Quelques  grandes  villes :
Les  Hermopolis
 

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Hermopolis  Magma

 

Sommaire
 

▪  Noms, localisation
▪  La religion dans la cité
▪  La ville, l’histoire
▪  L’archéologie sur le site
▪  Bibliographie

Vue du temple
de Thot

 

ou   Khemenou  
Khemenou   #mnw

 


 

Statue de Thot – Hermopolis

Noms  et  localisation

 
   Hermopolis Magma (ou ou Hermupolis en Grec : Ερμούπολις η μεγάλη ou ‘Eρμο πόλις μεγάλη Hermopolis Megale, en Égyptien : #mnw "La ville des Huit" [Ogdoade]  Khemenou ou Kemnou ou Khmoun ou Ounou , en Copte : Shmounein ou Shmoun) fut la capitale du 15e nome de Haute-Égypte, le nome "du Lièvre" ou "de la Hase" (wn). Mais elle se situe en Moyenne-Égypte à 300 km au Sud du Caire, aux confins de la Thébaïde, loin du Nil, près du canal nommé aujourd’hui Bahr-el-Yousouf. Elle est identifiée avec la ville moderne d’El-Ashmounein (ou El Ashmûnein ou Achmounein), qui est un dérivé de son nom Copte, dans le gouvernorat d’Al Minya. Hermopolis est également connue en Égyptien sous le nom de Ounou en référence au lièvre, enseigne du nome. La cité était réputée dans l’antiquité pour la sagesse et le savoir de son clergé.
 

La  religion  dans  la  cité

 
   Hermopolis, la ville des huit divinités créatrices du monde (l’Ogdoade), fut une métropole religieuse très renommée en raison du prestige de son Dieu principal, Thot, le Dieu de l’écriture et du savoir, de la parole créatrice et des mathématiques, mais aussi le Dieu de la magie, de la guérison et de la sagesse et le patron des scribes. Il est représenté soit comme un ibis (ou un humain à tête d’ibis) soit comme un babouin. À l’époque Ptolémaïque (305-30), Thot fut identifié par les Grecs à Hermès, d’où le nom de la ville Hermopolis magma "cité d’Hermès". De la même manière il est associé avec le Dieu Phénicien Eshmoun (ou Esmun ou Esmoun) Dieu de la guérison et Dieu tutélaire de la ville de Sidon. Une autre divinité adorée à Hermopolis était le Dieu Typhon, qui est représenté par un hippopotame, sur lequel était assis un épervier entrain de se battre avec un serpent.
 
   Habituellement, la cosmologie d’Hermopolis est présentée comme postérieure à celle d’Héliopolis et antérieure à celle de Memphis. L’Ogdoade est un groupe composé de huit divinités primitives qui régnaient avant la création, réunies par couple et symbolisant les forces du monde :
  Noun et Nounet (ou Naunet), représentant le liquide primordial, l’océan initial.
  Héhou et Héhet, représentant l’espace, l’infinité spatiale associée à l’océan primordial.
  Kekou et Kekout (ou Keket), représentant l’obscurité, les ténèbres.
  Amon et Amonet, représentant les formes cachées, l’instabilité, ce qui ne peut se voir mais qui se ressent.
Ce dernier couple est parfois remplacé par Niau et Niaut, représentant le vide.
 


 

Une vue des ruines du site

  L’origine des ces divinités pouvait varier selon les cités. À Hermopolis, on pensait qu’elles se seraient créés elles-mêmes à partir des forces primordiales qu’elles étaient censées incarner. D’après la légende, ces divinités étaient considérées comme les "parents" de l’astre solaire. Après leur union, à partir de leur semence, elles parviennent à féconder le lotus qui donne naissance à . Le nome Hermopolite est censé être le lieu d’où est surgis la bute primordiale sur laquelle l’Ogdoade a donné naissance à cet œuf solaire.
 
   C’est cet endroit qui donnera le nom de la cité en Égyptien, Khemenou "la ville des Huit". L’Ogdoade d’Hermopolis était symbolisée par des hommes à têtes de grenouille et des femmes à tête de serpent, tous chaussés de têtes de chien. Les hommes portaient un étui phallique attaché à leur ceinture et les femmes étaient vêtues d’une longue robe. Par contre rien ne permettait de distinguer une divinité par rapport à une autre, elles avaient toutes la même apparence.

