Les villes de la Décapole :  
Jerash
 

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Sommaire
 

Localisation et nom
L’histoire
L’archéologie
Bibliographie

 

Vue du site
de Jerash

 

Localisation  et  nom

 
   Jerash (En Latin : Gerasa ou Gérase, en Grec : Γέρασα, en arabe : جرش Jaraš ou Jerash) est située dans le Nord de la Jordanie à 48 km. au Nord d’Amman. Elle est nichée dans une vallée entre les montagnes de Galaad (ou Gilead). Jerash fut membre de la Décapole, fédération des villes bénéficiant d’une autonomie à l’intérieur de la Palestine Romaine et refléta la grandeur de la Rome Impériale. Elle est l’un des sites d’architecture Romaine le plus grand et le mieux préservé dans le monde en dehors de l’Italie.


 

    Autre vue du site

 
   Elle est parfois dénommée la "Pompéi du Moyen-Orient ou d’Asie", se référant à sa taille, l’étendue des travaux d’excavation et le niveau de la préservation. L’histoire de Jerash est un mélange du monde Gréco-romain du bassin méditerranéen et des traditions anciennes de l’Orient arabe. Le nom de la ville lui-même reflète cette interaction. Les premiers habitants Sémitiques du site avaient nommé leur village Garshu. Les Romains ont plus tard Hellénisé l’ancien nom en Gerasa, ce nom fut une nouvelle fois transformé en arabe, en Jerash.
 
   Ce ne fut qu’à partir de l’époque d’Alexandre le Grand (336-323) que Jerash commença véritablement à devenir une grande ville. Mais ce fut au cours de la période de domination Romaine que la cité, alors connue sous le nom de Gerasa, connut son âge d’or. Jerash abrita Nicomaque de Gerasa (v.150, d’autres sources donnent 60-120) qui était l’un des plus grands mathématiciens de l’histoire humaine et un philosophe néo-pythagoricien. Nicomaque de Gerasa est connu pour ses œuvres, introduction à l’arithmétique (Arithmetike eisagoge).

 

L’histoire…….
 


 

Le nympheum

   Dans les ruines des remparts de la ville, les archéologues ont trouvé des traces de peuplement datant du néolithique. Elles indiquent l’occupation humaine de cet endroit il y a plus de 6500 ans. Ce qui n’est pas surprenant, car la région est idéalement adapté à l’habitation. Il semble que la ville elle-même de Jerash fut fondée à la fin du IVe siècle av.J.C. Ses habitants prétendaient que la cité avait été construite par Alexandre le Grand (336-323) pour les vétérans de son armée. Cette origine s’est exprimée plus tard sous la forme d’une monnaie frappée pendant le règne de l’Empereur Romain Caracalla (198-217), au nom "d’Alexandre de Macédoine, fondateur de Gerasa".


 

Temple d’Artémis

 
  La première référence historique à Jerash remonte au IIe ou au début du Ier siècle av.J.C. Cette référence est attribuée à Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100) qui se référa à elle comme le lieu où Théodoros, le Tyran de Philadelphia, enleva son trésor dans le temple de Zeus. La cité rechangea de mains sous le règne du Roi Hasmonéen Alexandre I Jannée (103-76), qui mena des campagnes pour la conquête de la Judée et qui prit la ville en 84 av.J.C.
 
   Il ne la garda pas longtemps puisqu’elle fut reprise en 73 av.J.C, par le Roi Nabatéen, Arétas III Philhellène (85-62). Peu de temps après, ce fut Rome qui prit le contrôle de la Syrie. En 64/63 av.J.C, le Général Romain Pompée (106-48 av.J.C) prit la Cœlé-Syrie et la Judée qui devinrent province Romaine et il libéra Jerash de l’emprise des Hasmonéens qui dominaient de nouveau la cité. Pompée décida de la restaurer, comme pour les autres cités de la Décapole. Grâce à cela, la fortune de Jerash s’améliora rapidement et la construction fut entreprise à une grande échelle.


 

Accès au temple de Dionysos

  
   Cela apporta beaucoup d’avantages économiques et le commerce fut florissant, surtout avec le royaume fondé à Pétra par les Nabatéens. Plus tard, en 106 ap.J.C, l’Empereur Romain Trajan (98-117) annexa le riche royaume Nabatéen et forma la province d’Arabie. Ce changement eut pour effet d’amener encore plus de richesse à Jerash ce qui une nouvelle fois se ressentit sur l’activité de construction. On utilisa du Granit qui venait d’aussi loin que l’Égypte et les temples furent reconstruits d’après le dernier mode architectural Romain. En 129, la ville reçut encore une augmentation de sa stature lors de la visite de l’Empereur Hadrien (117-138).


