de l’importante activité de construction de ce Roi.
 
   Il est le deuxième fils de Néferirkarê I Kakaï et de la Reine Khentkaous II et succède au court règne de son frère Néferefrê. Miroslav Verner précise qu’il succéda à Shepseskarê et non pas à son frère, comme généralement admis. Il explique cette différence par rapport aux listes royales par des troubles politiques et/ou des conflits dynastiques. Shepseskarê, fils de Sahourê aurait brièvement pris le pouvoir après la mort prématurée de Néferefrê. Sa prétention au trône aurait été contrecarrée par Niouserrê Ini.
 
   C’est l’apogée de la Ve dynastie, Niouserrê Ini met fin aux troubles de succession. Il effectue plusieurs opérations militaires, en Palestine et en Libye qui sont mentionnés dans les documents de cette période. Cependant aucune autre preuve de ces activités sous son règne nous est connue. Il organise aussi des expéditions pour les mines du Sinaï et il est également prouvé qu’il a probablement échangé avec le pays de Pount des marchandises contre de la malachite, de la myrrhe et de l’électrum, comme l’avait fait Sahourê avant lui. Il y a aussi des indications qu’il fait exploiter des carrières au Nord d’Abu Simbel où il a été trouvé un fragment de stèle qui porte ses noms et cartouche. Enfin des empreintes de sceaux portant le cartouche de Niouserrê ont été retrouvées à Bouhen en Nubie. Elles attestent du contrôle de cette région par les Égyptiens qui en ramenaient de l’or. Certains pensent que ces artéfacts indiquent aussi la fondation d’une première forteresse pour garder la frontière méridionale du pays et garantir l’accès aux mines. Il est probable que durant le règne de Niouserrê, le culte solaire atteint son sommet et il semble qu’il fut très profitable au moins pour les hauts fonctionnaires, car certaines de leurs tombes, comme celle de Ty à Saqqarah et Ptahshepsès à Abousir sont les plus grandes et les mieux décorées de l’Ancien Empire (2647-2150).

Statue représentant Niouserrê Ini
jeune et vieux – Museum
of Egyptian Art in Munich

 
   Niouserrê Ini fut un grand bâtisseur :
 
▪ À Abou Gourad (ou Abou Ghorab), près de Memphis, il construit un temple solaire appelé "Joie de Rê". Ce temple solaire est l’un des plus grands et des plus complets d’Égypte et il est le seul entièrement construit en pierres. Il contient de nombreux reliefs élégants, dont la représentation de sa fête Sed et d’autres scènes qui montrent les saisons et les provinces de l’Égypte.
▪ À Abousir il érige son complexe funéraire, dont sa pyramide, d’une hauteur d’environ 51,50 m pour une base de 78,50 m, portait le nom de "La pyramide où sont établis des Dieux". Non loin sur le site, deux pyramides de Reines, pour le moment anonymes, sont contemporaines des règnes de Niouserrê Ini et de Néferefrê. Des égyptologues Tchèques qui fouillent le site supposent que l’une d’elles, la Pyramide N°24 de Karl Richard Lepsius, appartiendrait à la Reine Rêpout-Neb.
▪ Il va terminer le complexe funéraire de son père, Néferirkarê I Kakaï et celui de son frère, Néferefrê. C’est probablement aussi lui qui fait convertir la pyramide satellite de son père en complexe funéraire pour sa mère Khentkaous II, doté d’un portique d’accès à deux piliers, d’une pyramide satellite, d’une cour d’offrande et de magasins de stockage.

▪ À Memphis, William Matthew Flinders Petrie a découvert deux montants et le linteau d’une porte en granite rouge qui appartenait à un monument de Niouserrê Ini et dont la décoration indique probablement que ces matériaux proviennent de son temple solaire d’Abou Gourad (ou Abou Ghorab).
▪ À Tanis, ont été découverts dans les années 1950, les vestiges de colonnes papyriformes en granite rouge d’Assouan portant sa titulature.
▪ À Thèbes, a été mise au jour une statue du Roi suggérant qu’il y aurait fondé un sanctuaire. Elle fut découverte par Georges Legrain en 1904, dans la cour de la cachette du temple d’ Amon-Rê de Karnak. La statue se trouve aujourd’hui au musée du Caire.
 
