IIIe  DYNASTIE
 
2647     à     2575
 
Memphite ( Memphis )
 

Nous avons besoin de vous

 

   L’ordre des souverains qui suit, bien que très probable, n’est pas complètement sûr. Les égyptologues sont partagés sur ceux du début de cette dynastie. Nous connaissons un nommé sA découvert sur des vases en pierre de la pyramide de Djoser. Quelques égyptologues dont Peter Kaplony, Jürgen von Beckerath, Dietrich Wildung, attribuent ce nom à Sanakht. Plusieurs théories s’affrontent pour le premier Roi. La première, les partisans d’un Roi identique Sanakht/Nebka, comme Jean Vercoutter, qui serait le fondateur de cette dynastie. On pourrait dans ce cas lui attribuer aussi le nom d’Horus sA. La deuxième, les partisans de deux Rois différents, et ils sont aujourd’hui la majorité, mettent Nebka comme premier Roi avant Djoser. Enfin, certains égyptologues pensent, eux, que c’est Djoser qui fut le premier Roi de cette dynastie, en soulignant l’ordre dans lequel certains prédécesseurs de Khoufou (ou Khéops, dynastie suivante) sont mentionnés dans le Papyrus Westcar et ils suggèrent que Nebka doit être placé entre Djoser et Houni. Il faut aussi préciser que des sceaux au nom de Djoser ont été trouvés à l’entrée du tombeau de Khâsekhemoui (2674-2647), dernier Roi de la dynastie précédente, qui certifient que c’est Djoser, plutôt que Sanakht (ou Nebka), qui aurait enterré et succédé au Roi. Le scribe de la liste royale sur le Papyrus de Turin a écrit le nom de Djoser à l’encre rouge, ce qui indique la reconnaissance et l’importance historique de ce souverain dans la culture des anciens Égyptiens. En fait, seulement le Roi Djoser (Netjerikhet) nous est bien connu.
 
   Les Rois de la dynastie prennent Memphis pour résidence et capitale. L’autorité royale bien établie pendant la période archaïque au début de l’Ancien Empire a eu comme conséquence, une augmentation du territoire Égyptien et des règnes sans trop de problèmes pour les Rois de cette dynastie. Selon Gaston Maspero, sous la IIIe dynastie, le titre Horus d’or, traduisait peut-être une solarisation de la théorie royale. Il précise aussi que lors des premières dynasties les postes importants de l’État furent occupés en priorité par des membres de la famille royale, ou des gens reconnus pour leurs compétences. Dans ce cas leurs charges se transmirent de père en fils. Cette hérédité, observée dès cette dynastie, devait être accordée et enregistrée par acte royal.
 
   L’écriture continue de se développer sur la fin de la dynastie avec l’apport de nouveaux signes qui marquent une nouvelle étape, liée sans doute à l’accroissement du nombre de scribes. La pierre taillée devient le matériau principal en architecture. L’architecte et Grand Prêtre d’Héliopolis Imhotep, construit la première pyramide à degrés à Saqqarah, entourée d’une enceinte reproduisant l’image de l’enceinte en brique du palais.

 

 Liste des Rois de la IIIe dynastie :   
 
       Voir l’article sur
  l’art à l’Ancien Empire

Généalogie
de la Dynastie

 

Les Pyramides
Sanakht et/ou Nebka
Djoser  ou  Djéser
Djoser-Téti   ou  Sekhemkhet
Sedjes  ou  Houdjefa II
Khaba
Houni
2647-2628
2628-2609
2609-2603
      ?
2603-2599
2599-2575
Manéthon mentionne trois autres Rois après Houni :
Tosertasis (19 ans)
Séphouris  (30 ans)
Kerpherês (26 ans)

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la dynastie voir les ouvrages de :
 
Winfried Barta :
Zum altägyptischen Namen des Königs Aches, pp. 1–4, MDAIK 29, Philipp von Zabern, Mainz, 1973,
Michel Baud :
Famille royale et pouvoir sous l’Ancien Empire égyptien : 2 volumes, BiEtud 126, IFAO, Le Caire, Avril 1999 et Juin 2005.
Djoser et la IIIe dynastie, Collection : Les grands pharaons, Pygmalion, Octobre 2002 et Septembre 2007.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 –  En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Jean-Louis de Cenival et Paule Posener-Kriéger :
The Abu Sir papyri, Trustees of the British Museum, London, 1968.
Günter Dreyer et Werner Kaiser :
Zu den kleinen Stufenpyramiden Ober- und Mittelägyptens, pp : 43–45, MDAIK 36, Philipp von Zabern, Mainz, 1980.

