Quelques Rois Importants :
Horus Djer   2974-2927
Horus Djet   2927-2914
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la Ière dynastie

 

Horus Djer

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine, son nom
Son règne
Ses représentations
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie

 

     DATES  de  RÈGNE
     2974-2927  
     J.von Beckerath
3100-3055  N.Grimal
3095-3040  T.A.H.Wilkinson
3020-2970  D.Sitek
3049-3008  I.Shaw
3016-2970  P.A.Piccione, Peter A.Clayton
3000-2952  M. Höveler-Mueller
2980-2960  R.Krauss
2939-2892  J.Malek
2925-2880  T.Schneider, A.Eggebrecht

 

Sa titulature
  • Hr Dr(iw)
  • ……………….
  • N-nbw , NI-nbw
  • ………………
  • iti, Jtt
  • Kenkenês  ou  Kenkénès  (Manéthon)

 

Noms d’Horus    ou   Horus Djer, Zer
(Horus le sauveur ?)  ou  (Allié d’Horus ?)
Hr Dr(iw)    ou    Hr. (W) dr [j]
Nom d’Horus d’or En Nebou
(Le Faucon d’or)
N – nbw
Abydos 3
 
Noms de Naissance
(Nomen, Sa-Ra)

 
Turin 2.14
Iti
(Souverain)
iti
Itet
(Souverain …)
Jtt

 

Son origine, son nom

 
   Horus Djer est le 3e Roi de la Ière dynastie. Il est appelé par Manéthon, Kenkenês ou Kenkénès. Il lui compte 31 ans (Africanus), ou 39 ans de règne (Eusebius), mais il est probable aux vues de découvertes récentes qu’il est régné plus de 50 ans. Hans Wolfgang Helck donne au moins 54 ans et la Pierre de Palerme 47 ans. Le Papyrus de Turin le nomme Iteti. Il est sûrement le fils d’Horus Aha et de la Reine Khenthepou (ou Khenthap ou Khenedhapi). Dans sa titulature apparaît pour la première fois le nom d’Horus d’Or (N-nbw). La transcription et la signification de son nom d’Horus sont incertaines.

 

Son Règne

 
   Sous le règne d’Horus Djer le pays connaît un grand essor sous tous les aspects de la société comme l’économie, il consolide l’unification politique de l’Égypte, la métallurgie devient une industrie, l’art, l’artisanat, les sciences et la médecine. Le Roi avait la réputation d’être un grand médecin et ses écrits sur le traitement des maladies resteront en usage près de 3000 ans après sa mort. La stèle du Caire relate qu’en l’an 23 de son règne Horus Djer lance une campagne contre un pays nommé Setjet qu’il conquiert, vraisemblablement le Sinaï et le Sud de la Palestine, ce qui montre que l’Égypte a des intérêts économiques et politiques à l’étranger. Quelques égyptologues comme Nicolas Grimal avancent que, c’est sous le règne de Djer qu’aurait été introduit le calendrier solaire en liaison avec les crues annuelles du Nil.

 


 

Stèle funéraire avec le nom
d’Horus du Roi Djer – Trouvée
à Oumm el-Qaab – Musée du Caire

Ses représentations

 
   Une inscription avec le nom d’Horus Djer a été trouvée à Ouadfi Halfa (Sud de la première cataracte) mais son authenticité est remise en cause par quelques archéologues. Parmi d’autres objets mis au jour il y a une étiquette en bois représentant un sacrifice humain qui amène beaucoup de questions de la part des spécialistes.
 
   On y voit un homme barbu avec un poignard planté dans sa poitrine et les mains liées derrière le dos. Un bol est tenu pour recueillir le sang de la victime. Une scène similaire aurait été trouvée sur un fragment d’un label en l’ivoire du Roi Horus Aha à Abydos. Lorsque l’on examine le motif sur l’étiquette il semble y avoir une procession vers le Sérekh au nom du Roi. Dans le registre du haut on voit des hommes portant une échelle, une momie et un poisson-chat, qui était le symbole du Roi Narmer, son grand-père supposé. Derrière eux, un homme avec une cigogne posée sur son épaule gauche est suivi par un autre. Est-ce une représentation d’une fête avec des offrandes pour le culte funéraire Narmer ? la question reste posée.
 
