Les grandes batailles de l’antiquité :
La bataille  d’Actium –  02 Septembre 31 av.J.C.
 

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Présentation

 
   La bataille d’Actium (ou Naumachia tēs Ακτίοn, en Grec : Ναυμαχία του Ακτίου, en Latin : Bellum Actiacum) fut une bataille navale qui se déroula le 02 Septembre 31 av.J.C. Elle eut lieu près de la colonie Romaine d’Actium, sur la côte occidentale de la Grèce, à l’entrée du golfe Ambracique, au Sud de l’île de Corcyre (ou Corfou ou Kerkura), au large de la ville moderne de Préveza. Ce fut une bataille entre les forces d’Octave (Futur Empereur Auguste, 27 av.J.C-14 ap.J.C) et celles de Marc Antoine (83-30 av.J.C) et de la Reine d’Égypte Cléopâtre VII (51-30 av.J.C.), lors de la dernière guerre civile de la république Romaine qui suivit l’assassinat de Jules César. Elle vit la victoire d’Octave et marqua la fin de la guerre civile.


 

Portrait en marbre de Paros de
Cléopâtre VII – Antikensammlung – Berlin

 
   Par son ampleur, la bataille d’Actium est généralement considérée par les historiens comme l’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire. Par sa victoire Octave consolida son pouvoir sur Rome et devint maître de l’Égypte. Il adopta le titre de Princeps (Premier citoyen) et quelques années plus tard il reçut le titre d’Auguste (vénéré) par le Sénat Romain.

 

Le contexte

 
   L’alliance entre Octave, Marc Antoine et Lépide (ou Marcus Aemilius Lepidus, 89-13 av.J.C.), communément connue sous le nom de Second Triumvirat, fut renouvelé en 36 av.J.C. pour une durée de cinq ans. Toutefois, les relations dans le Triumvirat s’envenimèrent lorsque Octave vit Césarion, le fils de Jules César et de la Reine Cléopâtre VII, comme une menace majeure à son pouvoir. L’affrontement devint inévitable lorsque Marc Antoine, abandonna son épouse Octavia, la sœur de Octave et déménagea en Égypte pour rejoindre sa maîtresse Cléopâtre VII, devenant de ce fait le beau-père de Césarion. Dans Rome, cette affaire devint un scandale politique. Marc Antoine fut inévitablement perçu par Octave et la majorité du Sénat Romain comme le chef d’un mouvement séparatiste qui menaçait de briser l’unité de la République Romaine. Aussi Octave s’employa à dénigrer Marc Antoine par tous les moyens et surtout Cléopâtre VII, celle qui le tenait sous ses charmes et qui l’obligeait à des abandons qu’Octave estimait désastreux pour Rome.
 
   Le prestige d’Octave et, plus important encore, la loyauté de ses légions, avait été stimulée par l’héritage de Jules César, par lequel à 19 ans Octave avait été officiellement adopté comme fils unique de César et le seul héritier légitime de son énorme richesse. Marc Antoine, lui, avait été l’officier supérieur le plus important dans l’armée de César et, grâce à ses actions militaires, revendiquait une partie substantielle de l’appui politique des soldats et des vétérans de César. Toutefois Octave et Antoine avaient lutté contre leurs ennemis communs dans la guerre civile qui suivit l’assassinat de César. Après des années de coopération loyale avec Octave, Marc Antoine commença à agir de manière indépendante. Il leva les soupçons de son rival qu’il était en lice pour devenir seul maître de Rome. Lorsqu’il quitta Octavia et partit à Alexandrie pour devenir le partenaire officiel de Cléopâtre VII, il fit croire à de nombreux politiciens Romains qu’il essayait de devenir le maître de l’Égypte incontrôlée et d’autres royaumes de l’Est, tout en conservant son commandement sur les nombreuses légions Romaines en Orient.
 
