Autres  Royaumes  et  Villes :
Le  Bosphore  Cimmérien 
 

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Rois du Bosphore Cimmérien

 

   Vers 65, Mithridate VI (120-63) gagna à sa cause plusieurs chefs Scythes. Il entreprit de traverser la péninsule Balkanique et les Alpes, afin d’envahir l’Italie et soulever les esclaves contre Rome. La flotte Romaine bloqua alors les ports. En 63, les habitants du Pont, las de leur Roi et des guerres, se révoltèrent et couronnèrent Roi du Pont et Roi du Bosphore Cimmérien son autre fils Pharnace II (ou Pharnacès ou Pharnakes, en Grec : Φαρνάκης, 63 à 47) qui pour beaucoup de spécialistes naquit en 97. Mithridate VI mourut la même année à Panticapée, assassiné, poignardé par un guerrier Celte. Une autre version de sa mort nous dit qu’il tenta de s’empoisonner, mais ayant pris la précaution de se faire immuniser contre les poisons, il se fit donner la mort par un de ses mercenaires Galates ?. Il fut enterré à Sinope, sa ville natale. Pharnace II fut alors confirmé par les habitants du Pont.


 

Stater or de Pharnace II

 
   Pharnace II était soutenu par les Romains et Pompée (106-48) le nomma ami et allié de Rome, mais il va les trahir. Les historiens contemporains sont assez muets sur son début de règne. Ils ne mettent en avant que la montée en puissance des luttes contre les Romains. Dans un souci de recréer le royaume de son père, Pharnace II attaqua et prit la cité de Phanagoria, ce qui viola un de ses accords avec Pompée. Alors que les Romains étaient en pleine guerre civile, qui éclata entre les deux survivants du triumvirat, Pharnace II décida de saisir l’occasion et contre peu d’opposition prit la Colchide et la Petite Arménie. Le Roi de Cappadoce et de Galatie, Deiotaros I Philoromaios (ou Dejotarus ou Deiotarix ou Dejotarus, 63-40), appela à l’aide Gnaeus Domitius Calvinus, lieutenant de César (100-44) en Asie et rapidement les forces Romaines entrèrent en guerre contre Pharnace II. Ils se rencontrèrent en Décembre 48 à Nicopolis en Anatolie, où le Roi du Bosphore défit l’armée Romaine et envahit le Pont. Il prit Amisos (ou Simsum ou Samsun), exterminant la population.
 
   Après cette démonstration de force contre les Romains, Pharnace II recula pour réprimer une révolte dans les terres de ses nouvelles conquêtes. À leur tour les Romains profitèrent de ce contre temps et Rome envoya une armée commandée directement par César. Face à l’approche extrêmement rapide des Romains, Pharnace II fut obligé de porter son attention uniquement sur eux. Dans un premier temps, conscient de la menace, il fit des offres de soumission, dans le seul but de gagner du temps jusqu’à ce que l’attention de César se porte ailleurs. Mais César ne se laissa pas duper et le 21 Mai 47 une bataille eut lieu près de Zéla (Aujourd’hui Zile, au Nord-est de la Turquie). Pharnace II fut écrasé, mais parvint à s’échapper avec juste un petit détachement de cavalerie. César lui-même, dans une lettre à un ami, à Rome, dit de la guerre qu’elle fut de courte durée (d’Avril à Juin 47) et aurait prononcé cette phrase restée célèbre : Veni, vidi, vici "Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu". Pharnace II fuit par la mer vers le Bosphore, où il réussit à monter une petite force composée de troupes Scythes et Sarmates, avec laquelle il fut en mesure de reprendre le contrôle de quelques villes.
 
   Cependant, son gendre Asandros (ou Assandre ou Asender, en Grec : Άσανδρος ou Philocaesar Philoromaios, en Grec : Άσανδρoς Φιλοκαισαρ Φιλορώμαίος, 47 et 45 à 39 sur le Pont et 45 à 17 ou 47 à 16 ou 45 à 14 av.J.C), époux de sa fille Dynamis (ou Dinamia ou Dynamis Philoromaios, en Grec : Δύναμις Φιλορώμαίος, Reine 45 à 14 av.J.C, née selon certains spécialistes en 63), qu’il avait nommé Régent du Bosphore en son absence, voulant s’attirer les bonnes grâces des Romains et prendre le trône, l’attaqua. L’historien Appien (Historien Grec de l’époque Romaine, 90-v.160) affirme que Pharnace II fut tué dans la bataille alors qu’il tentait de forcer le passage pour regagner son royaume du Bosphore. Dion Cassius (ou Lucius Claudius Cassius Dio, historien Romain, v. 155-v.235) dit qu’il fut capturé puis tué. Pharnace II épousa vers 77 une femme de la noblesse Sarmate dont nous ne connaissons pas le nom. Elle lui donna deux fils : Darius qui sera Roi du Pont (39-37) et Arsace et une fille : Dynamis. Après sa mort, son royaume fut partagé par Rome. Une partie du Pont fut rattachée à la province Romaine de Bithynie et une autre attribuée sous Antoine (83-30) à une dynastie vassale de Rome, les Polémons (Royaume du Pont Polémoniaque) avec au départ Trapézonte pour capitale. Le royaume du Bosphore garda alors son autonomie interne, mais l’influence Romaine s’exerça de diverses façons selon les régions.
 