   D’autres objets du Roi Horus Djer nous sont connus, comme une statuette sans tête trouvée dans un petit temple sur l’île d’Éléphantine, à Assouan, dans le Sud. Elle serait peut-être la plus ancienne sculpture de son genre à ce jour. Il s’agit d’une petite figurine assise sur un trône avec un panneau sur le côté où figure une inscription qui peut être lu DR – Les consonnes du nom de Djer. Son nom a également été trouvée, en dehors de sa tombe à Abydos, à : Tourah, Saqqarah et Helwan (ou Hélouan ou Hilwan). Le dernier étant le lieu de sépulture pour la noblesse non liées à la cour royale. Une campagne d’Horus Djer dans l’Ouest de l’Asie est attestée, mais son nom n’a pas été trouvé en dehors de l’Égypte.

 

Sa sépulture

 
   Horus Djer est enterré dans le cimetière d’Oumm el-Qaab à Abydos (tombe O-326) où sa stèle brisée à été recueillie. Mais sont attribués aussi à Horus Djer, deux grands mastabas : S3471, dont quelques égyptologues avancent aujourd’hui qu’il pourrait être plutôt celui d’un haut fonctionnaire et QS2185 à Saqqarah et éventuellement le mastaba S3503 également attribué à la Reine Merneith (ou Meret-Neith).

Palette d’ivoire au nom
d’Horus Djer – Musée Petrie

 
   À Abydos sa tombe ne montre aucun changement important par rapport à son prédécesseur Horus Aha, sauf la disposition générale de l’édifice qui a été modifiée. Le nombre de sépultures mineures disposées autour du tombeau du Roi dépasse les 300 hommes et femmes qui ont été enterrés en même temps que lui. Ils étaient sensés être ses serviteurs dans l’au-delà. Cela indique qu’Horus Djer était reconnu comme un Être suprême avec une puissance divine. Comme pour ses prédécesseurs on ne sait pas si leurs occupants ont été sacrifiés ou enterrés après leur mort naturelle.
 
   Toutefois, la thèse de sacrifices humains est largement retenue. Ces pratiques semblent avoir été communes aux Rois de cette dynastie. Elle sera abandonnée par la suite, les êtres humains étant remplacé par les oushebtis. De courtes inscriptions comportant des titres dans ses tombes, ont permis de reconstituer certaines parties de l’organisation à la cour. Sa chambre funéraire avec des dimensions de 12 m x 13 m est la plus grande de la dynastie.
 
   Elle contenait une douzaine de jarres et pots importés de Palestine et la Syrie. En 1901, William Matthews Flinders Petrie lors d’une excavation, y a découvert un bras momifié portant des bracelets d’or incrustés de pierres semi-précieuses. Les bijoux sont aujourd’hui au Musée du Caire. Les restes des ossements ont malheureusement disparus rendant ainsi impossible l’identification de la personne, peut-être le Roi lui-même?. Sa tombe d’Abydos fut ensuite considérée comme le lieu de sépulture d’Osiris et devint un centre de culte et la destination de pèlerinages, surtout lors de la période du Nouvel Empire (1549-1080).

 

Sa famille

 
   Horus Djer a deux ou quatre épouses, selon les sources, qui lui sont attestées :
 
• Herneith (@r Nj.t“Visage de Neith”), qui n’est pas attestée par la majorité des spécialistes. On attribue à Herneith la tombe S3507 à Saqqarah. Celle-ci offre l’aspect d’un mastaba en brique crue. Cependant les fouilles ont montré que cette superstructure dissimulait une motte de terre de forme pyramidale. Les tumuli appartenaient à la tradition du Sud et les mastaba à celle du Nord. Faut-il voir dans cette sépulture une allusion à une union officielle entre les Deux Terres. La tombe fut fouillée à la fin de 1955 par Walter Bryan Emery. Ses titres étaient : Consort de celui des Deux Dames (nbti sm3yt) ; Première des Dames (khnty). Lorsqu’en 1900,
 
