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  Autres  Royaumes,

           au fil de l’Asie Mineure ….

L'Arménie

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L’Ionie (Éolide et la Carie)

Éphèse

Halicarnasse

Milet

Priène

Samos

 

 

La Lycie

Myra

Patara

Telmessos

Xanthos

L’Arzawa

 

                                

 

 

 

                        L’Ionie  (Éolide  et  Carie)                                                       Ephese

  

  LIonie est la Région de la Lydie qui couvre la partie de la côte Ouest de l’Asie Mineure et comprend l’Éolide et la Carie, du Méandre à l’Hermus, plus des îles de la mer Égée. Cette Région est composée, vers 1100, en une confédération de douze cités : Chios (ou Chio ou Kios), Clazomènes, Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos, Téos. Smyrne (Izmir) est ensuite rattachée à la confédération et Halicarnasse les rejoindra après avoir été chassé pour impiété de la sienne, elle a pour centre religieux le temple de Poséidon.

 

   La population de la région est issue de la deuxième vague de migration Achéenne originaire d’Argolide, d’Attique et d’Eubée, qui viendra se mêler aux Doriens, occuper les Cyclades et s’installer au Sud de l’Éolide. La tradition rapporte pour chaque cité plusieurs fondations qui correspondent aux différentes vagues d’émigrants. La confédération laisse aux cités leur indépendance, avec leur propre gouvernement, mais elles vont se grouper en associations religieuses autour d’un sanctuaire commun situé à Priène, appelé le Panionion (ou Panionium). Toutes les cités adoptent pour le même dialecte et sont dirigées politiquement sur le model Grec, par des Rois, puis par des Tyrans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cliquez sur un nom de ville ou de région

  

                                 

 

   On situe la Ionie comme le berceau de la philosophie (L’École Ionienne), des sciences, des lettres et des arts. De nombreux philosophes et savants sont issus des cités Ioniennes comme, à Milet : Anaximandre (Philosophe et mathématicien, 610-546), Anaximène (Philosophe, v.585-v.525), Leucippe (Philosophe, v.460-370), Thalès (Philosophe v.625-547, il fut l’un des Sept sages de la Grèce), à Éphèse : Héraclite (Philosophe, fin du VIe siècle), à Clazomènes : Anaxagore (Philosophe, 500-428) et l’île de Samos où serait né Pythagore (Mathématicien, astronome et philosophe, 580-490). Cette région reste aussi dans l’histoire pour ses richesses et la civilisation qui s’y développa, la plus fastueuse et raffinée qu’ai jamais connu la Grèce et l’Asie Mineure. Les produits de luxe y sont très prisés, les belles demeures et les grands banquets semblent courants.   

 

Anaximandre – Détail de l’École

  d’Athènes –  Raphaël – 1511

Anaximène

Leucippe

Thalès

 

Héraclite – Toile de H.Brugghen

                  – 1628

 

Pythagore – Détail de l’École

  d’Athènes –  Raphaël – 1511

 

   Une richesse et une économie florissante grâce : Aux nombreux ports importants qu’offrent les côtes Ioniennes et qui favorisent le commerce maritime (Jusqu’en Égypte). Aux plateaux qui permettent l’élevage des moutons. Aux collines pour la culture d’arbres fruitiers et d’oliviers, notamment à Chios qui était réputée pour la bonne qualité de ses vins, de ses figues et de sa production d’orange et enfin grâce aussi à de larges vallées qui permettent la culture des céréales et l’élevage des chevaux. Les voies de communications avec l’arrière pays et les autres régions d’Asie Mineure ou du monde Asiatique sont facilitées par les "Routes Royales". 

            

Tête d’un homme barbu –  v.350 Av.J.C

        Mausolée d’Halicarnasse

   Ces dernières constituent tout un réseau de routes, sécurisées par des gardes, on y trouve tout du long des postes (Les angareion) garnis de troupes et semble t-il des hôtelleries. Ce réseau sera étendu par les Perses lors de l’invasion. À cette époque, la plus célèbre d’entre elles, relit Sardes (Lydie) à Suse (Élam). Soit environ 2450 kilomètres. Elle traverse la Phrygie, atteint le fleuve Halys à Ptérium (Boghaz-Khoï auj.). Elle part ensuite vers le Sud à travers les monts Taurus pour arriver aux rives de l’Euphrate à Samosate. Puis la route traverse le Tigre à Ninive, suit le fleuve pour atteindre la capitale de l’Élam.

 

   Cette brillante civilisation reste fragile, les Ioniens n’ont pas une armée performante et entraînées et les cités sont trop souvent désunies, voire même en conflit pour des questions de frontière (ex: Milet, Priène et Samos), la région se trouve donc  particulièrement exposée aux raids militaires de ces puissants voisins. L’Ionie et l’Éolide passent donc peu à peu sous protectorat de la Lydie, puis en 546 sous la domination des Perses Achéménides, après la victoire de Cyrus II (558-528) sur le Roi de Lydie Crésus (561-547). Les cités sont alors occupées par des garnisons et doivent payer un tribut. Les Perses leur laissent semble t-il une certaine autonomie, mais cette perte d’indépendance arrête net l’essor intellectuel de la civilisation Ionienne.

  À partir de cette époque les Ioniens commencent à émigrer massivement : Les habitants de Téos, en Thrace, ceux de Phocée en Corse, en Sardaigne. En 504, un sursaut de "nationalisme" les pousse à se révolter contre les Perses, mais ils sont battus. En 499, ils participent au soulèvement de la Première Guerre Médique, puis en 479, les victoires des Grecs lors de la Deuxième Guerre Médique leur rendent leur indépendance, qui est garantit par un traité en 449. La région subit ensuite la domination d’Athènes, puis après les Guerres du Péloponnèse (431-404) celle de Sparte. Menacée, Sparte conclut en 387/386 la paix d’Antalcidas ou paix du Roi avec les Perses et tous les Grecs. Elle accepte la domination Perse et leur cède des cités Grecques d’Asie Mineure, dont celles d’Ionie. Délivrée par Alexandre le Grand, la région suit ensuite l’histoire de l’Asie Mineure.

Didymes – Temple d’Apollon

 

 

 

 

HAUT de PAGE            Éphèse, la cité d’Artémis                                                                         HALICARNASSE

 

   La ville (aujourd’hui Selçuk) est située sur la route royale de Lydie à l’embouchure du Caystre (Caïstre) bien protégée, au fond d’une baie fertile. Elle est l’une des douze cités de la confédération Ionienne. Dans les poèmes Homériques, il est dit que le premier nom de la ville était Samorna. On cite aussi ceux de Alope, Morges, Ortygia, Ptelea. Le nom d’Éphèse serait emprunté à l’une des Amazones ou viendrait du héros Ephesus ou Ephesos, fils de Caystre. 

 

   La côte d’Éphèse est en face de l’île de Samos qui en possède une partie. On entre dans la ville par le détroit qui sépare Samos du promontoire de Mycale. Très près de la côte se trouve le bois d’Ortygie traversé par le ruisseau de Cenchrius, c’est là qu’on situe le lieu de naissance d’Apollon et d’Artémis.  

