Noms et localisation
Philae (ou Philæ ou Philaé ou Phila ou Fila en Latin, en
Grec :
Φίλη Phílai ou
Φίλαι ou Phílê, en
Égyptien : Iat-rek
ou I-rek ou I-req ou Pa-i-req "Au fil du temps" ou "LӔle du temps",
en Copte : Pilak ou Pelak ou P’aaleqen, en arabe : أنس
الوجودou Anas El Ouagud) est une île du Nil de la première cataracte, sur laquelle fut érigé un ensemble
de monuments consacrés presque tous à la Déesse
Isis.
Elle était située dans le Ier nome de
Haute-Égypte, le nome "du Pays de l’arc (ou du Pays
de Nubie)" (tA-sty),
à environ 8 kilomètres au Sud d’Assouan,
entre l’ancien barrage d’Assouan au Nord-ouest et
le haut barrage d’Assouan au Sud.
Vue du temple de Philae depuis l’île
d’Agilkia sur le Nil |
Elle fait partie d’un groupe de trois petites îles, avec
à l’Ouest l’île de Biggeh (ou Bigga ou Biga) et au Nord-ouest l’île d’Agilkia (ou Aguilkya) distante d’environ 300 mètres.
Philae, bien que la plus petite, est, par ses nombreuses ruines pittoresques, la plus intéressant des deux. Avant
l’inondation, elle n’avait pas plus d’environ 400 m de long et environ 120/150 m de large. Elle est composée de Syénite
(Roche magmatique de couleur rose à rouge) et ses parois sont abruptes. À leur sommet une haute muraille avait été
construite englobant l’île.
Avec la construction de l’ancien barrage
d’Assouan,
l’île pendant plusieurs décennies fut dégradée par l’engloutissement saisonnier des eaux du lac de retenue.
Menacée d’un engloutissement total et définitif avec la mise en service du haut barrage
d’Assouan en 1970, les temples furent déplacés
et remontés, sous le patronage de l’UNESCO, entre 1974 et 1976, sur l’île proche d’Agilkia (ou Aguilkya).
La "nouvelle" Philae fut inaugurée le 10 mars 1980. Avant sa submersion, l’île avait la forme d’un oiseau.
Aujourd’hui seul est visible l’ancien point culminant émergeant sous la forme d’un rocher.
La religion, la ville
Représentation du temple d’Isis – 180 |
Parmi tous les monuments de Philae,
son temple dédié à la Déesse
Isis est un des mieux conservés du pays.
Il fut commencé par le Pharaon Nectanébo I (380-362,
XXXe dynastie) et fut terminé par les Romains.
Le début du culte de la Déesse
Isis sur l’île ne nous
est pas connu avec précision. À l’origine, le site était voué à la Déesse
Hathor qui était représentée sous la forme de la
lionne Tefnout, maitresse de la Nubie,
Hathor fut ensuite assimilée à
Isis. L’île voisine de Biggeh (ou Bigga) représentait
aussi l’un des lieux de sépulture d’Osiris.
Philae était tenue, de ce fait, en haute vénération à la fois par les Égyptiens pour le Nord et les Nubiens au Sud.
Il avait été jugé blasphématoire par tous les Prêtres d’y habiter et elle fut donc mise "sous séquestre" et nommée
"l’inaccessible" (En
Grec :
̓αβατος).
Philae connut sa plus grande notoriété sous la
période Ptolémaïque (305-30) et le début de la
période Romaine (30 av.J.C-642 ap.J.C)
où elle accueillait les pèlerins de tout le pays qui venaient de très loin en procession à la fois pour le
temple de la Déesse Isis et pour le tombeau
d’Horus.
Le temple d’Isis resta en activité, dédié au culte de la Déesse,
jusqu’au VIe siècle ap.J.C. Jusqu’à cette époque Philae fut fréquentée par les Blemmyes (Tribu nomade Nubienne qui à partir du
IIe siècle habitait au Sud-ouest de l’Égypte). Ceux-ci bravant les lois sur la religion des Empereurs Romains, continueront
à honorer la Déesse Isis.