   William Matthew Flinders Petrie fouille à Abydos le tombeau du Roi Djer, il met au jour sous le linge qui l’enveloppe, un bras orné de quatre bracelets en or incrustés de turquoises, d’améthystes, de lapis-lazuli et de perles d’or. Ce bras semble avoir été caché derrière les marches menant au tombeau et de ce fait échappa aux pillards. Les bracelets conduisent Petrie à penser qu’il appartient à l’une des épouses du Roi, puis à Herneith, mais cette théorie n’a jamais été vérifiée. Joyce Anne Tyldesley suggère qu’elle fut peut-être la mère d’Horus Den, généralement considérée comme étant la Reine Merneith. Plus sûrement Herneith donne une fille à Horus Djer :

Merneith (ou Meret-Neith ou Merytneith). Manéthon indique aussi cette filiation.

 
• Nakhtneith (ou Naktneith – NXt Nj.t  "Est forte de Neith"). Ses titres étaient : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus (mAAt-hrw). Elle lui donne un fils, Horus Djet, qui épouse sa demi-sœur Merneith.
 
• Seshemetka (ou Seschemetka – ¤Sm.t k3“Celle qui dirige le Ka” ou "Le Ka la guide" ?), qui n’est donnée comme épouse de ce Roi que par certains spécialistes, dont Wolfram Grajetzki, William Matthew Flinders Petrie, Lana Kay Troy et Ann Macy Roth. Elle est connue à partir d’une stèle du complexe funéraire d’Horus Den à Oumm el-Qaab (tombe O-326) ce qui fait supposer à d’autres égyptologues qu’elle fut peut-être une épouse de ce dernier. Enfin, elle fut selon certains chercheurs une fille du Roi Horus Aha, donc la demi-sœur d’Horus Djer, mais nous ne connaissons pas le nom de sa mère. Donc beaucoup de suppositions mais aucune preuve formelle sur cette Reine. Ses titres étaient : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus (mAAt-hrw) ; Celle qui transporte Seth (rmnt-stsh). Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.
 
• Pénéboui (ou Penebui), qui n’est donnée que par certains spécialistes. Nous ne lui connaissons qu’un titre : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts). Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Krzysztof Marek Cialowicz, Stan Hendrickx, Raymond Friedman et Barbara Adams :
Egypt at its origins, OLA, Peeters Publishers, Louvain, Juillet 2005.
Henri Gauthier :
Le livre des Rois d’Égypte, recueil de titres et protocoles royaux, 1, Des origines à la XIIe dynastie, MIFAO 17, Le Caire, 1907.
Annales de l’Ancien Empire, Volume I, IFAO, Le Caire, 1915.
Gérard Godron :
La politique extérieure de l’Égypte sous les deux premières dynasties, CNRS, Paris, 1990.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997 – LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Untersuchungen zur thinitenzeit, Ägyptologische Abhandlungen 45, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1987.
Werner Kaiser :
Zu den Königsgräbern der 1. Dynastie in Umm el-Qaab, MDAIK 37, Philipp Von Zabern, Mainz, 1981.
Zum Siegel mit frühen Konigsnamen von Umm el-Qaab, pp : 115-119, MDAIK 43, Philipp Von Zabern, Mainz, 1987.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, pp : 108-113, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, 1999.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International, New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.
Early dynastic Egypt, Routledge, New York, London, Mars 1999 et Juin 2001.

 

 

Horus Djet

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Son règne
Sa sépulture
Sa famille
bibliographie

 

        DATES  de  RÈGNE
      2927-2914
      J.von Beckerath
3055-3050   N.Grimal
3040-3030  T.A.H.Wilkinson
3008-2875  I.Shaw
2970-2960  D.Sitek
2970-2963  P.A.Piccione, Peter A.Clayton
2960-2930  R.Krauss
2952-2939  M. Höveler-Mueller
2892-2879  J.Malek
2880-2870  T.Schneider, A.Eggebrecht

 

Sa titulature
  • Hr wAD(i), Hr Dt
  • nbti itrti  ?
  • ………………
  • ………………
  • itjwi, itai, itjw

