Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Aristote

ÉGYPTEASIE MINEUREGRÈCEMÉSOPOTAMIEPERSESYRIE/PALESTINE

 

    Autres articles :
Aristote
Diodore de Sicile
Flavius Josèphe
Hérodote
Manéthon
Pausanias
Platon

Plutarque
Polybe
Socrate
Strabon
Tacite
Thucydide
Xénophon

 

Aristote (ou Aristotle ou Aristotélês, en Grec : ‘Aριστοτέλης) fut un philosophe Grec, élève de Platon (Philosophe Grec, 427-346). Il a écrit sur de nombreux sujets, y compris la physique, la métaphysique, l’éducation, les coutumes, la littérature et la poésie, le théâtre, la musique, la logique, la rhétorique, la politique, du gouvernement, l’éthique, la biologie, la zoologie etc …., Avec Platon et Socrate (Philosophe Grec, 469-399), Aristote est l’un des plus importants fondateurs de la philosophie occidentale. Il a été le premier à créer un système global de philosophie, qui englobe la morale et l’esthétique, la logique et la science, la politique et la métaphysique. Dans le domaine des sciences biologiques, certaines de ses observations n’ont été confirmées exactes qu’au XIXe siècle.

 

   En métaphysique, l’Aristotélisme a eu une profonde influence sur la pensée philosophique et théologique dans l’islam et dans les traditions Juives au Moyen-âge et il continue à influencer la théologie Chrétienne et la théologie Orthodoxe orientale. Ses ouvrages combinés constituent une encyclopédie virtuelle des connaissances Grecques. Il a été suggéré qu’Aristote fut probablement la dernière personne à savoir tout ce qu’il y avait à être connu en son temps. Tous les aspects de la philosophie d’Aristote continuent à faire l’objet d’une étude académique active aujourd’hui. Même si Aristote a écrit de nombreux traités et élégant dialogues (Cicéron décrit son style comme “une rivière d’or”), il est estimé que la majorité de ses écrits sont aujourd’hui perdus et seulement environ un tiers des œuvres originales ont survécu.

Portrait d’Aristote en marbre, copie de l’époque impériale (Ier ou IIe siècle)

de la perte d’une sculpture en

bronze fait par Lysippe

Biographie

 

   Aristote nait en 384 av.J.C à Stagire (ou Stageira), en Macédoine, d’où son surnom de “Stagirite”  (Σταγειρίτης). Stagire se trouvait près de l’actuelle Stavro, proche du mont Athos à 55 km à l’est de Thessalonique. Il mourut à Chalcis, en Eubée, en 322 av.J.C. Il est le fils de Nicomaque (ou Nicomachus), qui était médecin personnel du Roi de Macédoine Amyntas II (394 av.J.C). Sa mère, Phaéstis, était une sage-femme originaire de l’île d’Eubée. Aristote est donc Grec et non Macédonien comme on le trouve parfois. Cependant les avis sont partagés.

 

  Il perd son père à l’âge de 11 ans, puis sa mère et est élevé par son beau-frère, Proxène d’Atarnée, en Mysie où il se lie d’amitié avec Hermias d’Atarnée, le futur Tyran de Mysie. Aristote est formé et éduqué en tant que membre de l’aristocratie. À partir de l’âge de dix-huit, il se rend pour étudier à Athènes où il commence par suivre les cours d’Isocrate (436-338, un des dix orateurs attiques). Puis voulant en savoir plus, vers 367, il décide de rentrer à l’Académie de Platon (Philosophe Grec, 427-346) alors que celui-ci se trouvait en Sicile. Il y est remarqué, notamment pour son intelligence. Platon lui donne même le droit d’enseigner, surtout la rhétorique, en tant que répétiteur.

 

   Aristote reste 20 ans à l’Académie, qu’il ne quitte qu’après la mort du Philosophe. Sa première période de production se place donc à l’Académie pendant la période 366 à 346. Il commence par écrire 19 œuvres, dont des dialogues, aujourd’hui perdus, de philosophie platonicienne : Gryllos ou de la rhétorique (Polémique avec Isocrate), Le banquet, Le sophiste, Eudème ou de l’âme, Protreptique, Sur la philosophie ou du Bien, etc. À partir de 350, il forme l’Organon, le corpus logique : Catégories, De l’interprétation, Premiers Analytiques, Seconds Analytiques, Topiques, Réfutations sophistiques, quelques livres de Physique (I, II, VII ?), un livre du De l’âme (III), le début de la Métaphysique, le début de la Politique. Il s’intéresse aussi à la vie politique locale d’Athènes mais ne peut y participer du fait de son statut de Métèque (Étranger à la cité).

