DYNASTIE  0
 
v.3250/3200    à   v.3050/3040
 
( Période  Nagada IId / IIIa1 à Nagada IIIb2 )
 

Nous avons besoin de vous

 

   Les égyptologues sont maintenant presque unanimes pour donner à cette période protodynastique qui comprend les Rois avant Narmer, le nom de dynastie 0. On situe le début de la dynastie à la période Nagada IId ou IIIa. Elle n’existe pas dans la liste de Manéthon. Au milieu de la dynastie on découvre les premières traces d’une écriture hiéroglyphique et un début d’administration, période Nagada IIIb2, avec la formation de l’État. Des petites villes s’érigent tout au long du Nil, qui ne tardent pas à être en lutte les unes contre les autres. Au fil des siècles de conquête la Haute-Égypte va être réduite à trois États principaux : Thinis (ou This) aujourd’hui peut-être El-Birbeh, à vingt kilomètres au Nord d’Abydos, Nagada (ou Ombos, ou Noubt) et Nekhen (ou Hiérakonpolis). Étant prise en sandwich par Thinis et Nekhen, Noubt va être la première à tomber. Thinis alors va conquérir Basse-Égypte. Les relations entre les deux villes sont incertaines, mais ces deux États vont fusionner et la famille royale au pouvoir à Thinis régnera sur toute l’Égypte. Les Rois Thinites sont enterrés à Oumm el-Qaab, la nécropole d’Abydos, dans le cimetière "U" qui va rester le lieu d’enterrement officiel des souverains jusqu’à vers la fin de cette dynastie, puis sur le même site ils construiront leur sépultures dans le cimetière "B". Le premier Roi à s’y installer sera Iry-Hor.
 
   On n’a quelques traces archéologiques sur les souverains de cette époque, comme la palette de Djehenou (ou Tehenu ou palette des villes) mais dont les noms sont en grande partie incertains. Des égyptologues, suite aux dernières découvertes sur le site d’Oumm el-Qaab à Abydos parlent aussi des Rois : Coquillage ou Taureau I et II qu’il faudrait peut-être ajouter à cette dynastie ?, mais qu’ils comptent pour certains avant la dynastie 0, une dynastie 00 peut-être ?, le débat entre spécialistes est ouvert. Autre sujet à controverse : La fin de cette dynastie et de la Période Pré-dynastique. Pour certains égyptologues elles se terminent avec la fondation par Narmer de la Ière dynastie qui unifie le pays aux alentours de 3050/3040. D’autres identifient ce Narmer à Ménès, le premier Roi de la Ière dynastie ou encore à Horus Aha. Là encore un débat est ouvert. Enfin il convient de signaler les ÉNORMES différences de datations entre spécialistes pour la fin de cette période, on assiste à des écart de plus d’un siècle et demi !!, v.3185 pour Jean Vercoutter, v.3150 pour Nicolas Grimal, v.3100 pour Ian Shaw, v.3080 pour Dariusz Sitek, v.3050/3030 pour Rolf Krauss et Jürgen von Beckerath, v.3020/3000 pour Kim Steven Bardrum Ryholt, v.3000 pour Jacques Kinnaer et Jaromir Malek pour ne citer que ceux là.
 
   À cette époque le Pharaon, comme il sera nommé plus tard, n’a qu’un nom, celui d’Horus. Pharaon est un mot d’origine Grec "Pharaô " qui provient du mot Égyptien "Per–aâ" qui signifie "La grande maison" le signe hiéroglyphique étant une maison. Au tout début le terme Per–aâ désignait le palais ou résidait le Roi et non le Roi lui-même. On ne nommera le Roi Per–aâ qu’à partir d’Amenhotep IV (1353/52-1338, XVIIIe dynastie).

 

On liste généralement les Rois comme suit, mais l’ordre est sujet à énormément de controverses.