Alan Henderson Gardiner :
Geschichte des Alten Ägypten, Kröner, Stuttgart, (posthume) 1965.
John Garstang :
Mahasna and bet khallaf, Bernard Quaritch, London, 1902 – Histories & Mysteries of Man, Reprint ed, (posthume) Jun 1989.
Hans Goedicke :
King HwDf3 ?, pp : 50-53, JEA 42, Egypt Exploration Society, London, 1956.
Muhammad Zakaria Goneim :
The lost pyramid, Rinehart, New York, 1956 et 2006.
Excavations at Saqqarah : Horus Sekhem-khet, the unfinished step pyramid at Saqqara, Imprimerie de l’IFAO, Le Caire, 1957.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris,Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Der Name des letzten Königs der 3. Dynastie und die Stadt Ehnas, pp : 125–130, Studien zur altägyptischen Kultur 4, 1976.
Die Datierung der Gefäßaufschriften aus der Djoserpyramide, pp : 120–132, Zeitschrift für ägyptische Sprache und Altertumskunde 106, Janvier 1979.
Jean-Philippe Lauer :
Histoire monumentale des pyramides d’Égypte, I, Les pyramides à degrés (IIIe dynastie), BiEtud, IFAO, Le Caire, Janvier 1962.
Gaston Maspero :
La carrière administrative de deux hauts fonctionnaires Égyptiens vers la fin de la IIIe dynastie, environ 4500 ans av.J.C et les quatre noms officiels des Rois d’Egypte, Études Égyptiennes 2/2, Imprimerie nationale, Paris, 1890.
Jean Pierre Pätznick :
Die Siegelabrollungen und Rollsiegel der Stadt Elephantine im 3. Jahrtausend v. Chr. Spurensicherung eines archäologischen Artefaktes, Archaeopress, Oxford, Janvier 2005.
Rosanna Pirelli :
Statue of Djoser, p : 47, Francesca Tiradriti (editor), The Treasures of the Egyptian Museum, American University in Cairo Press, 1999.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Nabil Swelim :
Some Problems on the History of the Third Dynasty, Archaeological and historical studies 7, Alexandrie, 1983.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1999.
– Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die eitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332v. Chr.
, Münchener Universitätsschriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, Routledge, New York, London, Mars 1999 et Juin 2001.
– Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International, New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.

 

 

   Sanakht    et/ou   Nebka
  • Hr sA-n-xt , sA-(nxt) ?
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • nb-kA

  •  
    Necherophês  ou  Necherophès (Manéthon)
            DATES  de  RÈGNE
          2647-2628
      J.Malek
2740-2720  R.Krauss, T.Schneider
2727-2709  D.Sitek
2705-2687  P.A.Piccione
2688-2679  D.B.Redford
2686-2668 
P.A.Clayton
2686-2667  I.Shaw, P.T.Nicholson, S.Quirke
2682-2665  J.von Beckerath
2670-2650 
E.F.Wente
2649-2630 
J.P.Allen
2635-2620  A.Eggebrecht
2619-2599 
J.Kinnaer
   TITULATURE
Noms d’Horus Horus Sanakht
(Le protecteur victorieux)
Hr sA-n-xt
Horus Sanakht
(Le protecteur)
sA-(nxt ?)
Nom de naissance (Nomen, Sa-Ra)
Abydos 15
Turin 3.4
Nebka
(Seigneur du ka)
nb-kA
 

 
  Fragment avec le cartouche d’Horus
Sanakht trouvé au Sinaï

 

   Manéthon l’appelle Necherophês ou Necherôphes ou Necherophès et lui compte 28 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 19 ans. Le nom de naissance de ce Roi, Nebka, n’est seulement attesté à ce jour que dans la tombe d’un haut fonctionnaire de cette période, Achtiaa (ou Aa-Achti ou Achti-aa ou Aaachti). Cependant un Nebka est un personnage important dans les légendes du papyrus Westcar. Thomas Schneider pense que les dernières années du règne de Sanakht ont été préservées sur la Pierre de Palerme. Peter Kaplony identifie Nebka, avant son règne, avec un fonctionnaire, Neb-ka, Grand Prêtre de Sem.
 