 

L’histoire …….

 
   La cité joua, tout au long de l’histoire pharaonique, un rôle important. Située à la limite de la Haute et de la Basse-Égypte elle contrôla une région économiquement primordiale en raison de sa richesse agricole et de ses carrières d’albâtre. En tant que ville frontalière, Hermopolis fut un lieu de grande ressource et d’opulence, se classant deuxième derrière la grande Thèbes, ce qui incita ceux qui la dirigeaient à s’ériger en indépendants. Un peu plus au Sud de la ville se situait la forteresse d’Hermopolis qui servait de poste de douane. Les grottes de Beni Hassan, ensemble de sépultures Princières datant du Moyen Empire (2022-1650) près de Antinoupolis, sur la rive opposée du Nil, furent le cimetière commun de cette cité et des Hermopolitains, car il était plus facile de transporter les morts sur l’eau que de les emmener par voie terrestre vers les collines.


 

Vue des ruines d’une des portes de la cité

 
  Cependant la cité ne va réellement entrer dans l’histoire que lors de la Première Période Intermédiaire (2140-2022). Ce sont les Gouverneurs provinciaux, les Nomarques, qui furent le facteur principal du déclin de l’Ancien Empire (2647-2150). Beaucoup de ces Nomarques se laissèrent tenter par l’ambition, ils s’associèrent à d’autres nomes pour constituer une force susceptible d’attaquer les territoires voisins. De plus en plus le peuple se révolta contre les féodaux. Les tombes furent pillées sans que le pouvoir central ne puisse s’y opposer, on entra alors dans la Première Période Intermédiaire. Peu à peu, une de ces alliances de nome, à Héracléopolis, se transforma en une monarchie (IXe dynastie), inspirée sur le model Memphite.
 
   La IXe dynastie (2130-2090) fut fondée par Khéty I (ou Achtoi). Ce dernier, Prince du nome d’Héracléopolis Magna profita de la déchéance où sombrait la monarchie Memphite de la VIIIe dynastie (2140-v.2130), il usurpa la couronne et fit d’Héracléopolis Magna une capitale royale et sa résidence. Cette monarchie n’exerça pas son pouvoir sur toute l’Égypte, elle contrôla le Delta et une partie de la Moyenne-Égypte en s’appuyant sur la puissante famille des Nomarques d’Assiout. Le nome d’Hermopolis lui prêta de suite allégeance. À peu près à la même époque où fut créé la IXe dynastie, une autre dynastie, la future XIe dynastie (2134-1991), vit le jour à Thèbes en Haute-Égypte, avec Montouhotep I (2134-2130) comme premier Roi.
 
   Cette dynastie va sans cesse être en guerre contre les Rois Héracléopolitains des IXe et la Xe dynastie (2090 ?-2022). Son fils Antef I (2130-2118) affronte victorieusement Ânkhtyfy, Gouverneur des trois nomes de l’extrême Sud de l’Égypte, qui fut fidèle aux Rois d’Héracléopolis, réunifiant ainsi la Haute-Égypte (Thèbes, Abydos et Thinis). La région d’Abydos et Thinis devenant la zone frontière entre les deux royaumes et un champ de bataille permanent. Le frère d’Antef I, Antef II (2118-2069) qui lui succéda, vit son long règne réduit à une guerre ininterrompue avec les Rois Héracléopolitains. Antef II finit par élargir son royaume : Au Sud jusqu’à Éléphantine, qu’il fortifia et au Nord jusqu’à Thinis soumettant le 13e nome (Assiout) et le 15e nome d’Hermopolis Magma. Après une rivalité pendant de longues années avec la dynastie Héracléopolitaine du Nord, son petit-fils le Roi Montouhotep II (2061-2010/09) de la XIe dynastie finit par la vaincre et réunifia le pays. Son règne marqua le commencement de la glorieuse période dite du Moyen Empire (2022-1650).
 


