Les  cités  Phéniciennes
Tyr
 

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  Pour plus de détails voir aussi :   Baalbek Byblos Dor Ougarit

  Tripoli du Liban Sidon Les Phéniciens

 

   Tyr (en Anglais : Tyre, en Allemand : Tyros ou Tyrus, en Phénicien : Şur, en Hébreu : צור Tzor, en arabe : صور  Şūr ou Sour, en Hébreu Tibérien : צר  Şōr, en Akkadien : urru ou Surru, en Grec : Τύρος Týros, en Turc : Sur) est un port Phénicien dans le Gouvernorat (Mouhafaza ou Mofahazat) de l’actuel Sud Liban. Le nom de la ville signifie "rocher" en Phénicien. Elle est situé à environ 80 km. au Sud de Beyrouth, à 35 km. au Sud de Sidon (ou Saïda) et à quelques kilomètres au Sud du Litani (ou Léontes).


 

Vue de la ville nouvelle de
Tyr depuis l’arc de triomphe

 
   Face à la ville insulaire de Tyr se trouvait une deuxième bourgade continentale, Uzzu, c’est dans cette bourgade que les habitants allaient puiser l’eau potable qui était transportée à Tyr par bateau. La ville insulaire fut bâtie sur un îlot rocheux entouré par la mer de tous les côtés, d’où son nom "SR" "le rocher". Elle était séparée du continent par une distance de 700 m. Ce fut le Roi de Macédoine, Alexandre le Grand (336-323) qui fit réunir les deux cités, au cours de son siège de la ville en 332, pour n’en former qu’une (Voir le siège de Tyr).
 
   La ville insulaire possédait deux ports, un au Nord "le port Sidonien" et l’autre au Sud "le port Égyptien". Cette île-ville au milieu de la mer était fortifiée, avec une muraille 4,50 m. de haut, celles-ci futt appelée à l’origine, Ushu et plus tard, Palaetyrus, par les Grecs. Du fait de ses deux ports, la ville possédait une extraordinaire puissance maritime où se croisaient toutes les marchandises connues dans l’Antiquité. Tyr fabriquait en abondance des tissus et de la verrerie. La ville était particulièrement connue pour la production d’une rare et très coûteuse sorte de teinture mauve, produite par un coquillage, le murex, connu sous le nom de violet Tyrien.
 
   Aujourd’hui, Tyr est la quatrième plus grande ville du Liban. Au Nord de Tyr la rivière Nahr el Qasmiyé, qui est la partie inférieure du Nahr el Litani, constituait la frontière Nord entre le royaume de Tyr et celui de Sidon lorsqu’ils se sont séparés. Cependant la frontière Nord s’est quelques fois élargie jusqu’à Sarepta (ou Sarepte ou Serepta ou Zarephath), voire un peu plus. Tyr fut occupée par les Égyptiens, puis les Hittites et comme beaucoup de ses confrères du littoral elle fut ravagée par les Peuples de la mer. Elle fut ensuite reconstruite par les habitants de Sidon. Jusqu’au XIVe siècle, elle assura l’hégémonie sur les ports de la Phénicie méridionale. La ville possède de nombreux sites antiques, y compris son hippodrome Romain qui fut ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

 


 

Arc de triomphe de Tyr

L’histoire…….
 

   Tyr fut fondé au IIIe millénaire, vers 2750 av.J.C. Cette cité Phénicienne serait le lieu de naissance légendaire d’Europa et Elyssa (ou Elissa ou Didon). Dans la mythologie Grecque, Europa (Εύρώπη) fut une femme Phénicienne de haute lignée, connue aussi sous le nom d’Astarté lunaire. Elyssa (ou Didon) fut, selon les sources Grecques et Romaine, la fondatrice et première Reine de Carthage. Elle est surtout connue du compte donnée par le poète Romain Virgile dans son Énéide.
 
   L’histoire de Tyr se confond avec l’histoire de Sidon surtout que, sur plusieurs périodes, les deux villes vont être unifiées, avec un souverain commun. Selon Hérodote (Historien Grec, 484-v.425), qui visita la ville en 450 av.J.C, le nom de Tyr apparaît sur les monuments dès 1300 av.J.C. Il est aussi informé par les Prêtres du temple de Melkart que la cité fut fondée en même temps que le temple et que Tyr était habitée depuis 2300 ans, ce qui nous a donné la date de vers 2750. Cette date est attestée par l’archéologie grâce à un sondage effectué par Patricia Bikai dans le centre de Tyr l’insulaire, qui a livré l’existence de 27 niveaux, dont le premier remonterait de cette époque. Entre le IIIe et la fin du IIe millénaire, Tyr ne joua qu’un rôle secondaire dans l’histoire de la région, ce qui explique qu’elle ne fut pas citée dans les sources de Mari ou d’Ebla.
 