 

Cartouche avec le nom
Nebka dans la
liste royale d’Abydos

   Le moins que l’on puisse dire c’est que les avis des égyptologues concernant ce Roi sont très partagés :
Il y a les partisans d’un seul et même Roi pour Horus Sanakht et Nebka, comme les égyptologues Jean-Philippe Lauer et Jean Vercoutter, qui pensaient que Sanakht était le fils aîné du Roi Khâsekhemoui et de la Reine Nimaâthâpy I, donc le frère aîné de Djoser. Toutefois, aujourd’hui, cette idée est fortement remise en cause par les découvertes archéologiques et l’étude d’empreintes de sceaux trouvés, à la fin des années 90, dans la tombe de Khâsekhemoui. Ceux-ci nous apprennent que c’est Netjerikhet (Nom d’Horus de Djoser) qui enterra la Reine Nimaâthâpy I, ce qui fait penser aux spécialistes, comme Alexander Hermann et Hans Wolfgang Helck, que Sanakht n’était en fait que le beau-frère de Djoser, époux de sa sœur Inetkaes.
 
Il y a les partisans de deux Rois différents, et ils sont aujourd’hui la majorité, partant de ces dernières découvertes, remettent donc en question l’affirmation des listes royales d’Abydos et de Turin qui présentent Sanakht comme le fondateur de cette dynastie et le situent plutôt au milieu de celle-ci. Ils mettent Nebka comme premier Roi avant Djoser.
 
Enfin, certains égyptologues, comme Michel Baud, présentent Djoser comme le premier Roi de la dynastie. Ils appuient la théorie sur la découverte, en 1920 par Cécile Mallaby Firth, de sceaux et d’objets qui auraient appartenu à Sanakht, destinés au culte funéraire de Djoser, prouvant que Sanakht rendait un culte à celui-ci, donc était son successeur. Ils soulignent aussi l’ordre dans lequel certains prédécesseurs de Khoufou (ou Khéops, dynastie suivante) sont mentionnés dans le Papyrus Westcar et ils suggèrent que Nebka doit être placé entre Djoser et Houni. Bien qu’une majorité pour le règne de deux Rois se dégage, avec Nebka comme premier souverain, nous sommes loin d’un consensus. Il faut admettre que la cartographie de la généalogie et de la chronologie de la IIIe dynastie reste encore assez vague.
 
   Les évènements relatifs au règne de ce premier souverain sont encore pratiquement inconnus. La résidence du Roi se trouve à Memphis. Comme l’avancent Alan Henderson Gardiner et Thomas Eric Peet, on sait par un bas-relief trouvé à Sérabit el-Khadim ("La montagne du serviteur", Sud-ouest de la péninsule du Sinaï) que l’exploitation des mines de cuivres reprend à cet endroit. La Pierre de Palerme mentionne la construction durant le règne de ce premier Roi : D’un temple en l’an 13, d’une statue de Khâsekhemoui en l’an 16 et la construction d’une barque en l’an 18. Thomas Schneider suggère que ces événements aient eu lieu sous le Roi Nebka et d’autres égyptologues qu’ils sont liés au règne de Khâsekhemoui lui même. Manéthon rapporte que sous son règne un Roi Libyen veut se révolter contre l’Égypte, mais fini par se rendre. L’emplacement de son enterrement est inconnu. Peut-être s’agit-il, comme l’avancent certains spécialistes dont Hans Wolfgang Helck, de la structure de brique entourée d’un mur à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache), à quelques kilomètres de Guizèh, qui resta inachevée. On a pensé pendant un certain temps qu’il s’agissait du mastaba (K2) de Beit Khallaf près d’Abydos. On sait aujourd’hui, avec l’étude des recherches de John Garstang, que ce mastaba est celui d’un haut fonctionnaire ou d’un Prince. Il avait été attribué à Sanakht simplement parce qu’on y avait trouvé un sceau au nom du Roi. Il y avait également le squelette d’un homme d’environ 1,90 m, ce qui était très grand pour l’époque.
 