 

  En 346, Aristote part pour Atarnée (ou Atarneus ou Atarnéos), en Troade, avec deux collègues, Xénocrate (v.396-314) et Théophraste (v.372-v.288). Il y rejoint Hermias d’Atarnée, son ami d’enfance devenu Tyran de Mysie, avec Atarnée pour capitale. Puis d’Atarnée, Aristote passe au petit port d’Assos (Actuel village Turc de Berhamkale). Il y poursuit des recherches biologiques et commence à observer la faune marine. Il ouvre alors sa première école, une école de philosophie, une sorte de filiale de l’Académie. En 344, il se rend dans l’île voisine de Lesbos, à Mytilène, chez un autre de ses amis de l’Académie, le philosophe et naturaliste disciple de Platon, Théophraste (ou Tyrtamos ou Tyrtame, 372-287).

 

   Ils y étudient ensemble la botanique et de zoologie de l’île. Aristote y ouvre aussi sa deuxième école, pour environ deux ans. En 343, il rentre en Macédoine, invité par le Roi, Philippe II (359-336), qui souhaite qu’il devienne le précepteur de son fils, le futur Alexandre le Grand (336-323), alors âgé de 13 ans. Il est nommé à la tête de l’Académie royale de Macédoine. Aristote gardera ce poste deux/trois ans. Il enseigne non seulement au jeune Prince les lettres (dont l’Iliade) et sans doute la politique, mais également à deux autres futurs Rois : Ptolémée (le Futur Roi d’Égypte Ptolémée I Sôter, 305-282) et Cassandre (Régent de Macédoine de 317-306/305 et Roi de 301-297).

 

Buste d’Aristote en marbre, copie

Romaine d’un original grec en bronze de Lysippe (vers 330 av.J.C.).

Ancienne collection Ludovisi.

 

   La deuxième période de production d’Aristote se situe à Assos, Mytilène, Mieza de 345 à 335. Il créé alors la suite de la Physique (III, IV, V, VI), Du ciel, De la génération et de la corruption, la suite de la Métaphysique, une partie de l’Éthique à Nicomaque (livres I.6, VII, VIII, II, III), la Rhétorique, la Poétique. Vers 341, Aristote se marie, il épouse Pythias, la nièce et fille adoptive d’Hermias d’Atarnée, réfugiée dans la capitale Macédonienne de Pella. Elle lui donnera une fille du même nom. En 335, âgé de 49 ans, Aristote revient à Athènes. Il fonde alors sa troisième école, connue sous le nom de “Lycée”, sur un terrain loué, mais non acheté, Aristote est un métèque, il n’a pas le droit à la propriété.

 

   Le mot Lycée vient de ce que le lieu est voisin d’un sanctuaire dédié à Apollon Lycien. Le Lycée comprenait une bibliothèque, un musée… qu’Alexandre le Grand finançait. En 338, devenu veuf, Aristote prend pour seconde épouse une femme de Stagire, Herpyllis, dont il aura un fils qu’il nomme Nicomaque, du nom de son propre père. Malheureusement Nicomaque va mourir jeune. L’ouvrage d’Aristote consacré aux thèmes de la vertu et de l’action prudente, dont le titre est Éthique à Nicomaque, lui est dédié. Selon la Souda (ou Suda, encyclopédie historique Grecque de la fin du IXe siècle ap.J.C, anciennement attribué à tort à un auteur appelé Suidas), il a également eu un autre fils, Palaiphatos d’Abydos (ou Palaephatus). Cependant les historiens actuels s’accordent généralement pour en faire plutôt un de ses disciples.

 

   Sa troisième et dernière période de production se place ainsi au Lycée de 335 à 323 av.J.C. De cette période aurait été écrit le livre VIII de la Métaphysique, les Petits traités d’histoire naturelle, l’Éthique à Eudème, l’autre partie de Éthique à Nicomaque (livres IV, V, VI), de la Constitution d’Athènes, des Économiques. Certains spécialistes pensent qu’entre 335 et 331, Aristote encourage Alexandre le Grand, devenu Roi, à sa conquête vers l’Est.