   Puis, comme un défi personnel au prestige d’Octave, Marc Antoine essaya d’obtenir que Césarion fut accepté comme un véritable héritier de César, même si l’héritage ne lui avait pas été mentionné. Marc Antoine et Cléopâtre VII élevèrent formellement Césarion, au pouvoir en 34 en lui donnant le titre vague de “Roi des Rois”. Être un fils de César, était ressentie comme une menace pour les traditions républicaines Romaines. Comme dit plus haut, Octave commença une guerre de propagande, dénonçant Marc Antoine comme un ennemi de Rome, affirmant qu’il cherchait à établir une monarchie personnelle sur l’ensemble de l’Empire Romain au nom de Césarion, contournant le Sénat Romain. Bien sur, la plupart de ces accusations étaient de mauvaise foi et de la propagande auprès de l’opinion publique Romaine, mais elles furent pour beaucoup à l’origine de la mauvaise légende de Cléopâtre VII chez bon nombre d’auteurs antiques, comme Sénèque (Philosophe, dramaturge et homme d’État Romain, 4 av.J.C-65 ap.J.C) et Pline l’Ancien (Écrivain et naturaliste Romain, 23-79). La Reine était rendue responsable de la guerre et la propagande d’Octave n’hésitait pas à affirmer qu’elle souhaitait régner sur Rome.
 
   Comme le Deuxième Triumvirat expirait officiellement le dernier jour de 33, Marc Antoine écrivit au Sénat qu’il ne souhaitait pas être reconduit dans ses fonctions. Il espérait qu’il pourrait être considéré par lui comme le leader contre l’ambition d’Octave. Marc Antoine se plaignit qu’Octave avait outrepassé ses pouvoirs en destituant Lépide (ou Marcus Aemilius Lepidus) de la prise en charge des pays détenus par Sextus Pompée, et l’enrôlement de soldats pour lui-même. Octave se plaignit lui que Marc Antoine n’avait aucune autorité pour être en Égypte et que son exécution de Sextus Pompée était illégale, que sa trahison envers le Roi d’Arménie déshonorait le nom Romain et que sa relation avec Cléopâtre VII et la reconnaissance de Césarion comme un fils légitime de César étaient une menace pour Rome. En 32, Gaius Sosius (ou Caius, † après 17 av.J.C.), fit un discours élaboré en faveur d’Antoine. Octave n’était pas présent, mais à la réunion suivante il fit une réponse d’une nature telle que Marc Antoine fut déchu du Consulat pour l’année 31 pour lequel il était désigné et la guerre fut déclarée à l’Égypte Ptolémaïque de Cléopâtre VII. Ce fut le début de la dernière Guerre Civile de la république Romaine. Lorsque Marc Antoine apprit cela, après avoir divorcé publiquement d’Octavia, il rejoignit aussitôt à Ephèse Cléopâtre VII où une vaste flotte fut regroupée venant de toutes les régions de l’Est, et dont la Reine fournit une grande proportion.


 

Portrait en marbre de Marc Antoine

 
Le prélude

 
   Marc Antoine tenait la Grèce méridionale mais il était tributaire du ravitaillement provenant d’Égypte et de Syrie et songea peut-être un temps à passer à l’offensive en attaquant l’Italie. Après avoir séjourné avec ses alliés à Samos, à la fin de l’hiver 32/31, il déménagea à Athènes avec Cléopâtre VII et la majeure partie de ses troupes terrestres qui revenait d’Arménie, tandis que le gros de sa flotte se trouvait dans le golfe d’Ambracie. Il établit ensuite son quartier général à Patras (ou Patrai, en Achaïe) au Nord de la péninsule du Péloponnèse) et fort de sa supériorité numérique, avec notamment près de 700 navires, et de ses réserves de provision, il chercha peut-être à attirer Octave dans les Balkans pour l’isoler de l’Italie et le vaincre plus facilement.
 
   Octave n’était pas été en retard dans ses préparatifs stratégiques. Ses opérations militaires commencèrent en 31, lorsque son Général, Vipsanius Agrippa prit Méthone (ou Methóni ou Modon) ville Messénie, alliée à Marc Antoine. À la tête de la flotte, Agrippa s’employa à rompre le lien entre l’escadre principale de Marc Antoine dans le golfe d’Ambracie et la Méditerranée orientale, notamment l’Égypte. En plus de Méthone il infligea un certain nombre de défaites successives aux Lieutenants de Marc Antoine, comme Corcyre (ou Corfou) au Nord, permettant le débarquement de l’armée d’Octave sur la côte d’Épire et assurant la liaison avec l’Italie.
 
   Étrangement Marc Antoine ne fit rien, ce ne fut que lorsque l’armée d’Octave atteignit pratiquement le golfe d’Ambracie qu’il réagit. De Patras (ou Patrai) il se porta au-devant de l’armée adverse et lui interdit d’aller plus loin que le golfe. De son côté, Vipsanius Agrippa continua sa tactique de harcèlement et finit par isoler Marc Antoine de ses arrières, la flotte de ce dernier ne pouvant plus recevoir de renforts parce que bloquée dans le golfe d’Ambracie dont le détroit était très étroit.
 