 

 

La Bibliothèque de Celsus

    Sur les douze cités de la confédération, Éphèse est l’une des plus riches et des plus puissantes, malgré cela nous avons très peu de document pour retracer son histoire. Selon Hérodote (Historien grec, 484-425) sa création est due à Androclos, fils du Roi d’Athènes, Codros (ou Kodros), qui aurait amené les colons Ioniens. Au début la ville occupe les hauteurs (Paroreia) ou s’établissent ces Ioniens après avoir chassé les Lélèges (Premiers occupants). Les Lydiens habitent eux la ville basse ou se trouve le grand temple d’Artémis. Les deux populations se mêlent ensuite pour former la grande ville après la conquête de la Ionie par le Roi Crésus (561-547)

   

   À la chute de ce dernier en 547/546, Éphèse passe sous le joug Perse. En 499, lors de la grande révolte des cités Ioniennes contre l’envahisseur (Première Guerre Médiques), Éphèse accueille l’armée Athénienne venue les aider à combattre. Les Perses chassés, la ville passe sous le contrôle d’Athènes. En 407, le Sparte Lysandre entre à Éphèse et bat la flotte Athénienne à Aigos (Aegos) Potamoi. Après sa victoire, toutes les cités restées fidèles à Athènes lui font défection et se soumettent à Lysandre, les Éphésiens lui érigèrent même des statues. Quand les Athéniens reprennent la cité, ces statues sont remplacées par celles de Conon et de Timothée. C’est le Co-Roi de Thrace Lysimaque (322-281) qui fortifie la ville en l’entourant de remparts. Il met à profit une grande inondation du Caïstre qui ravage la ville basse pour ramener toute la population dans la ville haute.

 

   Après la domination Macédonienne Éphèse appartient aux Roi Séleucides de Syrie jusqu’à la bataille de Magnésie. À l’époque de la guerre contre les Romains, Antiochos I (280-261) y établit son quartier général. Puis la ville passe aux mains des Rois de Pergame, dont le dernier Roi Attalos III  Philométor  (138-133) la transmet, avec tout son royaume aux Romains. Aristonikos, son demi-frère, revendique alors l’héritage des Rois de Pergame, mais sa flotte est anéantie à Kymé (ou Cyme) par celle d’Éphèse qui avait pris le parti des Romains. La ville est ensuite, sous la domination Romaine, le centre d’un district de la province d’Asie, le conventus Ephesinus et n’a plus de rôle politique. Dans l’histoire de Saint Paul, il est souvent parlé d’Éphèse. Vers 57, l’apôtre est hué et menacé lors d’un prêche, par les fidèles d’Artémis soulevés par l’orfèvre Démétrios qui vivait du culte. La Vierge Marie serait enterrée à la Meryemana.

 

   Selon Strabon (Géographe Grec, v.57 Av.J.C-21 Ap.J.C), la ville est à partir de cette époque la plus grande place de commerce et la plus riche de l’Asie Mineure. Au niveau architectural la ville avait su aussi être parmi les plus belles cités et s’était ornée de splendides monuments.

La Bibliothèque de Celsus

Elle est achevée v.120 Ap.J.C. Elle contenait 12 000 rouleaux protégées de l’humidité par un système d’aération. Sa façade était ornée des statues symbolisant : La fortune (Ennoia), la sagesse (Sophia), la science (Épistème) et la vertu (Arete) de Celsus.

 

 

Le Théâtre 

C’est dans ce théâtre, qui contenait 24 000 spectateurs, que Saint Paul prêcha le christianisme, mais il fut hué et menacé par les fidèles d’Artémis, soulevés par l’orfèvre Démétrios. Celui-ci vivait du culte et on lui attribue cette phrase qu’il aurait crié à Saint Paul : "Grande est l’Artémis d’Éphèse".

 

 

        

 La Porte de Mazeus

                       et de Mithridate

Elle tient son nom de celui des deux affranchis d’Auguste qui la firent construire. Elle donne accès à l’agora commerciale.

 

 

 

HAUT de PAGE              Halicarnasse et  la Carie                             Roi de Carie               MILET

                                                                                                                 Rois de Carie

 

  Halicarnasse (auj. Bodrum), est située dans le golfe de Cos, en Carie (auj. le golfe de Kerme dans le Sud-ouest de la Turquie). D’après Hérodote (Historien grec, 484-425), dont ce fut la patrie, la ville est fondée au début du premier millénaire par des colons Doriens, dont le chef était Anthès, et qui vont se mêler aux Lélèges et aux Cariens déjà en place. Bien que Dorienne la ville garde la langue et les mœurs des Ioniens. Les inscriptions trouvées dans la ville nous montrent qu’au temps d’Hérodote, les actes officiels étaient rédigés en Ionien.  

 

   La cité fait partie au début de la Confédération Dorienne, qui réunit avec elle celles de : Camiros, Cnide, Cos, Lalysos et Lindos (l’île de Rhodes). Halicarnasse en est exclue pour une raison qui semble n’avoir été qu’un prétexte, un de ses citoyens avait omis d’offrir au Dieu Apollon le trépied qui récompensait sa victoire dans des jeux. Halicarnasse se rattache alors à la confédération Ionienne qui comprenait elle douze cités : Chios (ou Chio ou Kios), Clazomènes, Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos, Téos.

 

   Halicarnasse est conquise par les Perses au milieu du VIe siècle, mais forme néanmoins un gouvernement distinct qui joue d’une certaine autonomie et qui est dirigé par des Tyrans installés à Mylasa. Le premier d’entre eux est Lygdamis I (ou Lydamis ou Lygdamos, v.520).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Vers 480, sa fille, la "Reine" Artémise I, aide le Roi Perse Achéménide Xerxès I (486-465) dans son expédition contre la Grèce (Deuxième Guerre Médique), mais ils subissent une défaite cuisante à Salamine. Lors de cette bataille Artémise I se serait fait remarquée par sa bravoure. Elle aurait repêché le corps d’Ariabignès, l’un des demi-frères de Xerxès I et l’aurait rapporté au Roi, Xerxès se serait alors écrié : "Mes hommes sont devenus des femmes, et mes femmes des hommes".

 

    Une autre "légende" est rattachée à cette "Reine", elle serait tombée amoureuse d’un certain Dardanos d’Abydos qui refusait de lui rendre son amour. Furieuse, elle lui fit crever les yeux dans son sommeil et se jeta dans la mer du haut d’un cap rocheux de l’île de Leucade. Ce geste est connu sous le nom de " saut de Leucade". La même légende, de sa mort, est attribuée aussi à la poétesse Sapho de Lesbos.

  Amazone à cheval frappant un Grec et à droite Grec attaquant

une Amazone tombée à terreFrise des Amazones du Mausolée   

 

    Les cités de Ionie libérées de la tutelle Perse, Halicarnasse passe sous la domination d’Athènes jusqu’en 386, dans la confédération de Délos, puis redevient Perse et est administrée par une ancienne dynastie de Carie. Le premier dirigeant connu est le satrape (ou Roi) Hécatomnus (ou Hécatomanos) qui a trois fils : Idrieos, Mausole et Pixodaros et deux filles : Artémise II et Ada. Mausole (377-353) succède à son père. En arrivant au pouvoir, il transfère la capitale de Carie à Halicarnasse. C’est un homme politique habile, en 362, il participe à la révolte contre le Roi Perse Artaxerxés II Mnémon (404-359) ce qui lui permet d’agrandir son royaume qui comprend alors toute la Ionie et la Lydie.

