La situation géographique de la Lydie qui contrôlait les deux principales routes
commerciales reliant la côte méditerranéenne à l’Est de l’Asie Mineure et le rôle économique de sa capitale
Sardes, favorisa les échanges commerciaux des caravanes qui rejoignaient
les villes Grecques du littoral.
Ces caravanes repartaient ensuite chargées de marchandises destinées aux autres régions du centre de l’Asie Mineure, mais
devaient payer des taxes et des droits de douane. Ces impôts procurèrent aux souverains de très grandes rentrées d’argent.
La Lydie tira aussi richesses des métaux (Or, argent) qu’elle extrayait de la rivière Pactole (aujourd’hui Sart Çayı) et du
mont Tmolos (ou Tmole). Comme les autres royaumes d’Asie Mineure, la société Lydienne fut gouvernée selon une monarchie
héréditaire qui vivait à Sardes. En général, on
considère que la structure du gouvernement qui fut adoptée était sur le modèle
médiéval et féodal, au moins pour la période jusqu’au milieu de l’histoire
Lydienne (VIe siècle). En dessous du Roi, on trouvait toute une hiérarchie
de vassaux et de Princes, pour la plupart de la famille royale.
Intérieur du Gymnasium de Sardes
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Les Atyades
Selon
Hérodote
(Historien Grec, 484-v.425),
La première dynastie qui
régna sur la Lydie fut les Atyades (Descendant d’Atys, ou Tantalides) de vers 1580 à 1292. Le premier Roi éponyme de
Méonie (ou Mäonie ou Mäonien ou Meoncia), nom qu’il donnait à la Lydie, fut Manès (ou Moeon ou Mânes ou
Tmolos, en Grec :
Τμῶλος, v.1580 à ?). Selon la mythologie Manès fut un fils de Gaïa et
Zeus, on trouve aussi un fils de Tantale de
Phrygie.
Hérodote,
dans son récit de la colonisation de la Tyrrhénie (Livre 1:94), fait de Manès
l’époux, d’Omphale (ou Omphalia
ou Onfalia, en Grec :
Ομφάλη). Elle fut la fille de Iardano (ou Yardano) et elle succéda à son époux.
Pendant son règne, elle eut comme esclave Héraclès (Connu des Lydien sous le nom Tylon).
Par la suite, Omphale et Héraclès se marièrent. Selon les sources ils
eurent un fils, nommé Lamo (En Grec :
Λάμος) et selon d’autres Agélaos (En
Grec :
Αγέλαος, en sous-dialecte Ionien : Αγέλεως)
ou encore Alcée (ou Alcaios ou Alkaĩos, en
Grec :
‘Aλκαῖος, en Latin : Alcaeus) qui serait l’ancêtre d’Agron
le fondateur de la dynastie des Héraclides.
Toujours selon
Hérodote, elle fut suivit sur le trône par
Atys (ou Atis ou Atyllus ou Áttis, en
Grec :
‘Aττις, ou Tantale ou Tantalos, en
Grec :
Τάνταλος, en Latin : Tentalus). Certaines légendes en font un fils de Zeus et Pluton
et un beau-fils de Manès/Tmolus. D’autres auteurs, comme
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C), en font un fils de Manès/Tmolus et Pluton. Il aurait sacrifié son fils Pélops et l’aurait
offert aux Dieux lors d’un banquet. Hérodote dit que
sous son règne il y eut une grande pénurie de nourriture. Ce serait à ce moment que se serait produite la guerre de Troie.
Il épousa Dioné (En Grec :
Διώνη), la fille de l’Atlas, qui lui donna trois enfants : Lydos (ou Broteas), Pélops et Niobé.
Lydos (ou Lido ou Broteas, en Grec :
Λυδός) succéda à son père. Pour certains chercheurs il fut le dernier Roi de la dynastie
des Atyades. Après
son règne, selon Hérodote, la Méonie fut connue
sous le nom de Lydie. Toujours selon l’auteur, il serait devenu fou et aurait sauté dans le feu.
