Les cités Pisidiennes :
Termessos
 

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 Pour plus de détails voir aussi les autres cités Pisidiennes : Antioche de Pisidie, Sagalassos, la Pisidie

 

Sommaire
 

Localisation et origine
L’histoire
La ville, ses monuments
        L’agora
        Les temples
        La maison Romaine
        Le théâtre
        Les nécropoles
Bibliographie

Théâtre de
Termessos

 

Localisation  et  origine

 
   Termessos (ou Thermessos en Grec : Θερμεσσός ou Thermessos) est une des ville les plus anciennes de Pisidie. Elle fut construite dans la Sud de cette région, à une altitude de plus de 1000 m., au Sud-ouest du mont Solymos (moderne Dagi Güllük) dans le Taurus, aujourd’hui dans la province Antalya de Turquie. Elle se situe à près de 35 km. au Nord-ouest d’Attalia (aujourd’hui Antalya). Elle fut édifiée sur une plate-forme naturelle entre deux sommets des monts Güllük. Termessos est l’une des villes antiques de Turquie les mieux conservées. En raison de ses richesses naturelles et historiques, la ville a été incluse dans un parc national portant son nom. Ses origines sont mal connues, selon Strabon (Géographe, historien et philosophe Grec, 64 ou 63 av.J.C-23 ap.J.C) les habitants de Termessos s’appelaient eux-mêmes les Solymi (ou Slymi d’ou proviendra le mot Solymien) et étaient un peuple de Pisidie. Leur nom, ainsi que celui donné à la montagne sur laquelle ils vivaient (Le mont Solymos), est dérivé à partir de Solymeus, un Dieu de l’Anatolie qui fut plus tard identifié à Zeus. C’est ce qui donna dans la cité le culte de Zeus Solymeus (en Turc : Solim). Ce nom existe toujours en tant que nom de famille dans la région d’Attalia (aujourd’hui Antalya, Pamphylie). Aujourd’hui sont encore visible, les vestiges des murailles défensives, de l’agora, les temples, le théâtre antique bien préservé, le tombeau d’Alcétas et l’odéon.
 

Pour plus de détails voir : La carte

 
L’histoire…….

 
   Termessos est une des plus anciennes villes de Pisidie, elle fut cité la première fois par Homère (Poète Grec, fin du VIIIe siècle av.J.C) qui fait part de la combativité de la ville. Le fondateur mythique de la cité serait le Roi de Corinthe et d’Eurymédon (ou Eurynomé), Bellérophon, le fils de Glaucos (ou de Poséidon, suivant les versions). Les premières traces de présence humaine dans la région datent de l’épipaléolithique (environ 12.000 av.J.C). Vers 8.000 av.J.C on constate l’émergence d’habitats permanents le long des frontières avec la Pamphylie et la Lycie.
 


 

Autre vue du théâtre

   Au cours du chalcolithique (2300-1800) et bronze ancien (I-II, 1800-1500) des colonies agricoles du type Höyük (située dans la plaine de Konya en Anatolie) apparurent dans la région avec des villes fortifiées, ce qui indique l’évolution de chefferies territoriales. Vers la fin de la période, cependant, ces colonies disparurent et ne ressortirent de nouveau que vers 1400/1300 av.J.C. À cette époque, autour du XIVe siècle, des Indo-européens de culture Louvite (ou Luwite) migrèrent dans la région et fondèrent le royaume que les sources Hittites nommèrent Arzawa. Le territoire de Termessos devint une partie de cette sphère d’influence Louvite étant situé le long de la frontière contestée avec l’Empire Hittite. Lors de cette période se créèrent des bastions fortifiés à des altitudes élevées, reflétant le caractère instable de l’époque. La position de Termessos, outre la facilité défensive qu’offrit son site, lui permit de contrôler un col important du Taurus occidental.
 
   Après la chute des Hittites, vers 1200 (début de l’âge du fer ancien), des agglomérations urbaines apparurent progressivement dans la région. La première, Termessos, résista aux attaques des Phrygiens, la nouvelle puissance forte de la région. Connues pour leur faction guerrière, les cités de Pisidie restèrent largement indépendantes. Cependant du IXe siècle jusqu’au début du VIIe siècle Termessos devint une partie du royaume Phrygien. Puis à l’effondrement de ces derniers, elle dut faire face au royaume de Lydie qui se rendit maître de l’Asie Mineure. En 547/546 elle résista aux coups de l’envahisseur Perses Achéménides qui après avoir vaincu le Roi de Lydie, Crésus (562-546 ou 561-547) divisèrent son Empire en satrapies pour plus de contrôle.