   Niouserrê Ini n’a qu’une épouse attestée :
 
• Rêpout-Neb (ou Repytnebou ou Repoutnebou ou Repouet Nebeou ou Rêpoutnoub ou Reptynub ou Reputnebu). Cette union est confirmée à partir d’un fragment d’une statue trouvé dans le temple de la vallée de Niouserrê Ini. Sur le site d’Abousir deux pyramides de Reines, pour le moment anonymes, sont contemporaines des règnes de Niouserrê Ini et de Néferefrê (2431-2430), son frère qui le précéda sur le trône. Des égyptologues Tchèques qui fouillent le site supposent que l’une d’elles, la Pyramide N°24 de Karl Richard Lepsius, appartiendrait à Rêpout-Neb. Cette idée est reprise par Aidan Marc Dodson, Dyan Hilton et Wolfram Grajetzki. Toujours selon Grajetzki, des fragments d’une statue supposée représenter la Reine ont été mis au jour dans le tombeau du Vizir et Grand Prêtre de Ptah de Memphis, Ptahshepsès et de son épouse, Khâmerernebty III, bien qu’aucun nom n’a été trouvé sur les fragments. Rêpout-Neb donne deux ou trois enfants selon les spécialistes à Niouserrê Ini :
  Deux filles :

Rêpout-Nebty (ou Reputnebty), qui selon Miroslav Verner serait mentionnée sur un fragment retrouvé dans le complexe pyramidal de sa grand-mère Khentkaous II.
Khâmerernebty III, qui épousera le Vizir et Grand Prêtre de Ptah de Memphis, Ptahshepsès et aura trois enfants. (Voir dans dictionnaire Khâmerernebty III).

  Un garçon :

Il est possible que Rêpout-Neb soit également la mère de Menkaouhor qui succède à Niouserrê, mais aucune preuve de ce lien de parenté n’a été découverte pour le moment permettant de confirmer cette Hypothèse.

 

 

   Menkaouhor   ou   Menkauhor        DATES  de  RÈGNE
       2398-2389
2466-2458  P.A.Piccione
2444-2436  D.B.Redford
2422-2414  P.A.Clayton
2421-2414  I.Shaw
2421-2413  A.M.Dodson
2420-2410  R.Krauss, T.Schneider
2418-2410  D.Sitek
2396-2388  O.Vendel
2392-2388  J.Kinnaer
2389-2381  J.P.Allen
2389-2380  J.von Beckerath
2377-2369  J.Malek
2360-2350  A.Eggebrecht
 
  • Hr mn-xaw
  • bik nbw HD
  • ………………
  • mn-kAw-Hr, mn-kA-Hr
  • kAiw , ikAw Hr

  •  
    Mencherês  ou  Mencherès   (Manéthon)
  

   TITULATURE

Nom d’Horus Horus Menkhâou
(Horus est stable dans ses apparitions)
Hr mn-xaw
Nom de Nebty Bik Nebty Hedj
(Les éclats d’or d’Horus)
bik nbw HD
Noms de Roi
(Prenomen)

Abydos 31
 
Saqqarah 30
 
Turin 3.23

 

Menkaouhor
(Horus est stable quant aux kas)
mn-kAw-Hr
Menkahor
(Éternel [Durable] comme l’âme d’Horus)
mn-kAw-Hr

Nom de naissance
(Nomen)
Kaiou
(Rê est apparu)
kAiw
Ikaou Hor
(L’horizon d’Horus)
ikAw Hr

 

   Manéthon l’appelle Mencherês ou Mencherès et lui compte 9 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 8 ans. Nous ne pouvons aujourd’hui que nous baser sur ces deux durées, car nous n’avons en notre possession aucun document contemporain du Roi, d’où l’attribution par les spécialistes entre 8 et 9 ans de règne.