Selon les sources cette dynastie est plus ou moins étoffée. On trouve dans beaucoup de cas après Lydos,
son fils Tantale II (ou Tantale ou Tantalos, en
Grec :
Τάνταλος, en Latin : Tentalus), qui épousa Clytemnestre (ou Klytaimnestra ou
Klytaimestra ou Klytaim (s) Estra, en
Grec :
Κλυταιμ (ν) ήστρα), fille du Roi de
Sparte, Tyndare et Léda. Pour certains il
n’aurait pas régné sur la Lydie. Une version du mythe de Clytemnestre et Tantale dit que le Roi
Agamemnon lorsqu’il rencontra Clytemnestre pour la première fois tua Tantale et son enfant, l’a viola, puis l’épousa.
Enfin on trouve quelques fois un nommé Pylémène (ou Pylaemenes ou
Pylæménés, v.1292),
mais qui est aussi donné comme Roi de la tribu Eneti de Paphlagonie ?.
Les Héraclides
La dynastie des
Héraclides (ou Hêrakleĩdai en Grec :
‘Hρακλεῖδαι) est une dynastie semi-légendaire, qui
usurpa le trône et établit sa capitale à Sardes. Elle comprit, selon
Hérodote
(Historien Grec,
484-v.425 – Histoires, Livre 1.7),
22 Rois pour 505 années et descendraient de la liaison entre Omphale et le héros mythique Héraclès (Connu des Lydien
sous le nom Tylon). Le premier souverain et fondateur de la dynastie serait Agron (1292 à
1219 ou 1221 à ? ou 1216 à ? ou 1100 à ?). Son ascendance serait la suivante : Il serait le fils de
Ninos (ou Ninus), fils de Bélus, fils de Alcée (ou Alcaios ou Alkaĩos, en
Grec :
‘Aλκαῖος, en Latin : Alcaeus), fils d’Héraclès et Omphale.
Vont lui succéder 17 Rois (on trouve aussi 18 ?) anonymes, chacun fils du précédents dont on ne sait rien.
Puis arriva au pouvoir Ardys I (ou Ardus
ou Ardis ou Ardyssos ou Ardysus, 797 à 761 ou 795 à 759 ou 790 à 754). Il mena des attaques sur les cités
d’Ionie
notamment Priène.
Lui succéda son fils Alyatte I (ou Aliatte ou Alyattès, 761 à 747 ou 759 à 745 ou 754 à 740),
dont on ne sait rien.
Candaule montrant sa femme à Gygès – William Etty – 1820
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Puis son fils Mélès (ou Myrsos ou Mirso ou Myrsus, en
Grec :
Μήλης, 747 à 714 ou 745 à 733 ou 740 à 728) arriva sur le trône. Nicolas de
Damas (Historien et
philosophe de langue Grecque,
Ier siècle av.J.C) rapporte que Mélès se serait exilé à
Babylone durant trois ans et aurait
confié pendant ce temps le pouvoir à un certain Sadyatte, fils de Cadys, pour réparer un meurtre commis dans son royaume
contre Dascylos, un membre de la famille des Mermnades. Ce meurtre impie entraîna une famine dans le royaume et un
oracle déclara qu’il devait être expié pour que tout redevienne normal, d’ou l’exil du Roi.
Généralement on considère que son successeur fut son fils,
Candaule (ou
Kandaúlês, en Grec :
Κανδαύλης, 735 à 718 ou 733 à 716 ou 733 à 685 ou 728 à 711
ou 714 à 687 ou 714 à 685). Certains spécialistes, comme Georges Albert Radet, le nomment Sadyatte (ou
Sadyattès ou Saduatês, en
Grec :
Σαδυατης “Père fort“) et
Hérodote, Myrsilos (ou Mursílos, en
Grec :
Μυρσίλος, ou Myrsil nom à consonance
Hittite,
Histoires Livre I, 7, 14). Ce dernier avance aussi que le père de Candaule
fut un dénommé Myrsos d’où la double dénomination pour Mélès. Toutefois, Eusèbe de
Césarée (ou Eusèbe
Pamphile de Césarée, Prélat Grec,
écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340), considère Myrsos comme un souverain à part entière qu’il place entre
Mélès et Candaule ?.
Selon certaines sources Candaule aurait accédé au pouvoir en épousant la Reine de Lydie Tudo (ou Toudô),
fille du Roi de Mysie. Sa légende donna naissance au terme de candaulisme, pratique sexuelle dans laquelle l’homme
ressent une excitation en montrant sa compagne nue ou une image de celle-ci à d’autres hommes.
Candaule fut assassiné par Gygès qui lui
succéda et fonda la dynastie des Mermnades. Toutefois il existe de nombreuses versions de cet événement.
