Les  nécropoles  :
Amarna
 

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Sommaire
 

▪  Noms et localisation de la ville
▪  La nécropole des nobles

  Les tombes Nord
  Les tombes Sud

▪  La nécropole royale
▪  Archéologie
       Chronologie des fouilles
▪  Bibliographie

Ruines du Grand Palais
(ou Palais officiel)

 

ou  Akhétaton
Akhet-Aton    3x.t-Jtn

 

Amenhotep IV – Musée du Caire

Noms  et  localisation  de  la  ville

 
   Amarna (ou Akhétaton, ou Tell el-Amarna ou El-‘Amarneh ou Al-‘amārnah en arabe : العمارنة) est le nom moderne du site archéologique contenant les ruines de la cité que fit construire le Pharaon Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338) et qui avait pour nom Akhétaton "l’horizon d’Aton". La cité ne survit malheureusement pas à cette période dite : Amarnienne. Cette ville se trouvait sur la rive Est du Nil, en Moyenne Égypte, dans la province moderne de Minya, à 58 km d’Al-Minya (ou El-Minya).
 
   Située en plein désert, dans un cirque montagneux d’environ 25 Km de long, limitée à l’Est par les premiers contreforts de la chaîne arabique, en face de la ville d’Hermopolis Magma, elle était distante de 320 km au Nord de l’ancienne capitale Thèbes (312 du Caire). Les spécialistes estiment que quatre ans après sa fondation, la cité était déjà habitée par une population de vingt mille habitants. Le site d’Amarna comprend plusieurs villages modernes, les principaux étant le el-Till dans le Nord et el-Hagg Qandil dans le Sud.

  

   En fondant sa nouvelle capitale Amenhotep IV transférera aussi la nécropole royale en abandonnant la rive occidentale de Thèbes et la vallée des Rois. Les grands du royaume suivirent leur souverain et renoncèrent aussi à Thèbes pour se faire inhumer. Plusieurs nécropoles s’installèrent alors autour de la cité :

A –  Palais Nord des berges du fleuve
B –  Autels solaires et Nécropole des
       nobles Nord et Sud
C –  Nécropole septentrionales
D –  Salle des tributs étrangers
E –  Grand palais (Palais officiel)
F –  Grand temple d’Aton
G –  Maison du sculpteur Thoutmose
H –  Maison du Vizir Nakht

I  –  Marou-Aton
J  –  Temple du fleuve
K –  Nécropole méridionales
L  –  Village des artisans
M –  Nécropole des artisans
N –  Vers le tombeau royal
       d’Amenhotep IV
O –  Carrières de Tiyi
P  –  Maison des douanes

La nécropole des nobles

 
   Les sépultures des notables, grands dignitaires et une partie des courtisans furent creusées dans les falaises près de la stèle V, en 2 groupes surplombant la ville, au Nord et au Sud, divisés par un ouâdi. Elles sont une quarantaine et comprennent 25 grandes tombes dont beaucoup sont décorées et avec des représentations de leurs propriétaires. D’autres de petites tailles et non finies, d’autres encore sont modestes et sans prétention. Chacune semble refléter la personnalité du propriétaire.

 


 

Tombe de Mérirê I

   Les deux tombeaux les mieux conservés et décorés dans le plus pur style Amarnien sont ceux d’Aÿ II (Pharaon 1327-1323) et de Mahou, le Chef de la police. Les tombes comportent des salles à colonnes et des scènes sculptées toutes en rapport avec la vie à Akhénaton, notamment celle du Scribe royal et Commandant des troupes, Ramosé, qui possède sur ses parois les premiers éléments du changement stylistique inspiré, ou imposé, par le Roi lui-même. On y voit le Pharaon et sa famille faire des offrandes à Aton, de même que des descriptions du palais. Ainsi, à l’entrée, sont figurés le propriétaire et sa compagne agenouillés face à la sortie et faisant le geste de la prière devant un long texte qui est un hymne à Aton.
 
   À une courte distance à l’Ouest et au Nord des tombes du Nord se trouvent les vestiges de trois grands autels construit en brique sous forme de plates-formes avec des rampes. La raison de leur emplacement n’est pas claire. Leur liaison avec une ancienne route menant aux tombeaux du Nord semble être le signe qu’ils furent en relation avec eux. Certaines tombes ont évidemment été ouvertes depuis l’antiquité et ont été diversement utilisées comme : Lieux de sépulture à l’époque Ptolémaïque (305-30) ou encore en magasins, ou en églises Coptes.
 


