Quelques
Reines importantes
 

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   Tadukhepa
      Son titre : {La Fille du Grand Prince de Naharina (%At [pA] wr n NhrnA)}.


 

Tablette-lettre adressée par le souverain du Mitanni à la cour d’Égypte après le mariage de Tadukhepa

   Tadukhepa (ou Taduhepa ou Tadoughepa ou Daduhepa ou Tanuhepa ou Tanu-Hepa ou Tanu-epa ou en Égyptien : Ta-du-paTAdwpA, "L’aimée de Khepa", en Hourrite : Tadu-Hepa (ou Tadukhipa) et en Akkadien : Ta-du-he-pa-at) fut une Reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. Elle fut la fille de l’Empereur du Mitanni, Tushratta (v.1380-v.1350) et de la Reine Yuni (ou Juni), une Princesse Égyptienne. On sait peu de chose sur Tadukhepa. Quelques égyptologues, dont Hans Wolfgang Helck, pensent qu’elle naquit pendant l’an 21 (ou 25) du règne d’Amenhotep III (ou Aménôphis, 1390-1353/52), soit vers 1369 (ou 1365).
 
   Elle sera l’épouse de ce dernier en l’an 36, alors qu’elle n’a que 12/15 ans. Cependant, d’autres égyptologues pensent qu’un âge plus élevé à son mariage ne peut être exclu. Ce fut avant l’an 36, que la Princesse se rendit en Égypte, mais de longues négociations eurent lieues au sujet de la dot, comme le précisent les lettres d’Amarna, EA 19 et 22. Christian Leblanc nous dit que la jeune femme arriva au palais de Malkata (ou Malkatta ou Malqatta ou Malgatta), palais d’Amenhotep III, accompagnée d’une délégation d’émissaires Mitanniens et surtout avec de nombreux cadeaux que son père tenait à offrir au Roi d’Égypte.
 
   Tadukhepa ne fut jamais Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wr-) et resta une épouse secondaire. Ce fut pendant ces négociations qu’Amenhotep III tomba malade. Le Roi fit alors appel à Tushratta pour que celui-ci lui envoie une statue guérisseuse. Afin de satisfaire à cette demande il fut envoyé en Égypte une grande magicienne du nom de Shaushka, réputée pour soignée les maux. En remerciement Amenhotep III devait envoyé une statue en or à l’image de Tadukhepa au souverain Mitannien. Si l’on sait que celle-ci fut effectivement commandée aux ateliers d’orfèvreries, il semble que sa livraison se fit attendre puisque l’Empereur du réclamer plusieurs fois son du.
 
   Amenhotep III mourut deux ans après son mariage avec Tadukhepa et ce fut son fils Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton, 1353-1338), qui lui succéda. Comme ce fut la coutume à l’époque en Égypte, celui-ci épousa Tadukhepa. Pour certains égyptologues Tadukhepa est assimilée à la Reine Néfertiti, voire même à la Reine Kiya (Deux épouses d’Amenhotep IV), idée soutenue, entre autres, par Lise Manniche qui s’appuie sur un texte de l’époque de Sethi II (1200-1194). Pour Eléonore Bille-Demot :

"Il y a, suffisamment d’indices qui permettent de dire que Néfertiti et Tadukhepa étaient une seule et même personne. Tout d’abord, ce surnom, Néfertiti, "La Belle est Venue", puis le fait que le Roi Tushratta (dans ses correspondances) commence toujours par mentionner la Reine-mère, puis Tadukhepa, ma fille, ton épouse… Mais surtout il y a cette coiffure de Néfertiti, en forme de chape qu’elle est la seule à porter de toutes les Reines d’Égypte. Cette coiffure ressemblait à la coiffure-couronne des Déesses d’Asie et d’ailleurs… …."  ?

 
   Dans le même ordre d’idée, selon Agnès Cabrol, "à l’époque il était coutume que le nouveau dirigeant reprenne les femmes de son prédécesseur et que lors du remariage, l’épouse change de nom". Tadukhepa aurait donc changée de nom à la mort d’Amenhotep III et se présenterait alors sous les traits d’une autre épouse d’Amenhotep IV, Néfertiti ?. Comme le précise William L.Moran, Tadukhepa fut référencée dans sept des treize lettres d’Amarna, correspondance entre les souverains Égyptiens et leurs confrères d’autres royaumes. Pourtant, on ne sait cependant rien de la suite de son histoire, on pense qu’elle mourut vers 1340, époque où elle disparait de la correspondance. Il n’y a pas d’enfant connu de cette union.
 