 

Le gymnasium

 
   Les Perses n’eurent pas vraiment la main mise sur la cité qui maintint son indépendance. Cette cité guerrière, bien protégée refusa même d’accueillir le conquérant Alexandre le Grand (336-323). Peu avant la chute des Perses, en 334, lorsque le Roi Macédonien arriva dans la région, Termessos semble être devenue un centre régional tout aussi influent que l’étaient ceux de Selge ou de Sagalassos. Dans son compte rendu de la campagne d’Alexandre contre le Roi Perse Darius III (336-330), l’historien Arrien de Nicomédie (v.85-v.145) décrit Termessos comme une grande ville. Arrien raconte, que Selge conclut un pacte avec Alexandre contre Termessos et Sagalassos et qu’en 333, le Roi Macédonien, qui assimilait la ville à un nid d’aigle, avait commencé un siège de Termessos, conscient de l’importance stratégique de la cité. Arrien note que même une petite force pouvait facilement la défendre en raison des barrières insurmontables naturelles qui entouraient la ville. Alexandre voulait gagner la Phrygie à partir de la Pamphylie et sa route passait forcément par Termessos.
 


 

Hérôon à l’Est du site

   En fait, il existait d’autres passes beaucoup plus faciles d’accès et sans aucune résistance armée, alors pourquoi le Roi choisit de remonter le col raide de Yenice (ou Yenidje ou Yenidze) reste encore aujourd’hui un sujet de débats. Alexandre perdit beaucoup de temps et d’efforts à essayer de forcer le passage fermé par les Termessiens et lorsqu’il s’aperçut que cette ville s’avérait être imprenable, il abandonna toute agression envers la cité. Toutefois, au lieu de marcher vers le Nord il se tourna vers Sagalassos sur laquelle il déchargea toute sa colère. Dans la bataille qui s’en suivit, les Sagalassiens assistés par des archers de Termessos avaient pris position sur un plateau de la montagne en face de la ville. Bien qu’ils aient réussi à repousser l’attaque Macédonienne une première fois, ils furent finalement vaincus et Sagalassos fut saccagée. Après la mort d’Alexandre, ses anciens Diadoques se disputèrent les parties de l’Empire et lors du premier partage des territoires, la Pisidie échut à Antigonos I Monophtalmos ("Le borgne", Roi 306-301), qui l’occupa durant une quinzaine d’années avec quelques intrusions du Roi de Thrace, Lysimaque (322-281).
 


 

Propylée du temple d’Hadrien

   L’historien Diodore de Sicile (ou Diodorus Siculus v.90-v.30 av.J.C) a enregistré dans le détail un autre incident mémorable de l’histoire de Termessos. En 319, Antigonos I se proclama maître de l’Asie Mineure et entreprit de faire la guerre avec son rival Alcétas, un autre des anciens Généraux d’Alexandre, dont la base de soutien était la Pisidie. Ses forces étaient composées d’environ 40.000 hommes d’infanterie et 7.000 cavaliers et comprenaient aussi de nombreux éléphants. Incapable de vaincre cette armée supérieure à la sienne Alcétas et ses alliés cherchèrent refuge à Termessos. Le Termessiens lui donnèrent leur parole qu’ils allaient l’aider.
 
   À ce moment, Antigonos I arriva et installa son campement en face de la ville, cherchant la raidissions de son rival. Ne voulant pas que leur cité soit entraîner dans un désastre à cause d’un étranger Macédonien, les anciens de la ville décidèrent de livrer Alcétas, mais les jeunes de Termessos voulaient tenir leur parole et refusèrent de se rallier à ce plan. Les anciens envoyèrent alors à Antigonos I un émissaire pour lui faire part de leur intention de livrer Alcétas. Selon un plan secret visant à poursuivre la lutte, les jeunes de Termessos réussirent à quitter la ville.
 