 

Intérieur de la tombe T6 de Panéhésy

     Les tombes Nord
 

 Tombe 1 (TA 1) : La tombe de Houya (ou Huya). Il fut Surintendant du harem royal, le Surintendant de la trésorerie et le Surintendant de la Chambre/ Tous ces titres étaient associés à la Reine Tiyi I, mère d’Akhénaton. Comme d’autres tombes, celle-ci a aussi des représentations de la famille royale en particulier celles qui décrivent la carrière de Houya. Le tombeau possède une statue inachevée du propriétaire. Le grand intérêt de la tombe concerne la grande cérémonie de l’an 12.
 
Tombe 2 (TA 2) : La tombe de Mérirê (ou Meryrê II). Il fut Surintendant du harem royal, Surintendant de la Reine Néfertiti, Scribe royal et Superviseur des deux trésors. Il y a un immense tableau avec au centre le couple royal et autour les tributs qu’on apporte. On y trouve des représentations du Pharaon et de la Reine avec leurs filles à la fête grandiose qui fut célébrée à Amarna, où des représentants de Palestine, Kouch (Nubie) etc….(fête de l’an 12) apportèrent des présents aux souverains. Ce fut la dernière tombe en activité lorsqu’Amarna fut abandonné. C’est là que l’on trouve l’unique représentation de Smenkhkarê.
 
Tombe 3 (TA 3) : La tombe d’Ahmès. Il fut Scribe royal, flabellifère à la droite du Roi, intendant de la maison du Roi. Son tombeau est inachevé. Il y est représenté adorant Aton. Peu de choses subsistent dans la tombe. On y lit le grand hymne d’Aton, sans doute écrit par Amenhotep IV en personne. Les hymnes qui étaient composés au Dieu sont inscrits sur la porte d’entrée.
 


 

Akhénaton et Néfertiti sur leur char –
Tombe de Mérirê I

 Tombe 4 (TA 4) : La tombe de Mérirê (ou Meryrê I). Il fut Grand-Prêtre d’Aton. Elle est bien décorée, mais elle est incomplète, si elle avait été terminée, elle aurait été la plus grande des tombes de nobles. On y trouve des représentations du grand palais, du port, de la fenêtre d’apparition d’où il recevait les récompenses du Pharaon et du temple d’Aton. On peut aussi admirer une scène de musique avec notamment des harpistes aveugles. L’entrée de la tombe était décorée avec des représentations de la famille royale et d’Aton. Plus tard, elle fut réutilisée comme église Copte.
 
Tombe 5 (TA 5) : La tombe de Penthou (ou Pentu ou Pentou). Il fut Scribe royal, Serviteur en chef d’Aton dans le Domaine d’Aton et Médecin en chef d’Akhénaton. Il semble avoir survécu aux bouleversements de la fin de la Période Amarnienne et servit sous Aÿ II, après avoir été Vizir sous Toutankhamon (1336/35-1327). Sa tombe est en forme de croix, contenant une salle extérieure en longueur et une salle de transversale. Seule la salle extérieure est décorée. Il est peut-être représenté dans la tombe de Toutankhamon (Procession du sarcophage).


 

Penthou représenté
dans sa tombe

 
Tombe 6 (TA 6) : La tombe de Panéhésy (ou Panehsy). Il fut Grand-Prêtre d’Aton et Deuxième prophète du Seigneur des Deux-Terres. Il fut aussi le Porteur des Sceaux de la Basse-Égypte et Surintendant des greniers d’Aton. La façade extérieure de la tombe est encore préservée. La tombe contenait des scènes de lui-même et de sa famille et d’autres montrant la famille royale adorant Aton. Panéhésy apparaît dans une scène comme un vieil homme avec sa fille, entrain d’adorer aussi Aton. Parmi les scènes de la vie quotidienne et du travail de Panéhésy, on voit un grand relief montrant Akhénaton et Néfertiti adorant Aton dans le temple d’Aton, sur un grand autel. C’était à l’origine une tombe faites de deux pièces et chacune des chambres possédait quatre colonnes. Plus tard, ce tombeau fut transformé en un lieu de culte Copte.