   Elle figure dans les textes Égyptiens du IIe millénaire pour sa situation stratégique méridionale. Dans une des Lettres de Tell el-Amarna du Pharaon Amenhotep IV (Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338) qui ont été conservées, on trouve la correspondance du “Maire” de Tyr Abi-Milku qui écrit au Pharaon. Le sujet est souvent l’eau, le bois et comment cela affecte l’île-ville, mais aussi des détails sur les incessantes attaques des Amorrites (ou Amoréens) et des Hittites. Le statut de Tyr, pendant près de 350 ans, entre le règne du Roi Thoutmôsis II (1492-1479) et Ramsès III (1184-1153) lui permit de profiter de sa position pour développer son rôle comme port stratégique, son commerce et son industrie, surtout par ses relations avec les autres villes du Levant. Point d’arrivée des caravanes d’Orient, elle fut le foyer de l’expansion Phénicienne en Méditerranée. Vers 1200, Tyr fut détruite, comme beaucoup de cités du littoral, du fait des invasions des Peuples de la mer.


 

Monnaie Phénicienne

 
   Les Empires qui avaient dominé la région, notamment les Égyptiens et les Hittites, se retrouvèrent très affaiblis, voire détruits, et dans le vide de pouvoir qui en résulta un certain nombre de villes Phéniciennes créèrent elles-mêmes d’importantes puissances maritimes. Dès que l’invasion des Peuples de la mer affranchit les Phéniciens de la tutelle Égyptienne, ils établirent de nombreux comptoirs et colonies sur le pourtour de la Méditerranée. Ce fut Byblos qui devint rapidement le principal centre Phénicien et qui domina la Méditerranée et les routes maritimes. Cette hégémonie dura près de deux cent ans jusqu’à vers 1000 av.J.C. Ce fut à cette époque que la première inscription en alphabet Phénicien est constatée, sur le sarcophage du Roi de Byblos Ahiram (ou Ahirom, v.1020). Les inscriptions sur son tombeau sont les plus anciens textes Phéniciens connus.
 
   L’invention de l’alphabet et sa mise au point, facilitèrent partout les opérations commerciales. À cette époque un des premiers Rois importants de la cité, d’après la traditionnelle liste des Rois de Tyr, fut Abibaal (ou Abi-Baal ou Abībà‛al, en Hébreu : אביבעל, “Baal est mon père“, 990 à 978), dont nous ne savons rien. La datation des Rois de Tyr est basée sur les études de William Hamilton Barnes, Frank Moore Cross, John Livier et Joachim M.Peñuela. La seule information connue d’Abibaal est dérivée de deux passages de livre de Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100 – Contre Apion). Tout ce qui est dit dans ces passages est qu’il précéda sur le trône son fils Hiram I de Tyr. Ni la durée de son règne, ni ses prédécesseurs immédiats ne sont connus. La datation d’Abibaal dépend donc les dates attribuées à son fils qui comme indiquées ci-dessous sont très fluctuantes en fonction des spécialistes, même encore aujourd’hui.


   Hiram I le Grand (En Hébreu : חִירָם, "hautement né", 980 à 935 ou 980 à 947 ou 978 à 944 ou 969 à 939 ou 969-936 selon la Bible et Flavius Josèphe) succéda donc à son père. Selon certains spécialistes il serait né en 999 ?. Dans l’Ancien Testament Hiram I est mentionné à plusieurs reprises : Dans le Premier Livre des Rois et dans le Premier et Deuxième Livre des Chroniques. Au début de son règne il signa un traité de paix avec le Roi des Hébreux David (1010-970) qui était en campagne pour conquérir les villes côtières du Sud dans le pays de Canaan. (Premier Livre des Chroniques 14).


 

Hiram I montre les plans de Salomon –
Gravure de J.J.Scheuchzer – Augsburg – 1731

 
   Il resta l’allié des Hébreux sous son successeur Salomon (970-931) qui lui demanda de lui fournir du bois de cèdre et des artisans pour la construction du Temple de Jérusalem (Premier Livre des Rois 05 18). Les travaux finis, Hiram I donna cent-vingt talents d’or pour décorer le palais et le Temple, en échange Salomon lui attribua vingt villes de Galilée et Sidon (ou Saïda), la plus importante des villes Phénicienne à cette époque.
 
   Hiram I mena une campagne victorieuse contre la ville d’Acre (ou Akko ou Akka ou Ptolémaïs) et mata une rébellion de la première colonie Tyrénienne, Utique (ou Utica), sur la côté près du site de Carthage. Il reçut du blé et de l’huile de Salomon en remerciement de son soutien permanant, puis il lui demanda qu’une expédition soit menée dans le pays d’Ophir (En Hébreux : אוֹפִיר), port (ou région) mentionné dans la Bible célèbre pour sa richesse, pour ramener de l’or et des pierres précieuses. Certains spécialistes suggèrent que cette terre d’Ophir était la ville portuaire de Sopara, près de l’actuelle Mumbai. Son alliance avec Salomon lui assura l’accès aux principales routes commerciales vers l’Égypte, l’Arabie et la Mésopotamie. Les deux Rois unirent également leurs forces dans la création d’une route de commerce sur la mer Rouge, reliant le port Israélite d’Ezion-Geber (ou Asiongaber, où se trouve aujourd’hui la ville de Eilat) avec Ophir. (Deuxième Livre des Chroniques 8 : 16,17).
 
