Les  Sassanides
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  Pour plus de détails voir aussi : Les Perses Sassanides – La civilisation

 

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Rois Sassanides

 

   Châhpûhr II le Grand (ou Šāpūr ou Šābuhr ou Shapur ou Schapur ou Sapor, en Persan : شاپور اول  Šapūr ou Shāhpur ou Schāpūr ou Šābuhr, 309 à 379) fut le fils d’Hormizd II (ou Ormizd) mais le nom de sa mère reste encore sujet à débat. Dans tous les cas lorsqu’il accéda au trône il n’était qu’un petit enfant et sa mère et les Grands de l’Empire gouvernèrent pendant une longue régence. Au début de son règne le royaume du Kouchan profita de cette régence pour gagner quelques territoires. Cependant, une fois aux pouvoir, la première campagne de Châhpûhr II fut destinée aux provinces orientales. La puissance Kouchane fut écrasée et le territoire fut rattaché à l’Empire Sassanide.

Tête probablement de Châhpûhr II
le Grand en argent doré –
Metropolitan Museum of art

 
   En 337, juste avant la mort de l’Empereur Constantin I (305-337), Châhpûhr II reprit les hostilités avec les Romains. 26 années de guerre (337-363) suivirent en deux séries de conflits, la première de 337 à 350. Dans un premier temps Châhpûhr II voulut reprendre l’Arménie du Roi Khosrô III le Petit (ou Chosroes ou Khosrov III Godag, 330-339). Après deux tentatives d’invasion les Arméniens résistèrent et le Roi Perse ne prit que quelques territoires. À la mort de Khosrô III, Châhpûhr II une nouvelle fois envahit l’Arménie. De là, le Perse commença sa première campagne contre le nouvel Empereur Romain Constance II (337-361). Les Perses, vaincus signèrent un traité.
 
   En 344, Châhpûhr II tenta alors de prendre Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin, Sud-est de la Turquie). La cité tint jusqu’en 360. Bien qu’en majorité victorieux, Châhpûhr II ne fit guère de progrès. Dans le même temps, il fut attaqué à l’Est par des tribus nomades, dont les Xionites (ou Huns Blancs ou Chionites ou Chionitae, en Chinois : Xiōng 匈 ou Xīróng 西戎, branche la plus occidentale des Hunas, une tribu nomade importante de Bactriane). Après une longue lutte de 353 à 358, il fut contraint de conclure une paix avec leur Roi, Grumbates. En 358 Châhpûhr II lança sa deuxième série de campagnes contre Rome. Les Romains tentèrent d’obtenir un règlement pacifique, mais en vain. En 359, alors que Constance II était mobilisé sur le Danube, le Perse lança une grande offensive en territoire Romain. Il occupa assez rapidement l’Arménie.
 
  Dans le même temps, fin 359, le Roi se lança vers la Syrie. Il conquit la cité Romaine d’Amida (ou Diyarbakır ou Amed ou Derbekir) une ville du Sud-est de la Turquie actuelle sur le Haut-Tigre, après un siège de 73 jours, puis l’année suivante, en 360, il prit Singara. En 363, ce fut au tour de l’Empereur Julien de faire une campagne contre les Perses. À la tête d’une grande armée de 60.000 hommes à laquelle s’ajouta l’aide du Roi d’Arménie Arsace II, Julien avança vers la capitale Sassanide, Ctésiphon. Les Romains parvinrent à prendre des fortifications ennemies le long de l’Euphrate tandis que Châhpûhr II refusa le combat. En Juin 363, Julien remporta une victoire à Maranga. Châhpûhr II souhaita alors signer un traité de paix. Devant le refus des Romains il se réfugia derrière les fortifications de Ctésiphon. L’Empereur Julien n’étant pas équipé pour tenir un siège, se retira et suivit le Tigre en comptant attirer l’armée Perse hors de ses murs.
  


 

Châhpûhr II et  III – Relief à Taq-e Bostan

  Châhpûhr II devant un ennemi supérieur en nombre adopta une technique de guérillas et harcela les troupes Romaines qui furent obligées de se retirer vers l’Assyrie. Au cours de cette retraite Julien fut tué. Son successeur l’Empereur Jovien (Flavius Iovianus, 363-364), en Juillet 363, signa avec Châhpûhr II une paix déshonorante pour les Romains. Dans ce traité il laissa aux Perses la suzeraineté sur l’Arménie et une partie de la Mésopotamie. Châhpûhr II fut maintenant libres pour intervenir en Arménie. Le Roi Arsace II se trouva abandonné par les Romains et eut le lourd fardeau de défendre le pays tout seul et le pays devint possession Sassanide.
 
   Au printemps de 370 Châhpûhr II prépara une invasion massive de l’Arménie qui fut réalisée au printemps 371. L’Empereur Romain Valens envoya ses Généraux Marcus Ulpius Traianus et Vadomarius (ou Vadomar) rencontrer les forces Perses en Arménie. À la bataille de Bagavan les Romains sortirent victorieux et au cours d’autres batailles des territoires furent conquis sur les Perses. À la fin de l’été Châhpûhr II se retira dans sa capitale à Ctésiphon et Valens retourna à Antioche.
 