Autre vue du temple d’Isis |
La présence Nubienne sur l’île fut telle que lorsque les cultes païens furent interdits par l’Empereur, le culte
d’
d’
d’Isis resta autorisé à Philae pour les seuls Nubiens
qui purent même à partir de 453 emprunter la statue de la Déesse et l’emporter dans leur pays. Avec
l’évangélisation de la Nubie, en 535/537 ap.J.C, le culte d’Isis a Philae fut définitivement interdit par l’Empereur Byzantin Justinien I (527-565).
Les Prêtres durent quitter l’île et
le temple fut transformé en l’église Copte
de Saint Stephanus sur ordre de l’Empereur. Des églises Chrétiennes furent aussi installées.
Un bas-relief partiellement martelé qui représentait le Dieu
Amon, datant de
cette période, nous confirme les prédations qui furent faites sur les monuments
ou représentation de Dieux païens. Sa tête fut remplacée par une croix Copte
mais le reste du corps est intact, y compris la couronne divine composée de
deux plumes. Sur tout le site beaucoup de minutie fut apporté pour mutiler les
sculptures des temples. Ces travaux de démolition sont attribuables,
en première instance, au zèle des premiers Chrétiens, puis à la politique des
iconoclastes qui étaient favorables, comme la cour Byzantine, à la destruction des images païennes.
Philae fin du XIXe siècle
|
Les trois îles de Philae ne furent cependant pas uniquement sacerdotales.
Elles furent aussi des centres de commerce entre Méroé en Nubie et Memphis.
Les rapides du Nil à la 1ère cataracte étant la plupart du temps impraticables, les produits échangés entre l’Égypte et la Nubie
étaient débarqués à Assouan (ou Syène) pour être
rembarquer à Philae et vis-versa. Les carrières voisines de granit attirèrent une nombreuse population de mineurs et tailleurs
de pierre, et, pour la commodité de ce trafic, une route étroite fut construite dans les rochers, le long de la rive Est du Nil,
dont certaines parties sont encore existantes.
Philae fut mentionnée par de nombreux auteurs antiques, y compris :
Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur
Grec, v.90-v.30, Livre I. 22);
Pline l’Ancien (Écrivain et naturaliste Romain, 23-79 ap.J.C, Livre V. 9. a. 10); Ptolémée (Astrologue et astronome
Grec, v.90-v.168, Livre IV. 5. § 74);
Sénèque (Philosophe, dramaturge et homme d’État Romain, 4 av.J.C-65 ap.J.C, Quaest. Nat. IV. 1);
Strabon (Historien et philosophe
Grec,
64 av.J.C-23 ap.J.C, Livre I. p. 40, XVII).
Kiosque de l’Empereur Trajan |
Les monuments de l’île
La caractéristique la plus remarquable de l’île est sa richesse architecturale.
Le site n’est construit que très tardivement. Le plus ancien édifice connu remonte au règne du Pharaon
Nectanébo I (380-362,
XXXe dynastie).
Vers 370, il y fait construire un magnifique pavillon, à la pointe Sud de l’île et il débute la construction du
temple d’Isis,
qui ne sera terminé que sous l’ère Romaine.
Il est à noter que l’on trouve parfois écrit qu’un pavillon aurait été construit par le
Pharaon Psammétique II (595-589),
il y a peut-être là confusion avec celui de
Nectanébo I. Pour la plupart, les autres ruines datent de
l’époque Ptolémaïque (305-30), plus particulièrement
sous les règnes de
Ptolémée II Philadelphe (282-246),
Ptolémée V Épiphane (196-180) et
Ptolémée VI Philométor (180-145), avec de
nombreuses traces d’ouvrages Romains dédiés à
Amon et
Osiris.
En face du propylée (Vestibule conduisant à un sanctuaire) se trouvaient deux
lions colossaux de granit, derrière lesquels se tenaient deux obélisques, de chacun 13 m de haut.