– Surement d’autres Rois avant
Horus Pen-abou
Horus Scorpion I
Hedjou-Hor  ou  Hedj-Hor
Ny-Hor ou  Nu-Hor
Horus ?  aux deux faucons
Ni-Neith  ou  Hor-ni-Neith
Hat-Hor  ou  Hatj-Hor
Horus Crocodile
Pe-Hor
Iry-Hor  ou  Ra-Hor
Horus Lion
Horus Scorpion II
Horus Ka  ou  Ka-Sehen
Horus Narmer

v.3250
v.3200
v.3170
v.3150
v.3130
v.3120
     ?
     ?
v.3100
     ?
     ?
     ?
v.3075
v.3060
v.3150/3040

Palette de Djehenou ou palette des villes

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la dynastie voir les ouvrages de :
 
Barbara Adams et Henry Sidney Smith :
Ancient Hierakonpolis, Aris and Phillips, Warminster, 1974.
Krzysztof Marek Cialowicz et Krystyna Jachiec :
La naissance d’un royaume : L’Égypte dès la période prédynastique à la fin de la Ière dynastie, Ksiegarnia Akademicka, Jagiellońskiego, Kraków, 2001.
Krzysztof Marek Cialowicz, Stan Hendrickx, Raymond Friedman et Barbara Adams :
Egypt at its origins, OLA, Peeters Publishers, Louvain, Juillet 2005.
Günter Dreyer :
Ein Siegel der frühzeitlichen Königsnekropole von Abydos, pp : 33-43, MDAIK 43, Philipp von Zabern, Mainz, 1986.
The Nile Delta in Transition : 4th.-3rd. Millennium B.C, pp : 293-299, E.C.N, Van Den Brink (Ed.), 1992.
Horus Krokodil, ein gegenkönig der dynastie 0, The followers of Horus, Studies Hoffman, Oxbow Books, Oxford, 1992.
Mitteilung des Deutschen archäologischen, Instituts Kairo 49,1993.
Umm el-Qaab : Nachuntersuchungen im frühzeitlichen königsfriedhof 7./8. Vorbericht, MDAIK 52, Mainz, 1996.
Umm el-Qaab : Das prädynastische Kkönigsgrab U-j und seine schriftzeugnisse Bd.1. Philipp von Zabern, Mainz, 1998.
Ein Gefäß mit Ritzmarke des Narmer, MDAIK 55, 1999.
Walter Bryan Emery :
Archaic Egypt … Illustrations by the author, Pelican Books N°A462, Penguin Books, Harmondsworth, Edinburgh, 1961.
Ägypten – Geschichte und Kultur der Frühzeit, Fourier, Wiesbaden, 1964.
Eva-Maria Engel :
Ein weiterer Beleg für den Doppelfalken auf einem Serech, pp : 65-69, Bulletin of the Egyptian Museum 2. 2005.
Nicolas grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Untersuchungen zur thinitenzeit, Ägyptologische Abhandlungen 45, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1987.
Michael Allan Hoffman :
Egypt before the pharaohs : The prehistoric foundations of Egyptian Civilization, A.Knopf, New York, 1979 – Routledge and Kegan Paul, London, 1980.
Michael Allan Hoffman et Barbara Adams :
The predynastic of Hierakonpolis : An interim report, Egyptian Studies Association 1, Cairo University Herbarium, Faculty of Science, 1982.
Michael Höveler-Mueller :
Am anfang war Ägypten : Die geschichte der pharaonischen hochkultur von der frühzeit bis zum ende des neuen reiches ca. 4000 – 1070 v. Chr. Neue … großen hochkultur – Das pharaonische Ägypten,Philipp Von Zabern, Mainz, Juillet 2005.
Jochem Kahl :
Das System der Ägyptischen Hieroglyphenschrift in der 0–3 Dynastie, pp.79-86, Göttinger Orientforschungen, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, Janvier 1993.
Peter Kaplony :
Die inschriften der Ägyptischen Frühzeit, Ägyptologische Abhandlungen. Bd. 8, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1963.
Die inschriften der Ägyptischen Frühzeit, supplement, Ägyptologische Abhandlungen. Bd. 9, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1964.
Jacques Kinnaer :
Aha or Narmer, which was menes ?, pp : 74-8, A Modern Journal Of Ancient Egypt 12/3, 2001.
William Matthew Flinders Petrie :
The royal tombs of the first dynasty, Part I- II, The Office of the Egypt exploration fund, 1900.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Edwin C.M.Van Den Brink et Christiane Köhler :
Helwan, GM 187, Ägyptologisches Seminar der Universität Göttingen, Göttingen, 2002.
Edwin C.M.Van Den Brink, Thomas E.Levy, Yuval Goren et David Alon :
New light on king Narmer and the protodynastic egyptian presence in Canaan, pp : 26-25, Biblical archaeologis 58, N°1, Cambridge, Janvier / Mars 1995.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, pp : 108-113, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, 1999.
Dietrich Wildung :
Ägypten vor den Pyramiden, Münchner Ausgrabungen in Ägypten, Ausstellungskatalog, Philipp von Zabern, Mainz, 1981.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, Routledge, New York, London, Mars 1999 et Juin 2001.
 
