La Grande clôture
À l’Ouest de la
pyramide de Djoser-Téti (ou Sekhemkhet, 2609-2603),
une grande structure rectangulaire fut mise au jour. Elle est composée principalement de murs de clôture colossaux.
Dans ses dimensions de 600 m x 300 m, cette clôture entoure un secteur qui est considérablement plus grand que le
complexe voisin de Djoser-Téti.
De cette structure, connu sous le nom de "Grande clôture", ou par son nom arabe "Gisr
el-Mudir" (Mur du directeur), on entend souvent dire qu’elle faisait partie d’un complexe
funéraire non fini d’un Roi de la IIIe
dynastie. Il n’y a, cependant, aucune trace d’une
pyramide à l’intérieur de ces murs. En outre, l’endroit où ils
furent bâtis, rend la construction d’une
pyramide assez impossible. De récentes recherches ont démontré que le site
de Gisr el-Mudir daterait de la IIe dynastie (2828-2647).
Des telles traces d’autres clôtures furent également mises au jour à l’Ouest du
complexe de Djoser (2628-2609) et
aussi apparemment entre la pyramide
de Djoser-Téti et la Grande clôture. Les spécialistes ont suggéré que ces clôtures
auraient une ressemblance avec des structures semblables trouvées à
Abydos.
La plus grande des clôtures de cette ville, appelé "Shunet ez-Zebib", fut identifiée comme datant
du règne du Roi Khâsekhemoui (2674-2647),
dernier souverain de la IIe dynastie (2828-2647).
Les égyptologues pensent que cette structure fut prévue comme une copie du palais royal, copie que le Roi prendrait
avec lui dans l’au-delà. Si en effet ces palais-copies
d’Abydos sont semblables aux clôtures de Saqqarah,
alors il est probable que les clôtures de Saqqarah aient été liées aux tombeaux de la
IIe dynastie qui sont situés à proximité ?.
Si c’est le cas la grande clôture doit être considérée comme le plus ancien bâtiment connu construit en pierre.
Horemheb recevant les
"Colliers de l’honneur"
|
Le tombeau d’Horemheb
Lorsqu’Horemheb
(1323-1295), dernier Pharaon de la XVIIIe
dynastie, n’était que général des l’armées du Pharaon
Toutânkhamon (1336/35-1327), il se fit construire
un tombeau privé au Sud de la vieille chaussée
du complexe funéraire d’Ounas (2356-2323).
Horemheb n’était pas le premier personnage de
haut rang du Nouvel Empire (1549 ou 1540-1080)
à construire son tombeau dans ce secteur. Quelques blocs ont été trouvés au XIXe siècle ayant appartenu à quelques
hauts fonctionnaires plus anciens qu’Horemheb.
Le même secteur avait déjà été aussi fortement utilisé pendant
l’Ancien Empire (2647-2150).
Plusieurs blocs de mastabas de cette époque furent mis au jour qui avaient été réutilisés dans le temple funéraire
d’Horemheb.
Les architectes de ce dernier ont même employé des blocs provenant du complexe voisin
de Djoser (2628-2609).
Ce qui prouve qu’à la fin de la XVIIIe
dynastie, le monument de Djoser était
déjà tombé en ruine. Ces architectes pouvaient également réutiliser certains des puits déjà existants pour la
sous-structure du tombeau, qui de ce fait n’avait plus qu’à être seulement prolongée par endroits.
Ce tombeau et son temple funéraire, avaient été étudiés par l’expédition Allemande de
Karl Richard Lepsius au XIXe siècle.
Comme c’était usuel à cette époque, plusieurs de leurs bas-reliefs furent retirés et vendus aux
musées européens, parmi eux celui de Rijks
Museum van Oudheden à Leyde. Puis, depuis l’expédition de
Karl Richard Lepsius,
l’endroit exact du tombeau avait été perdu. Afin de pouvoir replacer ses bas-reliefs dans leur contexte archéologique,
Rijks Museum van Oudheden entreprit, en association avec l’EES (Egypt Exploration
Society), plusieurs campagnes à Saqqarah depuis le milieu des années 70.