   Hiram I effectua de grands travaux à Tyr, il réaménagea et agrandit les deux ports en les reliant par un canal traversant la ville. Il élargit la cité par l’adhésion de deux îles sur lesquelles il construisit un palais royal et un temple pour les Dieux Melqart et Astarté. Il faut signaler qu’il n’y a pas de preuves extrabiblique pour ce Hiram I du Xe siècle, ce qui fait que son historicité est mise en doute par certains. Les archéologues tels que William G.Dever, Israël Finkelstein etc… font valoir que les histoires de Salomon dans la Bible sont exagérés et sans soutien archéologiques.
 
  Le “prétendu” tombeau d’Hiram I (ou Qabr Hiram) et son sarcophage sont situés à deux heures de marche au Sud-est de Tyr, près du village d’Hannaouiye, sur la route de Qana. C’est un immense sarcophage de calcaire sur un haut piédestal. Cependant, des études poussées avancent que ce monument daterait en fait, de la période Perse (549-331) ?. Hiram I eut un enfant Baal-Ezer I (ou Beleazaros ou Beleazarus ou Ba‘l-mazzer, 946 à 930 ou 944 à 927 ou 935 à 919) qui lui succéda. Selon certains spécialistes il serait née en 973 ?. La seule information que l’on possède sur Baal-Ezer I émane de la citation faite de l’auteur Phénicien Ménandre d’Éphèse, par Flavius Josèphe (Contre Apion I.18) : “Après la mort d’Hiram I, Beleazaros son fils prit le royaume; il vécut 43 ans et régna 7 ans après lui… À sa mort son fils Abdastratos lui succéda“. Les dates du règne de Baal-Ezer I sont fixées à partir ce celles attribuées à Hiram I.
 


 

Le tombeau d’Hiram I

   Abdastratos I (ou Abdastrate ou Abdastartus ou ‘Abd-‘Ashtart, 927 à 918 ou 918 à 910) arriva sur le trône. La seule information disponible à son sujet provient de la citation de l’auteur Ménandre d’Éphèse, dans Contra Apion 18: de Flavius Josèphe. Sa succession est toujours très confuse et change en fonction des spécialistes. Il aurait été tué par l’ainé des quatre fils de sa nourrice, qui prit le pouvoir, mais on ne connait pas son nom. Beaucoup de spécialistes avancent comme son successeur Methusastartos (ou Methusastartus ou Mathusastartus ou Methusastratos ou Méthousastratros, 918 à 906 ou 909 à 898), fils de Léastratos. Il aurait vécu 54 ans et régné pendant 12 ans.
 
   La seule information disponible sur ce sujet provient de Flavius Josèphe, de la citation de Ménandre d’Éphèse (Contre Apion I.18). Sur cette base, William Hamilton Barnes et Frank Moore Cross donnent la séquence suivante pour les quatre usurpateurs, fils de la nourrice :
Astartus (ou ‘Ashtart, 920 à 901). Du fait que le premier nom des quatre frères, n’est pas attribué dans les interprétations habituelles des textes et Astartus est le deuxième de la série. Cross restaure Astartus comme le premier à régner et reconstruit le nom du deuxième frère de ce qui était précédemment présumé être le patronyme d’Astartus.
Deleastartus (ou Deleastartos ou Dalay-‘Ashtart, 900 à 889).
Astarymos (‘Ashtar-rom ou Aserymus ou Astarymus, 906 à 897 ou 897 à 889 ou 888 à 880). Il aurait vécu 58 ans et régné 9 ans. Il fut tué par son frère Phelles qui lui succéda. Il serait dans ce cas le Astartus de Cross et Barnes.
Phelles (ou Pilles, 897 à 896 ou 889 à 888 ou 879). Il aurait vécu 54 ans et ne régna que 8 mois, il fut tué par Ithobaal (ou Ethba’al ou Ethbaal ou Ittobaal), le Prêtre d’Astarté qui fonda une nouvelle dynastie.
 
   Ithobaal I (ou Ethba’al ou Ethbaal ou Eš-Baʾal ou Ittobaal, 896 à 863 ou 887 à 856 ou 878 à 847) monta sur le trône de Tyr pour trente-deux ans. Au cours de son règne, Tyr étendit son pouvoir sur le continent, ce qui augmenta l’ensemble de son territoire sur la Phénicie dans le Nord, jusqu’à Beyrouth et même une partie de l’île de Chypre. Dans le même temps, elle posséda un immense Empire colonial. Elle fonda des comptoirs sur le littoral proche, comme Botrys (Batroun au Liban), sur les îles voisines de la mer Egée, comme Rhodes, en Grèce, en mer Ionienne, sur la côte Nord de l’Afrique à Carthage, en Sicile, en Corse, en Espagne à Tartessos et même au-delà des Colonnes d’Hercule à Gadeira (ou Cadix).
 