 

Le forum ovale et cardo de Jerash


   Pour honorer cet hôte, les citoyens de Jerash construisirent un monumental arc de triomphe à l’extrémité Sud de la ville. Jerash atteignit le sommet de sa prospérité au début du IIIe siècle, lorsqu’elle fut honorée avec le rang de colonie Romaine. Au cours de cette "âge d’or", Jerash eut une population de 20.000 habitants. Vers le milieu du Ve siècle, le Christianisme devint la religion majeure de la région. Une grande communauté Chrétienne vécut dans la ville entre 400 et 600 ap.J.C et pas moins d’une quinzaine d’églises furent construites, avec de nombreuses et superbes mosaïques. Une cathédrale fut érigée au IVe siècle et Jerash devint le siège d’un évêché. Pour la construction de ces édifices, les pierres furent prises aux temples païens et les ruines de plusieurs d’entre elles sont encore visibles.
 


 

   Le Tétrapyle Norddd

   Au cours du VIe siècle commença le déclin de la Palestine Byzantine et de la cité qui fut frappée par l’invasion par les Perses Sassanides de 614, puis la peste et les tremblements de terre compliquèrent la vie dans la région. La conquête de la Syrie par les musulmans commença sous le califat omeyyade. Ils envahirent la Palestine vers 635, ce qui acheva la cité dont la richesse reposait essentiellement sur le commerce avec la Palestine. Jerash, comme d’autres villes de la région, subit plusieurs tremblements de terre et elle fut en grande partie détruite par un séisme en Janvier 748 et la population de la ville fut réduite à 4.000 personnes, puis elle fut petit à petit abandonnée. Lors des affrontements entre Croisés et musulmans le temple d’Artémis fut transformé en forteresse par les arabes.
 

Le site archéologique

 
   Les Croisés décrivirent Jerash comme inhabitées et elle resta abandonnée jusqu’à sa redécouverte en 1806, quand Ulrich Seetzen Jasper, un voyageur Allemand, la découvrit à travers une petite partie des ruines. La vieille ville était enterrée dans le sable, ce qui a beaucoup contribué à sa remarquable préservation. Elle fut progressivement dégagée à travers une série de fouilles, qui commencèrent en 1920 et continuent à ce jour. Les premières fouilles, de 1920 à 1930, furent effectuées par les membres de l’équipe Américano-britannique de l’Université de Yale, de l’American School of oriental research et de la British School of Jérusalem. Puis elles connurent un moment de flottement avant d’être reprises véritablement dans les années 1980, notamment sous la forme d’un projet de coopération international, faisant appel à des archéologues du monde entier, le Jerash Archaeological Project. Chaque équipe se vit attribuer une portion du site à fouiller et à rénover. L’équipe Française est dirigée par Jacques Seigne et s’occupe encore aujourd’hui de la rénovation du sanctuaire de Zeus. Un grand nombre de monuments fut dégagés et souvent reconstitués. La carte met en évidence les sites les plus importants des ruines de Jerash :
 

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L’hippodrome

A. L’arc d’Adrien
Ses dimensions sont de 25 m. x 21,5 m. Il fut construit à l’entrée Sud de la ville pour commémorer la visite de l’Empereur Hadrien (117-138) à Gerasa / Jerash en 129 ap.J.C, cependant les plans de développement n’ont jamais été achevés. Il fut reconstitué après 1980 par des archéologues Jordaniens. Une particularité de sa construction est la couronne de feuilles d’acanthe sculptée au-dessus des bases des piliers.


 

   L’arc d’Adrien

 
B. L’hippodrome
Ce fut probablement l’un des plus petits du monde Romain. La date exacte de sa construction n’est pas certaine, entre le mi IIe et le IIIe siècle de notre ère. La grande scène, qui faisait 245 m. de long et 52 m. de large (Une partie seulement de ce qui a été restauré) pouvait contenir les sièges pour 15.000 spectateurs pour regarder les compétitions d’athlétisme, de courses de chevaux ou de chars. Il fut fortement touché par les tremblements de terre qui se sont succédés dans la région au VIIIe siècle ap.J.C, il ne fut pas reconstruit, mais réoccupé par la population locale, notamment pour abriter des ateliers de poterie. Un Diacre, qui fit édifier son église à proximité, y élut également domicile en réaménageant trois locaux désaffectés, qu’il pava de mosaïques.