Platon (Philosophe
Grec,
427-346 – La République, II, 359) avance une version très "féérique", il dit que
Gygès était un berger qui trouva un jour une bague magique au doigt
du cadavre d’un géant. Cette bague donnait le pouvoir d’invisibilité à celui qui la portait.
Gygès s’en servit pour commettre
l’adultère avec la femme de Candaule, puis complota avec elle pour tuer le Roi et s’empara du pouvoir. Nicolas de
Damas,
d’après Xanthos de Lydie, dit que Gygès était un jeune
Prince devenu favori à la cour du Roi (Qu’il appelle Sadyatte). Alors qu’il fut envoyé pour escorter Tudo, l’épouse de
Candaule/Sadyatte, il en tomba éperdument amoureux et tenta de la séduire. Le Roi furieux de l’inconduite de
Gygès voulut le mettre à mort, mais celui-ci fut
averti par une servante. Il prit les devants et gagna à la chambre du Roi où il le poignarda dans son sommeil.
Il prit alors le pouvoir, conforté par l’oracle de
Delphes, puis épousa Tudo.
Candaule
et son épouse – Jean-Léon Gérôme – 1859 – Museum of Art of Ponce – Porto Rico
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Enfin il y a la version d’Hérodote
(Historien Grec, 484-v.425)
d’après Archiloque de Paros. Il raconte que Candaule trouvait sa femme plus belle que toutes les autres. Sans cesse, il vantait à
Gygès, qui était un officier de sa garde personnelle, les charmes de son
épouse et un jour, il l’invita à venir voir la beauté de celle-ci.
Gygès refusa l’offre sacrilège mais le Roi insista. Dissimulé derrière
la porte de la chambre nuptiale, Gygès assista au coucher de la Reine.
Mais, au moment où il s’esquivait, la souveraine l’aperçut. Feignant de n’avoir rien remarqué et persuadée que son mari avait
voulu l’humilier, elle jura de se venger. Le lendemain matin, elle convoqua
Gygès et lui offrit l’alternative d’être exécuté ou de tuer Candaule,
de s’emparer du trône et de l’épouser.
Gygès refusa d’abord, puis, devant l’insistance de la Reine, il se résolut
à tuer Candaule. La souveraine le cacha à l’endroit où il s’était dissimulé la veille et
pendant la nuit il poignarda Candaule durant son sommeil. Quand il fut installé sur le trône,
Gygès se heurta à des adversaires. Ceux-ci acceptèrent de soumettre le cas
à l’oracle de Delphes qui confirma
Gygès dans sa royauté.
C’est cette version qui a donné naissance au terme de candaulisme utilisé aujourd’hui.
Dans la réalité historique on en sait un peu plus aujourd’hui sur le règne de Candaule, mais qui est toutefois
toujours débattue. Il est presque certain qu’à cette époque Candaule fut vassal du Roi de
Phrygie,
Midas III (738-695).
Ce dernier, cependant, ne résista pas en 696 (on trouve aussi 679) au Roi
Cimmérien, Phrygerreich, qui envahit
Gordion, la capitale
Phrygienne. Il saccagea et brûla la cité, tel que
le rapportera beaucoup plus tard Hérodote.
Midas III périt en le combattant
ou se serait suicidé selon une autre version.
De plus en plus d’historiens et d’archéologues ont tendance à prendre 679 comme date de la chute de
Gordion. À
partir de ce moment on pense que probablement Candaule fut incapable de rester au pouvoir et il fut
peu après déposé par un chef militaire,
Gygès. Depuis Alyatte I, les Rois Héraclides
n’incarnaient plus vraiment le pouvoir. Deux autres lignées de sang royal, les Tylonides et les Mermnades
prenaient de l’importance au sein de l’État et se disputaient les postes de haut rang.
Les Mermnades
Le premier des Mermnades dont nous
ayons le nom fut le Prince de Tyrrha, Gygès
(ou Guges ou Gýgês, en Grec :
Γύγης, 716 à 678 ou 710 à 672 ou 708 à 680 ou 687 à 652 ou 685 à 644 ou 680 à 644
ou 668 à 644) dont comme on le voit les dates de règnes sont très loin de faire l’unanimité.
