Quelques Rois Importants :
Khafrê
2518 – 2492
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la IVe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Sa durée de règne
Son règne
Sa sépulture
Ses constructions, sa statuaire
Sa famille
Bibliographie

 

           DATES  de  RÈGNE
         2518-2492
  J.P.Allen, J.Malek, J.Kinnaer
2576-2551  D.B.Redford
2575-2550  P.A.Piccione
2570-2530  R.Krauss, T.Schneider
2565-2525  D.Sitek
2558-2532  P.A.Clayton, I.Shaw
2547-2521  J.von Beckerath
2520-2494  O.Vendel
2516-2493  A.M.Dodson
2512-2477  D.Arnold
2509-2484  P.Vernus, J.Yoyotte

 

Sa titulature
  • Hr wsr ib
  • wsr-m nbti
  • sxm bik nbw
  • …………….
  • xafra , wsr ib xafra
     
  • Souphis II  ou  Suphis   (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Oueserib 
(Horus au cœur fort) ou
(Horus avec une grande volonté)

Hr wsr ib
Nom de Nebty Ouserem Nebty
(Celui qui est fort grâce aux Deux Dames)
wsr-m nbti
Nom d’Horus d’or Sekhem Bik Nebou
(Le faucon d’or est puissant)
sxm bik nbw
Nom de naissance
(Nomen)

 
Khafrê
(Rê apparaît)
xaf ra
Oueserib Khafrê
(Avec une grande volonté Rê apparaît)
Wsr jb xaf ra
Abydos 23
 
Saqqarah 19
 
Turin 3.12
Khafrê
(Rê apparaît)
xaf ra
Khafrê
(Rê apparaît)
xaf ra
……Kha…

 


 

Khafrê –
Musée Égyptien du Caire

Son origine

 
   Khafrê (ou Khéphren ou Khafra ou Khafre ou Chafre ou Chephren) est le 4e Roi de la IVe dynastie. Manéthon l’appelle Souphis II ou Suphis (En Grec : Χεφρήν  Khéphren). Il est le quatrième fils de Khoufou par la Reine Henoutsen et il est le demi-frère du Roi Djédefrê à qui il succède. Il est parfois assimilé, à tort, à son frère Khoufoukhaf. On ne sait pas pourquoi Khafrê succède à Djédefrê à la place du fils de celui-ci, Setka (ou Sethka). Depuis le début de l’Égypte pharaonique, en règle générale, la succession se faisait de père en fils, ce changement a donc donné lieu à de nombreuses spéculations. Ainsi, George Andrew Reisner suppose qu’après la mort de Khoufou seraient survenu des conflits familiaux et deux branches de la famille auraient combattu pour le pouvoir.
 
   Djédefrê ne serait donc pas celui qui était prévu comme héritier légitime du trône, ce qui fait qu’après son décès, c’est son demi-frère Khafrê qui aurait pris le pouvoir. Cette hypothèse, cependant n’est étayée par aucune découverte archéologique. Des égyptologues suggèrent que Khafrê ait éliminé Setka ?, mais il est également possible qu’à la mort de Djédefrê, Setka soit déjà décédé, de ce fait, Khéphren devenait le successeur légitime. La question reste posée.

 

Sa durée de règne

 
   Manéthon lui compte 66 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 20 ans. Nous n’avons en fait, encore aujourd’hui, que très peu de références sur son règne et sa durée. Selon Miroslav Verner, sa dernière année connue, qui est une date peinte sur le dos d’un boîtier en pierre appartenant à mastaba G 7650, serait celle où un 13e décompte du bétail, aux fins de recouvrement de l’impôt, aurait eut lieu. Comme on ne sait pas si ce comptage avait lieu tous les ans ou tous les deux ans la durée de règne du Roi serait entre 13 et 25/26 ans, mais généralement un règne de 26 ans est accepté. Khafrê est surtout connu grâce à la construction de la deuxième pyramide de Guizèh et de nombreuses statues, parfois très bien conservées, trouvées aux alentours de cette pyramide.

 

Son Règne

 
   L’activité politique de ce Roi est extrêmement mal connue. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) le dépeint, comme pour son père, comme un Roi détestable et tyrannique, mais rien ne permette de confirmer cet avis, compte tenu des sources dont nous disposons aujourd’hui. Khafrê conserve le titre de Fils de Rê (Sa-Ra) dans sa titulature royale, mais développe l’importance d’Atoum face à dont la religion prenait trop d’importance. Outre ses activités de construction il existe à peine de témoignages du règne de ce Roi. Grâce à un Graffito on sait qu’une expédition pour les carrières à l’ouâdi Hammamât eut lieu. Une autre inscription, a été trouvée à Bir Menih dans le désert oriental. Des relations commerciales avec la Syrie semble avoir été mises en place au cours de son règne, un sceau cylindrique avec le nom du Roi a été retrouvé à Ebla une ancienne cité de l’Amourrou. La qualité et la richesse des tombeaux privés construits pendant le règne de ce Roi prouvent que l’Égypte était un pays très prospère. Il est donc étrange que l’on ait aussi peu de trace de ce règne.


