XXIe  DYNASTIE
 
1070 / 1069    à    945
 
Tanite  (Tanis)

 

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   La XXIe Dynastie résida à Tanis qui devint la capitale, alors que les Grands Prêtres Rois d’Amon résidèrent eux à Thèbes. En 1080, sous le règne de Ramsès XI (1099-1069), un de ceux-ci, Hérihor (1080-1074) profita de ses prérogatives et s’attribua des titres royaux en proclamant la renaissance basée à Thèbes. Quand Ramsès XI mourut, la dynastie des Grands Prêtres d’Amon était devenue un facteur politique important. Le fils d’Hérihor, Smendès I (filiation incertaine) devint le nouveau Pharaon et inaugura une XXIe dynastie, dite Tanite dont le pouvoir ne dépassa pas la Basse-Égypte. Son plus illustre représentant fut Psousennès I (1043-991), fils du Grand Prêtre d’Amon Pinedjem I (1070-1054). Les règnes des Rois de cette dynastie furent parallèles avec ceux des Pontifes Thébains, mais il semble que cette dynastie fut plus légitime que la dynastie des Grands Prêtres Rois fondés par Hérihor. En politique les souverains allèrent donc être obligés de composer avec ces Grands Prêtres. Cela se fera souvent en établissant des liens par des mariages dynastiques.
 
   Afin de légitimer son accession au trône Smendès I épousa une fille de Ramsès XI. Il déplaça la capitale de Pi-Ramsès à Tanis, probablement, d’après certains spécialistes, parce que le canal Pi-Ramsès voisin s’était asséché. À Tanis, lui et ses successeurs eurent une activité de bâtisseur que les spécialistes de l’art qualifie de raffinée. Ils voulaient rivaliser avec le temple d’Amon à Thèbes. Les bâtisseurs vont jouer d’ingéniosité dans le recyclage des monuments de la XXe dynastie, avec un raffinement beaucoup plus systématique qu’à la période précédente. Les temples, monuments et obélisques de Pi-Ramsès furent ainsi démantelés et déménagés à Tanis afin d’orner la nouvelle cité des Pharaons y installèrent leur résidence et recréèrent à leur compte une base avancée assurant le contrôle du commerce avec l’Asie.
 
   Au niveau intérieur, les alliances passées entre les deux centres du pouvoir Égyptien ne suffirent pas à stabiliser le royaume. La construction de forteresses aux points stratégiques du pays (Voir sur la carte de la Troisième Période Intermédiaire les zones d’influences) devait tout à la fois permettre de garantir les positions de chacun comme d’assurer un semblant de sécurité notamment sur la Thébaïde en proie à de fréquentes razzias de pillards nomades qui sévissaient dans tout le désert Libyque. Malgré les tentatives de Siamon (978-959) au Nord pour reprendre le contrôle du couloir Syro-palestinien et celles sans grand résultat des Grands Prêtres d’Amon au Sud pour s’assurer les routes vers les mines d’or de Basse-Nubie, la situation resta fragile et les gouvernements furent de plus en plus obligés de faire appel à des mercenaires, notamment Libyens, qui peu à peu prirent le contrôle des principales fonctions militaires et religieuses. La fin de la XXIe dynastie, à la mort de Siamon sans héritier, vit l’arrivé au pouvoir du très controversé Roi Psousennès II et de nouveau des luttes de succession. De plus le pays fut en pleine crise économique et le désordre et la corruption à nouveau s’installèrent. On assista à un grand pillage de la nécropole Thébaine, qui conduisit les Grands Prêtres d’Amon à ré ensevelir les momies royales dans une cachette, dans la tombe DB320, à Deir el-Bahari, pour les sauver des pillages.
 