 

Autre vue du temple d’Artémis

 
C. Le temple d’Artémis et D. Le temple de Zeus
Ces deux grands temples furent construits essentiellement au milieu du IIe siècle ap.J.C. Ils entretenaient une rivalité entre les fidèles de chacune des deux divinités. Artémis, fille de Zeus et sœur d’Apollon, était la Déesse protectrice de Gerasa / Jerash. Son temple était un lieu de sacrifices. Il fut construit en 150. Bien que petit, il possédait des colonnes corinthiennes, 11 des 12 érigées sont encore debout. L’intérieur du temple était à l’origine plaqué de dalles de marbre et abritait un sanctuaire qui contenait probablement une statue de la Déesse. Le temple de Zeus fut lui construit en 162 ap.J.C sur les ruines de précédents sites sacrés. De sa place ovale, un escalier menait à une esplanade, qui se trouve en face du temple et a son Temenos.
 


 

L’atrium de la cathédrale


 

Le forum ovale

E. La cathédrale
En haut de la ville sur le Cardo on trouve le portail monumental richement sculpté, datant du IIe siècle, d’un temple Romain qui était probablement dédié à Dionysos. Au IVe siècle, le temple fut reconstruit comme une église Byzantine, aujourd’hui appelée la cathédrale, bien qu’il n’y ait aucune preuve qu’elle fut plus importante que tout autre église. Au sommet de l’escalier, contre un mur extérieur Est de cette “cathédrale” se trouve le sanctuaire de Sainte-Marie, avec une inscription peinte, dédiée à Sainte-Marie et aux archanges Michel et Gabriel.
 
F. L’église de Saint-Théodore (ou temple C)
Située au-dessus et derrière la cathédrale, on trouve une grande église qui fut construite en 496 ap.J.C, nommée Saint Théodore. Entre cette église et le côté Ouest de la cathédrale trouve une petite place pavée avec une fontaine au milieu, cette cour fontaine était à l’origine l’atrium de la cathédrale. Sous l’église Saint Théodore, fut mis au jour un quatrième temple, réduit à ses fondations, qui fut nommé "temple C" par les membres de l’équipe Américano-britannique des années 1930. Aucun indice n’a été retrouvé pour affirmer pour quel Dieu il avait été érigé (Quelques spécialistes avancent le Dieu Dionysos).

 
G. Le forum ovale
Il fut sans doute le plus grand forum de l’Empire Romain avec des dimensions de 90 m. x 80 m. Il faisait à la fois office de place publique, d’agora et de marché, de nombreuses boutiques ont été retrouvées à ses abords. Il était entouré d’un large trottoir et d’une colonnade ionique datant du Ier siècle. C’est un élément architectural essentiel de l’urbanisme de la cité puisqu’il permettait de faire la jonction visuelle, par un effet de style, entre le cardo maximus et le sanctuaire de Zeus qui, grâce à la forme ovale de la place, semble se trouver dans le prolongement de la voie principale de la cité. Il y a deux autels dans le milieu et une fontaine fut ajoutée au VIIe siècle de notre ère.
 
H. Les bains Ouest
Deux établissements de bains, qui s’étendaient au niveau du Tétrapyle (Monument comportant quatre entrées ou portes) Nord, sont en grande partie effondrés après le tremblement de terre de Janvier 748. Ce massif Ouest de thermes avait une superficie de 50 m. x 70 m. Les thermes étaient un imposant complexe de chambres chaudes et de chambres froides et d’autres installations. On distingue encore les vestiges des fours de l’hypocauste servant à chauffer le caldarium. Une inscription de l’extrême fin du Ve siècle en attribue la construction à l’évêque Placcus, mais il est évident qu’il existait déjà dès le IIe s. Ces bains, ont été peu fouillés.
 


 

Le Macellum

I. Le Macellum (ou marché)
Ce fut probablement le plus beau monument de la ville avec le nymphée dédié à la Tyché (Divinité tutélaire de la fortune, de la prospérité et de la destinée d’une cité ou d’un État) de la cité. À mi-chemin du Cardo, la colonnade devient de plus en plus grande, marquant l’entrée du Macellum. L’inscription sur le côté de la tête de lion de la fontaine est datée de 211 ap.J.C. C’était un lieu central pour le commerce, fortement présent dans la cité, comme on peut le voir d’après les nombreuses boutiques qui bordent les rues, notamment au pied du sanctuaire d’Artémis.
 