   Châhpûhr II ne fut plus en mesure de faire face à l’accumulation massive de légions Romaines en Arménie, surtout qu’il dut affronter dans l’Est de son Empire l’attaque de l’Empire des Kouchan (ou Kushan). Châhpûhr II n’ayant pas réussit sur le champ de bataille à vaincre les Romains, il proposa à l’Empereur Valens, en 375, que l’Arménie qui était une perpétuelle source de problèmes entre les deux Empires soit évacuée ou que les forces Romaines se retirent de la partie occidentale de la péninsule Ibérique et du Caucase.
 
    L’Empereur Valens rejeta la proposition, mais envoya deux légats, Victor Magistrianus et Urbicius de Mésopotamie, au Roi Perse pour examiner la question. Après de rudes négociations sur des contreparties sous forme de territoires laissés aux Romains, Valens début 377 accepta de négocier. Châhpûhr II laissa une garnison de 10.000 hommes en Arménie, comme l’avait fait avant lui Valens en 377. La fin du long règne du Roi Perse est marquée par des persécutions envers les Chrétiens. À sa mort, en 379 l’Empire Perse fut plus fort que jamais et considérablement plus grand que lorsqu’il monta sur le trône (Voir la carte de l’Empire sous Châhpûhr II). Châhpûhr II épousa Sithil-Horak, qui lui donna trois fils qui lui succédèrent : Châhpûhr III, Bahrâm IV Kermanshan (ou Vahram), Yazdgard I Ulathim (399-420), et une fille qui pour certains spécialistes épousa le Roi d’Arménie, Khosrô III le Petit (ou Chosroes ou Khosrov III Godag, 330-339).
 

  Pour plus de détails sur le Roi voir : La vie de Châhpûhr II

 


 

Relief à Taq-e Bostan représentant
l’investiture d’Ardachêr II

   Ardachêr II (ou Ardacher ou Ardachîr ou Ardashir ou Ardaschir ou Ardashir ou Ardašīr ou Ardašīr ou Ardaschīr ou Artexerce ou Artaxerxès II, en Persan : اردشیر دوم, en Moyen-Perse : Arđaxšēr, 379 à 383) est considéré quelques fois comme le fils et non le frère de Châhpûhr II. Il accéda au pouvoir à un âge très avancé et l’on ne connaît pas grand chose de son règne. Ce qui est sûr c’est qu’il servit sous son frère comme Gouverneur d’Adiabène (Royaume de Mésopotamie dont la capitale était Arbèles, aujourd’hui Erbil en Irak) et qu’il aurait comme lui persécuté les Chrétiens. Cependant, ces actes de brutalité contre les Chrétiens qui lui sont attribuées viennent en contradiction avec l’avis unanime qu’il fut le plus vertueux de tous les dirigeants Sassanides. Il avait l’épithète "Nihoukar" ou "bienfaiteur" par les Perses.
 
   Les arabes l’appelaient "Al Djemil" ou "vertueux". Selon le "Modjmel-al-Tewarikh", il ne préleva pas de taxes sur ses sujets au cours des quatre années de son règne et il eut toute leur affection et leur gratitude. Peu de temps après son accession au trône, les événements en Arménie, presque en guerre civile, semblèrent attirer son attention. Désireux de maintenir la paix dans les régions frontalières, l’Empereur Romain Théodose I le Grand (379-395) et Ardachêr II décidèrent d’un traité. Mais Ardachêr II mourut avant que le traité puisse être signé. Il sera finalement signé et ratifié par son neveu Châhpûhr III.
 
   Châhpûhr III (ou Šāpūr ou Šābuhr ou Shapur ou Schapur ou Sapor, en Persan : شاپور سوم  Šapūr ou Shāhpur ou Schāpūr ou Šābuhr, 383 à 388), le fils aîné de Châhpûhr II, monta sur le trône et l’absence de guerre pour une fois avec avec Rome à cette époque, se justifie par les invasions et usurpations qui menaçaient le pouvoir Romain et aussi par les incursions que les Huns Hephthalites faisaient à l’Est. Des négociations entre les Romains et les Perses avaient commencé sous le règne d’Ardachêr II, elles aboutirent à un traité d’amitié mutuelle en 384. Selon ce traité, l’Arménie, la source de conflit depuis des décennies, fut partagée entre les Romains et les Perses. De ce fait, deux royaumes se formèrent, un vassal de Rome et l’autre vassal de la Perse. Le plus petit d’entre eux, qui comprenait les districts occidentaux d’une ligne allant d’Erzurum à Mush, fut affecté à Rome et fut donné à la charge d’Arsace III (ou Arshak, 384-389), qui avait été fait Roi par Manouel Mamikonian (ou Emmanuel Mamikonian).
 