   Un facteur politique important à cette époque fut les militaires Libyens. Pour les premiers, ils avaient été intégrés dans l’armée Égyptienne et la police pendant le Nouvel Empire et transmis leur charge à leur descendant. À ceux-ci il convient d’ajouter les militaires descendants d’anciens prisonniers de guerre Libyens, les Méchouech (ou Meshwesh ou Mâchaouach). Toute cette peuplade s’étaient installés dans le Delta et avaient petit à petit étendu son territoire jusqu’au Fayoum et ils détenaient la force armée du royaume. Leurs chefs devinrent très puissants et un de ceux-ci, Sheshonq I, profita de l’anarchie dans lequel le pays était tombé à la fin de la XXIe dynastie et il prit le pouvoir à la mort de Psousennès II. Il s’imposa comme le Pharaon et fonda la XXIIe dynastie. À partir de la XXIe dynastie et ce jusqu’à la XXVe dynastie on appelle cette période "la Troisième Période Intermédiaire".

 

Liste des Rois de la XXIe dynastie :
 
Smendès I  ou  Nesbanebdjed I
Pinedjem I
Amenemnesout
Psousennès I  ou  Pasebakhaienniout I
Aménémopet  ou  Aménémopé
Osorkon l’Ancien
Siamon  ou  Saïtes
Psousennès II  ou  Pasebakhaienniout II
1070/69-1043
(1070) 1054-1032
 1043-1039
 1043 (1039)-991
(993) 991-984
 994-978
 978-959
 959-945

Voir les Grands Prêtres d’Amon et
les Divines Adoratrices d’Amon
 
Voir aussi la carte de la Troisième Période Intermédiaire

 

Généalogie
de la Dynastie

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la dynastie voir les ouvrages de:
 
Paul S.Ash :
David, Solomon and Egypt : A reassessment, Journal for the study of the Old Testament 297, Supplement series, Sheffield Academic Press, Sheffield, 1999.
Morris Leonard Bierbrier :
The late New Kingdom in Egypt, c. 1300-664 B. C. : A genealogical and chronological investigation, Aris & Phillips, cop, Warminster, 1975.
Gérard P.F.Broekman, Robert Johannes Demarée et Olaf E.Kaper :

The Libyan period in Egypt : Historical and cultural studies into the 21st-24th dynasties : Proceedings of a conference at Leiden University, 25-27 october 2007, Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten Leiden, 2009 – Peeters, Leuven, 2009.
Jaroslav Černý :
Egypt : From the death of Ramesses III to the end of the twenty-first dynasty, University Press, Janvier 1965 – En Français, L’Égypte de la mort de Ramsès III à la fin de la XXIe dynastie dans le Moyen-Orient et la région Égéenne de 1380 à 1000, Cambridge University Press, Cambridge, 1965.
Mark William Chavalas :
The ancient Near East : Historical sources in translation, Blackwell, Malden, 2006-2007.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Willem Jan de Jong :
Herihor, een omstreden farao : Smendes en Pianch, Sjemsoethot, Amsterdam, 1981.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Aidan Marc Dodson :
Psoussenès II et Sheshonq I, pp : 267-268, JEA 79, London, 1993.
Arno Egberts : 
Hard times : The chronology of the report of Wenamun revised, Zeitschrift fur Ägyptischen Sprache 125, 1998.
William Christopher Hayes et Frank H.Stubbings :
Chronology : Egypt, to end of twentieth dynasty, Cambridge ancient history, University Press, 1962 et 1964.
Erik Hornung, Rolf Krauss et David A.Warburton :
Handbook of ancient egyptian chronology, Handbook of Oriental Studies : Section 1, the Near & Middle East, illustrated edition, Brill Academic Pubishers, Leiden, Décembre 2005 et Octobre 2006.
Kenneth Anderson Kitchen et Morris Leonard Bierbrier :
The late New Kingdom in Egypt, c. 1300-664 B. C. : A genealogical and chronological investigation, Aris & Phillips, Warminster, 1975.
Kenneth Anderson Kitchen :
The Third Intermediate Period in Egypt (1100–650 BC), 3rd edition, Aris & Phillips Ltd, Warminster, 1986.
Saphinaz-Amal Naguib :
Le clergé féminin d’Amon Thébain à la 21e dynastie, Uigeverij Peeters : Dep. Orientalistiek, Leuven, 1990.
Andrzej Niwinski :
21st Dynasty coffins from Thebes : Chronological and typological studies, Philipp von Zabern, Mainz am Rhein, 1988.
Frédéric Payraudeau :
De nouvelles annales sacerdotales de Siamon, Psousennès II et Osorkon Ier, p : 294, BIFAO 108, Le Caire, 2008.
Donald Bruce Redford :
Pharaonic king-lists, annals, and day-books : A contribution to the study of the Egyptian sense of history, Society for the Study of Egyptian Antiquities, Février 1986 – Ontario Benben Publications, Mississauga, Ontario, Février 1986.
Bernd Ulrich Schipper :Israel und Ägypten in der königszeit : Die kulturellen kontakte von Salomo bis zum fall Jerusalems, Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, janvier 1999.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
John Henry Taylor :
Nodjmet, Payankh and Herihor : The early twenty-first dynasty reconsidered, Proceeding of the Seventh International Congress of Egyptologists, 3–9 September 1995, ed. C.J. Eyre, Leuven, 1998.
Matthieu Sybrand Huibert Gerard Heerma van Voss :
Ägypten, die 21. Dynastie, E.J. Brill, Leiden, 1982.
Jürgen von Beckerath :
Noch einmal Psusennes II, pp : 17-20, GM 130, Göttingen, 1992.
Nachschrift zu Psusennes II, pp : 11-12, GM 131, Göttingen, 1992.
Edward Frank Wente :
On the chronology of the twenty first dynastie, pp :  155-176, JNES 26, Chicago, 1967.
Karl Jansen-Winkeln :
Das ende des neuen reiches, Zeitschrift für ägyptische Sprache und Altertumskunde 119, 1992.

