Quelques Rois Importants :
Ramsès XI
1099 – 1069
 

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….Retour à la XXe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine et sa longueur de règne
Son règne
Sa famille
Sa sépulture
bibliographie

 

                   DATES  de  RÈGNE
               1099-1069
  E.Hornung, J.Malek, I.Shaw, J.von Beckerath
1114-1087  A.H.Gardiner
1112-1085  É-Drioton
1111-1081  D.B.Redford
1105-1076/70  H.W.Helck, T.Schneider,
1104-1074  R.Krauss
1103/99-1070/69  S.Quirke
1102-1072  R.A.Parker
1101-1069  D.Sitek
1100-1070  D.Arnold, J.R.Baines, J.Kinnaer
1098-1070  P.A.Clayton, P.A.Piccione
1098-1069  N.Grimal, E.F.Wente
1094-1064  A.M.Dodson

 

Sa titulature
  • Hr kA-nxt mri-ra mri-mAat
  • nbti wsr-xpS hd-Hfnwnw
  • bik nbw wr-pHti sanx-tAwi ity-hrw-Hr-mAat sHtp-tAwi
  • mn-mAat-ra stp.n-ptH
  • ra-msi-sw xai-(m)-wAst mrr-imn nTr-HqA-iwnw ra-msi-sw xai-m-wAst mri-imn nTr-HqA-iwnw

 

Nom d’Horus

Horus Kanekhet Mérirê Mérimaât
(Horus taureau victorieux, Aimé de Rê, Aimé de Maât)
Hr kA-nxt mri-ra mri-mAat

Nom de Nebty

Nebty Ouserkhepesh Hedhefenou
(Nebty au coup puissant, aux assauts innombrables)
nbt wsr-xpS hd-Hfnw

Nom d’Horus d’or

Bik Nebou Ousererpehti Seânkhtouiy Ityherouhermaât Seheteptaoui
(Horus d’or de grande puissance, qui offre une nouvelle vie dans les Deux Terres,
qui réconcilie les Deux Terres sous la majesté de Maât)

bik nbw wr-pHti sanx-tAwi ity-hrw-Hr-mAat sHtp-tAwi
Nom de Roi Menmaâtrê Setepenptah
(La Justice de Rê demeure, L’élu de Ptah)
mn-mAat-ra stp.n-ptH
Nom de
naissance
Ramsès Khâemouaset Mériamon Netjer-Heqaiounou
(Le Dieu Rê l’a créé, Qui apparaît [intronisé] dans Thèbes, Aimé d’Amon, Le Dieu Seigneur d’Héliopolis)
ra-msi-sw xai-m-wAst mri-imn nTr-HqA-iwnw

 

Son origine et sa longueur de règne

 
   Ramsès XI est le 10e et le dernier Pharaon de la XXe dynastie. Il fut sûrement le fils de Ramsès X et de la Reine Tyti (ou Titi), Cette filiation est remise en cause depuis peu, voir l’article sur la Reine Tyti. C’est le Pharaon qui eut un des règnes les plus longs depuis Ramsès III (1184-1153), cependant son règne est loin d’être aussi brillant que celui de son ancêtre. On peut même dire qu’il marqua la fin de l’Empire Égyptien, à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Cette période est frappée par l’effondrement de l’autorité nationale, la crise économique, le pillage des tombeaux royaux, la famine et pour finir la guerre civile.
 
   Comme on peut le voir la durée de son règne est très fluctuante en fonction des auteurs, les dernières recherches font plutôt opter pour une période entre 29 et 33 ans. Dans un papyrus, BM 9997, il est affirmé que Ramsès XI vécu au moins ses 32e et 33e années de règne (ou 14e et 15e de "l’ère de la Renaissance" ou whm mswt : Ouehem Mesout). Cependant, il faut souligner qu’aucun élément de preuve de célébration de fêtes Seb (ou Heb-Sed) n’a été trouvé comme cela aurait du être le cas. À l’heure actuelle, seule la proposition du papyrus BM 10054,4, qui date l’an 28 de Ramsès XI (ou l’an 10 de " l’ère de la Renaissance") a été confirmé par les égyptologues tels que Jürgen von Beckerath et Annie Gasse qui a étudié plusieurs fragments nouvellement découverts appartenant à ce document.
 
   Le règne de Ramsès XI est documenté par un grand nombre de papyri importants qui ont été découverts, comme le "Papyrus d’Adoption", qui mentionne ses années de règne de l’an 1 à 18, le Papyrus de Turin Fiscalité et toute une série de Lettres ramessides tardives écrites par les scribes Dhoutmosé, Boutehamoun et le Grand Prêtre d’Amon Piânkh, dont la dernière chronique fait part de la forte baisse de l’influence du Pharaon, même aux yeux de ses propres fonctionnaires.