   La même année, en 47, Mithridate de Pergame fut nommé par César, Tétrarque du Pont et Roi du Bosphore Cimmérien sous le nom de Mithridate II (47 à 46 ou 47 à 45 ou 47 à 44 av.J.C), alors qu’Asandros s’attendait à être confirmé à ce poste par le Romain. Mithridate était le fils d’un citoyen de Pergame nommé Ménodote et il descendait par sa mère Adogaginis des Tétrarques Galates. Il était toutefois considéré comme le fils illégitime du Roi du Pont, Mithridate VI (120-63) qui le fit élever à sa cour, puis dans son camp au cours de ses campagnes. Dès 64 av.J.C il reçut la souveraineté sur Pergame. Il aida Jules César (100-44) dans sa lutte contre une rébellion en Égypte. Il s’empara de Péluse, mais il fut arrêté lorsqu’il tentait de traverser le Nil. Appuyé par un contingent de Juifs, il participa à la victoire finale sur Ptolémée XIII Philopator (Co-Roi d’Égypte, 51-47 av.J.C). César le récompensa de son aide en lui donnant la Galatie et la Colchide. En 47, Mithridate de Pergame suivit César lors de la campagne contre Pharnace II. Après la victoire des Romains, il reçut de César le titre de Tétrarque du Pont et celui de Roi du Bosphore Cimmérien. Il fut tué en 45 dans un combat contre Asandros qui tentait de conquérir le royaume que lui avait confisqué César.  Asandros, reprit alors le pouvoir, rétablit sur son trône cette fois le Romain Auguste (Empereur, 27 av.J.C-14 ap.J.C).


 

Monnaie de Polémon I

 
   La vie d’Asandros, qui selon certains spécialistes naquit en 109, avant 48/47 est inconnue. Ce fut cette année là, qu’il fut nommé par Pharnace II Régent du Bosphore Cimmérien. Selon Strabon (Géographe, historien et philosophe Grec, 64 av.J.C-23 ap.J.C), il dut protéger le royaume contre les incursions des tribus nomades et il fit construire un mur à travers l’isthme de Chersonèse Taurique. En 17 av.J.C, alors qu’il était déjà un homme très très âgé, il dut faire face à une attaque d’un petit-fils de Mithridate VI, Scribonius (ou Skribonios ou Escribonio, 17 à 16 ou 16 à 15 av.J.C) qui voulait s’emparer du trône. Asandros se laissa mourir de faim de désespoir quand il vit ses troupes l’abandonner pour l’usurpateur. Selon certains chercheurs, Asandros épousa en première noce une femme appelée Glykareia.
 
   Scribonius, fit semblant d’être un parent de Dynamis (la fille de Pharnace II), afin de légitimer sa prise de pouvoir et celle-ci fut contrainte de l’épouser. Le Romain Agrippa (ou Marcus Vipsanius Agrippa, 64/63–12) découvrit la supercherie et intervint. En 16, il débouta Scribonius et nomma Roi du Bosphore, Polémon I du Pont (en Grec : ο Πολέμων Πυθόδωρος, 16 à 8 ou 15 à 8 av.J.C), qui était Roi du Pont depuis 37 et Roi de Sophène (ou Petite Arménie) depuis 33. Scribonius fut tué par les habitants du Bosphore avant l’arrivée de Polémon I, qui en se proclamant Roi, élimina ceux qui s’opposaient à lui. Polémon I désormais dominait à la fois le Pont et le royaume du Bosphore, et donc l’ensemble de la Crimée. En 16 av.J.C, afin de se faire accepter par le peuple, il épousa, comme avant lui Asandros et Scribonius, Dynamis.
 
