Belle est la perfection d’Aton, la jeune
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Néfernéferouaton Tasherit
Néfernéferouaton Tasherit fut la quatrième fille de
Néfertiti et
Amenhotep IV (ou Akhénaton, 1353/52-1338).
Son nom Néfernéferouaton {Belle est la perfection d’Aton ou Parfaite est la beauté d’Aton}
est la copie exacte de celui de Néfertiti. Comme le
précise
Joyce Anne Tyldesley, Tasherit, signifie simplement {La jeune ou l’enfant ou la petite}.
Elle naquit fin de l’an 7 du règne de son père, on trouve aussi l’an 6.
Marc Gabolde donne
entre l’an 7 et 10,
Joyce Anne Tyldesley donne l’an 8 et
Cyril Aldred l’an 9. Comme pour ses sœurs, sa date de naissance n’est donc
pas encore connue avec certitude. Ce qui est sûr c’est que c’est autour de l’an 9,
car une des plus anciennes représentations de Néfernéferouaton Tasherit, qui se trouve sur une fresque
de la Maison du Roi à Amarna est
datée de cette époque. Elle y est représentée avec sa sœur
Néfernéferourê qui est assise sur un oreiller.
Il est plus que probable qu’elle naquit à
Amarna, la nouvelle capitale.
Néfernéferouaton Tasherit est représentée dans plusieurs tombes
d’Amarna et apparaît sur quelques
monuments. Selon William Joseph
Murnane, elle est mentionnée avec sa sœur
Ânkhesenamon, dans le registre inférieur d’un texte, sur une base de statue,
à l’origine d’Amarna, mais qui fut
ensuite déménagée à Héliopolis.
Toujours selon Murnane, elle est
dépeinte avec ses parents et ses sœurs à la fête grandiose de l’an 12 (an 13 selon Thomas Kühn), qui fut célébrée à
Amarna,
où des représentants de
Palestine, Kouch (Nubie), etc… apportèrent des présents au Pharaon et à la Reine. Cette cérémonie peut
être vue sur plusieurs scènes dans les tombeaux privés des hauts fonctionnaires,
comme ceux de : Houya (ou Huya, TA 1) "surintendant du harem royal" et Mérirê
(Méryrê II, TA 2) qui était aussi "surintendant du harem royal", "surintendant" de la Reine
Néfertiti, "scribe royal" et
"superviseur des deux trésors".
Selon Aidan Marc Dodson, dans
ce dernier, seule sa sœur Setepenrê n’est pas présente.
Néfernéferourê (à gauche) et sa sœur aînée
Néfernéferouaton Tasherit sur une peinture murale de la Maison du Roi à Amarna. |
On la retrouve aussi dans le tombeau du
Grand-Prêtre d’Aton
Panéhésy (ou Panehsy, TA 6),
où Néfernéferouaton se tient debout dans un bâtiment, près de la fenêtre avec ses parents, accordant
les honneurs à Aton.
Dans une autre scène de cette tombe, la Princesse et ses trois sœurs plus âgées
accompagnent leurs parents qui donnent une offrande de fleurs à
Aton.
Comme le précise Murnane,
les quatre filles du Roi sont toutes représentées, tenant des bouquets de fleurs.
Enfin, elle est montrée dans une scène datée de l’an 14, avec ses sœurs
Méritaton et
Ânkhesenamon pleurant la mort
de Mâkétaton.
Ses plus jeunes sœurs Néfernéferourê et
Setepenrê ne sont pas encore présentes dans cette scène.
Ce qu’il advient de Néfernéferouaton, ne nous est pas connu à aujourd’hui,
mais
Joyce Anne Tyldesley pense qu’elle mourut avant que
Toutânkhamon
et Ânkhesenamon arrivent sur le trône en 1336/5,
mais dans quelles circonstances ?. Nous ne savons pas non plus où elle fut enterrée, et à aujourd’hui aucune
momie ne lui est attestée.