 

Les tombes Sud

 
Tombe 7 (TA 7) : La tombe de Parennéfer. Il fut un proche conseiller d’Akhénaton avant que celui-ci ne monte sur le trône et il le resta ensuite. Il le servit comme Maître d’hôtel Royal et Architecte, artisan royal, Surintendant des mains pures et Surveillant de tous les travaux du souverain. La principale représentation à retenir dans cette tombe est une grande scène de remise des colliers d’or par le couple royal. Parennéfer semble avoir eu deux tombeaux construits pour lui avec un autre inachevé à El-Assasif (TT188).
 
Tombes 7a, 7b et 7c  : Les propriétaires de ces tombes sont inconnus.
 
Tombe 8 (TA 8) : La tombe de Toutou (ou Tutu). Chambellan, sans doute originaire du Proche-Orient et un des chefs de la diplomatie Amarnienne. La tombe est assez élaborée avec une grande salle qui comprend douze piliers. Arthur Edward Pearse Brome Weigall proposa en 1910 que ce personnage fut en réalité Toutânkhamon ?.
 
Tombe 9 (TA 9) : La tombe de Mahou. Il fut Chef de la police. On y voit des scènes de maintien de l’ordre.
 
Tombes 9a, 9b et 9c  : Les propriétaires de ces tombes sont inconnus.


 

Intérieur de la tombe de Panéhésy

 
Tombe 10 (TA 10) : La tombe d’Ipy. Il fut Scribe royal, Administrateur de domaine. On voit dans la tombe une figuration de la famille royale dans un art Amarnien plus sobre.
 
Tombe 11 (TA 11) : La tombe de Ramosé. Il fut Scribe royal, Intendant de Nebmaâtrê (Titre posthume sans doute d’Amenhotep III) et Commandant des troupes. Cette sépulture est très petite et le corps principal n’est pas décoré. La porte d’entrée montre Ramosé entrain d’être récompensé par Akhénaton, ainsi que des scènes montrant Néfertiti et Méritaton.
 
Tombe 12 (TA 12) : La tombe de Nekhtpaaten (ou Nakht) qui fut Vizir.
 
Tombe 13 (TA 13) : La tombe de Néferkhéperouhesekhéper. Il fut Maire d’Akhénaton.
 
Tombe 14 (TA 14) : La tombe de May (ou Maya). Il fut Surintendant général de tous les travaux du Roi, Généralissime et Scribe royal. La décoration de la tombe fait mention de la sœur de Néfertiti. May mourut sans doute très tôt (vers l’an 7-8).
 
Tombe 15 (TA 15) : La tombe de Stouti (ou Souty) qui fut Porte-étendard.
 
Tombes 16, 17 et 18 : Les propriétaires de ces tombes sont inconnus, il n’y a pas d’inscriptions ou on manque d’informations.
 
Tombe 19 (TA 19) : La tombe de Sétaou (ou Setau ou Souta). Il fut Surveillant en chef du double trésor.


 

Entrée d’une des tombes (TA 22)

 
Tombes 20, 21 et 22 : Les propriétaires de ces tombes sont inconnus, il n’y a pas d’inscriptions ou on manque d’informations.
 
Tombe 23 (TA 23) : La tombe d’Any. Il fut Scribe royal et Intendant de la succession de Âakhéperourê (Amenhotep II)". Il appartenait à la maison d’Amenhotep II (mort 45-50 ans auparavant). La conception des couloirs de la tombe ressemble à certaines des tombes du Nord. Elle disposait de deux porches inachevés de chaque côté de la porte et elle était décorée simplement. La chapelle contenant sa statue constitue l’attraction principale de sa tombe.
 
Tombe 24 (TA 24) : La tombe de Paatonemheb (ou Paatenemheb) "Aton est en fête". Il fut Général du Seigneur des deux Terres, sous le règne d’Amenhotep IV. Selon quelques spécialistes, dont Christine El-Mahdy, il serait le même qu’Horemheb, qui aurait changé de nom lorsqu’il arriva au pouvoir ?. Nicolas Grimal est un de ceux qui contredisent cette idée et qui pensent que ce ne sont pas les mêmes personnes.
 
