Bibliographie de quelques grands auteurs antiques : Xénophon |
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Xénophon (ou Xenophôn ou Xenophōntas, en Grec : Ξενοφ ôν ou Xenophôn ou Xenophôntas) est un philosophe, historien et maître de guerre Grec. Il naquit vers 430 (ou 426) et mourut vers 355 av.J.C. Il est également connu sous le nom de Xénophon de Thèbes. Soldat et mercenaire c’est un contemporain et admirateur de Socrate (Philosophe Grec, 469-399). Il est célèbre pour ses écrits sur l’histoire de son temps et la vie de la Grèce antique et pour son livre sur la mort de Socrate "Apologie de Socrate". (Voir son œuvre ci-dessous).
Biographie
La date de naissance de Xénophon est incertaine, mais la plupart des spécialistes s’accordent pour dire qu’il est né vers 430 (ou 426) av.J.C, près de la ville d’Athènes, dans le dème d’Erchia en Attique, dans les premières années de la Guerre du Péloponnèse (431-404). Il est le fils de Gryllus, membre d’une riche famille aristocratique, ce qui va lui donner accès à certains privilèges de l’aristocratie de l’ancienne Attique. Il fréquente très tôt les Sophistes, dont Prodicus à Thèbes et devient l’élève de Socrate (Philosophe Grec, 469-399). Politiquement hostile à la restauration de la démocratie à Athènes après la Tyrannie des Trente, en 404, Xénophon avait pris le parti de Sparte soutenue par les Perses. La même année en Perse, le Roi Darius II (423-404) décède et c’est son fils Artaxerxès II Mnémon (404-359) qui lui succède. Poussé par sa mère, la Reine Parysatis, l’ambitieux Cyrus le Jeune (424 à 401), frère d’Artaxerxès II se rebelle et tente d’assassiner son frère le jour de son couronnement.
Tissapherne (Satrape de Carie, v.413-395) dénonce à temps les plans de Cyrus contre son frère et celui-ci est arrêté. Cependant grâce à l’intermédiaire de sa mère Parysatis, il est gracié et renvoyé dans sa satrapie de Lydie. Cyrus ne souhaite pas en rester là et il conspire de nouveau pour renverser son frère. Sous couvert d’une querelle avec Tissapherne sur les villes Ioniennes et d’une expédition contre les Pisidiens, une tribu montagnarde du Taurus qui n’a jamais obéi à l’Empire, il décide de lever une importante armée. Xénophon décide de s’engager dans l’expédition menée par le Prince Perse Achéménide.
À ce sujet, il écrit qu’il avait demandé au vétéran Socrate des conseils sur l’opportunité d’aller avec Cyrus et que Socrate l’avait orienté vers l’oracle de Delphes qui devait divinement l’inspirer. En fait la requête que Xénophon fit à l’oracle, ce ne fut pas de savoir s’il devait ou non accepter l’invitation de Cyrus, mais pour lequel des Dieux il devait prier, afin qu’il puisse mieux accomplir son voyage et en revenir en sécurité et avec la bonne fortune. L’oracle lui indiqua le Dieu, mais lui dit aussi de faire des sacrifices. Lorsque Xénophon retourne à Athènes et dit à Socrate les conseils de l’oracle, Socrate, l’aurait réprimandé.
C’est contre Tissapherne, qui soutenait toujours Artaxerxès II, que Xénophon va partir lutter. Le général Sparte Cléarque (ou Clearchus), condamné à mort en raison de crimes atroces qu’il avait commis en tant que gouverneur de Byzance, gagne la Chersonèse de Thrace et rassemble une armée de mercenaires. Dans le même temps, en Thessalie, Ménon de Pharsale, chef d’un parti qui était lié a Sparte, monte lui aussi une armée et enfin, Xénophon rassemble une troupe de mercenaires composée de soldats indigènes Perses, mais aussi d’un grand nombre de Grecs, qu’il considérait comme des combattants de qualité supérieure et se joint à eux.
Au printemps 401, Cyrus le Jeune unis ses propres forces augmentées de toutes ces aides, soit une armée hétéroclite de dix mille mercenaires Grecs et Asiatiques commandée par Cléarque et il quitte la capitale Lydienne, Sardes pour attaquer son frère. Prévenu au dernier moment par Tissapherne, Artaxerxès II rassemble lui aussi une armée en toute hâte. En Septembre de la même année ses troupes rencontrent celles de Cyrus en Babylonie. Eut lieu alors la bataille de Counaxa (ou Cunaxa ou Kounaxa), sur la rive gauche de l’Euphrate, à environ 70 km au Nord de Babylone. L’armée de Cyrus s’élevait à 10.400 hoplites et 2.500 peltastes mercenaires, plus ses troupes asiatiques, sous le commandement d’Ariaeus, évaluées par Xénophon à 100.000, chiffre qui semble très exagéré. En fait, on peu estimer à environ 30.000 le nombre total d’hommes pour Cyrus, contre 40.000 pour Artaxerxès II.