 

Son règne

 
   Depuis Ramsès II (1279-1213) la ville de Pi-Ramsès dans le Delta supplantait Thèbes comme la capitale du royaume. Mais celle-ci se trouvait distante de près de 600 km du siège du pouvoir. En cette période de crises et de troubles cette distance favorisa les autorités locales contre le pouvoir central. À Thèbes et dans toutes la Haute-Égypte le clergé d’Amon fit office d’autorité, mais il fut difficile pour le Pharaon de sanctionner les actes indépendantistes des Grands Prêtres d’Amon, même si Ramsès XI savait qu’ils étaient responsables des troubles. Durant les premières années de son règne le Pharaon "cohabita" avec Amenhotep, le Grand Prêtre qui gérait ses domaines pour la région et qui avait la responsabilité de la collecte des impôts. Celui-ci accumula un immense pouvoir à Thèbes.


 

Statuette en cire d’abeille
Représentant Ramsès XI et Maât

 
   Puis Ramsès XI souhaita reprendre en main Thèbes et sa région. Il ordonna au vice-Roi de Nubie, le général Panéhésy (ou Panehesy) de l’aider dans cette opération de reprise de contrôle de la Haute-Égypte avec son armée composée de Nubien. Panéhésy, qui fut considéré comme un homme de confiance, se vit aussi attribué le titre de "Chef des greniers". Ramsès XI, par cette mesure pensait limiter l’influence d’Amenhotep. C’est la première fois qu’un militaire prenait un pouvoir aussi élargi, mais le binôme Panéhésy/Amenhotep à la tête de la région ne pouvait durer sur une longue période. Les ambitions de Panéhésy l’amenèrent vite à un conflit avec Amenhotep. À partir de l’an 9/10 de Ramsès XI de graves troubles éclatèrent, dus en partie à l’armée de Panéhésy. Des soldats couverts par des officiers corrompus organisèrent des vol à Thèbes-Ouest. Panéhésy à la fois juge et parti prit position pour ses soldats profitant qu’Amenhotep fut plus ou moins les mains liées et impuissant à contrecarrer ses méfaits.
 
   Un premier procès "fantoche" eut lieu en l’an 12, mais il n’apporta pas de grand changement et les pillages des temples et des tombes se poursuivirent, puis un deuxième en l’an 15. Panéhésy bénéficiant de toutes impunités faisait ce qu’il voulait et était seul maître. En l’an 17, Ramsès XI n’ayant plus aucune autorité sur son général eut l’idée de l’éloigner de la ville. Il ordonna à Panéhésy de partir dans le Sud avec son armée pour rencontrer un nommé Inès, un homme de confiance du Pharaon. Durant quelques mois la situation à Thèbes redevint favorable au souverain qui y avait envoyé des agents. Mais le calme ne dura pas et en l’an 18 une guerre civile éclata dans la cité, attisée par les soldats de Panéhésy restés en garnison dans la ville. Cette confusion profita aux voleurs et la vallée des Rois subit de nouveau de vastes pillages. Amenhotep se sentant de plus en plus menacé s’enfuit à Memphis, mais dans une bataille, il fut fait prisonnier. Destitué, il fut déporté dans le désert occidental à Hardaï. Le pays entier devint vite incontrôlable et Ramsès XI ne posséda bientôt plus aucun pouvoir, seule l’armée royale lui resta fidèle.
 
   En l’an 18/19 le Pharaon envoya trois nouveaux officiers, Hérihor (1080-1074), Smendès I (Pharaon 1070/69-1043) un Prince de la ville de Tanis qui est souvent donné comme le fils d’Hérihor, et Piânkh, pour mener la guerre dans le but de reprendre Thèbes et rétablir son autorité. Selon certains spécialistes le trio était soutenu par la Reine Tentamon I. Panéhésy fut battu, Hérihor le repoussa en Nubie, au Sud d’Assouan. Par sa victoire Hérihor acquit le contrôle sur toute la Haute-Égypte. Certains égyptologues pensent que c’est à cette occasion que les Libyens prirent une place importante dans l’armée. Il récupéra le postulat d’Amenhotep, puis il profita de ses prérogatives, où il accumulait les fonctions économiques, militaires et religieuses et s’attribua en 1080 des titres royaux en proclamant la renaissance basée à Thèbes. Bien qu’il fit inscrire son nom dans un cartouche et qu’à Karnak il fut représenté en prenant une iconographie royale, en s’associant avec le Dieu Amon, les avis divergent entre les spécialistes sur le fait qu’il fut vraiment Roi.
 


