Khafrê – Musée Égyptien du Caire
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Son origine
Khafrê (ou
Khéphren ou Khafra ou Khafre ou Chafre ou Chephren)
est le 4e Roi de la IVe dynastie.
Manéthon
l’appelle Souphis II ou Suphis (En
Grec :
Χεφρήν Khéphren). Il est le quatrième fils
de Khoufou par
la Reine Henoutsen et il est le demi-frère du Roi
Djédefrê à qui il succède.
Il est parfois assimilé, à tort, à son frère Khoufoukhaf. On ne sait pas pourquoi Khafrê succède à
Djédefrê
à la place du fils de celui-ci, Setka (ou Sethka). Depuis le début de l’Égypte
pharaonique, en règle générale, la succession se faisait de père en fils, ce
changement a donc donné lieu à de nombreuses spéculations. Ainsi,
George Andrew Reisner
suppose qu’après la mort de Khoufou seraient
survenu des conflits familiaux et deux branches de la famille auraient combattu pour le pouvoir.
Djédefrê ne serait donc pas celui
qui était prévu comme héritier légitime du trône, ce qui fait qu’après son décès, c’est son demi-frère
Khafrê qui aurait pris le pouvoir. Cette hypothèse, cependant n’est étayée par
aucune découverte archéologique. Des égyptologues suggèrent que Khafrê ait éliminé Setka ?,
mais il est également possible qu’à la mort de
Djédefrê, Setka soit déjà décédé,
de ce fait, Khéphren devenait le successeur légitime. La question reste posée.
Sa durée de règne
Manéthon
lui compte 66 ans de règne (Africanus).
Le Papyrus de Turin lui en compte 20 ans.
Nous n’avons en fait, encore aujourd’hui, que très peu de références sur son règne et sa durée.
Selon Miroslav Verner,
sa dernière année connue, qui est une date peinte sur le dos d’un boîtier en
pierre appartenant à mastaba G 7650, serait celle où un 13e décompte du bétail, aux fins
de recouvrement de l’impôt, aurait eut lieu. Comme on ne sait pas si ce comptage avait lieu tous les ans ou tous les
deux ans la durée de règne du Roi serait entre 13 et 25/26 ans, mais
généralement un règne de 26 ans est accepté. Khafrê est surtout connu grâce à la construction de la
deuxième pyramide de
Guizèh et de
nombreuses statues, parfois très bien conservées, trouvées aux alentours de cette
pyramide.
Son Règne
L’activité
politique de ce Roi est extrêmement mal connue.
Hérodote (Historien
Grec,
v.484-v.425) le dépeint, comme pour son père, comme un Roi détestable et
tyrannique, mais rien ne permette de confirmer cet avis, compte tenu des sources
dont nous disposons aujourd’hui. Khafrê conserve le titre de
Fils de Rê (Sa-Ra)
dans sa titulature royale,
mais développe l’importance d’Atoum face à
Rê
dont la religion prenait trop d’importance. Outre ses activités de
construction il existe à peine de témoignages du règne de ce Roi. Grâce à un
Graffito on sait qu’une expédition pour les carrières à
l’ouâdi Hammamât eut
lieu. Une autre inscription, a été trouvée à Bir Menih dans le désert oriental. Des relations commerciales avec la
Syrie semble
avoir été mises en place au cours de son règne, un sceau cylindrique avec le nom du Roi a été retrouvé à
Ebla une ancienne cité de
l’Amourrou.
La qualité et la richesse des tombeaux privés construits pendant le règne de ce
Roi prouvent que l’Égypte était un pays très prospère. Il est donc étrange que l’on ait aussi peu de trace de ce règne.
Tête d’une statue de Khafrê – Musée Égyptien Leipzig
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Nous ne savons également que très peu de chose des hauts fonctionnaires qui officièrent
à cette époque. Le nom d’un Akhethétep fut retrouvé dans la palais principal. Certains spécialistes le voient comme
un autre fils un fils de Khoufou. Il est le seul porteur
du plus haut titre officiel de Vizir qui nous soit parvenu. Cette fonction qui prit beaucoup d’importance
au cours de la IVe dynastie
était normalement réservée aux seuls membres de la famille royale.
Khafrê va bénéficier durant l’Ancien Empire d’un
culte funéraire assez important, qui durera jusqu’à la fin de la
VIe dynastie (2321 à 2150). Pour cette période, un total de 32
Prêtres est recensé, dont la majorité officiera durant la Ve
dynastie (2465 à 2323), ce qui est un nombre relativement élevé. Son prédécesseur
Djédefrê n’en eut par comparaison
que seulement 8 et Menkaourê 21.