C’est pendant ces campagnes que le temple et le tombeau funéraire
d’Horemheb et ceux de plusieurs autres hauts fonctionnaires
du Nouvel Empire, furent étudiés scientifiquement.
Le monument funéraire d’Horemheb se compose réellement
de deux parties principales : La superstructure, formée comme un temple typique du
Nouvel Empire et la sous-structure, avec les
couloirs et les chambres menant au tombeau réel.
Son temple funéraire
La superstructure du complexe est en fait le temple funéraire, par lequel
l’accès était donné au tombeau souterrain. Le matériau de construction principal qui fut employé pour de ce temple
était la brique crue. Ce noyau de briques qui fut ainsi construit, fut recouvert avec des blocs de calcaire de
Tourah. Le passage d’entrée était composé de deux pylônes (B) massifs qui servaient aussi de tour. À l’origine ils
faisaient au moins 7 m de hauteur. Au contraire d’un temple normal, les pylônes
d’Horemheb ont été laissés sans décoration.
Ceci a pu avoir été intentionnel, ou le fait que le souverain prit le pouvoir et se fit construire un nouveau
tombeau dans la vallée des Rois ?.
L’entrée est suivie d’une cour publique (A) ouverte à 24 colonnes.
Les murs de cette cour sont recouverts de bas-reliefs admirablement
découpés et peints. Les colonnes élégantes font presque 3 m de hauteur et
flanquent chacun des quatre murs de la cour. Le mur Ouest a deux rangées de
colonnes. Un premier puits (5) dans le coin Ouest du Nord de cette cour donne
accès à deux chambres funéraires. Une se trouve à 9 m de profondeur et
l’autre à 17 m. La plus profonde a appartenu à un juge appelé Khuyouer, qui a
vécu vers la fin de la V dynastie ou début de la
VIe. Il est presque sur que ce tombeau était déjà
complètement pillé avant qu’Horemheb ait
construit son temple funéraire.
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A – Première cour ouverte
B – Pylônes
C – Puits I
D – Chambre aux statues
E – Magasins
F – Deuxième cour ouverte
G – Chapelles
H – Puits IV |
Vue de la première cour
|
À l’Ouest de la cour est localisé la salle aux statues (D), qui est flanquée
de deux salles plus étroites (E). Ces deux salles étaient à l’origine prévues comme chapelles, mais lorsque que le
temple fut prolongé, elles furent converties en magasins d’entreposage pour les offrandes. Certains des
bas-reliefs trouvés dans les salles latérales sont parmi les plus fins découverts en Égypte. La salle des statues
avait un toit. Ses murs n’ont pas été recouverts de calcaire, mais furent plâtrés avec de la boue et de la
chaux. Des traces de peinture furent mises au jour par l’équipe de recherche de l’EES (Egypt
Exploration Society), en 1975. Elles suggèrent que cette pièce était énormément colorée.
La salle aux statues
donne sur la deuxième cour (F) qui est une version plus petite de la première. Seulement les colonnes sont plus hautes
de 2 m et le mur Ouest a seulement une rangée de colonnes au lieu de deux. Deux tombeaux pour des statues furent trouvés
dans cette cour. Ils ont dû logé les statues
d’Horemheb et de son épouse. Une de ces statues fut
trouvée à proximité d’un des tombeaux. Un puits (H) au Nord de la deuxième cour, juste avant les colonnes à
l’Ouest, était prévu pour être l’endroit original de l’enterrement du Pharaon.
La chapelle centrale au fond du temple était la salle d’offrandes.
C’est à cet endroit que le culte
funéraire pour Horemheb était célébré.
Deux colonnes ont par le passé soutenu son toit. Il n’est pas impossible que cette chapelle ait été couverte d’une petite
pyramide de brique crue. Rien n’en subsiste et même la salle d’offrandes est presque totalement détruite. Les chapelles
latérales ne semblent pas avoir été décorées, à moins que leurs murs aient été à l’origine plâtrés et
peints, mais rien ne subsiste de cette décoration.