   Après un an de mariage, il abandonna son épouse qui se réfugia chez Aspurgos (ou Aspurgus ou Tiberius Julius Aspurgus Philoromaios, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Aσποũργoς Φιλορώμαιος, 8 av.J.C à 38 ap.J.C), le fils né, selon certains spécialistes en 28 av.J.C, de son union avec Asandros. Elle mourut en 14 av.J.C. En 8 av.J.C, Polémon I fut attiré dans un piège et tué par les Aspurgiani, partisans de la famille d’Asandros. Après sa mort, sa famille, chassée du royaume, ne put se maintenir dans le Bosphore. Aspurgos monta alors sur le trône du Bosphore, la seconde épouse de Polémon I, Pythodoris de Trallès (ou Pythadoris, 8 av.J.C-38 ap.J.C), continuant de régner sur le Pont. Dès sa prise de pouvoir, il chercha de nouveaux alliés et se tourna vers la Thrace, dont il épousa Gepaepyris, la fille du Roi Sapéens Cotys XI (ou III des Sapéens, 12-19). Il signa aussi, en 14, un premier traité d’amitié avec l’Empereur Romain Tibère (14-37), puis un deuxième peu de temps après (Selon l’Historien Natwoka). Ces traités engageaient les Rois du Bosphore à reconnaître comme leurs souverains les Empereurs Romains. Aspurgos adopta les noms Romains de Tiberius Julius, car il reçut la citoyenneté Romaine et jouissait de la protection de Tibère. Les successeurs d’Aspurgos portèrent également le nom de Tiberius Julius pour montrer leur connexion et l’ascendance avec lui. Ses deux fils Mithridate III et Cotys I vont lui succéder, Gepaepyris étant Régente avec le premier en 38 et 39.


 

Monnaie de Mithridate III

 
   Le premier à prendre le pouvoir fut Mithridate III (ou Tiberius Julius Mithridate Philogermanicus Philopatris, en Grec : Τιβέριος Ιούλιος Μιθριδάτης Φιλογερμανικος Φιλοπατρíς, 39/40 à 44/45 ou 39 à 41 ou 39 à 45) mais on sait peu de chose sur le début de sa vie. Alors qu’ils avaient été confirmés sur le trône par les Romains, dès leur prise de pouvoir avec sa mère ils durent lutter contre un autre prétendant au trône, Polémon II du Pont (ou Caius Julius Polémon du Pont, 38 à 41). Celui-ci, après le meurtre de son père, le Roi Sapéens de Thrace, Cotys XI (ou III des Sapéens, 12-19), fut élevé comme ses frères à Rome avec Caligula (37-41). Ce dernier, devenu Empereur, reconstitua pour lui le royaume du Pont Polémoniaque en 38 et, dans le but d’une unification, le nomma également Roi du Bosphore et de Colchide à la place de Mithridate III et de sa mère. Mais les habitants du Bosphore se rebellèrent, ne voulant pas d’un Roi étranger.
 
   Cela poussa en 41 l’Empereur Claude (41-54), successeur de Caligula, à renoncer au projet de réunification. Polémon II décida alors d’attaquer le Bosphore, mais son action fut contrecarrée par Rome et Mithridate III fut confirmé sur son trône. En compensation, Polémon II reçut de Claude des domaines en Cilicie. La paix, suite à la décision de l’Empereur Claude, fut de courte durée. De nouvelles discordes apparurent, mais cette fois entre Mithridate III et les Romains, Mithridate III voulant rompre le traité qui le liait à eux. Selon Dion Cassius (Historien Romain, 155-29) dans Histoire Romaine, il aurait même préparé une offensive militaire contre Rome, mais aurait été trahit par son frère Cotys I. Les Romains durent dépêcher une armée en Chersonèse Taurique et en 44, le Légat de Mésie (Partiellement la Bulgarie aujourd’hui), Aulus Didius Gallus, fut envoyé à Panticapée avec des troupes.


 

Monnaie de Cotys I

 
   Mithridate III fut battu, il dut fuir sa capitale et son frère Cotys I Tibérius Julius (ou Tiberius Julius Cotys Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Κότυς Α ‘Φιλόκαισαρ Φιλορωμαĩος Eůσεβής, 45 à 62 ou 45 à 63 ou 45/46-68/69 ou 46 à 63) fut proclamé Roi du Bosphore. Aulus Didius Gallus repartit alors vers Rome ne laissant à Panticapée que quelques hommes sous les ordres de Caius Julius Aquila (ou Gaius Julius Aquila). Mithridate III profita de la situation pour essayer de reprendre son royaume. Dans un premier temps il rassembla des partisans et avec l’appui de Zorsinès le Roi des Siraces (ou Siraques, tribu Sarmate) il s’empara de la Dandarique (Contrée située au Nord-Ouest de la Colchide, vers la frontière avec les Scythes). Puis avec le renfort également de déserteurs locaux il marcha sur la capitale. Cotys I et Aquila, en infériorité numérique, passèrent alors alliance avec les Aorses (Autre tribu Sarmate), les ennemis traditionnels des Siraces. Les Aorses conscient de la puissance Romaine qu’il valait mieux ne pas se mettre à dos, acceptèrent sans problème de fournir de la cavalerie pour les combats en rase campagne pendant que les Romains se chargeaient d’assiéger les villes.
 
