Horemheb avec le Dieu Amon –
Musée Égyptien de Turin
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Son origine
Horemheb (ou Horemhab
ou Haremhab) est le 15e et dernier souverain de la XVIIIe dynastie,
où 14e si l’on compte Ânkh-Khéperourê et
Semenkhkarê comme un seul Roi.
Manéthon l’appelle
Harmaïs (Flavius Josèphe) ou Armessis (Africanus) ou Armaïs (Eusebius).
Il est originaire de Hout (ou Hout-Nesout) qui est située
légèrement au Nord d’Amarna et
d’Hermopolis,
dans le 18e nome
de Haute-Égypte, "le nome du Faucon aux ailes déployées (anty)". Quelques
spécialistes, dont Alan Henderson
Gardiner, le donnent originaire de la ville
d’Héracléopolis Magmas, sur la rive Ouest du Nil,
près de l’entrée du Fayoum.
Il y a là peut-être confusion puisque cette ville en ancien Égyptien s’appelait
Nen-nesout, capitale du 20e nome
de Haute-Égypte. Le nome supérieur du Laurier rose. C’est parents sont inconnus. Il n’est pas de lignée royale,
il est probablement issu d’une famille noble ou même, selon certains égyptologues, d’origine encore plus modeste.
Toutefois il semble certain qu’il appartient à la caste des militaires au moment où il apparaît dans les textes
officiels qui témoignent de cette période. Il va avoir une carrière formidable, sous
Toutânkhamon (1336/35-1327). Nous
ne connaissons rien de celle-ci avant le jeune Roi.
Il y a sur cette période une polémique entre les spécialistes.
Son début de carrière
La première affirmation que l’on
trouve (assez rare aujourd’hui) c’est qu’Horemheb aurait commencé sa carrière
sous Amenhotep III
(1390-1353/52), ce qui au niveau des dates lui fait une vie très longue pour
l’époque (dans les 75 ans et plus ?). Plus sérieusement sûrement, on a retrouvé, dans une tombe (TA 24) de la
nécropole des nobles
d’Amarna,
la trace d’un nommé, Paatonemheb (ou Pa-aton-em-heb) "Aton est en fête",
qui avait le titre de "Général du Seigneur des Deux Terres", sous
Amenhotep IV/Akhénaton (1353/52-1338). Quelques égyptologues,
dont Christine El-Mahdy, pensent qu’il s’agit du nom d’Horemheb à la cours
d’Amarna.
Beaucoup de ses confrères suivent, eux, la théorie de
Nicolas Grimal, qui affirme que ce
ne sont pas les mêmes personnes et que la carrière politique d’Horemheb ne commence que sous
Toutânkhamon, où il
est représenté aux côtés du Roi dans la chapelle de son propre tombeau à
Memphis.
Stèle d’Horemheb – Karnak
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Ce serait seulement à cette période qu’Horemheb aurait pris les titres et fonctions
de : "Représentant du Roi à la tête des Deux Terres" (porte-parole
royale des affaires étrangères) ; "Général en chef de la
cavalerie" ; "Commandant de l’armée" ; "Grand Majordome des actifs du Roi".
Il aurait eu ensuite le titre de Prince "erpâ"
à Memphis.
Certains avancent qu’il eut même le titre de "vice-Roi" et probablement
Régent. Ce que nous sommes sur, par les inscriptions de son tombeau à
Saqqarah,
c’est qu’il avait au moins à cette époque de sa vie les titres de : "Chef des
généraux du Seigneur des Deux Terres" , "Général en Chef" , "Général en Chef du
Roi" , "Général en Chef du Seigneur des Deux Terres". À l’extrême de la première proposition, on
trouve que le Roi avait presque le même âge que
Toutânkhamon, juste
quelques années plus vieux, et qu’il aurait grandi avec lui, c’est pour cette raison qu’arrivé au pouvoir
Toutânkhamon lui aurait fait confiance et lui aurait
cédé tous ces postes et titres ?.
Ce qui est sûr c’est que pendant le règne du jeune
Roi, Horemheb semble jouer d’une liberté considérable qu’il n’avait pas sous
Amenhotep IV/Akhénaton.