Il fut le fils d’Hermnas (ou Mermnas)
et il occupait les fonctions de chef militaire comme officier de la
garde de Candaule. Plusieurs versions légendaires entourent sa prise de
pouvoir (voir à Candaule). Quoi qu’il en fut, il prit le pouvoir en
renversant (et tuant ?) Candaule. Un autre récit, le donnent fils de
Daskylès et chef des mercenaires
Cariens et sur l’ordre de la Reine, il assassina Candaule.
Il est pratiquement sur que le changement de dynastie se passa dans la violence, les partisans des Héraclides voulant
défendre leur souverain légitime, mais Gygès garda le pouvoir avec l’aide de ses mercenaires. Ce Roi restera dans les mémoires
comme un grand guerrier qui aura considérablement agrandit son royaume.
Dès le début de son règne, il semble qu’il profita que son ancien suzerain le Roi de
Phrygie,
Midas III (738-695) soit mort en combattant
les Cimmériens pour annexer plusieurs cantons de la
Phrygie à son royaume, selon Strabon
(Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C)
il essaya de prendre toutes les routes qui menaient à la mer. Toujours
d’après Strabon, Gygès débuta sa première campagne
en s’emparant de la côte
Carienne,
puis du Nord et du Sud de la Troade et de la Mysie. Il fut, semble t-il, aidé au début par les
Milésiens qui établirent la colonie d’Abydos sur
l’Hellespont. La guerre avec l’Ionie,
proche, fut inévitable, elle ne se termina qu’en 604. Il semble que Gygès changea ensuite de politique puisque grâce
à la supériorité de sa cavalerie il assiégea son ancien allié
Milet et Smyrne,
mais sans succès, par contre, selon
Hérodote
(Historien Grec,
484-v.425), il prit Magnésie et
Colophon. (Voir Carte de l’Éolide et
de la Carie).
Autre vue de l’intérieur du Gymnasium de Sardes
|
Gygès profita de ses succès, il continua sa progression et envahit la
Lycie voisine. Il était contient que c’était le
moment de profiter de l’effondrement total de la
Phrygie pour étendre son territoire vers l’Est, mais il se heurta aux hordes
Cimmériennes. Il passa alors alliance
avec l’Empereur d’Assyrie,
Assurbanipal
(669-631 ou 626). Dans les annales
Assyriennes, Gygès est indiqué sous le nom de "Gugu (Roi) de Liddu". Cependant rapidement,
cette association devint embarrassante vis à vis des cités
Grecques d’Asie Mineure encore sous l’emprise
Assyrienne. Gygès
se tourna alors vers l’Égypte
et s’associa avec le Pharaon Psammétique
I (664-610). Il l’aida à recruter des mercenaires
Ioniens et
Cariens pour chasser les
Assyriens du Delta. Ces mercenaires
participeront à la reprise de
Memphis, en 656 et fonderont en
Égypte la colonie Grecque
de Naucratis.
En 652, en Asie Mineure, les
Cimmériens, aidés des
Thraces, passèrent alliance avec les
Cariens. Sous la conduite d’un nommé Tougdamis
(ou Tugdamme ou Dugdamme, appelé Lygdamis par Strabon)
ils attaquèrent Gygès. Celui-ci était affaibli par les troupes envoyées en
Égypte, il fit de
son mieux pour soutenir l’attaque, mais ses lanciers s’écroulèrent devant l’assaut des Barbares et Gygès subit une lourde
défaite. Il fut tué dans la débâcle, sur le champ de bataille et selon George Smith, "son corps demeura sans
sépulture". Les Cimmériens
dévastèrent Sardes à l’exception de la citadelle,
Éphèse et
Magnésie du Méandre.
Gygès fit de la Lydie, durant son règne une grande puissance. Il fit exploiter les richesses du sous-sol, il développa la
production minière et le commerce de la laine et du cuir. Il créa une monnaie
avec un cours légal en faisant frapper des pièces en électrum (faites d’or et d’argent).
Beaucoup de chercheurs sur la Bible pensent que Gygès de Lydie fut la figure biblique de Gog, Prince de Magog, qui est
mentionné dans le Livre d’Ézéchiel et l’Apocalypse. La culture des cités
Grecques
d’Ionie s’infiltra en Lydie pour effacer peu à peu
les influences Hittites
et Assyriennes installées avant.
Gygès lança une politique extérieure qui allait durer plus d’un siècle, offrant généreusement
des cadeaux aux sanctuaires de
Grèce continentale. Son fils lui succéda.
