Quelques Rois Importants :
Djédefrê
2528 – 2518

 

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….Retour à la IVe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Sa durée de règne
Son origine
Son règne
Sa sépulture
Ses représentations
Sa famille
Bibliographie

 

          DATES  de  RÈGNE
        2528-2518
   J.P.Allen, J.Kinnaer
2584-2576  D.B.Redford
2583-2575  P.A.Piccione
2580-2570  R.Krauss, T.Schneider
2573-2565  D.Sitek
2566-2558  P.A.Clayton, I.Shaw
2556-2547  J.von Beckerath
2528-2520  O.Vendel
2526-2518  J.Malek
2524-2516  A.M.Dodson
2520-2512  D.Arnold
2520-2510  A.Eggebrecht

 

Sa titulature

  • Hr xpr
  • nb.ti xpr m
  • bik.w nbw
  • ………………
  • Dd=f-ra   ou  ra-Dd=f

  •  
    Ratoisês  ou  Ratoîse  (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Khéper
(L’Horus qui est transformé [ou se manifeste])
Hr xpr
Nom de Nebty Nebty Khéperem
(Celui qui est transformé [ou se manifeste] par les deux Dames)
nb.ti xpr m
Nom d’Horus d’or     Bikou Nebou
(Les trois faucons d’or)
bik.w nbw
Nom de naissance
(Nomen)

Abydos 22
 
 
Saqqarah 18
 
 
Turin 3.11
 
Djédefrê  ou  Rêdjedef
(Endurant comme Rê) ou (Stable comme Rê)
Dd=f-ra   ou   ra-Dd=f
? ?

 

Sa durée de règne

 
   Djédefrê (ou Radjedef ou Djedefra ou Djidoufrê ou Didoufri) est un Roi de la IVe dynastie. Il est appelé par Manéthon, Ratoisês ou Ratoîse. Il lui compte 25 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin à une lacune sur son nom, mais lui compte 8 ans de règne. En fait son règne reste obscur, ainsi que sa durée et font l’objet de diverses propositions, même aux vues des dernières découvertes. Selon Miroslav Verner, sa dernière année connue serait celle où un 11e décompte du bétail, aux fins de recouvrement de l’impôt, aurait eu lieu. Comme on ne sait pas si ce comptage avait lieu tous les ans ou tous les deux ans la durée de règne du Roi serait entre 11 et 21/22 ans.

Tête de Djédefrê – Musée du Louvre

 
   De plus, récemment une équipe de fouilles du Front National de la Recherche Suisse et de l’IFAO, dirigée par Michel Valloggia, aurait découvert sur le site de son complexe funéraire à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache) des marques de carriers qui indiqueraient que sa pyramide fut terminer sous son règne et que les travaux auraient duré au moins 23 ans, ce qui remet largement en cause l’idée d’un règne court. Verner écrit que l’avis académique en cours concernant l’attribution d’une date de 11 ans est contestée parmi les égyptologues.
 
   Rainer Stadelmann, Vassil Dobrev et Peter Jánosi sont parmi ceux étant pour, tandis que Hans Wolfgang Helck, Anthony Spalinger et Jean Vercoutter pensent que cette idée ne repose que sur des hypothèses. Selon Valloggia les dimensions de la pyramide de Djédefrê étant presque les mêmes que celle de Menkaourê, il est probable que sa durée de construction soit identique. Par conséquent, l’argument selon lequel Djédefrê aurait régné sur une courte période parce que sa pyramide était inachevée est quelque peu discrédité. Cela signifie que le Roi est susceptibles d’avoir effectivement gouverné l’Égypte pendant un minimum de 11 ans, Menkaourê régna près de 20 ans.
 

