Quelques Rois Importants :
Djedkarê Isési
2389 – 2357

 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la Ve dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Sa durée de règne et son origine
Son règne
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie
 

        DATES  de  RÈGNE
        2389-2357
2458-2430  P.A.Piccione
2436-2404  D.B.Redford
2414-2375  P.A.Clayton, I.Shaw 
2413-2385  A.M.Dodson
2410-2380  R.Krauss, T.Schneider
2410-2366  D.Sitek
2388-2356  J.Kinnaer, O.Vendel
2381-2353  J.P.Allen
2380-2342  J.von Beckerath
2369-2341  J.Malek
2350-2310  A.Eggebrecht
 

 

Sa titulature

  • Hr Dd-xaw
  • Dd-xaw-nbti
  • bik-nbw Dd
  • Dd-kA-ra , mAa.t kA ra , Ddw
  • issi

  •  
    Tancherês  ou  Tancherès   (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Djedkhâou
(Horus éternel d’apparitions)
Hr Dd-xaw
Nom de Nebty Djedkhâou Nebty
(Les deux Dames, éternelles d’apparitions)
Dd-xaw nbti
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Djed
(Le faucon d’or est éternel)
bik-nbw Dd
Noms de Roi
(Prenomen)
Abydos 32
 
Saqqarah 31
 
Turin 3.24

 
Djedkarê
(Le ka de Rê est endurant [éternel ou Stable])
Dd-kA-ra
Maâtkarê
(Le ka de Rê est la loi [ou la vérité])
mAa.t kA ra
Djedou
(Endurant, éternel)
Ddw
Nom de naissance
(Nomen)
Isési
issi

 


Sceaux cylindrique au nom
du Roi – Museum Of Fine
Arts – Boston

Sa durée de règne et son origine

 
   Djedkarê Isési est un Roi de la Ve dynastie. Il est appelé par Manéthon, Tancherês ou Tancherès et lui compte 44 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin lui en compte 28 ans, bien que certain égyptologues pensent qu’il faut plutôt lire 38 ans. Par une inscription sur un vase en albâtre, on sait que le Roi aurait eut une fête Sed (ou Heb-Sed), qui est normalement organisée pour les 30 ans de règne. En fonction des spécialistes on trouve donc entre 28 et 32 ans, mais les preuves archéologiques récentes suggèrent que son règne est susceptible d’avoir dépassé 32 ans. La dernière année connue relative à son règne est celle du 22e décompte du bétail aux fins du calcul des impôts.
 
   Si ces recensements ont eu lieu à intervalles réguliers de deux ans, comme ce fut normalement le cas, il faudrait compter 43 ans de règne pour Djedkarê, ce qui confirmerait la proposition de Manéthon. Comme le précise Miroslav Verner, Djedkarê Isési est bien documenté par les Papyri d’Abousir et de nombreux sceaux royaux et inscriptions contemporaines, prises ensemble, elles indiquent un règne assez long pour ce Roi. On ne sait pas qui ont été les parents de Djedkarê. Miroslav Verner pense qu’il est un fils de Menkaouhor, d’autres spécialistes le donnent comme un fils de Niouserrê Ini. Il se peut aussi qu’il fut un cousin de son prédécesseur Menkaouhor. De même l’identité de sa mère est aussi inconnue.

 

Son règne

 
   Le nom de ce Roi à été trouvé trouvé dans l’inscription biographique du tombeau de Senedjemib. Celui-ci était le contrôleur des travaux, responsable de la construction de son complexe funéraire. Djedkarê est également mentionné en introduction aux préceptes du Vizir Ptahhotep (ou Ptahotep), consacrés au Roi, ainsi que dans la Liste royale de Karnak. Enfin, des traces de son règne ont été trouvées à l’Ouâdi Maghara dans le Sinaï et en Nubie (Ouadi Halfa, Bouhen) où des inscriptions indiquent qu’il a envoyé des expéditions, peut-être militaires, afin de ramener des pierres semi-précieuses, comme de la turquoise. Selon Nigel Strudwick, ses inscriptions peuvent être datées des années où eut lieu le 3e et le 9e comptage du bétail (an 6 et 18 si comptage tous les deux ans). Selon Nicolas Grimal, Djedkarê est connu pour avoir effectué également des expéditions au pays de Pount et à Byblos.