  • Ouenephês  ou  Ouenephèss   (Manéthon)

 

 Noms d’Horus Horus Ouadji
(Horus serpent [cobra])
Hr wAD(i)
 
Horus Djet
Hr Dt
Abydos 4
 
Noms de Naissance
(Nomen, Sa-Ra)

 
Turin 2.15
Ita  ou  Itiou
itA   ou    itjw
Itioui  ou  Iti
itjwi  ou   itai

 

Son origine

 
   Horus Djet (ou Ouadji ou Wadj ou Zet ou Uadji) est le 4e Roi de la Ière dynastie. Il est appelé par Manéthon, Ouenephês ou Ouenephès. Il lui compte 23 ans (Africanus) ou 42 ans de règne (Eusebius), mais il aurait plutôt régné autour de 10/15 ans. Il est le fils d’Horus Djer et de la Reine Naktneith. Probablement qu’il a commencé à régner lorsqu’il il était déjà âgé parce que son prédécesseur, Horus Djer eut un règne assez long. L’interprétation de son nom d’Horus est très incertaine car les documents le concernant sont rares. La lecture en est faite de plusieurs manières en fonction des spécialistes : Horus Djet, Horus Ouadji, Horus Zet, Horus Ouadjet. Aujourd’hui le nom Horus Djet semble remporter la plus grande majorité. Il est aussi quelques fois surnommé le Roi Serpent en raison du signe sur son Sérekh. Son nom de Nebty serait Nebty Iterti (nbti itrti) ?.
 
   Le nom Horus Ouadji a été trouvé dans une inscription sur un rocher au Chatt el-Rigal, au Sud d’Edfou. Il démontre une orthographe inhabituelle du nom d’Horus car en plus du classique symbole du serpent, apparaît dans le Sérekh, le signe d’une tige de papyrus. L’inscription a été copiée une première fois par William Matthews Flinders Petrie, puis par Georges Legrain qui en a présenté une copie légèrement modifiée. Jürgen von Beckerath assigne également l’inscription à Djet, mais est convaincu qu’elle fut inscrite longtemps après la mort du souverain.
 
   Il serait le premier à porter la double couronnes, le Pschent, symbole de l’unification de la Haute et de la Basse-Égypte, alors que selon la tradition elle fut inventée par le Roi Horus Den (2914-2867).

 


 

Une stèle au nom d’Horus Djet
trouvée au cimetière d’Oumm
 el-Qaab – Musée du Louvre

Son Règne

 
   On connaît mal son règne, mais on sait que lors de celui-ci un commerce très actif et prospère se faisait avec la Syrie / Palestine. Des poteries de cette région on été découvertes dans des tombes à Tarkhan et Saqqarah ce qui viendrait confirmer ce constat. Nous avons retrouvé un sceau d’un haut fonctionnaire au nom d’Amka qui nous renseigne un peu sur le règne de Djet. Amka a sa carrière qui se déroule sous trois règnes. Elle débute au cours de celui d’Horus Djer et se termine au début du règne d’Horus Den, lors de la "régence" de la Reine Merneith. Amka servi sur certains domaines royaux. En plus de ses responsabilités antérieures, il fut également nommé Prêtre pendant cette "régence" par la Reine. Il a terminé sa carrière en tant qu’administrateur d’une région située à l’Ouest du Delta. D’autres hauts fonctionnaires sous le règne de Djet nous sont connus : Sekhemka (ou Sedjesekemka) et Setka. Manéthon a mentionné une famine en Égypte sous son règne et la construction d’une pyramide.

