L’Arménie
La  dynastie  Artaxiade
De 189 av.J.C  à  12 ap.J.C
 

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Pour plus de détails voir aussi :   L’histoire de l’Arménie Arsacide

                   Les capitales Arméniennes

 

   En 200, le Roi Séleucide, Antiochos III Mégas (223-187) décida d’envahir l’Arménie et il battit Orontès IV qui était déjà soumis à sa vassalité. Puis Antiochos III scinda le pays en deux petits royaumes, de chaque coté de l’Euphrate : La Petite Arménie ou Sophène à l’Ouest le long de la rive droite (Cilicie) et la Grande Arménie à l’Est sur la rive gauche. Pour diriger ces territoires il choisit deux de ses Généraux : Artaxias (ou Artašēs ou Artaxes ou Artashes), un Arménien d’origine noble qu’il nomma Gouverneur (Stratēgós) de la Grande Arménie, et Zariadrès (ou Zareh ou Zariadres ou Zariadris) comme Gouverneur de la Petite Arménie Sophène. En 190, Antiochos III fut battu par les Romains à la bataille de Magnésie du Sipyle. Suite à cette défaite il fut contraint en 188 d’accepter le Traité d’Apamée qui vit la réorganisation de tous les territoires Séleucides. Antiochos III ne put plus intervenir au Nord du Taurus, créant ainsi un vide politique que remplirent immédiatement de nouveaux petits royaumes indépendants. Profitant de la situation, ses Généraux, Artaxias et Zariadrès, déjà Gouverneur (Stratēgós) de leur pays, avec le consentement Romain, déclarèrent leur indépendance et se proclamèrent Roi de leur territoire réciproque. Les nouveaux souverains débutèrent un programme d’expansion qui atteignit son apogée cent ans plus tard. Un sommaire de leurs acquisitions est fourni par le géographe Grec, Strabon (v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C). Zariadrès (ou Zareh ou Zariadres ou Zariadris), Roi de Sophène, entama la conquête de l’Acilisène et du pays autour de l’Anti-Taurus, qui s’arrêtera en 169. Les dates de règne des Rois Artaxiades d’Arménie sont bien souvent incertaines, ainsi que le nombre exact de Rois ayant porté le nom Artavazde.
 

Représentation d’Artaxias I

 

L’histoire…..

  
   Artaxias I (ou Artašēs ou Artaxes ou Artashes, en Arménien :
Արտաշես Առաջին, 190/189 à 160 ou 190 à 159) était un Général Arménien d’origine noble, sûrement Orontide, bien qu’il n’y ait aucune preuve de ses liens avec cette famille si ce n’est des inscriptions en Araméen découvertes dans la région de Syunik (ou Siunik ou Siwnik ou Syunig ou Siounie) qui le disent fils d’un Zariadrès de la dynastie Orontide. Il s’était mis au service du Roi Séleucide, Antiochos III Mégas (223-187). Après la conquête de ce dernier de l’Arménie en 201/200 et la division du pays en deux petits royaumes, il confia un de ceux-ci, la Grande Arménie, à Artaxias qu’il nomma Gouverneur (Stratēgós). Après sa défaite face aux Romains en 190 et la signature du Traité d’Apamée, en 188, Antiochos III ne put plus intervenir au Nord du Taurus. Profitant de la situation ses deux Généraux/Gouverneurs des deux Arménie, avec le consentement Romain, proclamèrent leur indépendance et se déclarèrent Roi. Artaxias fut le premier souverain de ce que l’on nomme la dynastie Artaxiade (Qui durera jusqu’en 35 ap.J.C).
 
   Au début de son règne, des parties du plateau Arménien habitées par des populations de langue Arménienne étaient encore sous la domination des nations étrangères. Artaxias I décida comme l’objectif principal de ce règne de procéder à l’unification de tous ces peuples de langue Arménienne. L’historien et géographe Grec, Strabon (v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) a laissé un compte rendu des réalisations d’Artaxias I. Il fonda sa capitale Artaxata (ou Artashat, "La joie d’Artaxias") au Sud de la ville actuelle d’Erevan sur les rives de l’Araxe. La population de l’ancienne capitale Orontide, Ervandachat (ou Ervandashat ou Jerwandaschat) fut entièrement transférée à Artaxata. Artaxias I érigea dans son royaume de nombreuses stèles de bornage. Celles-ci étaient écrites en Araméen, la langue officielle. Sur ces stèles il se fit appeler Roi et légitima son pouvoir grâce à une connexion avec l’ancienne maison royale d’Arménie, des Orontides. Artaxias I fut un monarque ambitieux de stature internationale. Il obtint des territoires des Mèdes pour son aide apportée face aux Séleucides. Il prit possession des terres des Albans et agrandit son territoire en Ibérie et en Syrie.
 
