Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Tacite

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   Tacite (ou Publius [ou Caius ou Gaius] Cornelius Tacitus) est un sénateur, historien et philosophe de l’Empire Romain. Ce qui à survécu au temps de ses deux ouvrages majeurs "Annales" et "Histoires" sont des interrogations sur les règnes des Empereurs Romains Tibère (14-37 ap.J.C), Claude (41-54 ap.J.C), Néron (54-68 ap.J.C) et ceux qui régnait pendant la période des quatre Empereurs. Ces deux ouvrages couvrent l’histoire de l’Empire Romain de l’an 14, date de la mort d’Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C) et probablement jusqu’au décès de l’Empereur Domitien (81-96 ap.J.C) en l’an 96. 

Portrait fictif de Tacite

 

Biographie

 

   Tandis que les œuvres de Tacite contiennent beaucoup d’informations sur son monde, les détails concernant sa vie personnelle sont rares. Ce qui est attesté vient d’indices disséminés dans toute son œuvre, les lettres de son ami et admirateur Pline le Jeune (ou Caius Plinius Caecilius Secundus, écrivain et homme politique Romain, 61-v.114 ap.J.C) et une inscription trouvée à Mylasa (ou Milas) dans la province de Muğla en Carie. Tacite est probablement né en 56 ou 57 en Gaule Narbonnaise, certains spécialistes avancent comme lieu Vaison-la-Romaine.

 

   D’autres situent sont origine en Hispanie (Nom donné par les Romains à l’ensemble de la péninsule Ibérique et le Portugal). Il serait mort vers 120. Il est issu d’une famille de l’ordre équestre de la Gaule Transalpine, qui est une classe sociale aisée qui soutenait l’Empire depuis le déclin des familles Patriciennes Romaines. Le lieu et la date exacte de sa naissance ne sont donc pas connus avec certitude et son prénom est tout aussi un mystère. Dans les lettres de Sidoine Apollinaire (ou Caius Sollius Apollinaris Sidonius, homme politique et écrivain Gallo-romain, 430-486) qui est connu pour son œuvre littéraire "Lettres et panégyriques", son nom est Caius (ou Gaius), mais dans les principaux manuscrits survivants de son œuvre, son nom est donné comme Publius.

 

   Son père, Cornelius Tacitus était Procurateur de Belgica (La Gaule Belgique et les Pays-Bas) et Germania (Nom Latin de l’Allemagne). Pline l’Ancien mentionne que Cornelius avait un fils "qui a grandi et vieilli vite" (NH 7.76) ce qui implique une mort précoce. Il faut là, sans doute, se référer à un frère de Tacite. Cette connexion et l’amitié entre le jeune Pline et Tacite, conduit de nombreux spécialistes à la conclusion que les deux familles étaient de catégorie similaire. De part son éducation sévère et disciplinée, Tacite fréquente les grammaticus et devient Rhéteur. Il étudie la rhétorique à Rome pour se préparer à une carrière en droit et en politique.

Buste de Tacite

 

   Comme Pline, il fut l’élève de Quintilien (ou Marcus Fabius Quintilianus, rhéteur et pédagogue Latin, v.30-v.95). Ses études brillantes lui permettent d’accéder au forum et, vers 75 ap.J.C, il débute une carrière d’avocat. Tacite fréquente alors les avocats Gaulois de Rome. En 77 ou 78, il épouse Julia Agricola, la fille de Gnaeus Julius Agricola (Consul et général Romain, 40-93). C’est pour lui le début d’une grande carrière politique de haut fonctionnaire. L’Empereur Romain Vespasien (69-79) lui accorde le laticlave (Latus Clavus, insigne honorifique [ornamentum] réservé aux membres de l’ordre Sénatorial) et le titre de Tribun.