Son origine

 

   Il est le troisième fils de Khoufou par la Reine Noubet, à qui il succède, son demi-frère aîné Kaouâb I (ou Kouaf) étant décédé presque en même temps que son père. Certains spécialistes pensent qu’il en serait peut-être être l’assassin ?. Ce qui est sûr c’est qu’il est impliqué dans des querelles de succession dynastique. Il épouse sa demi-sœur Hetephérès II, veuve de Kaouâb I, ce qui a amené quelques spécialistes à penser que cette union fut nécessaire pour légitimer ses prétentions au trône, surtout si sa mère était une épouse secondaire (Voire une concubine) de Khoufou. Des découvertes faites sur le site de son tombeau, associées à celle de son cartouche sur les dalles de fermetures des grandes fosses à barques de Khoufou dans les années 1950, attestent qu’il procéda officiellement aux funérailles de son père.

Sphinx représentant la Reine, Hetephérès II
retrouvé à Abou Rawash –
Musée Égyptien du Caire

 

Son règne

 
   On ne sait pas grand chose de son règne. Toutefois, grâce à des inscriptions trouvées dans l’oasis de Dakhla, dans le désert de Libye, on apprend qu’une expédition y fut menée, comme il avait déjà été fait avant lui par son père, dans le but d’extraire des minéraux pour la fabrication de Pigments. Il est le premier à porter dans sa titulature royale le nom de "Fils de Rê (Sa-Ra)" ce qui est considéré comme une indication de la popularité croissante du culte du Dieu solaire non seulement à Héliopolis, mais dans tous le pays. Peut-être est-ce une volonté du Roi, d’avancer le concept de "Fils de Dieu" au premier plan, s’identifiant lui-même ainsi en tant que divinité.
                  Après la mort de Djédefrê ce n’est pas un de ses fils qui monte sur le trône, mais son demi-frère Khafrê (ou Khéphren). Depuis le début de l’Égypte pharaonique, en règle générale, la succession se faisait de père en fils, ce changement a donc donné lieu à de nombreuses spéculations. Ainsi, George Andrew Reisner suppose qu’après la mort de Khoufou seraient survenu des conflits familiaux et deux branches de la famille auraient combattu pour le pouvoir. Djédefrê ne serait donc pas celui qui était prévu comme héritier légitime du trône, ce qui fait qu’après son décès, c’est son demi-frère Khafrê qui aurait pris le pouvoir. Cette hypothèse, cependant n’est étayée par aucune découverte archéologique. Après sa mort, Djédefrê a pu jouir d’un culte et apparaît également dans les listes royales plus tardives. Une prise illégale du pouvoir est donc exclue. La question de savoir pourquoi ce n’est pas un de ses fils qui lui succède reste par conséquent ouverte.
 

Sa sépulture

 


 

  La pyramide de Djédefrê à Abou Rawash

   Pour sa sépulture, Djédefrê abandonne Guizèh au profit d’Abou Rawash (ou Abou Roach), situé à quelques kilomètres. Le complexe funéraire était composé d’un temple de culte, d’une pyramide satellite, d’une chaussée montante et d’un temple d’accueil. Toute fois, il semble que celui-ci n’est jamais été achevé peut-être du fait d’une courte période de règne. Selon certains spécialistes Djédefrê serait le bâtisseur du Grand Sphinx, d’autres l’attribuent à son père. La pyramide devait s’élever à plus de 67 m de hauteur avec une base de plus de 106 m. La chambre funéraire a été localisée à plus de 20 m de profondeur, elle mesure 21 m x 9 m. Elle a été construite avec des blocs énormes de granit d’Assouan. Il est possible que le sarcophage du Roi soit toujours sous les ruines qui ne sont pas complètement explorées. On a retrouvé un lot de fragments provenant d’une vingtaine de statue de quartzite représentant le Roi. On peut en admirer quelques morceaux au musée du Louvre.