 

Fragment de stèle
représentant Menkaouhor –
Musée du Louvre

 
   L’origine et les relations familiales de ce Roi sont encore très obscures. Il est possible qu’il soit le fils de Niouserrê Ini et de la Reine Rêpout-Neb (ou Repouet Nebeou ou Rêpoutnoub). Ce lien de parenté avec son prédécesseur n’est toutefois toujours pas prouvé, mais il est soupçonné par certains chercheurs. Cette Hypothèse est fondée sur la découverte d’un fragment de relief provenant du temple funéraire de la Reine Khentkaous II, donc peut-être sa grand-mère, qui montre un Prince nommé Khentikaouhor, fils de Niouserrê Ini. À certains moments, il a été considéré que ce Khentikaouhor, après la mort de son père, monta sur le trône sous le nom de Menkaouhor. Au printemps de 2008 dans le Mastaba du Prince Ouserkhaourê à Saqqarah, une inscription est découverte qui contenait le nom Menkaouhor, mais pas sous la forme d’une titulature. Il est donc supposé que le nom de Roi Menkaouhor était déjà le sien avant son arriver au pouvoir. Hanna Vymazalová pense que ce Khentikaouhor était un autre fils de Niouserrê Ini.
 
   C’est un obscur souverain et le seul fait connu de son règne est l’envoie d’une expédition à l’Ouâdi Maghara, dans la péninsule du Sinaï, comme en témoigne une inscription qui y a été retrouvée. Sous son règne les hauts fonctionnaires des provinces et ceux de son entourage ne sont plus choisis systématiquement parmi les membres de la famille royale. Ils vont acquérir petit à petit une certaine indépendance et ces "pouvoirs" locaux vont éroder progressivement l’autorité du Roi. Sa tombe à ce jour n’est pas identifiée avec certitude. En fonction des spécialistes deux pyramides lui sont attribuées, mais il est possible qu’aucune d’elles ne fut la sienne. La première, complètement détruite, se trouve à Dahshour, au Nord-est de la pyramide rouge de Snéfrou (2575-2551). Dans le catalogue de Karl Richard Lepsius, la pyramide porte le N°50. L’égyptologue Jocelyne Berlandini-Grenier est certaine que cette pyramide fut bien celle du Roi. Toutefois, en 1986, elle a fait l’objet d’une étude menée par une mission Allemande dirigée par Rainer Stadelmann. Ce dernier la date de la IVe dynastie, voire de la Ve dynastie, mais ne s’avance pas sur le nom d’un Roi ou d’une Reine.
 
   La deuxième est complètement détruite également. Elle se trouve sur un site sur le bord du plateau, le plus lointain de Saqqarah Nord, près du désert, à l’Est du temple funéraire de Téti I (2321-2291). Elle est, depuis les découvertes de l’automne 2008, pratiquement attribuée par tous les spécialistes à Menkaouhor. Elle avait une base d’environ 65 m x 68 m. Les habitants locaux l’ont appelé "pyramide de Hedless". Dans les éboulis du puits de la chambre funéraire, Gaston Maspero a trouvé des fragments de sarcophage de granit rose et même un couvercle en pierre gris-bleu. Ce sont les égyptologues Jean-Philippe Lauer, Jean Leclant, Vito Maragioglio et Ambrogio Rinaldi qui prétendirent en premier que la pyramide fut construite pendant la Ve dynastie et qu’elle pût avoir appartenue à ce Roi. Dans le catalogue de Karl Richard Lepsius, la pyramide porte le N°29. La position du temple du soleil de Menkaouhor est jusqu’ici inconnue. Il n’est connu que par quelques titres et empreintes de sceaux ayant appartenu à des Prêtres. Menkaouhor fut le dernier souverain à construire de tel temple solaire.
 