   Sanakht aurait eu deux épouses :
• Inetkaes (ou Ini-net-ka-es – Jnj n.t k3=s"Le ka apporte"), fille de Khâsekhemoui, donc peut-être sa sœur.
Nimaâthâpy I. S’il s’agit de deux Rois différents c’est Nebka qui épouse Inetkaes et Sanakht qui épouse Nimaâthâpy I.

 

 

   Djoser   ou  Djéser  ou  Zoser
  • Hr nTri-Xt
  • nTri-Xt nbti
  • bik nbw
  • ………………
  • Dsr sA , Dsr , Dsr-it

  •  
    Tosorthros  ou  Sesorthos (Manéthon)
        DATES  de  RÈGNE
       2628-2609
    J.Malek
2720-2700 
R.Krauss, T.Schneider
2709-2690  D.Sitek
2700-2680  E.F.Wente
2687-2668 
D.B.Redford
2687-2667 
P.A.Piccione
2668-2649  P.A.Clayton
2667-2648  I.Shaw, P.T.Nicholson
2665-2645  J.von Beckerath
2650-2631 
J.Kinnaer
2630-2611 
J.P.Allen, O.Vendel
2620-2600  A.Eggebrecht
2617-2599 
P.Vernus, J.Yoyotte


 

Haut de la statue de Djoser du
Musée Égyptien du Caire

 
   Manéthon l’appelle Tosorthros ou Sesorthos et lui compte 29 ans de règne (Africanus) et le Papyrus de Turin lui en compte 19 ans et un mois. Selon Schott Siegfried, dans l’inscription, sa prise de pouvoir se fait le 26e jour du 3e mois (Athyr) de la saison Akhet. Le nom de Djoser apparaît seulement à la XIIe dynastie (1991-1783). Aujourd’hui, il est identifié sans aucun doute, avec Horus Netjerikhet, grâce à de nombreux documents connus, dont le papyrus Westcar.  Selon la grande majorité des égyptologues, dont Hans Wolfgang Helck et Jean Vercoutter, Djoser est le fils de Khâsekhemoui et de la Reine Nimaâthâpy I, donc peut-être un frère de Sanakht/Nebka (Voir différentes théorie sur ce Roi). Les évènements lors de son règne sont assez peu connus. La Pierre de Palerme en décrit les cinq premières années. De ses activités de bâtisseur on retiendra : Le commencement de la construction d’un tombeau (Mastaba K2) à Beit Khallaf (Au Nord d’Abydos), à Héliopolis, à Tanis, mais surtout la pyramide à degrés de Saqqarah. Le génial architecte de cette construction fut Imhotep.
 
   Djoser épouse sa sœur Hetephernebty I (ou Hotephirnebty) qui lui donne une, deux filles ou trois fille en fonction des spécialistes : Hetephernebty II, Inetkaes (ou Intkaes), dont quelques égyptologues pensent qu’elle ne serait pas de Djoser, mais d’un premier mariage de la Reine. Ann Macy Roth, se basant sur l’étude d’un fragment de bas-relief trouvé à Héliopolis, où le Roi est représenté avec d’autres personnages (Dont sa femme et sa première fille), pense que la troisième personne présente sur le bas-relief serait une autre fille du Roi au nom de nom Niânkh-Hathor ?.
 

Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Djoser

 

 

  Djoser-Téti  ou  Sekhemkhet      DATES  de  RÈGNE
      2609-2603
           J.Malek
2700-2695  R.Krauss, T.Schneider
2690-2684  D.Sitek
2667-2660  P.A.Piccione 
2656-2650  O.Vendel
2649-2643  P.A.Clayton
2648-2640  I.Shaw, P.T.Nicholson
2645-2638  J.von Beckerath
2631-2623  J.Kinnaer
2611-2605  J.P.Allen
 

  • Hr sxm-Xt
  • nbti Htp rn (incertain)
  • ………………
  • Htp rn
  • tti, Dsr ti , Dsr tti , itti

  •  
    Tyreis  ou  Toureis   (Manéthon)
  


 

Ruines de la pyramide de Djoser-Téti

   Manéthon l’appelle Tyreis ou Toureis et lui compte 7 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 6 ans. La grande majorité des égyptologues se référant à l’état inachevé de sa pyramide, accordent crédit au Papyrus de Turin et lui assignent un règne d’environ 6/7 ans. Pour beaucoup de ces spécialistes il serait un un frère de Djoser. Ce Roi est principalement connu du monde contemporain par son nom d’Horus : Sekhemkhet. Celui-ci a été retrouvé sur deux assises de roche à l’ouâdi Maghara dans le Sinaï. Les inscriptions avaient au départ été attribuées au Roi Horus Sémerkhet (2861-2853) de la Ière dynastie.
 
   Après sa mort, le Roi a été vénéré sous le culte de Sekhemkhet dont on a retrouvé des traces très tard à la période Ptolémaïque (305-30). Malgré son court règne, il semble que ce fut un des grands Rois de cette dynastie. On lui doit des grandes expéditions vers le Ouâdi Maghara, au Sinaï, à la recherche de turquoise. De ses activités de bâtisseur on ne retient que son complexe funéraire, à Saqqarah, qui n’a jamais été achevé et qui est malheureusement aujourd’hui dans un état de ruines complet.
 
   Hans Wolfgang HelcK et Rainer Stadelmann, pensent l’inscription sur un plat en ivoire, provenant de la pyramide de Djoser-Téti, pourrait être le nom d’une Reine, Djoseret-ânkh-nebti (ou Djoseret-nebti) qu’ils supposent être l’épouse de Djoser-Téti. Selon eux, il est possible qu’elle soit la mère de Khaba.
 

Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Djoser-Téti

 

 

   Sedjes   ou   Houdjefa  II   ou   Hudjefa   DATES  de  RÈGNE
          ?
2695-2675  R.Krauss
v.2685-v.2690  T.Schneider
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • sDs , Hw-DfA

  •  

    Chenerès ?  (Manéthon)

   TITULATURE
Noms de naissance
(Nomen, Sa-Ra)

Abydos18
 
Turin 3.7
 
Saqqarah 14
Sedjes
sds
Houdjefa
Hw-DfA

   Manéthon ne le nomme pas, bien que quelques spécialistes avancent le nom de Chenerès et 48 ans de règne. Le Papyrus de Turin lui compte 6 ans. La classification de ce Roi, si toutefois il s’agit bien d’un Roi à part entière, est très discutée entre les spécialistes pour deux raisons principales. La première est que son nom à été complètement rayé des listes royales pour mettre à la place dans un cartouche celui de Sekhemkhet (Djoser-Téti).
 
   Les scribes qui plus tard essaieront de retrouver son nom pour le réincorporer dans la liste, prendront le nom d’Houdjefa pour un nom de Roi puisque dans un cartouche. La deuxième raison est qu’il y a une différence entre les listes royales de Turin et Saqqarah qui le nomment Houdjefa et celles d’Abydos qui le comptent sous le nom de Sedjes. Quelques égyptologues, dont Rainer Hannig, Hans Goedicke, Rolf Krauss, Thomas Schneider et Jürgen von Beckerath voient ce Houdjefa II/Sedjes comme un Roi intermédiaire entre Djoser-Téti et Khaba et vont même, pour certains, donner une durée de règne autour de 20 ans ?. À part une pyramide inachevée à Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen), dont l’architecture rappelle celle de son prédécesseur, qui donnerait plutôt à penser pour une durée beaucoup plus courte puisque le Roi n’aurait pas eu le temps de la terminer, nous n’avons à aujourd’hui, encore aucune preuve formelle de l’existence ou non du règne d’un Roi Houdjefa II et/ou Sedjes.