 

Monnaie de Châhpûhr III

   La plus grande partie, qui comprenait des régions situées à l’Est, passa sous la suzeraineté de la Perse et fut remise à un Arsacide, nommé Khosrô IV (ou Khosrov, 387-392 et 414-415), un Chrétien. Ce royaume prit le nom de Persarménie, avec pour capitale Dwin. Ainsi ces relations amicales établies entre Rome et la Perse durèrent 36 ans. Châhpûhr III laissa derrière lui un monument sculpté, qui est encore à voir dans les environs de Kermânchâh (ou Kermanshah). Il mourut après un règne d’un peu plus de cinq ans.
 
   Il était un homme de goûts simples et aimait passer son temps dans la nature sous sa tente. Une légende raconte que lors d’une de ses sorties, il y eut un violent orage qui fit s’envoler la tente sous laquelle il se reposait. En s’envolant la tente le frappa à la tête entraînant sa mort quelques jours plus tard. Toutefois, si la plupart des ses sujets ont cru a l’authenticité de cette histoire, il y eut la rumeur qu’il aurait pu être la victime d’un complot fomenté par ses courtisans.
 
   Bahrâm IV Kermanshan (ou Vahram ou Vahrâm ou Varahran, en Persan : بهرام چهارم  Bahrām, 388 à 399), 2e fils de Châhpûhr II, succéda à son frère. Sous son règne il fut Gouverneur de Kerman. Vers 392, le Roi d’Arménie Khosrô IV (ou Khosrov, 387-392 et 414-415), sous suzeraineté Perse, voulut se libérer de son assujettissement aux Sassanides. Il passa un traité avec l’Empereur Romain Théodose I le Grand (379-395). Ce dernier renversa l’autre Roi d’Arménie, Arsace III, unifia le pays et donna la couronne à Khosrô IV en échange de son allégeance.


 

Monnaie de Bahrâm II Kermanshan

 
   Bahrâm IV intervint, il fit prisonnier Khosrô IV et l’enferma dans la forteresse d’Oblivion et donna le trône d’Arménie à son frère Vram Shâhpouh (ou Bahrâm I ou Vram-Shapuh, 392-414). Khosrô IV lança un appel à l’aide à l’Empereur Théodose, mais ce dernier refusa d’intervenir car cela constituait une violation du traité de paix de 384. Bahrâm IV profita alors du calme à l’Ouest de son Empire pour régler les difficultés sur ses frontières Nord et orientales avec les Huns Hephthalites. Le Roi Perse est souvent considéré comme un homme dur qui négligea ses devoirs. Sa conduite tout au long de son règne devint de plus en plus insupportable, à tel point qu’il fut finalement assassiné par ses propres soldats qui l’encerclèrent et le tuèrent à coups de flèches.
 
   Yazdgard I Ulathim "Le pêcheur" (ou Yazdegerd ou ou Yazdagird ou Yezdegard ou Istijerdes ou Izdekerti ou Izdigerdesen “fait par Dieu“, en Persan : یزدگرد یکم, 399 à 420) lui succéda. Son origine est toujours discutée. Pour certains ils fut le 3e fils de Châhpûhr II et il succéda à son frère. Agathias le Scholastique (Avocat, poète et historien Byzantin, vers 530-entre 582 et 594) indique que Yazdgard I fut "le fils de Châhpûhr“, mais il ne précise pas clairement s’il s’agit de Châhpûhr II ou de Châhpûhr III ou d’un autre Châhpûhr (fils de Châhpûhr III par exemple). Selon Touraj Daryaee, il fut le fils de Bahrâm IV ?.
 


 

Plat en argent doré représentant
Yazdgard I en train de tuer un cerf –
Metropolitan Museum of art

   Son règne se déroula en grande partie sans incident. Le Roi est décrit comme étant très pacifique. Le long de son règne il y eut des relations cordiales entre la Perse et l’Empire Romain d’Orient, mais aussi entre la Perse et l’Empire Romain d’Occident. L’invasion des Ostrogoth en 386, la révolte de Maximus et celle d’Antioche de 387, l’invasion de la Gaule en 388, les massacres à Thessalonique et la rébellion d’Argobastes et Eugène en 393 avaient gravement affaibli l’Empire Romain. En 395, les Wisigoths prirent les armes contre les Romains avec à leur tête un de leur chef, Alaric I (396-410). Ils ravagèrent la Thrace, la Grèce, l’Italie et pillèrent Rome en 410.
 
   Cependant Yazdgard I, renonça à profiter de la situation et avoir une attitude agressive vis-à-vis de l’Empereur Romain d’Orient, Arcadius (383-408) ou de celui d’Occident, Honorius (393-423). Sur la neuvième année de son règne, le Roi Perse se vit confier la garde du Prince Théodose par son père l’Empereur Romain d’Orient Arcadius. Il est étrange qu’Arcadius est choisi ni son jeune frère Honorius, ni aucun de ses éminents sujets pour cette tâche et qu’il confia plutôt cette charge à un monarque Perse.
 
   Un auteur à même affirmer qu’Arcadius avait payé un millier de livres d’or à Yazdgard I en échange de sa faveur. Ce dernier le protégea fidèlement et défendit ses biens jusqu’a sa mort en 408. Dans les premières années de son règne Yazdgard I promut le Christianisme. George Rawlinson estime même que le Roi lui-même voulait se convertir au Christianisme. Cette ouverture du souverain en faveur des Chrétiens va rapidement augmenter les conversions au Christianisme. Yazdgard I va même ouvertement persécuter les Mages et Grands Prêtres Zoroastriens qui étaient des ennemis jurés des Chrétiens.
 