   Menkaouhor à une ou deux épouses attestées en fonction des spécialistes :
 
• Khouit I (ou Khuit ou Kaouit ou Chuit – #wj.t), ce nom est donné par certains spécialistes, comme Wolfram Grajetzki. Elle fut enterrée dans le mastaba D 14 à Saqqarah. Ce dernier fut identifié pour la première fois par Auguste Edouard Mariette à la fin du XIXe siècle. Bien qu’elle soit également qualifiée de : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Première Grande Servante (kht-wr) ; Fille du Roi (sAT- nswt), sur le tambour de la porte d’accès de sa chapelle funéraire, ce qui fait d’elle une Princesse de sang royal, les inscriptions de son tombeau ne révèlent pas les noms des souverains de la dynastie auxquels elle était liée. Elle est donnée pour être l’épouse du Roi Menkaouhor sans vraiment de preuve. Son tombeau a livré une stèle fausse porte qui était recouverte de stuc qui s’est désagrégé peu de temps après sa mise au jour détruisant l’inscription dédicatoire et peut être les noms de ses parents ou tout du moins de son époux. Cependant d’autres parties décorées du mastaba ont subsisté et donné les titres de la Reine. Cela ne nous renseigne pas sur l’importance de cette souveraine, pourquoi a t’elle été inhumée dans un mastaba et non dans une pyramide de Reine ?.
 
Méresânkh IV (ou Meresankh ou Mereanch ou Mersyankh – Mr=s anH – "Elle aime la vie ou La vivante aimée ou La vie amoureuse"), qui lui est attribuée par d’autres, comme Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton. Cependant il faut noter qu’elle est aussi attribuée à son successeur Djedkarê Isési.
 
Son (ou ses) épouse(s) lui donne(nt) deux fils :

Khaemtjenent (ou Kaemtjenet).
Rêmkoui (ou Raemkai ou Raemka).

L’attribution de ces personnes à Menkaouhor est donc très incertaine et fondée uniquement sur le lieu et la date de leurs tombes. Miroslav Verner pense que Djedkarê Isési fut un fils de Menkaouhor.

 

 

   Djedkarê  Isési

        DATES  de  RÈGNE
        2389-2357
2458-2430  P.A.Piccione
2436-2404  D.B.Redford
2414-2375  P.A.Clayton, I.Shaw 
2413-2385  A.M.Dodson
2410-2380  R.Krauss, T.Schneider
2410-2366  D.Sitek
2388-2356  J.Kinnaer, O.Vendel
2381-2353  J.P.Allen
2380-2342  J.von Beckerath
2369-2341  J.Malek
2350-2310  A.Eggebrecht
  • Hr Dd-xaw
  • Dd-xaw-nbti
  • bik-nbw Dd
  • Dd-kA-ra , mAa.t kA ra , Ddw
  • issi

  •  
    Tancherês  ou  Tancherès   (Manéthon)
  

 

   Manéthon l’appelle Tancherês ou Tancherès et lui compte 44 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 28 ans, bien que certain égyptologues pensent qu’il faut plutôt lire 38 ans. Par une inscription sur un vase en albâtre, on sait que le Roi aurait eut une fête Sed (ou Heb-Sed), qui est normalement organisée pour les 30 ans de règne. En fonction des spécialistes on trouve donc entre 28 et 32 ans, mais les preuves archéologiques récentes suggèrent que son règne est susceptible d’avoir dépassé 32 ans. On ne sait pas qui ont été les parents de Djedkarê. Miroslav Verner pense qu’il est un fils de Menkaouhor, d’autres spécialistes le donnent comme un fils de Niouserrê Ini. De même l’identité de sa mère est aussi inconnue. Le nom de ce Roi à été trouvé trouvé dans l’inscription biographique du tombeau de Senedjemib.
 