   Selon Tacite (ou Publius Cornelius Tacitus, Sénateur, historien et philosophe Romain, Ier siècle) cette coalition l’emporta au bout de trois jours et une dernière bataille sur le Don. Rome et ses alliés avaient pris l’offensive et repoussé les ennemis jusqu’à Soza, une ville de Dandarique, qu’ils occupèrent. Les troupes marchèrent ensuite contre les Siraces (ou Siraques), passèrent le fleuve Panda et investirent la ville d’Uspé, qui résista dans un premier temps avant d’être prise et mise à sac. Zorsinès abandonna alors Mithridate III et livra des otages et fit acte d’allégeance aux Romains. Mithridate III, vaincu, dut de nouveau prendre la fuite. Il savait que la résistance était sans espoir et qu’il ne pouvait pas faire appel à l’Empereur Claude. Il décida alors de se rendre, mais craignant la vengeance de Cotys I il se tourna vers le Roi des Aorses, Eunonès afin qu’il négocie sa reddition.


 

Monnaie de Rheskouporis I

 
   Eunonès et Mithridate III envoyèrent une lettre à l’Empereur Claude dans laquelle l’ex-Roi le saluait et lui adressait son respect. Il lui demandait pardon et d’être épargné d’un cortège triomphal ou de la peine capitale. Claude n’était pas sûr de savoir comment punir ou faire face à Mithridate III. Il le fit capturer et conduire à Rome en tant que prisonnier par Junius Cilo. L’Empereur fut impressionné par la miséricorde de Mithridate III. Il lui laissa la vie sauve, l’épargnant de la peine capitale et il l’exila. Mithridate III termina sa vie exécuté sous le règne de l’Empereur Galba (68-69) pour avoir pris part à la conspiration de Caius Nymphidius Sabinus (ou Gaius Nymphidius, Préfet du prétoire à Rome, v.35-68) qui voulait renverser Galba. Il ne se maria jamais et on ne lui connait pas d’enfants.
 
   Cotys I, après la victoire sur son frère, accentua ses rapports avec les Romains qui lui donnèrent le nom Tibérius Julius Cotys. Lors de son règne on put assister à un afflux important d’Aorses dans le royaume. Il épousa une femme de la noblesse Grecque appelée Eunice (ou Eunike, en Grec : Eνείκη) qui mourut en 69. Elle lui donna un fils appelé Tiberius Julius Rheskouporis I (ou Rhescuporis). En 63 pour des raisons inconnues, l’Empereur Néron (54-68) déposa Cotys I de son trône. Peut-être voulait-il minimiser le rôle, le pouvoir et l’influence des dirigeants de la clientèle locale et souhaitait-il un Bosphore complètement régi par l’État Romain. Le sort de Cotys I après cela est inconnu.
 
   Puis, le Bosphore fut incorporé comme une partie de la province Romaine de Mésie Inférieure de 63 à 68. En 68, le nouvel Empereur Romain Galba (68-69) restaura le royaume du Bosphore et mit Rheskouporis I Tibérius Julius (ou Rhescuporis ou Rascouporis ou Rescuporis ou Rescupore ou Tiberius Julius Rhescuporis Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Pησκούπορις Α ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 68 à 90 ou 68 à 92 ou 68/69 à 93/94) sur le trône. Rheskouporis I tenta avec succès d’avoir un royaume relativement stable et semi-indépendant tout en restant fidèle à l’Empereur Galba. Au moins lors de la première année de son règne, sa mère fut Corégente avec lui. Le Bosphore fut à cette époque en mesure de poursuivre le commerce avec toute l’Anatolie. Il fut contemporain des Empereurs Romains Trajan (98-117) et Hadrien (117-138). On ne connait pas le nom de son épouse (Certains spécialistes la nomment Eunice) mais de ce mariage il eut un fils appelé Sauromatès I.


 

Monnaie de Sauromatès I

 
   Sauromatès I Tibérius Julius (ou Sauromates ou Tiberius Julius Sauromates Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Σαυροματης Α ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 90 à 123 ou 93 à 124 ou 93/94 à 123/124) succéda donc à son père. La période qui suit, jusqu’à la fin du royaume, est assez imprécise. Plusieurs Rois du Bosphore Cimmérien ne sont connus seulement que par leurs pièces de monnaie. Celles-ci représentent plus généralement la tête de l’Empereur Romain régnant et de l’autre côté celle du Roi du Bosphore. À partir de ce constat, les spécialistes tentent de définir la chronologie des Rois suivants, qui est très approximative et très discutée et de plus, il semble qu’il y eut des règnes conjoints.
 