Un tel culte de la
mort est aussi le témoin d’une grande importance économique, car de nombreuses offrandes de produits agricoles
venant des domaines qui lui étaient affectés sont établies. On estime ces domaines au nombre de 51. Par contre le culte se perdra avec le
Moyen Empire, où presque aucune trace n’est connue.
Au début de la XIIe dynastie (1991 à 1783), le Roi
Amenemhat I (1991-1962) va même partiellement démolir le temple
principal du
complexe funéraire de Khafrê et utiliser les pierres pour construire
sa propre pyramide à
Licht.
À l’Ouâdi
Hammamât, fut mis au jour un document important de la
XIIe dynastie.
Sur l’inscription on trouve côte à côte les noms de Khafrê, de son père
Khoufou et de ses frères
Djédefrê,
Djédefhor (ou Hordjedef) et
Baufrê.
Tous ces noms sont écrits dans des
cartouches, ce qui a conduit
à la conjecture qu’ils furent tous Rois (Statut très débattu pour les deux derniers).
Toutefois il se peut aussi que l’inscription présente juste le fait que Khafrê, son père et ses frères
étaient vénérés d’ans l’Ouâdi comme des Saint-Patrons.
Certains spécialistes pensent que l’on trouve aussi la trace de Khafrê, lorsqu’il était Prince, dans le papyrus Westcar,
dans la deuxième histoire qui raconte les actes du magicien Ubaoner.
Le Nouvel Empire va réveiller l’intérêt
pour la nécropole de Guizèh et différents Rois et
Pharaons au cours des XVIIIe et
XIX dynastie vont effectuer des restaurations du sphinx, mais sans
toutefois ne jamais citer qui en fut le constructeur originel.
La tradition
Grecque ne reconnait que très peu ce Roi.
Hérodote
(Historien Grec, v.484-v.425)
l’évoque brièvement dans le deuxième livre de ses histoires, ainsi qu’Hécatée d’Abdère
(Philosophe Grec,
v.330 av.J.C) et Diodore de Sicile
(Historien et chroniqueur Grec,
v.90-v.30), dans le premier livre de ses bibliothèques.
Comme son père, il est représenté par ces auteurs comme un despote cruel, ce qui est en contraste marqué avec son
apparente longue durée de vénération par les Égyptiens.
Aucun des auteurs ne fournit une description indépendante de Khafrê. Il est présenté uniquement en tant que successeur
de Khoufou et ne diffère pas des actions de celui-ci.
Hérodote
écrit que, sous Khafrê, les atrocités présumées qui avaient commencé sous son père se poursuivent.
Diodore dit que les gens le détestaient
tellement qu’ils craignent pour l’intégrité de leur corps dans l’au-delà et ne voulaient pas être enterrés
près de sa pyramide.
Haut de la statue du Caire
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Sa sépulture
Après
Khoufou (ou Khéops, 2551-2528),
Khafrê est le deuxième Roi qui choisit Guizèh (À
proximité du Caire) comme endroit pour son complexe funéraire.
Djédefrê, son demi-frère et prédécesseur,
n’avait pas suivi les traces de leur père et s’était éloigné de
Guizèh
pour une région plus montagneuse, à Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache), environ 8 km au
Nord, établissant de ce fait la partie la plus au Nord de la nécropole
Memphite.
Les raisons du départ au Nord de Djédefrê
et du retour de Khafrê à Guizèh ne sont pas connues.
Les théories au sujet de ces faits sont, à aujourd’hui, que pure spéculation. Les considérations pratiques ou religieuses
ont pu avoir été des raisons. Khafrê construit
sa pyramide au Nord-ouest de celle de son père.
La diagonale de sa pyramide
est une suite presque parfaite de la diagonale de celle de
Khoufou. Bien que la
pyramide de Khafrê semble être plus grande visuellement que celle de son père,
elle est en fait environ 3 m plus petite, mais elle fut construite sur un
plateau plus élevé, ce qui donne cet effet d’optique. Elle était revêtue, comme celle de
Khoufou, d’un
parement de calcaire de Tourah, dont il reste des traces dans la partie haute.