 

Sa sépulture

 
   Horus Djet est enterré (tombe Z) dans la nécropole d’Oumm el-Qaab à Abydos. Sa tombe, de 11,95 m x 9.30 m, sera considérée plus tard par les Égyptiens comme la sépulture d’Osiris. Lors de sa découverte on été mises au jour, plusieurs poteries votives de la XVIIIe dynastie et postérieure. Elle présente une nouvelle fonctionnalité par rapport à celle de ses prédécesseurs, des petites pièces entourant la chambre funéraire dans le bâtiment lui-même, qui lui donnent une fonction similaire aux mastabas. Sur le site, à l’extérieur du tombeau, a été dégagée une magnifique stèle en pierre de plus de deux mètres de hauteur. Elle est aujourd’hui au Musée du Louvre à Paris. Elle marquait à l’époque l’endroit où les pèlerins venaient rendre hommage à la mémoire du Roi défunt. D’autres monuments datant du règne d’Horus Djet ont été identifiés : Deux grands mastabas à Tarkhan et surtout un grand mastaba (S3504) dans la nécropole de Saqqarah. Il mesure 20 m x 50 m et a été découvert par l’archéologue Anglais Walter Bryan Emery en 1953-56. Il comptait plus de 400 têtes de taureaux sculptées autour des murs avec des cornes réelles.
 
   À côté du tombeau se trouvent plus de soixante sépultures mineures d’hommes et femmes qui ont été enterrés en même temps que le Roi. Ils étaient sensés être ses serviteurs dans l’au-delà. Comme pour ses prédécesseurs on ne sait pas si leurs occupants ont été sacrifiés ou enterrés après leur mort naturelle. Toutefois la thèse de sacrifices humains est largement retenue. Ces pratiques semblent avoir été communes aux Rois de cette dynastie. Elle sera abandonnée par la suite les êtres humains étant remplacé par les oushebtis.
 
   La chambre funéraire a été pillée peu après l’enterrement par des voleurs qui ont de plus mit le feu au toit doublure en bois. Une restauration soignée a eu lieu probablement lors du règne du Roi Horus Qa’a, à la fin de la dynastie. Ce magnifique travail a fait au début avancer la théorie que c’était la tombe du Roi lui-même ou au moins d’un membre important de sa famille. De l’avis général aujourd’hui on pense que les mastabas de Tarkhan et Sakkarah et les tombes mineures, furent construits pour les hauts fonctionnaires, celui de Saqqarah pour le dénommé Sekhemka (ou Sedjesekemka). Certains d’entre eux étaient, de toute évidence, assez puissants pour avoir des dizaines de servants enterrés près d’eux afin de les accompagner dans l’autre monde.

 

Sa famille

 
   Horus Djet n’a qu’une épouse attestée :
 
Merneith (ou Meret-Neith), sa demi-sœur. C’est l’une des personnes les plus litigieuses de la période archaïque. L’égyptologue Jean-Philippe Lauer propose une hypothèse de parenté, il la situe comme fille d’Horus Djer. Manéthon indique que la Reine Herneith, dont on attribue la tombe S3507 à Saqqarah, serait la mère de Merneith. Ses titres étaient : Mère du Roi (mwt-nswt) ; La plus importante des femmes (khnty). Elle lui donne un enfant :

Horus Den qui lui succède.

On ne lui connait pas à ce jour d’autres épouses ou enfants.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Iorwerth Eiddon Stephen Edwards :
The early dynastic période en Egypte, University Press, Cambridge, 1964.
Henri Gauthier :
Le livre des Rois d’Égypte, recueil de titres et protocoles royaux, 1, Des origines à la XIIe dynastie, MIFAO 17, Le Caire, 1907.
Annales de l’Ancien Empire, Volume I, IFAO, Le Caire, 1915.
Gérard Godron :
La politique extérieure de l’Égypte sous les deux premières dynasties, CNRS, Paris, 1990.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Untersuchungen zur thinitenzeit, Ägyptologische Abhandlungen 45, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1987.
Werner Kaiser :
Zu den Königsgräbern der 1. Dynastie in Umm el-Qaab, MDAIK 37, Le Caire, Mainz, 1981.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, pp : 108-113, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, 1999.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, Routledge, New York, London, Mars 1999 et Juin 2001.
Mary Wright :
Literary sources for the history of Palestine and Syria: Contacts between Egypt and Syro-Palestine during the protodynastic period, pp : 240-253, The Biblical Archaeologist 48, N° 4, Décembre 1985.

 

….Retour à la Ière dynastie

 

 

 
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