 

   Il proclame son indépendance en se libérant de la tutelle des Perses et prend le titre de Roi. Sous son règne la Carie devient l’une des principales puissances maritimes de la mer Égée. En 358, il aide Rhodes et de ses alliés, Byzance et Chios contre Athènes. N’ayant pas de descendance, à sa mort c’est sa sœur et épouse Artémise II qui arrive au pouvoir.

 

   Artémise II est Reine de 353 à 351 et à la mort de son frère-époux, elle lui fait élever un magnifique tombeau dit "le Mausolée", l’une des sept merveilles du monde. Elle organise également un grand concours, décernant un magnifique prix à l’orateur qui ferait l’éloge le plus éloquent de son époux. Selon Aulu-Gelle (Grammairien et compilateur Romain, v.115– ?), y auraient participé, Isocrate (Orateur Athénien, 436-338) et Théopompe (Historien Grec de Chios, 376-323), lequel remporte le concours. Une légende dit qu’Artémise II aimait tellement son mari, qu’elle alla jusqu’à mêler journellement dans sa boisson les cendres du défunt. Elle combat et envahit Rhodes qui s’était révoltée et que soutenait Démosthène et s’empare de certaines cités Grecques d’Ionie.          

Tête d’Apollon Mausolée – v.350 Av.J.C-     
British Museum

 

Statue identifiée au Roi Mausole

Mausolée – v.350 Av.J.C

– British Museum

   Lui succède son frère Idrieos (351-343), puis sa sœur Ada (343-340 et 334-313) jusqu’à ce que l’autre frère, Pixodaros, en 340, renverse Ada avec l’aide du mercenaire Grec Mentor de Rhodes (v.385-v.340) et l’envoie en exil à Alinda.

   En 339, Pixodaros tente  de marier sa fille à Philippe III Arrhidée (323-317) le deuxième fils du Roi de Macédoine Philippe II (359-336), mais son projet est contrecarré par Alexandre le Grand (336-323). Fidèle allié des Perse, en 334, il est à son tour chassé d’Halicarnasse par ce même Alexandre le Grand, qui rétablit Ada sur le trône.

 

   Pixodaros meurt quelques temps plus tard. Après Ada, la Carie est gouvernée par le Roi de Macédoine Antigonos I Monophtalmos (306–301), puis par le Roi de Thrace Lysimaque (322-281), puis par les Rois Séleucides et le Roi de Macédoine Philippe V (221-179). Enfin, en 129, elle est rattachée à la province Romaine d’Asie avant d’être annexée par l’Empire Byzantin. Les historiens Grecs : Hérodote (484-v.425) et Denys (Denys d’Halicarnasse, 54 Av.J.C-8 Ap.J.C) sont originaires de la cité.

 

 

 

     Le Mausolée d’Halicarnasse

   

  Selon Vitruve (Architecte Romain, Ier siècle Av.J.C), c’est Mausole lui-même qui fait entreprendre la construction de son tombeau. Par contre Strabon (Géographe Grec, 57 Av.J.C-21 Ap.J.C), Pausanias (Géographe v.115-v.180) ou Pline l’Ancien (Naturaliste, écrivain latin, Ier siècle Ap.J.C. qui a laissé une description très complète sur le Mausolée), prétendent que c’est sa sœur et veuve, Artémise II qui décide de construire un monument exceptionnel en l’honneur de son époux.

 

   Cependant, comme elle ne règne que pendant deux ans après lui, il est très probable que le monument est été commencé du vivant du Roi pour être terminé en 350, mais on ne sait pas par qui il fut achevé, la Reine étant morte en 351. Certains spécialistes optent pour le frère de Mausole, d’autres pour Alexandre le Grand (336-323), la question reste sans réponse.

 

                               Ci-dessous, différentes représentations

                                      au cours des temps du Mausolée

   Ce qui est presque sur, selon les historiens de l’époque, c’est que le Mausolée a longtemps fasciné ses visiteurs par sa beauté. Les plus grands artistes contemporains ont collaborés à sa construction et à son embellissement même bien après sa finition: L’architecte Grec Scopas (v.420-330), les sculpteurs Grecs Bryaxis (v.350-v.290), Léocharès (v.380-v.320), Timothée (Timothéos) etc.

                          

 

    Le Mausolée est resté en bon état, jusqu’à ce qu’un tremblement de terre l’endommage au XIIe siècle et il tomba en ruine, laissé à l’abandon. Au début du XVe siècle, les Hospitaliers, des chevaliers de Saint Jean de Malte, qui avaient envahi la région, construisent un château (Le château Saint Pierre) avec les pierres restantes du Mausolée. Aujourd’hui, reste le château, le Mausolée a disparu, sauf ses fondations et on peut distinguer les pierres en marbres qui ont appartenu au monument funéraire.

 

   Au XIXe siècle, l’emplacement du mausolée a été fouillé et a permis de sauver des bas-reliefs et des statues qui ont été envoyés au British Museum où l’on peut les admirer aujourd’hui et se faire une idée objective de la forme et de l’apparence que pouvait avoir le Mausolée. Il était de forme rectangulaire, faisait 45 mètres de haut et était entourée d’une enceinte sacrée ouverte à l’Est par un propylée (Porte d’entrée d’un sanctuaire).

 

   La construction était érigée sur plusieurs niveaux. Au premier niveau, un podium en escaliers sur lequel se trouvait la chambre funéraire et le sarcophage qui était entouré de 36 colonnes. Au dessus la colonnade supportait un toit en forme de pyramide de 24 degrés. Au sommet de cette pyramide se trouvait une statue d’un quadrige (Chariot tiré par quatre chevaux) en marbre. La beauté du Mausolée résidait dans ses décorations et ses statues qui ornaient son extérieur .

 

 

 

 

HAUT de PAGE         Milet                                                               Tyrans de Milet                PRIENE

                                                                                                            Tyrans de Milet

           

       La voie sacrée

  Milet (Μίλητος / Mílêtos) est une des plus anciennes cités d’Ionie elle est située près d’Akköy, à l’embouchure du Méandre, sur la rive Sud du golfe Latmique, qui est aujourd’hui comblé par des alluvions.

 

   La ville était composée de deux parties, une sur le continent, l’autre dans une presqu’île, les deux reliées par un isthme que fermaient de hauts murs d’enceinte. Elle est l’une des douze cités qui forment la confédération Ionienne avec : Chios (ou Chio ou Kios), Clazomènes, Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Myonte, Phocée, Priène, Samos, Téos.

   Depuis sa création elle aurait eu plusieurs noms, elle se serait appelée successivement : Lelegis, Pityusa, Anachoria, mais selon un mythe Grec, Milet (fils d’Apollon) était venu s’y installer avec une colonie de Crétois et la ville aurait gardé son nom. Cette cité peut-être aussi celle appelée Millawanda dans les textes Hittites. Les fouilles archéologiques y ont révélé la présence d’une ville Mycénienne datant du XIVe siècle. Plus tard, vers le milieu du XIe siècle, des Ioniens s’y établirent à leur tour. Il est dit aussi qu’à la même époque, des colons Grecs emmenés par Néléus, fils du Roi d’Athènes Codros (ou Kodros), s’y seraient implantés.