Ses constructions, sa statuaire
Khafrê serait
selon certains spécialistes le bâtisseur du
Grand Sphinx,
Ce dernier est un des nombreux monuments que nous considérons comme une des icônes de la
civilisation Égyptienne antique. Il se trouve au Nord-ouest du
temple de
vallée. Il est surnommé par les arabes "Abou al-Hôl" "père
de la terreur". Le terme sphinx
viendrait du Grec ancien : Σφίγξ (Sphígx),
signifiant "étrangler", lui-même dérivé du sanskrit "sthag"
signifiant "dissimulé". Une autre interprétation donne la
provenance de ce nom de l’Égyptien ancien "Shesepânkh", qui
veut dire "statue vivante". Devant le sphinx, une structure
ouverte fut érigée. Cette structure semble être très étroitement liée
au sphinx et les archéologues la considèrent comme étant son temple.
Mais la fonction précise de cette structure, n’est toujours pas claire, même
aujourd’hui. Le bâtisseur même de cet ouvrage reste aussi aujourd’hui sujet à
discussions. Certains spécialistes l’attribuent à
Djédefrê alors que pour d’autres c’est
Khoufou le constructeur.
L’activité de construction de Khafrê en dehors de
Guizèh n’est pas connue, enfin parmi
ce qui pourrait clairement lui être attribué. À
Bubastis et à
Tanis des blocs de pierre ont été trouvés
avec son nom, mais sont-ils vraiment de ces villes, ou ont-il été déplacés ?.
Par contre de tous les souverains de l’Ancien Empire, Khafrê est attestée par le plus grand nombre de statues.
Elles proviennent presque exclusivement de Guizèh et furent
retrouvées dans les tombeaux des responsables locaux et dans le voisinage des temples du
complexe funéraire du Roi.
Dans une grande salle du temple
de la vallée 23 puits peu profond étaient enfouies dans le sol. Ils contenaient à l’origine
des statues grandeur nature du souverain. Un de ces puits est plus large que les autres et
on pense qu’il devait contenir deux statues. Ce qui amène à 24 le
nombre total de statues du Roi, que contenait le temple. Cette
quantité a fait penser à quelques égyptologues qu’à chaque heure du jour et de
la nuit, un rituel devait être effectué devant chacune des statues. Elles sont aujourd’hui au
musée Égyptien au Caire.
Parmi toutes les statues de Khafrê, c’est
Auguste Edouard Mariette qui a découvert celle en diorite, qui montre le souverain assis sur un trône,
placé sous la protection du Dieu Horus.
Elle mesure 1,68 m. de haut et est presque entièrement intact. Il y a juste des
petits dégâts sur la jambe gauche et
l’avant-bras gauche. Le musée de
Boston possèderait environ 200 fragments de nombreuses statues de Khafrê, qui furent trouvés dans le cimetière Ouest
de la pyramide de Khoufou. Une des plus belles
pièces conservées est une tête du Roi. À Memphis,
une statue du Roi en albâtre fut mise au jour. D’autres
musées comme le musée Roemer-Pelizaeus à Hildesheim,
le Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague, le Metropolitan Museum of Art de New York,
le musée Égyptien Leipzig, le musée Égyptien de Berlin, etc…
possèdent également de beaux spécimens.
Sa famille
Khafrê a
quatre épouses :
• Khâmerernebty I (ou Khâmernebti ou Chamerernebti – kha mrrnb.tj
“Apparition de l’Aimé des Deux Dames”), sa demi-sœur, fille de la Reine
Noubet. Selon certains égyptologues elle serait la troisième femme de
Khoufou,
puis la première de Khafrê. Le mariage avec ce dernier fut censé renforcer la position sur le trône du Roi.
Mais si cette affirmation de certains spécialistes est juste pourquoi n’épouse t-il pas plutôt
Hetephérès II, la veuve
de son autre demi-frère et prédécesseur
Djédefrê (2528-2518) ?. Elle fut enterrée
dans une grande tombe à l’Est de celle de Khafrê à
Guizèh. Ses titres étaient :
Grande de louanges (wrt-hzwt) ;
Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt-meryt.f) ;
Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ;
Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ;
Mère du Roi de Haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-biti) ;
Fille du Dieu (sAT-ntr) ;
Prêtresse de Thot (Hmt-nTr DHwty) ;
Prêtresse de Tjasep [Tjazepef] (Hmt-nTr TA-sp).
Elle lui donne trois enfants :
▪
Khâmerernebty II qui va épouser son frère
Menkaourê.
▪ Menkaourê
qui est le Roi suivant, 2494 (2490)-2472.