   Ithobaal I resserra les contacts diplomatiques avec le Roi d’Israël, Achab (873-852) en lui donnant sa fille Jézabel en mariage. Tyr se présenta comme une des plus importantes citées qui appuya la lutte contre les Assyriens, la nouvelle puissance montante qui envahit la région. Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattatihas, historien juif, 37-v.100) cité par Mark S.Smith dans l’histoire de Dieu, dit qu’Ithobaal I fut un Prêtre d’Astarté. La Smith’s Bible Dictionary rapporte que Flavius Josèphe le représente comme un Roi de Tyr et des Sidoniens, car à cette même époque Tyr imposa aussi son autorité à Sidon. Ithobaal I vécut 68 ans et eut deux enfants : Une fille, Jézabel (ou Izével ou Izável ou ʾÎzéel ou ʾÎzāel, en Hébreu : איזבל ou איזבל "pas élevé"), qui épousa le Roi d’Israël Achab (Premier Livre des Rois 16 : 31) et un fils qui lui succéda.


 

Vestiges des anciennes colonnes Romaines du site

  
   Baal-Ezer II (ou Badezor ou Badezorus ou Badezir ou Balbazer ou Ba’l-mazzer ou Balazeros ou Baalmazzar, 863 à 829 ou 855 à 849 ou 846 à 841) monta sur le trône et comme son père renforça encore le pouvoir de Tyr. Les principales informations relatives à ce Roi proviennent des citations de Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100), tirées de l’auteur Phénicien Ménandre d’Ephèse (Historien spécialiste de Tyr, début du IIe siècle av.J.C), Il est dit : “qu’Ithobalus, le Prêtre d’Astarté … a été succédé par son fils Badezorus [Baal-Ezer], qui a vécu quarante-cinq ans, et il régna six ans, il a été succédé par Matgenus [Mattan I] son fils”.
 
   Sous son règne la zone d’influence de la ville fut à son maximum sur le Levant et atteignit une position inégalée dans toutes les périodes de son histoire. De plus sa sœur était Reine d’Israël et sa nièce Athalie régna comme Reine de Juda (841-835).
 
   Comme le précise James B.Pritchard, Tyr n’est pas mentionnée comme un adversaire, en 853, de l’Empereur d’Assyrie, Salmanasar III (ou Shalmaneser ou Salmanaza, 859-824) dans la grande coalition à la bataille de Qarqar (ou Karkar). Cependant, dans une inscription, il est dit que 12 ans plus tard, lors d’une bataille en 841, le fils d’Ithobaal I (Ba’l-Mazzer) rendit hommage au monarque Assyrien, à la 18e année du règne de ce dernier au cours de sa campagne en Canaan. Certains spécialistes pensent qu’il pourrait y avoir confusion avec le Roi d’Israël Jéhu (842-815) qui rendit hommage en même temps, comme le démontre l’Obélisque noir. Baal-Ezer II vécut 45 ans et eut un fils qui lui succéda.
 
   Mattan I (ou Matan ou Mittin ou Muto ou Matagne, 849 à 821 ou 840 à 832 ou 829 à 820) vécut 32 ans et on ne sait rien de son règne. Il fut le père de Pygmalion (ou Pumayyaton ou Pu’mayyaton ou Pumiatom ou Pummay, 831 à 785 ou 820 à 774), qui lui succéda et d’Élissa (ou Didon) qui, selon les sources Grecques et Romaine, fut la fondatrice et première Reine de Carthage. Dans la mythologie Grecque, Pygmalion fut le fils de Bélos Roi de Tyr. Pygmalion monta très jeune sur le trône après la mort de son père. Il assassina alors son beau-frère, le Grand Prêtre de Melqart Sicharbas (ou Acherbas ou Sychée ou Sikhabas, qui passait pour le plus riche des Phéniciens selon Virgile), pour s’emparer de ses richesses, ce qui provoqua l’exil de sa sœur. Celle-ci avec un groupe de citoyens fidèles à son époux disparu, s’enfuit secrètement à Chypre. Le Grand Prêtre d’Astarté consentit à les accompagner à condition que dans la future colonie à créer, le sacerdoce demeure héréditaire dans sa famille. 80 jeunes filles destinées à la prostitution sacrée furent également emmenées. Les fugitifs accostèrent directement sur le site où Élissa (ou Didon) fonda Carthage. Passé la légende, pendant le règne de Pygmalion, Tyr semble avoir déplacé le centre de son Empire commercial du Moyen-Orient à la Méditerranée, comme on peut en juger par la construction de nouvelles colonies. Pygmalion vécut 56 ans et il épousa Astarté.
 