 

   Il l’accompagne peut-être lors de ses campagnes en Asie Mineure, en Syrie/Palestine et en Égypte, mais ce fait n’est pas historiquement certain. Cependant, en 327, lorsqu’Alexandre fait mettre à mort le neveu d’Aristote, Callisthène d’Olynthe, pour traîtrise, les relations entre le grand conquérant et le grand philosophe s’assombrissent et ce dernier dans ses lettres ne cache pas son mépris pour le Roi. De ce fait une tradition fut très répandue dans l’Antiquité, Aristote était soupçonné avoir joué un rôle dans la mort d’Alexandre, mais il n’y a pas de preuve sur ces faits.


 

Platon (à gauche) et Aristote (à droite) –
Détail de la fresque “L’École d’Athènes”

 du peintre Raphaël –

Chambre de la Signature
(les Stanze) des musées du Vatican.

 

   En 323, à la mort d’Alexandre le Grand, le sentiment anti-Macédonien à Athènes éclate une nouvelle. Aristote, menacé par le parti de Démosthène (Homme politique Athénien, 384-322 av.J.C) estime prudent de fuir la ville avec famille, sa femme Herpyllis et la fille de son premier mariage, Pythias. D’autant qu’Eurymédon, le hiérophante d’Éleusis (Prêtre qui explique les mystères du sacré) portait contre lui une accusation d’impiété pour avoir composé un hymne à Hermias d’Atarnée, car les hymnes étaient réservés au culte des Dieux. Aristote aurait eut alors cette réplique : “Je ne permettrais pas que les Athéniens pêchent deux fois contre la philosophie”, une référence à Athènes qui avait jugé et condamné à mort Socrate.

   Son ami Antipatros (ou Antipater, Régent 321-319) Général et Régent de Macédoine, ancien lieutenant de Philippe II, soumettra à Crannon les Athéniens rebelles. En 322, à Chalcis, ville de sa mère, dans l’île d’Eubée, Aristote meurt, à l’âge de 63 ans. Il serait mort d’une maladie d’estomac, qui le minait depuis très longtemps. Son corps est ramené à Stagire où il avait demandé à être enterré à côté de son épouse. Théophraste, son condisciple et meilleur ami, lui succède à la tête du Lycée. Ce Lycée subsistera jusqu’en 529 ap.J.C lorsque l’Empereur Romain Justinien I voulut mettre fin à la philosophie “païenne”.

   Les biographes, surtout Diogène Laërce (Poète et doxographe Grec, début du IIIe siècle ap.J.C), décrivirent Aristote avec des défauts : Il bégayait ou bien il avait un cheveu sur la langue. Il était petit, trapu, avec des jambes grêles, les yeux petits et enfoncés. Chose rare pour l’époque, il n’avait pas de barbe. En revanche il portait des bijoux et du linge fin. (D’après l’article de Wikipédia : Aristote). 

 

Différentes représentations d’Aristote

 

Liste des œuvres d’Aristote selon Diogène Laërce
(ou Diogenes Laërtius ou Diogénes Laértios, en Grec : Διογένης Λαέρτιος,
Poète et doxographe Grec, début du IIIe siècle ap.J.C)


   Même si Aristote a écrit de nombreux traités et élégant dialogues (Cicéron décrit son style comme “une rivière d’or”), il est estimé que la majorité de ses écrits sont aujourd’hui perdus et seulement environ un tiers des œuvres originales ont survécu. Cette liste, ci-dessous, n’est pas chronologique, mais représente l’ordre traditionnel du corpus aristotélicien. Toutefois l’attribution de certaines œuvres est douteuse. Aristote a composé de nombreuses œuvres dont beaucoup de dialogues, où seulement des fragments ont survécu. Les œuvres qui nous sont parvenues sont en forme de traité et ne sont pas, pour la plupart, destinées à une large publication, elles sont généralement des aides pour ses étudiants. Les plus important sont : de Physique, de Métaphysique, Éthique à Nicomaque, de Politique, De anima (l’âme) et poétique. Aristote a étudié non seulement presque tous les sujets possibles à l’époque, mais a fait des contributions importantes à la plupart d’entre eux.