▪ Hemetrê. L’hypothèse selon laquelle elle serait une fille du Roi est basée
uniquement sur le voisinage immédiat de son tombeau près du sien. Son tombeau se compose de deux
pièces principales, qui ont été initialement séparées par une porte à deux
vantaux en bois. La pièce à l’Est est décorée avec des reliefs illustrant
Hemetrê avec son époux et leurs six enfants (Trois filles et trois garçons).
Andrey Bolshakov a étudié la tombe au début des années 1990 et a conclu qu’elle
avait dû être construite en plusieurs phases et prétend que l’attribution à Hemetrê est très incertaine.
• Méresânkh III
(Mr=s anH – "Elle aime la vie ou La vivante aimée")
sa nièce, la fille d’Hetephérès II et
Kaouâb I. Bien que son père ne fut jamais devenu un Roi, elle porte le titre de
Fille du Roi (s3T-nswt)
parmi sa titulature. Elle donne six ou Sept enfants à Khafrê :
Quatre fils :
▪ Nebemakhet qui est le plus attesté de tous.
Il deviendra Vizir sous le règne de Menkaourê (ou
Mykérinos). Il portait les titres de Fils du Roi de son corps, Juge en chef et Vizir.
Il épouse une dénommée Noubhotep, qui était Prophétesse
d’Hathor et Maîtresse du Sycomore.
Deux tombeaux sont attestés à Nebemakhet : La tombe LG 86 à
Guizèh et le tombeau LG 12 à l’Ouest de la
pyramide de Khafrê.
LG 86 se compose de deux chambres et est décoré de nombreux reliefs. Certaines scènes montrent le défunt avec sa femme
et sa sœur Shepsesetkaou. À l’intérieur et en dehors de ce tombeau ont été trouvés des fragments de plusieurs statues.
LG 12 se compose de trois chambres. Les murs de la salle A sont constitués entièrement de pierre ronde destinées à
imiter les troncs d’arbres.
▪ Douaenrê (ou Duaenre) qui deviendra Vizir sous le règne de
Menkaourê (ou Mykérinos).
Il est enterré dans le mastaba G 5110 du cimetière Ouest de la
pyramide de Khoufou.
Dans sa tombe on a retrouvé son sarcophage en granit rose qui se trouve aujourd’hui au
musée Égyptien de Turin.
Le Dieu Horus protège Khafrê
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▪ Niouserrê (ou Ny-user-Rê-ânkh (?)), contrairement à ses frères, il n’aura pas la charge de Vizir.
Sa tombe à Guizèh est restée inachevée.
Elle comprend une grande pièce principale avec des dimensions de 10,90 × 4,20 × 3,30 m. La salle est restée
sans décoration. À partir du milieu du mur Ouest un passage court conduit à une petite chambre.
Dans le coin Nord-ouest une ouverture descend dans la chambre funéraire dans laquelle le défunt n’a pas été retrouvé.
▪ Khenterka (ou Kenterka) dont on ne sait pratiquement rien.
Cette filiation ne fait pas l’unanimité. Il n’est mentionné que dans le tombeau de sa mère. Il portait les titres
de : Fils du Roi de son corps, Surveillant des Prêtres lecteurs de son père, Trésorier du Roi de Haute et Basse-Égypte.
Deux ou trois filles qui sont décrites sur des statues trouvées par
George Andrew Reisner au cours de ses fouilles, mais seulement une jeune fille,
dont on n’a pas trouvé le nom, est représentée sur les peintures du tombeau du Roi. Il est probable que cet enfant
sans nom soit Shepsesetkaou, représentée dans le tombeau de son frère Nebemakhet et indiquée comme sa sœur :
▪ Une inconnue.
▪ Ânkhemrê dont on ne sait rien.
▪ Shepsesetkaou (ou Shepsetkau) qui est décrite dans sa la tombe de sa mère et dans
le Mastaba de son frère Nebemakhet. Elle est enterrée dans le mastaba G5210, à
Guizèh.
• Hedjhekenou (ou
Hekenouhedjet ou Hekenuhedjet ou Hekenu-Hedjet) qui selon
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, fut la mère du futur Vizir Sekhemkarê. Cette filiation
repose sur des représentations de la Reine dans la tombe de ce dernier.
Sur le mur occidental de sa chapelle Hedjhekenou est montrée assise derrière Sekhemkarê.
Elle est représentée légèrement plus grande que son fils. Elle a un de ses bras autour de lui.
Face à eux on voit des scènes de bateaux. Le texte est endommagé, mais décrit la Reine.
Une partie d’un titre contenant les mots “sa bien-aimée” est visible.
