Quelques
Reines importantes
 

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  Âat "La Grande"

Ses titres : Épouse du Roi (hmt-nswt) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (hmt-nswt meryt.f) ; Celle qui est unie à la couronne blanche [à la Parfaite] (Xnmt-nfr-HDjt).

 


 

Dessin de la fausse porte de la tombe de Âat Photo avant retouche : Wikipédia

   Âat (ou Ath – 3at) est une Reine d’Égypte de la XIIe dynastie. Elle fut l’épouse du Roi Amenemhat III (1843-1797). Selon Aidan Marc Dodson et Hilton Dyan, elle serait la seule femme de ce Roi dont le nom est connu avec certitude. Toujours selon ces égyptologues, sa sépulture se trouve dans la pyramide de son époux à Dahshour, où elle fut enterrée avec une autre Reine dont le nom est malheureusement perdu. Alan Winston précise que sa chambre funéraire se trouve sous le côté Sud de la pyramide et que la boîte avec les vases canopes reposait dans une niche au-dessus de l’entrée.
 
   Le complexe funéraire de son époux fut construit au bord des terres cultivées. Le choix de cet emplacement fut probablement inspiré par la présence du lac voisin de Dahshour. Malheureusement, la pyramide fut construite trop près de la vallée et du lac et son noyau de briques crues fut affaibli par la nappe phréatique. La sous-structure était trop complexe pour soutenir le poids de la pyramide. Des faisceaux en bois avaient été prévus pour donner de l’appui additionnel aux toits des chambres, mais finalement, le travail sur cette pyramide fut en grande partie abandonné. Pourtant la pyramide ne fut pas entièrement vidée. Sur la face Sud deux entrées conduisent à deux sépultures aménagées dans la masse de la pyramide et reliée entre elles et aux chambres inoccupées du Roi par un corridor.
 
   Bien que les tombes furent pillées dans l’antiquité, les archéologues mirent au jour dans l’une d’elle destinée à la Reine Âat, son sarcophage de granit rose, similaire à celui qui devait recevoir la dépouille du souverain, une fausse porte, un coffre à vases canopes, une table d’offrande avec quelques pièces du matériel funéraire, tels que sept bols en albâtre en forme de canards, deux têtes de massue, des bijoux, un des vases canopes et des ossements. Selon Alan Winston, l’analyse des os retrouvés amènent à la déduction que la Reine devait être âgée d’environ 30/35 ans lorsqu’elle décéda.
 
   Dans l’autre sépulture, réservée à la femme anonyme, fut mis au jour des vestiges de matériel funéraire, un autre sarcophage de granit rose, des bols en albâtre, en granit et des bijoux, ainsi que les pièces d’un petit sanctuaire en pierre. Certains spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley, pensent qu’il s’agit de la tombe de la Reine et/ou fille d’Amenemhat III, Hotepi (ou Hetepti ou Hotep-Hator ou Hathorhetepet). Les deux tombeaux possédaient une “chambre du Ka” ce qui était jusque là une prérogative royale.
 
   C’est selon Aidan Marc Dodson et Hilton Dyan, que Âat portait dans ses titres celui de: "Khenemetnéferhedjet" Celle qui est unie à la couronne blanche[à la Parfaite] (Xnmt-nfr-HDjt). Ce dernier étant très discuté entre les spécialistes, dont beaucoup, comme Silke Roth, pensent qu’il s’agit d’un nom propre et non d’un titre. Peut-être du fait de cette incertitude sur le nom, cette Reine est souvent notée comme ne faisant qu’une avec la Reine Khenemetnéferhedjet III (ou Knemetnéferhedjet ou Chnumneferhedjet ou Chenmetneferhedjet) : Khenemetnéferhedjet Âat.
 
   Il est possible que ce soit elle qui donna à Amenemhat III les trois enfants suivant :

Hotepi (ou Hetepti ou Hotep-Hator ou Hathorhetepet), qui fut selon certain spécialistes peut-être l’épouse, et/ou la fille du Roi. Quelques égyptologues, dont Jacques Kinnaer et Joyce Anne Tyldesley, entre autres, avancent qu’elle serait la mère d’Amenemhat IV. Cette affirmation repose sur l’étude d’une inscription où elle est indiquée comme Mère du Roi (mwt-nswt). Cependant, dans ces titres, à aucun moment elle n’est présentée comme : Fille du Roi (sAT-nswt-nt) ou Épouse du Roi (hmt-nswt) ou encore Sœur du Roi (snt-nswt), ce qui fait dire à ces mêmes égyptologues qu’elle ne fut pas d’origine royale. À la fin de son règne, Amenemhat III n’ayant pas de fils de ses épouses officielles, qui lui ait survécu, aurait nommé le fils d’Hotepi comme Corégent ?. Ci cette affirmation est vrai pourquoi le Roi aurait-été choisir l’enfant d’une personne qui ne lui était pas proche ?. Le débat reste ouvert …
 
Néferou-Ptah (ou Ptahnéferou ou Nefruptah) "La beauté du Ptah", qui épousa peut-être son père, même s’il semble qu’elle n’eut jamais le titre d’Épouse du Roi (hmt-nswt), Certains spécialistes ont tendance à favoriser le point de vue qu’en fait elle fut sa sœur ?.
 