 

Tête d’une statue de Khafrê –
Musée Égyptien Leipzig

 
   Nous ne savons également que très peu de chose des hauts fonctionnaires qui officièrent à cette époque. Le nom d’un Akhethétep fut retrouvé dans la palais principal. Certains spécialistes le voient comme un autre fils un fils de Khoufou. Il est le seul porteur du plus haut titre officiel de Vizir qui nous soit parvenu. Cette fonction qui prit beaucoup d’importance au cours de la IVe dynastie était normalement réservée aux seuls membres de la famille royale. Khafrê va bénéficier durant l’Ancien Empire d’un culte funéraire assez important, qui durera jusqu’à la fin de la VIe dynastie (2321 à 2150). Pour cette période, un total de 32 Prêtres est recensé, dont la majorité officiera durant la Ve dynastie (2465 à 2323), ce qui est un nombre relativement élevé. Son prédécesseur Djédefrê n’en eut par comparaison que seulement 8 et Menkaourê 21.
 
   Un tel culte de la mort est aussi le témoin d’une grande importance économique, car de nombreuses offrandes de produits agricoles venant des domaines qui lui étaient affectés sont établies. On estime ces domaines au nombre de 51. Par contre le culte se perdra avec le Moyen Empire, où presque aucune trace n’est connue. Au début de la XIIe dynastie (1991 à 1783), le Roi Amenemhat I (1991-1962) va même partiellement démolir le temple principal du complexe funéraire de Khafrê et utiliser les pierres pour construire sa propre pyramide à Licht.
 
   À l’Ouâdi Hammamât, fut mis au jour un document important de la XIIe dynastie. Sur l’inscription on trouve côte à côte les noms de Khafrê, de son père Khoufou et de ses frères Djédefrê, Djédefhor (ou Hordjedef) et Baufrê. Tous ces noms sont écrits dans des cartouches, ce qui a conduit à la conjecture qu’ils furent tous Rois (Statut très débattu pour les deux derniers). Toutefois il se peut aussi que l’inscription présente juste le fait que Khafrê, son père et ses frères étaient vénérés d’ans l’Ouâdi comme des Saint-Patrons.
 
   Certains spécialistes pensent que l’on trouve aussi la trace de Khafrê, lorsqu’il était Prince, dans le papyrus Westcar, dans la deuxième histoire qui raconte les actes du magicien Ubaoner. Le Nouvel Empire va réveiller l’intérêt pour la nécropole de Guizèh et différents Rois et Pharaons au cours des XVIIIe et XIX dynastie vont effectuer des restaurations du sphinx, mais sans toutefois ne jamais citer qui en fut le constructeur originel.
 
   La tradition Grecque ne reconnait que très peu ce Roi. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) l’évoque brièvement dans le deuxième livre de ses histoires, ainsi qu’Hécatée d’Abdère (Philosophe Grec, v.330 av.J.C) et Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), dans le premier livre de ses bibliothèques. Comme son père, il est représenté par ces auteurs comme un despote cruel, ce qui est en contraste marqué avec son apparente longue durée de vénération par les Égyptiens.
 
   Aucun des auteurs ne fournit une description indépendante de Khafrê. Il est présenté uniquement en tant que successeur de Khoufou et ne diffère pas des actions de celui-ci. Hérodote écrit que, sous Khafrê, les atrocités présumées qui avaient commencé sous son père se poursuivent. Diodore dit que les gens le détestaient tellement qu’ils craignent pour l’intégrité de leur corps dans l’au-delà et ne voulaient pas être enterrés près de sa pyramide.

 


 

Haut de la statue du Caire

Sa sépulture

 
   Après Khoufou (ou Khéops, 2551-2528), Khafrê est le deuxième Roi qui choisit Guizèh (À proximité du Caire) comme endroit pour son complexe funéraire. Djédefrê, son demi-frère et prédécesseur, n’avait pas suivi les traces de leur père et s’était éloigné de Guizèh pour une région plus montagneuse, à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache), environ 8 km au Nord, établissant de ce fait la partie la plus au Nord de la nécropole Memphite. Les raisons du départ au Nord de Djédefrê et du retour de Khafrê à Guizèh ne sont pas connues.
 