Dans une autre scène de la chapelle Hedjhekenou et son fils sont assis devant des tables d’offrande.
Son fils est appelé “Le fils du Roi de son corps, Directeur du Palais, Maître des secrets de la Maison,
Possesseur d’honneur en la présence de son père". Elle ne fut sûrement qu’une épouse secondaire.
Elle fut enterrée dans le complexe
pyramidal de Khafrê. Elle fut Prêtresse de
Prêtresse de Bapef[y] (Hmt-nTr BA-pf[j]). Ses titres étaient :
Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ;
Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ;
Épouse du Roi (Hmt-nswt) ;
Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ;
Prêtresse de Bapef[y] (Hmt-nTr BA-pf[j]).
Vue du sphinx
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• Persenet (ou Per – Pr [SNT]) dont la lecture de son nom
est incertaine, car sur les inscriptions le début est en lacune. Ses titres étaient :
Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ;
Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ;
Fille du Roi de son corps (sAT-nswt kht.f).
Il y a deux fils du Roi, Nikaourê et Sekhemkarê qui nous sont connus dont nous ne savons pas
exactement qui en fut la mère. C’est en raison de l’emplacement de sa tombe
(LG88) à Guizèh que Persenet est généralement attestée
comme une épouse de Khafrê. L’hypothèse selon laquelle Nikaourê serait son fils est également basée
uniquement sur le voisinage immédiat du tombeau de celui-ci près de celui du Roi. Nikaourê eut la fonction de Vizir.
En outre, d’autres descendants du Roi sont attestés, mais la (ou leurs) mère(s) est (sont)
inconnue(s). Ce sont trois fils : Ânkhmarê, Akhrê et Iounmin, et une fille :
Rekhetrê qui est peut-être
la même que la Rekhetrê épouse de
Menkaourê (ou Mykérinos). Elle est sûrement une fille
de Méresânkh III.
Les unions de Khâmerernebty I, Hedjhekenou
et Persenet ont été déduites d’une inscription trouvée dans leur propre tombe ou
celle de leurs enfants. Une tête de statue fut mise au jour près de la
pyramide de Khafrê et qui fut datée de son règne.
Les spécialistes pensent qu’elle représente sûrement une de ses trois femmes. La tête montre pour la première
fois, une Reine portant une coiffure royale, la couronne de Vautour. D’autres
fragment de ce type de coiffure furent mis au jour dans les complexes funéraires
de Khoufou
et de Menkaourê,
mais ils sont trop endommagés pour que l’on puisse les attribuer à une personne en particulier.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur le Roi, voir les ouvrages de :
Winfried Barta :
– Zur Aussprache griechischer Namensformen wie Chephren, Ratoises und Lamares im Ägyptischen,
pp : 13-16, GM 49, Göttingen 1981,
– Noch einmal zu den Namensformen Chefren und Lamares, pp : 7-12,
GM 85, Göttingen 1985,
Peter A.Clayton :
– Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt,
Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 –
En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties
de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
– The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Norbert Dautzenberg :
– Iun-Re: der erste Kronprinz des Chefren ?, pp : 13-18,
GM 99, Göttingen, 1987.
Alan Henderson Gardiner :
– The Royal Canon of Turin, Griffith Institute, Oxford, 1997.
Nicolas Grimal :
– Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Hans Wolfgang Helck :
– Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Uvo Hölscher et
Georg Steindorff :
– Das grabdenkmal des Königs Chephren, Veröffentlichungen der Ernst von Sieglin Expedition in Ägypten I, Leipzig, 1912.
Herbert Ricke et Siegfried Schott :
– Der harmachistempel des Chefren in Giseh, Beiträge zur ägyptischen bauforschung und altertumskunde 10,
F. Steiner, Wiesbaden, 1970.
Bettina Schmitz :
– Untersuchungen zum Titel SA-NJSWT “Königssohn”, Habelt, Bonn, 1976.
Christian-Georges Schwentzel :
– L’Égypte des Pharaons, Milan, Toulouse, 2002.
Wilfried Seipel :
– Les études sur les Reines Égyptiennes de la période du début et de l’Ancien Empire, en Allemand,
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Rainer Stadelmann :
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Jürgen Von Beckerath :
– Handbuch der ägyptischen königsnamen,
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Zabern Mainz, Janvier 1999.
– Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit
bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften,
MÄS 46, Philipp von Zabern,
Mainz, Janvier 1997.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
– Early dynastic Egypt, New York : Routledge, London, Mars 1999 et Juin 2001.
– Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International,
New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.
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