 

   Tacite devient membre des Viginti Sex Viri (Le Conseil des 26). Son mariage avec la fille d’Agricola qui est d’origine Narbonnaise pourrait indiquer que lui aussi venait de la Gaule Narbonnaise ?. En 81, un peu avant la mort de l’Empereur suivant, Titus (79-81), il est nommé Questeur (Magistrats Romains chargés des finances). Il avance de façon constante dans le cursus honorum (Cours d’honneurs) et en 87, il est membre du Quindecimuir Sacris Fatiundis (ou Quindecemviri Sacris Faciundis, Le Collège des 15). Ce collège avait la charge de la garde des Livres Sibyllins (Recueil d’oracles conservés à Rome) et c’était à lui de consulter ces écritures et de les interpréter à la demande du Sénat. Sa fonction politique se double alors d’une carrière sacerdotale. Il se forge à cette époque une réputation d’avocat et d’orateur grâce à son habileté à parler en public, ce qui donne une marque d’ironie à son surnom : Tacite "le silencieux".

 

  Sous l’Empereur Romain suivant, Domitien (81-96), il est nommé Préteur (Magistrat de rang Sénatorial), puis Tribun de la Plèbe (La plèbe est le populus, l’ensemble du peuple de Rome). De 89 à 93, il sert dans les provinces Romaines, soit à la tête d’une légion, soit dans un poste civil, il devient légat de la province de Gaule Belgique. En 93, il retourne à Rome. Pour ne pas attirer sur lui l’attention de l’Empereur, qui exilait ou faisait assassiner les personnages illustres de l’Empire, Tacite reste à l’écart du pouvoir.

 

   Sa personne et ses biens vont survivre au règne de terreur de Domitien, mais cette expérience lui laissera des souvenirs sombres et vont lui donner la haine de la tyrannie qui est évidente dans ses œuvres. Il ne revient en politique qu’en 97, sous l’Empereur Suivant, Nerva (96-98), en acceptant un poste de Consul Suffect (Le consulat Suffect était moins prestigieux que le Consulat ordinaire, qui était réservé aux personnages que l’Empereur souhaitait distinguer particulièrement). La même année, de part sa réputation d’orateur, il est chargé de l’oraison funèbre du Consul Lucius Verginius Rufus (14-97).

 

 

Possible statue de Tacite  

   Lorsque l’Empereur Trajan (98-117) accède au pouvoir en janvier 98, Tacite devient l’un des ses familiers et se retire de la politique pour se consacrer à l’histoire et son écriture. La même année, il écrit et publie la vie d’Agricola et Germania, annonçant les débuts de sa carrière littéraire qui l’occupera jusqu’à sa mort. En 100, il est l’avocat de la province d’Asie (L’Ouest de l’Asie Mineure) contre le Proconsul d’Afrique Marius Priscus, qu’elle accuse de corruption. Priscus est reconnu coupable et envoyé en exil. Pline le Jeune écrit quelques jours plus tard que Tacite avait parlé "avec toute la majesté qui caractérise son style habituel de l’art oratoire". Suit alors pour Tacite une longue absence de la politique et du droit où il écrit ses deux œuvres majeures : Les Histoires, publiées en 105 (ou 109) et les Annales, publiées en 117 (ou 110).

 

  De 112 à 114, il est Gouverneur civil de la province d’Asie et accède, par là même, à la plus haute fonction politique, comme le confirme l’inscription trouvée à Mylasa (ou Milas) dans la province de Muğla en Carie. Après cette période on ne sait plus rien de sa vie, il semble qu’il soit mort dans les années 120 (Voire 125 ou 130 pour certains). En tout cas il semble certain qu’il a survécu à Pline le Jeune (61-v.114) et à Trajan (98-117) et qu’il décéda peu après. On ne sait pas s’il eut des enfants.

 

Ses travaux

 

   Cinq œuvres attribuées à Tacite ont survécu (malgré quelques lacunes), dont les plus grandes sont les Annales et les Histoires. Les Annales et Histoires, à l’origine publiées séparément, étaient destinées à former une seule édition de trente livres. Bien que Tacite ait écrit les Histoires avant les Annales, les événements dans ce dernier ouvrage sont postérieurs à ceux des Histoires. Ensemble, ils forment un récit continu qui va de la mort d’Auguste en 14 ap.J.C à la mort de Domitien en 96. Bien que la plupart des œuvres soient perdues, ce qui reste est un témoignage précieux de l’époque.