 

Hérihor – Temple de Khonsou

  Quoi qu’il en fût, il fonda ainsi un contre pouvoir dans le Sud, aux mains des Grands Prêtres d’Amon, qui allait cohabiter dix ans avec Ramsès XI et qui subsista pendant tout le début de la Troisième Période Intermédiaire. Cette période fut officiellement appelée "l’ère de la Renaissance" (ou whm mswt : Ouehem Mesout) par les Égyptiens. Hérihor fut le premier "Roi-prêtre" de la dynastie des Grands Prêtres d’Amon à Karnak, qui fut parallèle à la XXIe Dynastie.
 
   Le pouvoir de Ramsès XI fut tellement faible qu’il ne bénéficia semble t-il même pas d’un enterrement dans la vallée des Rois où sa tombe fut construite. À la mort d’Hérihor, Piânkh reprit ses titres (ou peut-être durant la fin de vie de ce dernier) : Grands Prêtres d’Amon, Fils du Roi de Kouch, Surveillant de l’étranger vers le Sud, Chef des greniers et Commandant des archers (C’est-à-dire chef de la police) de l’ensemble de la Haute-Égypte. En l’an 29 de Ramsès XI il lança une campagne en Nubie pour anéantir toutes nouvelles menaces.
 
   En Basse-Égypte, Smendès I devint l’administrateur du Roi pour la province, qu’il dirigea depuis Tanis. Il donna une importance telle à la ville qu’elle supplanta Pi-Ramsès et contrôla toute la région. Les aventures d’Ounamon, un récit qui date de la fin de la XXe dynastie (An 5 de la renaissance ou 23 de Ramsès XI), nous confirment qu’un certain Smendès gouvernait la Basse-Égypte à partir de Tanis. Le Pharaon n’est cité que par son nom de naissance, sans cartouche. Si la Reine Tanoutamon II semble résider dans la nouvelle "capitale", le Pharaon lui résida toujours à Pi-Ramsès. Lors des dernières années de règne de Ramsès XI, Tanis s’embellit sonnant la fin de Pi-Ramsès et on assista au déménagement des temples et sanctuaires de celle-ci vers Tanis qui prit le surnom de "Thèbes du Nord".
 
   En 1069, Ramsès XI et la dynastie ramesside s’éteignirent. Smendès I naturellement reprit la succession et fonda la XXIe Dynastie. Mais les descendants d’Hérihor firent de Thèbes et sa région un "royaume" presque indépendant et ce fut deux pouvoirs qui s’affrontèrent par la suite dans le pays. Un en Haute-Égypte, basé à Thèbes, contrôlé par les Grands Prêtres Roi et un en Basse-Égypte contrôlé par les Princes de Tanis.

 


 

Entrée de la tombe (KV4) de Ramsès XI

Sa sépulture

 
   Il y a débat des spécialistes sur le fait que Ramsès XI ait été enterré  ou non dans son tombeau KV4 de la vallée des Rois ?. Ce tombeau sera cartographié pour la première fois en 1737/38 par Richard Pococke, mais il ne sera fouillé qu’en 1978 et 1980 par John Romer, bien que Howard Carter l’ait visité en 1923. Le tombeau n’a semble t-il jamais été utilisé par Ramsès XI d’où la controverse. Le creusement de la chambre funéraire fut laissé inachevé et la décoration fut commencée seulement dans le couloir où une couche épaisse de plâtre jaunâtre reçut des croquis préliminaires à l’encre rouge représentant Ramsès XI avec des déités. Ce sera le dernier tombeau royal creusé dans la vallée des Rois. La sépulture fut ouverte depuis l’antiquité et fut utilisée comme logement et écurie par les Coptes.
 
    Ce qui amena un doute sur le lieu définitif d’éternité de Ramsès XI, c’est une momie qui fut retrouvée dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari découverte en 1881. Elle se trouvait dans l’un des deux cercueils de Neskhons (ou Nesikhons ou Neskhonsou ou Nesikhonsu), l’épouse du Grand Prêtre Thébain, Pinedjem II (990-969). Elle ne fut apparemment pas examinée par Grafton Elliot Smith lors de sa découverte car elle n’est pas incluse dans son catalogue 1912 des momies royales.
 