   Selon Pierre Cosme, peu de temps après, le golfe de Corinthe tomba aux mains d’Agrippa, fragilisant encore plus la position de Marc Antoine. Celui-ci chercha alors à engager une bataille terrestre contre Octave, qui refusa le contact et resta prudemment dans son camp au Nord du golfe. Plusieurs hommes de l’état-major de Marc Antoine firent alors défection. Marc Antoine tenta de desserrer l’étreinte navale autour de ses positions. Gaius Sosius (ou Caius), soutenant toujours Antoine, remporta alors une petite victoire sur une escadre de Vipsanius Agrippa bloquant la sortie du golfe, mais Agrippa survint à temps et battit sévèrement Sosius, qui se retira avec de lourdes pertes. La stratégie d’Agrippa avait placé Marc Antoine dans une situation très difficile, enfermé dans le golfe d’Ambracie et soumis à un blocus maritime très efficace l’affrontement final était inévitable.

 

Le déroulement

 
   Les descriptions en notre possession de la bataille sont assez imprécises, voire contradictoires et furent toutes écrites pour célébrer le vainqueur. Après les propositions d’Octave pour une rencontre avec Marc Antoine afin de régler le conflit politiquement, que ce dernier avait dédaigneusement rejeté, les deux parties se préparèrent pour la lutte dès l’année suivante. Les premiers mois passèrent sans événement notable, au-delà des succès de Vipsanius Agrippa sur les côtes de la Grèce, destinés à détourner l’attention de Marc Antoine. Il fallut attendre la fin du mois d’Août que les troupes aient été débarquées à proximité du camp de Marc Antoine sur le côté Nord du détroit. Pendant que ce dernier positionnait ses armées, comme dit plus haut, Agrippa poursuivait ses attaques sur les villes et les côtes Grecques. Marc Antoine abandonna le côté Nord du détroit et se retrouva confiné avec ses soldats dans son campement au Sud. Cléopâtre VII conseilla que les garnisons devraient être mise dans les villes fortes, et que la flotte principale devrait revenir à Alexandrie et il semble que ce mouvement fut convenu.
 


 

Buste d’Octave en Empereur –
Glyptothèque de Munich

   Les forces en présence étaient très nombreuses. Les seules forces terrestres de Marc Antoine, selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), comptaient 19 légions (soit 200.000 hommes), mais Plutarque a tendance à exagérer et à compter chaque unité de troupes auxiliaires formée par un peuple allié comme une légion. Des deux côtés, mais surtout du côté de Marc Antoine, participaient des peuples alliés clients des Romains (des Juifs, des Pontiques, des Maures, etc…). Le 1er Septembre, Octave fit préparer sa flotte pour la bataille. Elle était commandée par Vipsanius Agrippa et forte d’environ 350 trirèmes. Elle formait une ligne de bataille face aux 500 vaisseaux, dont 230 lourds (ou selon certains auteurs antiques : 170 ou 180) équipés de catapultes de Marc Antoine et navires Égyptiens plus mobiles de Cléopâtre VII. Le lendemain le temps était à la pluie et la mer était agitée.
 
   Lorsque dans le camp d’octave le signal de la trompette pour le début de la bataille retentit, la flotte de Marc Antoine ne bougea pas. Octave, après une courte hésitation, ordonna à ses navires de se diriger vers la droite et de dépasser les navires ennemis. Par crainte d’être encerclé, Marc Antoine fut contraint de lancer l’attaque et se dirigea vers le large. Les deux flottes se rencontrèrent au matin du 2 Septembre à l’extérieur du golfe d’Actium.
 
   Celle d’Octave attendit au-delà du détroit, dirigée à l’aile gauche par l’Amiral expérimenté Agrippa, au centre par Lucius Arruntius et à droite par Marcus Lurius. Titus Statilius Taurus commandait les armées d’Octave, qui observaient en réserve la bataille de la côte, au Nord du détroit. Marc Antoine et Gellius Publicola commandaient l’aile droite de la flotte Antonienne, tandis que Marcus Octavius et Marcus Insteius commandaient le centre, avec l’escadre de Cléopâtre VII positionnée derrière eux.
 