 

Vue du temple de Thot

   Lors de ce Moyen Empire, les Rois de la XIIe dynastie (1991-1783) vont se soucier de faire rebâtir la cité qui avait souffert des luttes, cette reconstruction s’inscrivant dans immense programme architectural. Le Roi Amenemhat II (1928-1895) entreprit d’importantes constructions dans le temple d’Hermopolis. Plus tard, à la fin de la XVIIe dynastie (1625-1549), la région tomba pour un temps sous la coupe de Tétiân, collaborateur des Hyksôs. Puis la ville profita du faste des Rois du Nouvel Empire (1549-1080) et se para de monuments. Chaque Roi (ou presque) laissa sa trace dans la cité, plus particulièrement Thoutmôsis IV (1401/00-1390) et Amenhotep III (ou Aménophis, 1390-1353/52) qui laissa deux énormes statues colossales de babouin de 4 m 50 de haut représentant le Dieu Thot.
 
   À la fin de la révolution religieuse du Pharaon Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338), sa capitale, Amarna, qui se trouvait en face d’Hermopolis, fut complètement détruite et beaucoup de blocs furent réutilisés pour la construction à Hermopolis. Sur un de ceux-ci on a découvert la mention du nom de Kiya, épouse d’Amenhotep IV, qui avait été remplacé par celui d’Ânkhesenamon (Sa file et épouse). Un certain nombre de scènes d’Hermopolis, malheureusement fortement endommagées, montrent la Reine Kiya en adoration devant le Dieu Aton, il est possible qu’elles datent d’après le règne d’Amenhotep IV. Sur un autre c’est le nom d’Ânkh-Khéperourê Néfernéferouaton, la fille Amenhotep IV qui lui succéda, qui est attesté.
 
   Cependant ce qui est étrange c’est que le nom d’Ânkhesenpaaton (Future Ânkhesenamon épouse de Toutânkhamon) lui est associé sans toutefois que leur relation soit précisé. Sur un colosse de Ramsès II (1279-1213), une de ses épouses (et fille), Henoutimrê (ou Hénoutimrê), est représentée avec la Princesse-Reine Bentanat I. Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203) le fils et successeur de Ramsès II fut lui aussi un grand bâtisseur à Hermopolis Magma. Il fallut attendre la Troisième Période Intermédiaire (1080-656) pour que l’histoire remette sur le devant de la scène Hermopolis. Un chef Libyen très puissants, Sheshonq I (ou Chechanq I, 945-924) profita de l’anarchie dans lequel le pays était tombé à la fin de la XXIe dynastie et il prit le pouvoir à la mort de Psousennès II (959-945) de Tanis. Il s’imposa comme le Pharaon et fonda la XXIIe dynastie (945-715). Les Rois Libyens ne contrôlèrent que la Basse-Égypte et se placèrent sous la protection du Dieu Amon.


 

Stèle funéraire en calcaire –
Nouvel Empire

 
   Ils durent composer avec les Grands Prêtres d’Amon à Thèbes qui jouèrent un rôle important. Les Rois de la XXIIe dynastie avaient le pouvoir de nommer ces Grands Prêtres et ils ont souvent sélectionné leur propre fils ou quelqu’un de la famille royale, de ce fait ils renforçaient l’unité du pays, ils nommèrent aussi des Princes Gouverneurs d’Héracléopolis et d’Hermopolis Magma.
 
   En 818, la XXIIe dynastie perdit le contrôle du Delta central au profit d’une autre chefferie. Le leader de celle-ci, un Prince Bubaste, Pétoubastis I (ou Padibastet I, 818-793), profita de la faiblesse du pouvoir central et des conflits de succession en l’an 8 de Sheshonq III (825-773) pour se faire couronner Roi de Léontopolis (ou Taremou). Il fonda la XXIIIe dynastie (818-715) et se fit reconnaître par Memphis, Héracléopolis, Hermopolis et Thèbes. La XXIIe dynastie ne garde plus alors le contrôle que sur le royaume de Tanis.
 
   En 747 sous le règne d’un de ses derniers souverains, Sheshonq V (767-730) et celui de Ioupout II (754-715) à Léontopolis, on assista à une nouvelle division de l’Égypte avec la création de trois nouveaux royaumes qui existaient déjà mais qui prirent leur indépendance, ceux de : Lycopolis (ou Assiout), Héracléopolis et Hermopolis Magma où Nimlot III (ou Namart ou Nemrod, 747-725) se proclama Roi. Selon certains spécialistes, Thotemhat (760-747) serait le premier Roi d’Hermopolis, mais d’autres ne le comptent pas et l’assimilent à Djeoutiemhat. Nimlot III prit la titulature royale sous le règne de Ioupout II (754-715, XXIIe dynastie).
 