Cyrus sait que le sort de la bataille dépend de la résistance du centre d’Artaxerxès II, il demande alors à Cléarque de l’attaquer à cet endroit. Mais Cléarque désobéi, Cyrus se jette alors dans la bataille et il est tué dans cette lutte désespérée. Les troupes Perses, au lieu d’attaquer les Grecs par l’intermédiaire d’un assaut directe, les entraînent dans un piège en les amenant au centre du pays, au-delà du Tigre, puis frappent par la ruse. Cléarque est capturé, les mercenaires Grecs entament alors des négociations avec Tissapherne pour être gracié. Tissapherne s’engage à ce qu’ils rentrent chez eux et à les ramener vers la Grèce, mais il fait assassiner Cléarque lors d’un banquet (D’autres sources disent décapité) avec de nombreux officiers de son état-major. Il s’agissait d’un plan solide et intelligent de la part des Perses, mais les Grecs réussissent à forcer le passage et à s’enfuir.
En 400, Xénophon est alors élu commandant de l’arrière-garde de l’armée de mercenaires, qui se retrouve seule sur les plaines entre le Tigre et l’Euphrate. Il conduit la retraite des 13 600 Grecs. C’est la célèbre retraite des "Dix Mille". Les Grecs étaient engagés profondément en territoire Perse et durent se frayer un chemin vers le Nord pour atteindre la mer Noire à travers les contrées hostiles Perses, mais aussi Arméniennes et kurdes leurs alliés. À la sortie des montagnes, arrivés sur les rives du Pont Euxin (Mer Noire) les Grecs auraient poussés ce cri resté célèbre : "θάλαττα! θάλαττα! thalatta ! thalatta ! La mer ! La mer ! ".
L’histoire de Cyrus le Jeune et de la retraite des "Dix Mille" est décrite par Xénophon, dans la Cyropédie (Récit romancé de l’éducation de Cyrus) et surtout l’Anabase. Un autre récit de cette histoire, d’Éphore de Cymé (ou Éphore de Cumes, historien Grec IVe Siècle av.J.C), est conservé dans l’œuvre de Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30 – Bibliothèque Historique, Livre XIV.19). De plus amples informations sont contenues aussi dans les extraits de Ctésias de Cnide (Médecin Grec d’Artaxerxès II, historien de la Perse et de l’Inde, mort v.398), enfin voir Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) dans ses "Vies parallèles".
Son œuvre
Diogène Laërce (Poète et doxographe Grec, début du IIIe siècle ap.J.C) nous dit que Xénophon est parfois connu sous le nom de la Muse "Attique" pour la douceur de sa diction. Les écrits de Xénophon, en particulier "l’Anabase", sont souvent lus par les élèves débutants la langue Grecque. Son "Helléniques (ou Hellênikôn)" est une source primaire pour des événements majeurs en Grèce de 411 à 362 av.J.C et est considérée comme la suite de l’Histoire de la Guerre du Péloponnèse de Thucydide (Homme politique et historien Athénien, v.460-v.395), allant même jusqu’à commencer par la phrase "Suite à ces événements … ". Ses écrits socratiques, conservés intactes, avec les dialogues de Platon (Philosophe et mathématicien Grec, 427-346 av.J.C), sont les seuls représentants survivants du genre. Le philologue Allemand Johann Karl Zeune publia de 1778 à 1785 une édition de divers écrits de Xénophon.
Historiques et ouvrages biographiques
Œuvres socratiques et dialogues
Traités abrégés
En outre, un court traité sur la Constitution d’Athènes existe : "La République des Athéniens", qui lui a longtemps été attribué, or les historiens aujourd’hui pensent qu’il ne fut pas l’auteur de ce pamphlet écrit au moment où Xénophon avait environ cinq ans. L’auteur, souvent appelé en anglais le "Vieux oligarque", déteste la démocratie d’Athènes et les classes les plus pauvres et il soutient que les institutions de Périclès (Stratège et homme politique Athénien, v.495-429 av.J.C) sont bien conçues à des fins déplorables. |