 

L’agora Romaine

   Milkiram (774 à 750) arriva sur le trône et malgré la puissance Tyr il tomba devant les nouvelles attaques des Assyriens et il fut obligé de se séparer de Sidon. Ainsi, l’arrière-pays de Tyr devint une province Assyrienne et elle ne put échapper au tribut imposé par l’Empereur Teglath-Phalasar III (745-727). La découverte à Nimrud de six inscriptions au nom d’une certain Milkiram permet d’avancer l’hypothèse à certains spécialistes comme André Lemaire, de l’existence de ce Roi au nom de Milkiram, jusqu’alors inconnu. On ne sait pas s’il fut un fils de Pygmalion. Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattatihas, historien juif, 37-v.100), selon les informations de Ménandre d’Éphèse, arrête sa liste de Rois de Tyr avec Pygmalion, pour la reprendre en 729 en avec Lulle (ou Elulée ou Elulaios).
 
   Par contre, les annales de Teglath-Phalasar III évoquent après Milkiram trois Rois successifs de Tyr :
Ithobaal II (ou Toubaalou ou Tuba‘il ou Ethba’al ou Ethbaal ou Eš-Baʾal ou Ittobaal, 750 à 740 ou 750 à 739), dont on ne sait rien juste qu’après une campagne victorieuse, en 743/742, Teglath-Phalasar III reçut un tribut d’un Roi de Tyr dont le nom est perdu mais qui était encore son vassal "Toubaalou" c’est-à-dire Ithobaal II ?.
 
Hiram II (740 à 730 ou 739 à 730) fut le second. En 738 après avoir maté une nouvelle révolte l’Empereur Assyrien créa une province de Phénicie. Les cités les plus méridionales comme, Byblos où régnait Shipitsbaal II (ou Shipits-Ba’al ou Sibittibaal, v.750-738) et Tyr où régnait Hiram II, payèrent tribut au souverain. Hiram II régna sur Tyr mais également sur Sidon, selon une inscription Phénicienne mise au jour à Chypre  où un Gouverneur local se déclarait “serviteur d’Hiram, Roi des Sidoniens“. De 734 à 732, Teglath-Phalasar III mena une campagne en Syrie contre le royaume de Damas de Razin (ou Retsin ou Rézôn II, 792 ou 766-733/2), dont la capitale fut prise en 732. Hiram II qui avait choisi de soutenir le Syrien fut contraint de payer un tribut à l’Empereur qui contrôlait désormais la région jusqu’à la côte. Tyr ne préserva qu’une indépendance nominale. Un courrier de Teglath-Phalasar III montre que les deux cités étaient contrôlées étroitement par l’administration Assyrienne.
 
Mattan II (ou Metenna ou Matan ou Mittin ou Muto ou Matagne, 730 à 729) se reconnut lui aussi vassal de Teglath-Phalasar III et versa un tribu, ce qui marqua un affaiblissement politique de la ville, mais l’activité commerciale et maritime continua à évoluer malgré quelques périodes d’arrêt.
 
   Lui succéda sur le trône, Lulle (ou Elulée ou Luli en Assyrien ou Elulaios dans sa forme Hellénisée, 729 à 694) qui fut Roi de Tyr et de Sidon, peut-être son fils. Le règne de Lulle est caractérisé par plusieurs guerres avec l’Assyrie. Il se révolta plusieurs fois. De 724 à 720, Tyr fut en état de siège, le port étant bloqué par Salmanasar III. Pendant le règne de Sargon II (722-705), les Assyriens occupèrent Chypre, mais après la mort de Sargon II, en 705, Lulle récupéra l’île et sa colonie de Cition (ou Kition ou Citium, moderne Larnaca).


 

Le siège de Tyr par
André Castaigne

 
   La même année il profita de l’avènement de Sennachérib (705-681) et se souleva de nouveau, en s’alliant en 703 à une énorme coalition anti-Assyriens (voir à LulleSidon). Cependant la rébellion fut très vite matée. En 701, après une autre révolte, Sennachérib le força à fuir à Chypre. Sidon fut alors mise sous le contrôle d’un souverain TyroAssyrien, Ithobaal (ou Ethba’al ou Ethbaal ou Eth-BaʾaL ab ou Ittobaal, 694-v.680), placé par Sennachérib. qui dirigea également Acre,
 
   Le royaume de Tyr fut donné à Abd-Melqart (694 à v.680) qui élargit la puissance de la ville. Il semble avoir été en guerre contre les Israélites. Il détruisit leur flotte et fut en mesure de garder une certaine prépondérance sur les villes de la région. Selon la légende, il fut empoisonné par sa fille Numila, qui à son tour fut assassinée par son frère. Selon une autre légende Abd-Melqart fut tué par une population de montagnard du Liban lors d’un voyage vers les Assyriens. Vers 680, à Sidon, Abdi-Milkutti (ou Abdi-Milki ou Ebed-Milkat ou Abdi-Milkutti, v.680 à 677) se révolta contre l’autorité Assyrienne, mais l’Empereur, Assarhaddon (ou Esarhaddon, 681-669) assiégea la ville, qui après trois ans, en 677, fut finalement prise, détruite et reconstruite sous le nom de Kar-Assur-Aha-Iddina, "Le port d’Assarhaddon". Le Roi Sidonien fut décapité.
 