   Ensuite, il entra en conflit avec le Roi du Pont, Pharnace I (ou Pharnacès ou Pharnakes, 184-170). Puis avec le Roi Séleucide, Antiochos IV Épiphane (175-164) qui le fit prisonnier lors de son attaque du pays en 165 et le relâcha après qu’Artaxias I lui ait reconnu allégeance, et enfin avec celui de Cappadoce, Ariarathès IV Eusèbe (220-163). En 181, il participa au traité consécutif à la victoire d’une coalition de Rois Anatoliens sur le Roi du Pont Pharnace I. Par ce traité celui-ci devait céder l’ensemble de ses conquêtes à l’Ouest. Artaxias I donna asile à Hannibal (Général Carthaginois, 247-183), après sa défaite à la bataille de Zama, ce fut sur les conseils de ce dernier qu’il bâtit sa capitale. À la mort de Zariadrès (ou Zareh ou Zariadris
), il unifia les deux Arménie (Alors appelée Artaxa) et en agrandit de ce fait encore les frontières de son royaume. Selon Moïse de Khorène (ou Movsès Khorenatsi ou Movsēs Xorenac‘i, historien Arménien, 410-v.490), les obsèques d’Artaxias s’accompagnent de la mort volontaire de ses femmes, concubines et serviteurs.
 
   Situé dans une région montagneuse et difficile d’accès, le royaume d’Arménie occupait en Orient une position stratégique. À partir de son territoire, on pouvait lancer des attaques contre la Syrie du Nord, la Cilicie ou dans la région de la Médie, autour d’Ecbatane. À l’inverse, les grandes puissances qui contrôlaient ces régions avaient de grandes difficultés à pénétrer en Arménie, encore plus à s’y maintenir de façon durable lorsqu’ils gagnaient un peu de terrain. C’est pourquoi, en général, elles cherchèrent à la neutraliser. Artaxias I épousa Satenik, la fille du Roi des Alains. Elle lui donna six fils : Artavazde I (ou Artavasdes ou Artavasde) qui lui succéda, Vruyr, Mazhan, Zariadrès (ou Zariadres ou Zareh), Tiran et Tigrane I (ou Tigran).


 
Tête en laiton de la Déesse Anahita à la
ressemblance d’Aphrodite – Ier siècle –
British Museum

 
   Artavazde I (ou Artavasdes ou Artavaside ou Artuasdes, en Arménien : Արտավազդ Առաջին, 160 à 149 ou 160 à 123 ou 160 à 115) arriva sur le jeune trône d’Arménie en 160. Il récupéra un royaume important qu’il chercha à consolider plutôt qu’à agrandir. Son règne ne fut ni aussi bref ni aussi tragique que le décrit Moïse de Khorène (ou Movsès Khorenatsi ou Movsēs Xorenac‘i, historien Arménien, 410-v.490) dans son histoire de l’Arménie. Il repoussa plusieurs tentatives des Parthes d’envahir l’Arménie, mais finalement, il fut vaincu par le Roi Mithridate I (171-138), qui annexa une partie de l’Est de l’Arménie et prit son fils, le futur Tigrane II le Grand en otage. Pour beaucoup de spécialistes il eut comme successeur son frère Tigrane I, mais selon Cyrille Toumanoff son règne s’acheva seulement en 123 et il fut le père de Tigrane I. Toujours selon Toumanoff, Artavazde I peux être identifié avec le Roi Arménien qui, selon les interprétations modernes de la Chronique Géorgienne, a interféré dans la péninsule Ibérique à la demande de la noblesse locale et installé son fils, Artaxias (ou Arsace ou Arschak, 93-81), sur le trône d’Ibérie, inaugurant ainsi la dynastie Ibérique Artaxiade.
 
   Tigrane I (ou Tigranes, en Arménien : Տիգրան Առաջին, 149 à 123 ou 123 à 95 ou 115 à 95) prit le pouvoir à la mort de son frère Artavazde I, celui-ci n’ayant pas laissé d’héritier, son fils étant en otage chez les Parthes. Selon Lucius Ampélius (Écrivain Latin du IIe s.), il aurait procuré une aide militaire aux Romains lors de la Troisième Guerre Punique. Son règne est assez mal connu et sa succession est sujette à discussion. Certains spécialistes, comme Vahan Kurkjian, Édouard Will et René Grousset, pensent qu’il régna de 149 à 123 et qu’il fut suivi par un certain Artavazde (II) (ou Artavasdes ou Artavaside ou Artuasdes, en Arménien : Արտավազդ Բ, 123 à 95) qui serait son fils et ce serait lui le père du futur Tigrane II. La version serait la suivante, vers la fin du règne d’Artavazde I, les Parthes attaquèrent l’Arménie et furent vraisemblablement victorieux car ils prirent comme otage le Prince héritier, le futur Tigrane II. D’autres historiens, comme Nina Garsoïan, Marie-Louise Chaumont, Giusto Traina et Cyrille Toumanoff, contestent l’existence même de ce Roi et font de Tigrane I le père et prédécesseur de Tigrane II, s’appuyant peut-être sur la proposition d’Appien (ou Appien d’Alexandrie ou Appianus, historien Grec de l’époque Romaine, fin du 90-v.160), et Édouard Will fait de Tigrane I le frère de Tigrane II ?. Enfin il faut signaler que l’historien Arménien Krikor Jacob Basmadjian adoptait déjà un point de vue similaire au début du XXe s. en l’insérant comme 4e Roi de la dynastie, entre Tigrane I et Tigrane II, sans se prononcer sur les liens de parentés d’ailleurs, avec un règne de 123 à 94.
 