   Lorsque Alcétas l’apprit, voyant sa capture imminente et préférant la mort plutôt que d’être remis à son ennemi, il se suicida. Les anciens apportèrent alors son cadavre à Antigonos I. Après avoir infligé toutes sortes d’abus pendant trois jours à la dépouille du pauvre Alcétas, Antigonos I leva son campement et quitta la Pisidie laissant le cadavre sans sépulture. Les jeunes de Termessos se sentant largement coupable de ce qui s’était passé, récupérèrent le corps d’Alcétas et l’enterrèrent avec les honneurs dans un beau monument érigé à sa mémoire. Termessos qui n’était de toute évidence pas une ville portuaire, avait ses terres qui s’étendaient en Pamphylie au Sud-est, jusqu’au golfe d’Antalya. Du fait que la cité possédait ce lien avec la mer, elle fut prise par les Ptolémée lorsqu’ils se rendirent pour peu de temps maître de la côte. Durant la période Hellénistique, Termessos s’hellénisa progressivement et s’adapta à la culture et à la langue Grecque. L’impressionnant théâtre qui fut construit au cours de cette période, a sans aucun doute servi à la fois comme lieu de divertissement et comme lieu de réunions politiques.


 

Mur Est du bouleutérion

 
   Tout au long de son histoire, Termessos fut engagée dans des guerres fréquentes avec ses voisins, en prenant souvent le dessus et elle sut conserver son autonomie, comme en 189 où elle se trouva aux prises avec sa voisine, la ville d’Isinda. Une inscription trouvée dans une cité Lycienne nous donne des informations importantes sur Termessos. D’après cette inscription, au cours du IIe siècle av.J.C (après 167 av.J.C), elle fut en guerre pour des raisons inconnues avec la confédération Lycienne.
 
   En 158, Termessos elle noua des relations amicales avec le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe (ou Attale, 159-138), pour mieux lutter contre son ancien ennemi Selge. Attalos II commémora cette amitié par la construction d’un portique (Galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) à deux étages dans la cité. Lorsque les Romains se rendirent maître de l’Asie Mineure la cité se rangea derrière eux et leur fut très fidèle au point de les aider, à la différence des autres villes de Pisidie, dans leur guerre contre le Roi du Pont, Mithridate VI (120-63). En reconnaissance, en 71/70 le Sénat Romain lui accorda un statut d’indépendance, d’après cette loi la liberté et les droits lui étaient garantis.
 
   Cette indépendance fut maintenue sans interruption pendant une longue période, la seule exception fut de 39 à 25 av.J.C où Rome confia le contrôle de la Pisidie et de ses cités au Roi de Galatie Amyntas (39-25 av.J.C). Lorsque celui-ci mourut en 25 victime d’une embuscade, Rome redonna son autonomie à la ville. Sous l’Empereur Domitien (81-96 ap.J.C) elle jouissait encore ce privilège. Cette liberté est documentée largement par les monnaies de Termessos, qui portent le titre "autonome" et où ne figure pas le portrait des Empereurs Romains. La plupart des bâtiments de la ville furent érigés durant cette période, y compris un temple à l’Empereur Hadrien (117-138). La Pisidie joua aussi un rôle important dans la propagation rapide du Christianisme. Elle fut évangélisée par l’apôtre Paul de Tarse entre 45/46 et 49 ap.J.C, Termessos participa activement à la propagation de la nouvelle religion.


 

Autre vue du gymnasium

 
   Après l’Empereur Hadrien, la ville fut incorporée successivement à la province Romaine de Pisidie, puis à celle de Pamphylie et sous l’Empereur Dioclétien (284-305) de nouveau de Pisidie. La cité fut très prospère sous l’ère Romaine et fut l’une des plus riches et des plus civilisées d’Asie Mineure. Même lorsque l’Empire Romain entra en crise, en 235 ap.J.C après la mort de l’Empereur Alexandre Sévère, avec la succession rapide des Empereurs et une instabilité sociale au bord de la guerre civile, le Sud-ouest de l’Anatolie, et en particulier la Pamphylie et la Pisidie, continua de prospérer en raison son importance stratégique comme avant-poste pour des interventions militaires en Méditerranée orientale. Au cours du IIIe s., un grand nombre de troupes et la flotte Romaine prirent cantonnement en Pamphylie à Sidé sur le golfe d’Antalya.