   Des traces de son règne ont été trouvées à l’Ouâdi Maghara dans le Sinaï et en Nubie (Ouadi Halfa, Bouhen) où des inscriptions indiquent qu’il a envoyé des expéditions, peut-être militaires, afin de ramener des pierres semi-précieuses, comme de la turquoise. Selon Nicolas Grimal, Djedkarê est connu pour avoir effectué également des expéditions au pays de Pount et à Byblos. Sous le règne de Djedkarê on constate un affaiblissement du pouvoir royal. Lors de cette période le culte solaire perd de l’importance et on voit l’apparition du culte d’Osiris. Djedkarê fait construire son complexe funéraire à Saqqarah Sud. Il est le premier Roi de la Ve dynastie à retourner à Saqqarah après que ses prédécesseurs aient établi leurs complexes funéraires à Abousir.
 

  Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Djedkarê Isési

 

 

   Ounas      DATES  de  RÈGNE
      2356-2323
    J.Kinnaer, O.Vendel
2430-2400  P.A.Piccione
2404-2374  D.B.Redford
2385-2355  A.M.Dodson
2380-2350  R.Krauss, T.Schneider
2375-2345  P.A.Clayton, I.Shaw
2366-2336  D.Sitek
2353-2323  J.P.Allen
2350-2321  P.Vernus, J.Yoyotte
2342-2322  J.von Beckerath
2341-2311  J.Malek
2310-2290  A.Eggebrecht
 
  • Hr wAD-tAwi
  • wAD-m-nbti
  • bik nbw wAD
  • …………….
  • sA-ra wnis , wnis

  •  
    Onnus  ou  Onnos   (Manéthon)
  

   TITULATURE

Nom d’Horus Horus Ouadjtaoui
(Horus, l’épanouissement des Deux Terres)
Hr wAD-tAwi
Nom de Nebty Nebty Ouadjem
(Celui qui s’épanouit avec les deux Dames)
wAD-m nbti
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Ouadj
(L’Horus d’or qui s’épanouit)
bik nbw wAD
Noms de naissance
(Nomen)

Abydos 33
Saqqarah 32
Turin 3.25
Ounas
wnis
Autre nom
(Nomen)
Sarê  Ounas
(Ounas fils de Rê)
sA-ra wnis

 


 

Fragment de relief représentant
la scène de famine –
Complexe funéraire d’Ounas – Saqqarah

   Manéthon l’appelle Onnus ou Onnos et lui compte 33 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 30 ans. Les égyptologues lui accordent une longueur de règne entre 30 et 33 ans. Toutefois la dernière année enregistrée pour ce règne se réfère à l’année où eut lieu le 8e décompte du bétail, aux fins de recouvrement de l’impôt. Comme on ne sait pas si ce comptage a eu lieu tous les deux ans comme ce fut normalement le cas, la durée de règne du Roi pourrait être de 15 ans.
 
  Pour quelques spécialistes, il serait le fils de Djedkarê Isési et Méresânkh IV, mais cette filiation est très incertaine. Comme le précise Raymond Olivier Faulkner, dans les Textes des Pyramides, Ounas et ses parents sont décrit comme étant Héliopolitains, ce qui fait suggérer à beaucoup d’égyptologues qu’il n’était sans doute pas de la maison royale. Certains spécialistes, comme Jean-Philippe Lauer, placent Ounas comme fondateur de la VIe dynastie.
 
   C’est le dernier Roi de la dynastie, il marque un tournant dans l’histoire de l’Ancien Empire. En dépit de son long règne nous ne savons pas grand chose sur les évènements qui le composent. Il livre une bataille dans la région du Rétjénou (Ancien nom pour les Égyptiens de la Syrie/Palestine). On a retrouvé des traces d’expéditions militaires contre des Shasous (ou Shasus, bédouins localisés d’abord en Transjordanie, qui sont ensuite cités en la Palestine du Sud). Sous son règne, le peuple connaît une longue famine. Plusieurs Vizir de son règne nous sont connus : Néfer-Sekhemsekhat, Ihi, peut-être aussi Niankhba, Akhtihotep (ou Akhethétep) et vers la fin de son règne Kagemni.
 