 

Statue de Tigrane II –
Erevan

   Tigrane II (ou Tigranes, en Arménien : Տիգրան Մեծ, en Grec : Τιγράνης ο Μέγας, 95 à 54 ou 95 à 58), naquit en 141/140. Comme dit plus haut sa paternité est incertaine, il fut selon les spécialistes le fils d’Artavazde I (ou II) ou celui de Tigrane I. Il monta sur le trône en 95. Il fut un otage, jusqu’à l’âge de 40 ans, de la cour du Roi Parthe Mithridate II (124-88) qui avait vaincu les Arméniens en 105. En 95, Tigrane acheta sa liberté aux Parthes en échange de "soixante dix vallées" en Atropatène (Azerbaïdjan Iranien). Il commença par consolider son pouvoir en Arménie avant de se lancer dans des campagnes. Puis il prit son indépendance et fut le véritable fondateur de l’Empire d’Arménie. Son royaume s’étendit de la mer Caspienne jusqu’à la Palestine et du royaume du Pont jusqu’à la Mésopotamie. Il passa alliance avec le Roi du Pont, Mithridate VI et les deux Rois fixèrent leurs zones d’influences. Tigrane II prétendait s’étendre à l’Est, tandis que Mithridate VI partait à la conquête des terres Romaine en Anatolie et en Europe. En 93, Tigrane II envahit avec lui la Cappadoce.
 
   En 88, Tigrane II profita du déclin de l’Empire Parthe affaiblie à la mort de son Roi Mithridate II, pour les attaquer. Apparemment il envahit Ecbatane et prit le titre de Roi des Rois. Il imposa ensuite sa suzeraineté aux Princes de la Syrie du Nord. De 87 à 83, il conquit toute la Syrie, la Mésopotamie et une partie de l’Asie Mineure. Son royaume s’étendait alors du Caucase (Nord de l’Irak) jusqu’à la Syrie actuelle. En 83, après une guerre sanglante pour le trône de Syrie, régie par les Séleucides, les Syriens décidèrent de choisir Tigrane II comme leur protecteur et lui offrirent la couronne de Syrie Séleucides. Tigrane II conquit ensuite la Phénicie et la Cilicie. La frontière Sud-ouest de son Empire attint à ce moment Ptolémaïs (ou Akko ou Acre aujourd’hui), sur la côte Méditerranéenne. Dans le même temps, son beau-père Mithridate VI, fut battu par les Romains et se réfugia chez lui. Le "Roi des Rois" entra en contact avec Rome et Lucius Lucullus exigea l’expulsion d’Arménie de Mithridate VI.
 
   Tigrane II refusa de livrer le Roi du Pont aux Romains. Ces derniers, en représailles, envahirent son Empire et en 69 s’emparèrent de la capitale, à la bataille de Tigranocerta, qu’il saccagèrent. Avec son allié Mithridate VI, aidé par une défection des légions Romaines en raison de lourdes pertes du coté Romain, il récupéra en Octobre 68 son royaume, moins la Syrie où Lucullus rétablit sur le trône le Roi Séleucide Antiochos XIII Dionysos Asiaticos ("l’Asiatique", 83-64). Lucullus fut rappelé à Rome et remplacé par Gnaeus Pompée. À ce moment Tigrane fut menacé par un de ses fils, Tigrane le Jeune, qui s’allia avec le Roi Parthes, Phraatès III (70-57) pour prendre le trône d’Arménie. Tigrane II fut obligé de se soumettre, mais en 66/65, Pompée l’aida à reprendre son trône. Il garda une bonne partie de son Empire mais lui céda la Cappadoce et la Petite Arménie (ou Sophène). Son fils infidèle fut envoyé à Rome comme prisonnier. Désormais allié de Rome, la situation en Arménie resta ainsi jusqu’à la mort de Tigrane II en 54, où le royaume devint vassale des Romains.
 