   Les théories au sujet de ces faits sont, à aujourd’hui, que pure spéculation. Les considérations pratiques ou religieuses ont pu avoir été des raisons. Khafrê construit sa pyramide au Nord-ouest de celle de son père. La diagonale de sa pyramide est une suite presque parfaite de la diagonale de celle de Khoufou. Bien que la pyramide de Khafrê semble être plus grande visuellement que celle de son père, elle est en fait environ 3 m plus petite, mais elle fut construite sur un plateau plus élevé, ce qui donne cet effet d’optique. Elle était revêtue, comme celle de Khoufou, d’un parement de calcaire de Tourah, dont il reste des traces dans la partie haute.

 

Ses constructions, sa statuaire

 
   Khafrê serait selon certains spécialistes le bâtisseur du Grand Sphinx, Ce dernier est un des nombreux monuments que nous considérons comme une des icônes de la civilisation Égyptienne antique. Il se trouve au Nord-ouest du temple de vallée. Il est surnommé par les arabes "Abou al-Hôl" "père de la terreur". Le terme sphinx viendrait du Grec ancien : Σφίγξ (Sphígx), signifiant "étrangler", lui-même dérivé du sanskrit "sthag" signifiant "dissimulé". Une autre interprétation donne la provenance de ce nom de l’Égyptien ancien "Shesepânkh", qui veut dire "statue vivante". Devant le sphinx, une structure ouverte fut érigée. Cette structure semble être très étroitement liée au sphinx et les archéologues la considèrent comme étant son temple. Mais la fonction précise de cette structure, n’est toujours pas claire, même aujourd’hui. Le bâtisseur même de cet ouvrage reste aussi aujourd’hui sujet à discussions. Certains spécialistes l’attribuent à Djédefrê alors que pour d’autres c’est Khoufou le constructeur.
 
   L’activité de construction de Khafrê en dehors de Guizèh n’est pas connue, enfin parmi ce qui pourrait clairement lui être attribué. À Bubastis et à Tanis des blocs de pierre ont été trouvés avec son nom, mais sont-ils vraiment de ces villes, ou ont-il été déplacés ?. Par contre de tous les souverains de l’Ancien Empire, Khafrê est attestée par le plus grand nombre de statues. Elles proviennent presque exclusivement de Guizèh et furent retrouvées dans les tombeaux des responsables locaux et dans le voisinage des temples du complexe funéraire du Roi. Dans une grande salle du temple de la vallée 23 puits peu profond étaient enfouies dans le sol. Ils contenaient à l’origine des statues grandeur nature du souverain. Un de ces puits est plus large que les autres et on pense qu’il devait contenir deux statues. Ce qui amène à 24 le nombre total de statues du Roi, que contenait le temple. Cette quantité a fait penser à quelques égyptologues qu’à chaque heure du jour et de la nuit, un rituel devait être effectué devant chacune des statues. Elles sont aujourd’hui au musée Égyptien au Caire.
 
   Parmi toutes les statues de Khafrê, c’est Auguste Edouard Mariette qui a découvert celle en diorite, qui montre le souverain assis sur un trône, placé sous la protection du Dieu Horus. Elle mesure 1,68 m. de haut et est presque entièrement intact. Il y a juste des petits dégâts sur la jambe gauche et l’avant-bras gauche. Le musée de Boston possèderait environ 200 fragments de nombreuses statues de Khafrê, qui furent trouvés dans le cimetière Ouest de la pyramide de Khoufou. Une des plus belles pièces conservées est une tête du Roi. À Memphis, une statue du Roi en albâtre fut mise au jour. D’autres musées comme le musée Roemer-Pelizaeus à Hildesheim, le Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague, le Metropolitan Museum of Art de New York, le musée Égyptien Leipzig, le musée Égyptien de Berlin, etc… possèdent également de beaux spécimens.

 

Sa famille

 
   Khafrê a quatre épouses :
 
• Khâmerernebty I (ou Khâmernebti ou Chamerernebti – kha mrrnb.tj  “Apparition de l’Aimé des Deux Dames”), sa demi-sœur, fille de la Reine Noubet. Selon certains égyptologues elle serait la troisième femme de Khoufou, puis la première de Khafrê. Le mariage avec ce dernier fut censé renforcer la position sur le trône du Roi. Mais si cette affirmation de certains spécialistes est juste pourquoi n’épouse t-il pas plutôt Hetephérès II, la veuve de son autre demi-frère et prédécesseur Djédefrê (2528-2518) ?. Elle fut enterrée dans une grande tombe à l’Est de celle de Khafrê à Guizèh. Ses titres étaient : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt-meryt.f) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Mère du Roi de Haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-biti) ; Fille du Dieu (sAT-ntr) ; Prêtresse de Thot (Hmt-nTr DHwty) ; Prêtresse de Tjasep [Tjazepef] (Hmt-nTr TA-sp).
Elle lui donne trois enfants :