Tombe 25 (TA 25) : La tombe inachevée d’Aÿ II (Pharaon 1327-1323). Cette tombe pose un souci aux égyptologues, en effet vu son décor et sa grandeur (Même si elle n’est pas terminée), il est difficile d’imaginer qu’elle est pu être construite en moins de quatre ans (La durée de règne d’Aÿ II). Si on retient l’hypothèse qu’Aÿ II usurpa cet hypogée pour qui était-il prévu à l’origine. Le tombeau contient des représentations de lui entrain de recevoir des récompenses de la part d’Akhénaton et de Néfertiti. Il contient aussi la version la plus longue de l’hymne à Aton. Toutefois Aÿ II fut enterré dans le tombeau WV23, dans la partie Ouest de la vallée des Rois et sa momie à ce jour n’a pas été retrouvée. L’autre particularité de cette tombe c’est qu’elle possède des représentations nombreuses de son épouse Tiyi II (ou Ti ou Tiy ou Ty), ce qui n’est pas courant à Amarna, car aucune autre femme de dignitaire n’est autant présente dans une sépulture. De plus seulement trois Princesses, filles d’Akhénaton, apparaissent dans la tombe. Cela pourrait indiquer qu’elle fut abandonnée vers l’an 8 ou 9 du règne de ce dernier, alors que les autres filles n’étaient pas encore nées, mais pour quelle raison ?.
 
Tombe 25a (TA 25a) : La tombe de Ia (?).  

 

Autres vue des représentations dans la tombe de Mérirê I Autres vues de l’intérieur de la tombe de Panéhésy

 

La nécropole royale

 
   Les tombes royales de Tell el-Amarna, à l’Est de la ville, situées à l’écart dans une gorge désertique, le ouâdi (ou wadi) royal, sont connues localement sous le nom de ouâdi Abou Hassah el-Bahari. Depuis leurs découvertes il y a eu beaucoup de travail pour faciliter l’accès aux sépultures et les protéger des dommages causés par les inondations soudaines. Le ouâdi peut maintenant être longé par un chemin empierré et les tombeaux sont protégés par un réseau de canaux pour éloigner l’eau de leur entrée. Dans l’oued lui-même, il y a quatre tombes, dont trois inachevées et ce qui semble être une cache, près de la tombe royale.
 


 

Statue près de la stèle U

Tombe 26 (TA 26) : C’est la tombe royale. C’est un vaste hypogée (Tombe souterraine) qui pourrait être le tombeau ayant abrité la momie d’Amenhotep IV, ainsi que celles de membres de la famille royale. C’est le seul tombeau décoré. Il est conçu sur un plan rectiligne et fait face à l’Est. On y a retrouvé une multitude de fragments d’un sarcophage en quartzite rouge, qui a été reconstitué et est exposé actuellement sur le parking du jardin du musée Égyptien du Caire. L’entrée (A) assez grande de 3,50 m débouche sur un escalier rampe qui serait le premier du Nouvel Empire (1549-1080), après un petit palier débute une descenderie (B).
 
   Au milieu de ce corridor, sur la droite se trouve un passage (C), creusé sans être finie, qui consiste en trois couloirs se faisant suite, en forme de point d’interrogation et permettant d’accéder à une enfilade de trois débuts de chambres. Cette suite inachevée ressemble étroitement dans sa disposition à une tombe royale. On pense que les destinataires de ces chambres, si elles avaient été terminées, auraient pu être : La Reine Tiyi I, la mère d’Akhénaton, une de ses filles et/ou une de ses Grandes Épouses Royales et une pour la Reine Néfertiti, mais cette hypothèse n’est pas confirmée.

Plan de la tombe d’Amenhotep IV d’après un premier dessin de Reeves et Wilkinson.
 

   Passé ce premier passage, le corridor (B) continu et débouche sur un deuxième pallier. Sur la droite de celui-ci une ouverture donne sur une première chambre appelée "chambre alpha" (D). Elle est de forme carrée et mesure environ 5,50 m pour une hauteur de 3 m. Toutes ses parois ont été terminées et elles sont ornées de reliefs peints.
 
   Les motifs sont deux scènes qui montrent la famille royale avec cinq des filles, en train de faire des offrandes dans une cour du temple d’Aton. D’autres scènes ornent la chambre. Une montre le Roi et la Reine dans une chambre pleurant la mort d’une jeune femme qui est étendue sur un lit funéraire. Il s’agit peut-être d’une veillée funèbre ?. Une autre où l’on voit des gens à l’entrée de la chambre qui se lamentent et qui semble verser de la poussière sur leur tête.
 