   Le règne de Sauromatès I, correspond à celui des Empereurs Romains : Domitien (81-96), Nerva (96-98), Trajan (97-117) et Hadrien (117-138). Il est principalement connu par le biais d’inscriptions et de ses monnaies. Il continua la politique de son père pour la reconstruction du Bosphore Cimmérien. Il est mentionné dans deux lettres adressées au Sénateur Romain Pline le Jeune (61-v/113). Vers 103, celui-ci fut le Gouverneur Romain de Bithynie. Pour beaucoup de spécialistes ce fut lui et non pas son père qui transféra la capitale à Phanagoria. La ville devint la capitale en raison de la popularité croissante de la Déesse de la ville, Aphrodite, et de son culte. En 110, il fit ériger un temple dédié à Aphrodite à Gorgippia (ou Sindike ou Sindos ou Anapa). Dans une inscription honorifique dédiée à Sauromatès I, trouvée à Nicée (aujourd’hui Iznik), il eut le titre de Ktistes (ou fondateur). Il reçut ce titre en raison de sa bonté, de sa générosité et de ses contributions à travers le Bosphore et l’Anatolie. On ne connait pas le nom de son épouse, mais elle lui donna un fils appelé Cotys II.
  


 

Monnaie de Rhœmétalcès I

   Cotys II Tibérius Julius (ou Tiberius Julius Cotys Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Κότυς Β ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 123 à 132 ou 123/124 à 132/133) à la mort de Sauromatès I monta sur le trône. On sait peu de chose sur son règne. Son titre royal sur sa monnaie est en Grec. Il fut un contemporain de l’Empereur Hadrien (117-138). Il est mentionné dans des écrits de l’historien Romain Arrien (ou Flavius Arrianus Xenophon, v.85-v.146) qui laissent penser qu’à sa mort, Hadrien semble avoir eu des velléités d’intervenir dans sa succession. On ne connait pas le nom de son épouse mais il eut un fils Rhœmétalcès I qui lui succéda.
 
   Rhœmétalcès I Tibérius Julius (ou Rhoémétalcès ou Roimitalcès ou Rhoimetalkes ou Rhoemetalces ou Roemetalces, on peut trouver encore d’autres écritures de ce nom, ou Tiberius Julius Rhoemetalces Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Ροιμητάλκης Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 131/132 à 153/154 ou 132 à 153 ou 132 à 154) arriva sur le trône en 132. Il fut un contemporain des règnes des Empereurs, Hadrien (117-138) et Antonin le Pieux (138-161). Sur sa monnaie son titre royal est en Grec. Comme son grand-père paternel Sauromatès I, Rhœmétalcès I semble avoir été une personne religieuse très impliqué dans le culte de la Déesse Aphrodite. Cela est confirmé par une inscription trouvée sur une base de statue à Phanagoria. Selon l’Histoire Auguste (ou Historia Augusta), à une date inconnue, sous le règne d’Antonin le Pieux, Rhœmétalcès I se rendit à Rome pour une audience concernant un différend entre lui et le Commissaire Impérial. La nature et les causes menant à ce litige sont inconnues. Après l’audience l’Empereur donna semble t-il raison au Roi puisqu’il renvoya Rhœmétalcès I vers le Bosphore. On ne connait pas non plus le nom de son épouse mais il eut deux fils : Eupator et Sauromatès II qui lui succédèrent. Il faut noter que Christian Settipani considère Eupator comme son frère plutôt que comme son fils aîné ?.
 
   Eupator Tibérius Julius (ou Tiberius Julius Eupator Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Ευπάτωρ Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 153 à 170 ou 153 à 174 ou 154 à 171 ou 154 à 174 ou 154/155 à 170/171), fils (ou frère ?) de Rhœmétalcès I arriva sur le trône. Bien qu’il eut un règne relativement long on ne sait pratiquement rien de lui. Il est mentionné dans les écrits de Lucien de Samosate (ou Lucian ou Lucianus Samosatensis, Rhéteur et satiriste de Commagène, v.120-† après 180 ap.J.C). Sur sa monnaie son titre royal est en Grec. Il fut un contemporain des règnes des Empereurs : Antonin le Pieux (138-161), Marc Aurèle (161-180) et Lucius Verus (161-169). Sa succession fait débat, certains voient en Sauromatès II ou son frère ou sont fils ?.
 


 

Monnaie de Sauromatès II

   Sauromatès II Tibérius Julius (ou Sauromates ou Tiberius Julius Sauromates II Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Σαυρομάτης Β ‘Φιλοκαίσαρ Φιλορωμαίος Eυσεβής, 174 à 210 ou 175 à 211 ou 174/175 à 210/211) fut le Roi suivant. Comme pour son prédécesseur malgré un règne assez long on ne sait rien de sa vie. Il fut un contemporain des Empereurs Romains : Marc Aurèle (161-180), Commode (177-192), Pertinax (193), Didius Julianus (193), Septime Sévère (193-211) et Caracalla (198-217). En 193, Sauromatès II s’engagea dans une campagne militaire contre les Scythes et les tribus Sirachi avec succès. Ces victoires sont connues d’une inscription trouvée à Tanaïs (Ville dans le delta du Don). Selon sa monnaie, il semble avoir été une personne religieuse qui fut impliqué dans le culte de la Déesse Aphrodite. Il mourut peu après une victoire sur une coalition de Sarmates, Siraces et Scythes. On ne connait pas le nom de son épouse, mais de ce mariage il eut deux fils Rheskouporis II et Cotys III.
 