 

Autre statue du Roi –
Musée du Louvre

Ses représentations

 
  Toutes les statues connues de Djédefrê proviennent probablement de son complexe pyramidal à Abou Rawash. Aucune d’entre elles n’est totalement préservée. Ces statues sont maintenant au musée du Louvre, au musée Égyptien du Caire et au musée national d’art Égyptien à Munich. Les pièces de Paris et du Caire avaient été découvertes par Émile Chassinat entre 1901-1924, lors de sa découverte de la fosse de la barque funéraire, proche de la pyramide du Roi. La plus grande et la plus célèbre découverte est celle en grès qui était placée à la tête d’un sphinx de Djédefrê (Louvre E 12 626). Elle fait 33,5 cm de hauteur, 28,8 cm de large et 26,5 cm de long.
 

Sa famille

 

   Djédefrê a deux épouses :
 
Hetephérès II (ou Hetep-Hérès – htp-hr.s – "Son visage est plein de grâce"), qui est sa demi-sœur, veuve de Kaouâb I. Quelques égyptologues pensent que cette union fut nécessaire pour légitimer ses prétentions au trône. Elle lui donne un enfant :

Néferhétepès qui pour quelques égyptologues serait la mère d’Ouserkaf, pour d’autres elle serait l’épouse de ce dernier et mère de Sahourê (Rois de la Ve dynastie, sources incertaines). Elle est connue à partir d’un fragment de statue retrouvé à Abou Rawash (ou Abou Roach) et son petit complexe funéraire qui lui est attribué, proche de celui d’Ouserkaf.
 


 

Setka dans l’attitude du scribe –
Musée du Louvre

• Khentetenka (ou Khenten-en-ka, ou Khentetka – £nt-HtnkA), dont on a retrouvé à Abou Rawash (ou Abou Roach), dans une fosse à barques, diverses statues où elle est avec le Roi, dont la mieux conservée qui la montre docilement agenouillée contre la jambe de son époux. Ses enfants avec Djédefrê sont attestés par des fragments de statues trouvés dans le temple funéraire de la pyramide en ruine voisine de celle de son mari. Plusieurs statues fragmentaires de la Reine ont été également trouvées dans ce temple funéraire. Ses titres étaient : Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Servante d’Horus (kht-@r) ; Prêtresse de Neith (Hmt-ntr-nt). Il est possible qu’elle soit la mère des cinq enfants suivants, voire six, car quelques égyptologues la donnent aussi pour la mère de Néferhétepès :
  Quatre garçons :

Baka, qui sera peut-être Roi, 2492-2490 (Sujet très débattu). On connait cette filiation par la base d’une statue trouvée dans le temple funéraire de Djédefrê. Elle le montrait avec sa femme Hetephérès.
Hernet (ou Hornit) qui nous est connu par une statue le représentant avec sa femme. Il eut une fille au nom de Méritâtès (III).
Setka (ou Sethka), il n’est connu que par une statue trouvée dans le complexe funéraire de son père à Abou Rawash (ou Abou Roach). Aidan Marc Dodson propose qu’il est pu régner un court moment après la mort de son père et celle de son oncle Khafrê (ou Khéphren). Cependant sa proposition ne rencontre guère l’approbation de ses collègues.
Nikaoudjédefrê (ou Nikaudjedefre) qui a été rajouté récemment, suite aux fouilles réalisées par l’équipe Française de Michel Valloggia. Il a été enterré dans la tombe F15 à Abu Rawash. Selon quelques spécialistes, il est possible qu’il ne fut pas un fils de Djédefrê, mais vécu plus tard, et son titre "fils du Roi de son corps" lui aurait été seulement attribué à titre honorifique.

 
  Une fille :

Hetephérès qui a également été rajoutée récemment suite aux fouilles réalisées par l’équipe Française de Michel Valloggia. Elle a été mentionnée sur un fragment de statue.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Alan Henderson Gardiner :
Geschichte des Alten Ägypten, Kröner, Stuttgart, (posthume)1965.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris,Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
– Geschichte des Alten Ägypten, E.J.Brill, Leiden 1968 et 1981.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1999.
– Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitätsschriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
 
Il existe de nombreux ouvrages sur le complexe funéraire et la pyramide, de ce Roi

 

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