Accueil Egypte Les  Pyramides
Sésostris II
Accueil Egypte
Rejoignez-nous   Plan général du site

Nous avons besoin de vous

 

Le complexe funéraire de Sésostris II
à El-Lahoun
 (ou Illahoun)
 
       
 
        sxm s(i)-n-wsrt     "L’éclat de Senoueseret"

 

   El-Lahoun (En arabe اللاهون al-Lāhūn, souvent écrit Illahoun) est le nom d’un village moderne situé près d’Hawara (ou Haouara ou Havera) dans le bassin du Fayoum. C’est l’endroit que Sésostris II (1895-1878) choisit pour son monument funéraire, un choix qui souligne l’importance croissante de l’oasis du Fayoum pendant la XIIe dynastie (1991-1783). La pyramide du Roi est très détériorée et laisse entrevoir la colline rocheuse sur laquelle elle fut construite. Elle est célèbre pour la ville qui est située au Nord du complexe, appelée Kahoun. Cette ville est la seule à avoir survécu depuis l’époque antique avec Amarna (Tell el-Amarna) et Deir el-Médineh.
 

Le complexe funéraire

 
   Le complexe funéraire eut deux murs de clôture. Le mur à redans de clôture intérieur était fait de pierres calcaires décorées. Le mur imposant de clôture externe était construit à partir de briques crues. Des rangées d’arbres étaient plantées parallèlement à ce mur, probablement en référence au culte d’Osiris. Contre la face Nord de la pyramide du Roi une chapelle fut accolée et dans la cour, à l’intérieur de la première enceinte, quatre tombes furent aménagées pour la famille royale. Dans la clôture externe, il y avait huit mastabas, prévus comme tombeaux pour quelques Princesses et hauts dignitaires. Dans le coin Nord-est, il y a une petite pyramide. On a suggéré que ce fut la pyramide d’une Reine car son emplacement semble contredire que ce fut une pyramide satellite (ou de culte).
 
   Il est possible qu’elle ait seulement eu un objectif symbolique. La chaussée menant à ce complexe n’a jamais été étudiée. Le temple de vallée (ou temple d’accueil ou temple bas) est aujourd’hui complètement détruit. Il a été placé relativement loin de la pyramide du Roi (Près d’un kilomètre au Nord du complexe), avec laquelle, selon Dieter Arnold, il n’était probablement pas directement relié. Des graffitis laissés sous le règne de Ramsès II (1279-1213) témoignent de l’exploitation du complexe comme carrière. Il semble que ce soit les carriers de cette époque qui démontèrent complètement le temple funéraire. Une importante tombe souterraine (N°621) fut mise au jour au Nord du complexe. Elle aurait appartenu à un Roi de la XIIIe dynastie (v.1783-v.1625).

 

A – Pyramide du Roi
B – Première enceinte
C – Deuxième enceinte
D – Deuxième entrée
E – Première entrée
F  – Petit temple funéraire
G – Chambre funéraire
H – Chapelle Nord
I  – Pyramide de la Reine (?)
J  – Huit mastabas

 
La pyramide du Roi

 
   La pyramide du Roi avait une base de 106 m, pour une pente de 42° 35′ et une hauteur de 48,65 m. Les bâtisseurs de Sésostris II ont continué la manière novatrice d’édification de pyramide commencée par leurs prédécesseurs. C’est non seulement clair dans la technique de construction qui fut employée, mais également dans le plan de masse de la pyramide et du complexe qui l’entour, qui dévie rigoureusement du stéréotype des Ve et VIe dynastie. Le noyau de cette pyramide était un squelette de murs de refend croisés en calcaire qui rayonnaient du centre de manière à former des compartiments. Les murs furent faits de blocs taillés approximativement qui deviennent de plus en plus petits plus on monte. Les sections résultantes furent alors divisées en plus petits compartiments, qui furent remplis de blocailles de calcaire, de sable, de débris du chantier et de briques. Le tout fut ensuite revêtu de calcaire fin de Tourah dont il ne subsiste presque plus rien.
 
   La structure intérieure de la pyramide est complètement différente de celle des prédécesseurs de Sésostris II. L’entrée (A) de ce monument n’est pas localisée au Nord comme traditionnellement, mais au fond du périmètre d’enceinte près de l’angle Sud-est de la pyramide. Le couloir d’entrée était trop étroit pour le sarcophage, aussi un deuxième couloir (B) plus large fut creusé dans le sol à une certaine distance plus au Sud. Il fallut plusieurs mois à l’équipe de William Matthew Flinders Petrie pour déceler ce puits dissimulé sous le pavement de la pyramide. Cette deuxième entrée avait ensuite été cachée sous un passage en pente du tombeau d’une Princesse non identifiée (Tombe N°10). Ce puits d’entrée vertical, de 12 m, s’ouvre sur un couloir horizontal qui donne au Nord sur une salle-corridor (C). À l’Est de cette salle, il y a un puits creusé dans le sol (D).