 

Tombe rupestre

 
   Cette nouvelle possibilité économique pour les villes du Sud de la Pisidie, qui s’enrichirent de la vente de céréales et de l’approvisionnement des troupes, entraîna une nouvelle explosion de la construction dans les cités qui dura tout au long du siècle. Lors de la légalisation du Christianisme sous l’Empereur Constantin (305-337) Termessos fut une des cités de la région qui joua un rôle important.
 
   Elle devint un évêché au cours de ce IVe siècle et fut représentée au premier concile de Constantinople en 381. Parmi ses Évêques, on note : Euresius présents au Concile de Nicée en 325 ; Timothée à Éphèse en 431 ; Sabinianus en 448 et en 458, Auxence. À partir de 500 commença une période difficile pour la cité où elle fut touchée par une série de calamités. En 518, elle fut pratiquement complètement détruite par un tremblement de terre. Son Aqueduc s’effondra supprimant l’approvisionnement en eau de la ville qui entama son déclin. À cela s’ajouta la peste qui de 541 à 543 anéantit près de la moitié de la population de l’Asie Mineure et Termessos fut petit à petit abandonnée, sauf pour les nomades occasionnels ce qui explique son état relativement vierge.

 

              La  ville  et  ses  monuments

 
   De la route principale, une route raide mène à la ville. À partir de cette route on peut voir le célèbre col Yenice (ou Yenidje ou Yenidze), à travers lequel passait l’ancienne route des Termessiens dite "Route du Roi", ainsi que des murs de fortification datant de la période Hellénistique, des citernes et de nombreux autres vestiges. La route du Roi, construite au IIe siècle ap.J.C. par les contributions de riches aristocrates de Termessos, passe par les murs de la cité les plus haut et s’étend en ligne droite vers le centre ville. Une rue piétonne avec de larges portiques (Galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) allait du Nord au Sud à travers la ville. L’espace entre les colonnes des portiques était souvent rempli de statues d’athlètes, la plupart d’entre eux étaient des lutteurs. Les bases inscrites de ces statues sont toujours en place. Aucune fouille importante n’a encore été entreprise à Termessos.


 

L’agora et ses citernes souterraines

 
L’agora

 
   Les principaux bâtiments officiels sont situés sur une zone plane un peu au-delà des murs intérieurs. La plus frappante de ces structures est l’agora, qui présente les caractéristiques très particulières de l’époque. Le rez-de-chaussée de cette place de marché ouverte reposait sur des blocs de pierre et à son Nord-ouest cinq grands réservoirs avaient été creusés. L’agora était entourée sur trois de ses côtés par des portiques (Galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) à deux étages terminés par une stoa (Partie d’un bâtiment couvert, fermé à l’arrière par un mur plein, et ouvert en façade par une colonnade). Selon l’inscription trouvée sur les deux étages du portique Nord-ouest, celui-ci fut offert à Termessos par le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe (ou Attale, 159-138) comme preuve de son amitié. Quant à la partie Nord-est elle fut construite par un riche Termessien nommé Osbaras. Les ruines située au Nord-est de l’agora doivent appartenir au gymnase, mais elles sont difficiles à distinguer parmi tous les arbres. Le bâtiment de deux étages est composé d’une cour intérieure entourée de salles voûtées. L’extérieur est décoré de niches et d’autres ornements d’ordre dorique.
 

Les temples

 
   La ville ne compte pas moins de six temples de tailles et de types différents. Quatre d’entre eux se trouvent près de l’odéon (Édifice affecté aux exercices de chants, aux représentations musicales, aux concours de poésie et de musique) dans une zone qui semble avoir été sacrée. Le premier de ces temples se trouve directement à l’arrière de l’odéon et est construit d’une maçonnerie très soignée. Les spécialistes pensent qu’il dût être consacré à la divinité protectrice de la cité, Zeus Solymeus (en Turc : Solim). Il est dommage, qu’en dehors de ses cinq mètres de hauteur de murs de la cella (Partie close du temple Romain, généralement de forme rectangulaire, parfois ronde) il n’en reste que très peu de vestiges. Le second temple se trouve près de l’angle Sud-ouest de l’odéon.


