Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
Pausanias

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Biographie

 
   Pausanias (ou Pafsanías, en Grec : Παυσανίας) dit "le Périégète" fut un géographe et voyageur de l’Antiquité qui a vécu à l’époque des Empereurs Romains : Hadrien (117-138), Antonin le Pieux (138-161) et Marc Aurèle (161-180). D’après les suppositions actuelles, il serait né à Magnésie du Sipyle en Lydie, vers 115 ap.J.C, il était certainement familier avec la côte ouest de l’Asie Mineure, et il mourut à Rome où il s’était installé, vers 180 ap.J.C. Lors de ses nombreux voyages, Pausanias explore : La Grèce, la Macédoine, l’Italie, l’Asie Mineure, la Syrie/Palestine et une partie de l’Afrique avant de se fixer à Rome vers 174. Là, il écrit une œuvre en 10 livres, qu’il nomme : Description de la Grèce "Periêgêsis Hellados" ou Périégèse (En Grec :  Eλλάδος Περιήγησις). La Périégèse est un genre littéraire qui naît à l’époque hellénistique et connaît son apogée sous l’époque Romaine. C’est un récit de voyage mêlant histoire, géographie et mythologie. D’autres auteurs se sont exercés dans ce style comme, entre autres : Denys le Périégète (Écrivain Grec, vers le Ier siècle ap.J.C), Polémon d’Ilion (ou Polémon le Périégète, géographe et philosophe Stoïcien Grec, fin du III av.J.C), Douris de Samos (Historien Grec, v.340-v.270).

 

 Son travail

 

  Avant de visiter toute la Grèce, Pausanias avait fait des séjours à Antioche, Jérusalem, Jaffa et sur les rives du Jourdain. En Égypte, il avait vu les pyramides et le temple d’Amon à Thèbes. En Macédoine, il a certainement vu la traditionnelle tombe d’Orphée. Lors de sa traversée de l’Italie, il a vu les villes de Campanie et les merveilles de Rome. Il a été l’un des premiers à décrire les ruines de Troie, Alexandrie de Troade, ville un peu au Sud de Ténédos (Moderne Bozcaada) et Mycènes.

 

  Pausanias

 

   Dans sa Description de la Grèce, Pausanias donne, au fur et à mesure des itinéraires qu’il emprunta, la liste détaillée des sites, dont une description de Delphes, qu’il visite et les légendes qui s’y rapportent. L’œuvre de Pausanias est un long travail qui décrit la Grèce antique à partir de témoignages et d’observations de premier ordre sur la Grèce à l’époque Romaine, en particulier pour le IIe siècle ap.J.C. Ses écrits sont un lien essentiel entre la littérature classique et de l’archéologie moderne, même si Pausanias se complaît souvent à mêler l’histoire et la mythologie. De nombreuses fouilles ont confirmé à maintes reprises la véracité de ses informations, surtout en ce qui concerne les sites historiques et les œuvres d’art qu’ils pouvaient contenir.

 

 L’historien Paul Veyne dit de lui : "Pausanias est l’égal d’un philologue ou d’un archéologue Allemand de la grande époque; pour décrire les monuments et raconter l’histoire des différentes contrées de la Grèce, il a fouillé les bibliothèques, a beaucoup voyagé, a tout vu de ses yeux….. La précision des indications et l’ampleur de l’information surprennent, ainsi que la sûreté du coup d’œil". Et Andrew Stewart écrit : "Une attention toute particulière pour cet écrivain voyageur, qui ne s’intéresse pas seulement au grandiose ou à l’exquis ….. Il est parfois négligent ou fait des déductions injustifiées et ses guides ou ses propres notes peuvent parfois induire en erreur, mais son honnêteté est indéniable et sa valeur est sans pareille".

 

   Pausanias commence son périple en Attique où la ville d’Athènes et ses Dèmes dominent ses réflexions et études de son premier livre. Ses descriptions au cour des livres suivants nous emmènent à Corinthe, en Laconie, en Messénie, en Élide, en Achaïe, en Arcadie, en Béotie, en Phocide et Locride. Son projet est plus que de la topographique, c’est une géographie culturelle. Pausanias excelle dans la description de l’architecture et des objets artistiques qu’il a examiné au-cour de ses voyages. Il décrit aussi avec précision les fondements mythologiques et historiques des sociétés qui les ont produits.