 

   Tacite utilise pour toutes ses œuvres les sources officielles de l’État Romain : Le sénatus Acta (procès-verbal de la séance du Sénat) et les acta diurna populi Romani (Recueil des actes du gouvernement et des nouvelles de la cour). Il a lu des recueils de discours des Empereurs, comme Tibère et Claude. En général, Tacite est un historien scrupuleux qui a apporté une attention particulière à ses œuvres historiques. Les inexactitudes mineures dans les Annales sont dues à ce que Tacite meurt avant d’avoir fini, ce qui fait que de ce fait il n’y a pas eut de dernière relecture de ce travail.  

 

  Tacite cite certaines de ses sources directement, parmi celle-ci : Cluvius Rufus (Sénateur et Gouverneur Romain), Fabius Rusticus (Historien Romain) et Pline l’Ancien (ou Caius Plinius Secundus, écrivain et naturaliste Romain, 23-79) qui avait écrit Les Guerres de Germanie (en 20 livres) un ouvrage historique qui était la continuation de celui de d’Aufidius Bassus (Historien Romain). Il a également pris des renseignements à partir du virorum illustrium exitus, une collection de livres écrits par ceux qui étaient opposés aux Empereurs. Tout au long de son écriture, Tacite est préoccupé par l’équilibre du pouvoir entre le Sénat et les Empereurs, la corruption et la tyrannie croissante parmi les classes dirigeantes de Rome. La carrière politique de Tacite s’est largement passée sous l’Empereur Domitien, son expérience de la tyrannie, la corruption et la décadence répandue à l’époque (81-96) explique son amère et ironique analyse politique. Il met en garde contre les dangers de l’énergie inexplicable, contre l’amour du pouvoir non tempéré et contre l’apathie populaire et la corruption, engendrés par la richesse de l’Empire, qui a permis à de tels maux de s’épanouir.

 

  Les dates de publication des œuvres sont approximatives et changent en fonction des sources :

  

• En janvier 98 : De vita Iulii Agricolae (La Vie d’Agricola)
• En octobre/novembre 98 :
De origine et situ Germanorum (Germania)
• En 102 (ou 107) : Dialogus de Oratoribus (Dialogue sur l’art oratoire)
• En 105 (ou 109) : Historiae (Histoires)
• En 117 (ou 110) : Ab excessu divi Augusti (œuvre inachevée correspondant à ce que la tradition a nommé : Les Annales).

 

  

 

Page de la version de François DuCreux – Historiae canadensis – Paris: Sebastian Cramoisy – 1664

La vie d’Agricola (De vita Julii Agricolae) 

 

   Cette biographie parait en janvier 98, cinq ans après la mort de Gnaeus Julius Agricola (Consul et général Romain, 40-93), le beau-père de Tacite. En écrivant La Vie d’Agricola, Tacite veut rendre hommage à un homme qu’il a aimé et estimé. Il n’était pas à Rome au moment de la mort de son beau-père et n’a donc pas pu prononcer son éloge funèbre. Il loue en lui un bon serviteur de l’Empire, qui a contribué à l’étendre en achevant la conquête de la Bretagne (Britannia, la Grande-Bretagne actuelle) et en la pacifiant. Le livre contient également des polémiques éloquentes et rebelles contre la rapacité et la cupidité de Rome et surtout le manque de qualités humaines de l’Empereur Domitien. Il tenait ainsi à montrer une opposition discrète, une sorte de résistance passive.

 

   Ainsi l’œuvre se présente à la fois comme un éloge funèbre et un essai historique sur la Bretagne, sur ses habitants et sa conquête. C’est aussi un manifeste contre la tyrannie de Domitien, assassiné en 96. Ce qui est frappant dans cette œuvre, c’est l’approche originale que Tacite fait du phénomène de la conquête impérialiste. Il s’intéresse en géographe et en ethnologue à ces Barbares attaqués par l’expansion Romaine, en tenant compte du point de vue des conquis et pas seulement de celui des conquérants. Quelles raisons auraient-ils d’accepter passivement la servitude ? La conquête assure la force et la gloire du peuple Romain, mais peut-elle prétendre assurer le bonheur des vaincus ? Tacite fait preuve de beaucoup de lucidité en soulignant qu’Agricola pratique une politique d’assimilation culturelle. (Pour plus de détails voir La Vie d’Agricola – Wikipédia). 