Stèle Sud – British Museum
|
Bas-relief de la première cour
À première vue il ne reste presque plus rien des bas-reliefs qui ont par
le passé couvert les murs de la première cour. Mais les spécialistes ont pu en rendre certains plus évidents et
reconstituer quelques scènes. Sur le mur Sud, qui semble avoir subi la plupart des dommages, on a un bas-relief qui
montre des étrangers captifs venant pour verser le tribut au général. Parmi eux des Nubiens, des Libyens, des Asiatiques
et même quelques habitants des îles Égéennes. Seulement les parties inférieures des bas-reliefs sont préservées, avec la
représentation du symbole des deux terres unies et des rangées d’étrangers captifs menés devant
Horemheb. Contre le mur Ouest, deux stèles furent
érigées, une au Sud et une au Nord du passage à la salle des statues.
Une des deux a été acquise par le British Museum en 1835. De la deuxième stèle, celle du Nord,
seulement quelques fragments ont été retrouvés en 1975. Des schémas faits par un visiteur du XVIIIe siècle
précisent que la stèle était encore intacte à ce moment-là. Le mur Nord semble avoir été couvert de bas-reliefs
représentant des festivités et des campements militaires. Un des blocs de ce mur montre
Horemheb dans une scène typique royale.
Agissant en tant que Régent du Roi, il donne "Les colliers de l’honneur" à un haut fonctionnaire.
Le nom de ce fonctionnaire est perdu mais, basé sur l’âge et le visage de l’homme, des
égyptologues ont suggérés qu’il pourrait être le Général Pa-Ramassou (Le futur
Ramsès I, 1295-1294).
Bas-relief de la deuxième cour
Les bas-reliefs dans la deuxième cour sont dans un état de bien meilleur
conservation que ceux dans la première et semblent avoir été fait de la main d’un seul sculpteur. Le mur Est est rempli
de scènes militaires qui dépeignent très probablement des événements de la vie du grand général qu’était
Horemheb.
Une scène du côté Sud montre un prisonnier Nubien qui est inciter par celui-ci à
embrasser la terre devant ses pieds. Le style pour représenter les scènes est
unique, non seulement en raison de la qualité même des bas-reliefs, mais parce
que tous les personnages sont montrés avec différents visages et coupes de
cheveux et avec un grand réalisme. De plus c’est aussi la première fois que l’artiste
à donné une impression tridimensionnelle à son dessin. Les personnages au
premier plan sont représentés plus grands que ceux du second plan afin de donner cet effet.
Vue du tombeau – La première cour |
Une autre scène montre des Nubiens gisant par terre aux pieds du
général. Derrière cette scène, le char d’Horemheb est
préparé pour lui par ses soldats. Certaines des couleurs originelles peuvent encore être vues. D’autres scènes sont
représentées sur le mur Sud. Parmi elles, une où Horemheb
est assis sur une chaise raffinée, suivie de son préposé, un homme appelé Sementaoui (ou Ramose). Il tient dans sa main
gauche un sceptre et dans la droite un long bâton. Les couleurs de la scène sont bien préservées.
Au-dessous
de celle-ci, on peut observer des bouchers entrain de démembrer un bœuf pour le repas funéraire. Le reste du mur Sud
est couvert de bas-reliefs remarquables et probablement historique, dépeignant
Horemheb recevant les "Colliers de
l’honneur" par Toutânkhamon.
Cette scène est suivie, du côté gauche, d’un cortège d’étrangers capturés qui sont menés au Roi comme
trophées. Sur le mur Ouest les séries de scènes sur la vie
d’Horemheb sont continuée. Le mur du Nord montre
lui des scènes de deuil, celles-ci sont tout à fait typiques pour un temple funéraire.
La sous-structure
Quatre puits menant aux sous-structures furent mis au jour dans le
temple funéraire. Un premier puits fut trouvé dans l’angle du Nord-ouest de la première cour. Les puits II et III
sont situés de chaque côté de la salle d’offrandes. Le puits IV fut trouvé dans la deuxième cour. Les puits I et IV
faisaient partie des mastabas de l’Ancien Empire qui étaient à l’origine situés à l’emplacement où
Horemheb fit construire son tombeau.
Ces deux tombeaux plus anciens avaient depuis longtemps été abandonnés et pillés par des voleurs.