 

Cliquez pour agrandir l'image A – Première entrée
B – Deuxième entrée
C – Salle-corridor
D – Puits
E – Première chambre
F  – Antichambre
G – Chambre funéraire
H – Petite chambre
I  – Petit temple funéraire
J  – Chapelle Nord
K – Pyramide de la Reine (?)
L  – Huit mastabas

 
   On ne connaît pas la profondeur exacte de ce puits, mais il est probable qu’il atteint la nappe phréatique. Ceci aurait permis au puits d’être inondé par les eaux souterraines, que les Égyptiens considéraient comme l’eau primitive dont la création avait jailli. Ce dispositif fut également trouvé dans quelques tombeaux de la vallée des Rois à Thèbes, construits 300 à 400 ans plus tard. À l’Ouest de la salle, le couloir continu vers le Nord, s’inclinant vers le haut avec un angle très léger d’environ 6°. Arrivé sous la pyramide, il débouche sur une première chambre (E) orientée dans un axe Est-ouest, puis le couloir continue vers une antichambre (F), qui s’ouvre à angle droit vers l’Ouest.

 
Base :  106 m
Hauteur :  48,65 m
Pente :  42° 35′

  

   L’antichambre est maçonnée en pierres calcaires. La chambre funéraire (G) continue à l’Ouest le long de l’antichambre. Elle est plaquée entièrement de granit, avec un toit en forme de voûte fait de rangées d’énormes faisceaux de calcaire disposés en chevrons. Elle mesure 5 m x 3 m pour une hauteur de 3 m. Le sarcophage de granit rouge, taillé dans un seul bloc, fut placé à l’extrémité de la chambre funéraire. En plus du sarcophage, le caveau possédait également une table d’offrande en albâtre. Une petite chambre (H) s’ouvre au Sud du caveau.
 
   C’est dans celle-ci que les seuls restes funéraires furent trouvés : Un uræus d’or appartenant au Roi, des fragments de poterie et quelques os de jambe, peut-être ceux de Sésostris II ?. Un passage dans le mur Nord de la chambre funéraire (G) fait une boucle autour de celle-ci pour entrer au Sud de l’antichambre (F). On pense que ce dispositif unique symbolise le départ du Roi (Au Nord) et sa réémergence dans la pyramide (À l’Est du caveau). William Matthew Flinders Petrie a trouvé près de la pyramide quelques fragments du pyramidion fait de granit noir.

 

La pyramide de la Reine

 
   Dans le coin Nord-est du complexe, il y a une petite pyramide. Ses dimensions sont 27,60 m de base pour une hauteur de 18 m. On a suggéré que ce fut la pyramide d’une Reine car son emplacement semble contredire que ce fut une pyramide satellite (ou de culte). Il est possible qu’elle ait seulement eu un objectif symbolique. William Matthew Flinders Petrie n’a jamais trouvé un passage d’entrée, ou une chambre sous la pyramide, en dépit de l’avoir exploré avec plusieurs tunnels. Il a par contre découvert les restes d’une chapelle sur le côté Nord et une partie d’un nom sur un vase qui mettrait en évidence que la pyramide ait appartenu à une Reine, mais c’est là la seule preuve.
 

Les tombes annexes

 
   Contre la face Nord de la pyramide du Roi, face à la chapelle, mais dans la clôture externe, il y avait huit mastabas, prévus comme tombeaux pour quelques Princesses et hauts dignitaires. Dans le coin Nord-est, il y avait une petite pyramide de Reine ou de culte. Dans le complexe quatre tombes, aménagées pour la famille royale, dans la cour à l’intérieur de la première enceinte, portent les numéros 7, 8, 9 et 10. Le tombeau N°8 fut attribué à la Princesse Sithathor-Iounet (ou Sathathor Younet ou Sit-Hator-Younet), la fille du Roi. Il fut mis au jour en 1914 par l’égyptologue William Matthew Flinders Petrie, mais il était presque totalement pillé. Tout ce qui restait était son sarcophage de granit rouge et les vases canopes. Cependant, W.M.F.Petrie découvrit une cavité cachée dans le tombeau. Elle s’est avérée contenir cinq boîtes en bois, dont deux étaient de bois d’ébène marqueté. Celles-ci contenaient des bijoux finement travaillés, tels que des diadèmes, des bracelets, des anneaux, un récipient cosmétique, un miroir etc…

 

 

Haut de page

Accueil Egypte   Accueil Egypte
Cliquez pour télécharger la police Pour voir correctement les translittérations des titulatures des Rois,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com