 

   L’œuvre est composée ainsi :

• Chapitre I à III : Le début de l’œuvre est placé sous le patronage de Nerva et Trajan, qui ont rendu la liberté au peuple Romain.

• Chapitre IV à IX : La vie d’Agricola proprement dite.

• Chapitre X à XXXVIII : Dissertation ethnographique et géographique sur la Bretagne et les Bretons. Tacite détaille la conquête de l’ile. Agricola y est montré comme le représentant de toutes les vertus.

• Chapitre XXXIV – XLVI : Portrait d’Agricola. Tacite invite le lecteur à suivre l’exemple de cet homme.

 

 Germania (De origine et situ Germanorum)


  
Germania est un travail ethnographique, qui paraît en octobre/novembre 98, sur un ensemble varié de personnes que Tacite croyait être de tribus Germaniques, en dehors de l’Empire romain. L’ethnographie avait une longue tradition et se distinguait dans la littérature classique, Germania s’inscrit carrément dans la tradition établie par les auteurs d’Hérodote à Jules César mais son caractère est plus nettement historique. Le livre commence par une description des terres, les lois et les coutumes des tribus (chapitres 1-27). C’est ensuite une description des différentes tribus vivant au Nord du Rhin et du Danube à commencer par celles qui habitent le plus près des terres Romaines et se terminant sur les bords extrêmes de la mer Baltique. Tacite s’inspira nettement d’auteurs antérieurs comme Tite-Live (ou Titus Livius, historien Romain, 59 av.J.C-17 ap.J.C) ou Pline l’Ancien (ou Caius Plinius Secundus, écrivain et naturaliste Romain, 23-79). L’amour de la liberté des Germains, leur vigueur, leur bravoure sont opposés à la corruption sévissant à Rome. (Pour plus de détails voir Germania – Wikipédia)

 

   L’œuvre est composée de 46 chapitres qui nous sont parvenus :

• Chapitres I à XXVII : Chaque chapitre est consacré à une question : Habitat, nourriture, mariage, hospitalité, habillement, jeux.

• Chapitres XXVIII à XLVI : Passage en revue des différents peuples Germains de l’Ouest à l’Est, depuis les bords du Rhin jusqu’à l’actuelle Russie, en passant par la Baltique et la Scandinavie.

 

Dialogue sur l’art oratoire (Dialogus de Oratoribus)


  
Il existe une incertitude sur le moment où Tacite a écrit Dialogue sur l’art oratoire, il se situe probablement après La Vie d’Agricola et Germania. De nombreuses caractéristiques la distinguent des autres œuvres de Tacite, de sorte que son authenticité a été contestée, mais tous les manuscrits le mettent sous son nom. Plus probablement, le style classique inhabituellement s’explique par le fait que le Dialogue est un travail traitant de la rhétorique. L’ouvrage fut sans doute composé en 80 ou 81, au moment où Tacite jeune était encore entièrement tourné vers l’éloquence et publié vraisemblablement en 102 (ou 107). Tacite adresse le Dialogue à Justus Fabius (Consul en 102), qui lui a demandé les causes du déclin de l’éloquence, cela pourrait donc donner une date de publication, mais pas la date de l’écriture. Il rapporte, à la manière de Cicéron (Homme d’État et auteur Romain, 03/01/106-07/12/43 av.J.C), un entretien auquel il assista en 75 entre le poète Maternus et les orateurs Marcus Aper, Julius Secundus (ses deux maîtres) et Vipstanus Messala. Le Dialogue ne répond pas immédiatement à la question posée. Dans une première partie, Aper et Maternus discutent avec la chaleur des mérites respectifs de l’éloquence et de la poésie. Dans une seconde partie, en recherchant si l’éloquence est en décadence, les interlocuteurs opposent les modernes aux anciens. On en arrive enfin aux causes du déclin de l’éloquence : Relâchement moral dans l’éducation, médiocrité de l’enseignement des rhéteurs, perte de la liberté politique et nouvelles conditions sociales. (D’après Dialogue des orateurs – Wikipédia).