   Le Roi aurait été un ardent disciple d’au moins deux Évêques Chrétiens : Marutha (ou Maruthas de Maïpherkat), Évêque de Mésopotamie et Abdas, l’Évêque de Ctésiphon et de Suse. Marutha en particulier exerça une grande influence sur le souverain Perse et il fut à l’origine du fait que Yazdgard I publia une déclaration donnant, en 410, la liberté de culte aux Chrétiens. Cette annonce est parfois considérée comme "l’Edit de Milan pour l’Église Assyrienne".
 
   Puis, quelques temps après le Roi changea de politique, lorsque l’Évêque Abdas se vit adjoint à Marutha âgé et qu’ils ordonnèrent de brûler un temple Zoroastre du feu à Ctésiphon. Cette action ruina d’un coup le crédit des Chrétiens auprès de Yazdgard I. Le Roi furieux vit en plus son autorité remise en cause par l’Évêque Abdas qui refusait de rebâtir le temple. Yazdgard I se trouva alors forcé de prendre des mesures. Il répondit en autorisant les Prêtres Zoroastriens à détruire toutes les églises Chrétiennes de l’Empire. Les Chrétiens furent arrêtés en grand nombre et persécutés durant les quatre dernières années de son règne. Cette attitude de persécution des Zoroastriens, puis des Chrétiens lui valut les épithètes d’Al Khasha "le dure" et Al Athim "le pécheur". Cependant, au niveau de ses sujets il fut bien considéré. Ils lui donnèrent l’épithète de Ramashtras "le plus calme".  


 

Monnaie de Yazdgard I

 
   Profitant de cette période de persécution des Chrétiens, Yazdgard I tenta également de propager le zoroastrisme en Arménie. Lorsque le Roi d’Arménie Vram Shâhpouh (ou Bahrâm I ou Vram-Shapuh, 392-414), mis sur le trône par son frère Bahrâm IV Kermanshan, mourut il fut remplacé par son fils, un enfant de 10 ans, Artases (ou Artachès). Les Nobles Arméniens demandèrent alors à Yazdgard I de remplacer l’enfant de Vram Shâhpouh par Khosrô IV (ou Khosrov, 387-392 et 414-415) qui était toujours en prison dans la forteresse d’Oblivion depuis le règne de Bahrâm IV. Yazdgard I accepta, libéra Khosrô IV et lui redonna le trône.
 
   Cependant, ce dernier à peine un an après son deuxième règne, décéda. En 415, Yazdgard I le remplaça par son propre fils, Châhpûhr IV (ou Šāpūr ou Shapur ou Sapor, en Persan : شاپور,d 415 à 421). Le nouveau Roi fut mal accepté par la noblesse Arménienne et il passa les 4/5 ans de son règne à essayer de se réconcilier avec elle et avoir des relations amicales. Il fit aussi beaucoup d’efforts pour convertir les Arméniens Chrétiens au Zoroastrisme, mais il échoua largement dans cette quête. En 419/420 Châhpûhr IV apprit que son père était sur son lit de mort, atteint d’une maladie incurable. Il se précipita alors à Ctésiphon, laissant derrière lui un vice-Roi pour gouverner l’Arménie, afin de réclamer le trône des Sassanides. Mais le vice-Roi désigné fut tué peu après que Châhpûhr IV ait quitté le pays. Une Guerre civile de succession suivit et Châhpûhr IV fut tué par traîtrise par les nobles dans les premiers temps du conflit. Son frère Bahrâm V Ghûr (ou Vahram Gôr) rentra en Perse avec l’aide du Prince de Hira, Al Mondir, un chef Lakhmide, son père nourricier et d’une armée arabe.


 

Autre monnaie argent
de Yazdgard I

 
   Après un an de longues batailles, il prit le trône Perse. Son autre frère Narseh fut nommé Gouverneur de Khorasan. Quant à Yazdgard I, les circonstances qui entourent sa mort ne sont pas claires. Selon les légendes populaires, il fut tué au cours de son séjour en Hyrcanie par un magnifique cheval qui émergea par magie d’un ruisseau, ou alors il fut assassiné par des nobles Perses au Khorasan peu après la prise de pouvoir de son fils. Toutefois, il est plus probable qu’il soit mort de maladie plutôt que victime d’un complot. Yazdgard I avait épousé Sochandoukht, la fille d’un Exilarque Juif vassal de la Perse, dont il eut ses deux fils. Lors de la guerre civile, un cousin éloigné de Châhpûhr IV et Bahrâm V, un usurpateur au nom de Khosrô  fut un prétendant au trône Sassanide. Il fut proclamé Roi par un parti de nobles après le meurtre de Châhpûhr IV. Bahrâm V au terme de la guerre civile qui s’en suivit, ayant entrepris le siège de Ctésiphon, força Khosrô à accepter de se retirer pacifiquement.
 