Selon Nicolas Grimal, dans
la première étape connue de sa vie, en tant que Représentant du Roi à la tête des Deux Terres, il conduit
personnellement une mission diplomatique qui avait pour but de rendre visite aux Gouverneurs de
Nubie. Il en résulta une visite réciproque par le Prince de Miam (Aujourd’hui
Aniba, en Basse-Nubie) à la cour de
Toutânkhamon.
Toujours selon Grimal,
cet événement est représenté dans le tombeau
(TT40),
à Gournet Mourraï,
d’Amenhotep, dit Houy, vice-Roi de Kouch (ou Fils royal de Kouch).
Horemheb est apparemment responsable aussi d’au moins une partie des actions militaires en
Syrie, où l’Egypte
avait perdu des territoires importants au profit des
Hittites.
Cependant rien ne vient aujourd’hui confirmer ces faits dans les documents en notre possession.
Partie d’une statue d’Horemheb –
Kunshistorisches Museum – Vienne
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On ne connait pas qu’elles étaient ses relations à
cette époque avec le futur Pharaon Aÿ II,
qui était maître d’une partie du pouvoir du fait de la jeunesse de
Toutânkhamon et
probablement le plus puissant Égyptien de sang non royal à cette époque.
Cependant, au moment de la mort de ce dernier, l’Égypte était engagée dans une
confrontation assez importante avec les
Hittites,
qui se termina par une défaite à Amqa, non loin de
Kadesh. Bien que nous ne sachions pas
si Horemheb menait les troupes Égyptiennes dans cette bataille, malgré sa haute position, il semble qu’il ne
fut pas impliqué dans les préparatifs funéraires de
Toutânkhamon. On
peut alors raisonnablement penser qu’il était hors du pays à cette époque. Cela
peut aussi expliquer l’ascension d’Aÿ II sur le trône à ce moment-là.
Avec Aÿ II, Horemheb est au début du
règne de Toutânkhamon
responsable du déménagement du gouvernement d’Akhétaton
(Amarna) à Memphis.
Celui-ci est fait pour éviter des tensions avec le clergé
d’Amon
de Thèbes, qui
seraient inutiles à une période où la situation internationale menace la sécurité du pays.
Horemheb va aider Toutânkhamon à
mettre en place de nouvelles réformes. Il est clair que ce haut fonctionnaire
était un homme ambitieux, mais il semble qu’avec la prise de pouvoir
d’Aÿ II,
il fut pour un temps évincé de la gestion de l’État et de son poste de Général en chef de la cavalerie, puisque
comme le précise Hans Wolfgang Helck on
retrouve à cette fonction, Nakhtmin,
qui serait peut-être le fils d’Aÿ II.
Partie d’une statue monumentale –
Horemheb faisant l’offrande des vases face au Dieu Atoum – Musée de Louxor
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Sa durée de Règne
La longueur du règne de ce Pharaon est sujette à débat parmi les spécialistes.
Maneton lui compte
4 ans et 1 mois de règne (Josèphe Flavius) ou 5 ans (Africanus, Eusebius). Ses plus hautes dates attestées sont l’an 13 et 14 inscrits sur des
étiquettes de jarres à vin provenant du domaine viticole du Roi et retrouvées dans sa tombe
de la
vallée des Rois. Cependant un document postérieur,
une inscription de la tombe Memphite d’un dénommé Mes,
les textes d’un procès datant du règne de
Ramsès II
(1279-1213), lui donne jusqu’à 58 ans de pouvoir. Cette date très élevée est interprétée par les spécialistes
comme une correction chronologique nécessaire suite à l’effacement des règnes de la période
Amarnienne.
L’année 59 d’Horemheb comprendrait certainement les 15 années de règne
d’Amenhotep IV/Akhénaton,
les 3 d’Ânkh-Khéperourê Néfernéferouaton,
les 9 de Toutânkhamon
et les 4 ans du règne de Aÿ II.
Une fois que toutes les années de règne de ces dirigeants sont déduites de l’an
59 d’Horemheb, celui-ci aurait encore bénéficié d’un règne de 27-28 ans.