Dans le puits I de la première cour on a retrouvé des objets datés du début de la
XIXe dynastie du règne de
Ramsès II (1279-1213). Dont deux oushebtis
appartenant à la Reine
Bentanat I (Bint-Anath I), une des filles et épouse de
Ramsès II, ainsi qu’un scarabée et une boucle
d’oreille en or montrant un Roi en sphinx. Des fragments de poterie peinte de
Mycènes ont été également
trouvés. La présence aussi de poterie Copte met en évidence une activité Chrétienne dans la tombe plusieurs siècles après
qu’elle fut abandonnée.
Les pylônes de la tombes |
Le puits IV avait été
à l’origine préparé pour l’enterrement d’Horemheb et de sa première épouse, la Reine Amenia
(ou Amenye), dont le nom fut découvert dans la superstructure du tombeau.
Lorsqu’Horemheb devint Pharaon, il
se fit construire un tombeau royal dans la
vallée des Rois. Le puits IV fut alors aménagé pour l’enterrement d’une autre épouse du souverain,
la Reine
Moutnedjemet (ou Mutnedjmet).
Le tombeau se trouve à une profondeur de 28 m. Le puits principal descend à une profondeur de 10 mètres, d’où un couloir
s’ouvre au Sud.
Des herses de blocage originelles, étaient toujours en place quand on l’a découvert en 1977, mais elles
n’avaient pas empêché des pilleurs de tombes de trouver les trésors contenus dans le tombeau. Après les herses, une petite
antichambre donne accès à un deuxième puits qui descend encore de 6 m. Au fond de ce puits on trouve un couloir. La porte
de ce couloir avait été par le passé bloquée et scellée. Elle donne sur une chambre funéraire qui avait été employée pour
la Reine Amenia, qui semble être décédée bien avant que son mari ne devienne Pharaon.
La chambre funéraire a deux fausses portes, une à chaque extrémité de la
salle, par laquelle le défunt pouvait passer dans le monde des vivants pour
recevoir les offrandes. Un deuxième couloir fut mis au jour dans le Nord du
deuxième puits qui mène à un troisième. Celui-ci, qui avait été rempli de
blocs de pierre, s’ouvre sur un petit passage qui débouche sur une grande salle
avec deux ensembles de fausses portes. Les murs de cette chambre furent
décorés d’un motif de lambrissage également trouvé dans les monuments royaux
de l’Ancien
Empire. Une porte et des escaliers ont été trouvés dans le coin
Nord-est de cette pièce majestueuse, qui mène plus bas vers une autre chambre,
suivi d’encore d’un autre passage. Ce passage débouche sur un hall, dont le
plafond est soutenu par quatre piliers. Malgré le fait que le tombeau
d’Horemheb fut abandonné
à son accession au trône, le travail reprit pendant son règne, mais cette fois pour la Reine
Moutnedjemet.
Un nouveau puits fut creusé dans le sol du hall à colonnes, donnant
l’accès à une pièce, qui aurait servi de chambre funéraire à la Reine.
Représentation dans la tombe
de Princes étrangers rendant hommage à Toutânkhamon
|
Des fragments d’un squelette, y compris un crâne et un bassin, furent mis au jour
dans le hall à colonnes. Ils ont appartenu à une femme d’environ quarante ans. La présence à côté des os
d’un fœtus (Ou d’un nouveau-né) a amené à la supposition que cette femme était peut-être morte pendant
l’accouchement. Il est possible que ces restes aient appartenu à la Reine elle-même. Un texte hiératique
trouvé sur une amphore dans la chambre funéraire mentionne l’an 13 du règne d’
Horemheb.
C’est peut-être l’année où le tombeau servit pour la dernière fois et il
laisserait supposer que ce fut l’année où la Reine décéda.
Le tombeau de Maya
La tombe fut découverte par l’expédition de Karl Richard Lepsius, mais l’emplacement
exact fut rapidement perdu et des blocs du tombaux avec des décorations furent vendus à divers musées. Ce n’est qu’en 1986,
après 11 ans de fouilles, que fut découverte la tombe perdue de
Maya.
Il fut Trésorier en chef et Responsable des chantiers du Pharaon durant le règne de
Toutânkhamon (1336/5-1327) et sous ses
deux successeurs : Aÿ II
(1327-1323) et Horemheb (1323-1295). De
sa carrière nous ne connaissons pas grand-chose. Peut-être aida-t-il
Toutânkhamon, à rouvrir les temples des
Dieux fermés par Amenhotep IV (ou Akhénaton – 1353/52-13338).