   Pour d’autres détails sur la Reine, voir les ouvrages de :
 
Betsy Morrell Bryan, Arielle P.Kozloff et Lawrence Michael Berman :
Aménophis III, le pharaon-soleil, RMN, Paris, 1993.
Agnès Cabrol :
Amenhotep III "Le Magnifique", Collection : Champollion, Éditions du Rocher, Monaco, Mai 2000.
Jacobus van Dijk :
The noble lady of Mitanni and other royal favourites of the eighteenth dynasty, pp : 35–37, Essays on Ancient Egypt in Honour of Herman te Velde, Groningen, 1997.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Rolf Gundlach :
Taduhepa, pp : 144-145, Band VI, Wiesbaden, 1986.

 

 

   Takhat I
 

Ses titres : {Fille du Roi (s3T-nswt) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) ; Mère du Roi (mwt-nswt)}.

 

   Takhat I (ou Takhât ou Tachat ou Tahat ou Tahath – ¦AHAt) est une Reine d’Égypte de la XIXe dynastie. Elle fut une des épouses du Pharaon Mérenptah (1213-1203), son demi-frère et oncle, et/ou comme le proposent les égyptologues Rolf Krauss, Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton (entre autres), celle du Pharaon Séthi II (1203-1194), les sources sont incertaines, qui l’aurait épousé bien avant son accession au trône. Cependant, traditionnellement on présente Takhat I comme appartenant à la famille royale. Elle serait une fille de Ramsès II qu’il eut, selon certains égyptologues, dont Rolf Krauss, avec sa fille la Reine Henoutimrê (ou Hénoutmirê), la demi-sœur de Mérenptah. Les partisans de Takhat fille de Ramsès II, s’appuient sur ses titres, en effet elle était nommée : Fille du Roi (s3T-nswt) et Épouse du Roi (hmt-nswt), comme on le trouve sur un ostracon aujourd’hui au musée du Louvre. Ceci dit il est aussi tout à fait possible qu’elle fut la petite-fille de Ramsès II. Il y a plusieurs exemples de petites-filles de ce souverain (et d’autres) portant le titre : Fille du Roi, même si ce n’était pas très commun.
 


 

Takhat sur une des
statues de Sethi II

   La Reine est représentée sur plusieurs statues d’Amenmes (ou Amenemose, 1203-1199), parmi celles-ci, deux statues dans le temple de Karnak. Sur l’une, qui est encore à Karnak, elle est appelée : Fille du Roi, Épouse du Roi et le mot “femme” aurait remplacé le mot “mère” placé originalement. Selon Dodson et Hilton, le titre aurait été changé lorsque Séthi II, l’héritier légitime du trône, usurpa la statue, et prouverait que Takhat I fut son épouse lorsqu’il devint Pharaon. De là, ils en déduisent donc qu’Amenmes était le fils de Séthi II et usurpa le trône à son propre père.
 
   Cette théorie pourrait être renforcée par l’autre statue (aujourd’hui au musée du Caire, sur laquelle Takhat I est également nommée Fille du Roi, épouse du Roi, mais sans aucune trace de correction, tandis que le nom du Roi fut lui remplacé. Cette statue, selon Dodson et Hilton, fut peut-être faite par Séthi II, et plus tard usurpée par Amenmes qui remplaça le nom de Séthi II par le sien. Selon une autre théorie de Frank Joseph Yurco, Séthi II n’a jamais été marié à Takhat I et il aurait martelé les titres originaux de la Reine seulement pour enlever toutes les traces que son fils n’est jamais régné ?. Joyce Anne Tyldesley nous dit qu’il se peut aussi que l’on soit en présence de deux Reines Takhat différentes.
 