Un fragment de peinture murale endommagé de la collection Petrie mentionnerait
l’an 25 ou l’an 15. Dans la réalité la majorité des égyptologues lui accorde entre 25 et 28 ans de règne.
Ils appuient leur théorie sur un graffito en hiératique d’une statue
fragmentée de son temple funéraire de Karnak, qui fut probablement faite vers la fin de sa vie,
qui mentionne une 27e année (9e jour, du 1er mois, de la
saison Shemou de l’an 27).
Rolf Krauss fait
valoir que cette date pourrait bien refléter l’adhésion
d’une fête (ou un jour férié) proclamée traditionnellement en l’honneur de la date de décès d’un Roi.
Son Règne
À la mort
d’Aÿ II,
Horemheb réapparait et il s’empare du pouvoir dans des circonstances qui restent encore très floues,
voire inconnues. Compte tenu du peu de document datant de cette période en notre
possession il se peut que nous ne sachions même jamais comment cela c’est
vraiment passé. Il est, selon certaines sources, alors âgé entre 45 et 50 ans.
D’après quelques spécialistes il usurpe le trône à
Nakhtmin,
le fils d’Aÿ II,
avec l’aide des Prêtres d’Amon.
Pour d’autres, il est considéré par ce dernier comme son héritier et prend
naturellement sa suite. Cette théorie est basée sur la lecture d’un relief de la tombe du Grand Prêtre de
Ptah, Ptahemhet-Ty. Cependant, selon
Alan Henderson Gardiner,
un texte sur une statue de son couronnement, aujourd’hui au
musée de
Turin, raconte comment son Dieu protecteur (une variante du Dieu
Horus, Horus
Hout-nen-nesout ou Horus de Hnas, nom Copte de la ville
d’Héracléopolis),
l’aurai élevé sur trône. C’est pour cette raison que l’égyptologue donne Horemheb originaire
de cette ville.
Fragment de stèle représentant Horemheb
défendant les opprimés, qui est récompensé par des colliers d’or – Musée de Leyde
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Cela pourrait être considéré comme une
justification de sa prise de pouvoir, ayant dû lutter pour son obtention, après
la mort d’Aÿ II.
Sur la stèle de Turin, il enregistre la façon dont il aurait été
soigneusement préparé pour son rôle de Roi, alors qu’il était Prince Régent,
sous le règne de Toutânkhamon.
Ce qui ressemble à de la propagande, là encore pour justifier une certaine légitimité. Il est présenté à
Amon par Horus
Hout-nen-nesou lors de la procession de son
Festival d’Opet, qui lui remet la
couronne de Roi. Par
conséquent, s’il n’a pas la prétention d’être de sang royal, il devient
divinement élu au trône par le biais d’un oracle. Enfin beaucoup de spécialistes
pensent qu’il consolide son ascension au trône par son mariage avec
Moutnedjemet,
qui était la fille du Pharaon
Aÿ II.
Quelques historiens, dont Walter Wolf et
Erik Hornung,
affirment qu’elle était peut être la sœur de
Néfertiti.
Si c’était le cas, Horemheb formerait, selon eux, un lien vers une lignée de sang royal, quoique peut-être un peu mince.
De plus un tel lien avec l’ex régime d’Amarna
ne lui aurait sûrement pas apporté les sympathies de ceux qui étaient déterminés
à effacer la mémoire de cette période. Hors on sait que son règne fut toujours
considéré en estime par ses successeurs de la
XIXe dynastie, qui
vont même aller jusqu’à autoriser un culte à sa mémoire.
Horemheb avait probablement conscience, sûrement à juste titre, que l’Égypte
avait besoin d’un leadership fort après la période
Amarnienne. Il
va entreprendre la réorganisation totale du pays s’appuyant sur une politique
déjà mise en place par lui et Aÿ II,
sous le règne de Toutânkhamon.
Il va également chercher à revenir définitivement à la religion traditionnelle de l’Égypte.
Il semble que ce fut pendant le règne d’Horemheb que les premières tentatives ont été faites pour écrire la période
Amarnienne de l’histoire Égyptienne, et ce Roi est
souvent crédité de la réouverture et de la réparation des derniers temples
d’Amon,
ainsi que le rétablissement de son sacerdoce.