   Bahrâm V Ghûr (ou Vahram Gôr ou Gour "l’onagre" ou Bahram Gur ou Bahramgur, 420 à 438, en Persan : بهرام گور) après avoir rétabli le calme dans son Empire se heurta très vite à la nouvelle Rome. À la suite des persécutions contre les Chrétiens lancées par son père, ces derniers avaient fuit en territoire Romain et demandaient leur protection. En 420, Bahrâm V les réclama mais l’Empereur Théodose II le Jeune (402-450) refusa de les livrer.
 
   Sa décision provoqua une nouvelle guerre qui dura un peu plus d’un an de 421 à 422, où les Romains d’Orient remportèrent des victoires et firent de nombreux prisonniers. Les Romains envoyèrent le Général Ardaburius (ou Ardabur) avec une grande armée en Arménie. Ardaburius battit le commandant Perse Narsehi et avança jusqu’en Azarène et ravagea la province. Puis il fit le siège de Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin). Bahrâm V envoya la majorité de ses troupes pour soutenir la ville. Ardaburius abandonna le siège de Nisibe face aux forces de Bahrâm V, mais assiégea Theodosiopolis (ou Erzurum, aujourd’hui en Turquie orientale).


 

Monnaie de Bahrâm Ghûr

 
   Après une série de négociations avortée, lors d’une bataille, malgré leur nombre, les Sassanides furent battus par Ardaburius et Procope. En 422, Bahrâm V fut obligé de signer un traité de paix qui prévoyait pour 100 ans la liberté de culte accordée par les Perses aux Chrétiens. À l’inverse les Zoroastriens pouvaient pratiquer leur religion en territoire Byzantin. La situation en Arménie occupa Bahrâm V immédiatement après la conclusion de paix avec Rome. Le pays était sans Roi depuis que Châhpûhr IV, le fils de Yazdgard I, l’avait quitté en 419. Bahrâm V souhaitait que désormais un descendant de la lignée royale des Rois Arsacides soit mis sur le trône d’Arménie.
 


 

"Bahram et la Princesse
Indienne dans le pavillon
noir." Représentation d’un
Khamsa (Quintet) par le
poète Perse Nizami –
mi-XVIe siècle

   Dans cet esprit il nomma Artaxias IV (ou Ardachès ou Arshakuni IV Artaxias, 423-428) un fils de Vram Shâhpouh (ou Bahrâm I ou Vram-Shapuh, 392-414). Cependant le nouveau Roi ne sut pas se faire accepter de la noblesse Arménienne. Les Nakhararq, en 428, demandèrent à Bahrâm V de déposer Artaxias IV. Celui-ci accepta la demande et fit du pays une province de l’Empire Perse. Le Patriarche Arménien, Isaac s’opposa vivement à cette annexion par la Perse. Il estimait qu’un gouvernement Chrétien était mieux pour le pays qu’un non Chrétien. Malgré ses vives protestations, l’Arménie fut placée par Bahrâm V sous la responsabilité d’un Gouverneur Perse, le Mazpan.
 
   En 427, Bahrâm V repoussa une attaque des Huns Hephthalites et étendit son influence dans ce secteur. Au cours de la dernière partie de son règne, la Perse fut envahie par le Nord-est par des hordes Hephthalites qui ravagèrent le Nord de l’Iran, sous le commandement de leur Khagan (ou Grand Khan, titre de rang impérial chez les Mongol). Ils traversèrent l’Elbourz (ou Alburz ou Elborz ou Elburz, chaîne de montagnes dans le Nord de l’Iran) en Khorasan et prirent l’ancienne ville de Rei. Non préparé à cette attaque massive, Bahrâm V fit une offre de paix et sa soumission fut bien accueilli par le Khagan des Hephthalites.
 
   Cependant, son acte n’était qu’une ruse, passant de nuit par le Tabaristan (ou Tapuria, nom de l’ancien royaume indépendant le long des côtes méridionales de la mer Caspienne), l’Hyrcanie et Nichapour (ou Neyshābūr ou Nishapur, ville dans la province de Khorasan, Nord de l’Iran), Bahrâm V prit au dépourvu les Huns et les massacra en même temps que leur Khagan et prit son épouse en otage. Quelques Huns prirent la fuite et les Perses les poursuivirent jusqu’à l’Oxos. Un des Généraux de Bahrâm V les suivit profondément dans leur territoire qu’il détruisit. Son portrait qui a survécu pendant des siècles sur la monnaie du Boukhara (Ouzbékistan contemporain) est considérée comme une preuve de sa victoire sur les Huns.

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Autre monnaie de Bahrâm V Ghûr

 
   Plusieurs légendes sont associées à Bahrâm V. Une d’entre elle dit qu’il aurait aidé un Roi Indien dans sa guerre contre la Chine et qu’en échange de son aide, le Roi des Indiens céda les provinces du Sind et Makran à la Perse. Toutefois, il n’existe pas de preuve historique en faveur de cette histoire.
 