 

  Il écrit en Grec, bien que sous les auspices de l’Empire Romain. De ce fait il se trouve dans un embarras culturel, car il veut décrire les gloires Grecques passées, en étant soucieux de décrire la réalité d’une Grèce dont il se sent redevable et qu’il considère culturellement comme dominant la Rome Impériale. Son travail porte les traces de sa tentative de naviguer dans cet espace et d’établir une identité de la Grèce Romaine. Pausanias n’était pas un naturaliste en tant que tel, mais il fait de temps en temps des commentaires sur les réalités physiques du paysage Grec. Notamment : Les pins sur la côte sableuse d’Elis (Sud de la Grèce sur la péninsule de Péloponnèse), le chevreuil et les sangliers dans le bois de chênes de Phelloe et les corbeaux au milieu des chênes géants d’Alalcomène (ou Alalcomenæ, bourg de Béotie, sur le lac Copaïs). C’est surtout dans son dernier livre que Pausanias touche les produits de la nature, tels que les fraises des bois de l’Hélicon (Montagne dans la région de Thespies (ou Thespiai) en Béotie), les dates des palmiers d’Aulis (Port de Béotie) et l’huile d’olive de Tithorea (Ville du nome de Phthiotide en Périphérie de la Grèce centrale), ainsi que les tortues d’Arcadie et les "merles blancs" du mont Cyllène (ou Kyllini, montagne sur la péninsule de Péloponnèse).

 

    Pausanias est plus à l’aise dans la description de l’architecture et de l’art religieux comme pour Olympie et Delphes. Ses descriptions des monuments et de l’art sont simples et sans fioriture. Elles portent l’impression de la réalité et leur précision est confirmée par les vestiges existants. Même dans les régions les plus isolées de la Grèce, il est fasciné par toutes sortes d’images pittoresques et primitives des Dieux, des saintes reliques et de nombreux autres objets sacrés et mystérieux, il décrit : À Thèbes, le bouclier de ceux qui sont morts à la bataille de Leuctres où le 06/07/371, les Thébains conduits par Épaminondas (418-362) infligent une sévère défaite aux Spartiates du Roi Cléombrotos II (380-371); les ruines de la maison du poète lyrique Grec Pindare (518-438); les statues d’Hésiode (Poète Grec, VIIIe siècle av.J.C), d’Arion de Méthymne (Poète Grec, VIIe siècle av.J.C), de Thamyris (Aède Thrace) et d’Orphée dans le bosquet des Muses sur le mont Hélicon, ainsi que les portraits de Corinna (Poétesse Grecque, VIe siècle av.J.C) à Tanagra (Cité de Béotie) et de Polybe (Général, homme d’État, historien, v.208-126) dans les villes d’Arcadie.

 

   Dans la topographie de son travail, Pausanias aime faire des parenthèses sur les merveilles de la nature, les signes qui annoncent l’approche d’un tremblement de terre, les phénomènes de marées, les glaces de la mer et sur le solstice d’été qui ne jette pas d’ombre à Assouan (ou Syène, Haute Égypte). Bien qu’il ne doute pas de l’existence des Dieux et des héros mythologiques, il critique parfois les mythes et les légendes à leur sujet. Il est parfaitement franc dans ses aveux d’ignorance et lorsqu’il cite un ouvrage en deuxième main, il prend soin d’en donner la source.

 

   Le travail de Pausanias à son l’époque fut un échec. Nous ne trouvons pas une seule mention de l’auteur, pas une seule citation de lui, pas une trace avant Étienne de Byzance (ou Stephanus Byzantinus, écrivain Byzantin, VIe siècle ap.J.C) qui fut l’auteur, vers 528-535, d’un dictionnaire géographique dédié à l’Empereur Romain Justinien (527-565), intitulé Ethnica, et seulement deux ou trois références à Pausanias dans tout le Moyen-âge. Nous avons été très près de perdre purement et simplement son œuvre, en fait, les seuls manuscrits de Pausanias sont des copies du XVe siècle, pleine d’erreurs et de lacunes. Pausanias a été largement rejeté au XIXe et au début du XXe siècle par les classicistes, mais depuis le XXe siècle, les archéologues ont constaté qu’il est un guide très fiable pour les sites où ils ont effectué des travaux d’excavation.

 

Détail de son œuvre

 

• Livre I : L’Attique et Mégare

• Livre II : Corinthe, l’Argolide, Égine et les îles alentour

• Livre III : La Laconie

• Livre IV : La Messénie

• Livre V : L’Élide et Olympie

• Livre VI : L’Élide (2e partie)

• Livre VII : L’Achaïe

• Livre VIII : L’Arcadie

• Livre IX : La Béotie

• Livre  X : la Phocide et la Locride

 

  Pour plus de détails voir la traduction de son œuvre : Par M.Clavier, 1821
 

 

 
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