 

 

   Khaba  ou  Khâba  ou  Chai-ba
  • Hr xai-bA
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • nfr-kA-ra , nb-kA-ra

  •  
    Mesôchris   (Manéthon)
            DATES  de  RÈGNE
        2603-2599
 v.2690      T.Schneider
2684-2679  D.Sitek
2680-2673  O.Vendel
2679-2673  D.B.Redford
2675-2670  R.Krauss
2660-2654  P.A.Piccione
2643-2637  P.A.Clayton
2640-2637  I.Shaw, P.T.Nicholson
2638-2614  J.von Beckerath
2623-2619  J.Kinnaer
2605-2599  J.P.Allen
2605-2602  O.Vendel (2)
2603-2597  J.Malek
 

   TITULATURE

Nom d’Horus Horus Khaba
(Le Bâ apparaît)
Hr xai-bA
Noms de naissance
(Nomen, Sa-Ra)
Abydos 19
 
Saqqarah 14

 
NéferKarê
(Rê est parfait quand au Kâ)
nfr-kA-ra
Nebkarê
(Seigneur du Kâ de Rê)
nb-kA-ra

 

   Le Papyrus de Turin lui compte 6 ans de règne mais le nom est effacé ce qui peut impliquer qu’il y avait des problèmes dynastiques au début de son règne, ou tout simplement que le scribe qui travaillait sur cette liste n’a pas pu pleinement déchiffrer le nom dans les dossiers de plus anciennes copies. Manéthon l’appelle Mesôchris et lui compte 17 ans de règne (Africanus). Il est possible selon certains égyptologues que Khaba soit le fils du Roi Djoser-Téti et de la Reine Djoseret-ânkh-nebti, il est de ce fait généralement considéré comme le successeur de Djoser-Téti. Khaba est censé avoir eu un règne assez bref de quatre ans, bien qu’il y ait beaucoup de différences entre les spécialistes sur les dates et sur la durée, puisque l’on trouve jusqu’à 14 ans de règne. Horus Khaba pourrait être le constructeur de la pyramide Sud à degrés, restée inachevée, à Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen), à 5 km environ au Sud de Guizèh, son nom moderne est la "Pyramide stratifiée" ou “Pyramide à tranches“, c’est probablement là qu’il fut enterré. Elle lui a été attribuée d’après des récipients en albâtre, portant des inscriptions, trouvés à proximité. Il a également été suggéré que Khaba pouvait être le nom d’Horus du dernier Roi de la dynastie Houni et que les deux Rois soient en faite la même personne.


 

      Sérekh d’Horus Khaba

 
   Il y a beaucoup de controverses entres les spécialistes sur l’identité et la position dans la dynastie de ce Roi. Même s’il on considère Horus Khaba à cette place dans la dynastie, précédant Houni, il reste toujours diverses polémiques quand à ses autres noms que l’on pourrait y rattacher. Il est vrai que pas moins de quatre noms sont (ou pas) à lui attester.
Le premier est à l’actif de Manéthon qui l’appelle Mesôchris et lui compte 17 ans de règne (Africanus). Il le fait succéder à Sedjes/Houdjefa II. Cependant quelques égyptologues pensent que ce Mesôchris de Manéthon n’est pas à rattacher à Horus Khaba. Jürgen von Beckerath et Rainer Hannig pensent eux le contraire, et vont même jusqu’à proposer que ce nom Grec soit partagé avec le nom de naissance du Roi, Néferkarê ou Nebkarê et le positionnent entre Sedjes/Houdjefa II et Houni. Thomas Schneider date le règne de Mesôchris autour de 2690. Nabil Swelim considère que la forme du nom Mesôchris correspondrait à un nom de Roi (Nisout-Bity) de Sanakht et le positionne en septième ou huitième Roi de la dynastie.
 