   D’autres comptes suggèrent que Bahrâm V épousa une Princesse Indienne. Là aussi, faute de preuves, la certitude d’un tel mariage, ou alliance, est considérée comme très douteuse. Le nom du Roi Perse est également associé avec un légendaire Prince Indien du Pendjab. Dynamique, Bahrâm V avait des goûts particuliers pour la chasse, d’où son surnom "Onager" qu’il aurait reçu après avoir tué un onagre (Âne sauvage), les arts et la poésie. Il fut un personnage favori des écrivains qui tissèrent de nombreuses légendes et contes fantastiques autour de lui. Sa réputation a survécu même après l’anéantissement du Zoroastrisme.
 
   Son héritage survécut même en dehors de l’Iran. On pense qu’il fut l’inspiration de la légende de Bahramgur répandue dans le Pendjab. Il fut un grand personnage dans la tradition Persane, dont on rapporta beaucoup d’histoires sur sa bravoure, sa beauté, ses victoires sur les Romains, sur les Turcs, les Indiens et les Africains et sur ses aventures à la chasse ou en amour. Il rebâtit de nombreux temples Zoroastriens avec de grands jardins en Perse. Certains historiens jugent Bahrâm V comme un monarque plutôt faible. Il épousa Sapinud, une noble Perse, qui lui donna un fils unique Yazdgard II Sipahdost.
 


 

Monnaie de Yazdgard II Sipahdost

   Yazdgard II Sipahdost (ou Yazdegerd ou Yazdagird ou Yezdegard, en Persan : یزدگرد دوم Izdigerdes ou Istijerdes ou Izdekerti ou Izdigerdesen "fait par Dieu", 438 à 457) au début de son règne, va rapidement attaquer l’Empire Romain d’Orient avec une armée mixte de différentes nations, y compris ses alliés Indiens, afin d’éliminer la menace d’une mise en place Romaine. Les Romains construisirent des fortifications dans les environs des territoires Perses à Harran (ou Carrhae), en prévision des expéditions ultérieures.
 
   L’Empereur Romain Théodose II le Jeune (402-450), demanda à Yazdgard II de signer la paix et envoya son commandant personnel au camp du Roi Perse. Dans les négociations en 441, les deux Empires promirent de ne pas construire de nouvelles fortifications dans leurs territoires frontaliers. Yazdgard II envoya des forces à Nichapour (ou Neyshābūr ou Nishapur, ville dans la province de Khorasan, Nord de l’Iran) en 443 et lança une campagne prolongée contre les Kidarites (En Chinois : Ki-To-Lo).
 
   Après de nombreuses batailles, il les écrasa et, en 450, il les renvoya au-delà de la rivière Oxos. Dès son arrivée au pouvoir Yazdgard II fut d’abord conciliant sur le plan religieux, il se montra même un très fervent Zoroastrien dans les années 450, puis il décida de convertir l’Arménie au Mazdéisme et lança une campagne d’éradication du Christianisme. Sous cette menace, pendant qu’il fut occupé à l’Est à combattre les Hephthalites qui menaçaient l’Empire, les Princes, la noblesse et le peuple d’Arménie s’unirent dans une immense révolte et les troupes Sassanides furent battues. Yazdgard II à la tête de son armée attaqua l’Arménie, mais L’Empereur de Constantinople ne put venir en aide au pays car il était en pourparler avec les Huns.


 

Autre monnaie or de Yazdgard II Sipahdost

 
   Le 2 Juin 451, sous la conduite du Commandant en chef, Vardan Mamikonian, les Arméniens firent face aux Perses et a son Commandant Mihr-Narseh à la bataille d’Avarayr (ou Avaraïr, appelée aussi Vartanantz). Les Arméniens furent vaincus et Vardan Mamikonian fut tué au combat. Yazdgard II élimina les insurgés et déporta les chefs des grandes familles en Iran. Le Patriarche Joseph et dix ecclésiastiques furent mis en prison et exécutés trois ans plus tard. Toutefois, la rebellions se poursuivit dans les montagnes.
 
   Un neveu de Vardan, Vahan Mamikonian qui aura le titre de Mazpan (Gouverneur, 485-510), continua la lutte. Les pertes subies, la "guérilla" que livrèrent les Arméniens pour se débarrasser de leur tutelle et la menace des Hephthalites à l’Est, empêchèrent Yazdgard II d’imposer le Mazdéisme. Au cours de sa campagne à l’Est, le Roi Perse augmenta sa méfiance à l’égard des Chrétiens dans son armée et la noblesse et expulsa nombreux d’entre eux.
 
   Il persécuta ensuite les Chrétiens Assyriens et, dans une bien moindre mesure, les Juifs. Dans les dernières années de son règne le Roi fut de nouveau engagés avec les Kidarites. Il épousa Mohri et Dînak (ou Denagh), une noble Persane qui lui donna deux ou trois fils : Hormizd III (ou Ormizd ou Ormuz) que certains donnent comme le fils de la Reine Mohri, Pérôz I et Palash (ou Balash ou Balaxes ou Valash ou Vologèse). Tous les trois vont lui succéder.
 