¹ D’après l’article de François Tonic, pp : 12-22, Pharaon Magazine N°4, Fév., Mars, Avril 2011.
 
Pour d’autres détails sur la dynastie voir : Dynasty 0  (de Francesco Raffaele)

 

 

    Pen-abou  ou  Hor-pen-abou         •   #r. Pn-3bw   (Horus l’éléphant)      v.3200 / 3170

 
   Le nom de Pen-abou apparaît sur des gravures rupestres au Gebel Sheikh Suleyman et à Qustul, ainsi que sur des étiquettes d’ivoire provenant des tombeaux des Rois Scorpion II et Horus Ka à Abydos mais sans Sérekh. De Qustul on a aussi trouvé une palette avec son nom dessus. La lecture de son nom est très incertaine. Ce Roi est donné par quelques spécialistes avant la dynastie 0.

 

 

Wha(Srq)   Weha  Selek

      Scorpion ( I )   v.3170

v.3250
v.3150  O.Vendel, P.Vernus, J.Yoyotte

 

   Plusieurs Sérekh anonymes, on été trouvés dans le cimetière "U" d’Oumm el-Qaab. À Abydos, un seul contenait une inscription permettant d’identifier Scorpion. Une tombe (U-j) découverte en 1988 par une expédition Allemande, sous la supervision de Günther Dreyer, a été attribuée à ce Roi par ce dernier. Toutefois il faut souligner que l’Allemand est loin de faire l’unanimité. Toby Alexander Howard Wilkinson, un des meilleurs spécialistes de la dynastie 0, nuance l’hypothèse de Dreyer. Mais si ce n’est pas au Roi Scorpion, à qui appartient donc la tombe U-j ?. Que les archéologues soient ou non d’accord avec Günther Dreyer, U-j est le maillon essentiel de la dynastie 0. Elle fut construite en briques de boue séchée. Sa taille, de 7,50 m x 10 m, nous indique que le propriétaire était une personne de haut rang. Sa structure originale se composait de la chambre funéraire et neuf chambres offrant une connexion les unes aux autres. Le tombeau a été agrandi par la suite avec deux chambres supplémentaires construites en deux étapes.
 
   Les objets retrouvés dans la tombe sont remarquables et furent d’une grande surprise pour les archéologues, il s’y trouvait : Du mobilier, 200 étiquettes (ou labels) d’ivoire décrivant les actes du règne du Roi et représentant des oiseaux et autres animaux. Il y avait aussi 700 jarres de Palestine, 1000 jarres de vin et bière, ainsi qu’un fragment de sceptre Héka (ou Heka ou Heqa – @kA), symbole de la royauté. C’est de ces objets que nous connaissons le nom Scorpion, par contre on ne peut pas dire avec certitude s’il s’agit de Scorpion I ou II. Récemment, un graffiti a été découvert par le professeur John Coleman Darnell de l’Université de Yale. Il porte les symboles de Scorpion et montre sa victoire sur une autre Roi protodynastique. Il semble qu’il vécut à Thinis et régna sur la totalité de l’Égypte et que des "chefs" locaux lui vouaient allégeance. Cette affirmation est contestée part certains égyptologues. Il aurait aussi conquis au Sud le pouvoir sur la Nubie et le royaume de Ta Séti, qui avait Qustul pour nécropole.
 