Nebouhotepikheres (ou Nubhetepet), dont on ne sait rien.

 
   Pour plus de détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Silke Roth :
Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

 

  Ahmès-Hénouttamehou {Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, Maîtresse de la Basse-Égypte}

Ses titres : Épouse du Roi (Hmt-nswt) ; Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) Fille du Roi (sAT-nswt-nt) ; Sœur du Roi (snt-nswt).

   Ahmès-Hénouttamehou (ou Ahmès-Hénouttimehou ou Ahmosé-Henuttamehu ou Ahmès-Henut-TamehuJaH ms Hnw.t-tA-mHw) est une Reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. On sait très peu de choses sur sa vie. Elle fut la demi-sœur et l’épouse du premier Roi de la XVIIIe dynastie, Ahmès I (ou Ahmosis I, 1549-1525/24), fille du Roi Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554) et de la Reine Ahmès-Inhâpy (ou Ahmose-Inhapi). Si les sources contemporaines à cette Princesse indiquent clairement sa filiation, en revanche elle n’est désignée comme épouse d’Ahmès I qu’en deux circonstances, ce qui fait que les avis des spécialistes sur cette union sont très partagés, le fait n’étant pas établi.
La première mention se trouve sur une liste Ramesside où Ahmès-Hénouttamehou figure dans les ancêtres royaux adorés durant la XIXe dynastie. Elle apparaît dans les représentations du tombeau TT2 à Deir el-Médineh, d’un dénommé Khâbekhnet, Serviteur dans la place de vérité pendant le règne de Ramsès II (1279-1213). Elle y est qualifiée de Grande Épouse Royale. Sur cette représentation, dans la rangée du haut, Ahmès-Hénouttamehou serait comme la quatrième femme de gauche.
La seconde se trouve sur des inscriptions en Hiératique retrouvées sur la momie de la Reine. Elle y est indiquée une première fois comme Fille du Roi et Sœur du Roi et une seconde fois comme Fille du Roi, Sœur du Roi et Épouse du Roi.
Les égyptologues Aidan Marc Dodson et et Dyan Hilton pensent que cette union avec Ahmès I ne fait aucun doute, ceux-ci se basant sur ses titres retrouvés.
 
   On a connaissance d’Ahmès-Hénouttamehou par quelques autres documents que ceux ci-dessus :
Une stèle datée du début de la XVIIIe dynastie sur laquelle elle est indiquée comme fille du Roi et Sœur du Roi ;
Un fragment d’une autre stèle de la même période, qui est aujourd’hui au musée d’Odessa où elle est indiquée comme Fille du Roi ;
Une représentation dans la tombe TT23 de Tjay (ou To), à Sheikh Abd el-Gourna, qui était Scribe du courrier royal pendant le règne du Pharaon Mérenptah (1323-1295), dans laquelle elle est également indiquée comme Fille du Roi ;
Dans la liste royale représentée dans la tombe TT359 d’Inherkhâou, à Deir el-Médineh, Contremaître du Seigneur des Deux Terres de la Place de Vérité pendant les règnes de Ramsès III (1184-1153) et Ramsès IV (1153-1147) où elle est nommée, mais sans aucun titre ;
Enfin sur un sarcophage, initialement datant de la XVIIIe dynastie, mais qui fut réutilisé lors de la XXIe dynastie, où elle porte les titres de Fille du Roi et Sœur du Roi.
 
   Sa momie se trouvait dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, dans son propre cercueil. Elle est aujourd’hui au musée Égyptien au Caire. Elle fut examinée par Gaston Maspero en Décembre 1882. Elle nous confirme qu’Ahmès-Hénouttamehou était une femme âgée lorsqu’elle mourut, avec les dents usées. Des citations du Livre des Morts étaient écrites sur les bandages de sa momie. Elle fut probablement au début enterrée avec sa mère.
 