  Voir l’article  : Royaumes locaux sous la Troisième Période Intermédiaire

 


 

Vestige du portique monumental
avec des inscriptions en Grec

    Le titre de "Roi" fut inscrit sur sa stèle et il fut représenté avec les insignes de la royauté. Il fut peut-être le fils d’Osorkon III (787-759, XXIIe dynastie) et de la Reine Tentsai.
 
   En 727, la XXIIe dynastie fut encore impuissante devant la création d’un autre royaume à Saïs, celui de la XXIVe Dynastie (727-715). Cette époque marqua aussi le début de la conquête Éthiopienne (Nubie) des Kouchites de la XXVe dynastie (747-656). À la même période, Tefnakht I (727-716) de la XXIVe dynastie de Saïs réussit à unifier presque tous les nomes du Delta et devint Grand chef des Libous et des Mâ et Grand Prince des provinces Occidentales du Delta. Déjà maître de Memphis, Tefnakht I voulut conquérir le Sud sur les Éthiopiens et il tenta de ranger sous sa domination Hermopolis et la Moyenne-Égypte.
 
   Il prit la tête d’une coalition comprenant Ioupout II (XXIIIe dynastie) et Osorkon IV (XXIIe dynastie) pour essayer de contrecarrer la monté en puissance du Roi Nubien de Napata Piânkhy (ou Piye, 747-716, XXVe dynastie). Il commença par faire le siège d’Hermopolis Magma, puis finalement fit aussi alliance avec Nimlot III. Cette nouvelle force en marche mit le siège devant Héracléopolis. La ville fit appel aux Nubiens, qui détenaient toujours Thèbes et avaient établi leur suzeraineté sur les Divines Adoratrices d’Amon. Malgré la puissante coalition, Tefnakht I fut stoppé dans son rêve de conquête et fut refoulé dans le Delta par Piânkhy. Toutefois il réussit quand même à garder le contrôle de celui-ci depuis la ville de Saïs et, en 727, il se proclama Roi. En 726, après qu’Hermopolis Magma ait été prise par Piânkhy, Nimlot III se rendit et devint vassal du Roi Kouchite.


 

Masque funéraire provenant
de la nécropole d’Hermopolis
à Tounah el-Gebel –
Musée de Picardie à Amiens.

 
   Djeoutiemhat (ou Thotemhat, 725-715), son successeur, fut le dernier Roi d’Hermopolis Magma. Certains spécialistes l’assimilent à Thotemhat. En 715, il fut comme tous les Roitelets du moment obligé de plier devant les Rois Nubiens Piânkhy, puis Chabaka, qui envahirent totalement l’Égypte. À la Basse Époque (656-332), puis plus particulièrement lors des périodes Ptolémaïque (305-30) et Romaine, la ville prendra un nouvel essor, car le culte de Thot sera alors très populaire car il fut assimilé par les Grecs à celui d’Hermès.
 
   On attribue au Pharaon Nectanébo II (360-342) les dernières constructions à Hermopolis Magma de la période pharaonique. La plus grande partie des ruines visibles aujourd’hui datent de son règne. Il reconstruisit, entre autres, une partie du temple et l’entoura d’un mur de briques crues de 15 m de profondeur. Sous les règnes des Rois de Macédoine, Alexandre le Grand (336-323) et de Philippe III Arrhidée (323-317), maîtres du pays, fut construit à Hermopolis le temple hypostyle de Thot-Hermès. Plus tard, à l’époque Chrétienne, la ville devint le siège d’un évêché.
 
   Hermopolis a relativement bien échappé aux guerres fréquentes, lors du déclin des époques à la fois de pharaonique et Romaine, qui ont dévasté la région, cependant ses structures ont subi d’importantes modifications de la part des dirigeants musulmans qui ont suivi. Ils ont fait détruire une partie des monuments afin de servir comme matériaux de construction. Les papyri d’Oxyrhynque, qui datent du IIIe siècle, indiquent que des bâtiments de grande hauteur avaient été construits dans la cité. Hermopolis sera un diocèse titulaire dans l’Église Romaine Catholique et dans l’Église Copte Orthodoxe.