   La région d’AbydosThinis apparaît, à sa période, comme la nouvelle puissance politique et militaire de la Haute-Égypte. S’il est impossible de savoir jusqu’où s’exerçaient l’influence et le pouvoir réel de Scorpion, un élément semble certain, la culture "Nagadienne" (et Scorpion fait partie de cette culture) s’imposa en Haute-Égypte, mais aussi en Basse-Égypte. Scorpion fit sans doute la guerre à des voisins, plus ou moins éloignés, comme semble le prouver une gravure rupestre découverte en 1995 par l’archéologue Américain John Cornell au Gebel Tjauty, non loin de Louxor. Cette grande gravure semble montrer une scène de combat et l’archéologue y a mis au jour un grand scorpion gravé, surmonté d’un faucon, qui pourrait être selon lui, le futur Dieu Horus, protecteur des Rois et Pharaons. Est-ce le même Scorpion que celui de la tombe U-j d’Abydos ?. Si Cornell y voit un “Roi Scorpion”, peut-être le même que celui de Dreyer, l’interprétation de la gravure demeure délicate ainsi que la datation qui pourrait être (ou non) contemporaine de la tombe U-j. Le style de la gravure rappelle, selon Cornell, les scorpions découverts à Abydos. Malheureusement, aucune gravure identique n’a pour le moment été découverte.¹ Au Nord-est il exerçait sa domination sur la Palestine où des comptoirs commerciaux et militaires étaient implantés.
 
   La position du Roi dans la dynastie est sujette à discussions, diverses opinions sont avancées : Celle de Hans Wolfgang Helck qui le fait régner juste avant le Roi Iry-Hor une autre qui le positionne juste avant Narmer. Enfin celle de Günter Dreyer qui le fait succéder au Roi Horus Aha de la Ière dynastie. Scorpion porte déjà la couronne blanche des Rois "Roseaux" de Haute-Égypte. Une représentation trouvée à Hiérakonpolis montre un Horus Scorpion creusant symboliquement un canal près du Nil. Ce Roi est donné par quelques spécialistes avant la dynastie 0. ¹ Il faut aussi signaler un sujet qui divise les archéologues et égyptologues depuis 20 ans. Avant 1988 on supposait un Roi Scorpion précédant Narmer, à cause de l’impressionnante tête de massue découverte à Nekhen (ou Hiérakonpolis). Puis on découvrit la tombe U-j et ses multiples représentations de scorpion. Tout naturellement, Dreyer conclut que la tombe U-j appartenait à un Roi nommé Scorpion. Cette conclusion est donc loin d’être admise par tout le monde. Dans les livres, les conférences, on trouvera de un à trois Rois Scorpion précédant Narmer, à aujourd’hui rien ne permet d’âtre affirmatif sur ce ou ces Rois.

 

Pour d’autres détails sur le Roi voir :
  Skorpion I  (Nefershapiland.de)

 

 

     Hedjou-Hor   ou    Hedj-Hor      #r.(w)-xDw      v.3150  v.3200

 
   On n’a pas aujourd’hui retrouvé sa tombe. Le Sérekh avec le nom de ce Roi a été trouvé dans le Delta Oriental et sur un morceau de poterie de Tourah. Certains spécialistes l’identifient avec un des deux "chefs" notés sur la palette de Narmer et lisent son nom : Wa-Shi  (Wa-Shi).

 

 

     Ny-Hor   ou    Nu-Hor    •  #r. (W)-n.j    (Il lui appartient [à Horus])   v.3130

 
   Sur certaines inscriptions son Sérekh n’a pas de faucon, contrairement aux Sérekhs avant lui. Son nom d’Horus a une interprétation qui demeure très controversée. Ce Roi est aussi connu sous le nom de Her ou Hor (Horus) c’est-à-dire "Faucon". Des Sérekhs avec ce nom ont été trouvés sur des vases d’argile à Tourah, Nagada (Ombos) et Tarkhan. Quelques spécialistes suggèrent que ce soit une forme d’inscription du nom de Narmer.