Khâmerernebty II qui va épouser son frère Menkaourê.
Menkaourê qui est le Roi suivant, 2494 (2490)-2472.
Hemetrê. L’hypothèse selon laquelle elle serait une fille du Roi est basée uniquement sur le voisinage immédiat de son tombeau près du sien. Son tombeau se compose de deux pièces principales, qui ont été initialement séparées par une porte à deux vantaux en bois. La pièce à l’Est est décorée avec des reliefs illustrant Hemetrê avec son époux et leurs six enfants (Trois filles et trois garçons). Andrey Bolshakov a étudié la tombe au début des années 1990 et a conclu qu’elle avait dû être construite en plusieurs phases et prétend que l’attribution à Hemetrê est très incertaine.

 
Méresânkh III (Mr=s anH"Elle aime la vie ou La vivante aimée") sa nièce, la fille d’Hetephérès II et Kaouâb I. Bien que son père ne fut jamais devenu un Roi, elle porte le titre de Fille du Roi (s3T-nswt) parmi sa titulature. Elle donne six ou Sept enfants à Khafrê :
  Quatre fils :

Nebemakhet qui est le plus attesté de tous. Il deviendra Vizir sous le règne de Menkaourê (ou Mykérinos). Il portait les titres de Fils du Roi de son corps, Juge en chef et Vizir. Il épouse une dénommée Noubhotep, qui était Prophétesse d’Hathor et Maîtresse du Sycomore. Deux tombeaux sont attestés à Nebemakhet : La tombe LG 86 à Guizèh et le tombeau LG 12 à l’Ouest de la pyramide de Khafrê. LG 86 se compose de deux chambres et est décoré de nombreux reliefs. Certaines scènes montrent le défunt avec sa femme et sa sœur Shepsesetkaou. À l’intérieur et en dehors de ce tombeau ont été trouvés des fragments de plusieurs statues. LG 12 se compose de trois chambres. Les murs de la salle A sont constitués entièrement de pierre ronde destinées à imiter les troncs d’arbres.
Douaenrê (ou Duaenre) qui deviendra Vizir sous le règne de Menkaourê (ou Mykérinos). Il est enterré dans le mastaba G 5110 du cimetière Ouest de la pyramide de Khoufou. Dans sa tombe on a retrouvé son sarcophage en granit rose qui se trouve aujourd’hui au musée Égyptien de Turin.


 

Le Dieu Horus protège Khafrê

Niouserrê (ou Ny-user-Rê-ânkh (?)), contrairement à ses frères, il n’aura pas la charge de Vizir. Sa tombe à Guizèh est restée inachevée. Elle comprend une grande pièce principale avec des dimensions de 10,90 × 4,20 × 3,30 m. La salle est restée sans décoration. À partir du milieu du mur Ouest un passage court conduit à une petite chambre. Dans le coin Nord-ouest une ouverture descend dans la chambre funéraire dans laquelle le défunt n’a pas été retrouvé.
Khenterka (ou Kenterka) dont on ne sait pratiquement rien. Cette filiation ne fait pas l’unanimité. Il n’est mentionné que dans le tombeau de sa mère. Il portait les titres de : Fils du Roi de son corps, Surveillant des Prêtres lecteurs de son père, Trésorier du Roi de Haute et Basse-Égypte.
 
   Deux ou trois filles qui sont décrites sur des statues trouvées par George Andrew Reisner au cours de ses fouilles, mais seulement une jeune fille, dont on n’a pas trouvé le nom, est représentée sur les peintures du tombeau du Roi. Il est probable que cet enfant sans nom soit Shepsesetkaou, représentée dans le tombeau de son frère Nebemakhet et indiquée comme sa sœur :
Une inconnue.
Ânkhemrê dont on ne sait rien.
Shepsesetkaou (ou Shepsetkau) qui est décrite dans sa la tombe de sa mère et dans le Mastaba de son frère Nebemakhet. Elle est enterrée dans le mastaba G5210, à Guizèh.
 