 

 

   Smendès  I  ou  Nesbanebdjed                        DATES  de  RÈGNE
              1070/69-1043
  D.Arnold, P.A.Clayton, N.Grimal, J.Malek
  I.Shaw, D.Sitek, T.Schneider, J.von
  Beckerath
, P.Vernus, J.Yoyotte
1085-1054  É-Drioton
1081-1055  D.B.Redford
1077/76-1052  R.Krauss, D.A.Warburton
1070-1044  A.Eggebrecht, J.Kinnaer, P.A.Piccione
1070/69-1044/43  S.Quirke
1064-1038  A.M.Dodson
  • Hr kA-nxt mri-ra swsr-imn-xpS.f-r-sqAi-mAat
  • nbty sxm-pHti Hwi-rqw.f-bhAtw.f- hptm ……..
  • bik nbw ………xsf-dndn
  • HD-xpr-ra stp.n-ra
  • ni-sw-bA-nb-Ddt mri-imn
     
  • Smendês  (Manéthon)
     

 

 
Haut de statue de Smendès I

   Nesbanebdjed I (ou Nesibanebdjedet ou Nesoubanebdjedet) ou Smendès (ou Smendês) comme l’appelle Manéthon (Africanus, Eusebius), nom sous lequel il est généralement connu aujourd’hui, est le premier Pharaon de la XXIe dynastie. L’historien lui compte 26 ans de règne (Africanus, Eusebius). Prince de Tanis, son origine est encore aujourd’hui très débattue. Il fut pour certains spécialistes sûrement le fils du Grand Prêtre Hérihor et Nedjemet. À la fin de la XXe dynastie, le règne des Ramsès, vit la décomposition morale et matérielle de l’Égypte avec une aggravation, des récoltes dans le Delta, de la misère, des pillages des tombes royales, de la ruine de Pi-Ramsès et de l’influence croissante du clergé d’Amon, qui mena à la crise définitive. Le pays entier devint vite incontrôlable et Ramsès XI ne posséda bientôt plus aucun pouvoir.
 
   En 1069, Ramsès XI et la XXe dynastie ramesside s’éteignirent. Smendès I naturellement reprit la succession et le titre de Pharaon et il fonda la XXIe dynastie. L’autorité nominale du nouveau souverain sur la Haute-Égypte est attestée par une stèle mise au jour dans une carrière à Ed-Dibabiya, en face de Gebelein sur la rive droite du Nil, ainsi qu’une inscription sur un mur d’enceinte du temple de Montou à Karnak. Toutefois les descendants d’Hérihor firent de Thèbes et sa région un "royaume" presque indépendant et ce fut deux pouvoirs qui s’affrontèrent par la suite dans le pays.
 