Le deuxième est le nom de Nebkarê. Il est attesté sur la liste royale de Saqqarah qui le positionne derrière Sedjes/Houdjefa II. Il pourrait lui aussi être le constructeur de la pyramide Sud à degrés, restée inachevée, à Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen), car on a retrouvé sur des blocs de calcaire et de granit, beaucoup d’inscriptions : "Nebkarê, Seigneur des Deux Terres", mais sans que le nom soit dans un cartouche. Dans ce cas il serait bien à rattacher à Horus Khaba. Le nom de Nebkarê n’est pas présent dans le Papyrus de Turin. Une autre inscription dans un cartouche royal a été retrouvée, mais elle est fragmentaire, il n’y a que le dernier signe que l’on peut lire avec certitude, "Rê". Par conséquent le début peut tout aussi bien être Néferka (rê) ou Nebka (rê).
 
Le troisième est le nom de Néferkarê. Il est attesté dans les listes royales d’Abydos et placé comme le successeur de Sedjes. Aucune autre preuve contemporaine d’un Roi Néferkarê n’a pour l’instant été trouvée, ce qui amène certains spécialistes à penser qu’Horus Khâba et Néferkarê étaient deux Rois distincts de cette dynastie et que ce Khâba pourrait être identifié avec Nebka (Sanakht/Nebka), le premier Roi de la dynastie.

 

 

   Houni   ou   Huni

  • Hr qA-HDt
  • ………………
  • ………………
  • ……………..
  • Hwni , nswt Hwi

  •  
    Sôuphis  ou  Sôÿphis   (Manéthon)
            DATES  de  RÈGNE
       2599-2575
  J.P.Allen, J.Kinnaer, Ovendel
2690-2670  T.Schneider
2679-2655  D.Sitek
2673-2649  D.B.Redford
2670-2658  R.Krauss, P.T.Nicholson
2654-2630  P.A.Piccione
2637-2613  P.A.Clayton, I.Shaw
2597-2573  J.Malek
2589-2561  H.W.Helck
 

   TITULATURE

Nom d’Horus Horus Kahedjet
(Élevé de la couronne blanche)
Hr qA-HDt
Nom de naissance
(Nomen, Sa-Ra)
Saqqarah 15
 
Turin 3.8

 
Houni
(Celui qui frappe)
Hwni
Autre nom
(Nomen)
Nisout Hui
(Le Roi Hu)
nswt Hwi

   Manéthon l’appelle Sôuphis ou Sôÿphis et lui compte 16 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 24 ans. Il n’est pas indiqué sur les Tables d’Abydos. Même avec la recherche moderne, ce Roi est difficile à classer car il n’y a pratiquement aucune source contemporaine, artéfact ou monument préservés, qui confirment son identité ou son règne. Les conclusions apportées sur sa vie ne sont donc, pour la plupart, qu’essentiellement des suppositions.
 
   Nous avons plusieurs traces de son nom de naissance, Houni, conservés dans un cartouche. Cependant il est présenté sous diverses variantes ce qui amène à de nombreuses interprétations quant à son orthographe et sa signification de la part des égyptologues.
 

Horus Kahedjet  (Houni)

 

   Ludwig Borchardt lit le nom du Roi : Nisout-hui (King Hu), mais Hans Goedicke rejette cette interprétation et estime que le nom Houni à l’origine devait avoir une connotation religieuse, dans le sens déité. Il lit le nom Ni-outeh (l’"élu" est parmi). Hans Wolfgang Helck lit lui, Hu-en-nisut ("Le vainqueur"). Son nom d’Horus n’est pas connu non plus avec certitude. En effet, les égyptologues, Toby Alexander Howard Wilkinson, Ian Shaw, Nabil Swelim et Jacques Vandier proposent le nom, Horus Kahedjet, partant du principe que son nom de naissance n’est pas certain et que ce Kahedjet ne peut pas être celui-ci, ils en déduisent qu’il ne peut s’agir que de son nom d’Horus. De plus, au musée du Louvre, il y a la stèle E25982 qui indique, le Roi qAi-HDt Kahedjet ainsi que le Dieu Horus, d’où le rapprochement. Cependant certains égyptologues rejettent cette proposition. Peter Kaplony propose lui "Neb-hedjetnoub" comme nom d’Horus possible. Enfin il a également été suggéré que Khaba, le nom de son prédécesseur, pouvait être ce nom d’Horus.