     Propylée du Gymnasium

   La cité va être dirigée par tous les types de gouvernements et régimes politiques : La monarchie, l’oligarchie, l’aristocratie et la tyrannie. Au VIIIe siècle, comme beaucoup de cité Grecques d’Asie Mineure, la ville est attaquée par les Cimmériens, qu’elle réussira à repousser. Au cours des VIIe et VIe siècle, Milet connaît son apogée et fonde de nombreuses colonies (Environ 80) sur la Mer Noire (Pont-Euxin) et jusqu’en mer d’Azov, dont Abydos, Cyzique, Cius, Byzance, Sinope, Trapézonte, Olbia, Odessos (Voir carte de la Mer Noire). Elle devient au sein de la confédération Ionienne une importante puissance maritime et la première puissance commerciale du monde antique après Carthage et Tyr.

 

   Cet essor particulier, à la fin du VIIe siècle et début du VIe, est surtout du au Tyran Thrasybule. C’est aussi l’époque des premiers ateliers monétaires et où la ville voit naître des philosophes et mathématiciens comme, Thalès (v.625-547), Anaximandre (610-546) qui est le premier à mesurer le temps avec un gnomon (Ancêtre du cadran solaire) et à soutenir que la terre est un cylindre et aussi Anaximène (v.585-v.525), le conteur Aristide (IIe siècle Av.J.C), Aspasie la maîtresse de l’Athénien Périclès (495-429), le Géographe Hécatée (550-490), le poète Phocylide , le sculpteur Timothée (ou Timothéos) etc… 

 

  Les Rois de Lydie vont tenter de soumettre la ville, sans jamais vraiment y parvenir, Crésus (561-547) préfèrera signer un traité avec la cité. Puis en 546, le Roi des Perses Achéménides Cyrus II (549-528) fait de même plutôt que de tenter de la soumettre par la force. Milet conserve sa prospérité sous la domination Perse, mais en 499, le Tyran Histiée (ou Hitiaios, 499-494) veut profiter de l’expédition du Roi Perse Darius I (522-486) contre les Scythes et soulève des cités de Ionie contre les Perses, mais il est battu envoyé à Suse.

 

   Son successeur Aristagoras (494- ?), poursuit l’entreprise et provoque les Guerres Médiques. Les Milésiens, assez isolés dans cette guerre, sont écrasés à la bataille navale de Ladé (Du nom de l’île située face de Milet). La ville est assiégée, puis en 494, prise d’assaut et rasée par les Perses qui déportent ses habitants à Suse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

               Les bains de Faustina

 

                              Le Théâtre

 

   En 479, à la suite de la bataille du Mont Mycale, Milet libérée du joug Perse est reconstruite par ses habitants avec l’aide d’Athènes, selon un plan hippodamien (Inventé par Hippodamos). La ville semble être la première cité antique a l’avoir adopté, puis elle entre dans la Ligue de Délos. Elle reste dans cette ligue jusqu’en 412, pour être ensuite reprise par les Perses. Au IVe siècle, la ville tombe sous domination du Roi d’Halicarnasse Mausole (377-353), puis elle passe sous le contrôle de Sparte et de nouveau des Perses. En 344, Milet est dévastée par Alexandre le Grand (336-323) qui l’incorpore à son empire.  

 

  Après Alexandre le Grand, la cité connaîtra une période prospère, qui continuera sous la domination des Séleucides, puis de Pergame puis de Rome, César, Antoine et Saint Paul y séjourneront. Milet deviendra, au début de l’ère Chrétienne le siège d’un évêché. La cité prendra le nom d’Ania à l’époque Byzantine.

 

   Milet était renommée pour ses confections et son industrie de la laine. La laine de Milet était considérée comme la meilleure du monde antique et les milésiens en exportaient jusqu’en Égypte, Rome etc…La cité exportait tous ses produits grâce à quatre ports, protégés par un groupe d’îles, dont la principale était Ladé.

 

   La ville possédait de somptueux monuments et édifices. Le théâtre (Le plus grand de l’Asie Mineure)  était tout en pierre et marbre. Il fut construit au IVe siècle mais il fut agrandit par les Romains (140 mètres de diamètre) et pouvait accueillir 15 000 personnes. Il comportait un autel impérial. Le temple de Cérès, le temple d’Athéna, le temple de Vénus etc…

 

   Au Sud (à Didyme) s’élevait le Didymoeon (ou temple d’Apollon Didyméen ou le Delphinion) temple protecteur des bateaux et des ports. C’était le sanctuaire le plus vénéré, le plus riche et  le plus luxueux de toute l’Asie Mineure avec cent vingt colonnes, aux bases sculptées toutes différemment.

 

   De cette magnifique ville, il ne reste aujourd’hui qu’un simple village, Paladja. De 1899 jusqu’à 1914, des fouilles y ont été dirigées, elles ont été reprises en 1938, puis dans les années 50. Elles ont mis au jour d’importants vestiges, dont le gros des objets retrouvés, se trouvent au musée de Berlin. 

 

 

  

               Porte du marché

 

 

 

 

HAUT de PAGE          Priène                                                                                  SAMOS

           

  Ville de Ionie, avec un port près de l’embouchure du Méandre au pied du mont Mycale. Petit à petit, le fleuve va combler le port de Priène qui va perdre de son importance puis disparaître. La ville antique se trouve aujourd’hui à proximité du village actuel de Gullubahce, à quinze kilomètres de la mer, soit environ neuf de plus que lors de sa création.

 

  L’emplacement de la ville est occupé dès le IIe millénaire et la cité est vraisemblablement fondée par les Ioniens au XIe siècle. D’autres sources donnent comme fondateurs des habitants d’Athènes ou encore de Thèbes. Elle est l’une des douze cités qui forment la confédération Ionienne avec : Chios (ou Chio ou Kios), Clazomènes, Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Samos, Téos.

 

       Le temple d’Athéna au pied du mont Mycale

 


Le temple d’Athéna 

   Priène ne joue pas un rôle politique important mais elle occupe une place prépondérante dans la confédération Ionienne car elle accueillait le Panionion, qui est le sanctuaire de l’ensemble des cités Ioniennes et organise de somptueuses "fêtes panioniennes" en l’honneur de Poséidon Heliconios. L’emplacement du sanctuaire n’a pas, à ce jour, été localisé.

 

   La cité demeure longtemps une possession des Rois de Lydie, puis à la chute de leur dernier Roi Crésus (561-547), elle devient celle des Perses Achéménides. Priène rejoint ensuite la rébellion des cités Ioniennes contre les Perses (Guerres Médiques) et participe, en 494, à la bataille navale de Ladé (Du nom de l’île située face de Milet). Elle envoie quinze navires en renfort, mais elle est écrasée avec les autres cités, ce qui lui vaut d’être totalement détruite par les Perses en représailles.

 

 

   La cité est reconstruite vers 350, suivant le même plan que Milet, plan hippodamien. Alexandre le Grand (336-323), après la victoire du Granique, financera avec l’or du Pactole, la construction d’un grand sanctuaire en l’honneur d’Athéna. La ville passe ensuite sous la domination des Séleucides, puis des Rois de Pergame.