Monnaie du Roi Ardys II
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Ardys II (ou Ardus ou Ardis ou Ardyssos ou Ardysus,
682 à 633 ou 678 à 629 ou 671 à 624 ou 652 à 621 ou 652 à 615
ou 644 à 637 ou 644 à 625 ou 644 à 615 ou 643 à 624) monta sur le trône. Il reprit la politique première de son père
et demanda assistance à l’Assyrie.
Ceux-ci acceptèrent de l’aider à débarrasser le territoire des
Cimmériens. Vers 640, leur Roi Tougdamis (ou Tugdamme ou Dugdamme, appelé Lygdamis par
Strabon) fut battu et tué dans les gorges du
Taurus par des Généraux d’Assurbanipal
(669-631 ou 626). Ardys II récupéra alors la plus grande partie du territoire perdu et projeta de l’agrandir.
Il entreprit des expéditions contre les Ioniens de
Milet,
puis il s’empara de l’acropole fortifiée de Priène.
Le royaume qui s’étendait alors jusqu’au Halys était très riche et les influences
Grecques et orientales s’y mêlaient.
À la mort d’Ardys II son fils Sadyatte (ou Sadyatte II si l’on donne ce nom à
Candaule, ou Sadyattès, en
Grec :
Σαδυατης “Père fort", 637 à 618 ou 629 à 617 ou
625 à 613 ou 625 à 600 ou 624 à 610 ou 623 à 613 ou 629 à 621 ou 621 à 609 ou 615 à 610) monta sur le trône.
Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425) dit qu’Ardys
régna 49 ans et son fils 12 ans et Eusèbe lui donne 37 années, ce qui alimente un peu plus la controverse sur la datation de
ces deux derniers Rois. Sadyatte entama une guerre contre
Milet, qui
durera 12 ans et que son fils (ou frère pour certains spécialistes) finira. Il écrasa par deux fois l’infanterie
Milésienne dans les basses plaines du Méandre,
mais sans prendre la cité. En ce qui concerne son épouse et sa succession on trouve deux versions en fonction des
spécialistes. La première, il épousa sa sœur (Dont le nom n’est pas connu) et son fils lui succéda. La deuxième, il épousa une
Princesse de Mysie, et mit ce pays sous domination Lydienne, mais leurs enfants furent évincés du trône par son frère
Alyatte II.
Alyatte II (ou Aliatte ou Alyattès,
621 à 560 ou 619 à 560 ou 618 à 562 ou 617 à 560 ou 613 à 556 ou 611 à 556 ou 610 à 561 ou 609 à 619 ou
605 à 561 ou 600 à 560), fils (ou frère pour certains spécialistes) de Sadyatte,
devint le nouveau souverain. À son arrivé au pouvoir, il hérita de la guerre que menait son prédécesseur contre la cité de
Milet. Ne pouvant prendre la ville, il essaya de la
réduire à la famine, mais sa stratégie échoua. Il décida alors de mettre fin à cette guerre, en 604, par
un traité d’alliance avec l’aide de l’oracle de
Delphes et du Tyran de
Corinthe, Périandre
(627-587). Les conditions précises sont inconnues, mais Milet
resta indépendante et les Lydiens offrirent de reconstruire un des temples de la cité. Que gagna Alyatte II dans cette affaire
reste un mystère ?, mais il dut sûrement en tirer quelques profits, car il n’avait pas grande raison d’arrêter la guerre dont
les campagnes annuelles avaient été faciles et dans l’ensemble n’étaient pas très onéreuses. Peut-être qu’il reçut en échange
une concession commerciale, ou une alliance militaire, ou ce fut peut-être tout simplement un besoin d’assurer sa frontière ?.
Quels que soient les termes précis du traité, ils ont sûrement contenté le Roi
puisqu’Alyatte II envoya de grandes offrandes à l’oracle de Delphes en
remerciement.
Puis le souverain se tourna vers d’autres cités moins fortes et prit
Smyrne, il réussit là où son grand-père
Gygès avait échoué. Même si une attaque ultérieure sur
Clazomènes échoua,
les Lydiens contrôlaient maintenant deux ports important,
Colophon et
Smyrne et exerçaient une certaine influence sur
Milet. Cela signifiait qu’ils contrôlaient les rivières
Méandre, Caystre (ou Caÿstros ou Caïstre ou Caystrus) et Hermus et étaient aussi maîtres de la Troade.