 

 

     Horus   ?   ou   Horus aux deux faucons     •  #r. #r.     v.3120  ou  v.3100

 
   On a retrouvé un Sérekh surmonté par deux faucons, se regardant l’un l’autre, mais aucun nom de Roi n’est indiqué ce qui est unique dans sa présentation. De ce fait il est aussi nommé Horus aux deux faucons. Il est enterré dans la nécropole d’Oumm el-Qaab à Abydos. Il est aussi connu par des récipients en argile et en pierre trouvés à El-Beida, El-Mehemdia et dans la région Nord-ouest du Sinaï.

 

 

Ni-Neith  ou  Hor-ni-Neith  
•   #r. Nj-Nj.t    (Horus a Neith correctement)

 
   La lecture de ce nom trouvé sur deux vases dans la tombe n° 257 à Helwan (ou Hélouan ou Hilwan) est problématique en raison de son exécution peu soignée. Les Égyptologues Edwin C.M.Van den Brink et Christiane Kohler en font la lecture "Ni-Neith".

 

 

     Hat-Hor   ou    Hatj-Hor   ou   Hat    • #r.(w)-H3.t   (Tout d’abord Horus)

 
   Son Sérekh n’a pas de faucon, son existence et son nom, dont la lecture et l’interprétation sont incertaines, sont très contestées. Hat-Hor n’est connu que par un artefact trouvé à Tourah. 

 

 

     Horus Crocodile    •  #r. snj.w    (Roi Crocodile)              v.3100

•  #r. shn.dt    Shendet  (L’oppresseur)

 
   Son Sérekh a été trouvé dans le tombeau N° 315 à Tarkhan. On a retrouvé à Hierakonpolis (ou Nekhen) un sceptre brisé sur lequel un Roi avec une couronne rouge est représenté. Directement en face de son visage, mais très endommagé, on voit un Hiéroglyphe pour lequel de nombreux Égyptologues font la lecture comme le nom crocodile. Toutefois ce même hiéroglyphe est interprété par d’autres comme un Scorpion ?. La première interprétation semble trouver un encouragement auprès des spécialistes de plus en plus important.

   Ce Roi Crocodile est par ailleurs connu par un sceau d’argile, trouvé dans la tombe n° 414 à Tarkhan. La lecture des caractères figurants sur ce sceau comme étant son nom de Roi, est fondée sur une interprétation de Günter Dreyer. Si la lecture du nom Crocodile pose problème, c’est principalement dû au fait que les hiéroglyphes de son époque sont très endommagés. Günter Dreyer voit dans ceux-ci : Un crocodile de profil et une boucle et le lit : snj.w  "Roi Crocodile". Edwin C.M.Van den Brink le lit lui comme : shn.dt "L’oppresseur".
 
   Sur un sceau d’argile trouvé à Abydos, la représentation du nom du souverain pourrait aussi être la plus ancienne représentation du Dieu Sobek sous la forme d’un crocodile au repos avec des lotus qui poussent derrière lui. Le nom est donc souvent considéré comme désignant plutôt le temple de Sobek et quelques spécialistes pensent qu’il ne s’agit pas là d’un Roi. D’après Günter Dreyer, il semble que le Roi Crocodile régnait en même temps qu’Horus Ka (ou Ka-Sehen), usurpant le trône dans une autre principauté plus au Nord (Tarkhan).


 
Représentation du sceau d’Abydos

 

 

   Pe-Hor

 
   Son existence est contestée. Le Sérekh avec le nom de ce Roi a été trouvé dans la nécropole de Qustul et sur des inscriptions en pierre près d’Armant dans le désert Occidental.

 

 


 

Iry – Hor

   Iry–Hor    ou   Ra–Hor  ou  Yry-Ro      v.3100

v.3100  O.Vendel

     •  #r rA , Iri Hr. (W)-n.j    (Appartenant à Horus)

 
   Certains égyptologues, dont John Gardner Wilkinson, ne le reconnaissent pas comme Roi en l’absence du Sérekh en face de son nom. Celui-ci voit également sa lecture controversée, Hr rA (Hr rA) ou iri Hr (iri Hr) "Appartenant à Horus". La lecture est interprétée en utilisant le mot pour Dieu Horus (Hor) qui est assis sur un autre signe (Iry). L’égyptologue Anglais William Matthews Flinders Petrie a interprété le signe en tant que "Ro". Parmi les Rois de Thinis portant le titre d’Horus, Iry-Hor est un des premiers qui figure sur des vases trouvés dans son tombeau. Aucun autre souverain avant lui n’eut le nom d’Horus comme partie intégrante de son nom.
 
