Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Flavius Josèphe

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Biographie

 
   Flavius Josèphe (en Latin : Titus Flavius Iosephus ou Josephus ou Josèphe ben Mattathias, en Grec : ‘Iώσηπος Iôsêpos, en Hébreu : יוסף בן מתתיהו הכהן, Yossef ben Matityahou HaCohen) fut un historien Juif de langue Grecque, qui naquit en 37 ap.J.C et qui mourut vers 100 ap.J.C. À sa naissance il portait le nom de Yossef ben Matityahou "Josèphe fils de Mattathias". Flavius Josèphe appartenait à une famille sacerdotale de Judée, liée aux Rois Hasmonéens. En 64, sous l’Empereur Romain Néron (54-68), il est envoyé à Rome pour négocier la libération de Prêtres Juifs emprisonnés. En 67, il prend part à la Première guerre Judéo-romaine (En Hébreu : המרד הגדול, ha-Mered Ha-Gadol, 66-73).

Gravure de Flavius Josephus  apparaissant dans la traduction de ses œuvres

 par William Whiston

 

  D’après ses récits, dans des circonstances qui sont un peu floues, lors de la prise de la garnison Juive de Yodfat où des centaines de soldats sont tués et où la plupart des autres se suicident, il se retrouve pris au piège et assiégé dans une grotte avec quarante de ses compagnons. Les Romains leur demandent de se rendre, mais ils refusent. Flavius Josèphe propose alors à tous ses compatriotes un suicide collectif. Après un tirage au sort, les quarante rebelles devaient se tuer les uns après les autres. Cependant, en juillet 67, Flavius et un de ses soldats ne s’exécutent pas et se rendent aux Romains qui les font prisonniers. Cette méthode, comme un problème mathématique, est appelé le problème de Josèphe ou Roulette Romaine.    

 

   Libéré des Romains en 69, Flavius Josèphe passe à leur service. Selon ses propres dires, il devient leur intermédiaire et interprète et il semble qu’il joue un rôle de négociateur entre eux et les Juifs pendant le siège de Jérusalem en 70. Les troupes Romaines étaient conduites par les deux futurs Empereurs, Vespasien (69-79) et son fils Titus (79-81). Sa première femme, avec ses parents vont périr lors de la reddition de la ville. Persuadé de la supériorité militaire Romaine, Flavius négociera à maintes reprises pour les Romains, ce qui lui vaudra une réputation de traître dans le monde Juif. Lui, prétend avoir prédit à Vespasien son accession au trône.

 

   Certains historiens avancent qu’il aurait même participé avec Hérode Agrippa  II (Roi des Juifs de Judée, 54-92) et sa fille et épouse Bérénice au complot menant les Flaviens au trône impérial. Vers 70/71, Flavius Josèphe divorce de sa seconde femme et se remarie avec une femme Juive d’Alexandrie dont il a trois garçons dont un seul, Flavius Hyrcanus, atteindra l’âge adulte.  En 71, il s’installe à Rome dans l’entourage de Titus où il acquiert la citoyenneté Romaine sous le   nom de Titus Flavius. En plus de cette citoyenneté, il obtient des territoires conquis en Judée. C’est à cette période, sous la protection des Empereurs Flaviens, qu’il rédige tous ses écrits qui nous sont parvenus. Vers 75, Flavius divorce de nouveau, puis se marie une quatrième fois avec une femme Juive originaire d’une éminente famille de Crète, qui lui donne encore deux fils, Flavius Justus et Flavius Simonides Agrippa.  

 

Buste Romain de Flavius Josèphe

 

  Ces travaux fournissent de précieuses informations sur le Judaïsme du premier siècle et de l’arrière-plan des débuts du Christianisme. Cependant la crédibilité de Flavius Josèphe comme historien a souvent été remise en cause. Son œuvre est souvent considérée par les spécialistes comme de la propagande Romaine. Il n’a jamais expliqué de manière satisfaisante ses actions au cours de la guerre Judéo-romaine et pourquoi il n’a pas réussi à se suicider en Galilée en 67, avec certains de ses compatriotes, enfin pourquoi, après sa capture, il a accepté le patronage des Romains. L’Historien E. Mary Smallwood a écrit : 
"Josèphe était prétentieux, non seulement sur son propre apprentissage, mais aussi sur son opinion de lui en tant que commandant. Â la fois par les Galiléens et par les Romains, il s’est rendu coupable de duplicité choquante à Yodfat ……. il a tourné sa captivité à son avantage et a bénéficié pendant le reste de ses jours de sa trahison et changement de camp".