Pour plus de détails sur le souverain voir : La vie de Tigrane II

 


 

Monnaie d’Artavazde III

   Artavazde III  (ou II) (ou Artavasdes ou Artavaside ou Artuasdes, en Arménien : Արտավազդ Երկրորդ, 54 à 34), son fils lui succéda sur la Grande Arménie. Il y a une polémique entre spécialistes sur le nom de sa mère. Certains donnent la Reine Cléopâtre, d’autres la Reine Zosimé. Artavazde fut un allié de Rome. En 54/53, lorsque le Proconsul et Général Romain, Marcus Licinius Crassus (115-53) mena une campagne contre le Roi des Parthes, Orodès II (54-38), Artavazde offrit en aide un contingent de 6.000 hommes. Toutefois Crassus refusa l’offre et préféra attaquer l’armée des Parthes seul à travers la Mésopotamie. Le 06 Mai (ou 01 Juin) 53, les Romains furent massacrés à la bataille d’Harran (ou Carrhae ou Carrhes) où le fils de Crassus fut tué. Quand Orodès II envahit l’Arménie, Artavazde changea alors soudainement de camps et rejoignit le vainqueur (peut-être forcé) et il donna sa sœur en mariage au fils d’Orodès II, Pacorus. Rome était à cette époque en proie à la guerre civile, elle ne pouvait envoyer les défenses nécessaires pour garder la Syrie, qui fut envahie en 51 par les forces conjointes des Parthes et des Arméniens, qui restèrent dans la région pendant quinze ans.
 
   En 36, le Général Romain Marc Antoine (83-30) devint Gouverneur de la partie orientale de l’Empire Romain. Il récupéra la Syrie et envahit à nouveau l’Arménie. Artavazde se retrouva encore une fois prit entre deux feux. Il changea de nouveau de camps offrant à ses “alliés” Romains des troupes auxiliaires et les invitant à traverser son royaume pour envahir les Parthes. Cette fois, Marc Antoine accepta la proposition du Roi Arménien, il traversa la Mésopotamie et arriva près d’Ecbatane et Ctésiphon avec l’intention de frapper au cœur de l’Empire Parthe. Mais, la même année, une partie des troupes Romaines fut néanmoins attaquée par surprise par la cavalerie Parthe, tandis qu’Artavazde préféra se retirer. Malgré cette embuscade, Marc Antoine décida de poursuivre sa campagne, mais il subit de lourdes pertes. Il dut finalement se replier sur l’Arménie perdant 80.000 hommes dans sa retraite vers la frontière, il accusa alors Artavazde de l’avoir trahit. Deux ans plus tard, en 34, le Romain mit sa vengeance à exécution. Il réussit à convaincre par tromperie Artavazde de le rencontrer à Nicopolis pour demander la main de sa fille Jotapé (ou Iotape) et arranger un mariage avec son fils qu’il avait eu avec Cléopâtre VII Théa Philopator (51-30) et pour préparer une nouvelle guerre contre les Parthes.
 
   Mais Artavazde ne vint pas au rendez-vous. Le Romain marcha alors rapidement sur la capitale Arménienne Artaxata. Artavazde fut capturé avec sa famille, mais Antoine resta avec lui quelques temps car il espérait obtenir de cet otage les trésors des châteaux Arméniens. Finalement, il l’envoya prisonnier en Égypte. Le Romain déclara à cette date le fils qu’il avait eu avec Cléopâtre VII, Alexandre I Hélios, Roi d’Arménie, toutefois ce dernier ne régna que nominalement sur le pays de 34 à 30. Artavazde refusa d’accepter la Reine d’Égypte, Cléopâtre VII comme souveraine, en 31/30, il fut alors mis à mort, décapité, par cette dernière, mais sans révéler le lieu où se trouvait le trésor royal ce qu’espérait connaitre la Reine. Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), Artavazde était un érudit qui composait des tragédies en Grec et des histoires. Il eut quatre enfants (peut-être plus) de différentes épouses : Artaxias II, Tigrane III, Alexandre et une fille Jotapé (ou Iotape) qui épousa Alexandre I Hélios.
 
   Artaxias II (ou Ardachès ou Artaxes ou Artashes, en Arménien : Արտաշես Երկրորդ, 34 à 20 ou 30 à 20), le fils aîné d’Artavazde III (ou II) lui succéda. Lorsque son père fut fait prisonnier avec toute sa famille par Marc Antoine (83-30) et Cléopâtre VII Théa Philopator (51-30), il avait réussit à s’enfuir et s’était réfugié en Parthie. Les Arméniens, indignés après l’assassinat de son père, l’avaient proclamé Roi, mais Marc Antoine, qui s’était assuré le contrôle de l’Arménie, imposa sur le trône son fils Alexandre I Hélios. Toutefois, avec le soutien des Parthes Artaxias II retourna en l’Arménie et fit la guerre avec succès contre les ennemis de son père. Il fit également exécuter tous les Romains qui se trouvaient au sein de ses frontières. Après la mort de Marc Antoine, il envoya des émissaires à Rome pour tenter d’obtenir la libération de sa famille en captivité, mais l’Empereur Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) refusa de céder. En 20 av.J.C, les Arméniens envoyèrent des messagers à Auguste pour lui dire qu’ils ne voulaient plus d’Artaxias II comme leur souverain.
 