• Hedjhekenou (ou Hekenouhedjet ou Hekenuhedjet ou Hekenu-Hedjet) qui selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, fut  la mère du futur Vizir Sekhemkarê. Cette filiation repose sur des représentations de la Reine dans la tombe de ce dernier. Sur le mur occidental de sa chapelle Hedjhekenou est montrée assise derrière Sekhemkarê. Elle est représentée légèrement plus grande que son fils. Elle a un de ses bras autour de lui. Face à eux on voit des scènes de bateaux. Le texte est endommagé, mais décrit la Reine. Une partie d’un titre contenant les mots “sa bien-aimée” est visible. Dans une autre scène de la chapelle Hedjhekenou et son fils sont assis devant des tables d’offrande. Son fils est appelé “Le fils du Roi de son corps, Directeur du Palais, Maître des secrets de la Maison, Possesseur d’honneur en la présence de son père". Elle ne fut sûrement qu’une épouse secondaire. Elle fut enterrée dans le complexe pyramidal de Khafrê. Elle fut Prêtresse de Prêtresse de Bapef[y] (Hmt-nTr BA-pf[j]). Ses titres étaient : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Prêtresse de Bapef[y] (Hmt-nTr BA-pf[j]).
 


 

Vue du sphinx

• Persenet (ou Per – Pr [SNT]) dont la lecture de son nom est incertaine, car sur les inscriptions le début est en lacune. Ses titres étaient : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Fille du Roi de son corps (sAT-nswt kht.f). Il y a deux fils du Roi, Nikaourê et Sekhemkarê qui nous sont connus dont nous ne savons pas exactement qui en fut la mère. C’est en raison de l’emplacement de sa tombe (LG88) à Guizèh que Persenet est généralement attestée comme une épouse de Khafrê. L’hypothèse selon laquelle Nikaourê serait son fils est également basée uniquement sur le voisinage immédiat du tombeau de celui-ci près de celui du Roi. Nikaourê eut la fonction de Vizir.
 
   En outre, d’autres descendants du Roi sont attestés, mais la (ou leurs) mère(s) est (sont) inconnue(s). Ce sont trois fils : Ânkhmarê, Akhrê et Iounmin, et une fille : Rekhetrê qui est peut-être la même que la Rekhetrê épouse de Menkaourê (ou Mykérinos). Elle est sûrement une fille de Méresânkh III.
 
   Les unions de Khâmerernebty I, Hedjhekenou et Persenet ont été déduites d’une inscription trouvée dans leur propre tombe ou celle de leurs enfants. Une tête de statue fut mise au jour près de la pyramide de Khafrê et qui fut datée de son règne. Les spécialistes pensent qu’elle représente sûrement une de ses trois femmes. La tête montre pour la première fois, une Reine portant une coiffure royale, la couronne de Vautour. D’autres fragment de ce type de coiffure furent mis au jour dans les complexes funéraires de Khoufou et de Menkaourê, mais ils sont trop endommagés pour que l’on puisse les attribuer à une personne en particulier.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi, voir les ouvrages de :
 
Winfried Barta :
Zur Aussprache griechischer Namensformen wie Chephren, Ratoises und Lamares im Ägyptischen, pp : 13-16, GM 49, Göttingen 1981,
Noch einmal zu den Namensformen Chefren und Lamares, pp : 7-12, GM 85, Göttingen 1985,
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Norbert Dautzenberg :
Iun-Re: der erste Kronprinz des Chefren ?, pp : 13-18, GM 99, Göttingen, 1987.
Alan Henderson Gardiner :
The Royal Canon of Turin, Griffith Institute, Oxford, 1997.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Uvo Hölscher et Georg Steindorff :
Das grabdenkmal des Königs Chephren, Veröffentlichungen der Ernst von Sieglin Expedition in Ägypten I, Leipzig, 1912.
Herbert Ricke et Siegfried Schott :
Der harmachistempel des Chefren in Giseh, Beiträge zur ägyptischen bauforschung und altertumskunde 10, F. Steiner, Wiesbaden, 1970.
Bettina Schmitz :
Untersuchungen zum Titel SA-NJSWT “Königssohn”, Habelt, Bonn, 1976.
Christian-Georges Schwentzel :
L’Égypte des Pharaons, Milan, Toulouse, 2002.
Wilfried Seipel :
Les études sur les Reines Égyptiennes de la période du début et de l’Ancien Empire, en Allemand, Untersuchungen zu den ägyptischen Königinnen der Frühzeit und des Alten Reiches, Éditeur inconnu, 1980.
Rainer Stadelmann :
Khaefkhufu = Chephren. Beiträge zur Geschichte der 4. Dynastie, pp : 165-172, Studien zur altägyptischen Kultur 11, 1984.
Die großen pyramiden von Giza, Akademische Druck- u. Verlagsanstalt, Graz, 1990.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern Mainz, Janvier 1999.
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, New York : Routledge, London, Mars 1999 et Juin 2001.
Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International, New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.

 

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