   Un en Haute-Égypte, basé à Thèbes, contrôlé par les Grands Prêtres Roi et un en Basse-Égypte contrôlé par les Princes de Tanis. Piânkh (1074-1070), qui succéda à Hérihor à la tête des Grands Prêtres d’Amon, confia à son fils Pinedjem I la charge de général à la tête des armées de la Haute-Égypte et de la Nubie. Lors de l’an 16 de Smendès I, Pinedjem I prit alors une titulature royale et régna conjointement avec Smendès I
 
   Smendès I fut enterré à Tanis. Il n’eut qu’une épouse attestée, Tentamon II (ou Tentamun ou Tanytamon), fille de Ramsès XI et de la Reine Tentamon I. Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.

 

Pour plus de détails sur le Pharaon voir l’article sur : La vie de Smendès I

 

 

   Pinedjem  I  ou  Pinudjem  ou  Pinedyem          DATES  de  RÈGNE
    (1070) 1054-1032
  P.A.Clayton, N.Grimal, J.Kinnaer,
  P.Vernus, J.Yoyotte
1049-1026  A.M.Dodson
1044/43-1040/39  S.Quirke
  • Hr kA nxt mri-imn , kA nxt xai-m-wAs
  • ………………
  • ………………
  • xpr-xaw-ra stp.n-imn
  • pAi-nDm mri-imn
     
  • ?  (Manéthon)
     

   TITULATURE
Noms d’Horus 1ère  Horus Kanekhet Mériamon
(Horus taureau victorieux, Aimé d’Amon)
Hr kA nxt mri-ra
2e Horus Kanekhet Khâemouaset
(Horus taureau victorieux, Qui apparaît radieux [intronisé] à Thèbes)
Hr kAnxt xai-m-wAs
Nom de Roi Khéperkhâourê Setepenamon
(Le Ka de Rê apparaît, l’élu d’Amon)
xpr-xaw-ra stp.n-imn
Nom de naissance Pinedjem Mériamon
(Le plaisant [Le Doux], Aimé d’Amon)
pAi-nDm mri-imn

 


 

Pinedjem I
Statue monumentale à Karnak

  Manéthon ne le nomme pas. Il fut le fils de Piânkh et d’Hereret. Il hérita d’abords de son père, en 1070, la charge de premier Grands Prêtres d’Amon à Thèbes et de Généralissime, puis de Gouverneur de la Haute-Égypte, comme en témoigne des écrits dans la forteresse d’El-Hibeh sur l’île Sehel, à Assouan. À cette époque le Pharaon Smendès I prit le pouvoir à Tanis. Il faut souligner que certains égyptologues, comme Arno Egberts et John Henry Taylor, pensent que la succession dans le sacerdoce d’Amon aurait eut une chronologie différente.
 
   Selon leur hypothèse, Pinedjem I étais trop jeune pour accéder à la prêtrise d’Amon après la mort de Piânkh. Hérihor aurait alors assumé ce poste à sa place. Après la mort de ce dernier, Pinedjem I aurait finalement réclamé son héritage qui fut jadis tenu par son père. Cette interprétation serait étayée par les décorations du temple de Khonsou à Karnak où sur les reliefs muraux Hérihor est immédiatement suivit par Pinedjem I sans phase intermédiaire, pour Piânkh. Cet avis est à contre sens de celui proposé par Karl Jansen-Winkeln. Il nous dit que des inscriptions sur les œuvres monumentales d’Hérihor et Piânkh en Haute-Égypte, nous indiquent qu’Hérihor serait effectivement le père Piânkh et prédécesseur en droit.
 