 

Théâtre Nord

J. Le théâtre Nord
Juste à côté de la Decumanus Nord et du sanctuaire d’Artémis, le théâtre Nord fut construit en 165 ap.J.C. En face se trouve une place à colonnades où un escalier conduit à l’entrée. Le théâtre n’avait à l’origine que de 14 rangées de sièges et fut utilisé comme salle du conseil de ville. Les noms des tribus représentées au conseil sont inscrits en Grec sur certains des sièges, avec ceux de plusieurs Dieux. En 235 ap.J.C, il fut agrandi et sa taille doublée pour une capacité de 1.600 personnes. Deux passages voûtés forment l’entrée de l’orchestre et les spectateurs pénétraient dans le théâtre par le biais de passages entre la partie supérieure des rangées de sièges. Il est tombé en désuétude au Ve siècle et plus tard, bon nombre de ses pierres qui constituaient les rangées de sièges ont été prises pour la construction d’autres bâtiments. Il a été remarquablement bien restauré.
 


 

Théâtre Sud

K. Le théâtre Sud
Juste à côté du sanctuaire de Zeus, il fut construit sous le règne de l’Empereur Domitien, entre 90 et 92 ap.J.C. Il pouvait accueillir plus de 3/000 spectateurs. Il a été remarquablement bien restauré et sert encore aujourd’hui pour des spectacles locaux, généralement en période estivale, comme le Festival de la Culture et des Arts de Jerash. L’acoustique remarquable permet à un orateur au cœur de l’orchestre d’être entendu par toute la salle sans augmenter sa voix.
 
L. Les murs de la ville et M. La Porte du Sud
Une muraille entoure encore presque toute la ville. Dès l’approche de la cité on voit son impressionnante masse. Elle fut construite au tout début du IVe siècle ap.J.C, probablement par l’Empereur Dioclétien (284-305), sur les ruines des premiers murs créés avant notre ère. Ce nouveau rempart réduisit les dimensions de la ville, ramenant la cité à la porte Sud et laissant à l’extérieur toute la zone allant de la porte Sud à l’arc d’Hadrien et comprenant l’hippodrome. Il fut étendu ensuite à plusieurs reprises. Le présent mur Byzantin avait une longueur totale de 3 456 m. La porte du Sud à travers laquelle on entre à Jerash, date à partir de 130 ap.J.C et a une caractéristique dans sa décoration, elle est sculptée de feuilles d’acanthe. L’espace libre à l’intérieur de la porte fut utilisé pour un marché et au IIe siècle comme pressoir à olive.


 

  La porte Sud construite par les
Romains au IIe siècle


 

Le Cardo Maximus

 
N. Le Cardo Maximus (ou la rue à colonnades)
Encore pavée de pierres d’origine, les ornières faite par des roues de char sont encore visibles, il mesure 800 m. de long et fut la colonne vertébrale et architectural de Jerash. Cette rue à colonnades fut remodelée à la fin du IIe siècle de notre ère, probablement après 170. Les colonnes Ioniques furent remplacées par des plus élaborées colonnes Corinthiennes. De chaque côté se trouvait un large trottoir avec des magasins. Un système d’égouts, sur toute la longueur du Cardo et des trous régulier de chaque côté de la rue drainaient l’eau de pluie dans les égouts.
 
O. Le Nympheum
Cet ornement fontaine fut construit en 191 ap.J.C et dédié aux nymphes. Ces fontaines étaient fréquentes dans les villes Romaines et elles fournissaient des points de rafraîchissement pour la population. Ce bel exemple fut embelli avec des parements en marbre sur le niveau inférieur et de plâtre et peinture sur le supérieur. Il était surmonté d’un toit d’eau en demi-dôme et une cascade à 7 têtes de lions sculptés ornait les petits bassins sur le trottoir.


 

   Autre vue du Nympheum

 
P. Les Tétrapyles
Jerash comprend deux Tétrapyles. Le Tétrapyle Nord qui est situé à l’intersection du Cardo et du Decumanus Nord. Il fut bâti pendant la reconstruction de la ville, au IIIe siècle. ap.J.C. À l’origine il était dédié à la femme de l’Empereur Septime Sévère (193-211), Julia Domna, qui était Syrienne. Il était constitué de quatre arches surmontées d’un toit en dôme. Le Tétrapyle Sud est situé lui à l’intersection des deux axes principaux, le Cardo Maximus et le Decumanus. L’emplacement fut transformé en une place circulaire a la fin du IIIe siècle. Le Tétrapyle Sud est constitué de quatre bases supportant chacune quatre colonnes surmontées de statues ou d’une petite pyramide.
 