   Gaius Sosius (ou Caius) lança pour Marc Antoine la première attaque de l’aile gauche de la flotte, tandis que le lieutenant d’Antoine, Publius Crassus Canidius commandait les forces terrestres du triumvir. La bataille fit rage tout l’après-midi, sans résultat décisif. La majorité des navires de guerre d’Antoine avaient d’énormes béliers et étaient blindés avec des plaques de bronze, ce qui rendait pour la flotte d’Octave une attaque de front difficile.
 
   Malheureusement pour Marc Antoine, un grand nombre de ses navires était sous-équipé en rameur, il y avait eu dans leur rang une grave épidémie de paludisme alors qu’ils attendaient l’arrivée de la flotte d’Octave. Avec de nombreux rameurs morts ou inaptes à servir, la puissante tactique pour éperonner, pour laquelle ces navires avaient été conçus était désormais impossible. On estime que Marc Antoine n’avait environ que 140 navires opérationnels, contre 260 navires de la flotte d’Octave.
 
   Les navires d’Antoine avaient été construits plus lourd et plus large avec des plates-formes d’armes idéales. Avec une coque fortement renforcée, les galères étaient presque impossibles à couler en les éperonnant. Elles avaient environ 200 marins lourdement armés, des archers et au moins 6 catapultes. Être plus grand que les navires d’Octave avait cependant un désavantage, les galères étaient très difficiles à manœuvrer dans le combat rapproché. Leur principale faiblesse étant leur manque de maniabilité. La seule façon de désactiver un tel navire était de l’isoler du reste de sa flotte, il pouvait alors être abordé. La flotte d’Octave était composée en grande partie de navires de guerre aux normes Romaines, plus petits. Leurs équipages étaient mieux formés, plus professionnels, bien nourris et reposés.


 

Bataille d’Actium par Laureys a Castro – 1672 –
National Maritime Museum – London

 
   Les navires d’Octave, bien plus petits, étaient encore gérables dans le ressac du début de tempête de cette journée. Ils étaient capables rapidement de renouveler des attaques, après avoir envoyé des volées de flèches sur un énorme adversaire, puis de se retirer facilement hors de portée. Étant plus léger, ils pouvaient déjouer les navires d’Antoine, se rapprocher, attaquer l’équipage sur leurs ponts avec une pluie de flèches et de pierres de baliste, puis battre en retraite.
 
   Avant la bataille, l’un des Généraux de Marc Antoine, Quintus Dellius, avait déserté pour le camp d’Octave, emportant avec lui les plans de bataille. Marc Antoine avait espéré utiliser ses plus grands navires pour repousser l’aile d’Agrippa à l’extrémité Nord de sa ligne, mais Octave au courant de cette stratégie, resta hors de portée.
 
   Peu après midi, Antoine fut contraint de prolonger sa ligne de protection près de la rive et d’engager l’ennemi. Dans le même temps, Cléopâtre VII, à l’arrière, ne voyant pas d’issue à cette bataille, donna le signal de la retraite, sans combattre. Une brise se leva dans la bonne direction et les navires Égyptiens fuirent rapidement hors de la zone de combat. Marc Antoine ne vit pas le signal et crut qu’il s’agissait d’un mouvement de panique car tout était perdu.
 
   La contagion se répandit très vite, partout les voiles cherchaient à prendre le large. Certains navires combattirent, mais il fallut attendre longtemps après la nuit tombée, alors que beaucoup flambaient pour constater les abandons. Antoine transféra son pavillon sur un navire plus petit et réussit à s’échapper, en prenant quelques navires avec lui comme escorte pour l’aider à passer au travers des lignes d’Octave. Ceux qui restèrent furent capturés ou coulés.
 
   John M.Carter soutient qu’Antoine savait qu’il était encerclé et avait nulle part où aller et avance le déroulement suivant. Pour essayer de transformer ce désastre à son avantage, il rassembla ses navires autour de lui dans une formation en fer à cheval, en restant proche de la côte pour sa sécurité. Antoine savait qu’il ne serait pas en mesure de vaincre les forces d’Octave, donc il resta à l’arrière de la formation. Finalement, il envoya sa flotte à l’attaque sur la partie Nord de la formation d’Octave qui avait ses navires bien disposés. Dans le même temps il envoya Gaius Sosius au Sud pour écarter les navires restants. Cela laissa un espace au milieu de la formation d’Octave. Il saisit l’occasion et avec Cléopâtre VII sur son navire et lui sur le sien, ils foncèrent à travers l’espace et s’échappèrent. Avec la fin de la bataille, Octave donna l’ordre de sauver les équipages des navires en feu. Le lendemain, comme une grande partie de l’armée de terre d’Antoine avait été forcée de se rendre, son camp fut occupé, mettant fin à la guerre.
 