Outre le
temple d’Isis qui avait presque une position centrale sur l’île
et le pavillon de Nectanébo I
(380-362), il s’élevait bien
d’autres monuments sur le site :
▪ Un quai Romain au Nord de l’île.
▪ Le temple de l’Empereur Romain Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) situé au Nord du
temple d’Isis.
▪ Le temple d’Harendotès qui est la forme
Grecque de l’Égyptien Hor-nedj-itef,
une des représentations d’Horus protecteur (ou sauveur, ou
défenseur), situé au Nord-ouest du
temple d’Isis.
▪ La porte monumentale édifiée par l’Empereur Romain Hadrien (117-138), située entre
le temple d’Isis (à l’Ouest) et celui d’Harendotès.
Elle est ornée de scènes Osiriennes et d’une représentation célèbre des sources du Nil.
▪ Le temple de la Déesse
Hathor situé à l’Est du temple d’Isis.
Il fut commencé par les Ptolémée
et terminé sous l’Empereur Romain Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C). Il était recouvert de sculptures représentant la naissance de
Ptolémée VI Philométor sous le visage du Dieu
Horus. L’histoire
d’Osiris est représentée partout sur les murs de
ce temple et deux de ses chambres intérieures sont particulièrement riches en imagerie symbolique.
Temple d’Hadrien avec en arrière plan le Kiosque de Trajan
|
▪ Le
mammisi (Petite chapelle construite près d’un temple majeur), face
au premier pylône, donnant sur le temple d’Isis. Il était
consacré à la Déesse Isis,
décoré par
Ptolémée VIII Evergète II
Tryphon (144-116).
▪ La porte édifiée par
Ptolémée II Philadelphe (282-246) située juste à
droite du premier pylône.
▪ Le temple d’Imhotep situé au Sud du
temple d’Isis et bordé par une colonnade inachevée.
▪ La chapelle de Mandoulis, divinité d’origine
Nubienne qui était considérée par les
Grecs comme le fils d’Isis.
Elle est située aussi le long de la colonnade inachevée.
▪ La chapelle dédiée à la Déesse
Hathor qui remonte au règne du Pharaon
Nectanébo I (380-362).
▪ La chapelle d’Arensnouphis-Dédoum deux divinités d’origine Nubienne.
▪ Un kiosque à colonnes situé au Sud. Il fut construit par l’Empereur Romain Trajan (98-117).
▪ Deux nilomètres au Sud-ouest de l’île auxquels on accédait par un escalier situé
sur l’esplanade devant le premier pylône.
▪ La porte édifiée par
Nectanébo I (380-362) située au Sud de l’île
proche du débarcadère. etc…
Le temple d’Isis
Le temple d’Isis est situé dans le haut du quart Sud-ouest de l’île, presque au
centre en fait. C’est la principale construction du site. Il est commencé par le Pharaon
Nectanébo I (380-362,
XXXe dynastie), puis il fut agrandi par les
Ptolémée. Délimitée par un portique composé de douze colonnes,
quatre devant et trois de profondeur, une allée donnait accès au premier pylône du temple, d’une hauteur de 18 m. L’esplanade
située devant le premier pylône est fermée par un portique aux chapiteaux représentés sous différentes formes et combinaisons,
des feuilles de palm ou fleur de lotus. Les reliefs de la façade du pylône retracent des exploits guerriers de
Ptolémée XII Néo Dionysos (80-58 et 55-51)
massacrant des ennemis captifs.
Cour centrale du temple |
À cet endroit subsistent les vestiges de deux lions de granit, ils
étaient à l’époque accompagnés de deux obélisques. La partie Sud-ouest de l’esplanade fut agrandie à
l’époque Ptolémaïque (305-30). Des murs sont élevés sur
les rochers du rivage de cette partie de l’île, constituant des salles qui sont remplies de terre et de blocs, le tout
recouvert de dalles. Cette esplanade est fermée par un portique construit sous l’Empereur Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C).