    Sa place dans la chronologie de la dynastie est très aléatoire, elle est donnée après le Roi Horus Ka par Petrie, malgré le fait que ce dernier avait son nom dans un Sérekh. S’il était Roi, il aurait pu gouverner depuis Hiérakonpolis (ou Nekhen) ou Abydos et aurait pu régner sur toute l’Égypte. Il serait selon certains égyptologues le plus ancien Roi enterré dans le cimetière B (tombe B1-B2) d’Oumm el-Qaab à Abydos, fin de la période Nagada IIIb1. Toby Alexander Howard Wilkinson rejette que la tombe qui lui est attribuée soit la sienne, il prétend qu’il s’agit d’une fosse de stockage et non pas une tombe royale. De plus, il ne voit dans "Hor-iri" aucun nom, mais une visite de propriété et traduit en "Possession du Roi"

   Il s’agit d’une double tombe aussi grande que celle d’Horus Ka ou de Narmer, située dans un ordre séquentiel qui relie l’ancien cimetière "U" aux tombes de la Première Dynastie. Il n’en reste pas grand chose aujourd’hui. Seule la sous-structure en briques séchées reste et il est possible qu’aucune superstructure n’ait jamais existé. Le site a été fouillé en 1902 par William Matthews Flinders Petrie et dans les années 1980 une expédition de l’Institut archéologique Allemande du Caire (DAIK) a pratiqué une nouvelle excavation en utilisant des méthodes plus modernes. Elle a mis au jour de nouveaux vestiges, notamment on a trouvé des empreintes de sceaux et des tessons de poterie avec le nom d’Iry-Hor. La grande jarre avec le faucon sculpté (photo), a été exhumée en 1902 de la chambre 1 B, le lieu supposé où reposait le corps du Roi. Puis, dans les années 1980, des fragments de jarre et l’empreinte d’un sceau aux noms de Narmer et Horus Ka (JEA 1993) ont été trouvés. Le nombre de fragment dans un si petit endroit était inattendu et signifie que le tombeau fut ouvert à une date ultérieure et/ou peut-être restauré, et de nouvelles offrandes furent placées à l’intérieur. La seule autre inscription de Iry-Hor en dehors d’ Abydos est située dans la Basse-Égypte.

 

 

Horus Lion

   Son nom n’est pas inscrit dans un Sérekh et son existence même reste très controversée. Il est connu par la palette de Djehenou ou palette des villes où il est inscrit juste avant le Roi Scorpion (II). Sa position chronologique en est d’autant plus compliqué par le fait que deux Rois Scorpion auraient régnés. Il est peut être aussi nommé sur un sceau retrouvé à Mahâsna. Sa tombe reste à découvrir.

 

 

Scorpion II         •  #r. wha , sqr        v.3075    v.3025


Représentation de l’image
d’une des têtes de massue

   Le nom de ce Roi est seulement représenté sur deux imposantes têtes de massue retrouvées dans la zone du vieux temple de Hiérakonpolis (ou Nekhen), massues que certains spécialistes attribuent aussi à Narmer ou à Scorpion I (Si toute fois il y en a eu deux). Bien que fortement endommagées, les parties visibles sont des documents exceptionnels de cette période du début de l’histoire Égyptienne. Le motif de la plus petite montre un animal devant le visage du Roi. Cependant le fait que l’image de cet animal soit un scorpion est hautement discutable. Cela pourrait tout aussi bien être une queue de crocodile pendante. Dans ce cas, la tête de massue pourrait être connectée à un autre souverain de la même période, Horus Crocodile. La plus grande et la plus célèbre est en revanche de bonne qualité dans les parties restantes. Elle est aujourd’hui exposée au Musée Ashmolean à Oxford en Angleterre et est aussi attribuée à Narmer. La tombe de ce Roi Scorpion na pas encore été découverte.
 