 

Porte du temple d’Artémis

 
   Il possède une cella carrée de 5.50 m. de côté et est de type prostyle (N’ayant qu’une seule rangée de colonne en façade). D’après une inscription trouvée sur l’entrée encore complète, ce temple était dédié à Artémis et le bâtiment et la statue de culte à l’intérieur ont été payés par une femme nommée Aurélia Armasta et son mari en utilisant leurs propres fonds. De l’autre côté de cette entrée, une statue de l’oncle de cette femme se tient sur une base. Le temple peut être datée compte tenu de son aspect stylistique de la fin du IIe siècle ap.J.C. À l’Est du temple d’Artémis on trouve les vestiges d’un temple dorique. Il est de type périptère (Entouré de rangées de colonnes sur chacune de ses faces) avec six ou onze colonnes d’un côté, à en juger par la taille de celui-ci, il devait être le plus grand temple de Termessos.
 
   Ses bas-reliefs et inscriptions qui ont survécu nous indiquent que lui aussi était dédié à le Déesse Artémis. Plus à l’Est, les ruines d’un autre petit temple (ou Hérôon) se trouvent sur une terrasse taillée dans la roche, mais on ne sait pas à aujourd’hui à qu’elle divinité il était consacré. Il est intéressant de noter que contrairement aux règles générales de l’architecture des temples classiques, l’entrée de ce temple se situe à droite, pouvant indiquer qu’il était dédié à un demi-Dieux ou à un héro. Il peut être daté du début du IIIe siècle ap.J.C. Quant aux deux autres temples, ils sont situés près du portique d’Attalos II (ou Attale). Ils sont d’ordre Corinthien et de type prostyles, et également dédiés à des divinités mais qui ne sont pas encore connues. Ces temples peuvent être datés du IIe ou IIIe siècle ap.J.C.

 

Le théâtre

 
   Immédiatement à l’Est de l’agora se trouve le théâtre. Il offre une vue magnifique sur la plaine Pamphylienne, ce bâtiment est sans doute le plus beau de tous ceux de Termessos. Il affiche clairement les caractéristiques du théâtre Romain, ayant préservé quand même un peu du plan de la période Hellénistique. La cavea (Partie d’un théâtre Romain ou d’un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur lesquels s’assoient les spectateurs) semi-circulaire, est divisée en deux partie par une diazôma (Allée qui sépare horizontalement les gradins en deux parties). Au-dessus de la diazôma on trouve huit rangées de sièges et en dessous seize, ce qui permet une nombre de spectateurs que l’on estime entre 4.000 et 5.000. Une entrée arquée reliait la cavea avec l’Agora. Le parados (Chemin pour le passage du chœur et d’une partie des acteurs) Sud était voûté à l’époque Romaine, le Nord a été conservé dans son état d’origine en plein air.


 

Autre vue du théâtre

 
   Le bâtiment et la scène disposent d’une exposition caractéristiques du IIe siècle ap.J.C. Une salle longue et étroite se cache derrière. Sous la scène se trouvaient cinq petites pièces où les animaux sauvages étaient conservés avant d’être envoyés dans l’arène pour les combats. Comme dans d’autres villes classique, un odéon (Édifice affecté aux exercices de chants, aux représentations musicales, aux concours de poésie et de musique) se trouve à environ 100 mètres du théâtre. Ce bâtiment, qui ressemble à un petit théâtre, peut être daté du premier siècle av.J.C. Il est bien conservé et fut construit de la qualité la plus fine de pierre de taille. L’étage supérieur est orné, tandis que l’étage inférieur est sans ornement et percé de deux portes. Il est certain que le bâtiment était initialement couvert. Il était percé de onze grandes fenêtres dans les murs Est et Ouest.
 
   Parce que l’intérieur est plein de terre et de gravats aujourd’hui, il n’est pas possible de mesurer ses capacités. Au milieu des gravats, des morceaux de marbre de couleur ont été mis au jour, donnant la possibilité que les murs intérieurs furent décorés de mosaïques. Il est également possible que cet élégant bâtiment servit de bouleutérion (Bâtiment où se réunissait la Boulé, le conseil, une assemblée restreinte de citoyens chargés des affaires courantes de la cité), les spécialistes débattent encore sur le sujet.

 


 

Autre vue du gymnasium

La maison Romaine

 
   De tous les bâtiments officiels il en est un intéressant qui se présente sous la forme d’une maison Romaine typique. Une inscription peut être vu au-dessus du seuil d’ordre dorique le long du mur Ouest, qui s’élève à une hauteur de six mètres. Dans cette inscription le propriétaire de la maison est loué en tant que fondateur de la ville. Sans doute, ce bâtiment n’était pas vraiment celui du fondateur de Termessos.
 