   Le Roi de Tyr suivant, Baal I (v.680 à 660 ou 682 à 668), qui selon certains spécialistes fut d’origine Assyrienne ?, fut tributaire lui aussi des Assyriens, qui avaient conquis le reste de la Phénicie. Il conclut avec l’Empereur Assarhaddon un traité de vassalité, qui d’une part établissait fermement les droits de commercialisation de Tyr et de l’autre la ville s’engageait de prêter assistance aux Assyriens dans leurs campagnes. Suite à celle contre Sidon, Baal I fut récompensé pour sa loyauté, après le pillage de la ville, par Assarhaddon qui lui remit une part du butin. Il pourrait aussi avoir aidé les Assyriens dans leur guerre contre l’Élam. L’Empereur, lors de ses préparatifs pour envahir l’Égypte, signa un nouveau traité avec Tyr qui s’engageait à mettre sa flotte à son service. Cette dernière trahit sa promesse et s’allia au Pharaon Taharqa (690-664). Assarhaddon, en représailles, assiégea la ville, mais sans pouvoir l’emporter. Baal I retranché dans l’île de Tyr échappa à la captivité, mais il perdit toutes ses possessions et dut se soumettre. Il dut envoyer son fils, Yahimelek (ou Yehawmelek ou Yahimilki) ainsi que sa fille et ses nièces comme otages en Assyrie avec un lourd tribut. L’Empereur garda les Princesses pour son harem, mais il renvoie son fils à Baal I.
 
   Selon certains spécialistes, deux “souverains” pendant l’occupation Assyrienne lui auraient succédé : Son fils Yahimelek (ou Yehawmelek ou Yehaoumelek ou Yahimilki, 668 à 640 ou 660 à 640), puis Abdastratos II (ou Abdastrate ou Abdastartus ou ‘Abd-‘Ashtart, 640 à 590 ou 640 à 597), mais si tel fut le cas ce fut sûrement plus des Gouverneurs que des Rois. Pour les deux on ne sait rien de leur vie. Après la chute de la capitale Assyrienne Ninive en 612, la Mésopotamie passa sous la domination des Rois de Babylone. Sous le règne d’Ithobaal III (ou Tuba‘il ou Ethba’al ou Ethbaal ou Eš-Baʾal ou Ittobaal, 597 à 574 ou 591 à 573 ou 590 à 573 ou 586 à 574), un de ceux-ci, Nabuchodonosor II (ou Nabu-kudurri-usur ou Nabium-Kudurru-usur, 605-562), en 588 assiégea Tyr. Ce siège dura pendant 13 ans, mais sans succès pour le Babylonien. Quelques hypothèses présument qu’une sorte de compromis fut signé entre les Tyriens et les Babyloniens au terme duquel Tyr en 574 conserva une certaine autonomie. Il fut enregistré par Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100) comme Roi sur la liste des souverains de Tyr au moment de la première chute de Jérusalem. Le Roi suivant, Baal II (574 à 564 ou 573 à 564) ne fut pas longtemps autonome. Son règne prit fin lorsque Nabuchodonosor II assiégea la ville qu’il prit. Tyr fut alors probablement incorporée à la province Babylonienne de Kadesh.
 
   Après la chute de Baal II, la monarchie fut abolie et un gouvernement oligarchique fut établi. Nabuchodonosor II nomma des Juges ou Suffètes (ou Shoftim, nom des premiers magistrats. Leur pouvoir ne durait normalement qu’un an) pour gouverner la ville. Le premier qui suivit Baal II fut Yakinbaal (ou Yakin Ba’al ou Eknibal ou Ecnibalus, 564), fils de Baslekh, pour un règne de deux mois. Lui succéda Chelbes (ou Keleb, 564 à 563), fils d’Abdaeos, qui lui ne régna que 10 mois. Vint ensuite Abbar (ou Abba-el, 563 à 562) pour un règne de 3 mois. Il fut également Grand Prêtre. Il fut suivit par deux co-Sufffètes Mattan III (ou Metenna ou Matan ou Mettenos ou Myttynos, 563 à 557 ou 562 à 556) et Ger-Asthari (ou Ger Ašthari ou Gerastratos, 563 à 557 ou 562 à 556). Ils furent tous deux les fils d’Abdelimos. Bien qu’ils règnent 6 ans nous ne savons rien de leur histoire. Les avis sont partagés par les spécialistes sur le titre de leur successeur. Une partie retient que la royauté fut rétablie dès Baal-Ezer III (ou Balatorus ou Badezor ou Badezir ou Balbazer ou Ba’l-mazzer ou Balazeros, 557 à 556 ou 556 à 555), une autre compte encore deux Suffètes dont Baal-Ezer III ?. Baal-Ezer III régna pendant un an selon les archives Phéniciennes, ce qui est sûr c’est qu’il était vassal du Roi de Babylone, Nériglissar (ou Nergal-Shar-Usur, 560/559 à 556).
 