   Ils demandèrent que son frère Tigrane III (ou Tigranes, en Arménien : Տիգրան Գ, 20 à 12 ou 20 à 8 ou 20 à 6 av.J.C), à l’époque sous la garde des Romains à Alexandrie, soit installé à sa place. Auguste accepta sans problème, voulant résoudre la question Arménienne. En 20, il envoya une grande armée sous le commandement de Tibère (Tiberius Julius Caesar Augustus, 14-37) déposer Artaxias II. Cependant, avant leur arrivée, Artaxias II fut assassiné par d’autres membres de la famille et les Romains mirent Tigrane III sur le trône sans opposition. Comme le précise René Grousset, son règne fut marqué par la mise en place d’un protectorat Romain pacifique en Arménie. À sa mort, le trône fut disputé entre les membres de sa famille se qui va provoquer des troubles dans le pays. Vont suivre sur le trône d’Arménie neuf "Roitelets" sans grand pouvoir en une cinquantaine d’années, dont une Reine à trois reprises, Érato. Cette période multi-règnes fut complètement ignorée par les historiens de l’époque, qui n’ont pas laissé de documents originaux ou preuves, il est donc pratiquement impossible de reconstituer fidèlement les phases qui suivirent, d’où les différences de datation que l’on peu trouver.
 


 
Représentation de la Reine Érato

   Érato (En Arménien : Էրատո) fut le dernier membre sur le trône de la dynastie Artaxiade. Elle était la fille de Tigrane III et la demi-sœur et épouse de Tigrane IV (En Arménien : Տիգրան Դ, 12 ou 6 av.J.C à 1 ap.J.C). Érato fut le seul souverain Arménien à monter sur le trône à trois reprises. Elle régna d’abord de 12 ou 6 av.J.C à 1 ap.J.C, avec son demi-frère Tigrane IV, puis seule en 1 ap.J.C et enfin de 6 à 11/12 ap.J.C. À la mort de son père Tigrane III, l’Empereur Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) avait envoyé Tibère en Arménie pour mettre sur le trône Artavazde IV (ou III, en Arménien : Արտավազդ Դ, 6 av.J.C à 1 ap.J.C) qui était un cousin de Tigrane IV et d’Érato (on trouve quelques fois un oncle ?). Ces derniers à l’instigation d’une guerre civile avaient décidé de succéder à leur père sur le trône d’Arménie sans l’assentiment d’Auguste, ce que Rome considéra comme un acte de rébellion. Les deux souverains, ouvertement proparthe se firent aider dans cette action par le Roi Phraatès IV (38-2 av.J.C). Ce fut là qu’Auguste eut l’idée de tirer profit de la division à la cour Arménienne entre proparthes et proromains pour imposer son candidat, Artavazde IV (ou III).
 
   Cependant le Roi Parthe, afin d’éviter une grande guerre avec Rome, abandonna son soutien qu’il portait aux frère et sœur. Les Romains envoyèrent alors Caius César Vipsanio pour mettre fin à la guerre civile, mais avant son arrivée Tigrane IV fut assassiné au cours d’une émeute (On trouve aussi tué au cours d’une expédition contre les barbares ?) et le trône Arménien fut donné à Ariobarzane d’Atropatène (ou Ario Barzan ou Aryo Barzan ou Ariobarzanês “exalter les Aryens" ou Ariobarzane de Médie ou Ariobarzane d’Arménie ou Ariobarzane II, 2 à 4 ou 1 à 4 ap.J.C), un Mède d’origine qui naquit en 40. Selon Marie-Louise Chaumont il fut le fils d’Artavazde I d’Atropatène qui régna également sur la Sophène de 30 à 20. Selon Cyrille Toumanoff, la dynastie à laquelle il appartint descendait du dynaste de Médie Atropatène, Mithridate I (100-66), époux d’une fille de Tigrane II d’Arménie ?. Ariobarzane fut tué dans un accident, selon certains spécialistes le 26 Juin 4 ap.J.C. L’Empereur Auguste nomma alors Roi le fils de ce dernier, Artavazde V Ariobarzane (ou IV ou Artavasdes d’Atropatène ou Artavasdes de Médie Atropatène, en Arménien : Արտավազդ Ե, 4 à 6 ap.J.C). Il eut un autre fils du nom de Caius Julius Ariobarzane (ou Gaius Julius), mais on ne connait pas le nom de son épouse. Mécontente de cette nomination d’un Roi étranger, la population Arménienne intensifia sa révolte dans tout le pays. Comme nous le précise Matthew Bunson, celle-ci fut menée sous la direction d’un autochtone nommé Addon. L’Empereur Auguste fut alors obligé de réviser sa politique.
 