Sur le côté Ouest de la grande cour se trouvait le
mammisi (Petite chapelle construite près d’un temple
majeur), face au premier pylône, consacré à la Déesse
Isis, décoré par
Ptolémée VIII Evergète II
Tryphon (144-116) et achevé sous le règne de l’Empereur Romain Tibère I (14-37).
Le mur occidental était percé de fenêtres s’ouvrant sur l’île de Biggeh et d’un escalier, entre la douzième et
la treizième colonne, qui menait à un nilomètre. La corniche du portique était décorée de disques solaires situés
précisément face aux temples d’Arensnouphis-Dédoum, et d’Imhotep et le plafond était orné de
vautours aux ailes déployées, peints de couleurs vives, regardant vers l’Ouest.
Le deuxième pylône donnait accès à une autre cour du temple qui était suivie d’un vestibule à colonnes et
de diverses antichambres. Dans le sanctuaire le naos en granit abritait une grande statue
d’Isis.
De là un escalier conduisait à la chapelle d’Osiris.
Juste à l’Ouest du temple se trouvait, un kiosque et une porte monumentale édifiée par l’Empereur Romain Hadrien (117-138).
Colonnade devant le temple d’Isis |
La Maison de la naissance
Une grande construction
borde tout le côté gauche de la cour entre les deux
pylônes. C’est la Maison de la naissance, ou mammisi. Ce petit temple raconte la naissance divine du Roi, comment le Dieu féconda la
Reine-mère. Cette théologie royale remonte au Nouvel Empire (1549 ou 1540-1080).
Le premier exemple connu est celui de la Reine Hatshepsout (1479 – 1457) dans son
temple de Deir el-Bahari. Cette construction date de la période
Gréco-romaine. Elle se compose d’une colonnade entourant le corpus du bâtiment composé de trois salles.
L’entrée, qui est face au 1er pylône, se fait par une étroite salle à colonnes. Sa construction fut réalisée en plusieurs étapes comme le montrent les
décors datés de différents souverains et Empereurs Romains. Ainsi dans la salle d’entrée, l’Empereur Tibère (14-37 ap.J.C) offrit des colliers, des miroirs
et autres cadeaux aux
Dieux Égyptiens.
Les scènes de la naissance divine s’observent dans la 2e salle. La théogamie de Philae raconte comment naquit Harpocrate, le fils
d’Isis. Harpocrate fut
Horus l’Enfant. Le souverain n’intervient jamais. Contrairement aux
Maisons de la naissance du Nouvel Empire, les
Maisons tardives sont liées aux naissances divines des Dieux et à non celles des souverains.
Le soubassement des murs de la deuxième salle est intéressant avec la représentation des fourrés de papyrus,
là où se cachaient Isis et Horus
pour échapper au Dieu Seth, sous la protection de nombreux génies. Dans la
troisième salle, les scènes les plus intéressantes sont celles du fond. Isis assise dans un
fourré de papyrus donne naissance à Horus.
Côté cour, les murs du Mammisi sont couverts de plusieurs graffitis. Les plus importants sont des décrets royaux écrits en
hiéroglyphes et en démotique. Ils datent du règne de
Ptolémée V Épiphane Eucharistos (196-180). On trouve : Le
décret d’Alexandrie (Daté de Septembre 186) qui rappelle la victoire du
Roi sur les rebelles de Haute-Égypte et énumère les offrandes et privilèges offerts aux Prêtres
et le décret de Memphis (185)
1.
Le sauvetage de Philae
Les chefs-d’œuvre d’architecture de Philae semblaient condamnés lorsqu’à la fin du
XIXe siècle, en 1894, les travaux de construction du premier barrage
d’Assouan débutèrent.
Les ruines devaient être désormais immergées presque totalement pour satisfaire le progrès. Les temples de Philae étaient en
partie immergés par le lac artificiel que formait le Nil dix mois sur douze.
La visite du temple d’Isis se faisait en barque.