   Hormizd III (ou Ormizd ou Ormuz ou Hormisdas, 457 à 459, en Persan :هرمز سوم) fut le premier fils de Yazdgard II Sipahdost à arriver sur le trône. Sous le règne de son père il était Gouverneur "Roi" de Sacastène (ou Sagân Shâh). Il n’était pas l’aîné et il prit le pouvoir en l’absence de son frère Pérôz. Il dut affronter les Huns Hephthalites en Bactriane. Cependant lorsqu’il subit l’attaque de son frère Pérôz I, il demanda de l’aide à une partie des Hephthalites, en échange de deux villes en Bactriane, Tâleqân (ou Tāloqān, au Nord-est de l’Afghanistan, dans la province de Takhar) et Termez (ou Tirmidh, Sud-est de l’Ouzbékistan). Une guerre civile éclata entre les partisans de chaque camps, qui dura pendant deux années, leur mère Dînak (ou Denagh) prit la régence en leur absence à Ctésiphon avec le titre de Reine des Reines. Pérôz I fut préféré par le clergé Zoroastrien et bénéficia du soutien des grands féodaux.
 


 

Monnaie de Pérôz I

   En 459, Hormizd III fut finalement vaincu et fait prisonnier à Revy (ou Ray ou Rey ou Reyy ou Ragâ, actuellement Chahr-e-Rey, province de Téhéran). Les Sources divergent quant à ce qui lui arriva après sa capture. Certains spécialistes disent qu’il fut mis à mort. Toutefois, l’historien Perse, Mirkhond dit que Pérôz aurait gracié son Jeune frère et épargné sa vie. Hormizd II eut une fille, Balenduxt (ou Balendoukht) qui fut Reine d’Ibérie, épouse du Roi Vakhtang I (ou Saint Vakhtang I Gorgasali "Tête de Loup", 447-522). Se mariage avait été scellé dans le but de rapprocher le royaume d’Ibérie, alors allier des Romains et qui cherchait à prendre son indépendance, de la Perse.
 
   Pérôz I (ou Pirooz ou Peirozes ou Priscus ou Perozes ou Procop ou Perooz ou Piruz ou Ferooz ou Firuz, en Persan : پیروز یکم  "Victoire", 457 à 484), le deuxième fils de Yazdgard II, fut couronné la même année que son frère Hormizd III. Sous le règne de son père il était Gouverneur "Roi" du lointain Sistan. Il rechercha comme son frère la protection des Huns Hephthalites et entra immédiatement en lutte contre lui pour la possession du trône. Le Roi Hephthalites, Khush-Nevaz ne fut que trop heureux de l’accueillir et l’aida dans sa guerre contre Hormizd III. Pérôz conduisit une armée contre son frère, le battit et le captura.
 
   Au cours de son règne certaines sources avancent que le Roi aurait favorisé le Nestorianisme et persécutés Chalcédoniens. Les historiens le considèrent comme un monarque sans peur et lui donnèrent l’épithète "La victoire". La guerre civile en Perse affecta la nation et les provinces. Vatche, le Roi d’Aghouank (Albanie), se rebella contre la domination Perse et se déclara lui-même indépendant pendant que les deux frères étaient occupés à se disputer le trône. Après avoir battu son frère, une fois son trône assuré, la première action de Pérôz I fut de mener une armée en Albanie afin de rétablir l’ordre.
 
   Il rejeta ensuite ses alliés Hephthalites coûteux et procéda à une reprise en main de la nation, mais avec modération et justice. Les historiens de la période rapportent que pendant une durée de sept ans de 464 à 471, la famine dévasta le pays. Les sources et les puits devinrent sec et il n’y eut plus une goute d’eau dans le Tigre et l’Euphrate. Les cultures se desséchèrent et des milliers de gens périrent. Les historiens précisent que Pérôz I montra une extrême fermeté de caractère en face d’une telle adversité et d’une grande sagesse pour faire face à la catastrophe et que grâce à lui la Perse, peu à peu, se remis de la famine. Pérôz I réussit aussi à maintenir la paix avec l’Empire Byzantin et ce dernier le soutiendra en lui versant de l’or.


 

Autre monnaie or de Pérôz I

 
   À peine la Perse avait-elle récupéré de la famine, que la guerre éclata avec les Huns du Nord. Le Roi dut lutter contre l’invasion des Hephthalites dans le Tokharistan et les força à se retirer. Cependant la campagne tourna court, lorsque Pérôz I les poursuivit dans les collines, il subit une défaite écrasante et fut fait prisonnier. Il dut payer une forte rançon et laisser son fils Kavadh I en otage le temps de rassembler l’argent, provenant peut être, selon certains historiens, de l’Empereur Zénon (474-491). En 481, Pérôz I fut vaincu aussi par les Kouchans. Peu de temps après, l’Ibérie se révolta de nouveau et déclara son indépendance. Pérôz I envoya le Gouverneur Perse d’Arménie, Adar-Vishnasp, dans la péninsule Ibérique pour réprimer la rébellion.
 