Il fut un des personnages clés du règne du jeune souverain.
Son nom est présent sur plusieurs objets déposés dans la tombe de
Toutânkhamon dans la
vallée des Rois. Maya mourut durant la 9e année du règne
d’Horemheb et
se fit inhumer, ainsi que sa femme Mérit, dans une des plus belles tombes de
Saqqarah. La sépulture mesure plus de 44 m. de longueur et dépasse 16 m. de largeur. Son plan ressemble à celui de la tombe voisine
d’Horemheb, mais simplifié. On trouve, un vaste pylône marquant
l’entrée du tombeau, une cour à ciel ouvert, un couloir couvert, une cour à colonnes (ou cour péristyle) donnant accès au caveau
souterrain et plusieurs salles qui terminent le monument. La construction fut réalisée dans une pierre calcaire d’excellente
qualité. Les nombreux vestiges prouvent la qualité exceptionnelle du décor.
Représentation de Maya et son
épouse dans le tombeau |
Les archéologues ont
patiemment remonté les parois du tombeau avec les décors d’origine encore sur place et
un important travail de mise en valeur fut fait. Il consista en un remontage complet du pylône et de la porte monumentale
(avec les plus beaux décors de la tombe), des murs et des plafonds pour protéger les vestiges anciens et pour que le visiteur
visualise mieux les différentes salles. Le travail le plus important, et aussi le plus délicat, se concentra sur les salles du
caveau, une enfilade de trois salles entièrement décorées.
Situé à l’origine à plus de 20 mètres sous la deuxième cour, le caveau
funéraire fut entièrement démonté et reconstitué sous la première cour. Ce déplacement fut un défi technique, car il fallut
creuser le puits d’accès et les salles avec une roche du sous-sol particulièrement mauvaise. Les salles souterraines sont uniques
à Saqqarah par leur taille et leurs décors. Ceux-ci ne sont pas sculptés à même la roche, mais sur des plaques de calcaire posées
contre les parois. Malheureusement des pilleurs de tombe les éventrèrent, les jetèrent au sol dans
l’espoir de trouver des salles secrètes, des trésors.
Les archéologues durent
répertorier chaque morceau afin de remontrer, plaque par plaque, le décor. Malgré l’humidité et les siècles, les couleurs résistent
toujours. Le décor souterrain du tombeau de Maya
et de Mérit est unique. Les textes et les personnages sont entièrement peints en jaune, le noir rehausse les yeux, sourcils,
bouches. On constate parfois des différences de détails entre les différentes salles. La première salle (numérotée H) servait
sans doute d’antichambre. On y voit le couple,
Maya et Mérit, faire des offrandes à diverses
divinités, Osiris étant la principale, avec
Isis,
Nephtys et Sokaris. La seconde salle (K) est particulièrement
riche. Mérit y est représentée portant des coiffes et des habits raffinés, tandis que
Maya exhibe de longs pagnes bouffants, à la mode
de cette période.
Cette salle fut sans doute une salle funéraire, comme le prouvent les décors montrant la
momie avec le Prêtre et les statues des quatre fils
d’Horus, mais on ignore pour qui. Les textes font référence au
Livre des morts. On peut y admirer la Déesse du ciel, Nout.
Le couloir séparant les 2e et 3e salles est important à cause de son décor de qualité, mais surtout par un long texte unique à
Saqqarah et peut-être dans tout le pays, un hymne Horus-imy-shenout. Il s’agit d’une forme très particulière du Dieu faucon
Horus (Shenout serait une ville Égyptienne). La dernière salle (O)
reprend les thèmes de la salle précédente. ¹
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le site voir les ouvrages de :
Jean Capart :
– Une rue de tombeaux à Saqqarah. Vols. 1-2., Vromant, Bruxelles, 1907 – BiblioLife, LLC,
Dernière édition, (posthume) Juillet 2009.
Kamal El- Mallakh :
– Le Caire : Gizeh, Saqqarah, Memphis, Bonechi, Florence, Paris, 1986.