   Il nomma cependant un autre Roi étranger à la dynastie en donnant le trône à Tigrane V Hérode (7 à 12 ou 6 à 11/12 ap.J.C), sans affiliation avec les Artaxiades, puisqu’il était le petit-fils du Roi de Judée et d’Israël Hérode le Grand (41-4 av.J.C), fils d’Alexandre de Judée et de Glaphyra de Cappadoce (Fille du Roi de Cappadoce, Archélaos, 36 av.J.C à 17 ap.J.C). En 6 ap.J.C, les nobles Arméniens, insatisfaits de Tigrane V, se rebellèrent et restaurèrent Érato sur le trône. Celle-ci dans le but de coopérer avec Rome exigea de régner avec Tigrane V. Nous avons des preuves de ce co-règne par la numismatie. Certains spécialistes avancent qu’elle épousa Tigrane V ?. Ils ne gardèrent trône que 5 ans puisqu’ils furent renversés en 11/12 dans des circonstances inconnues, après quoi la dynastie Artaxiade disparut. Auguste décida de maintenir l’Arménie comme un royaume vassal au lieu de l’annexer à l’Empire. En 12, il nomma Roi d’Arménie Vononès I (12-15/16), un ex Roi Parthe, détrôné et en fuite. En 15/16, le nouveau Roi Parthe, Artaban III (10-38 ou 12-38/40) exigea sa déposition. Comme Auguste ne souhaitait pas commencer une guerre avec les Parthes il retira Vononès I et l’envoya en Syrie, où il fut maintenu en otage, mais dans un luxe du a son rang. Plus tard, Vononès I fut transféré en Cilicie et quand il essaya de s’échapper vers 19 ap.J.C, il fut tué par ses gardes. Certains spécialistes le comptent sur le trône jusqu’en 18 alors que d’autres seulement jusqu’en 15/16 et de 16 à 18 ils comptent l’Arménie comme une province Romaine sans Roi titulaire.
 
   Artaxias III (ou Artaxias Zénon ou Ardachès ou Artaxes ou Artashes, en Grec : ο Άρταξίας, en Arménien : Արտաշես Ծ Երրորդ, 18 à 34/35, lui succéda sur le trône d’Arménie en 18. Il naquit en 13 av.J.C avec le nom de Zénon (En Grec : ο Ζηνων) en hommage à son grand-père paternel, Zénon, un éminent orateur et aristocrate, qui était allié du Romain Marc Antoine (83-30). Ses grands-parents maternels furent de riches Grecs et des amis de Pompée. Il fut le fils ainé du Roi du Pont (Royaume du Pont Polémoniaque), Polémon I (37-8 av.J.C) et de la Reine Pythodoris de Trallès (ou Pythadoris, 8 av.J.C-38 ap.J.C), fille de l’Ethnarque Pythodoros de Trallès, notable de Nyssa et d’Antonia de Trallès (ou Antonia de Smyrne), une fille illégitime de Marc Antoine.


 

Le temple de Garni, situé dans la
province de Kotayk. Il fut construit
sous le Roi Tiridate I en 77.

 
   Tacite (Historien et philosophe Romain, v.56-v.120) nous précise à son sujet que :
"Depuis sa plus tendre enfance il imitait les traditions et le genre de vie des Arméniens, la chasse, les banquets et les pratiques aimées des Barbares, aussi s’était-il attaché pareillement les grands et le peuple".
En 18, Artaxias III devenu populaire obtint la faveur des Arméniens lorsqu’il fut nommé Roi par Germanicus (Consul Romain, 15 av.J.C-19 ap.J.C) missionné par l’Empereur Tibère (14-37). Il fut couronné à Artaxata. Selon Mario Pani, Artaxias III Zénon aurait été placé sur le trône Arménien vers 15, dès l’éloignement de Vononès I, à l’instigation d’Archélaos de Cappadoce (36 av.J.C-17 ap.J.C), second époux de Pythodoris, mais il aurait été vaincu par Germanicus avant d’être finalement reconnu Roi en 18. Marie-Louise Chaumont juge cette proposition peu convaincante.
 
    Son règne marqua une nouvelle période de protectorat Romain sur l’Arménie. Ses frères et sœurs plus jeunes élevés par les Romains furent :
Antonius Polemo I Philopatôr et Antonia Tryphaena qui fut Reine titulaire du Pont et Reine de Thrace. Artaxias III régna jusqu’à sa mort en 34/35. Il fut remplacé par Arsace I, fils du Roi des Parthes, Artaban III. Artaxias III ne se maria pas et n’eut pas d’enfant.
 