   Cependant, ce dernier avait à peine quitté la province, que l’Arménie se joignit à la rébellion et choisit un Chrétien Arménien appelé Isaac I Bagratide (482-483) pour souverain. Le Gouverneur, après la restauration du pouvoir Perse dans la péninsule Ibérique se précipita en Arménie pour réprimer la mutinerie, mais il fut carrément rejeté. Pérôz I répondit par l’envoi de deux grandes armées, une en Arménie, sous le commandement d’Adar-Narseh et l’autre contre la péninsule Ibérique et Isaac I Bagratide fut tué. Pérôz I dut envoyer plusieurs Commandants militaires en Arménie et cette rotation de "chef" fit perdre pour un temps le pays aux Perses.
 


 

Plat représentant Pérôz I à la chasse aux
mouflons – Metropolitan Museum

   Le Roi Perse après avoir assainit ses finances, vers la fin de son règne décida d’attaquer les Huns Hephthalites. Il rassembla une armée de 50.000 à 100.000 hommes et mit son frère cadet Palash à la tête du gouvernement à Ctésiphon. Il envahit le territoire Hephthalites afin de venger l’insulte qu’il avait dû subir au cours de la première campagne. Il prit position à Bactres et rejeta les termes de paix offert par Khush-Newaz le souverain Hephthalite. En 484, lorsqu’un bras de fer avec les Perses semblait imminent, Khush-Newaz envoya un petit commando afin de tromper Pérôz I dans une embuscade.
 
   Le plan fut couronné de succès et les Perses furent battus avec beaucoup de pertes et Pérôz I fut l’une des victimes. Khush-Newaz, toutefois, traita le corps de son ancien ennemi avec dignité et le rendit à la Perse afin qu’il soit enterré avec tous les honneurs. L’Empire Sassanide fut envahi et pillé pendant deux ans et un tribut fut payé aux Huns. Un noble de la famille de Karen, le Général Zarmihr (ou Sokhra / Sufra) rétablit la situation et facilita l’avènement de Palash sur le trône Sassanide.
 
   Pérôz I eut trois enfants : Deux fils : Kavadh I (ou Kavad) qui sera Roi (488-496 et 498-531) et Zamasp (ou Jamasp ou Jāmāsp [mort vers 530/540] qui sera Roi de 496 à 498 et une fille : Perôzdokht qui fut capturée par les Hephtalites lors de la mort de son père. Elle devint l’épouse de leur Roi nommé par les Perses, Akhshouvâz et Kunkhas par le chroniqueur Priscus (ou Priscus Panoniensis ou Priscus Panita, historien Grec originaire de Thrace).
 
   Palash (ou Balash ou Balas ou Balaxes ou Valash ou Vologèse, en Persan : بلاش,d 484 à 488), le frère cadet de Pérôz I, selon Josué Le Stylite, immédiatement après sa prise de pouvoir récupéra un Empire ravagé par les Huns. La population fuyait les villes et les caisses du trésor étaient vides. Il décida de reconduire les Hephthalites en dehors de la Perse. Avec cet objectif en tête, il envoya un contingent armé sous le commandement d’un officier nommé Sukra (ou Sufraii) détruire les Huns. Ceux-ci furent surpris et furent obligés d’engager des négociations. Peu de temps après la victoire sur les Huns, Palash conclut la paix avec les Arméniens. Etant donnée la situation de faiblesse dans laquelle se trouvait la Perse, le Roi ne pouvait pas envisager une reconquête militaire du Pays.
 
   Cela permit à l’Arménien, Vahan Mamikonian, qui aura le titre de Mazpan (Gouverneur, 485-510), de libérer le pays de l’influence Sassanide. Les Perses, réalisèrent l’impuissance de leur politique de répression et furent obligés de signer le Traité de Nvarsag. Les conditions de paix furent assez draconiennes : Tous les temples Zoroastres durent être détruits et aucun autre reconstruit. Les Chrétiens en Arménie eurent la liberté de culte et les conversions au Zoroastrisme durent être arrêtées. Les terres ne furent plus attribuées à des personnes qui s’étaient converties au Zoroastrisme. Le Roi Perse administra en personne le pays avec l’aide des Gouverneurs et députés.


 

Monnaie de Palash

 
   Quelques mois plus tard, un fils de Pérôz I fomenta rébellion, mais Palash la mata très vite et tua le rebelle. Peu de temps après, son autre neveu, Kavadh I (ou Kavad) se révolta à son tour avec l’aide des Huns et prit Ctésiphon à la tête d’un grand contingent Hephthalite. Palash ne survit pas longtemps après cette invasion. S’avérant incapable de redresser l’Empire, la colère des nobles s’intensifia. En 488, il fut aveuglé et déposé, sans doute à l’instigation du Général Zarmihr (ou Sokhra / Sufra) et Kavadh I fut placé sur le trône. On sait peu de choses du caractère de Palash, mais il fut présentés par les historiens comme un monarque doux et généreux, qui fit des concessions aux Chrétiens ce qui lui valut une bonne réputation auprès des auteurs Chrétiens.
 

Pour la bibliographie voir à :
Sassanides civilisation Bibliographie

 

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