Gustave Jéquier :
– Fouilles à Saqqarah : Les pyramides des Reines Neit et Apouit, Service des antiquités de l’Égypte,
Le Caire, 1933 – Organisation égyptienne générale du livre, Le Caire, 1984.
Jean Leclant :
– Recherches aux pyramides des Reines de Pépi Ier à Saqqarah en Égypte,
Bulletin de la Class des Lettres et des Sciences Morales et Politiques 6th série, v.4, N°1-6,
Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1993.
Jean-Philippe Lauer : (Voir sa
bibliographie, cet auteur a énormément publié sur Saqqarah)
– L’œuvre d’Imhotep à Saqqarah, L’Académie des Inscriptions et belles-lettres, Paris, 1956.
– Histoire monumentale des pyramides d’Égypte, I, Les pyramides à degrés (IIIe dynastie),
BiEtud 39,
IFAO, Le Caire, 1962.
– Les pyramides de Saqqarah,
BiGen,
IFAO, Le Caire,
Janvier 1972 et 5e édition 1977.
– Saqqara : The royal cemetery of Memphis : Excavations and discoveries since 1850, Scribner, Décembre 1976.
– Cinquante années à Saqqarah, Organisme Général des Imprimeries gouvernementales, Le Caire, 1983.
Jean-Philippe Lauer,
Jean Leclant et
Audran Labrousse :
– Mission archéologique de Saqqarah, I, le temple haut du complexe funéraire du Roi Téti,
BiEtud 51,
IFAO, Le Caire, Janvier 1972.
Jean-Philippe Lauer et Philippe Flandrin :
– Saqqarah, Editions Payot & Rivages, Paris, 2009.
Jean-Philippe Lauer et Albert Shoucair :
– Saqqarah, la nécropole royale de Memphis, 40 siècles d’histoire, 125 ans de recherches, Tallandier, Paris, 1977.
Richard Lebeau :
– À Saqqarah, l’aventure archéologique continue !, Histoire antique, Dijon, 2006.
Enrica Leospo :
– Saqqarah et Guizèh, Atlas, Paris, 1983.
Laurel Lamb Robbins :
– The queens’ pyramids of Khufu and the tomb of Hetepheres 1, Parnassus, University of Louisville Graduate Art
History Journal 1, University Louisville KY, 2006.
Rizkallah Macramallah :
– Fouilles à Saqqarah. Un cimetière archaïque de la classe moyenne du peuple à Saqqarah,
Imprimerie Nationale, Le Caire, 1940.
Geoffrey Thorndike Martin :
– The hidden tombs of Memphis : New discoveries from the time of Tutankhamun and Ramesses the Great,
Collection : New Aspects of Antiquity, Thames & Hudson Ltd, Londres, New York,
Février 1991 et Septembre 2005.
Alain-Pierre Zivie et Patrick Chapuis :
– Les tombeaux retrouvés de Saqqarah, Collection : Champollion, Éditions du Rocher, Monaco, 2003.
Alain-Pierre Zivie :
– Découverte à Saqqarah : le vizir oublié, Éditions du Seuil, Paris, 1990.
¹ Tiré de l’article de Jean Vidames,
Pharaon Magazine N°7, Nov.Dec.Janv. 2011-2012.
Filmographie
– Saqqarah, la légende des Pyramides, Réalisation : Philippe Flandrin,
Vidéo VHS, Éditeur : Keystone production, Diffusion : FR3, Paris, janvier 1997.
– Les secrets du trésor de Saqqara,
Réalisation : Frédéric Wilner, Bruno Coulais, Christiane Ziegler, Jean-Pierre Adam et Catherine Bridonneau,
DVD vidéo, Éditeur : France télévisions distribution, Distributeur : Warner home vidéo, 2005 .
– Memphis & Sakkara, Réalisation : Travel Video Store.com (Firm),
DVD vidéo, Éditeur : Éditeur : Tampa, Fla., Distribution : Travel Video Store.com, 2007.
– Les secrets des pyramides,
Réalisation : Zahi Hawass, Janice Kamrin et Ana Maria Tavares Cavalcanti,
DVD vidéo, Éditeur : Publication Ancienne Égypte, Square diffusion, Paris, 2009.
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