 

   Ses œuvres sont cependant, pour l’heure, la principale source non Chrétienne sur la période du second temple de Jérusalem. Il rapporte notamment avec détails le siège et la prise de Massada en 74. Elles comprennent des informations sur les individus, les groupes, les coutumes et les lieux géographiques. Ses écrits sont importants sur la période post-exilique (Exil du peuple Juif à Babylone) des Maccabée, de la dynastie Hasmonéenne et la montée en puissance d’Hérode le Grand (Roi de Judée 40-37, puis Roi d’Israël 37-4 av.J.C.).

 

   Il fait des références aux Sadducéens, Grands Prêtres Juifs de l’époque, aux Pharisiens et Esséniens, au Temple d’Hérode, aux Zélotes  et à des grands de ce monde comme, Ponce Pilate, Hérode le Grand, Hérode Agrippa I (Roi d’Israël, Roi de Batanée et Roi d’Abilène, 37-44) et Hérode Agrippa II (Roi des Juifs de Judée, 54-92). Une lecture attentive des écrits de Flavius Josèphe a permis à Ehud Netzer, un archéologue de l’Université Hébraïque, de découvrir l’emplacement de la tombe d’Hérode le Grand, après une recherche infructueuse de 35 ans, exactement là où l’indiquait l’écrivain. Eusèbe de Césarée (Théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) rapporte qu’une statue de Joseph a été érigée à Rome.  (D’après des extraits de l’article de Wikipédia : Flavius Josèphe).

 

 

Ses œuvres principales sont

Autre représentation

de Flavius Josèphe

 

La Guerre des Juifs contre les Romains (75-79). Flavius y raconte les événements qu’il a vécus de 66 à 75. C’est un récit précis en 7 livres du dernier soulèvement de la Judée (66) et de la prise de Jérusalem par Titus (70). Il fait remonter son récit à la crise Maccabéenne. Originellement les livres furent écrits en Araméen, puis traduit en Grec avant leur parution. Flavius affirme en prologue que le véritable historien est le témoin oculaire et non le compilateur de sources anciennes. C’est un grand principe de l’historiographie Grecque.

 

• Autobiographie (ou Iôsephou Biosen, en Grec : Iôsephou Biosen) ou La vie. Complément qui conclut La Guerre des Juifs où Flavius justifie le choix de son camp et donne quelques renseignements sur lui-même. La majeure partie du livre concerne les six mois qu’il a passés en Galilée (66-67) où il décrit longuement les conflits entre Juifs, mais sans parler des Romains.

 

• Les Antiquités Judaïques (ou Antiquités juives, 93). C’est un récit de 20 livres, inspiré par les Antiquités Romaines de Denys d’Halicarnasse, adaptant l’histoire du peuple Juif à la mentalité Romaine où pour montrer l’ancienneté de sa nation, il commence avec Adam. Si la première partie n’est qu’une adaptation de la Bible, les dix derniers livres, jusqu’aux préludes de la guerre, en 66, constituent un document historique de tout premier ordre.

 

Contre Apion (vers 95). C’est la défense des traditions Juives et une réponse aux questions qu’a pu lever la publication des Antiquités juives. Josèphe s’adresse aux païens et se fait polémiste. D’une part il réfute les critiques formulées contre les Juifs par l’Alexandrin Appien (ou Apion, Historien Grec, 90-v.160) et d’autre part, il montre l’ancienneté et la réputation de sa nation en citant non pas la Bible, mais un grand nombre d’historiens anciens, dont les écrits de la plupart sont maintenant perdus.

 

Pendant de nombreuses années, les œuvres de Flavius Josèphe ont seulement été imprimées dans une imparfaite traduction Latine. C’est seulement en 1544 que la version du texte Grec a été mise à disposition, sous la direction de l’humaniste Hollandais Arnoldus Arlenius. La première traduction en Français, par Thomas Lodge, parue en 1602, avec les éditions ultérieures figurant dans l’ensemble du XVIIe siècle. L’édition Grecque de 1544, qui bénéficia d’une traduction Anglaise en 1732 par William Whiston, eut une énorme popularité dans le monde anglophone (Elle est actuellement disponible en ligne, à télécharger gratuitement par le Projet Gutenberg)Des Éditions ultérieures du texte Grec sont à retenir, notamment celle de Benedikt Niese, qui a fait un examen détaillé de tous les manuscrits disponibles, principalement de France et d’Espagne. Il s’agit de la version utilisée par H. St J. Thackeray de l’édition Loeb Classical Library.

 

 

 Pour d’autres détails voir : Flavius Josèphe et Jérusalem au Ier siècle ap.J.C  (Par Etienne Nodet)  

 
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