Aidan Marc Dodson évoque qu’il est possible qu’elle soit une des personnes enterrées, représentées dans la
chambre alpha de la
tombe royale d’Amarna.
Dodson, Dorothée Arnold, Lynn Green et
James Peter Allen suggèrent qu’elle pourrait être identifiée comme le(la) Corégent(e) de son père,
dont l’identité exacte est encore très controversée, mais qui, semble t-il, fut une femme.
Belle est la perfection de Rê
Nfr nfrw Ra |
Néfernéferourê
Néfernéferourê (ou Néfer-Néferou-Rê) fut la cinquième fille
de Néfertiti et
Amenhotep IV (ou Akhénaton, 1353/52-1338).
Elle naquit probablement en l’an 9 du règne de son père.
Joyce Anne Tyldesley nous dit l’an 8 et
Marc Gabolde donne entre
l’an 10 et 12. Comme pour ses sœurs, sa date de naissance n’est donc pas encore connue avec certitude.
Ce qui est sûr c’est que c’est autour de l’an 9, car une des plus anciennes représentations de
Néfernéferourê, qui se trouve sur une fresque de la Maison du Roi à
Amarna, est
datée de cette époque. Elle y est représentée assise sur un oreiller, avec sa
sœur Néfernéferouaton Tasherit.
Toujours selon
Joyce Anne Tyldesley, Néfernéferourê y est figurée bébé.
Il est probable qu’elle naquit à Amarna.
Il y a une autre polémique entre les spécialistes, cette fois sur son nom. Certains (et ils sont majorités) l’appellent
Néfernéferourê {Belle est la perfection de Rê, ou Parfaite est la beauté de Rê}.
D’autres, la nomment
Baketaton, mais il
semble qu’il y ait là confusion avec la dernière fille
d’Amenhotep III et
Tiyi I.
Représentation d’une partie de la fresque de l’an 12
– De gauche à droite : Setepenrê, Néfernéferourê et Néfernéferouaton-Tasherit
|
Comme le souligne Thomas Kühn, elle fut la première des
filles à ne pas porter le nom du Dieu
Aton.
Cela peut indiquer que le fait de pousser le culte de cette divinité
n’affecta celui du Dieu Rê,
qui est à peu près identique. Selon
William Joseph Murnane, elle est dépeinte avec ses parents et ses sœurs à la fête grandiose
de l’an 12 (an 13 selon Thomas Kühn), qui fut célébrée à
Amarna, où des représentants de
Palestine,
Kouch (Nubie), etc… apportèrent des présents au Pharaon et à la Reine. La
représentation de cette fête se retrouve dans de nombreuses décorations de
tombeau de hauts fonctionnaires. Dans celle du tombeau de Méryrê II (TA 2) qui était le "surintendant du
harem royal", "surintendant" de la Reine
Néfertiti, "scribe royal" et "superviseur des deux trésors",
Néfernéferourê est la fille du milieu dans le registre inférieur.
Elle tient une gazelle dans son bras droit et une fleur de lotus dans sa main gauche.
Il est supposé que Néfernéferourê meurt en l’an 13 ou 14, probablement comme sa sœur
Mâkétaton de la peste qui ravage l’Égypte à cette époque.
Sur le mur C de la chambre alpha du
tombeau royal,
à Amarna, son nom est mentionné parmi cinq Princesses
(La liste a exclu la plus jeune, Setepenrê, qui était probablement
morte à cette époque), mais il a été recouvert de plâtre. Sur le mur B de la chambre gamma elle est absente de la scène
qui montre ses parents et ses trois sœurs aînées portant le deuil de la Princesse
Mâkétaton.
Selon
Joyce Anne Tyldesley, son absence de cette scène et son nom plâtré signifient qu’elle est sûrement
morte avant la fin de la décoration de ces chambres.
D’après
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton il est possible que Néfernéferourê fût enterrée dans la chambre alpha de la
tombe royale
d’Amarna. D’autres égyptologues, comme
Carl Nicolas Reeves et
William Joseph Murnane, pensent que ce n’est pas dans la
tombe royale,
mais dans la tombe 29 (TA 29). Leur théorie est basée sur un manche d’amphore portant
une inscription mentionnant l’enterrement de la Princesse.