Toutefois, réalisant
les problèmes que ce puissant clergé avait causés aux Rois précédents, selon
Peter A.Clayton,
il fait nommer des militaires qui lui sont dévoués et en
qui il avait toute confiance, aux postes de Grand Prêtres. Les
cultes des anciens Dieux restaurés et les temples à nouveau ouverts, les clergés
reçoivent de nouvelles terres. Horemheb place alors des hommes
honnêtes aux postes stratégiques des principales institutions et opère ainsi à une décentralisation des biens fonciers.
La stèle de la restauration – Musée Égyptien du Caire
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Il refait régner l’ordre dans le pays et améliore les conditions de vie du peuple,
alors dans une très grande misère. Il rend public le programme de son règne dans un édit de 38 lignes, figurant sur
une stèle retrouvée à Karnak, près du Xe pylône, dite stèle de la restauration ou du rétablissement. Pour
défendre et protéger le peuple contre les privilèges, les vols, la corruption et le pouvoir
des fonctionnaires qui avaient commencé sous le règne
Amenhotep IV/Akhenaton,
il instaure une série de mesures répressives avec des châtiments immédiats.
Il aurait assigné des peines sévères aux personnes reconnues coupables de
corruption. Les abus incluaient la réquisition illégale de bateaux et
d’esclaves, le vol de cuirs de bovins, l’imposition illégale de terres agricoles
privées, la fraude dans l’évaluation de taxes etc… Les fonctionnaires reconnus
coupables avaient le nez coupé, puis étaient exilés, tandis que les soldats qui
avaient volé, par exemple des peaux d’animaux, étaient soumis à une centaine de coups de fouet.
Horemheb devant Amon – Musée de Louxor
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Selon Nicolas Grimal,
il réorganise l’administration, les tribunaux, le trésor, il fixe de nouvelles taxes et
place le pouvoir juridique de la Haute et de la Basse-Égypte respectivement entre les mains de deux Vizirs, un basé à
Thèbes et
l’autre à Memphis.
À ces postes, le plus célèbre d’entre eux, fut le Vizir de Basse-Égypte,(ou Paramesse ou Paramsès ou
Ramsès I). Selon
Christiane Desroches
Noblecourt, le Vizir de Haute-Égypte serait le fils aîné de Pa-Ramessou, le Général Séthi (Futur
Sethi I).
Toutefois, il faut noter, qu’indépendamment de ses efforts, il fut enregistré
apparemment plusieurs cas de vandalisme sous son règne. Nous savons que le
tombeau de Thoutmosis
IV, KV43,
dans la vallée des Rois,
fut pillé, puis restauré en l’an 8 du règne d’Horemheb. Des graffiti
enregistrent le crédit de cette restauration à l’architecte royal Maya. Ce
dernier serait probablement aussi responsable de la "re-fermeture" du tombeau de
Toutânkhamon qui avait également commencé à subir
les agressions des voleurs.
Peut-être parce qu’il était d’abord un militaire plus qu’un politicien, après
avoir pris le trône d’Égypte et effectué ses premières réformes, Horemheb va
chercher à consolider son emprise sur l’armée en la divisant en deux commandements distincts, un pour le Nord (Basse-Égypte)
et le second pour le Sud (Haute-Égypte). Bien que la restauration de la religion
traditionnelle du pays occupa une grande partie du règne d’Horemheb, on sait que
des opérations militaires ont été entreprises, dont certaines peuvent avoir été
simplement faites pour assurer le suivi des actions engagées sous le règne de
ses prédécesseurs. Sous le sien, sa politique étrangère nous est presque exclusivement connue que par les sources
Hittites,
y compris un texte de ces derniers, qui renvoie à un éventuel traité de paix effectué au cours de
son règne. Juste après la période d’Amarna
le nouveau problème qui se pose pour l’Égypte est la difficulté de contrôler le pays de
Canaan.
Le calendrier de certains événements, dont ses campagnes, est très controversé.
Une autre source de ses actions militaires nous est donnée par des reliefs à
Karnak sur la face Nord du Xe pylône et sur les murs de la cour adjacente. Ils
donnent la preuve d’une campagne en
Syrie/Palestine.