 

Les Histoires (Historiae)


  
Dans un chapitre au début de La vie d’Agricola, Tacite a dit qu’il voulait parler au sujet des années de règnes des Empereurs : Domitien, Nerva et Trajan. Les Histoires, publiées en 105 (ou 109), décrivent l’Empire Romain du 1er janvier 69 à l’année 96, c’est-à-dire de l’avènement de Galba à la mort de Domitien. Il couvrira la période allant des guerres civiles de l’année des quatre Empereurs et finira avec le despotisme des Flaviens. Saint Jérôme estimait la compilation à une trentaine de livres mais on retient généralement le chiffre 12. Il n’en reste néanmoins aujourd’hui que 5 : L’intégralité des 4 premiers livres et les 23 premiers chapitres du livre V. Le contenu de l’œuvre originelle couvre les règnes suivants : Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien. (D’après Les Histoires – Wikipédia).

 

   L’œuvre qui nous est parvenue s’achève au règne de Titus :

•  Livre I : Galba et Othon ou le triomphe d’Othon.

– Galba adopte un Patricien, Pison.

– Révolte de Vitellius.

– Mutinerie des Prétoriens à Rome.

 

•  Livre II : Othon et Vitellius ou le triomphe de Vitellius.

– Engagement en Orient des légions de Vitellius.

– Bataille entre Othon et Vitellius.

– Mort d’Othon à Bédriac.

– Description du règne de Vitellius.

 

•  Livre III : Vitellius et Vespasien ou le triomphe de Vespasien.

Vespasien arrive en Italie.

– Victoire sur Vitellius à Bédriac.

– Siège et prise de Crémone.

– Agitation dans les provinces.

– Siège et incendie du Capitole.

– Mort de Vitellius.

 

•  Livre IV : Julius Civilis.

– Les Bataves se soulèvent sous la conduite de Julius Civilis. Ils assiègent le camp de Vétéra.

– Civilis veut entrainer toute la Gaule dans la révolte, mais, après s’être réunies à Reims, les cités Gauloises décident de rester fidèle à l’Empire.

 

•  Livre V : Titus devant Jérusalem.

– Événements de l’année 70.

– Titus n’est encore qu’un Prince héritier, mais il commence le siège de Jérusalem et la reprise en main de la Judée.

Ce cinquième livre contient la Grande révolte Juive et constitue un précieux document sur l’attitude des Romains envers ce peuple.

 

 Les annales (Ab excessu divi Augusti)


   Publiées en 117 (ou 110), cette œuvre, qui devait comporter 18 livres, est sans doute la grande œuvre historique de Tacite. Les Annales, si son travail avait été achevé, couvriraient la période allant de la mort de l’Empereur Auguste en 14 ap.J.C, jusqu’à la fin du règne de Néron en 68 ap.J.C.). Nous sont parvenus les Livres I à IV, le début du Livre V, une partie du Livre VI ainsi que tout ce qui est compris entre la deuxième moitié du Livre IX et la première moitié du Livre XIV. Le Livre VI se termine par la mort de Tibère (14-37 ap.J.C) et les Livres VII à XII probablement couvraient les règnes de Caligula (37-41) et Claude (41-54). Les autres livres couvrent le règne de Néron (54-68), peut-être jusqu’à sa mort en Juin 68 ou jusqu’à la fin de cette année, en contact avec les histoires. La seconde moitié du Livre XVI est manquante, se terminant par les événements de 66.

 

    Les spécialistes, dans leur grande majorité, pensent que Tacite n’a pas achevé ses travaux. Il serait mort avant d’avoir pu terminer son histoire prévue de Nerva (96-98) et Trajan (98-117) et aucun dossier n’a survécu des travaux sur Auguste et les débuts de l’Empire avec lequel il avait prévu de finir son travail. Les Annales est aussi parmi les premiers documents laïques connus à parler de Jésus (cf. Tacite sur le Christ). Tacite aborde le sujet dans le cadre de la persécution de Néron contre les Chrétiens. (Pour plus de détails voir Les Annales – Wikipédia)

 

 
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