   Takhat I est susceptible d’avoir été enterrée dans le tombeau d’Amenmes, KV10, dans la vallée des Rois. Son couvercle de sarcophage appartenait initialement à une Princesse, par ailleurs inconnue, Henouttaneb (ou Anuketemheb), qui pourrait être identique avec une fille de Ramsès II, Princesse une fois nommé dans le temple de Louxor. Le tombeau fut plus tard usurpé par deux membres de la famille de Ramsès IX : Sa mère Takhat et sa Grande Épouse Royale, Baktourenef I (ou Baketwerenere). Une autre Takhat (Takhat II ?) aurait peut-être été la Grande Épouse Royale d’Amenmes.
 
   Takhat I aurait été la mère de plusieurs enfants : Des filles, auxquelles il est fait allusion lors des funérailles de leur gouvernante, vers la fin de l’an 5 du règne de Séthi II, et elle aurait également donné naissance à un ou deux fils :
  Séthi Mérenptah, qui serait l’aîné, mais qui est aussi donné par quelques égyptologues comme fils de la Reine Taousert Setepenmout. Il figure dans le reposoir tripartite édifié par son père dans la première cour du grand temple d’Amon-Rê à Karnak. Sur les images de ce Prince, disparu probablement avant la fin du règne de Séthi II, on constate que ses titres et son nom furent gommés et remplacés par ceux du Chancelier Bay.
Amenmes (ou Amenemose), qu’elle eut soit avec Mérenptah, soit avec Séthi II. Il n’y a pas de trace archéologique qui pourrait affirmer l’une ou l’autre des propositions. Amenmes entrera en lutte pour le pouvoir avec Séthi II.
 
   Pour d’autres détails sur la Reine, voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Frank Joseph Yurco :
Amenmesse : Six Statues at Karnak, Metropolitan Museum journal 14, 1978.

 

 

   Thaïs


 

Thaïs lors de l’incendie du palais
de Persépolis – Peinture de
Joshua Reynolds – 1781

   Thaïs est une Reine d’Égypte de l’époque Ptolémaïque. Elle fut à l’origine une courtisane Athénienne qui était, parait-il, extraordinairement belle. À Athènes elle séduisit Ménandre, le poète comique qui donna son nom à une de ses pièces. Lorsque Alexandre le Grand (336-323) s’empara de la ville, il emmena Thaïs, dont il s’éprit follement. Elle l’accompagna par la suite dans ses conquêtes asiatiques. La tradition veut que ce soit elle qui, à l’issue d’une nuit orgiaque, est convaincu Alexandre de brûler le palais de Persépolis et lui est mis dans la main la torche qui allait l’embraser (En 330).
 
   Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) racontent qu’Alexandre voulait venger les Grecs parce que le Roi Perse, Xerxès I (486-465) avait brûlé le temple d’Athéna sur l’Acropole en 480 (Le temple détruit fut remplacé par la suite par le Parthénon).
 
   À la mort d’Alexandre, en 323, Thaïs devint la première épouse de Ptolémée I Sôter (Roi 305-282). Même après leur séparation, elle resta en Égypte à Memphis, où elle devint sa confidente. Thaïs aura été le sujet de beaucoup de romans dont : Anatole France qui a écrit un roman historique, "Thais" (1890), l’auteur Russe I.Efremov écrivit en 1972, "Thaïs d’Athènes" et il y aura même "Thaïs" un opéra de Jules Massenet (1894).
 
   Thaïs eut trois enfants avec Ptolémée I :
  Deux fils :

Lagus dont on ne sait rien.
Leontiscus qui fut capturé par Démétrios I Poliorcète, en 306, à la bataille de Salamine (Troisième bataille de Salamine de Chypre) et renvoyé la même année en Égypte.

 
  Une fille :

Eirene qui épousa le Roi de Chypre Eunoste (ou Eunostos, 320).

 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir l’ouvrages de :
 
Albert Gayet et François Nau :
Histoire de Thaïs, Ernest Leroux, Paris, 1903.

 

 

   Tiyi II

 
Ses titres : {Noble Dame (rpatt) ; Favorite du Dieu parfait (Hswt n nTr-nfr) ou Favorite de Ouâenrê [Amenhotep IV] (Hswt n waH-n-Ra) ; Grande Nourrice de la Grande Épouse royale [Néfertiti] (mnat aAt n Hmt-nswt wrt) ; Celle qui allaite [Nourrit] le Dieu (mn n nTr) ; Favorite de la Grande Épouse Royale [Néfertiti] (Hswt n Hmt-nswt wrt) ; Grande Épouse Royale (HmT-nswt wrt) ; Dame d’Atour (Xkrt-nswt) ; Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Dame des Deux Terres (nbt tAwy) ; Maîtresse [Souveraine] de Haute et de Basse-Égypte (Hnwt-Smaw-mHw)}.