   Vers l’an 15 ou 16 de Smendès I, soit vers 1054, Pinedjem I se proclama Pharaon sur la Haute-Égypte. Fonction qu’il garda jusqu’à 1032, d’abord avec Smendès I, puis avec Amenemnesout, puis enfin avec son fils Psousennès I et il changea de titulature. Malgré cet état de corégence il garda de bonnes relations avec les souverains du Nord. Ce fut sous son règne que la plupart des momies des Rois du Nouvel Empire, ainsi que la sienne plus tard, furent entreposées dans une cachette dans la tombe DB320 de Deir el-Bahari, qui fut découverte en 1881, pour les sauver des pilleurs de tombe de plus en plus nombreux à cette époque. Celle de Pinedjem I avait été mise par erreur dans le cercueil extérieur de la Reine Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I).
 
   Son activité de construction sans être importante est quand même significative. Cependant, comme le précise Nicolas Grimal, son programme architectural est surtout concentré sur la consolidation des édifices et de leurs enceintes à Karnak, Louxor et Médinet Habou et beaucoup furent faites avant sa prise de pouvoir sur ordre de Smendès I. À Karnak devant le second pylône du grand temple d’Amon-Rê il fit ériger un grand colosse de granit, statue qui d’après les spécialistes serait plus ancienne et qu’il fit réinscrire à son nom. Il s’approprie également le dromos de sphinx qui bordent la voie menant au grand temple.
 
   On trouve également sa trace au temple de Khonsou dont il poursuivit la décoration et acheva la construction du pylône. Selon les égyptologues, Sydney Hervé Aufrère, Jean-Claude Goyon et Jean Claude Golvin, au Nord de son territoire il fortifia sa frontière avec la monarchie Tanite en faisant édifier une grande forteresse à El Hibeh, dont il confia le commandement à son fils Masaharta qui lui succéda à la charge de Grands Prêtres d’Amon à Thèbes.
 
   Pinedjem I eut trois épouses :
 
• Tenetnabekhenou (ou Tentnabekhenu), qui selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton est mentionnée sur le papyrus funéraires de sa fille, la Princesse Naouny (ou Nauny). Celle-ci fut enterrée à Deir el-Bahari et porta les titres de "Fille du Roi de son corps" (sAT- nswt- Xt.f) et “Chanteuse d’Amon" (Smayt-nt-imn). Selon les deux égyptologues, il est donc probable que Pinedjem I fut son père. Tenetnabekhenou ne fut sûrement qu’une épouse secondaire. On ne lui connait pas de titre. Elle donna, à notre connaissance actuelle, qu’un enfant à Pinedjem I.
 
• Isetemkheb I (ou Isiemkheb ou Isetemhebet ou Isetemhekhbet – Astmxb), qui ne fut sûrement qu’une épouse secondaire. On ne lui connait pas de titre. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, elle fut "Chanteuse d’Amon" (Smayt-nt-imn) et elle serait mentionnée avec Pinedjem I sur des briques trouvées à el-Hiban. Elle donna à Pinedjem I un ou deux fils :

Masaharta, (mshrt) qui est donné par quelques spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley comme un fils de la Reine Henouttaoui I. Il succéda à son père à la charge de Grands Prêtres d’Amon à Thèbes en 1054 lorsque celui-ci se proclama Pharaon.
Djedkhonsouefânkh (Dd-Hnsw-f-ankh)Khonsou parle et il vit“. Il succéda à son frère (ou demi-frère) au pontificat en 1046.

 
Henouttaoui I (ou Duathathor-Henttaouy ou Henntawy ou Henuttawy – @nw.t-t3wi) "Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres", qui fut soit, une fille de Ramsès XI, soit une de Smendès I. Elle portait les titres de : Souveraine du harem d’Amon (wrt-khnrt-n-imnw), Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) ; Dame des Deux Terres (nbt tAwy) ; Mère du Roi (mwt-nswt) ; Fille du Roi (sAt-nswt). Sa momie fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el Bahari. Les embaumeurs l’avaient emballé avec un mélange de sciure et de résine pour lui donner une apparence plus vivante. Henouttaoui I donna 5 enfants à Pinedjem I :
  Trois filles :