Tête d’un Roi, souvent attribuée
à Houni – Musée de Brooklyn

 
   Le seul monument contemporain d’Houni qui lui est attesté avec certitude, l’est par un bloc de granit découvert en 1909 sur l’île d’Éléphantine. Selon Winfried Barta le cartouche du Roi y est gravé. Houni est cité aussi dans le mastaba, à Saqqarah, d’un haut fonctionnaire de la fin de cette dynastie, au nom de Metje. Selon les égyptologues : Peter Kaplony, Ian Shaw et Toby Alexander Howard Wilkinson, il pourrait être le bâtisseur d’une forteresse sur l’île d’Éléphantine et de sept petites pyramides à : Abou Raouash, Edfou, Éléphantine, Zaouïet el-Meiyitin, Sinki, Nagada (ou Ombos) et El-Kouhla.
 
   Sa pyramide à degrés, qui sera achevée par son fil, se trouve à Zaouiet el-Aryan (ou Zawijet el-Aryen). Le Roi Néferirkarê I Kakaï (2446-2438), de la Ve dynastie, fera ériger un petit temple funéraire en l’honneur d’Houni. On a souvent supposé, comme Toby Alexander Howard Wilkinson, que le constructeur original de la pyramide de Meïdoum était Houni, mais cette supposition n’est pas justifiée, le nom d’Houni n’a jamais été trouvé ni à l’intérieur, ni près de la pyramide de Meïdoum, rendant donc tout à fait improbable que ce monument ait été construit pour lui. Le fait que la pyramide ait été appelée "Snéfrou l’Endurant" amène à suggérer que c’est bien Snéfrou son commanditaire.
 
   Houni a deux ou trois épouses :
• Une, dont le nom est inconnu, qui lui donne un enfant, une fille :
Hetephérès I (ou Hetep-Hérès – htp-hr.s"Son visage est plein de grâce") qui sera l’épouse (ou concubine) de son demi-frère Snéfrou et la mère de Khoufou (ou Khéops, 2551-2528).
 
• Djefatnebti (©fAt(.j) Nbty“Les deux Dames [Déesses] sont ma nourriture”), Dame Royale de la fin de cette dynastie, qui fut peut-être une épouse d’Houni. La seule preuve fiable à ce jour de l’existence de cette Reine est son nom qui apparaît sur un pichet de bière retrouvé à Éléphantine. Il est inscrit à l’encre noire et est marqué seulement avec le titre : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts). Günter Dreyer a proposé que l’inscription daterait de l’an 22 du Roi. Cette théorie n’est pas contestée par ses collègues. Le lieu de sépulture de cette Reine est également inconnu.
 
• Méresânkh I (Mr s anx“La vie amoureuse” ou “Elle aime la vie”) dont la situation familiale est en grande partie obscure. La tradition veut qu’elle fut l’épouse ou la concubine d’Houni. Son nom serait mentionné sur un fragment de la Pierre de Palerme où il y est précisé ses liens avec ce Roi. Cependant, la Pierre de Palerme ne dit rien au sujet de son mari. Elle est également mentionnée avec ce Roi dans un graffiti à Meidum, datant de la XVIIIe Dynastie, plus précisément du règne du Roi Thoutmosis III (1479-1425). Le texte appelle à une prière pour elle et Snéfrou. Enfin on a aussi retrouvé la trace de citation de cette Reine dans le tombeau d’un haut-fonctionnaire nommé Pehernéfer (ou Peher-Nefer), à Saqqarah. L’emplacement de sa sépulture est inconnu. Roman Gundacker pense que c’est peut-être le mastaba qui est au Nord de la pyramide de Snéfrou à Meïdoum. On lui connait juste le titre d’Épouse du Roi (hmt-nswt). Il est pratiquement admis aujourd’hui qu’elle fut la mère d’un enfant, un garçon :

Snéfrou, qui succèdera à Houni et sera le premier Roi de la IVe dynastie.

 

Houni n’est peut-être pas le dernier Roi de cette dynastie car Manéthon mentionne quatre autres Rois après lui :
 

Tosertasis  (19 ans)

 
Achès
(42 ans)

 
Sêphouris 
(30 ans)

 
Kerpherês  (26 ans)

 

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