Cyril Aldred en déduit que si Néfernéferourê fut enterrée dans TA 29, cela pourrait signifier que la
tombe royale était
déjà scellée au moment de son enterrement et qu’elle peut, dans ce cas, être
décédée après la mort de son père ?.
Une petite boîte (JDE 61 498) portant son image sur son couvercle fut mise au
jour parmi les trésors de Toutânkhamon.
Elle montre la Princesse s’accroupir, avec un doigt appuyé sur sa bouche, comme
les enfants sont souvent représentés. Fait intéressant, dans son nom sur le couvercle de
cette boîte, celui du Dieu
Rê fut écrit phonétiquement au lieu de l’habituel signe : cercle et point.
Cet objet est aujourd’hui au musée
Égyptien du Caire.
L’élue de Rê
stp.n-ra |
Setepenrê
Setepenrê fut la sixième et dernière fille de
Néfertiti et
Amenhotep IV (ou Akhénaton, 1353/52-1338).
Elle naquit fin de l’an 9, début de l’an 10 du règne de son père.
Joyce Anne Tyldesley nous
dit entre l’an 9 et 11. Comme pour ses sœurs, sa date de naissance n’est donc pas encore connue avec certitude.
Le nom de cette Princesse à généralement été employé pour des Rois et Pharaons, rarement pour une
fille et comme sa sœur précédente, il est à noter qu’il n’inclut pas celui
d’Aton
Aujourd’hui encore nous savons peu de chose à son sujet. On suppose qu’elle mourut très jeune,
probablement comme ses deux autres sœurs, Mâkétaton et
Néfernéferourê autour de l’an 14. Elle ne devait
avoir guerre plus de quatre/cinq ans. On peu supposer que ce fut aussi de la peste et il est même très probable
qu’elle mourut avant elles. Selon
Joyce Anne Tyldesley, elle fut peut-être la première des Princesses à décéder.
Comme elle n’est pas représentée sur le mur B de la chambre gamma de la
tombe royale,
à Amarna, où la famille royale pleure la mort de
la Princesse Mâkétaton, il est possible qu’elle mourut avant elle.
On peut ainsi supposer que la construction de la
tombe royale était suffisamment
avancée pour permettre son enterrement.
Selon Aidan Marc Dodson,
il est possible que son corps fut ensuite transféré dans la salle alpha de cette tombe.
Une des plus anciennes représentations de Setepenrê se trouve sur une fresque de la
Maison du Roi à Amarna qui
est datée d’autour de l’an 9. Elle y était représentée assise sur les genoux de sa mère. La fresque
est très endommagée et aujourd’hui seulement une main de Setepenrê reste visible. Selon
William Joseph Murnane,
elle est aussi dépeinte avec ses parents et ses sœurs à la fête grandiose de l’an 12
(an 13 selon Thomas Kühn), qui fut célébrée à
Amarna, où des représentants de
Palestine, Kouch (Nubie), etc… apportèrent des présents au Pharaon et à la Reine.
La représentation de cette fête se retrouve dans de nombreuses décorations de
tombeau de hauts fonctionnaires. Comme ceux de :
Houya (ou Huya, TA 1) "surintendant du harem royal" et
Mérirê (Méryrê II, TA 2) qui était aussi "surintendant du harem royal",
"surintendant" de la Reine
Néfertiti, "scribe royal" et "superviseur des deux trésors".
Toutefois, selon
Aidan Marc Dodson, dans ce dernier, étrangement, seule Setepenrê n’est pas
représentée. La fresque aurait-elle été faite plus tard et la Princesse était
déjà décédée ?. Pour d’autres spécialistes, dont
Murnane, elle est l’enfant
que l’on peut voir dans le registre inférieur, qui est debout juste derrière
Néfernéferourê et qui caresse une gazelle.
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