Après plusieurs années de tractations politiques et financières, les travaux de construction d’un nouveau barrage, environ
six kilomètres au sud de Philae, appelé haut barrage
d’Assouan, furet décidés, sous l’impulsion du Président Gamal Abdel Nasser.
Philae en 1908
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En 1960 commencèrent les travaux, qui durèrent jusqu’en 1971, mais ce projet constitua
une nouvelle menace pour Philae, car l’île se trouvait juste sur la zone entre les deux barrages et elle allait être complètement
immergée. Afin d’éviter cette catastrophe, il fut alors décidé de transformer en bief le lac de retenue de l’ancien barrage.
Cette action permettait d’abaisser le niveau moyen de ce lac qui atteindrait quand même encore la moitié de la hauteur du
premier pylône du temple d’Isis. Mais cette transformation en bief
signifiait aussi que l’île ne serrait plus jamais totalement à sec pendant quelques mois de l’année comme autrefois.
De plus, les fluctuations quotidiennes du niveau du lac atteindraient six mètres d’amplitude, ce qui aurait provoqué une érosion
accéléré des pierres et une disparition très rapide des vestiges. Se posa alors la question, comment sauver Philae ?.
On pensa tout d’abord protéger l’île par un troisième barrage annexe, mais les difficultés techniques et surtout
le coût de l’opération firent vite écarter ce projet. La solution finalement adoptée, suite à une très grande implication de
l’égyptologue
Christiane Desroches Noblecourt, fut celle de transférer les ruines de Philae dans la petite île d’Agilkia (ou Aguilkya),
à 300 mètres plus au Nord, que les eaux du Nil ne recouvrent jamais. L’opération "Pharaonique" fut menée sous la
direction du ministère de la Culture Égyptien, des services d’archéologie du Caire et de l’UNESCO qui lança une campagne
internationale en vue de réunir les fonds nécessaires. Vingt-trois États cotisèrent à la caisse de l’organisme qui récolta un
montant de plus de 15 millions de dollars. La première phase des travaux, commença en 1972. Afin de pouvoir travailler sur les
ruines, un batardeau devait être construit tout autour de l’île. Pour se faire, il fallut ériger autour de Philae deux parois
métalliques de 17 m de haut, distantes de 12 m, constituées de 850 rideaux d’acier. L’entre-deux parois fut rempli de 200 000
mètres cubes de sable, formant ainsi une protection contre la pression de l’eau environnante.
Autre vue de Philae en 1908
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Une fois l’île asséchée et la vase enlevée, commença le repérage des ruines
avec des moyens technologiques à la hauteur de la tâche, la stéréophotographie entre autres (Photos tridimensionnelles de chaque
monument). Le but étant d’obtenir un plan "millimétré" qui conservait fidèlement la taille et la disposition entre elles
des pierres. Ce cadastre de Philae fut effectué par l’IGN (institut géographique national, France) et représentait environ 95% de
toutes les surfaces des temples. L’opération de démontage débuta ensuite.
Les temples furent découpés en blocs et extrait du site. L’île d’Agilkia fut arasée d’environ 30 m et remodelée
en forme d’oiseau afin de lui donner l’aspect originel de Philae. Il fallut trois années pleines de mai 1974 à mai 1977 pour ces
deux premières opérations. Puis près de trois nouvelles années furent ensuite nécessaires pour reconstituer minutieusement le
puzzle sur Agilkia où il avait fallu préparer les sols en vue d’accueillir les ruines.
Depuis le 10 mars 1980, jour de l’inauguration du site, Philae est de nouveau accessible aux visiteurs. Parmi
les vestiges qui ont précisément migré on compte entre autres : Le grand
temple d’Isis, le Pavillon de
Nectanébo I (380-362), le Pavillon de Trajan
(98-117), le petit temple d’Hathor, le temple
d’Harendotès, la porte d’Hadrien (117-138), le temple d’Imhotep, la chapelle de Mandoulis et la chapelle
d’Arensnouphis-Dédoum. Les bâtiments de Philae depuis 1979 sont sur la liste du patrimoine de l’UNESCO.
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