   Rheskouporis II Tibérius Julius (ou Rhescuporis ou Rascouporis ou Rescuporis ou Rescupore ou Tiberius Julius Rhescuporis Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Pησκούπορις Β ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 210 à 227 ou 211 à 227 ou 211/212 à 226/227) fut le premier à monter sur le trône. On sait peu de chose de son règne. Pendant celui-ci il co-gouverna avec son fils Rheskouporis III né d’une épouse dont on ne connait pas le nom. Il fut un contemporain des règnes des Empereurs Romains : Caracalla (198-217), Macrin (217-218), Élagabal (218-222) et Sévère Alexandre (222-235). Dans la même année où il mourut son fils décéda aussi, ce fut donc son frère qui monta sur le trône.  


 

Monnaie de Cotys III avec l’Empereur
Sévère Alexandre sur l’autre face


   Cotys III Tibérius Julius (ou Tiberius Julius Cotys Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Κότυς Γ ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 227 à 234 ou 227 à 235 ou 227/228 à 233/234 ou 228 à 233) succéda donc à son frère et son neveu. Il fut le dernier Roi du Bosphore à régner avec le nom de Tibère Julius Cotys. Il fut un contemporain du règne de l’Empereur Romain, Sévère Alexandre (222-235). On ne connait pas le nom de son épouse qui fut une noble Sarmate, mais de ce mariage Cotys III eut trois fils qui furent co-Roi avec lui : Sauromatès III, Rheskouporis IV et Ininthimeus. Pendant le règne de Cotys III, les dernières pièces d’or du Bosphore furent frappées. Après son règne, la monnaie d’or disparut et fut remplacé par du bronze ou de l’argent. Lorsqu’il mourut, il fut remplacé par son troisième fils, Ininthimeus, les deux premiers étant décédés.
 
   Sauromatès III Tibérius Julius (ou Sauromates ou Tiberius Julius Sauromates Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Σαυροματης Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 228 à 232 ou 229 à 232 ou 229/230 à 231/232) fut le fils aîné. On ne sait rien de sa vie ni comment il mourut. Il est uniquement connu par sa monnaie datée de 231, qui porte la légende : ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΣΑΥΡΟΜΑΤΟΥ “Roi Sauromatès”. Toujours en co-règne avec son père il fut suivit par son frère, Rheskouporis IV Tibérius Julius (ou Rhescuporis ou Rascouporis ou Rescuporis ou Rescupore, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Pησκούπορις Δ’, 233 à 234 ou 233 à 235 ou 233/234 à 234/235). Comme pour son frère il eut le titre de Roi sur ses monnaies. Certains spécialistes le donnent comme le fils de Sauromatès III. On ne sait rien de sa vie. Quelques historiens avancent qu’il mourut avant son père. Il fut remplacé en 235 par son deuxième frère Ininthimeus Tibérius Julius (ou Ininthimeos ou Inintimaio ou Ininthimaeus ou Inithimeus ou Tiberius Julius Ininthimeus Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Iνινθιμηος Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 234 à 238 ou 234/235 à 238/239 ou 235 à 239 ou 235 à 240). Il fut le plus jeune des fils de Cotys III et lui succéda sur le trône en 235 ses frères aînés étant décédés.


 

Monnaie cuivre d’Ininthimeus

 
   Du fait de l’ordre des décès dans sa famille qui reste contesté, certains spécialistes avancent qu’il eut un court co-règne avec son père entre la mort de son frère Rheskouporis IV et le décès de ce dernier. Antérieurement, l’hypothèse a également été émise qu’il fut un usurpateur “barbare”, époux d’une Princesse de la famille royale, sœur de Rheskouporis IV, qu’il détrôna ?. Il fut un contemporain des règnes des Empereurs Romains Sévère Alexandre (222-235) et Maximin de Thrace (235-238) et de la période de l’année des six Empereurs. Pendant son règne plusieurs intrusions des Goths créèrent une forte pression sur le royaume du Bosphore. On ne connait pas le nom de son épouse, mais de ce mariage il eut un au moins fils qui lui succéda.
 