 

   En 283, une querelle frontalière l’oppose à Samos ou personne ne sortira vainqueur. En 277, Priène subit l’invasion des Galates qui entraîne beaucoup de destructions dans la cité. En 136, elle passe sous domination Romaine, à cette période la ville commence à décliner et victime d’envasement, le port de Priène cesse son activité.

 

 

Le Théâtre

Il date du IVe siècle, mais qui fut réaménagé au IIe siècle. Il pouvait accueillir 5 000 personnes et était utilisé pour les spectacles mais aussi pour les réunions politiques. On y a retrouvé une clepsydre (Horloge à eau) qui mesurerait le temps de paroles des orateurs.

 

 

   Priène comprenait des monuments d’une rare qualité, dont on peut admirer les vestiges aujourd’hui. Notamment le temple d’Apollon, le sanctuaire de Déméter, le théâtre, le stade et le gymnase qui sont à 36 m au-dessus du niveau de la mer, le temple d’Athéna et le bouleutêrion. Le philosophe Bias (VIe siècle) l’un des sept sages  de l’Antiquité, était originaire de Priène. Des fouilles ont été effectuées à la fin du XVIIIe siècle et pendant tout le XIXe siècle. Tout ce qui a été trouvé est maintenant au British Museum. En 1895, 1899 et début du XXe siècle, des équipes Allemandes ont trouvé de nouvelles pièces visibles aujourd’hui au musée de Berlin. 

                                                  

 Le Bouleutêrion

Il date du IIe siècle. C’était le siège de l’assemblée des citoyens. Il pouvait accueillir 640 personnes. La tribune des orateurs, creusée dans le mur a disparu, mais l’autel est encore présent, il est orné de têtes de taureaux.

 

 

 

 

HAUT de PAGE         Samos                                                         Tyrans de Samos                    La LYCIE

                                                                                                     Tyrans de Samos

                             Temple d’Héra – Héraion                                     

  Samos (Σάμος) est une île de Ionie de la mer Égée, appartenant aujourd’hui à la Grèce, située à 70 kilomètres au Sud-ouest d’Izmir, près des villes modernes de Chora et Tigani. L’île est peuplée dès le Néolithique et reçu ensuite, tour à tour, des Cariens, des Lélèges et depuis le Xe siècle des Ioniens venus d’Épidaure.

 

   Elle est l’une des douze cités qui forment la confédération Ionienne avec : Chios (ou Chio ou Kios), Clazomènes, Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Téos et lui fournit ses constructeurs de navires et ses marins. Colaeus de Samos est le premier Grec qui va franchir les colonnes d’Hercule.

 

   Polycrate (ou Polycratès) le Tyran de  Samos de 538 à 522, va faire connaître à la cité une ère de prospérité économique et de grands travaux sont entrepris sous son règne fastueux. Il sait imposer son hégémonie à l’archipel et faire de la ville le plus puissant État maritime de la mer Égée.

                                    

   

   Polycrate prend le pouvoir avec ses deux frères lors d’une fête en l’honneur de la Déesse Héra. Puis il assassine le premier Pantagnostos et exile le second Syloson. Il s’allie au Pharaon Amasis (570-526) et au tyran de Naxos Lygdamis et pille les cités et île Ioniennes, notamment Lesbos et Milet. Puis il rompt l’alliance avec l’Égypte et passe un accord avec le Roi Perse Cambyse II (528-521). Les nobles, avec à leur tête son frère Syloson, se rebellent et attaque Polycrate qui perd la bataille et se retranche dans Samos d’où les émeutiers ne parviennent pas à le déloger. Ces derniers demandent alors de l’aide à Sparte et à Corinthe. Ils envahissent l’île et font le siège, pendant 40 jours, de la cité mais sans jamais obtenir la victoire. Hérodote (Historien Grec, 484-v.425) raconte la fin de Polycrate ainsi : Le satrape Perse Oroitès voulant tuer Polycrate, l’invite à Sardes. Polycrate se rend dans la cité, malgré les mises en garde de sa sœur et de sa fille qui à vu sa mort en rêve et y est assassiné, Oroitès le faisant crucifier. Polycrate a été aussi un grand bâtisseur, il fait construire à Samos un grand temple dédié à Héra, un palais qui sera reconstruit plus tard par l’Empereur Romain Caligula (37-41) et un aqueduc.      

 

    Pythagore

   L’île est libérée des Perses à la fin de la Deuxième Guerre Médique (482-479), après les victoires Athéniennes contre les Perses à Salamine (480) et Mycale (479) et elle rejoint alors à la Ligue de Délos présidée par Athènes. En 440, un conflit oppose Samos et Milet pour la possession de Priène. Milet demande de l’aide à Athènes. Périclès intervient alors avec 40 navires, il renverse l’oligarchique de Samos et laisse sur place une garnison. Mais les oligarques reprennent le pouvoir avec l’aide du satrape Perse de Sardes (Lydie) et livrent la garnison Athénienne aux Perses.

 

   Athènes ne peut accepter cette situation, Samos disposant par ailleurs d’une flotte importante, elle envoie deux cents navires. Après huit mois de conflit, Samos capitule, la cité doit livrer sa flotte, payer une indemnité de guerre importante et la démocratie est rétablie. En 412 / 411, c’est de Samos que le chef du parti démocrate Athénien Alcibiade le Jeune, prend la tête d’une rébellion contre le gouvernement oligarchique des Quatre-cents installé à Athènes.

 

   Après Alexandre le Grand (336-323), Samos est disputée par plusieurs états : les Ptolémées, les Séleucides, le Royaume du Pont etc…  En 84 Av.J.C, la cité est annexée à la province Romaine d’Asie. Après la bataille d’Actium, où il défait l’Égypte et Marc Antoine en septembre 31 Av.J.C, Auguste (27 Av.J.C-14 Ap.J.C) y passera l’hiver avec sa flote. Samos redevient libre, de cette époque jusqu’à l’Empereur Vespasien (69-79), et plus tard vas former avec Chios, Cos et Rhodes la province des Iles.

  

   

  L’île reste célèbre pour : Ses poteries rouges qui sont réputées dans toutes les régions de l’Antiquité, son artisanat d’art avec ses bronzes et ses bijoux, le bois de construction, son tabac, son vin, ses fruits et ses roses. Elle est la patrie d’Ésope (Fabuliste Grec, VIIe siècle), de Pythagore (Mathématicien et philosophe, v.580-v.490) et de l’architecte Rhoikos (ou Rhaekos, v.575-v.525) qui construit le premier temple d’Héra, l’Héraion. Il subsiste de la Samos antique, l’enceinte Nord et une partie de l’enceinte Est avec ses tours et ses portes.

 

             

Vase buste féminin

   – 560 Av.J.C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Temple de Neptune

 

 

L’Héraion 

Au pied du Mont Cronion se dresse l’Héraion temple d’Héra attribué à l’architecte Rhoikos. Le premier temple remonte à 650 Av.J.C. Celui dont nous voyons les vestiges aurait été reconstruit sous Polycrate. Au fond de la cella étaient dressées les statues de Zeus et d’Héra.