   Comme le précise Gaston Maspero, lorsqu’elle fut déballée, un bandage fut identifier avec le nom “Ramsès Khâemouaset” qui était une référence soit à “Ramsès Khâemouaset Mériamon” (Ramsès IX), soit à “Ramsès Khâemouaset II Mériamon Netjer-Heqaiounou” (Ramsès XI). Mais, depuis une boîte en ivoire de Ramsès IX a été trouvé dans la cachette royale, ce qui confirmerait l’identité de la momie et le fait, comme on le pensait depuis, que Ramsès XI n’a probablement jamais été enterré à Thèbes, mais plutôt en Basse-Égypte.
 
  Lorsque Ramsès XI mourut, le village de Deir el-Médineh fut abandonné parce que la nécropole royale fut déplacée à Tanis. Il n’y avait plus besoin des services de ses ouvriers à Thèbes.
 

Ses épouses et enfants

 
   Ramsès XI eut deux épouses attestées. Il est à noter que quelques spécialistes pensent que le Roi n’a eu qu’une seule épouse mais   sans préciser qui fut la Reine parmi les deux noms que les écrits ont laissés :
 
• Baketouarel II (ou Baktourenef ou Baketwerenere ou Bakenwerel – BAkt-wArl), qui fut peut-être sa sœur, dont il semble qu’il n’a pas d’enfant. Elle fut enterrée dans la tombe KV 10, construite pour le Roi Amenmes (1203-1199), où une chambre fut décorée de nouveau pour cette utilisation. C’est pour cette raison qu’elle fut longtemps considérée comme ayant été l’épouse d’Amenmes, mais depuis peu il a été prouvé que ce sont ses représentations qui ont remplacé beaucoup plus tard sur les murs, celles d’Amenmes. On ne lui connait les titres que de : Dame des Deux Terres (nbT tAwy) et Épouse du Roi (hmt-nswt).
 
• Tentamon I (ou Tanytamon ou Tentamun – &nt-imn) "Celle d’Amon"  Elle est mentionnée sur le papyrus funéraires de sa fille Hénouttaoui I, son nom est écrit dans un cartouche. Un scribe et Prêtre nommé Nebseni est mentionné comme étant son père, c’est probablement lui qui fut enterré dans la tombe Thébaine de Deir el-Bahari TT320 (DB320). Aucun titre ne lui est connu. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, elle donna deux filles à Ramsès XI :

Henouttaoui I (ou Duathathor-Henttaouy ou Henntawy ou Henuttawy – @nw.t-t3wi) "Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres", qui épousa Pinedjem I (1054-1032). Sa filiation est incertaine, certains spécialistes la donnent aussi comme l’épouse de Smendès I (1070/69-1043).
Tentamon II (ou Tanytamon ou Tentamun – &nt-imn) "Celle d’Amon" qui épousa Smendès I.  
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Pharaon voir les ouvrages de :
 
Christan Cannuyer :
– La date de L’accession au trône de Ramsès XI, pp : 19-20, GM 132, Göttingen, 1993.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et 15 Février 2010.
Annie Gasse :
Panakhemipet et ses complices. À propos du papyrus BM EA 10054, R° 2, 1–5, pp : 81-92, JEA 87, Londres, 2001.
Kenneth Anderson Kitchen :
Ramesside Inscriptions : Historical and Biographical IV. Blackwell Publishers, Oxford, 1982.
Ramesside Inscriptions : Historical and Biographical V. Blackwell Publishers, Oxford, 1983.
Ramesses IV to XI and contemporaries, Blackwell, Oxford, 1983.
Andrzej Niwinski :
Le passage de la XXe à la XXIIe dynastie, Chronologie et histoire politique, pp : 329-360, BIFAO 95, Le Caire, Janvier 1995.
Klaus Ohlhafer :
Zum Thronbesteigungsdatum Ramses’ XI. und zur Abfolge der Grabräuberpapyri aus dem Jahr 1 und 2 wHm-mswt, pp : 59-72, GM 135, Göttingen, 1993.
Ad Thijs :
Reconsidering the end of the twentieth dynasty. Part III : Some hitherto unrecognised documents from the Whm Mswt, pp : 175-192, GM 135, Göttingen, 1999.
Pascal Vernus :
Affaires et scandales sous les Ramsès, la crise des valeurs dans l’Égypte du Nouvel empire, Collection : Bibliothèque de l’Égypte ancienne, Pygmalion, 1993 et Juillet 1997 – Édition J’ai lu, Paris, Novembre 2001 – En Anglais, Traduction de David Lorton, Affairs and scandals in ancient Egypt, Cornell University Press, Novembre 2003.

 

….Retour à la XXe dynastie

 

 

 
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