    Rheskouporis V Tibérius Julius (ou Rhescuporis ou Rascouporis ou Rescuporis ou Rescupore ou Tiberius Julius Rhescuporis Philocaesar Philoromaios Eusebes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Pησκούπορις Ε ‘Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής, 240 à 262 ou 240 à 276 ou 242/243 ou 275/276) arriva au pouvoir dans une période difficile pour le royaume attaqué par les hordes barbares. Il fut contemporain des règnes des Empereurs Romains : Gordien III (238-244), Philippe l’Arabe (244-249) et Decius (249-251). Il dut se plier aux commandements des Boranes et des Goths, qui envahirent le royaume et leur laisser l’usage des ports, d’où leurs flottes partaient pour des raids de piraterie en Asie Mineure. Rheskouporis V partagea le trône en co-règne avec ses trois fils nés d’une épouse dont on ne connait pas le nom : Pharsanzès, Syngès et Teiranès. Ce dernier le remplaça lorsqu’il mourut en 276. Il faut noter que pour les deux premiers certains spécialistes ne les comptent pas comme fils de Rheskouporis V, mais comme des usurpateurs d’origine Sarmate ?.


 

Monnaie cuivre de Teiranès

 
   Pharsanzès Tibérius Julius (ou Pharsanzes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Φαρσανζης, 253 à 254 ou 253/254 à 254/255) fut donc co-Roi avec son père. Il fut contemporain du règne de l’Empereur Romain Gallien (253-268). Il y a une possibilité que Pharsanzès eut des liens avec les Goths. Lorsqu’il mourut en 254 il fut remplacé en tant que co-Roi par son second frère Syngès Tibérius Julius (258 à 276). On ne sait rien sur sa vie et son règne. Pour certains historiens comme Bernard Karl von Koehne, Syngès serait un Roi d’origine inconnue, classé parmi les usurpateurs Scythes. Il n’est connu que par le biais de sa monnaie, mais l’authenticité de celle-ci ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes, ce qui explique que ce souverain soit exclu de plusieurs listes chronologiques récentes (2012).
 
   À sa mort, en 276, il fut succédé par “son frère cadet” Teiranès Tibérius Julius (ou Teirenes ou Traînes ou Teinarès ou Tiranes ou Caius Julius Teiranes ou Gaius Julius Teiranes, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Τειρανης, 275 à 279 ou 275/276 à 278/279). Ce dernier remporta une victoire sur les Goths, mais en fin de règne il eut à faire face à un prétendant, son "frère" Sauromatès IV Tibérius Julius (275 à 276 et 280 à 311) et eut un règne conjoint avec lui. Il faut noter que quelques historiens comptent ce dernier comme le fils d’une première épouse (au nom inconnu) de Teiranès ?. Sous son règne les relations avec Rome se dégradèrent et des accrochages eurent lieu entre les deux États. Il épousa Ælia (ou Aelia). Selon certains spécialistes comme Christian Settipani, elle lui donna un fils, Thothorsès Tibérius Julius (ou Theothorses ou Totorses ou Phophorès ou Fophors, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Θοθωρσης, 278 à 309 ou 279 à 308 ou 285/286 à 308/309) qui fut le Roi suivant. Pendant le règne de Thothorsès, un certain Sauromatès, fils de Kriskoronos (ou Criscorones), leva une armée avec l’aide des Sarmates qui vivaient près de la mer d’Azov. Il dévasta le pays des Lazes (ou Tchanes, peuple Caucasien dans le Nord-est de la Turquie et dans l’Ouest de la Géorgie), puis attaqua le royaume du Pont, en 291, puis le Bosphore et sa capitale. L’Empereur Romain Dioclétien envoya pour le combattre Constance Chlore qui arrêta sa progression sur le fleuve Halys et l’empêcha d’avancer plus loin en Asie Mineure. Thothorsès le repoussa aussi de son côté et Sauromatès fut obligé, en 292, de signer la paix.
 

   Pendant le règne de Rheskouporis V, Pharsanzès émit également des monnaies en 253/254 (ce qui est logique s’il fut co-Roi). De ce fait, certains spécialistes, dont Bernard Karl Von Koehne, avancent l’hypothèse que l’ancienne lignée de Rois du Bosphore se termina avec Sauromatès III, Rheskouporis IV et Rheskouporis V, et que les souverains porteurs des noms Iraniens (Pharsanzès, Syngès, Teiranès, Thothorsès et Rhadamsadès) constituent une lignée d’usurpateurs d’origine Scythe qui se substitua aux anciens monarques. Cette possibilité de changement de dynastie est désormais fortement remise en cause et l’on considère que des unions répétées entre les Rois et des Princesses d’origine Scythe sont à l’origine de cette modification de l’onomastique.

   Il faut noter l’hypothèse qui a été avancée et acceptée par beaucoup de spécialistes aujourd’hui, que si l’on accepte d’identifier le nom attribué à son père "Kriskoronos" avec une altération de celui de "Rheskouporis V", ce Sauromatès serait le même que Sauromatès IV, concurrent de Thothorsès, qui, après avoir été écarté du trône, aurait tenté de le reprendre entre 280 et 311 ap.J.C. On ne connait pas le nom de l’épouse de Thothorsès, mais il eut les enfants suivants : Rheskouporis VI, Rhadamsadès qui lui succédèrent et Nana d’Ibérie, qui fut la la seconde épouse du Roi d’Ibérie, Mirian III (284-361). 