   Après la mort d’Artaxias III, vassal des Romains, le Roi des Parthes, Artaban III (10-38 ou 12-38/40) imposa aux Arméniens comme Roi son fils aîné, Arsace I (ou Arsace ou Archak ou Arsak, en Arménien : Արշակ Ա, 34/35) avec une forte armée. L’Empereur Romain Tibère (14-37) refusa d’accepter cette remise en cause du protectorat Romain sur le pays et présenta un autre candidat au trône, issu de la dynastie Artaxiade d’Ibérie, au nom de Mithridate d’Arménie (ou Mithridate l’Ibère, en Géorgien : მითრიდატე, en Arménien : Միտհրիդատե, 35 à 37 et 42 à 51). Il fut le frère du co-Roi d’Ibérie, Aderk (ou Pharasman I ou  Pharzman ou Farasmanes, 1-58) qui venait d’envahir l’Arménie et prendre la capitale Artaxata. À la cour d’Arménie, en 35, le parti proromain fit empoisonner Arsace I après moins d’un an de règne et proclama Mithridate Roi. Le pays tout entier devint alors une zone tampon où Romains et Parthes s’affrontèrent.
 
   En 35, Mithridate fut détrôné par Orodès I (En Arménien : Որոդես, 35 et 37 à 42), un autres fils du Roi des Parthes, Artaban III. Mithridate appela à l’aide son frère qui lui envoya une grande armée de mercenaires Sarmates. Comme nous le précise Tacite (historien et philosophe Romain, 56/57-v.120), la même année Orodès I et les Parthes furent mis en fuite, vaincu dans une bataille rangée (Annales VI 32-35). Mithridate resta maître du royaume, jusqu’en 37 où l’Empereur Romain Caligula (37-41), sans raison, le déclara déchu et l’emprisonna. Le Parthe, Artaban III ne manqua pas de profiter de cette erreur Romaine pour réoccuper l’Arménie. Orodès I reprit alors le pouvoir jusqu’en 42, date où le nouvel Empereur Romain Claude (41-54) renvoya Mithridate en Arménie.
 
   Ce dernier, fort de la protection Romaine et des contingents de son frère, Aderk (ou Pharasman I), reconquit le pays. Pour assurer le protectorat, une garnison Romaine s’installa à Gorneae (ou Gornae, probablement Garni, près d’Erevan). Orodès I s’enfuit alors définitivement auprès de son frère Vardanès I (40-47), le nouveau Roi des Parthes. Par la suite, les relations entre Mithridate et Aderk se détériorèrent et le Roi Ibérique incita son fils, Rhadamiste, à envahir l’Arménie et à renverser Mithridate.


 

Rhadamiste tuant Zénobie –
Luigi Sabatelli – 1803

 
   En 51, Rhadamiste (ou Rhadameste ou Radamisto ou Rhadamistus ou Rhadamistos ou Ghadam, en Georgien : ღადამი, en Arménien : ղադամ, 51 à 53 et 54), qui était le fils du Roi Artaxiade d’Ibérie Aderk (ou Pharasman I) et l’époux de Zénobie, la fille de Mithridate d’Arménie (Donc sa cousine), sur les conseils de son père attaqua son beau-père. Mithridate vint alors se placer sous la protection de la garnison Romaine de Gorneae (ou Gornae), mais le Préfet, Commandant de celle-ci, Caellius Pollion (ou Celio Pollion), se laissa acheter par Rhadamiste. À l’instigation de Pollion, Mithridate commit l’erreur de sortir de la forteresse pour une entrevue avec Rhadamiste, qui le fit arrêter par ses gardes et mettre à mort, (étouffé) pour trahison. Il fit également assassiner son épouse (qui était sa propre sœur) et ses enfants. Puis Rhadamiste usurpa la couronne d’Arménie. La même année, le Procurateur Romain de Cappadoce, Julius Paelignus, envahit l’Arménie et ravagea le pays mais il reconnut toutefois Rhadamiste en tant que nouveau Roi d’Arménie. Le Gouverneur Syrien Ummidius Quadratus envoya Helvidius Priscus à la tête d’une légion avec pour mission de réparer ces atrocités, mais il fut en fin de compte rappelé afin de ne pas provoquer une guerre avec les Parthes.
 
   Rhadamiste ne régna pas longtemps, le Roi Parthe, Vologèse I (51-77/78) profita de ce rappel et envahit à son tour l’Arménie. Il prit Artaxata, en 53 et il fit proclamer Roi son frère Tiridate I. Cette action viola une nouvelle fois le traité conclu entre l’Empereur Romain Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) et le Roi Parthe, Phraatès IV (38-2 av.J.C), qui attribuait aux Romains le droit de désigner et de couronner les Rois d’Arménie. Vologèse I considérait pour sa part que le trône d’Arménie était jadis la propriété de ses ancêtres et qu’il était maintenant occupé par un usurpateur à la suite d’un crime. Toutefois une épidémie hivernale (on trouve aussi la peste) et une insurrection menée par son fils Vardanès II (55-58) l’obligèrent à retirer ses troupes d’Arménie, permettant à Rhadamiste de revenir et de punir avec une extrême dureté les nobles locaux en tant que traîtres. Ces derniers se révoltèrent et le remplacèrent par l’Arsacide Tiridate I au début de l’année 54. Rhadamiste fuit alors l’Arménie avec son épouse Zénobie qui était enceinte. Pendant le chemin, celle-ci incapable de continuer et se voyant sur le point de tomber aux mains de l’ennemi, lui demanda de mettre fin à ses jours.
 