 

L’archéologie sur le site

 
   Hermopolis est une des plus anciennes villes de la vallée du Nil mais peu de choses subsistent de son passé. La plupart des vestiges trouvés sur le site ne sont pas plus ancien que le Moyen Empire (2022-1650). La ville est dans un état désastreux, les pierres de ses édifices ayant servi à la fabrication de chaux, cependant quelques ruines subsistent et on trouve encore sur le terrain des vestiges de toutes les époques. En premier lieu, les ruines du temple principal dédié à Thot et à l’ogdoade primordiale qui datent du Nouvel Empire (1549-1080). Elles sont constituées d’un grand portique. La Reine Hatchepsout (1479-1457) fit reconstruire ce temple en calcaire blanc.


 

Vue des colonnes de la basilique

 
   Son nom dans les inscriptions était "Le Seigneur des Eshmoun". Ce portique, d’une hauteur de près de 20 mètres, se compose d’une double rangée de six colonnes, dont le diamètre était de plus de 2 m 60. Les architraves sont formées de cinq pierres. La conception des piliers du temple d’Hermopolis lui est propre, on a retrouvé ce style uniquement dans le temple de Gourna (ou Sheikh Abd el-Gourna) un village sur la rive Ouest du Nil à Louxor. Au lieu de former de grandes masses de pierres les unes au-dessus des autres, ils sont composés de morceaux irréguliers, si finement ajusté, qu’il est difficile de détecter les lignes de jonction.
 
   Les bases de ces colonnes représentent les feuilles inférieures du lotus. Viennent ensuite un certain nombre d’anneaux concentriques, comme les cercles d’un tonneau, de ce fait ces piliers apparaissent comme des bouquets de roseaux maintenues ensemble par des liens horizontaux. Les monuments ayant aussi beaucoup servis de carrière aux générations suivantes, seuls subsistent encore les restes :
De deux énormes statues colossales de babouin de 4 m 50 de haut représentant le Dieu Thot, construites par Amenhotep III (ou Aménophis, 1390-1353/52).
Un pylône datant du règne de Ramsès II (1279-1213), construit à partir des matériaux récupérés sur le site d’Amarna situé au Sud près d’Hermopolis.
Des salles et des cours à colonnes du petit temple d’Amenemhat II (1928-1895).
Les vestiges d’un temple datant du règne du Pharaon Séthi II (1203-1194).
Les vestiges du temple de Thot-Hermès, construit sous les règnes d’Alexandre le Grand (336-323) et de Philippe III Arrhidée (323-317) dans lequel on peut encore admirer une partie de la salle hypostyle.
Quelque ruines de l’immense enceinte de la ville construite sous le règne de Nectanébo I (380-362). Un temple dédié à Amon existait aussi dans cette enceinte principale.


 

Statue de la période Copte

 
   On a découvert à l’extérieur les ruines d’une Agora hellénistique et les vestiges d’un temple dédié à Thot. Par contre les seuls restes décents sont des vestiges importants de la ville de l’époque Romaine et Chrétienne : Le forum ; la basilique, dont il existe 24 fines colonnes ainsi que ses fondations, il s’agissait à l’origine d’un temple Ptolémaïque ; ainsi que le tracé des voies principales, dont celle qui menait à Antinoë, fondée par l’Empereur Hadrien (117-138) lors de son voyage en Égypte.
 
   Douze kilomètres plus à l’Ouest, au bord du désert s’étendent les nécropoles de Tounah el-Gebel qui comprennent les souterrains et la nécropole, avec des tombes de dignitaires et des sépultures d’animaux sacrés. On y a mis au jour des momies d’ibis et de babouins sacrifiés en l’honneur du Dieu Thot. Aujourd’hui un petit musée en plein air a été aménagé où se dressent les deux statues massives de Thot sous la forme d’un babouin et quelques blocs sculptés de maçonnerie.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
 