 
   Tiyi II (ou Ti ou Tiy ou Tey ou Tiye – ¦jj) est une Reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. Elle fut la Grande Épouse Royale du Pharaon Aÿ II (1327-1323). Elle serait selon certains spécialistes, dont Cyril Aldred, sa deuxième épouse, le nom de la première étant inconnu par ailleurs. On ne connait pas son origine, mais elle vient sûrement de la ville d’Akhmîm, au Nord d’Abydos, comme son époux. On pense qu’elle était déjà l’épouse d’Aÿ II bien avant son accession au trône. Christian Leblanc nous dit qu’elle entra très jeune au service de la famille royale où on lui avait octroyé le titre de Dame d’Atour (Xkrt-nswt), puis elle fut la nourrice de Néfertiti et resta près d’elle pendant tout le règne d’Amenhotep IV (1353/52-1338). Avec son époux ils recevront "l’or de l’honneur" de la part du Pharaon. Cette récompense était normalement attribuée à des soldats, mais sous la XVIIIe dynastie elle fut donnée aussi à quelques hauts fonctionnaires. Cependant Tiyi II sera la seule femme à obtenir cet honneur.
 
   Nous ne connaissons rien de sa vie à Memphis, lorsque la cité deviendra la capitale et que son époux suivra dans un premier temps Toutânkhamon (1336/35-1327), puis sera Pharaon. Jacobus Van Dijk nous dit même que la Reine ne quitta jamais la Moyenne-Égypte où elle aurait continué de résider, soit à Amarna, soit à Hermopolis soit encore à Akhmîm. C’est au Nord-est de cette cité qu’elle figure avec son époux en tant que Reine sur une stèle du temple rupestre d’el-Salamouni. Elle y est représentée consacrant des offrandes et jouant du sistre en l’honneur de Min et d’autres divinités locales. Le nom de Tiyi II fut retrouvé plusieurs fois dans la tombe de son mari (TA 25) à Amarna. Dans celle (WV23) de la vallée des Rois où elle apparaît derrière Aÿ II dans une scène où le Pharaon semble cueillir des fleurs de lotus dans un marais. Les images sont très endommagées. Elle apparait aussi sur une boîte en bois, qui est maintenant à l’Ägyptisches Museum de Berlin. Son plus célèbre portrait est sur un bloc de bas-relief provenant de la tombe d’Aÿ II d’Amarna, qui est aujourd’hui au musée Égyptien du Caire.
 

Dessin d’une fresque de la tombe TA 25 d’Amarna –
Aÿ II et Tiyi II recevant des récompenses d’Akhénaton et Néfertiti

   Il a quelques fois été émis l’idée que Tiyi II serait morte au environs de 60 ans et peu avant, ou juste après, le couronnement de son époux, mais, à aujourd’hui, aucun indice ne vient étayer cette proposition. La souveraine peut avoir été enterrée avec son mari dans le tombeau TA 25 à Amarna, des fragments d’ossements de femme furent trouvés dans la tombe, Joyce Anne Tyldesley pense qu’il s’agit des siens ?. Marc Gabolde pense qu’elle fut inhumée à Akhmîm où existait une sépulture aménagée à une époque pour Aÿ II ?. Jacobus Van Dijk pense lui que la Reine éloignée de Thèbes fut finalement enterrée dans la région de Tounah el-Gebel ?. Toutes ces hypothèses semble plausibles, mais invérifiables à ce jour.
 
   Tiyi II donne peut-être trois enfants à Aÿ II, mais aucun n’est attesté avec certitude :
Nakhtmin qui occupa le poste de Général en Chef pendant le règne de Toutânkhamon. Ses titres sous le règne du jeune souverain furent "Le vrai serviteur qui est bénéfique à son seigneur" , "Scribe royal" , "Serviteur bien-aimé de son seigneur", "Porte-éventail à la droite du Roi" et "Serviteur qui fait vivre le nom de son seigneur". Ils ont été retrouvés sur cinq oushebtis que Nakhtmin avait offerts comme cadeaux funéraires pour Toutânkhamon. Certains spécialistes, dont Hans Wolfgang Helck, pensent que c’est de ceux-ci que l’on peut l’attester comme fils d’Aÿ II (idée largement retenue), mais d’autres proposent qu’il ne fut que son gendre, époux de Moutnedjemet.
 