  Le fragment d’une biographie d’un haut fonctionnaire nous renseigne sur une expédition à Éléphantine dans le but de ramener des blocs de granit pour la construction de piliers dans son temple funéraire. Le nom d’Ounas a été trouvé à Éléphantine et aussi sur un vase en albâtre découvert à Byblos. Ce dernier indique peut-être certaines activités commerciales ou diplomatiques entre l’Égypte et le Proche-Orient au cours de cette période. Ounas ne semble pas avoir laissé d’héritiers après sa mort, ce qui peut avoir entraîné une certaine instabilité politique pour sa succession.


 

Cartouche d’Ounas sur une
stèle à Saqqarah

 
   Ounas fait construire son complexe funéraire et sa pyramide à Saqqarah (À l’origine à peu près 43 m.) dont le nom était "Merveilleux sont les lieux de cultes d’Ounas", au Sud-ouest de celle de Djoser (2628-2609). Elle sera restaurée par le Grand Prêtre de Memphis, Khâemouaset, le fils de Ramsès II (1279-1213). Le complexe funéraire est particulièrement bien conservé. La pyramide du Roi est édifiée sur la base des écrits intitulés "La Sagesse du préfet Ptahhotep" (ou Ptahotep), qui constitue la version la plus ancienne des Textes des Pyramides connus à aujourd’hui. On n’a, à ce jour, retrouvé que neuf extraits, le dernier est celui du Roi Ibi I (ou Qakarê Ibi, VIIIe dynastie).
 
   Ounas a deux épouses attestées :
 
• Nebet (nbt) qui fut enterrée dans un mastaba à côté de la pyramide de son époux à Saqqarah. Il fut fouillé par Peter Munro. Elle portait les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt-meryt.f) ; Consort qui est aimée des deux Dames (smAyt mry nbTy) ; Première Grande Servante (kht-wr) ; Compagne d’Horus (Smrt @r) ; Compagne d’Horus sa Bien aimée (Smrt @r mryt-f) ; Intime d’Horus (tist-@r). Même si elle porta les titres d’une Reine, elle fut représentée dans sa tombe comme une simple femme de haut rang, sans aucuns des insignes de la royauté. Nebet donne un enfant à Ounas, un fils :

Ouenisânkh (ou Ounasânkh ou Unasanch) dont nous ne savons pas grand chose si ce n’est qu’il était l’aîné et qu’il meurt avant son père.

 
• Khenout (ou Chenut ou Khenut – #nwt) qui est enterrée aussi dans un mastaba à côté de la pyramide de son époux à Saqqarah. Il fut fouillé par Peter Munro. Elle portait les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Consort qui est aimée des deux Dames (smAyt mry nbTy) ; Intime d’Horus (tist @r) ; Compagne d’Horus sa bien aimée (Smrt @r meryt-f). Khenout donne trois ou quatre filles à Ounas :

Seshseshat I (ou Sesheseshet ou Sescheschet Idut ou Seschseschet), source incertaine, qui est pour certains chercheurs peut-être la mère de Téti I (2321-2291, VIe dynastie).
Hemetrê Hémi.
Khentkaous.
Ipout I qui va épouser le Roi Téti I.

 
Nous connaissons deux ou trois autres enfants dont la filiation avec Khenout est incertaine : Néferout (ou Neferut), Néfertkaou (ou Neferetkaus) et Shepsiptah (ou Schepsipouptah) qui est donné par certains spécialistes comme l’époux de Seshseshat I (ou Sescheschet Idut ou Seschseschet), mais il ne s’agit peut-être pas du même.

 

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