 

Fragment de relief avec le
cartouche du Roi –
Ägyptisches Museum – Berlin

 
   Il est fait référence à celle du pays de Pount par l’autobiographie d’Herkhouf, Nomarque d’Assouan, sous le règne de Pépi II (2246-2152) quelques 150 plus tard. Celui-ci mentionne que sous le règne de Djedkarê Isési, un Vizir était revenu du pays de Pount avec un nain danseur et avait été largement récompensé par le Roi. Sous le règne de Djedkarê on constate un affaiblissement du pouvoir royal, car l’administration du royaume est aux mains de hauts fonctionnaires qui ne sont plus commandés. Les Vizirs, dont le plus célèbre est Ptahhotep, vont prendre une telle importance qu’ils vont se faire construire de riches tombeaux. Certains font représenter dans leur tombe de véritable biographie, comme celle d’Itoush ou de Gemni à Saqqarah. Elles nous sont très utiles aujourd’hui et nous renseignent sur les faits du règne. Lors de cette période le culte solaire perd de l’importance et on voit l’apparition du culte d’Osiris.

 

Sa sépulture

 
   Djedkarê fait construire son complexe funéraire à Saqqarah Sud, par Senedjemib, qui avait le titre de contrôleur des travaux. Il est le premier Roi de la Ve dynastie à retourner à Saqqarah après que ses prédécesseurs aient établi leurs complexes funéraires à Abousir. Le seul autre Roi de la Ve dynastie avant lui à avoir construit sa pyramide ici était Ouserkaf (2465-2458), mais il a quand même construit un temple solaire à Abousir.

Reconstitution du complexe funéraire de Djedkarê Isési
D’après photo Wikipédia

 
   Bien que revenant à Saqqarah, Djedkarê Isési n’a pas choisi d’établir son complexe à proximité directe de la pyramide à degré de Djoser (2628-2609). Il a choisi un emplacement environ à mi-chemin entre de la pyramide (Non finie) de Djoser-Téti (ou Sekhemkhet, 2609-2603) et l’endroit où Shepseskaf (2472-2467) a construit son tombeau. Ce choix d’emplacement, au Sud du site, a pu être incité par la hauteur de ce promontoire surplombant la vallée de Memphis. On peut y voir une confirmation dans le nom arabe moderne du site : El-Shawaf  "La sentinelle". Le nom antique de son monument funéraire était : nfr "La belle (parfaite)". Sa pyramide est accompagnée d’une plus petite pour la Reine, dont l’attribution à ce jour n’est toujours pas faite précisément, mais que l’on alloue à, Méresânkh IV.

 

Sa famille

 

   Djedkarê Isési eut deux épouses :
 
Méresânkh IV (ou Meresankh ou Mereanch ou Mersyankh – Mr=s ˁnH – "Elle aime la vie ou La vivante aimée ou La vie amoureuse"), dont la grande majorité des spécialistes attribuent aujourd’hui le complexe funéraire situé au Nord-est à côté de celui de son époux à Saqqarah. Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton pensent que cette Reine fut plutôt l’épouse de Menkaouhor. Elle lui donne peut-être huit enfants, on n’est pas certain encore à ce jour qu’elle en soit vraiment la mère. Certains sont inhumés à Saqqarah non loin de leur "mère", les autres sont enterrés dans la nécropole d’Abousir :
 


 