À l’Est, Alyatte II conquit l’ancienne capitale
Phrygienne, Gordion et
y construisit une forteresse. L’expansion de Lydie avait maintenant atteint le centre de l’Anatolie et il en résulta
de nouvelles complications. Par exemple, les Cimmériens, qui
avaient déjà par le passé renversé la Phrygie,
étaient encore actifs. Alyatte II fut crédité d’une victoire sur ce peuple de nomades, mais certains spécialistes pensent qu’il
est possible que cette victoire remarquable ne fut peut-être pas aussi spectaculaire qu’il y sembla aux contemporains. Après
leurs premières incursions, les nomades s’installèrent et devinrent moins agressifs. Il est possible que ces
Cimmériens étaient entre-temps devenus sédentaires et
qu’Alyatte II se vanta qu’il avait vaincu un ennemi dangereux.
Statère d’Alyatte II ou de Crésus
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Selon Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425),
Alyatte II établit sa suzeraineté jusque sur la rive gauche de l’Halys et chercha alors à étendre son royaume vers
l’Est mais se heurta à ses puissants voisins les Mèdes
qui détenaient la région.
Le Roi des Mèdes,
Cyaxare (633-585), avec l’aide du
Général Chaldéen,
Nabopolassar
(626-605), venait d’écraser l’Assyrie
(Voir Perse) et les deux alliés avaient
divisé l’Empire qui avait autrefois uni l’ensemble du Proche-Orient et
Cyaxare avait hérité des terres
d’Asie centrale. Ainsi, le Roi des Mèdes
entra dans l’Est de l’Anatolie par l’Arménie, il envahit
la Cappadoce et s’inquiétait
maintenant de la monté en puissance de la Lydie.
Toujours selon
Hérodote, en 590, un incident diplomatique dans
lequel certains Scythes étaient impliqués, fit que
Cyaxare entra en conflit avec elle.
Hérodote
poursuit, qu’à l’issue de cinq ans de guerre sporadique,
Cyaxare passa un
traité de paix avec Alyatte II. Ils étaient sur le point de se livrer
bataille
sur le fleuve Halys lorsqu’une éclipse de soleil, prédite par Thalès
de Milet, effraya les deux armées et les détermina à faire
la paix. La date de cette éclipse a été calculé par la NASA au 28 Mai 585 (mais on trouve aussi ou 601 ou 597 ?).
Le traité fut scellé par le mariage d’Aryenis (ou Arienis), la fille d’Alyatte II, avec le Roi
des Mèdes suivant,
Astyage (585-550/49) et le Halys
fut choisit comme frontière entre la Lydie et la Médie.
En 575, Alyatte II s’attaqua à la
Carie et en 566 il détruisit
Smyrne.
Dans l’ancienne capitale
Phrygienne, Gordion il lança un vaste
programme de construction. Il prit ensuite
Colophon et passa une alliance avec Éphèse.
Alyatte II fut très populaire parmi les Lydiens et à sa mort ils lui firent construire un tombeau près de
Sardes, d’un diamètre de 355 m. et d’une hauteur de 69 m. Il se compose
d’une base de grosses pierres sur laquelle se dresse une colline de terre de 1.115 m. de circonférence à sa base, dépassant
le périmètre de la pyramide
Khoufou (ou Khéops, 2551-2528). À la base de la colline se trouvent un certain nombre galeries menant à une chambre
funéraire centrale. Cependant, cette dernière fut trouvée vide, à part quelques objets en albâtre et diverses céramiques.
Ludwig Peter Spiegelthal qui excava le tombeau en 1854 détermina que plusieurs des galeries furent creusées déjà
dans l’Antiquité par des pilleurs de tombe.
Alyatte II eut au moins deux épouses. Une Princesse de
Carie dont on ne connait pas le nom qui
donna naissance à sa fille Aryenis (ou Arienis) et à son fils et successeur
Crésus,
et une femme Grecque, dont le nom est
également inconnu, qui fut la mère d’un fils du nom de Pantaléon (ou Panteleímon, en
Grec :
Παντελεήμων). Lorsque Alyatte II mourut, il n’est pas vraiment clair
qui devait lui succéder et beaucoup de spécialistes pensent qu’il y eut un début de guerre civile entre Crésus et
Pantaléon. |