 

Rheskouporis VI

 
   Rheskouporis VI Tiberius Julius (En Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος ‘Pησκούπορις Στ’, 303 à 342 ou 304 à 341 ou 314/315 à 341/343) fut d’abords co-Roi avec son père Thothorsès de 304 à 308, puis avec son frère Rhadamsadès Tiberius Julius (ou Rhadamsadius ou Rhadamsadios, en Grec : Τιβέριος ‘Iούλιος Ραδαμσαδης, 308 à 322 ou 308 à 323 ou 309/310–322/323) de 308 à 322. Rhadamsadès est mentionné dans deux inscriptions trouvées à Kertch en 1829 et 1832, mais leur état de conservation ne permet pas de les exploiter. Après sa mort, Rheskouporis VI fut le seul souverain du Bosphore. Selon quelques spécialistes ces deux derniers Rois ne seraient pas de la dynastie légitime des Rois du Bosphore. Ils portent un nom Iranien et utilisent une écriture Sarmate sur leur monnaie. On sait peu de chose sur le règne de Rheskouporis VI. En 335, le Roi des Goths, Hermanaric (Ermanaric, † v.376) attaqua le royaume du Bosphore qu’il soumit. Rheskouporis VI fut tué en 341 en le défendant. Il fut enterré dans une tombe royale dans la capitale Panticapée avec divers objets qui comprenait entre autres un masque d’or et des plaques d’ornement, aujourd’hui exposés au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Rheskouporis VI est le dernier souverain de ce royaume dont l’existence est confirmée par des découvertes archéologiques.
 
   Un Sauromatès V du Bosphore (En Grec : Σαυροματης E’, 341 à v.370) est proposé par certains spécialistes. Selon Constantin Porphyrogénète (905-959), Sauromatès V fut le petit-fils de Sauromatès fils de Kriskoronos (Sauromatès IV ?), contemporain du règne de l’Empereur Dioclétien (284-305). Sur la base de l’alternance des noms royaux Rheskouporis / Sauromatès dans la dynastie des Rois du Bosphore, l’hypothèse a été avancée qu’il fut le fils du Roi Rheskouporis VI. Les seules informations connues sur lui proviennent de Constantin Porphyrogénète, qui écrit que, sous le règne de Constantin I (305-337), à l’époque où Byscus, fils de Supolichus, était Protevon et Stéphanophoros (C’est-à-dire premier Magistrat et porte-couronne) de Chersonèse, Sauromatès (V), petit-fils de Sauromatès fils de Kriskoronos, déclara la guerre aux Chersonites pour venger les injures que son grand-père avait reçues dans la Lazique. Byscus conduisit les Chersonites contre Sauromatès V et le défit totalement à Théodosie et la paix fut restaurée. Sauromatès V retourna dans le royaume du Bosphore et les Chersonites chez eux.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le royaume sur cette période voir les ouvrages de :
 
Neal Ascherson :  
Black Sea, Hill and Wang, New York, 1995 – Vintage, London, 1996.
Marie Nicolas Bouillet et Alexis Chassang :
Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Hachette, Paris, 1874-1878.
Askold I.Ivantchik :
Les Cimmériens au Proche-Orient, Editions Universitaires, Fribourg, 1993 – Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, 1993.
Bernhard Kytzler :
Frauen der antike. Von Aspasia bis Zenobia. Artemis, München & Zürich, 1994.
Henry Lenormant :
La monnaie dans l’antiquité, PUF, Paris, 1878.
Ellis H.Minns :
Scythians and Greeks, a survey of ancient history and archaeology on the north coast of the Euxine from the Danube to the Caucasus, Cambridge University Press, Cambridge, 1913-2011 – Biblo and Tannen, New York, 1965-1971.
Salomon Reinach et Ludolf Stephani :
Antiquités du Bosphore Cimmérien (1854), Firmin-Didot & C., Paris, 1892.
Mikhaïl Ivanovitch Rostovtzeff :
Pontus, Bithynia and the Bosporus, Annual of the British School at Athens, 22, 1916-1918.
Justin Sabatier :
Souvenirs de Kertsch et chronologie du royaume de Bosphore, Imprimerie de la confection des papiers de la couronne, St-Petersburg, 1849.
Arthur Stein :
Dynamis, pp : 1879–1880, Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft V, 2, Stuttgart, 1905.
Bernard Karl Von Koehne :
Description du musée de feu le prince Basile Kotschoubey … et recherches sur l’histoire et la numismatique des colonies grecques en Russie ainsi que des royaumes du Pont et du Bosphore cimmérien, Imprimerie de la confection des papiers de la Couronne, St Petersburg, 1857.
 
Pour la bibliographie générale sur le Bosphore et la première partie de son histoire voir : Bosphore Cimérien – Bibliographie.

 

 
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