   Selon Plutarque, 5.000 hommes furent tués, selon Paul Orose (ou Paulus Orosius, Prêtre et apologiste, v.380-après 417), 12.000 auxquels s’ajoutèrent 6.000 blessés dont 1.000 ne survécurent pas. Cela étant, la victoire d’Actium, incontestable, ne fut pas aussi nette que la propagande Octavienne chercha à le faire croire. Les conséquences politiques furent d’une grande portée. Sous le couvert de l’obscurité quelque 19 légions et 12.000 cavaliers fuirent avant que Marc Antoine ait pu engager Octave dans une bataille terrestre. Après qu’il ait perdu sa flotte, son armée, il devenait un fugitif et un rebelle. Une partie de la flotte victorieuse d’Octave partit à sa poursuite, mais Octave lui pendant ce temps visita la Grèce et l’Asie et passa l’hiver à Samos. Là, il reçut un message de Cléopâtre VII avec le présent d’une couronne d’or, offrant d’abdiquer en faveur de ses fils. Antoine, après avoir tenté en vain de recomposer l’armée stationnée près du port Égyptien de Paraetonium (ou Paraitonion aujourd’hui Mersa Matrouh), se trouvait au printemps attaqué de deux côtés. Il envoya son fils aîné Antyllus avec de l’argent à Octave et une offre de paix, mais ce dernier les rejeta et progressa jusqu’à Péluse, avec la connivence, on croyait-on de Cléopâtre VII.
 
   Marc Antoine fut défait par Caius Cornelius Gallus (ou Gaius, 69-26 av.J.C.) et rentra en Égypte. Malgré une victoire à Alexandrie le 31 Juillet 30, beaucoup d’hommes d’Antoine désertèrent, le laissant avec des forces insuffisantes pour lutter contre Octave. Il essaya de fuir à la suite d’une information lui annonçant que Cléopâtre VII avait été capturée. Mais ne pouvant s’échapper à bord d’un navire, il se poignarda. Il ne mourut pas de suite et insista pour être transporté au mausolée dans lequel Cléopâtre VII s’était enfermée, et mourut dans ses bras. Un peu plus tard, amenée au palais, la Reine essaya vainement d’implorer la pitié d’Octave, mais en vain. Elle se suicida, le 12 Août 30 pour ne pas subir le triomphe d’Octave. Ce dernier fit tuer Césarion un peu plus tard, enfin d’assurer son héritage comme seul “fils” de César. La victoire d’Octave à Actium lui donna un contrôle incontesté de la Méditerranée. Cette victoire fut aussi la consolidation de son pouvoir sur toutes les institutions Romaines et marqua la transition de Rome de la République à l’Empire.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
 
Lee L.Brice :
Warfare in the Roman republic : From the Etruscan wars to the battle of Actium, ABC-CLIO, Santa Barbara, 2014.
David J.Califf :
Battle of Actium, Chelsea House Publishers, Philadelphia, 2004.
John Mackenzie Carter :
The battle of Actium : The rise & triumph of Augustus Caesar, Hamilton, 1970.
Pierre Cosme :
Auguste, Perrin, Paris, 2005.
Peter Green :
Alexander to Actium : The historical evolution of the Hellenistic age, University of California Press, 1990 – En Français, D’Alexandre à Actium, du partage de l’empire au triomphe de Rome (323 – 30 av. J.-C.), Robert Laffont, Paris, 1997.
Robert Alan Gurval :
Actium and Augustus : The Politics and emotions of civil war, University of Michigan Press, 1995.
Maurice Larrouy :
Antoine et Cléopâtre. La bataille d’actium, Le Masque, Paris, 1934.
Guy Le Moing :
Les 600 plus grandes batailles navales de l’Histoire, Marines Editions, Paris, 2011.
Diana Preston :
Cleopatra and Antony : Power, love, and politics in the ancient world, Walker Pub. Co., New York, 2009.
Evelyn S.Shuckburgh :
A history of Rome to the battle of Actium, Macmillan and Co., New York, London, 1894.
Claude Vial :
Les Grecs : De la paix d’Apamée à la bataille d’Actium : 188-31, Nouvelle histoire de l’Antiquité vol. 5, Éditions du Seuil, Paris, 1995.

 

 

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