   Lui succéda Makarbaal (ou Merbalus ou Mahar-Baʾal, 556 à 552 ou 555 à 551) qui ne fut lui aussi peut-être que Suffète. Lorsque Baal-Ezer III, mourut il fut envoyé de Babylone, par le Roi Nabonide (ou Nabounaid, 555-539), pour le remplacer. Il régna pendant quatre ans et à sa mort ce fut encore Nabonide qui nomma le nouveau Roi Hiram III (ou Hirom, 552 à 532 ou 551 à 532 ou 551 ou 531) qui fut le frère de Makarbaal. Après la chute des Babyloniens face au Perse Achéménide Cyrus II le Grand (559-529) et la prise de Babylone le 12 Octobre 539, une nouvelle ère de domination pour Tyr débuta. La cité fut intégrée dans l’Empire Perse, à qui Hiram II prêta allégeance, ce qui n’empêcha pas les Phéniciens de commencer à battre monnaie. Pour agrandir la ville, Hiram III fit partiellement combler l’espace séparant l’îlot de Tyr du continent, mais la ville conserva une position défensive très forte. Tyr fut la première cité de la région dès cette période et fournit des flottes aux Achéménides surtout lors de leurs guerres contre les Grecs. Les Tyriens resteront allié des Perses jusqu’à leur chute.
 


 

Monnaie de Tyr au IIIe s. ap.J.C

   Pour beaucoup la royauté de Tyr s’arrête avec Hiram II qui est compté comme le dernier Roi, toutefois des spécialistes continuent la liste avec d’autres souverains, mais étaient-ils Roi ?. De plus ils ont du mal à être d’accord sur les noms et dates de règne. On trouve :
Ithobaal IV (vers 530), qui est le fils supposé d’Hiram III. Il est uniquement connu par une inscription sur un petit navire votif en malachite qui évoque les Sidoniens.
Hiram IV (490 à 480), dont on ne sait rien.
Mattan IV (vers 480), qui serait le fils d’Hiram IV. Avec le Roi d’Arwad (ou Aradus ou Arados ou Arvad ou Arpad), Merbaal, et le Roi de Sidon, Tétramnestos (v.480), fils d’Anysos, il fut l’un des trois Amiraux Phéniciens qui participèrent aux Guerres Médiques (499-479) sous le Roi Perse Xerxès I (486-465).
Boulomenos (ou Boulomanes ou Boulomenus, en Grec : Boulomenos, vers 450), dont on ne sait rien.
Abdémon (En Grec : Αδήμων, v.420 à 411) qui fut également Roi de Salamine de Chypre. Il était d’origine Phénicienne et serait né à Tyr (on trouve aussi Cition (ou Kition) ?). En 415 il déposa le souverain Phénicien de Salamine Nicoclès (? à 415). Il fut détrôné à son tour en 411 par le fils de ce dernier, Évagoras I (410-374), qui s’empara également de Tyr. Certaines pièces de monnaie d’Abdémon ont été trouvées. À la chute d’Évagoras I la cité passa sous pleine domination Perse et on n’a pas connaissance de souverains, même vassaux.
 
   Le premier dont nous ayons une trace fut Abdashtart (ou ‘Abd’aštart ou Straton, vers 359 à 349). Selon Justin (ou Marcus Junianus Justinus ou Justinus Frontinus, historien Romain du IIIe siècle), les esclaves Tyriens se révoltèrent contre le Roi Perse Artaxerxès II (404-359). Ils s’emparèrent du pouvoir et nommèrent comme “Roi” un certain Straton (en Phénicien, Abdashtart). Nous ne savons rien de plus de son histoire. En Novembre 333, le Roi de Macédoine Alexandre le Grand (336-323) gagna la bataille d’Issos sur le dernier Roi Perse Darius III, puis il se dirigea vers la côte Phénicienne. Les Phéniciens représentaient pour Alexandre une menace car leurs navires constituaient l’essentiel de la flotte Perse présente en mer Égée. Les cités de la région se rallièrent volontairement et pacifiquement a Alexandre, seule Tyr et son Roi Azemilcos (ou Azemilkos ou Azemilcus ou Ozmilk, en Grec : ‘Aζέμιλκος, 349 à 332) résistèrent. Alexandre demanda à Azemilcos la possibilité d’entrer dans Tyr pour y sacrifier au Dieu Melqart mais le Roi, qui craignait cet acte de soumission, refusa. En Janvier 332, Alexandre assiégea la ville, siège qui dura pendant 7 mois. Face à des murailles qui résistaient, il décida de construire une jetée reliant le continent à l’île, par cette idée de génie il conquit la cité. Azemilcos et d’autres notables, y compris les envoyés de Carthage, prirent refuge dans le temple de Melqart. Selon Arrien (ou Lucius Flavius Arrianus Xénophon ou Arrien de Nicomédie, historien Grec et philosophe de l’époque Romaine, v.85-v.145), Alexandre épargna la vie de tous ceux qui avaient fui dans le temple tout en massacrant la population masculine de la ville et en prenant en esclavage les femmes et les enfants.
(Voir le siège de Tyr).
 