 

 

 

 

 

HAUT de PAGE                                        La Lycie  et  les  Lukka                                                  MYRA

   La Lycie est située au Sud de la Lydie, bordée à l’Est par la Pamphylie, au Nord par la Phrygie et la Carie et au Sud et à l’Ouest par la mer Méditerranée. La région est essentiellement montagneuse, les plaines côtières sont rares et la culture se fait surtout dans l’arrière pays. La Lycie ne possède qu’un seul fleuve, le Xanthos (ou Xantos). La région est peuplée dès le IIIe millénaire, mais nous n’avons à ce jour que très peu de connaissance sur le début de son histoire. Elle est mentionnée ensuite dans les textes Hittites du XVe siècle (Sous le nom de Lukka), puis après, beaucoup plus tard, lors de la domination Perse.

  

   Les Hittites, dans leurs textes, citent donc les Lukkas (ou Luka, ou Loukou), un peuple inconnu qui est situé à l’extrême Ouest de leur empire, près de la mer, où un de leur Roi a mené une campagne militaire au cours de laquelle il aurait conquis les villes de :Myra, Patara, Arnna (De son nom Grec : Xanthos ou Xantos) etc.. Les Lukkas auraient fait partie des "Peuples de la mer", on les retrouve plus tard lors de la bataille de Qadesh, alliés des Hittites qui s’opposaient au Pharaon Ramsès II (1279-1213). Ils sont cités par les Égyptiens sous le nom de Ruku ou Luk. En fait nous ne connaissons que leur nom, car les fouilles n’ont révélées, à ce jour, aucune trace matérielle de leur existence.

 

   C’est cinq siècles plus tard, qu’apparaît le peuple des Lyciens. Selon Hérodote (Historien Grec, 484-v.425), les premiers habitants se nommaient les Solymes. Ils sont remplacés lors de l’invasion Minoenne (Crète) menés par Sarpédon, par une population originaire de la Crète, les Termyles. Il auraient ensuite été soumis par Lycos, fils du Roi d’Athènes Pandion I. Homère (Poète Grec, VIIIe siècle), lui, avance que les Lyciens étaient les alliés des Troyens et de leur Roi Priam, pendant la guerre de Troie. Ce qui est sur, c’est que l’étude de leur langue, typiquement anatolienne, montre une certaine apparentée avec celle des Hittites.

               

Monnaie du Satrape Mithrapata  –  380 Av.J.C

   Plus tard, vers le VIe siècle. les Lyciens forment une confédération avec pour principales cités Xanthos (ou Xantos ou Xanthe) Telmessos, Myra et Patara. La Lycie comme toutes les régions d’Asie Mineure, va connaître l’invasion des Perses Achéménides. Les Lyciens ont une réputation de pirates et ils ne sont assujettis que très nominalement à l’empire Perse. En 480, lors de la Deuxième Guerre Médique, ils participent à la campagne du Roi Perse Xerxès I (486-465) contre la Grèce continentale. La Lycie passe ensuite sous la domination du Roi d’Halicarnasse, Mausole (377-353), jusqu’a la libération par Alexandre le Grand (336-323). Puis sous celle des Ptolémées, des Séleucides et enfin de Rhodes de 188 à 168. Lors de toutes ses occupations, les Lyciens vont conserver une certaine liberté et les villes vont même être assez prospères. En 43 Ap.J.C, la Lycie est incorporée à l’empire Romain par l’Empereur Claude (41-54) et réunie à la province romaine de Pamphylie. En 304/305 elle est coupée en deux provinces distinctes, par l’Empereur Dioclétien (284-305) pour former une province Romaine du diocèse d’Asie.

           

   On retrouve l’influence de la civilisation Grecque chez les Lyciens dans tous les domaines, le premier étant l’alphabet qu’ils s’approprient et auquel ils rajoutèrent quelques signes. La religion, ils adoptent et adaptent aux leurs, des divinités Grecques. Le Dieu Anatolien de l’orage Tarchunt (Présent aussi chez les Hittites) est assimilé à Zeus, etc. La sculpture ou les Lyciens font venir des artistes de Grèce pour décorer les tombes royales. Cette culture Grecque, ce perdra un peu à l’époque Romaine, où l’on construira des forums, des thermes etc. Le seul "savoir faire indigène" qui les rendra célèbre, est la construction en pierre de leur tombeaux dans une forme inhabituelle. Ceux de Myra et de Telmessos, sont des exemples splendides de tombes rupestres creusées à flanc de parois et décorées comme les temples Grecs.

 

           Confédération  Lycienne

    

   La Lycie va un moment se libérer de l’emprise de Rhodes et des Séleucides et en 167 Av.J.C retrouver momentanément son indépendance. Elle fonde alors une confédération de cités. Selon Strabon (Géographe Grec, 57 Av.J.C-25 Ap.J.C), cette confédération regroupait vingt-trois villes qui se réunissaient sur le site du Létôon (A proximité de Xanthos) afin d’y élire une assemblée et des juges.

 

   Sur ce site se trouvait également un sanctuaire où l’on y vénérait le culte de Léto mère d’Apollon et d’Artémis. Des ambassadeurs d’Égypte et de Grèce venaient sur le site sacré où le culte se perpétua jusqu’au VIIe siècle Ap.J.C. 

Reconstitution du temple de Léto

 

 

HAUT de PAGE                                                                                                       PATARA

                Myra

Tombeaux Rupestres

  Aujourd’hui Demre (Sud de la Turquie), située sur le fleuve Éponyme, Myra existe depuis le Ve siècle, mais on en trouve une trace dans les textes qu’à partir du Ier siècle. La cité était l’un des principaux membres de la confédération Lycienne.

 

   Myra est surtout connue pour sa nécropole, qui est constituée comme Telmessos, de tombeaux rupestres percés dans la falaise, que l’on date du Ve siècle. 

 

  Les tombeaux sont décorées d’une représentation soit du mort, soit de ses parents ou encore de ses amis. Saint-Nicolas fut évêque de Myra au IVe Siècle Ap.J.C, à l’époque Byzantine.  

 

       

 

       

HAUT de PAGE                                                                                                       TELMESSOS

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L’Arc de Triomphe, Porte d’entrée de la cité

               Patara                         

   Patara est un port, qui à été comblé depuis par la vase et réduit aujourd’hui à l’état de marais. C’est une des plus importantes et des plus anciennes cités de Lycie, elle bénéficiait d’un triple droit de vote dans la confédération Lycienne.

 

   Elle est déjà connue par les Hittites sous le nom de Patar. Selon la légende, la cité aurait été fondée par le fils d’Apollon, Pataros et une Nymphe. Elle serait aussi le lieu de naissance d’Apollon. La ville était célèbre pour son Oracle d’Apollon qui s’y tenait durant les six mois d’hiver (Les six autres mois à Délos).

 

                                   Amphithéâtre

   Durant la période hellénistique, le port de Patara a été utilisé comme base navale, en 315 par le Roi de Macédoine Antigonos I Monophtalmos (384–301). Puis par les Ptolémées, qui sous leur occupation rebaptisèrent la ville Arsinoé, puis en 190 par le Roi Séleucide Antiochos III (223-187). Par la suite, elle devient le siège des gouverneurs Romains qui y fixent la flotte qui établissait les transactions avec les provinces de l’Est.

 

   Durant cette période la cité devient la capitale des provinces Romaines de Lycie et de Pamphylie. Le port sert aussi de réserve pour les produits agricoles en attente d’expédition vers Rome. Ce serait de Patara que Saint Paul se serait embarqué pour la Phénicie et Saint Nicolas y serait né.