   Parmi ces personnes ont reconnait à sa tenue vestimentaire un Vizir. Les spécialistes pensent que cette scène de deuil est représentée à l’occasion de la mort prématurée d’une Princesse. Car une nourrice qui sort de la chambre funéraire porte dans ses bras un petit enfant dont le rang est indiqué par la présence d’un porte-éventail, symbole des Princesses.
 
   Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, il est possible que la Princesse Néfernéferourê fut enterrée dans cette chambre alpha. Au fond de cette chambre sont creusés deux passages qui donnent sur une nouvelle salle appelée "chambre béta" (E). Cette chambre, elle aussi presque carrée, n’est pas décorée, ce qui a fait penser à certains égyptologues qu’elle aurait pu servir de dépôt ?.
 
   Sur sa droite un nouveau passage ouvre sur une troisième salle, qui est appelée "chambre gamma" (F). Toujours construite au carré, c’est la plus petite des trois chambres. Elle mesure 3,50 m de côté, pour une hauteur de 1,80 m. Contrairement à la chambre précédente elle a de toute évidence été conçue pour servir de chambre funéraire. Sa décoration comportait des reliefs représentant le mobilier funéraire.

 
   On y trouve aussi une nouvelle scène montrant un lit mortuaire, semblable à la fresque de la chambre alpha, avec une Princesse défunte. Les noms de la scène dans la chambre alpha ont été effacés. Cependant dans la chambre gamma les hiéroglyphes permettent d’identifier la jeune femme morte comme étant Mâkétaton. Elle est allongée sur une couche funéraire et elle est pleurée par ses parents, tandis qu’à l’extérieur de la chambre funéraire où cette Princesse est couchée, on retrouve une nourrice, suivie de deux porte-éventail, mais là elle allaite un petit enfant qu’elle tient dans ses bras. Certains spécialistes ont assimilé cet enfa mais c’est une pure hypothèse.


 

Entrée de la tombe d’Amenhotep IV

 
   D’autres, se basant sur cette scène, avancent que Mâkétaton mourut probablement en couches. On peut, comme dans la chambre alpha, voir un groupe de personnes qui semble être composé de courtisans et de fonctionnaires, qui se sont joints aux lamentations. La paroi en face de ces scènes montre Néfertiti suivie par les quatre Princesses et un groupe de gens en train de se verser de la poussière sur la tête. Il s’agit d’un témoignage unique en son genre, nous livrant un des aspects les plus touchants du règne d’Akhénaton. Dans cette même chambre une autre scène montre Mâkétaton debout sous un dais, qui est généralement associée à l’accouchement. Ceci-dit cette scène peut aussi être interprétée comme représentant la renaissance de la Princesse.
 
   En face d’elle, parmi les courtisans, se tiennent : Akhénaton, Néfertiti et leurs trois filles restantes, Méritaton, Ânkhesenpaaton (ou Ânkhesenamon) et Néfernéferouaton Tasherit. Du fait des décorations et de l’attribution de la chambre gamma, cette série de trois chambres est appelée "Suite de Mâkétaton". Des fragments du sarcophage de Mâkétaton furent trouvés dans la tombe royale. Selon William Joseph Murnane, les inscriptions mentionnent ses parents, sa sœur Ânkhesenpaaton, ainsi que ses grands-parents Amenhotep III et la reine Tiy I.
 

 

Accès pour à la stèle K

  En revenant sur le pallier, à l’entrée de la chambre alpha, devant nous se présente un nouvel escalier rampe qui débouche sur une antichambre (G). Depuis l’entrée on a parcouru pour arriver à cet endroit 28 m. Cette antichambre, au pied de l’escalier ouvre sur un puits, d’un peu plus de 3 m de profondeur, qui était prévu pour décourager les pilleurs de tombe. La partie supérieure de la chambre est décorée. Cependant tout ce qui subsiste aujourd’hui de cette décoration montre simplement que l’entrée était flanquée de deux reliefs gravés représentant des bouquets floraux.
 