   Diodore de Sicile (Historien Grec, v.90-v.30) rapporte qu’Alexandre, qui appelait Azemilcos, Straton, le déposa et le remplaça par un certain Abdolonymos (ou Abdolonyme ou Abdalonymus ou Abdalonimus ou Abdolonymus ou Ballonymos ou Ballonymus ou Abd-olunim, en Grec : ‘Aβδαλώνυμος, 332 à ?). Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) le nomme Alonymos (ou Alonymus). En fait la légende raconte que ce fut Héphestion (ou Héphaestion) qu’Alexandre chargea de nommer un Roi. Ce dernier offrit le trône à deux frères avec lesquels il avait combattu, mais Abdolonymos refusa, alléguant que, selon leurs lois, il ne pouvait régner car bien que noble il n’avait pas de sang royal. Souhaitant mettre en avant une telle personne, Héphestion (ou Héphaestion ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324) nomma Abdolonymos, qui était tombé dans une telle pauvreté, qu’il cultivait lui-même un jardin potager pour se nourrir.
 
   Après la mort d’Alexandre (Juin 323) et du partage de son Empire, la Syrie/Palestine fut le terrain d’un conflit entre les Diadoques. Un de ceux-ci, Ptolémée I Sôter (Roi 305-282), qui a fonda la dynastie Lagide en Égypte, se tourna vers la Phénicie. Il occupa Tyr et les autres cités de la région. Un autre Diadoque Séleucos I Nikâtor (Roi 305-280), fonda lui la dynastie Séleucide et se nomma Roi de Syrie en 305. Une guerre éclata entre les deux puissances qui ne se termina qu’avec la Bataille d’Ipsos en 301. En 290, la Phénicie et Tyr, devint possession Lagide. Ce fut sous leur règne que la première ère Tyrienne débuta (275/274).
 
   L’affaiblissement de l’état Lagide à la mort de Ptolémée IV Philopator (222-204) marqua la fin de la domination de l’Égypte sur la Phénicie. Celle-ci passa, vers 200, sous la celle des Séleucides qui gardèrent la région jusqu’en 84 av.J.C. Cependant, en 126, Tyr réussie à se démarquer de cette tutelle et retrouva son indépendance face aux Séleucides. En 64 la ville passa, sous la pax romana, dans l’Empire Romain. Elle devint une ville de province paisible, mais elle continua à maintenir une grande partie de son importance commerciale jusqu’à l’ère Chrétienne. La présence de la digue affecta les courants d’eau à proximité, causant des sédiments qui s’y déposèrent. Ceux-ci accumulés depuis des années rendirent la connexion avec le continent permanente. La cité regagna un peu de son passé avec les Romains, l’hippodrome de Tyr fut l’un des plus grands hippodromes Romains construit (Mais, inachevé). Une église Chrétienne y fut ensuite fondée et les Actes des Apôtres déclarent que Saint Paul y passa sept jours en revenant de Chypre (Ac 21:3). Un évêché est attesté dès la fin du IIe siècle ap.J.C. Un concile s’y tint en 355. Tyr tomba sous l’occupation arabe en 638 ap.J.C.

 

L’hippodrome La nécropole les arcades Rue à colonnades Les grands thermes

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
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Studies in the chronology of the divided monarchy of Israel, Ga. : Scholars Press, Atlanta, 1991.
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Économie des cités phéniciennes sous l’Empire perse, Institut Universitaire Oriental, Naples, 1990.
The coinage of the Phoenician city of Tyre in the Persian period (5th-4th cent. BCE), Éditions Peeters, Leuven, 2009.
Histoire de la Phénicie, Éditions Perrin, Paris 2013.
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La Méditerranée des Phéniciens de Tyr à Carthage : [exposition, Paris, Institut du monde arabe, 6 novembre 2007-20 avril 2008], Institut du monde arabe, Musée du Louvre (Paris), Somogy, 2007.
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Redt Tyr – Sauvons Tyr. Histoire Phénicienne – Fenicische geschiedenis, Uitgeverij Peeters, Leuven, 1983.
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