 

Tête de massue

   Toutefois, quelques égyptologues pensent que le complexe B50 dans la nécropole d’Oumm el-Qaab à Abydos, à seulement 30 mètres au Sud-ouest de la tombe de Narmer, dans la partie ancienne du cimetière royal, pourrait lui être attribuée.
   Ce monument B50 est placé en plein centre des tombes des Rois de la Ière dynastie, mais n’a malheureusement pas laissé la moindre preuve nous permettant de procéder à une identification du propriétaire. Une autre possibilité est qu’il ne fut pas enterré du tout dans ce domaine parce qu’il était un souverain non lié aux Rois d’Abydos. Ce qui fait penser à quelques spécialistes, comme Rolf Krauss, et Detlef Franke qu’il fut peut-être, comme Horus Crocodile, un "Roitelet" d’une autre principauté. En ce qui le concerne, ce serait la ville de Hiérakonpolis (ou Nekhen), plus au Sud.
 
   Si c’est le cas, sa tombe peut-être encore cachée sous les sables autour de la ville. De ces faits son existence est très controversée et en l’absence de preuves irréfutables, il convient de retenir ce deuxième Roi Scorpion avec prudence. D’autres vestiges de ce Scorpion II sont rares et seuls quelques noms dans des Sérekhs peints sur des poteries peuvent éventuellement lui être attestés. C’est peut-être lui qui épouse Shesh I, mère de Narmer ou de son successeur Horus Ka.

 

Pour d’autres détails sur le Roi voir :
  Skorpion II  (Wikipédia.de)

 

 

Horus Ka   ou   Horus Sehen  ou  Sekhen

v.3060
ou  v.3020

•  #r.(w)-k3    (Le Ka d’Horus)  ou 
•  #r.(w)-sxn    (Embrassé par Horus)

 
   Selon Toby Alexander Howard Wilkinson (Early Dynastic Egypt), Horus Ka règne à Hiérakonpolis et un Horus Crocodile régnait en même temps plus au Nord, fin NagadaIIIb2. Ce Roi est considéré comme ayant très probablement été le prédécesseur immédiat de Narmer. Cette conclusion est basée sur l’analyse de la céramique et des autres artefacts retrouvés dans sa tombe, ainsi que sur le style de construction de celle-ci et sa position dans le cimetière. Une minorité de spécialistes contredisent son identité de Hr kA ou Hr shn.


 
Représentation de son Sérekh

 
   Horus Ka est enterré dans la double tombe tombe B7-B9, du cimetière B, d’Oumm el-Qaab à Abydos. Ses caractéristiques sont très semblables à la tombe d’un de ses prédécesseurs, Iry-Hor, à la fois dans sa disposition et dans sa forme, avec deux chambres côte à côte. Des deux Chambres, il est supposé avoir été enterré dans celle du Sud (B7) et l’autre (B9) aurait servi pour les offrandes et les fournitures. Lorsqu’elle a été excavée en 1902, des restes avec le nom du Roi ont été mis au jour, ce qui fait que son identification est très claire, ce qui est loin d’être le cas pour tous les Rois de cette dynastie. Des objets à son nom ont été trouvés aussi au Nord dans le Delta, en Basse-Egypte, à Memphis et Tarkhan, au niveau du bassin du Fayoum.
 
   Parmi les trouvailles de sa tombe ont été mis au jour plusieurs tessons de poterie avec son nom, le signe "deux bras levés", un signe qui servira plus tard pour dire "âme" et prononcé "ka". Il est écrit dans un Sérekh considéré comme une représentation de la façade du palais royal. Il fut le premier Roi à adopter ce signe et le faucon sur son sommet, accompagné du signe pour le jonc qui symbolisait la Haute-Égypte (illustration image à droite).
 
   Selon beaucoup de spécialistes il serait le père de Narmer, dont le tombeau a été construit dans un style et taille similaire et fut placé à 30 mètres du sien. Une petite statuette très réaliste en ivoire montrant un vieux Roi anonyme pourrait être un portrait d’Horus Ka, mais ceci est pure conjecture. C’est peut-être lui qui épouse Shesh I, mère de Narmer ou son prédécesseur Scorpion II.

 

Pour d’autres détails sur le Roi voir :
   Horus ka  (Wikipédia.de)

 

 

   Horus Narmer  ou  Méni / Ménès

  • hr narHr nar-mrHr nar-mr TA

  • ……………….