   Peut-être que c’était un petit cadeau accordé au propriétaire pour des services extraordinaires rendus à la ville. Ce type de maison appartenaient généralement à des nobles et des riches habitants de la cité. L’entrée principale donnait sur un hall qui mène à travers une deuxième entrée sur une cour centrale, ou atrium. Un impluvium (Système de captage et de stockage des eaux de pluie) ou un bassin se trouve au milieu de la cour. L’atrium a tenu une place importante dans les activités quotidiennes des maisons de ce genre et était également utilisé comme salle de réception pour les invités. Comme telle, ils étaient souvent décorés avec ostentation. Les autres pièces de la maison étaient disposés autour de l’atrium.

 

Les nécropoles

 
   Au Sud, à l’Ouest et au Nord de la ville, principalement au sein de l’enceinte de la ville, il y a de grands cimetières contenant des tombes rupestres. Une de celles-ci est censée avoir appartenu à Alcetas. Malheureusement, le tombeau a été dépouillé par les pilleurs de tombe. Dans la tombe elle-même une sorte de treillis a été sculpté entre les colonnes, au sommet il y avait probablement une frise décorative. Sa partie gauche est ornée de représentations d’un guerrier à cheval, qui ont été datées du IVe siècle av.J.C.


 

Tombes rupestres

 
   Il est connu que les jeunes de Termessos, très affectés par la mort du Général Alcetas, lui construisirent un magnifique tombeau. Ces coïncidences donnent à penser qu’il s’agit bien là du tombeau d’Alcetas et que c’est lui qui est dépeint dans le soubassement. Des sarcophages ont été mis au jour, ils étaient cachés depuis des siècles parmi une végétation dense d’arbres au Sud-ouest de la ville. Les morts étaient placés dans ces sarcophages avec leurs vêtements, bijoux et autres riches parures. Les corps des plus pauvres étaient enterrés dans des sarcophages simples en pierre, en argile ou en bois.
 
   Ils sont datables pour leur grande majorité des IIe et IIIe siècles de notre ère, ces sarcophages reposent généralement sur un haut piédestal. On trouve aussi des inscriptions demandant aux fureurs des Dieux de faire fuir les pilleurs de tombes. Enfin des inscriptions indiquent également le montant des amendes infligées à ceux qui ne se conforment pas à ces règles. Ces amendes, allaient de 300 à 100.000 deniers et généralement payées au trésor ville, au nom de Zeus Solymeus, et prenaient la place des décisions judiciaires.

 

Autre vue d’une
tombe rupestre
Un tombeau dans
la nécropole
Autre vue du temple
d’Hadrien
Une porte de la cité Autre vue de
tombes rupestres

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir :
 
Rudolf René Gebhardt :
Termessos Südtürkei, Provinz Antalya, Brigg-Verlag, Augsburg, 1978.
Rudolf Heberdey :
Termessische Studien, Hölder-Pichler-Tempsky, Wien, 1929.
Ein griechischer epigramm aus dem gebiete von Termessus maior, Hölder, Wien, 1929.
Bülent İplikçioğlu, Güler Çelgin et A.Vedat Çelgin :
Epigraphische forschungen in Termessos und seinem territorium, 3 Teile, Wien, 1991 et 1994.
Epigraphische forschungen in Termessos und seinem territorium, 4 TEile, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien, Janvier 2007.
Anastasia Pekridou-Gorecki :
Das Alketas-grab in Termessos, Istanbuler Mitteilungen, Beih 32, Tübingen, E.Wasmuth, 1986.
Guy Rachet :
Dictionnaire de l’archéologie, Termessos, collection : Bouquins, Robert Laffont,  Paris, 1994.
Georges Radet (pseudo Georges Chesley) :
Les villes de la Pisidie, Ernest Leroux, Paris, 1893.
Denis Rousset :
De Lycie en Cabalide : La convention entre les Lyciens et Termessos près d’Oinoanda, École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques, Librairie Droz, Genève, 2010.
Mustafa Uysal :
Termessos : La ville antique dans les montagnes de la Pisidie, Firat Yayin Tanitim, Antalya, 1986.

 

 
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