    En sortant de cette chambre, on accède directement à la porte de la chambre funéraire. Celle-ci avait été scellée par un mur de briques de calcaires, qui a ensuite servi de remblai pour combler le puits et ressortir le matériel funéraire pour le transporter dans une autre sépulture. La chambre funéraire est une très grande salle carrée, dont les dimensions sont d’environ 10 m de côté pour une hauteur de 3,50 m. Elle fut construite avec une plateforme tout autour, de 33 cm de hauteur, sur lesquelles s’appuyaient deux piliers carrés.
 
   Les reliefs et les inscriptions gravés sur les parois ont été presque entièrement effacés peu de temps après la mort du Pharaon. Des traces d’inscriptions près du plafond, donnent les titres et les noms d’Akhénaton, d’Aton et de la Reine Néfertiti. Par contre, conformément à l’idéologie de la nouvelle religion du souverain, la chambre funéraire ne comporte pratiquement pas de textes. Parmi les rares reconnaissables, on remarque très souvent le cartouche de la Reine Néfertiti. Au fond de la chambre funéraire, sur la gauche, les ouvriers avaient commencé une ouverture et une nouvelle salle mais on ignore à qui elle était destinée.


 

 Autre vue du Grand Palais

 
La tombe 27 (TA 27) : Elle semble avoir été destinée à un enterrement royal, car la porte d’entrée et les couloirs sont d’une taille similaire à celle du caveau royal (TA 26). Cependant, elle n’a jamais été achevée et aucun matériel d’inhumation n’a jamais été retrouvé. Elle pourrait avoir été destinée à l’enterrement du successeur d’Amenhotep IV, comme le propose Marc Gabolde.
 
La tombe 28 (TA 28) : C’est le seul tombeau pratiquement fini dans le ouâdi. Selon Marc Gabolde, les dimensions indiqueraient qu’elle fut creusée pour un Prince ou une Princesse. Elle fut peut-être utilisée pour une épouse secondaire d’Amenhotep IV, Kiya ?, ou pour Baketaton, la jeune sœur (ou fille) du Pharaon, en l’absence de plus de preuves il est difficile d’être formel.
 
La tombe 29 (TA 29) : Elle fut plâtrée, mais jamais décorée. Elle se compose de quatre couloirs, mais ne possède pas de chambre funéraire et son plan est similaire à la suite des chambres du caveau royal (TA 26). Elle peut avoir été destinée elle aussi à une épouse secondaire, mais il n’y a pas de trace d’inhumation. Un document trouvé dans ce tombeau se réfère à un an 1, de sorte que les spécialistes pensent que la tombe doit avoir été ouverte durant le règne d’un des successeurs d’Amenhotep IV, mais sans que l’on sache qui ?. D’autres égyptologues, comme Carl Nicolas Reeves et William Joseph Murnane, pensent qu’elle fut le lieu d’enterrement de la Princesse Néfernéferourê. Leur théorie est basée sur un manche d’amphore portant une inscription mentionnant l’enterrement de cette Princesse.

 

Archéologie

 
   Akhétaton est aujourd’hui complètement détruite, mais ses fondations et les vestiges de chapelles ainsi que de l’immense temple d’Aton ont été mis au jour. Le site fut décrit la première fois en 1714 par Claude Sicard, un Prêtre Jésuite Français qui voyageait à travers la vallée du Nil. Il fit aussi la description d’une des stèles frontières d’Amarna. Puis, en 1798-1799, les savants de Napoléon Bonaparte établirent une carte de la cité. Elle fut ensuite publiée dans Description de l’Égypte entre 1821 et 1830.
 