        Ecclesterium

   Il demeure aujourd’hui de l’antique cité quelques monuments qui ont été sauvés des sables, notamment: La Nécropole contenant des sarcophages Lyciens et des tombeaux Romains, l’Arc de Triomphe, une porte monumentale qui était l’entrée de la cité et qui fut construit en 100 Ap.J.C par le gouverneur Romain Mettius Modestus, le Théâtre qui est construit en 147 Ap.J.C, l’Ecclesterium qui était le plus grand bâtiment administratif d’Asie Mineure, un temple Corinthien entouré par les Remparts de la Forteresse Byzantine etc. Un grand buste d’Apollon a été découvert sur la colline voisine de la Ville, ce qui indique l’existence d’un Temple d’Apollon à cet endroit, mais qui n’a pas encore pu être localisé précisément.

 

 

 

 

HAUT de PAGE                                                                                                        XANTHOS

                  Telmessos

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   Telmessos du nom du fils d’Apollon, est aujourd’hui la ville de Fethiye, elle est située à la frontière de la Carie. La cité est mentionnée pour la première fois au Ve siècle comme membre de la Ligue de Délos qui naît au lendemain des victoires Athéniennes de Salamine et de Mycale. Au IVe siècle, après un long siège, elle est incluse dans le royaume de Lycie.

 

   En 334, la ville conclut un traité de paix avec Alexandre le Grand (336-323), puis elle passe sous la domination du Roi de Macédoine Antigonos I Monophtalmos (384–301) et ensuite aux mains des Ptolémées. En 188, Telmessos est offerte par les Romains au Roi de Pergame Eumenes II (197- 159), la ville reste la propriété de Pergame jusqu’en 133. À cette époque, lorsqu’elle est incluse dans la province Romaine d’Asie, elle est l’une des six plus importantes cités de la confédération Lycienne dont elle est membre depuis la fin du Ier siècle. Au VIIIe siècle Ap.J.C, le nom de la ville est changé en Anastasiopolis (ou Anastasiupolis) en l’honneur à l’empereur Byzantin Anastase II (713-716).

 

Tombeau d’Amyntas

Le principal monument de la cité, est le tombeau d’Amyntas, creusé dans une falaise, près de l’ancien centre ville. Il date du IVe siècle Av.J.C. Sa façade reconstitue celle d’un temple Grec.

 

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HAUT de PAGE            Xanthos  (Xantos, Xanthe)  et  le  Létôon (ou Letôon)              ARZAWA

   

   Aujourd’hui Koca Cayi, la cité antique est située sur le fleuve Xanthos à 8 kilomètres de la mer, c’était la plus grande ville de Lycie. Les traditions diffèrent quant à son origine : Selon les uns elle aurait créée par Sarpédon, héros qui combattit aux côtés d’Hector, selon d’autres elle serait l’œuvre d’un dénommé Xanthos (ou Xantos), un Crétois ou un Égyptien. Les premières fondations de la ville remontent au VIIIe siècle. La cité va rester longtemps indépendante, puis sera prise par les Perses Achéménides lors de la grande invasion, vers 540 Av.J.C. Hérodote (Historien Grec, 484-v.425) raconte que la population de la ville fit preuve d’un grand héroïsme face à l’envahisseur. Ils brûlèrent tout leur bien, tuant leurs femmes, enfants et esclaves et se lancèrent à l’assaut des Perses, dans une ultime attaque où ils furent tous massacrés. Seules quelques familles absentes survécurent et la cité fut entièrement incendiée.

 

 

 

 

   C’est Athènes qui aide à sa reconstruction en même temps que Myra, Patara et d’autres. Lors de la libération de la côte Ionienne par Alexandre le Grand (336-323) la cité se rendra aux Macédoniens. Elle passe ensuite sous la domination de l’Égypte de Ptolémée I (305-282), qui avait prit la ville en 309, et le restera pendant un siècle. En 197, Le Roi Séleucide Antiochos III Mégas (223-187) veut s’en emparer par la force mais passe un accord avec les habitants. En 190, après la défaite d’Antiochos III, à Magnésie du Sypile, face au Romain de Scipion l’Asiatique, la cité passe sous la domination de Rhodes.

 

   En 168/167,elle retrouve son indépendance avec l’aide de Rome et intègre alors la confédération Lycienne. Après la mort de César (101-44) assassiné par Brutus (85-42) et Cassius (87-42), ces derniers font toutes les cités d’Asie Mineure pour recruter des soldats et récupérer de l’argent pour lutter contre Marc Antoine (83-30) et Octave (Empereur Auguste, 27 Av.J.C-14 Ap.J.C). Xanthos va résister malgré un long siège, mais en 42, Brutus massacre les habitants et rase l’acropole. Après sa victoire sur Brutus et Cassius dans les plaines de Philippes (Octobre 42), Marc Antoine fait reconstruire la ville. A l’époque Byzantine, la cité va prendre une certaine importance et ses remparts sont restaurés, mais elle sera désertée au VIIIe siècle Ap.J.C et ruinée par les invasions arabes.

Tombes rupestres

 

Le théâtre

Il fut réaménagé à l’époque Romaine. Il était destiné à recevoir les rassemblements politiques, les concours et bien sur les spectacles. Il était différent du Théatre de Létôon qui lui avait plus pour fonction les rassemblement de la Confédération Lycienne.

 

 

 

 

 

 

Le Létôon

Il était le principal sanctuaire religieux de la Déesse Léto de la Lycie et il était administré par l’ensemble des cités de la Confédération Lycienne. Pendant l’Empire Romain, le Létôon reçut la visite d’Hadrien, pour qui on reconstruisit une salle de culte en face de l’autel de Léto. Il n’y a pratiquement plus de traces d’occupation du site après les incursions arabes (VIIe siècle Ap.J.C). 

        

 

 

 

 

HAUT de PAGE                                                                             L’Arzawa

 

  LArzawa (ou Arzawiya) est une région et un royaume au Sud-ouest de l’Asie Mineure, mais sa localisation exacte n’est pas bien définie, probablement au pieds des monts Taurus (Sud de la Turquie auj.). La capitale du royaume était Apasa (ou Amasa). Son histoire nous est connue uniquement par des sources Hittites et il semble que le royaume a été de culture Louvite (ou Luwite), comme l’atteste le nom des Rois et le panthéon qui comprenait des Dieux Louvites. La langue du royaume était le Luwiyan, qui était de la même famille que les langues indo-européennes comme le Louvite. L’Arzawa va être un État puissant qui va exercer une influence importante sur la politique des Hittites. Il fut un allié de l’Égypte, comme en témoignent des correspondances, retrouvées à Amarna, faites entre le Pharaon Amenhotep IV (1353-1338) et le Roi Tarhunta-Radu. Les Empereurs Hittites Souppilouliouma I (1382-1342) et Moursil II (ou Mursili, 1341-1310) vont cependant parvenir à défaire l’Arzawa, qui va être découpé en petits royaumes vassaux appelés : Hanballa, Mira (Mira-Kuwaliya) et royaume de la rivière Seha et dont l’histoire finira par se perdre avec celle des Hittites.

 

      L’histoire…….