  • ……………….

  • ……………….

  • Mn-i

  • Ménès (Manéthon)

Horus Narmer

      DATES  de  RÈGNE
 
v.3050/40-v.2995
v.3185- 3125     J.Vercoutter
v.3150-v.3125  N.Grimal
v.3100-v.3050  I.Shaw
v.3080-v.3040  Dariusz Sitek
v.3050-3010
v.3050-3032   M.Höveler-Mueller
   3007-2975   J.von Beckerath
(mais Aha)
  2916?–2890   I.Shaw

 

   On considère généralement qu’il est le Roi appelé Méni et Horus Narmer par les Tables royales d’Abydos et le Papyrus de Turin. Le nom Méni est transformé en Grec en, Ménès (ou Mênês) par Manéthon, qui en fait le premier Roi de sa grande compilation en trente dynasties de l’histoire Égyptienne. Il lui compte soixante-deux ans de règne (Africanus) ou trente ans (Eusebius). Il était originaire de Hiérakonpolis (ou Nekhen), la capitale du royaume du Sud. Narmer est le Roi qui passe pour être l’unificateur des deux royaumes d’Égypte (le Nord et le Sud) vers 3050/3040. Les informations sur lui sont en grande partie sont tirées de la "palette de Narmer", palette de schiste, le représentant victorieux contre un peuple que l’on n’a pas encore identifié. Sur cette palette, il est représenté alternativement portant la couronne blanche du Sud (Haute-Égypte) et la couronne rouge du Nord (Basse-Égypte). Narmer/Ménès épousa Neith-Hotep qui lui donna un fils, probablement Horus A.
 

Pour plus de détails sur le Roi voir l’article :  Narmer/Ménès

 

 

Autres  Rois  connus

 

        Rois  de  Basse-Égypte  (Nord)
 
   Selon la Pierre de Palerme, qui indique au centre au moins treize Rois (Inconnus par ailleurs), mais ils sont en grande partie en lacune. Puis un grand espace et dix Rois portant la double couronne, mais sans leurs noms.

 

 

Horus ….Peou

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.1).

 

Horus  Seka    •  Sk3    (Le Laboureur)

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.2).

 

Horus  Iouka  ou  Incha  ou  Khaiou     •  Jwx3  ou  #3jw

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.3)..

 

Horus  Tiou  ou  Tiyou  ou  Tin      •  Tjw   (Le piétinement) ou (Le pilon)

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme(P1.4).

 

Horus  Itjiesch  ou  Tchech  ou  Tsesh      •  JTjS   (Vainqueur du pays de la mer ?)

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.5).

 

Horus  Neheb   ou  Niheb     •  Nj hb   (Appartenant à la charrue)

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.6).

 

Horus  Wenegbou  ou  Ouenegbou  ou  Wadjanedj  ou  Wadj  ou  Ouadjnar
•  Wng bw

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.7). La signification de son nom est inconnue et la lecture très aléatoire. Jürgen Von Beckerath le nomme Wenegbou et Hans Wolfgang Helck, Wadj. De plus Wenegbou (ou Ouenegbou) peu avoir été : Wadjanedj (ou Ouadjanedj), Wadj (ou Ouadj), Wenegbes (ou Ouenegbes) "[Le Dieu] a conclu Weneger" ?. 

 

Horus  Imikhet   ou  Mekhet  ou   Emkhet      Jmj xt

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.7).

 

 

Horus ………A

   Le seul témoignage de son existence se trouve sur la Pierre de Palerme (P1.9).

 

       Rois  de  Haute-Égypte  (Sud)
 
   C
e sont plutôt des chefs Thinites dotés d’armes d’apparat (Tombes d’Abydos, nécropole de la capitale Thinis). Aujourd’hui on les classe dans le début de la dynastie 0 qui correspond à la fin de la période de Nagada IId2. Des égyptologues, suite aux dernières découvertes sur le site d’Oumm el-Qaab à Abydos, parlent aussi des Rois : Coquillage ou Taureau I et II qu’il faudrait peut-être ajouter à cette dynastie 0 ?.

 

 

 
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