 

Sur la justice (quatre livres)
Sur les poètes (trois livres)
Sur la philosophie (trois livres)
La politique (deux livres)
Gryllos ou de la rhétorique
Nérinthos
Le sophiste
Ménexène
De l’amour
Le banquet
Sur la richesse
Le protreptique
La pauvreté
De l’âme
De la prière
De la noblesse
Du plaisir
Alexandre ou sur les colons
Sur la royauté
Sur l’éducation
Sur le bien (trois livres)
Les lois de Platon (trois livres)
Sur la constitution (deux livres)
L’économique
De l’amitié
De la patience
Des sciences
De la dispute
Solutions des sujets de discussion (4 livres)
Divisions sophistiques (quatre livres)
Des contraires
Des Idées et des Genres
Du Particulier
Des mémoires argumentatifs (trois livres) Propositions sur la vertu (trois livres)
Objections
Des choses qui se disent de plusieurs façons ou de la Prothèse
De la colère
Éthique (cinq livres)
Des éléments (trois livres)
De la science
Du principe
Divisions (dix-sept livres)
Des choses divisibles
De la demande et de la réponse (deux livres)
Du Mouvement (deux livres))
Propositions
Propositions contentieuses (quatre livres) Syllogismes
Premiers discours analytiques (huit  livres)
Grands discours analytiques postérieurs
Des Sujets de controverse
De la méthode (huit livres)
Du meilleur
De l’idée
Définitions avant les topiques (sept livres)
Syllogismes (deux livres)
Syllogistique et définitions
De l’éligible et de l’accident
De ce qui vient avant les topiques
Topique avant les définitions (deux livres)
Des passions des choses divisibles
La mathématique
Définitions (treize livres)
De l’Argumentation (deux livres)
Du plaisir
Propositions
Du volontaire
Du beau
Vingt-cinq argumentations
Propositions sur l’amour (quatre livres)
Sur l’amitié (deux livres)
Sur l’âme
Questions politiques (deux livres)
Lectures politiques comme celles de Théophraste (huit livres)
Sur les Choses justes (deux livres)
Abrégé des arts (deux livres)
De la rhétorique (deux livres)
L’art
Un autre art (deux livres)
Traité de la méthode
Introduction à l’art de Théodecte
Travaux sur la poétique (deux livres)
Réflexions sur la rhétorique
De la grandeur
Division des réflexions
De la diction (deux livres)
Du conseil
De la conclusion (deux livres)
De la nature (trois livres)
Physique
Philosophie d’Archytas (trois livres)
Sur celle de Speusippe et de Xénocrate extraits de Tymée et d’Archytas
Contre Mélissos
Contre Alcméon de Crotone
Contre Pythagore
Contre Gorgias
Contre Xénophane
Contre Zénon
De la doctrine pythagoricienne
Des êtres vivants (neuf livres)
Des dissections (huit livres)
Choix de dissections
Des animaux composés
Des animaux de la fable
Des plantes (deux livres)
Physiognomonique
Art de la médecine (deux livres)
De la Monade
Des signes des tempêtes
Astronomie
Optique (du mouvement)
De la musique
Traité de la mémoire
Des ambiguïtés homériques (six livres)
Poétique
Des choses naturelles concernant les éléments (trente-huit livres)
Réflexions nouvelles (deux livres)
Des arts libéraux (deux livres)
Mécanique
Réflexions tirées de Démocrite (deux livres)
De la pierre
Paraboles
Mélanges (douze livres)
Expositions par genres (quatorze livres)
Jugements
Olympioniques
Musique pythonique
Pythique
Argument des jeux pythiques
Victoires dionysiaques
Des tragédies
Didascalies
Proverbes
De la force de la loi
Des lois (quatre livres)
Catégories
De l’interprétation
Des constitutions des villes (cent cinquante-huit livres)
Lettres à Philippe II
Lettres des Sélembriens
Quatre lettres à Alexandre
Neuf à Antipatros (ou Antipater)
Une à Mentor de Rhodes
Une à Ariston
Une à Olympias
Une à Héphestion (ou Héphaestion)
Une à Thémistagoras
Une à Philoxène
Une à Démocrite

 

   Pour plus détails voir : Aristote, La constitution d’Athènes – (Remacle.org) et Aristote – (Wikipédia.fr)

 

Pour voir correctement les traductions des noms en Grec ancien,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com