   

  La première attestation historique de la région, qui regroupe plusieurs petits royaumes, date de vers 1650, au début du règne du Roi Hittite Hattousili I (ou Labarna II, 1650-1619), lorsqu’il part en campagne pour fonder l’Ancien Empire Hittite. Ses premiers hauts faits de guerre seront la prise de l’Arzawa qui était déjà une grande puissance. Mais son empire ne va pas lui survivre et il va péricliter doucement avec ses successeurs. Les Rois de l’Arzawa vont profiter de cet affaiblissement pour étendre leur royaume. Sous le règne des Rois Hittites Zidanta I (v.1560- ?), puis celui d’Ammuna (?-v.1535), l’Arzawa se libère du Joux Hittite. Pendant cette période de trouble chez les Hittites, le Mitanni, nouvelle puissance montante de la région investie les anciens territoires Hittites.

 

   En 1450, au Hatta (Royaume dans la boucle du Halys) Tudhaliya I (1450-1430-1420) s’empare du pouvoir. De campagnes en campagnes, il agrandit son territoire et v.1430, fonde le Nouvel Empire Hittite. Il profite des expéditions menées par le Pharaon Thoutmosis III (1479-1425) contre le Mitanni, pour reprendre aux Égyptiens le Kizzuwatna et au Mitanni l’Arzawa dirigé par Kupanta-Kurunta, qui est le premier Roi dont nous ayons une trace. À partir de cette période, l’Arzawa va être un soucis permanent pour les souverains Hittites.

 

   Un nommé Madduwattas (ou Madduwatta) suite à des problèmes avec les Lukka (La Lycie) se réfugie chez Tudhaliya I qui lui donne l’asile et l’installe souverain du royaume de Zippasla dans les Monts Taurus, mais à la condition que son royaume serve de base pour envahir l’Arzawa. Kupanta-Kurunta, vaincu mais pas encore perdu, est avisé de l’imminence d’une invasion et prend les devants. Il attaque alors le Roi de Zippasla, détruit son armée et occupe le royaume. Après quelques batailles, Madduwattas signe une alliance avec le Roi d’Arzawa et se libère de l’emprise Hittite. L’accord est consolidé par le mariage de la fille de Kupanta-Kurunta avec Madduwattas qui par la suite succède à son beau-père sur le trône d’Arzawa, mêlant ainsi les deux royaumes.

   L’Arzawa apparaît alors comme un État dont les Hittites doivent se méfier. Vers 1395, le nouvel Empereur Hittite Tudhaliya II (1400- ?) qui vient de conquérir les tribus Gasgas, la ville d’Alep et défait le Mitanni, entreprend une campagne contre l’Arzawa et signe avec ce dernier un traité. (Selon Gary M.Beckman). Vers 1350, Tarhunta-Radu (ou Tarhundaradu) succède à Madduwattas et attaque le Bas Pays Hittite au Sud d’Hattousa. Il entre ensuite en contact avec le Pharaon Amenhotep IV (1353-1338), à qui il écrit deux lettres dans lesquelles il explique qu’il va éliminer l’Empire Hittite et étant le nouveau maître de la région, il veut une de ses filles en mariage. Selon T.Bryce, Tarhunta-Radu n’aura jamais de réponse du Pharaon, qui aura sûrement jugé offensante la demande.

 

   Tarhunta-Radu se trompe sur l’avenir des Hittites, leur nouvel Empereur Souppilouliouma I (ou Suppiluliuma, 1382-1342) par ses conquêtes territoriales va créer un empire durable où les États vassaux, jusqu’a la Syrie, demeureront fidèles. Il rétablit la situation  et remporte une victoire sur l’Arzawa qu’il assujettit. Un autre Kupanta-Kurunta (v.1330 ou 1320) est connu dans le petit royaume de Mira (Mira-Kuwaliya) en Anatolie occidental. Son père et son oncle voulaient y renverser le Roi Mashuiluwa. Celui-ci s’enfuie chez les Hittites, à Hattousa. Souppilouliouma I comprend que cette révolte est dangereuse pour sa frontière. Il marie alors sa fille Mouwatti (ou Muwatti) à Mashuiluwa et le réinstalle sur le trône de Mira (Selon Gary M.Beckman) et le père de Kupanta-Kurunta est tué.  Plus tard Mashuiluwa demandera à Moursil II (ou Mursili, 1341-1310) le successeur de Souppilouliouma I l’autorisation d’adopter Kupanta-Kurunta en tant que fils et successeur.

 

   À cette période une épidémie de peste ravage le Hatti, Souppilouliouma I décède ainsi que son fils et successeur Arnouwanda II (1342-1341). Un autre de ses fils Moursil II (ou Mursil ou Mursili, 1341-1310) arrive sur le trône et se voit la lourde tache de combattre le nouvel envahisseur que sont les Assyriens.  Il doit aussi faire face à la rébellion de certains vassaux dont l’Arzawa. Son nouveau Roi, Uhha-Ziti (ou Uhhazidi ou Utta-ziti), monte une coalition contre les Hittites avec l’aide du royaume d’Ahhiyawa. En 1322, Moursil II lance une grande expédition et met deux ans à battre l’Arzawa. La capitale, Apasa (ou Amasa) est prise.

   La coalition est défaite, mais le royaume d’Ahhiyawa n’est pas mentionné dans les territoires soumis. Au contraire, c’est Uhha-ziti et ses deux fils, Piyama-Kurunta et Tapalazunauli qui avaient combattu auprès de lui, qui se réfugient au Ahhiyawa. Moursil II exige alors leur extradition, le Roi d’Ahhiyawa se plie à la demande et renvoie les fugitifs à Moursil II.  Le royaume d’Arzawa est alors divisé entre ses anciens vassaux, les royaumes: De la rivière Seha, d’Hanballa et Mira-Kuwaliya et son histoire suivra désormais celle des Hittites. Moursil II signe un traité avec Kupanta-Kurunta de Mira-Kuwaliya, qui lui était resté fidèle.

 

    En 1308, deux ans après la mort de Moursil II, Mira-Kuwaliya se révolte. Le successeur de Moursil II, son fils Mouwatalli (1310-1269) matte rapidement cette rébellion. En 1274, il enrôle des soldats de l’Arzawa pour lutter contre l’Égypte de Ramsès II (1279-1213) à la bataille de Kadesh  sur l’Oronte, qu’il va perdre. Après le partage de la Syrie avec les Hittites, une paix relative de plus de quarante ans régnera entre les deux puissances. Quelques révoltes se produisent encore, notamment sous le règne de l’Empereur Hittite  Tudhaliya IV (1234-1220), qui réprime le soulèvement du royaume de la rivière Seha et lutte contre ceux d’Arzawa et d’Ahhiyawa. Après son règne, la région voit s’établir certains des Peuples de la Mer, comme les Lukka (Lyciens), qui dans les cinquante ans qui suivent ravagent l’Asie Mineure. La dernière mention de l’Arzawa est faite par le Pharaon Ramsès III (1184-1153), qui rapporte la destruction du pays par les Peuples de la Mer, ces faits sont relatés sur les murs de son temple de Médinet Habou.

 

 

   

     Souverains d’Arzawa

  • Kupanta-Kurunta

  • Madduwattas

  • Tarhunta-Radu

  • Anzapahhadu 

  • Uhha-Ziti  

  

 

 

 

 

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