Pour plus de détails sur l’archéologie voir l’article sur : La ville d’Amarna

 
Chronologie des fouilles de la cité

 
1714 – Claude Sicard, Jésuite Français, décrit le premier une stèle d’Amarna.
1798-1799 – Les savants de l’expédition de Napoléon Bonaparte établissent une carte d’Amarna, publiée dans la "Description de l’Égypte" (1809 – 1828).
1824 – Sir John Gardner Wilkinson explore et cartographie les ruines de la ville.
1833 – Le copiste Robert Hay explore des tombes au Sud et en reproduit les reliefs sur des gravures conservées depuis à la British Library.
1843-1845 – Une expédition Allemande dirigée par Karl Richard Lepsius établit une topographie d’Amarna.
1881-1882 – Découverte de la tombe d’Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338) par des habitants de la région.
1887 – Un dépôt de tablettes d’argile gravées en cunéiforme est découvert par une villageoise, cette correspondance fut appelée : "les Lettres d’Amarna".
1891-1892 – Sir William Matthew Flinders Petrie étudie le Grand Temple d’Aton et les palais royaux entre autres.
1903-1908 – Norman de Garis Davies dessine et photographie les tombes et les stèles d’Amarna déjà mises au jour.
1907-1914 – Une mission archéologique Allemande dirigée par Ludwig Borchardt financée par la Deutsche Orientgesellschaft fouille les périphéries Nord et Sud d’Amarna. Elle découvre notamment le magnifique buste de Néfertiti.
1921-1936 – Thomas Eric Peet, Sir Leonard Woolley, Henri Frankfort et John Devitt Stringfellow Pendlebury explorent le site.
À partir de 1960 – Des fouilles sont organisées régulièrement par le Conseil suprême des Antiquités Égyptiennes.
À partir de 1977 – Barry J.Kemp dirige les expéditions de l’Egypt Exploration Society, qui deviennent annuelles.
1974-1989 – Geoffrey T.Martin publie ses études de l’hypogée dit : la Tombe Royale dans The Royal Tomb at el-Amarna.
De nos jours – Continuité des expéditions de l’Egypt Exploration Society et quelques missions Françaises.
2007 – L’Egypt Exploration Society découvre un cimetière privé, à proximité des tombeaux Sud des Nobles.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et les nécropoles voir les ouvrages de :
 
James Peter Allen :
The Amarna, Causing His Name to Live : Studies in Egyptian Epigraphy and History in Memory of William J. éditions  Murnane, University of Memphis, 2007.
Norman De Garis Davies :
The rock tombs of El-Amarna, 6 volumes, Egypt exploration fund, Archaeological survey of Egypt 13 et 18, London, 1903-1905-1906-1908 – Society for the Study of Egyptian Antiquities, 12 Jun 2004.
Marc Gabolde et Amanda Dunsmore :
The royal necropolis at Tell el-Amarna, Egyptian Archaeology 25, 2004.
Barry J.Kemp :
The city of El-Amarna as a source for the study of urban society in ancient Egypt, pp : 123-139, World Archaeology 9, N°2, Octobre 1977.
Preliminary report on the El-‘Amarna Survey, 1977, pp : 22-34, JEA 64, London, 1978.
Preliminary report on the El-‘Amarna Survey, 1978, pp : 5-12, JEA 65, London, 1979.
Preliminary report on the El-‘Amarna Survey, 1979, pp : 5-16, JEA 66, London, 1980.
Preliminary report on the El-‘Amarna Survey, 1980, pp : 5-20, JEA 67, London, 1981.
Preliminary report on the El-‘Amarna Survey, 1981-82, pp : 5-24, JEA 69, London, 1983.
Amarna reports I, II, III, IV, V, VI, Egypt Exploration Society, London, 1984, 1986, 1987, 1989 et 1995.
Il y a beaucoup d’autres ouvrages sur la ville de cet auteur voir sa bibliographie.
Geoffrey Thorndike Martin :
The royal tomb at El-Amarna, The rock tombs of El Amarna, Part VII, Volume 1, The Objects, Archaeological Survey of Egypt, 1974 et Juillet 1980.
The tomb of Akhenaten at el-‘Amarna (De Ibis), Egyptologische Vereniging Sjemsoethot, 1976.
Thomas Eric Peet et Sir Charles Leonard Woolley :
Excavations of 1921 and 1922 at El-‘Amarneh, Memoir of the Egypt Exploration Society 38, The city of Akhenaten P. 1, Egypt Exploration Society, London, 1923.
John Devitt Stringfellow Pendlebury :
Les fouilles de Tell el Amarna, Payot, Paris, 1936.
Herbert Ricke :
Der Grundriss des Amarna-Wohnhauses, J.C. Hinrich, Leipzig 1932 – Otto Zeller, Osnabrück, 1962.
Christian Tietze :
Amarna : Lebenräume-Lebensbilder-Weltbilder, Ausstellungskatalog, Köln, Potsdam, 2008.
 

Voir le site officiel d’Amarna : amarnaproject.com

 

 

Pour voir correctement les translittérations des noms en Égyptien,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
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