 

Le Tétrapyle Sud

Les vestiges d’habitations
Ils sont relativement sommaires et il s’agit en majorité de réoccupation de bâtiments publics de l’époque Romaine : Deux maisons mises au jour du côté oriental du ouâdi (ou wadi), recouvertes de mosaïques, dont l’une décrit un cortège bacchiaque et une seconde, les quatre saisons. Du côté Ouest de la ville, on trouve la "maison des Bleus" qui est ainsi nommée d’après une inscription. Une splendide demeure d’époque Byzantino-omeyyade, dont les vestiges apparents datent essentiellement de la période arabe. Un quartier d’habitation situé au Nord-ouest de la cathédrale Saint-Théodore a été dégagé et fouillé rapidement dans les années 1930. il comprend des structures domestiques individuelles, probablement destinées à loger les membres du clergé de la cathédrale.
 


 

Moulures sur le
temple d’Artémis

Les églises
Au IVe siècle, la communauté Chrétienne était nombreuse et on a retrouvé les traces de quinze églises aux sols recouverts de mosaïques, dont la cathédrale Saint-Théodore. Il faut noter entre autres :
Q – Face au propylée une église Byzantine qui fut construite au VIe siècle sur le site d’une cour à colonnades, qui faisait partie de la voie processionnelle. Les colonnes ont été utilisées dans le cadre de l’église.
 
R – L’église de l’Évêque Esaïe qui fut construite en 559 ap.J.C. Cette église Byzantine fut utilisée jusqu’au tremblement de terre de 748.
 
S – Trois des plus belles églises sont regroupées autour d’un atrium qu’elles se partagent. Au Nord, l’église de Saint-Cosmos et Saint-Damien, frères jumeaux médecins qui ont été martyrisés au IVe siècle, est la plus splendide par ses mosaïques. Une inscription date la mosaïque de 553 ap.J.C. L’église de Saint John qui date de 531 ap.J.C. Son sol en mosaïque, maintenant endommagée, représentait des images des quatre saisons, des plantes et des animaux ainsi que les villes d’Alexandrie et de Memphis en Égypte. L’église de Saint Jean Baptiste et Saint George, au Sud, fut construite en 530 ap.J.C et a continué à être utilisé après le tremblement de terre de 748. Ses mosaïques ont été détruites lors du mouvement Chrétien iconoclaste du VIIIe siècle qui interdisait la représentation des hommes et des animaux.


 

L’église Saint Baptiste

 
T – Les églises Saints Pierre et Saint Paul qui possèdent une belle mosaïque, mais pas aussi grandiose que les autres églises de Jerash.
 
U – L’église de Saint Genèse (ou Génésius) dont le sol en mosaïque remonte à sa construction en 611, 3 ans avant l’invasion Perses Sassanides.
 
V – On a trouvé aussi les restes d’une synagogue de la même époque, située au Nord-ouest du sanctuaire d’Artémis.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Mohsen M.Aulama :
Jerash : A unique example of a Roman city, Al-Aulama & Barhoumeh, Amman, 1994.
Alfred R.Bellinger :
Coins from Jerash, 1928-1934, American Numismatic Society, New York, 1938.
Stefania Belloni :
Jerash : Spuren vergangener kulturen, Jordan Distribution Agency, Amman, 1996 – En Anglais, Avec Clare Donovan, Jerash : The heritage of past cultures, Plurigraf, Narni, Italy, 1996 – Jordan Distribution Agency, Amman, 1996.
Frank Braemer :
Jérash (tell ancien), pp : 159-161, Syria 62, N° 1/2, 1985.
Iain Browning :
Jerash and the Decapolis, Chatto & Windus, Londres, 1982.
Jack Hanbury-Tenison :
Prospection dans la région de Jerash, p : 165, Syria 62, N° 1/2, 1985.
Gérard Lankester Harding :
Official guide to Jerash, Department of Antiquites, Amman, 1955.
Adolf Hoffmann et Susanne Kerner :
Gadara, Gerasa und die Dekapolis, Verlag Philipp von Zabern, Mainz, 2002.
Rami George Khouri :
Jerash, Longman, Londres, 1985.
Jerash a frontier city of the Roman east, Longman, Londres, 1986.
Jacques Seigne :
Le sanctuaire de Zeus à Jerash : Éléments de chronologie, pp : 287-295, Syria 62, N° 3/4, 1985.
William F.Stinespring :
The history of excavation at Jerash, American Schools of Oriental Research, New Haven, 1938.
Charles Bradford Welles :
The inscriptions, Gerasa (Jerash) City of the decapolis, American Schools of Oriental Research, New Haven, 1938.
Fawzi Zayadine :
Jerash archaeological project, 1984-1988 II, Fouilles de Jerash, 1984-1988 : Extrait de Syria, tome LXVI, 1989, Department of Antiquities, Institut Français d’Archéologie du Proche-Orient, Paul Geuthner, Paris, 1989.

 

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