Détail d’une décoration de la tombe d’Horemheb
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Horemheb aurait fait campagne en
Palestine contre les
Shasous (ou Shasus, bédouins
localisés d’abord en Transjordanie, qui sont ensuite cités en la Palestine du Sud), vivant dans des tribus de pasteurs nomades,
qui avaient traversé le Jourdain et menaçaient le commerce Égyptien à travers la Galilée et Jezreel.
Le type de campagne militaire que le Pharaon dirigea, en particulier sur la région
Karkemish,
nous est donné par les annales
Hittites de
Moursil II (1321-1295). Profitant d’une épidémie de peste qui ravageait le pays
Hatti, ce
qui épargnait à l’Égypte pour un temps de nouvelles incursions
Hittites,
Horemheb signa un traité avec l’Empereur des
Hittites
Moursil II. D’autres inscriptions de Karnak, on apprend également une répression Égyptienne
et des négociations possibles en terre de Pount.
Ces actions avaient pour but de sécuriser les accès aux mines d’or du pays de Ouaouat, au Sud
d’Assouan,
en Basse-Nubie, qui s’étendaient entre le Nil et la mer Rouge.
Des écrits retrouvés dans un spéos (Sanctuaire creusé dans la roche) dédié
à Horemheb, au Gebel el-Silsileh (جبل السلسلة Ğabal
as-Silsila, la Montagne de la Chaîne ou Jabal al-Silsila ou Gebel es-Silsila ou Gebel Silsileh ou Gebel Silsila),
à environ 40 km au Sud d’Edfou
parlent aussi d’une opération en Nubie. De grands reliefs sculptés sur les murs relatent les victoires du Pharaon. Enfin
un objet votif au nom d’Horemheb a été découvert à Sérabit el-Khadim "montagne du serviteur", qui est
une localité dans le Sud-ouest de la péninsule du Sinaï, sur le site du temple
d’Hathor.
Cette découverte confirme la présence d’une expédition à cette période dans les mines de turquoise.
À Memphis, au
cours de son règne, survient la mort d’un Taureau
Apis.
Poursuivant la tradition, Horemheb lui fait construire un tombeau dans la
nécropole de la cité. Cependant, bien que ce fait soit un acte officiel de son
règne, il n’est pas daté, il nous est donc difficile de le placer chronologiquement.
Tout au long de son règne Horemheb favorisa les dignitaires issus de l’armée, en
particulier le dénommé Pa-Ramassou (ou Paramesse ou Paramsès ou
Ramsès I), qui était le fils de
Souti (ou Séthi ou Seti), officier de rang modeste originaire de
Tanis dans le Delta.
Des statues de ce haut responsable militaire, près du XXe
pylône de Karnak, portent les inscriptions qui témoignent de son ascension
rapide. Les textes donnent peu de précisions sur sa carrière militaire, mais
font grand étalage de ses titres : "Chef des chevaux" ; "Conducteur de char
de Sa Majesté" ; "Messager du Roi pour les pays étrangers" ; "Général du
Seigneur des Deux Terres" ; "Scribe royal des généraux".
Il occupa également d’importants postes civils et religieux comme : "Responsable du
Trésor" ; "Responsable des embouchures du fleuve" ; "Responsable des Prêtres de
tous les Dieux" ; "Représentant de Sa Majesté pour le Sud et le Nord", puis
Vizir. Grâce à sa chance ou a son talent, on voit que ce personnage obtint les
faveurs royales et gravit tous les échelons jusqu’à occuper les plus hautes
fonctions militaires, religieuses et civiles du pays. Horemheb ne possédait que
des liens de parenté tenus avec la XVIIIe dynastie et
sans enfant il lui était impossible de fonder une nouvelle lignée. Il semble
donc évident que le Roi avait décidé que Pa-Ramessou lui succéderait. À la mort
d’Horemheb, celui-ci arrive donc sur le trône abandonnant le PA (article défini) et
devint Ramsès I.
Devenu Roi il célébra l’enterrement d’Horemheb dans la
vallée des
Rois, renforçant ainsi sa légitimité.
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