Maâtkarê (MAat-kA-ra) “Maât est le ka de Rê”, qui fut la première Princesse royale à prendre la fonction de Divine Adoratrice d’Amon de 1050 à 1030.
Moutnedjemet (ou Mutnedjmet ou Mutnodjemet ou Moutnedjémer – Mwt-nDmt) "La Déesse Mout est la douce [l’agréable]" qui épousa son frère Psousennès I.
Henouttaoui (ou Henouttaouy ou Henntawy ou Henuttawy – @nw.t-t3wi), qui est donnée par Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton. Elle est représentée dans le temple de Louxor avec son père et ses deux sœurs, Maâtkarê et Moutnedjemet. Elle fut une Chanteuse d’Amon et Flûtiste de Mout.

 
  Deux ou trois fils :

Psousennès I (ou Pasebakhaienniout Mériamon – pA-sbA-xAi-n-niwt mri-imn) “L’étoile apparaît dans la cité, Aimé d’Amon” qui succéda à son père comme Pharaon de 1043 (1039) à 991.
Masaharta, (mshrt) qui n’est donné que par quelques spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley. Il succéda à son père à la charge de Grands Prêtres d’Amon à Thèbes en 1054 lorsque celui-ci se proclama Pharaon.
Menkhéperrê (mn-xpr-ra) “La Manifestation de Rê demeure” qui succéda à ses deux demi-frères à la charge de Grands Prêtres d’Amon à Thèbes de 1045 à 992.

 

 

   Amenemnesout  ou  Amenemnesut  ou  Amenemnisu  ou  Amenemose

     DATES  de  RÈGNE
     1043-1039
P.A.Clayton, N.Grimal, J.Malek,
I.Shaw, D.Sitek, T.Schneider
1043-1040/39 J.von Beckerath
1044-1040  J.Kinnaer, P.A.Piccione
1038-1034  A.M.Dodson
1004-1000  D.B.Redford

  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • nfr-kA-ra HqA-wAst
  • imn-m-nsw mri-imn
     
  • Nephercherês  (Manéthon)
     
   TITULATURE
Nom de Roi NéferKarê Heqaouaset
(Le ka de Rê est parfait, Seigneur de Thèbes)
nfr-kA-ra HqA-wAst
Nom de naissance

Amenemnesout Mériamon
(Amon est le Roi, Aimé d’Amon)
imn-m-nsw mri-imn

 
   Manéthon l’appelle Nephercherês (Africanus, Eusebius) et lui compte 4 ans de règne (Africanus, Eusebius). Dans la généalogie sacerdotale de Memphis il est mentionné avant Psousennès I tandis que Manéthon le place après. Son origine est toujours incertaine et très débattue. Il fut soit le fils du Grands Prêtres d’Amon à Thèbes, Hérihor et de Nedjemet, soit celui de Smendès I et de la Reine Tentamon II, cette dernière proposition qui est la plus rependue. Il fut co-Pharaon avec Pinedjem I et Psousennès I et gouverna le pays depuis Tanis.
 
   L’existence d’Amenemnesout n’est seulement confirmée que depuis 1940, lorsque le tombeau de son successeur Psousennès I fut découvert par Pierre Montet. Une partie d’archet en or avec en inscription le nom de Roi d’Amenemnesout et celui de Psousennès I fut mis au jour dans le tombeau de celui-ci. Avant cela les spécialistes avaient un doute sur son existence car aucun objet lui appartenant n’avait été mis au jour. Selon Kenneth Anderson Kitchen, tandis que son règne est assez obscur, le Grands Prêtres d’Amon à Thèbes, Menkhéperrê, lui, est connu pour avoir pardonné pendant le règne d’Amenemnesout, à plusieurs chefs d’une rébellion menée contre l’autorité des Grands Prêtres. Amenemnesout était âgé d’environ 65/66 ans lorsqu’il décéda. Sa tombe, qui se trouve sûrement à Tanis, n’a pas été retrouvée. On ne lui connait ni épouse, ni enfant.

 

Suite……..
 
 
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