 

Zénobie secourue par les bergers
sur l’Araxe par Paul Baudry – 1848

   Rhadamiste s’exécuta, il la poignarda et jeta son corps dans l’Araxe. Cependant, Zénobie, n’était pas morte. Elle fut recueillie par des bergers et elle fut remise à Tiridate I (Le successeur de Rhadamiste) qui la traita comme un membre de la famille royale. Cet événement fut longuement retracé par Tacite (Historien et philosophe Romain, v.56-v.120) dans "les Annales" et fournit à Crébillon le sujet d’une tragédie : Rhadamiste et Zénobie. Rhadamiste se réfugia alors dans les États de son père, mais celui-ci, sous prétexte d’un complot que Rhadamiste aurait fomenté contre lui, fin 54, le fit assassiner. Il aurait eu une fille, Perside qui épousa Helvidius Priscus.
 
   Dans un accord pour résoudre le conflit Romano-parthe pour la main mise sur l’Arménie, Tiridate I, qui était le frère du Roi Parthe, Vologèse I, fut couronné Roi d’Arménie par l’Empereur Romain Néron (54-68). Même si cela faisait de l’Arménie un vassal de Rome, diverses sources Romaines contemporaines pensent que Néron a de facto cédé l’Arménie aux Parthes Arsacides. L’accord entre l’Empereur Romain et les Parthes stipulait que le Roi d’Arménie serait lié aux deux Empires. Il serait choisi dans la famille Arsacide du Roi des Parthes, mais serait couronné par les Romains. Le premier à inaugurer la longue liste des Rois Arsacide fut donc Tiridate I que la tradition retient comme le fondateur de la dynastie Arsacide.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur cette période de l’Arménie voir les ouvrages de :
  
Nicolai Georgievich Adonts :
Tigran Mets : Usumnasirutʻyunner, “Bavigh” hratarakchʻutʻyun, Erevan, 2010.
Hrand K.Armēn :
Tigranes the Great : A biography, Avondale, Detroit, 1940.
Krikor Jacob Basmadjian :
Chronologie de l’histoire de l’Arménie, p. 291, Revue de l’Orient Chrétien, Bureaux des œuvres d’Orient, Tome IX (XIX), Paris, 1914.
Paul Bedoukian :
Coinage of the Armenia kingdoms of Sophene and Commagene, Los Angeles : Armenian Numismatic Society, 1985.
Charles Burney et Marie-Louise Chaumont :
Histoire des Arméniens, Privat, Toulouse, 1986.
Mark Chahin :
The kingdom of Armenia, Dorset Press, New York, 1991 – Routlege, 2001.
Marie-Louise Chaumont :
L’Arménie entre Rome et l’Iran : I de l’avènement d’Auguste à l’avènement de Dioclétien, p : 81, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976.
René Grousset :
Histoire de l’Arménie des origines à 1071, Payot, Paris, 1947, 1973, 1984, 1995 et 2008.
Richard G.Hovannisian :
The Armenian people from ancient to modern times, vol. 1, The dynastic periods : From antiquity to the fourteenth century , St. Martin’s Press, New York, Janvier 1997.
Hayk Khachʻatryan (ou Hayk Xač’atryan), Nouné Sekhpossian et Barbara J Merguerian :
Queens of the Armenians : 150 biographies based on history and legend, Amaras, Yerevan, 2001-2006 – MA : Armenian International Women’s Association Press, Boston, 2001.
Mihran Kurdoghlian :
History of Armenia, vol. III, Council of National Education Publishing, Athènes, 1996.
Hakob Manandyan, George A.Bournoutian et Hiranth Thorossian :
– Tigrane II et Rome : Nouveaux éclaircissements à la lumière des sources originales, Imprensa nacional, Lisbonne, 1963 – En Anglais, Tigranes II and Rome : Z new interpretation based on primary sources, CA Mazda Publishers, Costa Mesa, 2007.
Rouben L.Manasserian :
Tigran Mets : Hayastani paykʻarě Hṛomi ev Partʻevstani dem, m.tʻ.a. 94-64 tʻtʻ, Lusakn, Erevan, 2007.
Mario Pani :
Roma e i re d’Oriente da Augusto a Tiberio (Cappadocia, Armenia, Media Atropatene), Adriatica, Bari, 1972.
Stephen H.Rapp :
Studies in medieval Georgian historiography : Early texts and Eurasian contexts, Peeters Bvba, Louvain, 2003.
Anne Elisabeth Redgate :
The Armenians, Malden, Blackwell Publishers, Oxford, 1999.
Édouard Will :
Histoire politique du monde hellénistique (323-30 av. J.-C.), collection : Points Histoire, Seuil, Paris, 1967-2003.
 
Pour la bibliographie générale sur l’Arménie voir : Arménie – Bibliographie.

 

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