Étienne Bernand :
Inscriptions Grecques d’Hermopolis Magna et de sa nécropole, BiEtud 123, IFAO, Le Caire, 1999.
Hans Wolfgang Helck : et Wolfhart Westendorf :
Lexikon der Ägyptologie, Erntefest – Hordjedef, N°2, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1977.
Günther Roeder :
Hermopolis 1929-1939, Ausgrabungen der Deutschen Hermopolis-expedition, Hermopolis, ober-Ägypten, Gebr. Gerstenberg, 1951 et 1959.
Günther Roeder et Rainer Hanke :
Amarna-Reliefs aus Hermopolis, Gerstenberg, Hildesheim, 1969.
Kurt Heinrich Sethe :
Amun und die acht urgötter von Hermopolis, eine untersuchung über ursprung und wesen des aegyptischen götterkönigs, Verlag der Akademie der Wissenschaften, 1929.
Alan Jeffrey Spencer :
British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, British Museum, Department of Egyptian Antiquities, London, 1982 et 1983.
Excavations at El-Ashmunein, P.I : The topography of the site, British Museum Publications, London, 1983.
British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1983, British Museum Publications, London, 1984.
New Maps of Hermopolis, British Museum Publications, London, 1984.
British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1984, British Museum Publications, London, 1985.
British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1985, British Museum Publications, London, 1986.
Excavations at el-Ashmunein, P : 2 : The temple area, British Museum Publications, London, 1989.
Excavations at el-Ashmunein, P : 3 : The town, British Museum Publications, London, Mai 1993.
Alan Jeffrey Spencer, Donald Michael Bailey et M.Bimson :
Excavations at el-Ashmunein, P : 4 : Hermopolis magna : Buildings of the Roman period, British Museum Publications, London, 1991.
Excavations at el-Ashmunein, P : 5 : Pottery, lamps and glass of the late Roman and early Arab periods, British Museum Publications, London, janvier 1998.
Edward Lee Bockman Terrace :
Amarna reliefs from Hermopolis in American collections, JARCE 5, American Research Center in Egypt, Cambridge, 1966.
Alain-Pierre Zivie :
Hermopolis : El Baqlieh et le nome de l’Ibis, École pratique des hautes études, 5e section, Sciences religieuses, Persée, 1970 – Éditeur inconnu, Paris, 1972.
Hermopolis et le nome de l’Ibis, I, Introduction et inventaire chronologique des sources, BiEtud 66, IFAO, Le Caire, 1975.
Hermopolis et le nome de l’Ibis : Recherches sur la province du dieu Thot en basse Egypte, BiEtud 66-1, IFAO, Le Caire, 1975.

 

 

Hermopolis  Parva    ou   Per-Djehouti

 
   Hermopolis Parva (ou Hermopolis Mikra en Grec : ‘Eρμοữ πόλις μικρά, ou Per-Djehouti, en Égyptien "La maison de Thot"), fut la capitale du 3e nome de Basse-Égypte, le nome "de l’Occident" (imnty). Elle se situe au Nord-ouest du Delta près de la ville de Saïs à 160 km au Nord-ouest du Caire et à 70 km d’Alexandrie sur le canal qui unit le lac de Maréotis (Mariout) à la branche canopique du Nil. Elle est identifiée au site de la ville actuelle de Damanhur (ou Taminhor ou Tema-en-Hor, qui signifie la ville d’Horus). En bordure de celle-ci se trouve les ruines d’un temple construit durant le règne de l’Empereur Domitien et dédié à la Déesse Nehemetaouay, femme du Dieu Thot (Djehouty) le Dieu tutélaire d’Hermopolis. La Damanhur moderne, compte 21.000 habitants et est le chef-lieu de la province de Buhayrah (ou Behera). Elle est célèbre pour sa soie, le lin et ses étoffes de coton. Au IVe siècle av.J.C, Hermopolis Parva fut la capitale du nome.
 
   Comme Hermopolis Magma, la cité fut une métropole religieuse très renommée en raison du prestige de son Dieu principal, Thot, le Dieu de l’écriture et du savoir, de la parole créatrice et des mathématiques, mais aussi le Dieu de la magie, de la guérison et de la sagesse et le patron des scribes. Il fut représenté soit comme un ibis (ou un humain à tête d’ibis) soit comme un babouin. À l’époque Ptolémaïque (305-30), Thot fut identifié par les Grecs à Hermès, d’où le nom de la ville, Hermopolis. La cité fut consacrée aussi au Dieu Horus.
 
   Hermopolis Parva fut le siège d’un ancien évêché, aujourd’hui désaffecté. Son nom est utilisé comme diocèse in partibus d’un Évêque chargé d’une autre mission que la conduite d’un diocèse contemporain. Il n’y a pas à aujourd’hui de ruines importantes découvertes.

 

 

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