Ruines de la pyramide de Djedkarê

   Quatre filles :
Khekeretnebty (ou Khâmerernebty IV ou  Khekeretnebti) qui est surtout connue par sa sépulture, un mastaba édifié dans la nécropole royale d’Abousir au Sud-est du temple funéraire de Niouserrê Ini. Elle serait morte à l’âge de 30 et 35 ans.
Hedjetnebou (ou Hedjetnebu) qui est inhumée dans un mastaba édifié au Sud-est du temple funéraire de Niouserrê Ini. Dans la tombe a été découvert le squelette d’une femme mince âgée de 18-19 ans lorsqu’elle mourut. Des inscriptions du tombeau de la Princesse l’identifient comme une sœur de Khekeretnebty. Les recherches montrent que le tombeau de Khekeretnebty fut construit en premier, suivi de celui d’Hedjetnebou. Elle portait, entre autres, le titre de Fille du Roi de son corps sa bien-aimée ( sAt nswt nt Xt.f mrt.f).
Méret-Isési (ou Méréret-Isesi), qui selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton apparaît avec le titre de Fille du Roi de son corps sa bien-aimée (sAt nswt nt Xt.f mrt.f) dans un relief qui provient probablement d’Abousir. Il se trouve aujourd’hui au musée de Brooklyn. Une inscription indique clairement qu’elle fut une sœur de Khekeretnebty.
Nebtyemnéferès qui fut enterré à Abousir. Elle avait le titre de Fille du Roi (s3t-nswt).
 
   Trois ou quatre fils :

Rêmkoui (ou Raemka ou Raemkai), héritier au trône qui serait mort prématurément. Il est enterré dans un mastaba (D3) situé au Nord du complexe funéraire de Djoser aménagé dans la nécropole de Saqqarah. La chapelle de la tombe avec la stèle fausse porte a été démontée en 1906 et se trouve aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York. L’étude des reliefs de ce mastaba a démontré qu’initialement le tombeau était prévu pour un autre dignitaire du royaume, Néferirtenes. Il fut attribué à Rêmkoui par décret, sans doute suite à une disgrâce du notable.
Néserkaouhor qui est enterré dans un mastaba aménagé dans la nécropole royale d’Abousir. Son tombeau semble à ce jour avoir été construit à une date légèrement postérieure à celui de sa sœur Khekeretnebty (ou Khâmerernebty IV ou Khekeretnebti). Lorsque mastaba Néserkaouhor a été excavé, dans les années 1980, un grand nombre de statues en bois y ont été trouvées.
Isésiânkh (ou Isési-Ânkh) qui outre son titre de "Fils royal de sa chair", portait les titres de "Chef des expéditions" et "Directeur de tous les travaux du Roi". Il possède un mastaba (D8) dans la nécropole de Saqqarah.
Ounas (2356-2323) qui succède à son père, dont Méresânkh IV est donnée par certains spécialistes comme sa mère. Pour d’autres, sa mère est cette Reine anonyme enterrée près du Roi. Comme le précise Miroslav Verner il n’existe aucune preuve concluante à l’appui de cette théorie.

 
• Une femme dont le nom est inconnu, qui est enterrée près de lui à Saqqarah, dont il aurait eu deux ou trois autres fils :

(Des Jumeaux ?) Niânkhkhnoum et Khnoumhotep.
Peut-être Ounas.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Alan Henderson Gardiner :
Geschichte des Alten Ägypten, Kröner, Stuttgart, (posthume)1965.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris,Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, E.J.Brill, Leiden 1968 et 1981.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Nigel Strudwick :
The administration of Egypt in the Old Kingdom : the highest titles and their holders, KPI, London, Boston, 1985.
Miroslav Verner et Vivienne G.Callender :
Abusir VI : Djedkares family cemetery, Set Out, Janvier 2002 – En Français, Aboussir VI, Éditeur inconnu, Le Caire, 2002.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, 1999.
– Chronologic des pharaonischen Ägypten: Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der vorzeit bis 332v. Chr., Münchener Universitätsschriften
, MÄS46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
 
Il existe de nombreux ouvrages sur le complexe funéraire et la pyramide, de ce Roi

 

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