   Cette théorie serait attestée par une belle statue montrant les deux époux (ou frère et sœur ou demi-frère et demi-sœur), aujourd’hui au musée du Caire, où Nakhtmin est appelé "le fils frère du Roi". On suppose qu’il mourut vers la fin du règne de "son père", car il a apparemment disparu de tous les écrits vers cette période. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, un autre homme appelé Nakhtmin fut marié à Moutemnebou (ou Moutemnub), la sœur de Tiyi II. Ils eurent un fils nommé aussi Aÿ, qui fut Grand Prêtre de Mout et Deuxième Prophète d’Amon.
 
Moutnedjemet (ou Mutnedjmet) qui pourrait avoir été mariée à Horemheb (1323-1295) un peu avant qu’il soit devenu Pharaon, à une époque où il n’est encore que Général et Scribe royal d’Amenhotep IV. Il est possible que Moutnedjemet fut enterrée dans la magnifique sépulture de Memphis construite pour son époux. On y a retrouvé la momie d’une femme d’une quarantaine d’années et les restes d’un fœtus mal formé, à côté de la momie de la première épouse d’Horemheb, Amenia (ou Amenye). Moutnedjemet est connue de plusieurs objets et sur des inscriptions dans certains des tombeaux des nobles à Amarna et en particulier celui de son père (TA 25), où elle est montrée en tant que jeune fille.
 
Néfertiti, qui épousa Akhénaton (Amenhotep IV, 1353/52-1338). Aujourd’hui, en majorité, les égyptologues attribuent la paternité de Néfertiti à Aÿ II et Tiyi II, les sources sont pourtant très incertaines (voir l’article sur Néfertiti). Cette théorie s’appuyant sur des représentations de Néfertiti en compagnie de Tiyi II. Ce qui ferait de Néfertiti la cousine de son époux Amenhotep IV. Cette proposition est toutefois contestée par d’autres chercheurs, dont en tête Cyril Aldred, qui avancent que Tiyi II ne serait pas la mère de la Grande Épouse Royale. Pour eux Tiyi II ne fut seulement la mère que de Moutnedjemet et elle fut la nourrice de Néfertiti. Titre qui lui est souvent attribué.
 
   Aucune référence n’a été trouvée prouvant que Tiyi II serait la mère naturelle de Néfertiti. Il est juste enregistré une fois sur des documents que Moutnedjemet et Néfertiti sont sœurs, mais il convient de signaler que le mot "sœur" en Égyptien englobe différents niveaux de parenté, et que Moutnedjemet est beaucoup plus jeune que Néfertiti, à peut près de l’âge des enfants de celle-ci. Cela confirmerait qu’Aÿ II est bien le père des deux femmes, mais pourrait aussi indiquer que Néfertiti serait la fille d’une précédente épouse. À aujourd’hui, aucune preuve archéologique formelle ne vient certifier l’une ou l’autre des théories, le débat reste ouvert . 
 
   Pour plus d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Michel Gitton :
Les divines épouses de la XVIIIe dynastie, Centre de recherches d’histoire ancienne, Annales littéraires de l’université de Besançon, Les Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989.
Jean-Claude Goyon et Mohamed A.El-Bialy :
Les Reines et Princesses de la XVIIIe dynastie a Thèbes-Ouest, Atelier national de reproduction des thèses, Lille, 2005.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Lana Kay Troy :
Patterns of queenship in ancient egyptian, myth and history, Acta universitatis Upsaliensis.boreas 14, Uppsala studies in ancient mediterranean and near eastern civilisations, R. Holthloer, T. Linders, Uppsala, 1986. 

Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Jacobus Van Dijk :
The noble Lady of Mitanni and other royal favourites of the eighteenth dynasty, pp : 35–37, Essays on Ancient Egypt in Honour of Herman te Velde, Groningen, 1997.

 

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