   Pour plus de détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Christophe Barbotin :
Âhmosis et le début de la XVIIIe dynastie, Pygmalion, Paris, 2008.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Michel Gitton :
Les divines épouses de la XVIIIe dynastie, Centre de recherches d’histoire ancienne, Annales littéraires de l’université de Besançon, Les Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989. 
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

 

  Ahmès-Inhâpy {Le Dieu lune (Iâh)
l’a engendré,… }

Ses titres : Fille du Roi (sAT-nswt) et Épouse du Roi (hmt-nswt).

   Ahmès-Inhâpy (ou Ahmose-Inhapi – JaH ms JnHapj) est une Reine de Thèbes de la XVIIe dynastie. Les avis des spécialistes sont partagés quand à la période exacte de sa vie. Traditionnellement on la considère comme une fille du Roi Sénakhtenrê (ou Taâ I, 1559-1558) et très probablement de la Reine Tétishery et comme une des épouses de son demi-frère, le Roi de Thèbes, Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554). Cependant aucun élément archéologique ne permet d’affirmer de manière définitive à quelle période de la fin de la XVIIe dynastie, ou du début de la XVIIIe dynastie elle appartient. Quelques spécialistes comme Alfred Grimm et Sylvia Schoske ont d’abord pensé qu’elle fut une sœur et épouse d’Ahmès I (ou Ahmôsis I, 1549-1525/24, XVIIIe dynastie). Cependant, la graphie du nom de sa fille Ahmès-Hénouttamehou, très proche des noms des autres enfants de Séqénenrê, rend plus probable son appartenance à la génération de ce Roi.
 


 

Momie d’Ahmès-Inhâpy

   Elle est mentionnée dans une copie du Livre des Morts possédée par sa fille et dans le tombeau TT53 d’Amenemhat, à Sheikh Abd el-Gourna, Intendant du Temple d’Amon. Sa tombe (QV47) se trouve dans la vallée des Reines, mais sa momie fut retrouvée dans la cachette de la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881 et se trouve aujourd’hui exposée au musée Égyptien du Caire. Beaucoup de scientifiques partagent l’hypothèse d’Herbert Eustis Winlock et lui attribuent aussi la tombe DB320. La momie se trouvait dans le cercueil de Dame Rai, l’infirmière de la Reine Ahmès-Néfertari I, sa nièce. Elle fut étudiée par Gaston Maspero le 26 juin 1886 et plus tard fut examinée par Grafton Elliot Smith qui décrivit Inhâpy comme “une grande femme puissamment bâti”, avec une très grande ressemblance avec son frère. Elle mesurait 1m 69.
 
   La momie avait une guirlande de fleurs autour du cou. Le corps fut aménagé avec ses bras sur les côtés contrairement à la tradition pour les Reines. La peau de la momie était d’une couleur brun foncé, et, toujours selon Smith : “douce, humide et moelleuse, comme du cuir huilé” et la couche externe était toujours présente. Aucune trace de sel ne fut trouvée. Cela peut signifier que le corps ne fut pas plongé dans du natron telle que le décrivent Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425), Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30 av.J.C) et d’autres.
 
   Ahmès-Inhâpy eut une fille avec Séqénenrê :
Ahmès-Hénouttamehou (ou Ahmès-Hénouttimehou ou Ahmosé-Henuttamehu ou Ahmès-Henut-TamehuJaH ms Hnw.t-tA-mHw – "Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, Maîtresse [Souveraine] de la Basse-Égypte"), dont la momie se trouvait également dans la cachette de la tombe DB320. Elle fut examinée par Gaston Maspero en Décembre 1882. Hénouttamehou était une femme âgée lorsqu’elle mourut, avec les dents usées. Des citations du Livre des Morts étaient écrites sur les bandages de sa momie. Elle fut probablement, au début, enterrée avec sa mère. Elle portait les titres : Fille du Roi (sAT-nswt) ; Sœur du Roi (snt-nswt) et Épouse du Roi (hmt-nswt), ce qui fait penser certains spécialistes, dont Aidan Marc Dodson qu’elle fut une épouse de son demi-frère, Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24), premier Roi de la XVIIIe dynastie.
 
   Pour plus de détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Michel Gitton :
Les divines épouses de la XVIIIe dynastie, Centre de recherches d’histoire ancienne, Annales littéraires de l’université de Besançon, Les Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989. 
Alfred Grimm, Sylvia Schoske :
Im Zeichen des Mondes. Ägypten zu Beginn des Neuen Reiches, Staatliche Sammlung Ägyptischer Kunst, München, 1999.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.
Gitta Warnemünde :
Der q3y der Inhapi, pp : 36-39, Deir el-Bahari, Kemet, Heft 2. 2006.

  

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